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Bernard Stiegler, Marc Crépon, George Collins, Catherine Perret

Extraits

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Ouvrages généraux

Amitiés de Bernard Stiegler

Bernard Stiegler écrit : "Ce que j'aime, je l'aime sans limites, sans condition : je ne peux l'aimer que de manière (fantasmatiquement) illimitée. Ce que j'aime et ceux que j'aime, vous, c'est-à-dire nous en tant que nous sommes susceptibles de former un nous, tout cela je l'aime et je les aime et je vous aime infiniment [...] faute de quoi il n'y a pas de nous possible." Ici sont rassemblés douze témoignages d'amitié, sans aucune exhaustivité ni exclusivité, sans brevets de compétence ni d'expertise. Non pas des travaux sur l'oeuvre mais des réponses à celui qui intitulait une conférence : Veux-tu être mon ami ? parce que cette question signifiait pour lui le début de ce qu'il nommait "l'avenir du nous."

04/2021

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Philosophie

Réenchanter le monde. La valeur esprit contre le populisme industriel

Paul Valéry, pressentant la catastrophe où menait le nazisme, constatait dès 1939 une "baisse de la valeur esprit". Aurait-il pu imaginer dans quel état de déchéance généralisée tomberait l'humanité quelques décennies plus tard - là où nous en sommes? En 1939, seulement 45% des Français écoutent la radio, et la télévision n'existe pas encore. En ce début de XXe siècle, les objets communicants poursuivent les temps de cerveaux disponibles où qu'ils aillent, du lever au coucher. Un capitalisme s'est imposé, que l'on dit tantôt "culturel", tantôt "cognitif", mais qui est avant tout jusqu'à présent l'organisation ravageuse d'un populisme industriel tirant parti de toutes les évolutions technologiques pour faire du siège de l'esprit un simple organe réflexe: un cerveau rabattu au rang d'ensemble de neurones, un cerveau sans conscience. En 2005, le Medef réunissait son université d'été sous la bannière du " réenchantement du monde". Ce livre propose de le prendre au mot: réenchanter le monde, c'est nécessairement revisiter et réévaluer le rôle de l'esprit dans l'organisation de l'économie.

10/2008

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Revues

Etudes digitales N° 9, 2020-1 : Capitalocène et plateformes. Hommage à Bernard Stiegler

Contributeurs : Julien Bellanger, Philippe Béraud, Annie Blandin, Armel Campagne, Fabien Colombo, Franck Cormerais, Gérard Dubey, Fabrice Flipo, Jean-Paul Fourmentraux, Michal Krzykawski, Gerald Moore, Jason W. Moore, Jean-Max Noyer, Maxime Ouellet, Marc-Antoine Pencolé, Vincent Puig et Paolo Vignola.

05/2021

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Livres 3 ans et +

Georges le rouge-gorge

Malgré la neige et le froid qui ébouriffaient son plumage, Georges tendait vers le ciel son plastron rouge et chantait devant la fenêtre où une main amie éparpillait au matin du pain pour les oiseaux. Si votre nappe est blanche. Je ne vois pas le couvert. Et encore moins le dessert. Faut-il faire la manche, Cher Monsieur Hiver ?

11/2016

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Architectes

Bernard Zehrfuss, architecte. Un musée dans la colline

A la fin des années 1960, l'architecte Bernard Zehrfuss (1911-1996), figure majeure de l'après-guerre, est appelé à Lyon pour y créer le musée de la civilisation gallo-romaine. Des sa première visite, il conçoit un édifice original et ambitieux, totalement intégré au site des théâtres romains de Fourvière. Fruit d'une collaboration exemplaire entre architecte, muséographe et archéologues, Lugdunum ; Musée et théâtres romains est devenu aujourd'hui une référence parmi les musées archéologiques et, plus largement, dans l'histoire de l'architecture du XXe siècle. Cet ouvrage, conçu sous la direction de Christine Desmoulins, critique d'architecture et spécialiste de Zehrfuss, retrace la carrière exceptionnelle de son créateur, la genèse du projet et les étapes de la construction.

