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Correspondance. 1919-1935

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1925-1939

Au-delà d'un romantisme de jeunesse et d'emballements religieux, il faut lire dans ces lettres de Maurice Sachs à Jacques et Raïssa Maritain le témoignage émouvant d'un être écrasé par son passé, déchiré par ses désirs, prêt à tout instant à des résolutions nouvelles et à des serments irrévocables, tout en sachant qu'il retombera, l'instant d'après, dans ce qu'il a refusé et qu'il n'échappera pas à la veulerie et à la bassesse. " Ce n'est pas le courage qui me manque, c'est le courage de ce courage. Or le courage, c'est encore le courage pur. Le premier pas ne coûte pas, mais ce sont les quotidiens derniers pas qui me coûtent [...] Mon esprit est faible, distrait, tiède parfois, mon corps est parfois secoué par le démon. C'est à la force des poignets du cœur que je veux marcher ", écrit-il à ses " Très chers et doux amis " (3 octobre 1925). Faut-il voir dans ces aveux lucides et pathétiques une volonté de mensonge, une dramatisation perverse destinée à impressionner les naïfs et zélés Maritain ? Sachs a le goût des mises en scène, il aime jouer, mais ce jeu lui permet aussi de délivrer une certaine vérité. De parler en vérité de son homosexualité. S'il sait que la rigueur théologique et la probité morale de Maritain réprouvent l'homosexualité, il sait aussi, comme le montre cette correspondance, que ses amis ne se voilent pas la face, ne s'indignent pas, ne s'attardent à aucun reproche. Ils accueillent seulement ceux qui sont exténués. Exténué, déchiré, Maurice Sachs l'est constamment jusqu'à la fin de sa vie. Les lettres témoignent, de manière troublante, de cette perpétuelle oscillation entre des temps d'ascèse, de volonté de maîtrise de soi et des périodes où, après avoir donné libre cours à ses pulsions, Sachs éprouve des sentiments de forte solitude et de dégoût de soi, tant semble fondamentale chez lui l'amertume de se sentir victime de la fatalité.

10/2003

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Critique littéraire

Correspondance 1915-1975

En août 1914, Henri Hoppenot fait son entrée au Bureau de la presse du ministère des Affaires Etrangères. Alexis Léger, reçu au concours, est déjà dans la place. Quand ils entrent au ministère, s'y trouvent déjà les diplomates écrivains, Giraudoux, Morand, Claudel. Pendant plus de soixante ans, Alexis Léger et Henri Hoppenot se côtoyèrent, s'éloignèrent au gré des postes, firent à nouveau route ensemble au Quai d'Orsay et se retrouvèrent sur le continent américain. Leur correspondance retrace leur parcours diplomatique et témoigne d'une amitié née dans les bureaux parisiens du ministère et qui se prolongea bien au-delà. L'existence de ces deux hommes traverse l'histoire du XXe siècle. Leur correspondance nous fait pénétrer dans leur intimité, et se fait l'écho de leurs questionnements et engagements politiques. On y voit aussi comment la campagne entreprise par les amis américains de Léger pour le prix Nobel est relayée du côté français. Le journal d'Hélène Hoppenot procure un éclairage utile à cette correspondance. Témoin privilégié, diariste inlassable, elle relate, d'un regard critique et d'une plume acérée, les aléas de la carrière diplomatique, la vie politique, littéraire et artistique du XXe siècle. Elle note, en particulier, les différentes rencontres avec Alexis Léger, raconte par le détail les rapports que les deux hommes entretenaient dans leur travail, dans l'intimité de réunions amicales, à leur domicile ou chez des amis. Nous découvrons, au fil du temps, un autre visage de cette amitié de plus de soixante ans.

