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Au-delà de la patrie. Exil et internement en Roussillon (1939-1948)

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Sciences historiques

Au-delà de la patrie. Exil et internement en Roussillon (1939-1948)

Pendant une décennie, de l’exode des républicains espagnols au début de 1939 à la fermeture du camp de prisonniers de guerre de Rivesaltes en 1948, des centaines de milliers de personnes ont été internées dans les Pyrénées-Orientales. Les plus nombreux furent les Espagnols fuyant le franquisme qui eurent le triste privilège d’inaugurer les camps d’internement. Puis, avec l’entrée de la France dans la seconde guerre mondiale, les Espagnols sont rejoints par des étrangers « indésirables » ainsi que, sous le régime de Vichy, par des Juifs et des Tziganes persécutés par les nazis. La chute du IIIe Reich ne signifie pas la fin de l’internement puisque les prisonniers de guerre allemands sont logés, entre autres, dans le camp de Rivesaltes, prenant ainsi la place de leurs anciennes victimes. Les sources iconographiques conservées par les archives départementales des Pyrénées-Orientales permettent de donner un nouvel éclairage à cette sombre période. Elles sont pour la première fois présentées de façon exhaustive et reflètent la variété des acteurs et témoins de cette époque. Les visions françaises côtoient les représentations d’étrangers, les versions « autorisées » celles plus intimes des réfugiés eux-mêmes, des forces de l’ordre ou des membres d’associations caritatives. Photographies (fonds Chauvin, Belloc et Bohny-Reiter) et dessins (Izquierdo Carvajal, Miro, Bohny-Reiter et Scholz) illustrent les destins croisés de ces internés pour qui le Roussillon fut une terre d’exil et de privation de liberté.

10/2011

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Ouvrages généraux

Un camp d'internement en Lozère. Rieucros, 1938-1942

Destiné aux étrangers dont la France ne voulait pas, camp d'internement sexué, Rieucros a finalement participé à la politique éliminatrice de l'Etat français. Un cas spécifique qui en dit aussi beaucoup sur la France sous l'Occupation. Premier camp d'internement résultant du décret-loi du 12 novembre 1938, Rieucros a d'abord été destiné aux étrangers dont la France ne voulait pas. Un millier de femmes et leurs enfants leur ont succédé dans ce camp punitif sexué, étrangères juives ou non, puis des Françaises pour des motifs politiques ou de moeurs. Comme le montrent un travail d'archives considérable et le recours à des témoignages, les protagonistes lozériens et les membres de l'administration ont joué un rôle essentiel dans les évolutions du camp et les destins des personnes, tandis que l'internement administratif s'est élargi jusqu'à participer à la politique éliminatrice de l'Etat français.

02/2022

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Sciences historiques

Exodes, exils et internements dans les Basses-Pyrénées (1936-1945)

Situé le long de la frontière occidentale de l’Espagne, le département des Basses-Pyrénées, soumis à l’exode massif des Espagnols fuyant la guerre civile, connaît dès 1936 l’ouverture d’un camp de réfugiés dans la petite commune de Gurs. Le camp reste en fonction tout au long de la guerre et se transforme en lieu d’internement : indésirables étrangers ou politiques, juifs, résistants, collaborateurs, prisonniers de guerre allemands… s’y succéderont dans les pires conditions. Tout au long de ces "années sombres", le Béarn comme le Pays basque se remplissent de maisons d’arrêts, camps de prisonniers, camps de travail, camps de réfugiés, lieux d’assignations à résidence récemment redécouverts par l’historiographie (le plus important étant le camp du Polo à Bayonne, réservé aux prisonniers de guerre issus des colonies). Ces internements ne sont que l’une des formes de contrôle qui s’exercent surtout contre les populations juives, particulièrement surveillés aux frontières et autour de la ligne de démarcation, mais aussi sur des lieux d’assignation à résidence en zone libre ou dans la zone occupée, notamment à Bayonne où la communauté est importante. Ce livre qui reprend une partie des communications de la journée d’études du 30 novembre 2012 qui s’est tenue à l’Université de Pau, revient sur ces phénomènes d’exodes ou d’internements dans leurs diversités.