02/2021

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Critique littéraire

Marc Bernard. La volupté de l'effacement

Marc Bernard est né en 1900 à Nîmes. Orphelin à 14 ans, il devient ouvrier et découvre le syndicalisme révolutionnaire. Mais l'adolescent a aussi des envies de littérature. Henri Barbusse le prend sous son aile en 1924 à L'Humanité et à Monde, puis Jean Paulhan l'accueille à La N.R.F. En 1934, Anny obtient le prix Interallié. Puis, c'est Pareils à des enfants... qui décroche en 1942 le Goncourt. Marié en 1940 à Else Reichmann, une juive autrichienne qui a fui l'Anschluss, l'après-guerre de l'écrivain est empreint de panthéisme. Le ciel s'assombrira avec La mort de la bien-aimée (1972). Dès lors, il n'écrira plus qu'en son hommage... Dans cette biographie écrite à la manière d'un récit, Stéphane Bonnefoi entremêle la vie et l'oeuvre de Marc Bernard. Car comment dissocier l'engagement de cet écrivain autodidacte ayant traversé librement le XXe siècle, de ses livres composés à hauteur d'homme ?

04/2016

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Critique littéraire

Marc Bernard. Le goût de la vie

Prix Goncourt 1942 pour Pareil à des enfants, Marc Bernard fut un témoin et un acteur privilégié - et probablement égotique ! - d'une époque intellectuelle extraordinairement fertile et politiquement troublée. Il fut en effet l'ami de la plupart des auteurs majeurs de ce XXe siècle qu'il a en grande partie traversé, de Paulhan à Chamson en passant par Gide. Valéry, Arland, Malraux, bref, toutes les grandes plumes de la maison Gallimard, son éditeur. Le talent du biographe est d'avoir su parfaitement mettre en perspective son travail de recherche biographique avec l'oeuvre de Bernard elle-même : le parallélisme que l'on retrouve entre les nombreuses citations, judicieusement sélectionnées, et la vie de l'écrivain apporte ainsi une "musique" particulière à l'ouvrage et offre une vision sensible et pertinente du grand écrivain. Et ce qui caractérise peut-être avant tout Marc Bernard est son amour immodéré, sensuel, possessif, quasi épicurien, de la vie dont chaque jour lui apporte son lot de jouissances ou de petits bonheurs renouvelés qu'il sait découvrir, apprécier et surtout magnifiquement transcrire. Mais au-delà de la vie de l'écrivain - et quelle vie ! -, surgit l'histoire de toute une époque, ainsi qu'un panorama exceptionnel de la création littéraire française des années 1920 aux années 1980. Ce qui rend la lecture de cet ouvrage d'autant plus passionnante.

05/2013

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Chanson française

Pierre Perret Illustré

30 chansons de Pierre Perret illustrées dont les textes font rire, charme et font réfléchir. Pierre Perret est multiple. Auteur, compositeur, interprète, il est un poète de notre temps dont le regard nous réjouit, nous interroge et nous éclaire.

09/2021

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Théâtre - Pièces

Créon roi

"Quand on a dans le coeur un immense désir et qu'on ne tient à rien, à rien qui soit de chair, à rien qui soit sensible, et pas même à la vie, on peut tout sacrifier, comme ça, par orgueil, pour prouver quelque chose. Elle ne souffrait pas. Elle était malheureuse". Né en 1953, Vincent Huret cultive très jeune une passion pour tout ce qui a trait au théâtre. D'abord fasciné par l'aspect visuel et sonore des représentations, il se tourne ensuite vers le jeu des comédiens, puis vers la mise en scène d'opéra. Au terme de cette longue initiation, il se lance dans l'écriture et publie sa pièce Créon roi. Pour lui, le théâtre a cette formidable capacité à émouvoir, mais aussi à déranger, à l'instar de la philosophie, qui suscite son intérêt depuis très longtemps.

02/2023

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Petits classiques parascolaire

George Dandin ou le mari confondu

"Je vous dis donc que je suis mal satisfait de mon mariage". Et pourquoi George Dandin en arrive-t-il à cette conclusion dès la scène 4 du premier acte ? C'est que le paysan enrichi qu'il est a voulu s'élever dans l'échelle sociale. Pour ce faire, il a épousé Angélique de Sotenville. Autrement dit, il a acheté une particule en s'alliant avec une famille noble désargentée : où est l'amour dans tout cela ? Certainement pas entre les mariés... Et Dandin le paiera cher, si l'on peut dire. Trompé, ridiculisé, et obligé de s'excuser pour de fallacieuses raisons. Il y a de quoi se sentir "mal satisfait", non ? + un dossier en quatre parties : Je découvre ; J'analyse ; Nous avons la parole ; Prolongements. Classe de quatrième.