10/2009

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Freud

Correspondance. 1925-1939

En 1925, la princesse Marie Bonaparte se rend à Vienne pour consulter le Pr Sigmund Freud. Cette rencontre sera "le plus grand événement de ma vie" , note l'arrière-petite-nièce de Napoléon Ier, princesse de Grèce et de Danemark. Durant quatorze années, ils échangeront près de neuf cents lettres jusqu'à la mort du fondateur de la psychanalyse, en 1939. Conservé à la bibliothèque du Congrès à Washington, cet ensemble de lettres est le dernier grand corpus de correspondance freudienne encore inédit. Passionnante de bout en bout, foisonnant d'informations sur l'introduction de la psychanalyse en France, cette correspondance raconte un monde appelé à disparaître au coeur duquel deux protagonistes des plus étonnants évoluent. Car entre la princesse venue pour soigner sa dépression et l'un des savants les plus influents de son siècle, une amitié naît, qui dépasse bientôt le cadre de l'analyse. Leurs échanges donnent à voir un Freud tour à tour séduit, amusé, parfois lassé de cette patiente qui n'a de cesse de vouloir vivre pleinement sa vie amoureuse et questionne les conceptions freudiennes sur la femme à une époque où la quête du plaisir féminin reste profondément subversive. "La dernière des Bonaparte" , comme elle aimait à se qualifier, loin d'être la disciple dévote que l'on a parfois décrite, témoigne au fil des pages d'une liberté de pensée audacieuse. Quels que soient leurs désaccords, Freud verra en elle une élève loyale. De fait, elle ne le trahira jamais et mettra sa fortune au service de la Société psychanalytique de Paris (SPP), qu'elle contribua à créer et, avec l'aide de nombreux soutiens, se portera à son secours pour l'aider à quitter l'Autriche nazie en 1938.

10/2022

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Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1914-1919

Aveyron, août 1914. Hortense et Benjamin Vaurs, paysans aveyronnais, comme leurs aïeuls avant eux, subissent la mobilisation des hommes à la guerre. Parti à la guerre à trente-quatre ans, Benjamin laisse derrière lui sa femme Hortense et leurs deux enfants. De ces quatre années de mobilisation, où ils s'écriront quasiment quotidiennement, nous parviendront plus de cinq-cents lettres et cartes postales. Benjamin y traite de son rôle, de l'avancée des troupes et des missions qui lui sont confiées. Elle, décrit son quotidien à la ferme et la gestion de la famille. Clothilde Loubatières, leur arrière-petite-fille, en a sélectionné le meilleur, pour vous proposer un témoignage singulier, exceptionnel et touchant de la Grande Guerre.

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1910-1919

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains européens parmi les plus brillants de la première moitié du XXe siècle. D'un côté, un grand prosateur français, de l'autre, son plus grand disciple autrichien. Réunis par un même amour des lettres, ils vont entretenir une amitié de plus de trente ans, malgré les ruptures engendrées par les guerres et les désaccords politiques. Deux hommes animés par une même exigence viscérale : se donner un destin singulier dans un monde en proie à la folie. Entreprise avant l'année 1914, cette correspondance regroupe des lettres écrites dans l'angoisse de la déflagration, les rumeurs et les éclats de la Première Guerre mondiale, puis dans les retombées d'un désastre, contre lequel tous deux s'étaient élevés. Ces lettres inédites apportent un témoignage exceptionnel sur un monde disparu et cette amitié fervente qui nous dit que l'autre n'est pas un ennemi, mais notre prochain, avec en filigrane l'idée prémonitoire d'une Europe unie, reposant sur la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette édition a été établie par Jean-Yves Brancy, docteur en histoire de l'Université de Toulouse-II. Les lettres de Stefan Zweig écrites en allemand ont été traduites par Siegrun Barat, diplômée des universités de Cologne et de Paris-III.

03/2014

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

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Histoire de France

Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916

Voici deux intellectuels de culture protestante, proches de Jaurès, avec leur franc-parler, leurs admirations et détestations, leurs problèmes de pacifistes enfermés dans la guerre. La séparation a produit ces lettres d'où ressort le contraste entre front et arrière, chaque correspondant essayant de comprendre la situation de l'autre et lui demandant de la décrire sans détours. Jules livres ses observations sur la vie des tranchées, les moments chauds à Verdun et dans la Somme, son contact avec la boue et les rats, les poilus et les officiers. De Paris, Marie-Louise raconte la préparation de la revue La Paix par le Droit, les problèmes d'ego au sein de l'équipe, ses démêlés avec la censure. Au contact de hautes personnalités parisiennes et étrangères, elle donne à son mari, et donc aux lecteurs de ce livre, des informations passionnantes sur les coulisses du pouvoir, les missions internationales, les organisations féministes et pacifistes. Et qui mieux que leur amie chargée d'ouvrir le courrier de Barrès pouvait attirer l'attention des Puech sur les lettre d'injures venant du front, dont une contenait des poux destinés au grand embusqué jusqu'au-boutiste ?