10/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Sciences historiques

Exils et migration. Italiens et Espagnols en France, 1938-1946

Migrants et exilés d'Italie et d'Espagne occupent, dans la France de l'immédiat avant-guerre, une place numériquement considérable et culturellement spécifique. Ils viennent les uns et les autres d'un pays latin, méditerranéen, catholique, donc proche de la terre et des hommes qui les ont accueillis. Ils sont les héritiers d'une migration vers la France qui remonte aux temps médiévaux et qui a nourri, depuis le début de l'ère industrielle, des flux toujours renouvelés. Nombre d'entre eux ont quitté leur pays pour échapper à la dictature. Ils se sont souvent installés dans les mêmes régions. La débâcle républicaine et le " coup de poignard " fasciste vont les jeter dans les mêmes camps. Tout paraît ainsi devoir les rapprocher et faciliter leur fusion dans le " creuset français " selon une procédure identique. Or, dans le contexte tourmenté de la guerre, de l'occupation allemande, de la Libération, comme dans celui plus serein des " premiers beaux jours ", ce sont deux histoires très différentes qui se croisent : celle d'une population surtout composée de migrants du travail, déjà très intégrés à la société française, et celle d'un groupe où dominent les exilés politiques rebelles à la francisation accélérée. Ce sont ces histoires, qui sont aussi celle de la France des années noires, qui constituent l'objet de ce livre.

09/1998

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978

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Histoire de France

Bil Spira. De Vienne-la-Rouge aux camps d'internement français

Bil Spira est un caricaturiste connu en Autriche au début des années trente. Ces pages fourmillent de ses dessins ou caricatures d'Autriche aux camps d'internement français. Exilé en France après l'Anschluss, il va connaître divers lieux de captivité dès l'automne 1939. Sont présentés ses dessins de presse publiés en Autriche dans le journal social-démocrate Arbeiter-Zeitung (1932-1934), et ses dessins réalisés dans les camps (1939-1942) et pour la première fois nous découvrons La Chanson de Damigny, pastiche musical écrit par Bil Spira au camp de Damigny avec son ami Maximilian Schulz et Ernst Engel. Un choix de ses Méritoires évoque la période des internements, puis sa déportation et sa libération. Des extraits d'une interview de Bil Spira avec le président de la Fondation Varian Fry narrent l'exode de juin 1940, la fabrication de faux papiers à la demande de Varian Fry, responsable du Comité de Secours Américain. Cet épisode sera interrompu brutalement par l'arrestation de Bil Spira, son internement dans le camp répressif du Vernet-d'Ariège, puis sa déportation vers les camps nazis en septembre 1942. Après avoir survécu à l'évacuation de Buchenwald en avril 1945, il sera rapatrié après la Libération en France, où il demeurera jusqu'à sa mort en août 1999. Le livre se termine par un chapitre dédié à l'" histoire postale " des camps qui documente les camps d'internement français à travers le courrier écrit par les internés ou adressé aux internés.

05/2011

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Histoire de France

Les Juifs au camp de Rivesaltes : internement et déportation (1941-1942)

Dès sa création jusqu'à sa clôture à la fin du XXe siècle, le camp de Rivesaltes a été le témoin de trois conflits majeurs que la France, l'Europe mais aussi l'Afrique du Nord ont vécu en à peine trois décennies : la Guerre d'Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre d'Algérie. Pendant cette période, les baraques du camp de Rivesaltes ont vu défiler des milliers de personnes d'origines, cultures et nationalités différentes, ayant subi un déplacement forcé en conséquence de ces conflits. Il fut camp militaire, il fut également "centre d'hébergement" pour les Républicains espagnols, les Juifs étrangers et les Tsiganes, "centre inter-régional de rassemblement des Israélites" avant leur déportation à Auschwitz via Drancy et aussi "camp de regroupement des Harkis et de leurs familles". Dans le cadre de la construction du Mémorial du Camp de Rivesaltes, de nombreuses recherches ont été menées afin de documenter les divers aspects de l'histoire du camp et de ses protagonistes. Afin de faire état de ces recherches et de les restituer, la Région Languedoc-Roussillon lance la collection "Les Cahiers de Rivesaltes". Pour que la souffrance et l'histoire de ceux que la France a considéré comme "indésirables" soient connues de tous.