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Petits classiques parascolaire

George Dandin. Ou le Mari confondu

Le mariage de George Dandin est un marché de dupe : ce riche bourgeois a échangé sa fortune contre le nom et le titre de noblesse de sa jeune épouse, Angélique de Sotenville. George Dandin s'obstine à exiger la fidélité d'Angélique qui organise sans cesse des rendez-vous galants avec la complicité de sa servante, Claudine. Dandin, se sentant bafoué, prend à témoin de ces infidélités ses beaux-parents qui se moquent de lui et le méprisent parce qu'il n'est pas de noble extraction.
Angélique tombera-t-elle dans les pièges que lui tend son mari jaloux ? Cet ouvrage propose : - le texte intégral conforme à l'édition des Grands Ecrivains de la France, - des notes explicatives, - des questionnaires au fil du texte, - un appareil pédagogique comprenant des bilans, des documents sur l'oeuvre et son auteur, ainsi qu'un parcours thématique.

06/2006

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Littérature française

George Dandin ou le Mari confondu

"J'enrage. Comment ? ma femme n'est pas ma femme ? "Désireux de s'anoblir, George Dandin épouse Angélique, à qui il apporte sa fortune. Il est désormais M. de la Dandinière. Mais sa belle-famille le méprise et n'a de cesse de railler ses manières de paysan. Quand il apprend que sa femme entretient une liaison avec Clitandre, Dandin somme ses beaux-parents d'intervenir. Rien n'y fait : Angélique rivalise d'astuces et de mauvais coups pour ridiculiser son mari ! Seul contre tous, il s'abandonne au désespoir... - Objet d'étude : Avec autrui : familles, amis, réseaux- Dossier pédagogique : Des fiches pour saisir les enjeux de l'oeuvre.

04/2023

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Théâtre - Pièces

George Dandin ou Le Mari confondu

Désireux de s'anoblir, George Dandin épouse Angélique, à qui il apporte sa fortune. Il est désormais M. de la Dandinière. Mais sa belle-famille le méprise et n'a de cesse de railler ses manières de paysan. Quand il apprend que sa femme entretient une liaison avec Clitandre, Dandin somme ses beaux-parents d'intervenir. Rien n'y fait : Angélique rivalise d'astuces et de mauvais coups pour ridiculiser son mari ! Seul contre tous, il s'abandonne au désespoir... Dossier pédagogique Avec autrui : familles, amis, réseaux.

06/2024

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Littérature française (poches)

Le retour de Perret

Finlande, 1945. Un destin exceptionnel : admirable traducteur du Kalevala, enseignant à l'université de Helsinki, auteur de plusieurs ouvrages sur la Finlande, le vaudois Jean- Louis Perret (1895-1968) fut, pendant l'entre-deux-guerres, un intermédiaire infatigable entre son pays d'adoption et le monde francophone. Quand, dans les soubresauts de l'immédiat après-guerre, il se voit contraint de quitter précipitamment sa seconde patrie, quel regard porte-t-il sur ses vingt dernières années, passionnantes et passionnées ? Et, surtout, à qui doit-il sa disgrâce ? Aux Russes ? A des jaloux au sein de l'Université ? A "ces messieurs de Paris" ? Aux communistes suisses ? A lui-même ?

11/2019

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Cuisine familiale

Le petit Perret gourmand

Les Carnets de cuisine de Pierre Perret "Sachez-le tout de suite : si vous êtes nul-le pour cuisiner, vous pourrez tout de même réussir ces plats car les plus simples sont ici les plus nombreux, et j'ai essayé d'en expliquer la façon le plus clairement possible, en détail, par le menu, si j'ose dire. Ce sont mes recettes, mes petites inventions, celles des mémés qui nous régalaient d'un rien dans les "bordes" où, adolescent, je suivais papa qui chassait la caille et le garenne ; celles de maman, qui mitonne mieux que personne, celles que j'ai découvertes au cours de mes voyages, et chez les copains. Bon appétit." Pierre Perret Le petit Perret Gourmand, publié en 1987, est aujourd'hui devenu un livre mythique. Epuisé depuis longtemps, retrouvez plus de 200 recettes, avec un choix de vins pour accompagner chacune d'entre elles, des trucs utiles, et les commentaires impayables du maestro. Un livre en régal majeur !