10/2015

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Sciences historiques

En guerres. Nantes & Saint-Nazaire 1914-1918 / 1939-1945

Traumatismes majeurs, Première et Deuxième guerre mondiale constituent les marqueurs du XXe siècle. A l'heure des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et du soixante-dixième anniversaire des bombardements de 1943, l'ouvrage raconte, à travers ces deux conflits fondamentalement différents, ce que la guerre est aux civils. Les objets qui ont traversé le siècle jusqu'à nous en témoignent : artisanat des tranchées, photographies du front et de l'arrière, correspondances de poilus, puis objets évoquant la présence de l'occupant, la Résistance, la collaboration, les bombardements, chacun contient un morceau de guerre - autant d'histoires d'hommes et de femmes, qui nous disent la séparation, la peur, le deuil, l'incompréhension, le courage, la solidarité, l'exemplarité, la lâcheté, l'abandon, la trahison... A la fois singuliers et emblématiques, plus forts que des discours, ils dressent un tableau contrasté et terriblement humain de ce que vécurent alors au quotidien Nantais et Nazairiens.

03/2013

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance avec le pasteur Pfister 1909-1939

"Oskar Pfister (1873-1956), fils de pasteur, suisse, pasteur lui-même, découvre les travaux de Freud en 1908, soit peu de temps après les Trois essais sur la théorie sexuelle, et cette rencontre oriente tout le cours de son existence. Pendant près d'un demi-siècle, il va tenter de concilier en sa personne, et dans une production littéraire très variée, les exigences de la psychanalyse et celles de son ministère. Si Freud taquine parfois le Seelsorger, celui qui prend soin des âmes, il respecte toujours son interlocuteur, assez pour tenir compte de ses avis, assez surtout pour le malmener. Aussi le voit-on, tout au long de cette correspondance, soucieux en chaque occasion de marquer, sous l'accord apparent, les différences. Pas un mot de son côté pour entretenir le malentendu entre l'athée et le croyant, entre l'analyste et l'éducateur. Mais des réticences, des mises en garde, des points de doctrine vigoureusement réaffirmés quand leur oubli, de proche en proche, conduirait à émousser le tranchant de la découverte. Il arrive alors que ce soit le pasteur qui se fasse sermonner".

04/1991

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Critique littéraire

Correspondance. 28 août 1914 - 30 avril 1915

Au début du mois d'août 1914, Paul Dupuy, secrétaire général de l'Ecole normale supérieure, avait demandé à tous les élèves mobilisés de lui écrire depuis le front. Ils l'informeraient de la guerre, il donnerait à chacun des nouvelles des autres. Chez le sous-lieutenant Maurice Genevoix, alors âgé de vingt-trois ans, Dupuy découvrit une personnalité attachante, à laquelle il adressa des lettres de plus en plus longues, stimulant l'écriture de son correspondant et se livrant à son tour. Ces lettres, échangées pendant les neuf premiers mois de la guerre, jusqu'à la blessure de Maurice Genevoix aux Eparges, nous emmènent au coeur de la vie de l'Ecole normale supérieure au début de la guerre et rappellent le destin, souvent tragique, de beaucoup de ses élèves. Elles annoncent le grand livre de Genevoix, Ceux de 14, et sont, par le talent des deux correspondants et le contexte dramatique de leurs échanges, le récit d'une amitié naissante. Défiant la mort et les bombes, cette relation entre le professeur en fin de carrière et son élève atteint une intensité bouleversante.