04/2014

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Histoire de France

Mulsanne, parcours pour mémoire. Camp d'internement (1939-1948) en Sarthe

Histoire et Mémoire s'entremêlent au fil de cet ouvrage qui dévoile les méandres d'une période complexe de l'Histoire, la Seconde Guerre mondiale, avec l'un de ses aspects les moins connus : les camps d'internement. Le camp de Mulsanne, dans la Sarthe, est révélateur de l'évolution des contextes historiques entre 1939 et 1948. Il a été utilisé à différents usages par les Anglais, les Allemands et les Français. Les aménagements du camp, dont l'empreinte historique est décelable encore de nos jours sur le site, dans les archives et dans la Mémoire collective, sont au coeur de ce devoir de mémoire et de transmission.

10/2019

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Récits de voyage

Aventures au Groenland (1934-1938)

Une bande de jeunes aventuriers découvre les espaces vierges du Groenland, le « désert aux ombres blanches ». Dans ces cinq récits qui composent ce recueil, rédigés pour la presse Suisse, Michel Pérez raconte ses expéditions au Groenland avec Paul-Émile Victor et d’autres aventuriers entre 1934 et 1938.

01/2019

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Histoire de France

Nouvelle histoire de la France contemporaine. Tome 12, Victoire et frustrations 1914-1929

La chute de la Monarchie (1787-1792). La République jacobine (10 août 1792-9 Thermidor an II). La République bourgeoise (de Thermidor à Brumaire, 1794-1799). L'Episode napoléonien (1799-1815) : aspects intérieurs, aspects extérieurs. La France des notables (1815-1848) : l'évolution générale, la vie de la nation. 1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852). De la fête impériale au mur des Fédérés (1852-1871). Les débuts de la Troisième République (1871-1898). La République radicale ? (1898-1914). Victoire et Frustrations (1914-1929). La crise des années 30 (1929-1938). De Munich à la Libération (1938-1944). La France de la Quatrième République(1944-1958) : l'ardeur et la nécessité (1944-1952), l'expansion et l'impuissance (1952-1958), La France de l'expansion (1958-1974) : la République gaullienne (1958-1969), croissance et crise (1969-1974). La France de 1974 à nos jours. Documents pour la France du XXème siècle.

10/2005

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Photographie

Henri Cartier-Bresson. Chine 1948-1949 / 1958, Textes en français et anglais

A travers les abondantes archives de la Fondation HCB, ce livre retrace et analyse un des moments clés de la carrière d'Henri Cartier-Bresson, le séjour en Chine, de décembre 1948 à septembre 1949. Suite à une commande de Life magazine, et peu après la création de l'agence coopérative Magnum, HCB réalise ce voyage au moment de la transition entre le régime nationaliste de Chiang Kaï-shek et le régime communiste de Mao Zedong. Plus que des photographies dites " de reportage ", les images qui en résultent, dont beaucoup sont restées parmi ses plus célèbres, témoignent d'événements marquants, de circonstances sociales et de modes de vie qui vont disparaître, et surtout retiennent l'attention par leurs qualités empathiques et poétiques. Marqué par le pays et sa culture, comme par les mutations politiques de l'époque, HCB retournera en Chine en 1958 et constatera les effets du changement de régime. Elargissant le propos du livre, ce second séjour vient ici compléter le premier, à la fois en résonance et en contraste. L'ouvrage ¿ dont la sélection photographique a été réalisée en étroite collaboration avec la Fondation HCB par les auteurs, Michel Frizot et Ying-lung Su ¿ analyse et organise un corpus photographique, documentaire et historique inédit, d'une ampleur exceptionnelle, grâce auquel on accède à la pratique, aux intentions et aux audaces d'une figure majeure de la photographie. Au moment et dans les circonstances qui vont faire de lui une référence et une célébrité du photoreportage.