04/2023

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Philosophie

La technique et le temps. La faute d'Epiméthée ; La désorientation ; Le temps du cinéma et la question du mal-être suivi de Le nouveau conflit des facultés et des fonctions dans l'Anthropocène

L'objet de cet ouvrage est la technique appréhendée comme horizon de toute possibilité à venir et de toute possibilité d'avenir. La technique constitue ce que l'on a pris l'habitude d'appeler l'humanité — et cependant, tout aussi bien et tout aussi constamment, la technique destitue cette humanité "trop humaine", ne lui donnant son temps qu'en le lui retirant. Cette question paraissait encore seconde lorsque Bernard Stiegler en esquissa les premières formulations à l'aube des années 1980. Aujourd'hui, elle traverse tous les débats qui se tiennent anxieusement dans l'Anthropocène, quant au changement climatique, quant au transhumanisme, etc. Son énormité s'impose à tous. Le temps présent est emporté dans les tourbillons de processus dont les principes dynamiques et les tendances demeurent obscurs, et qu'il faut s'efforcer de rendre intelligibles — en vue aussi d'une "nouvelle sensibilité". L'emportement du temps est d'autant plus paradoxal que, tandis qu'il devrait ouvrir à l'évidence d'un avenir, jamais l'imminence d'une impossibilité à venir n'a semblé si grande. Le système technique mondial repose désormais intégralement sur les technologies numériques, qui marquent une immense rupture — et rouvrent la question de l'ubris : celle de la démesure — en ce que ces technologies permettent une exploitation systématique de la mémoire, des comportements, des processus de décision, bref de la conscience individuelle et collective. Le fait historique qu'il s'agit de penser est celui de l'industrialisation de l'esprit. C'est à introduire une pensée nouvelle de ces transformations — inspirée autant par l'archéologie et l'histoire des techniques que par la phénoménologie et sa dé-construction — qu'auront été consacrés les trois premiers tomes de La technique et le temps. Penser la technique est une tâche de longue haleine, dont il faut avertir de la difficulté et de la nécessité : à son origine même et jusqu'à maintenant, la philosophie a refoulé la technique comme objet de pensée. La technique est l'impensé. Penser la technique, c'est requalifier le projet philosophique en son entier, et par voie de conséquence, les rapports à la technique de toutes les formes de savoirs. De La technique et le temps, Jacques Derrida avait annoncé : "Voici une thèse qui fera date."

10/2018

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Philosophie

La télécratie contre la démocratie. Lettre ouverte aux représentants politiques

La télécratie qui règne désormais en France comme dans la plupart des pays industriels ruine la démocratie: elle remplace l'opinion publique par les audiences, court-circuite les appareils politiques et détruit la citoyenneté. La télévision et l'appareil technologique qui la prolonge à travers les réseaux numériques de télécommunication sont en cela devenus le premier enjeu politique. A travers ce que l'on appelle les industries de programmes, c'est la relation politique elle-même qui est devenue un nouveau marché, et ce marketing confine aujourd'hui à la misère politique: au cours de la dernière décennie, l'appareil télécratique a développé un populisme industriel qui engendre à droite comme à gauche une politique pulsionnelle, et qui semble conduire inéluctablement au pire. Ce devenir infernal n'est pourtant pas une fatalité. La philosophie se constitua à son origine même contre la sophistique: celle-ci, par une appropriation abusive de l'écriture, développait une gangrène qui menaçait de guerre civile la cité athénienne. De cette lutte contre les tendances démagogiques de la démocratie grecque résultèrent les formes de savoirs qui caractérisent l'Occident. Prônant un nouveau modèle de civilisation industrielle, cet ouvrage affirme qu'un sursaut démocratique contre les abus de la télécratie est possible, et appelle l'opinion publique française et européenne à se mobiliser contre la dictature des audiences.