11/2013

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Philosophie

Correspondance (1939-1975) suivie d'écrits croisés

Hannah Arendt et Günther Anders se sont rencontrés alors qu'ils étaient encore étudiants et ont été officiellement mariés entre 1929 et 1937. Leur exil hors de l'Allemagne nazie les a conduits ensemble à Paris, puis séparément aux Etats-Unis. Si l'on a longtemps pensé que le lien avait ensuite été rompu, cette correspondance, établie récemment, montre qu'il s'est prolongé jusqu'à la mort d'Hannah Arendt, malgré la distance et des réserves de tous ordres. Les premières lettres témoignent de l'attention et du soutien indéfectible qu'Anders apporte à son ex-femme au cours de sa fuite hors d'Europe et de son installation à New York. Après une longue interruption, les dernières années de cet échange entre deux penseurs majeurs du monde d'après Auschwitz et Hiroshima sont celles de la quête d'une impossible rencontre, entre rendez-vous manqués et différends intellectuels multiples. Cette correspondance est survie de plusieurs textes, écrits conjointement ou en parallèle, sur les Elégies de Duino de Rilke sur le livre de Karl Manheim Idéologie et utopie, sur Walter Benjamin : écrits de jeunesse, marqués par l'emprise des pensées de Husserl et de Heidegger sur leur formation, mais qui permettent de mesurer le chemin accompli par la suite et l'importance, pour l'un et l'autre, de leur rejet assumé d'un académisme devenu à leurs yeux inadapté à l'urgence des enjeux.

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance. 1873-1939

Les trois cent trente-deux lettres de ce recueil ont été choisies par le fils de Sigmund Freud, Ernst, parmi les quatre mille lettres qui ont été conservées. Elles s'étendent sur plus d'un demi-siècle, de la Vienne impériale au Londres d'après l'Anschluss, et s'adressent à une centaine de correspondants : parents, amis, collègues, souvent récalcitrants, personnages illustres (Einstein ou Romain Rolland), parfois inattendus (comme Yvette Guilbert).On trouvera dans ce volume les lettres passionnées que Freud écrivit à Martha Bernays pendant les quatre années de leurs fiançailles. Elles révèlent un Freud ombrageux, jaloux, exigeant sur un ton passablement exalté une adhésion sans réserves, une alliance absolue. C'est cette même sombre passion qui lui fait défendre tout au long de sa vie la «cause» psychanalytique, contre ses adversaires et contre les amis encombrants. Sur un homme qui, malgré ce qu'il a pu livrer de lui par l'analyse de ses rêves, est resté secret, cette correspondance constitue le plus sûr des témoignages. Sur l'histoire des idées, et notamment sur la période capitale de la découverte de la psychanalyse, elle est un document incomparable. Cette nouvelle édition comprend dix-sept lettres, retrouvées, qui ne figuraient pas dans la première.

12/1979

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Théologie

Correspondance 1939-1974

Cardinal Henri de Lubac, Oeuvres complètes Onzième section : Posthumes, t. XLVIII : Cardinal Jean Daniélou-Cardinal Henri de Lubac, Correspondance 1939-1974 Sont ici données à lire quelque 220 lettres échangées entre le père Henri de Lubac et le père Jean Daniélou qui s'échelonnent du 16 septembre 1939 au 1er février 1974. Et une série d'Annexes attachées à cette période. Nous assistons, dans cet échange, à la naissance et à l'essor de la collection " Sources chrétiennes " (publiée par les Editions du Cerf), une aventure spirituelle, humaine et intellectuelle hors du commun, menée par les deux premiers codirecteurs aux tempéraments différents mais complémentaires qui agirent dans un seul but : offrir au public les grands textes des Pères de l'Eglise. Une riche annotation, due à Marie-Josèphe Rondeau et à Etienne Fouilloux, permet au lecteur de notre temps de resituer et de comprendre les enjeux capitaux d'une Eglise confrontée aux interrogations d'un XXe siècle tourmenté. Henri de Lubac (1896-1991). Jésuite. Prêtre. Membre de l'Institut. Cardinal. Jean Daniélou (1905-1974). Jésuite. Membre de l'Académie française. Cardinal. Ce volume contient Jean Daniélou-Henri de Lubac, Correspondance 1939-1974. Présentation par le P. Dominique Bertrand, sj. Témoignage de Marie-Josèphe Rondeau. Annotation de Marie-Josèphe Rondeau et Etienne Fouilloux. Index des auteurs anciens et index des auteurs modernes.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1911-1949