10/2008

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Sociologie

La vérité du numérique. Recherche et enseignement supérieur à l'ère des technologies numériques

La métamorphose numérique des savoirs et de l'enseignement constitue un enjeu majeur du 21e siècle et se place au premier rang des priorités des universités et des organismes de recherche. De nouvelles conditions de publication, de certification et d'éditorialisation se mettent en place. Des règles et des méthodes pédagogiques inédites forment un processus dynamique qui doit pousser les institutions académiques, l'industrie et le monde économique à coopérer au-delà de la modernisation de la pédagogie ou du développement de compétences nouvelles. Mais beaucoup d'initiatives apparaissent comme des tendances en vogue sujettes à tous les vents et contrevents médiatiques, et vite dépassées par la dernière nouveauté, à l'exemple des MOOC déjà remplacés par les SPOC. Bernard Steigler a fait appel aux meilleurs spécialistes mondiaux pour démontrer que ce n'est pas seulement la pédagogie qui est bouleversée mais ce sont les savoirs eux-mêmes, depuis la recherche de pointe jusqu'aux formes les plus élémentaires de l'enseignement. L'ouvrage dresse un panorama complet des technologies réflexives et contributives, analyse en profondeur le principe de gouvernementalité algorithmique considéré désormais comme "régime de vérité" et "tournant computationnel" de la société hyperindustrielle. Il propose une méthodologie novatrice de gestion de débats et de communautés, construite sur un autre modèle que celui des réseaux sociaux actuels. Cet ouvrage de référence pose les bases d'une nouvelle industrie éditoriale numérique et audiovisuelle.

07/2018

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Sociologie

Le nouveau génie urbain

Reconfigurés par le processus d'hyper industrialisation, les villes et les territoires tentent de répondre aux défis presque inconcevables que constitue l'Anthropocène en se mettant en réseau à l'image des open cities ou des "territoires et villes en transitions". Mais dans le même temps, les smart cities, généralement présentées comme solution à tous les problèmes urbains, s'imposent sans concertation citoyenne, et leurs promoteurs font de l'espace public un marché privé au détriment de l'intérêt collectif des localités qu'ils disruptent. Cela affecte les conditions de l'aménagement du territoire, de la gestion et des services, tout autant que l'économie urbaine et les politiques locales. Cet ouvrage, dirigé par Bernard Stiegler, apporte une double contribution essentielle : la première est l'analyse du problème crucial de la restitution de la souveraineté numérique aux individus et aux puissances publiques face à la montée en puissance des plateformes digitales (GAFAM) ; la deuxième propose une description des profonds changements causés par un déploiement immature des nouvelles technologies digitales. Sur ces bases, il est impératif de développer des savoirs (savoir-faire, savoir-vivre et savoir-théoriser) prescripteurs de pratiques et usages nouveaux que ces technologies ouvrent, afin de reconstruire par la contribution des singularités territoriales. Une énorme transformation est en cours dans le domaine des technologies urbaines qui pourrait conduire à une véritable refondation du développement urbain, et avec lui, à une refondation de la démocratie en général, en particulier en milieu citadin. Faute de politiques appropriées réaffirmant la puissance publique, cette nouvelle "révolution urbaine" et territoriale promet au contraire d'être profondément inurbaine - c'est-à-dire dénuée d'urbanité, et donc inhumaine, la ville devenant une jungle technologique.

06/2020

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Philosophie

Dans la disruption. Comment ne pas devenir fou ? Suivi d'un Entretien sur le christianisme

Phénomène d'accélération de l'innovation, la disruption consiste, de la part des seigneurs de la guerre économique, à aller plus vite que les sociétés pour les soumettre à des modèles qui détruisent les structures sociales et paralysent la puissance publique. Face à la disruption ainsi imposée, les systèmes sociaux arrivent toujours trop tard pour s'emparer des évolutions technologiques, devenues foudroyantes depuis la révolution numérique. Devant cet état de fait, qui impose d'innombrables vides juridiques aussi bien que théoriques, les individus et les groupes sont totalement désemparés - souvent au point d'en devenir fous, individuellement ou collectivement, et donc dangereux. Que faire de cette folie, dans cette folie ? C'est en partant de cette question que Bernard Stiegler relit ici Michel Foucault et Jacques Derrida, les confronte aux analyses de Peter Sloterdijk et Jean-Baptiste Fressoz, et tente de trouver l'antidote contre la démoralisation généralisée.

02/2018

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Philosophie

Confiance, croyance, crédit dans les mondes industriels

Au moment où le consumérisme s'écroule, un nouveau monde industriel est en train d'apparaître, qui nécessite de nouveaux types d'investissement, sans rentabilité à court terme, et par rapport auxquels l'ancien modèle résiste. Cet ancien modèle est celui qui a produit Fukushima avec Tepco, c'est aussi le modèle de Servier, c'est le modèle de Goldman Sachs qui a tué la Grèce moderne, c'est le modèle de pseudosystèmes de "crédit" et "d'investisseurs" qui sont devenus des dispositifs de spéculation sur la dette, c'est-à-dire de destruction de l'investissement. Dans ce contexte, comment penser dans le nouvel âge de l'inquiétude qui semble commencer en ce début de XXIe siècle ? Telle est la question que pose Bernard Stiegler en ouverture de cet ouvrage consacré à la confiance, à la défiance, au crédit et à la technologie dans les mondes industriels. Des contributeurs prestigieux - chercheurs, philosophes, historiens, sociologues, prospectivistes - proposent une étude sans concession des notions de confiance et de crédit, et de leurs fondements politiques, économiques, financiers, philosophiques, sociaux, industriels et technologiques. Ils en analysent toutes les transformations dans le contexte actuel de crise et de développement du numérique. Enfin, ils explorent les principes et les conséquences des nouveaux outils qui pourraient soit recréer la confiance, soit aggraver la défiance - faute d'une politique publique appropriée, par exemple en matière d'ouverture des données publiques, d'évaluations par les pairs, de réputation et de légitimité par l'action au sein d'une économie de contribution rompant véritablement avec le modèle consumériste.

08/2012

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Philosophie

De la misère symbolique

Au XXe siècle, le capitalisme consumériste a pris le contrôle du symbolique par son appropriation hégémonique de la technologie industrielle. L'esthétique y est devenue à la fois l'arme et le théâtre de la guerre économique. Il en résulte de nos jours une misère symbolique où le conditionnement se substitue à l'expérience. Cette misère est une honte, la "honte d'être un homme" qu'éprouve parfois le philosophe, et qui est suscitée d'abord aujourd'hui par cette misère symbolique telle que l'ont engendrée les "sociétés de contrôle". Il s'agit pour Bernard Stiegler de comprendre les tendances historiques qui ont conduit t la spécificité du temps présent, niais aussi de fourbir des armes : de faire d'un réseau de questions un arsenal de concepts en vue de mener une lutte. Le combat à mener contre ce qui, dans le capitalisme, conduit à sa propre destruction, et à la nôtre avec lui, constitue une guerre esthétique. Elle-même s'inscrit dans une lutte contre un processus qui n'est rien de moins que la tentative visant à liquider la "valeur esprit", comme le disait Paul Valéry.

03/2013

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Philosophie

Prendre soin. Tome 1, De la jeunesse et des générations

Le biopouvoir que Michel Foucault s'est si puissamment attaché à décrire n'est plus ce qui trame notre époque : l'enjeu est désormais le psychopouvoir, où il s'agit moins d'" utiliser la population" pour la production que de la constituer en marchés pour la consommation. Foucault décrit la genèse de l'État s'acheminant vers la révolution industrielle avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie et les conditions de formation du capitalisme typique du me siècle, tel que l'aura analysé Marx, où la première préoccupation est la production. Or, la seconde moitié du XXe siècle rencontre de tout autres questions : il s'agit d'organiser la révolution des modes d'existence humains, voire leur liquidation, comme modes de consommation éliminant les savoir-vivre dans ce qui devient une économie industrielle de services dont les industries de programmes sont la base. La science de cette nouvelle mobilisation totale est moins la cybernétique, comme le croyait Heidegger, que le marketing. Le psychopouvoir apparaît de nos jours pour ce qu'il est : ce qui fait des enfants les prescripteurs de leurs parents, et de ces parents, de grands enfants - le marketing détruisant ainsi tout système de soin et, en particulier, les circuits intergénérationnels. Il en résulte une destruction systématique de l'appareil psychique juvénile. Les psychotechnologies monopolisées par le psychopouvoir sont des cas de ce que Platon, critiquant l'usage de l'écriture par les sophistes, appelait un pharmakon : un poison qui peut aussi être un remède. Au début du XXIe siècle, la reconstitution d'un système de soin exige de renverser la logique du psycho-pouvoir pour mettre en œuvre une politique de l'esprit. Cela requiert l'élaboration d'une pharmacologie qui analyse les caractéristiques des psychotechnologies contemporaines et d'une thérapeutique qui les mette au service d'un nouveau système de soin.