Ce volume rassemble pour la première fois l'intégralité de la correspondance échangée entre deux hommes de théâtre hors du commun, Jacques Copeau (1879-1949) et Louis Jouvet (1887-1951), dont l'influence n'a pas cessé de nourrir les pratiques contemporaines. Ce qui les unit d'abord, au-delà d'un compagnonnage exemplaire qui les verra côte à côte au Théâtre du Vieux-Colombier de 1913 à 1922, fut le rêve d'une fraternité artistique idéale, d'une utopie théâtrale. Que les circonstances, différends ou querelles d'amour-propre aient fait dégénérer cette mystique, personne ne le contestera. Mais des premiers spectacles de 1913 à l'aventure mouvementée des deux saisons américaines, en passant par la réalisation des dispositifs fixes des scènes new-yorkaises et parisiennes ou leurs échanges sur "la comédie nouvelle" et sur l'éducation originale du comédien des temps modernes, le dialogue entre Jacques Copeau et Louis Jouvet révèle la complicité émouvante qui les a liés, notamment pendant la Première Guerre mondiale. Leurs lettres composent donc un récit unique, celui d'un don de chacun à l'autre, et cela même après le départ de Louis Jouvet du Vieux-Colombier. Jacques Copeau, alors retiré en Bourgogne à la recherche de formules dramatiques inédites, reste le "patron", auquel le cadet, devenu à son tour un des animateurs incontestés de la scène parisienne, rendra hommage jusqu'à sa mort, en octobre 1949.

10/2013

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Philosophie

Correspondance 1929-1949

Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n'était qu'une sélection de lettres illustrant la genèse de l'ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l'image que l'on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. A l'instar d'Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de "filleul" de Jacques Maritain, de "fils aimant" : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s'appuyant sur les jalons forts de sa pensée tels l'humanisme intégral, les moyens pauvres, "l'exister avec le peuple" ou l'amitié civique, l'ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une oeuvre commune mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N'est-il pas symbolique qu'emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 "un soir Péguy, un soir Maritain" ? Sylvain Guéna : enseignant en histoire, docteur en lettres. Il a déjà publié la Correspondance Jacques Maritain/Max Jacob et une biographie de Henry Bars : Une aventure de l'esprit, un dialogue libre avec Jacques Maritain et collabore régulièrement aux Cahiers J. Maritain, à Nova et Vetera et à Nunc.

06/2016

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Critique littéraire

Correspondance 1939-1947

A la fin de l'été 1938, une partie de la gauche non communiste algéroise décide de créer un quotidien : Alger républicain, Pascal Pia en sera le rédacteur en chef. Le nom même d'Albert Camus lui est inconnu. Il l'embauche d'ailleurs comme simple rédacteur au sein de sa modeste équipe. Ensemble, ils font Alger républicain, et ainsi naît une amitié profonde qui ne fera que se renforcer au fil des mois. Une amitié faite d'attentions réciproques, de projets et de fermeté face à la censure qu'impose dès 1939 le gouvernement général d'Algérie. Une amitié qui traverse la guerre sans faiblir. Pascal Pia est celui qui contribue à faire publier, en pleine guerre, L'Etranger et Le mythe de Sisyphe, celui qui fait entrer Camus dans la Résistance et lui offre de co-diriger, dès a libération de Paris, l'un des quotidiens les plus marquants de la fin des années 40, Combat. Les deux hommes se sont respectés avec passion. L'un construisait son œuvre ; l'autre ne pensait qu'à se faire oublier et n'en demeurait pas moins, par son immense culture et son exigence, un personnage incontournable de la vie intellectuelle. Leur rupture en 1947 fut un événement et une douleur. Elle fut également définitive. Ce livre regroupe ce qui est demeuré de la correspondance inédite entre les deux hommes.