02/2008

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Philosophie

Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. De la pharmacologie

Qu'on l'admette ou qu'on le dénie, chacun sent bien qu'à présent l'avenir de la vie terrestre se trouve mis en jeu dans une urgence inouïe. Et chacun sait que, depuis la séquence historique qui s'est engagée en 2007 et qui paraît avoir déclenché ce qu'on appellerait en physique nucléaire une réaction en chaîne, chaque pas compte et semble se surcharger systémiquement de conséquences très difficilement réversibles - sinon absolument irréversibles. Cette crise est sans précédent d'abord en cela. Si krisis signifie bien et d'abord décision, elle est critique comme jamais : elle révèle que le destin humain - qui est un destin inéluctablement technique et technologique - est pharmacologique au sens où, en grec, le pharmakon est à la fois le remède et le poison. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin - au sens où il faut y faire attention: c'est une puissance curative dans la mesure et la démesure où c'est une puissance destructrice. Tel est aussi le feu dans la mythologie grecque. Devenu technologie industrielle, le pharmakon est de nos jours hégémoniquement contrôlé par l'économie, c'est-à-dire par le marketing, et c'est une calamité. Cet état de fait, qui a installé une économie de l'incurie génératrice d'une bêtise systémique, signifie que la question du soin - que l'on appelle aussi le care - est une affaire d'économie politique, et non seulement d'éthique.

10/2010

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Sciences politiques

Pharmacologie du Front national. Suivi du Vocabulaire d'Ars Industrialis

Peu de philosophes contemporains choisissent de faire vivre leurs outils critiques grâce au terreau d'une association, d'un collectif. C'est le cas de Bernard Stiegler, qui a fondé Ars Industrialis en 2005. Le manifeste de l'association, Réenchanter le monde (Flammarion, 2005 ; 7400 ventes en Champs), devait connaître un grand retentissement. Depuis, les travaux et contributions fleurissent (de l'économiste André Gréau au comédien Robin Renucci, en passant par les spécialistes des digital studies), et Ars Industrialis franchit un cap en s'associant à des collectivités locales (Nantes) ou en nouant des partenariats internationaux (Grande-Bretagne, Allemagne). Cet ouvrage fournit une synthèse de tous ces travaux en proposant un vocabulaire philosophique à la fois ambitieux et accessible. Qu'est-ce le marketing - le psychopouvoir - et pourquoi est-il un des dangers majeurs de notre époque ? En quoi la technique influence-t-elle des fonctions aussi capitales que la mémoire ou l'écriture ? Quelle nouvelle vision de l'éducation devons-nous mettre à jour depuis l'avènement du numérique ? Que sont la bêtise et l'intelligence ? Comment aider la transformation de citoyens passifs et débordés en amateurs, acteurs et membres d'une communauté de goûts et de savoirs ? Faire attention propose, dans ces courts essais-définitions, le manifeste d'une époque charnière qui voit définitivement s'éloigner le monde ancien, tout en souhaitant mettre les outils de l'extrême contemporain au service d'un nouvel humanisme.

03/2013

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Sociologie

La toile que nous voulons. Le web néguentropique

Depuis son origine, et sous la pression d'un secteur économique désormais hégémonique, le web a évolué en un sens qui l'a profondément dénaturé, au point d'en faire un instrument d'hypercontrôle et d'imposition d'une gouvernance purement computationnelle de toutes choses. Privilégiant à outrance l'automatisation mise au service de modèles économiques devenus la plupart du temps ravageurs pour les structures sociales, cette évolution a affaibli toujours plus gravement les conditions d'une pratique réflexive, délibérative, outre les aspects révélés par Edward Snowden. Cet ouvrage présente les principaux aspects théoriques et pratiques d'une refondation indispensable du web, dans lequel et par lequel aujourd'hui nous vivons. L'automatisation du web ne peut être bénéfique que si elle permet d'organiser des plateformes contributives et des processus délibératifs, notamment à travers la conception d'un nouveau type de réseaux sociaux. La toile que nous voulons balaye les aspects et les enjeux économiques, politiques, militaires et épistémologiques de cette rénovation nécessaire et avance des hypothèses pour l'élaboration d'un avenir meilleur.

10/2017

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Sociologie

La société automatique. Tome 1, L'avenir du travail

Le 19 juillet 2014, le journal Le Soir révélait à Bruxelles que selon des estimations américaines, britanniques et belges, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Italie, la Pologne et les Etats-Unis pourraient perdre entre 43 et 50 % de leurs emplois dans les dix à quinze prochaines années. Trois mois plus tard, le Journal du dimanche soutenait que trois millions d'emplois seraient condamnés à disparaître en France au cours des dix prochaines années. L'automatisation intégrée est le principal résultat de ce que l'on appelle "l'économie des data". Organisant des boucles de rétroactions à la vitesse de la lumière (à travers les réseaux sociaux, objets communicants, puces rfid, capteurs, actionneurs, calcul intensif sur données massives appelées big data, smart cities et robots en tout genre) entre consommation, marketing, production, logistique et distribution, la réticulation généralisée conduit à une régression drastique de l'emploi dans tous les secteurs - de l'avocat au chauffeur routier, du médecin au manutentionnaire - et dans tous les pays. Pourquoi le rapport remis en juin 2014 au président de la République française par Jean Pisani-Ferry occulte-t-il ces prévisions ? Pourquoi le gouvernement n'ouvre-t-il pas un débat sur l'avenir de la France et de l'Europe dans ce nouveau contexte ? L'automatisation intégrale et généralisée fut anticipée de longue date - notamment par Karl Marx en 1857, par John Maynard Keynes en 1930, par Norbert Wiener et Georges Friedmann en 1950, et par Georges Elgozy en 1967. Tous ces penseurs y voyaient la nécessité d'un changement économique, politique et culturel radical. Le temps de ce changement est venu, et le présent ouvrage est consacré à en analyser les fondements, à en décrire les enjeux et à préconiser des mesures à la hauteur d'une situation exceptionnelle à tous égards - où il se pourrait que commence véritablement le temps du travail.

03/2015

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Romans de terroir

Catherine

Malharse, Pyrénées-Orientales - 1971. Gravé dans le ciment d'un casot ancestral, le prénom de Catherine interpelle le jeune Lucien Serradeil, fils aîné du propriétaire de Malharse. Il décide donc de creuser ce mystère. La quête de cette petite fille, victime des grandes inondations de 1940 (l'aigat), le mène sur la piste d'une autre fillette de sa famille, morte prématurément dans des conditions très étranges. Son entêtement lui permettra-t-il de dénouer la trame de ce complot qui a pris sa source cent ans plus tôt, quelque part sur la garrigue de Villerouge, près d'une ancienne carrière ?

12/2017

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Littérature française

Catherine

Abandonné par sa femme Catherine, après dix ans de mariage, le narrateur se réfugie dans une petite maison qu'il vient d'hériter en Corrèze, toute proche du bourg où il est nommé professeur de français. C'est là qu'il va vivre le cauchemar de l'arrachement, la solitude, la tentation du suicide, ainsi que l'hostilité de ses voisins braconniers qui dévastent clandestinement son verger. Mais il va miser également sur l'espoir, celui de reconquérir Catherine. Car il lui envoie une lettre d'amour dément : consentira-t-elle à reprendre la vie commune ? En attendant la réponse à son ultimatum passionné, il se replonge dans la lecture de Flaubert comme dans un bain de vie seconde, à la fois organique et intellectuelle, qui lui permettra de survivre, jusqu'à l'extrême limite de ses forces, conscientes ou rêvées. Que sera le message de cette Catherine aussi lointaine que toute-puissante ? Ce roman, d'une violence dramatique patiente et concentrée, nous laisse jusqu'au bout dans l'anxiété. Mais pourquoi l'amour et l'intelligence ne triompheraient-ils pas, après le doute et le chagrin, des forces mises en jeu par le destin ?

02/1984

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Romans historiques

Catherine

Catherine est née à Ardentes, petit village de la Vallée-Noire, le pays de George Sand. Orpheline très jeune, elle trouve refuge avec son frère jumeau chez sa grand-mère. Impotente, l'aïeule se résout à placer les deux enfants chez les De Branche, une famille de bourgeois cupides et méprisants. Victime d'humiliations et de maltraitance, l'adolescente fuit l'enfer et monte à Paris. Commence alors pour elle un parcours jalonné à la fois de drames personnels et de belles rencontres, dont certaines figures marquantes de l'époque. Elle vit les soubresauts de la Grande Histoire — la guerre de 1870, la Commune —, puis s'installe en Algérie où elle reste une quinzaine d'années. Femme engagée et militante, elle retourne enfin à Ardentes et finit par acquérir le domaine où, jadis, ses maîtres l'avaient humiliée et salie...

03/2019