12/2000

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Critique littéraire

Correspondance. 1915-1963

Cette correspondance croisée entre Pablo Picasso (1881-1973) et Jean Cocteau (1889-1963), en grande partie inédite, rassemble 450 pièces enrichies de documents et d'illustrations rares. Substantiellement annotée et commentée, elle court de 1915 à la mort de Cocteau et apporte de ce fait des compléments utiles à leur biographie. La relation qui s'instaure entre les deux artistes est d'emblée dialectique : Picasso consolide chez Cocteau un vocabulaire nouveau, celui de l'avant-garde et de la modernité. Cadeau initie Picasso aux arts du théâtre. Leur collaboration dans Parade (1917) se trouve à l'origine de l'une des plus belles périodes créatrices de l'ceuvre de Picasso, son "rappel à l'ordre" selon l'heureuse formule de Cocteau. Ensuite, qu'elles soient "propagandistes", comme Guernica (1937) et Le Charnier (1945), ou conceptuelles, comme les sculptures construites d'assemblages hétéroclites, les oeuvres de Picasso suscitent chez Cocteau des réflexions peu connues encore aujourd'hui. Or, envisager Picasso et son oeuvre à travers les écrits de son compagnon de route ne peut qu'apporter un regard neuf sur tous les deux : parlant de Picasso, Cocteau médite sur sa propre esthétique et sur sa propre éthique. Mieux, la syntaxe plastique de Picasso trouve chez Cocteau une équivalence littéraire il ressort de la contextualisation de la correspondance que son oeuvre graphique porte souvent l'empreinte tantôt de sa réflexion critique sur le maître espagnol, tantôt de l'influence qu'il subit. Le travail de Picasso n'est pas, lui non plus, exempt d'influence née du style de Cocteau : le goût de l'invention, la virtuosité verbale étourdissante de paradoxes, d'images et de trouvailles de style du poète marquèrent l'univers du peintre.

05/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1911-1931

Jean Cocteau (1889-1963) demeura, par-delà les modes, fidèle au souvenir d'Anna de Noailles (1876-1933). Il savait par coeur Lee Eblouissements (1907) quatre ans avant d'en connaître l'auteur. Quand elle mourut, il parla d'elle comme d'"une soeur". En 1963, il lui consacra son dernier livre. Pour la femme-poète fascinante du Coeur innombrable et du Visage émerveillé, "Pallas" moqueuse et "Sibylle" inspirée, la dévotion du Prince frivole s'était muée en une solide amitié, dont témoigne cette correspondance en majeure partie inédite : de 1911 à 1931, trente-six lettres d'elle et quarante-six de lui. Toute une époque y revit, et particulièrement le Cocteau débutant qu'éclaire aussi le témoignage de Jacques-Emile Blanche, révélé en annexe. On comprend comment, au jeune homme fragile de 1911, Anna de Noailles avait insufflé sa foi en la puissance surnaturelle de la poésie.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance (1945-1959)

L'amitié entre Albert Camus et Nicola Chiaromonte (1905-1972) est née "d'un rapport humain des plus beaux et vrais : l'hospitalité". Le jeune Camus, qui vient d'achever la rédaction de ses "trois Absurdes", se lie à l'intellectuel italien exilé lors de son passage à Oran au printemps 1941. Militant antifasciste et anticommuniste, ami d'Alberto Moravia et d'Andrea Caffi, Nicola Chiaromonte s'apprête alors à rejoindre les Etats-Unis pour quelques années. A New York, en lisant le Mythe de Sisyphe et L'Etranger, il se découvre une profonde parenté d'esprit et de préoccupation avec l'écrivain français. C'est après Hiroshima que l'intellectuel italien, ayant lié d'étroites relations avec la gauche anticonformiste américaine en prenant part à la fondation de la revue pacifiste politics, suscite la collaboration intellectuelle de son ami français, désireux de nourrir avec lui un nécessaire "commerce social". Cette complicité amicale échappe, dans l'esprit des deux hommes, à l'autorité de l'Etat et des partis. De cet effort partagé naîtront des communautés de réflexion, en particulier les Groupes de liaison internationale, fragiles "flots de résistance" contre la déferlante des idéologies et la restauration des dictatures. Cette correspondance croisée, réunissant quelque quatre-vingt-dix lettres inédites, restitue l'exigence et la fraternité de ce dialogue vécu sous le mode de l'urgence : "Nous sommes comme des témoins, écrit AlbertCamus, en passe d'être accusés. Mais je ne veux pas vous laisser croire que je manque d'espoir. Il y a certaines choses pour lesquelles je me sens une obstination infinie." Il n'y a pas à distinguer ici entre la recherche de la vérité et la chaleur de l'amitié.

06/2019

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Cinéastes, réalisateurs

Correspondance 1918-1955

Ces 210 lettres inédites nous mettent face à deux personnages de l'histoire du cinéma, que tout paraît opposer : Abel Gance est un metteur en scène pour qui l'expression " septième art " semble inventée, Charles Pathé est un industriel soucieux de réunir le grand public. Leurs âges (Charles Pathé est de vingt-six ans l'aîné), leurs métiers et façons de faire des films sont a priori différents. C'est pourtant cette opposition, nourrie d'espérance, de partage, de fidélité, parfois de désillusion et de colère, qui fait la singularité et la richesse de leur relation - entretenue durant près de quarante ans. Leurs échanges débutent à la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l'hégémonie du cinéma français est fortement ébranlée par l'extension des studios américains. En 1918, Abel Gance, fort du succès de ses premières réalisations, commence à être reconnu par ses pairs. Charles Pathé est quant à lui un industriel renommé, mais sa multinationale, créée en 1896, a essuyé d'importantes pertes de marchés. Tandis que l'un est au début de sa carrière, l'autre cherche le moyen de conserver sa place. Cependant, les vues de l'industriel et du cinéaste ne sont pas si éloignées. Charles Pathé trouve en Gance un auteur qui lui permettra de poursuivre ses réflexions et même de les appliquer. Quant au metteur en scène, chef de file de l'avant-garde française, il n'oppose pas création et cinéma commercial et s'appuie sur celui-ci pour trouver des capitaux. De J'accuse (1919) à La Roue (1923) puis Napoléon (1927), les projets naissent et s'accomplissent avec ferveur. Mais les réalisations pharaoniques de Gance, en pleine crise du cinéma, ne sont pas sans créer de frictions. Les ressentiments éclatent quand l'heure des comptes arrive. Le passage au cinéma sonore, marquant la fin de la démiurgie de Gance ainsi que le retrait des affaires de Charles Pathé, laisse place aux écrits mélancoliques. C'est dans l'expression mouvante de leur sensibilité et de leur pensée du cinéma que cette correspondance, miroir des enjeux de son temps, prend tout son intérêt.

06/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1945-1959

Albert Camus et Louis Guilloux font connaissance chez Gallimard durant l'été 1945, à l'instigation de leur ami commun Jean Grenier. Guilloux a déjà derrière lui deux décennies d'engagement et d'écriture et une oeuvre publiée importante. Camus, dont L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942, n'a que trente-deux ans ; son implication dans Combat lui vaut une notoriété grandissante. Les différences ne manquent pas entre le Breton et l'Algérien. Camus semble plus solaire, Guilloux plus habité par le noir ; le premier est rongé par le doute et le second aspire à la lumière. Mais l'amitié entre les deux hommes est immédiate et durable, et leurs affinités nombreuses : "Je l'aime tendrement et je l'admire, écrira Guilloux en 1952, non seulement pour son grand talent, mais pour sa tenue dans la vie". Ces fils du peuple, qui ont connu la pauvreté et la maladie, sont animés par l'esprit de justice et de fraternité, prenant le parti des malheureux et des opprimés sans jamais s'inféoder à une organisation qui voudrait les représenter. Tous deux partagent une conscience aiguë de la douleur, où ils reconnaissent la "constante justification" de l'homme et dont ils tirent les éléments d'une conduite morale et politique. Cette correspondance croisée ponctue quinze années d'une profonde et tendre affection, nourrie d'innombrables causeries, lectures, promenades et repas partagés. Comme toute amitié, elle eut ses temps forts, telle la visite de Camus à Saint-Brieuc en 1947, durant laquelle le futur auteur du Premier Homme va sur la tombe de son père, enterré au carré des soldats de la Grande Guerre ; ou encore le séjour de Guilloux en 1948 en Algérie, où il partage un repas avec Camus et sa mère.

09/2013

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Philosophie

Correspondance 1949-1975

La correspondance entre Hannah Arendt et Mary McCarthy offre un modèle d'amitié exemplaire entre deux femmes exceptionnelles. Pourtant, leur rencontre était a priori improbable. Née en Allemagne en 1906, l'une était juive, réfugiée aux Etats-Unis en 1940 après avoir fui l'Europe sept ans plus tôt et vivait à New York une vie d'intellectuelle déracinée. L'autre était née à Seattle en 1912 dans une famille catholique et s'était installée dans cette ville en 1936, bien décidée à y faire une carrière de critique et d'écrivain. Entre elles, on va découvrir un dialogue profond dans lequel la romancière s'ouvre aux problèmes de la pensée, tandis que la philosophe se montre passionnée de littérature. Elles partagent leurs enthousiasmes et s'avouent leurs angoisses, parlent beaucoup des amis et médisent des adversaires, se racontent des voyages et des livres, commentent les événements politiques et se protègent mutuellement dans les controverses, comme celle suscitée par le livre d'Arendt sur Eichmann. Pour comprendre cet échange, il faut remonter loin. Dans le New York des années 1930, là où Mary McCarthy s'était initiée à la politique parmi les " boys " de Partisan Review, staliniens, puis trotskistes avant guerre, anti-communistes ensuite le milieu dans lequel elle rencontre Hannah Arendt, au moment où celle-ci publie Les Origines du totalitarisme. L'introduction de Pierre Bouretz raconte cette histoire, met en scène les personnages qui traversent la correspondance et dessine le portrait d'un groupe dans lequel règne la passion des choses intellectuelles, littéraires et politiques.

10/2009

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Philosophie

Correspondance. 1949-1975

En juin 1949, Ernst Jünger et Martin Heidegger, ces deux représentants majeurs de la pensée et de la littérature allemande, s'engagent dans un dialogue qui ne prendra fin qu'en 1975, peu avant la mort de Heidegger. Dans une Allemagne en ruines, l'auteur du Travailleur et celui d'Etre et Temps confrontent leurs deux approches, fort différentes, d'un problème crucial : comment triompher du nihilisme dont le règne dévastateur vient de se manifester sans fard à travers deux terribles guerres mondiales et la menace encore omniprésente du totalitarisme ? Sensible au concret, cette correspondance n'ignore pas non plus les événements graves ou menus de la vie quotidienne, projetant un éclairage intimiste et neuf sur les relations amicales entre les deux hommes. En marge de deux oeuvres exigeantes et complexes, ces lettres constituent, à leur façon, une séduisante propédeutique avant d'entamer une lecture plus approfondie.

01/2010

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Romans historiques

Les héritiers du fleuve Tome 2 : 1918-1929 ; 1931-1939

D'une rive à l'autre du Saint-Laurent, des familles inoubliables aux destins entrecroisés voguent entre amitiés et rivalités, drames déchirants et bonheurs intenses. 1918. La guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se termine enfin... D'une berge à l'autre du fleuve, la vie suit son cours, inexorablement, à travers les changements à la fois exaltants et inquiétants que la modernité impose. Paul, Célestin, Béatrice, Lionel et leurs familles connaissent autant de moments tendres que d'épisodes bouleversants. Mais quand la Crise de 1929 frappe le pays, c'est tout le quotidien qu'il faut réinventer. Alors que les années passent, les héros de cette fresque inoubliable traversent les épreuves, entre joies, travail acharné, drames et souffrances. Les destins se croisent ou se séparent jusqu'à l'issue de cette saga inimitable.

05/2019

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023