10/2019

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Critique littéraire

Dieu et la NRF, 1909-1949

"Il y eut un Port-Royal du VIIe arrondissement. Rue Monsieur, les Bénédictines du Saint-Sacrement perpétuaient la vie recluse et le plain-chant grégorien, remis en honneur dans ce qui subsistait du Temple, après la Révolution, par Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé. Déjà Huysmans avait admiré les voix de ces moniales, quoique estimant qu'elles "roucoulaient un peu". On vit bien des écrivains et des artistes rue Monsieur, durant la première moitié de ce siècle.
François Mauriac fut du nombre, et depuis la NRF qui était proche, vinrent aussi Jacques Copeau, Du Bos, Ghéon, Rivière. C'est que ce Port-Royal avait son Saint-Cyran, également austère mais d'une orthodoxie à toute épreuve, l'abbé Altermann, converti devenu convertisseur, qui officiait le dimanche. Il confessait, conseillait, dirigeait, on ne résistait guère à son zèle et à son autorité. En voisin, rue Vaneau, Gide put observer cette contagion dont il se protégea sans peine, qui souvent l'irritait.
L'abbé Altermann et Gide se rencontrèrent, sans se convaincre bien entendu, mais paraissant s'estimer, petit dialogue entre le Diable et Dieu, courtois pour une fois". José Cabanis.

03/1994

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Biographies

Sous le soleil de l'exil. Georges Bernanos au Brésil 1938-1945

" Si j'entre au ciel, je voudrais que ce fût en qualité de vagabond. " En 1938, fatigué des compromissions de l'Eglise, dégoûté par les accords de Munich, Georges Bernanos quitte la France avec sa femme et ses six enfants. Son but : recréer une France utopique en terre brésilienne. La réalité sera autre. A la place, l'ancien compagnon de route de l'Action française, le polémiste des Grands Cimetières sous la lune, le royaliste capétien, va découvrir au Brésil une forme paradoxale de liberté. Travailleur infatigable, il porte un regard lucide sur l'Europe en proie aux convulsions et prête sa plume à la France libre. En 1945, à l'appel de De Gaulle, il finit par quitter sa presque-patrie qui ne cesse, dès lors, d'accompagner ses pensées et ses écrits : " Le plus grand, le plus profond, le plus douloureux désir de mon coeur en ce qui me regarde c'est de vous revoir tous, de revoir votre pays, de reposer dans cette terre où j'ai tant souffert et tant espéré pour la France, d'y attendre la résurrection, comme j'y ai attendu la victoire. " Sébastien Lapaque, voyageant sur les traces de l'écrivain, révèle un autre Bernanos, dont l'exil choisi éclaire les contradictions d'un chrétien qui n'aimait guère les tièdes : son monarchisme utopique, son antisémitisme, sa mélancolie parfois joyeuse, son rapport avec de Gaulle, l'" homme prédestiné ". Se révèle une voix puissante en lutte avec les faveurs factices de son époque - il refusera par trois fois la Légion d'honneur et un siège à l'Académie française - et toute forme d'asservissement. Un anticonformisme qui achève de le désigner pour la postérité comme figure tutélaire des hussards. Un bel essai biographique superbement écrit.

06/2023

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Histoire du judaïsme

Les forces de vie des exilés. Témoignages historiques et thématiques intemporelles

Pourquoi écrire des lettres post mortem à trois exilés décédés en 2008 et 2015 ? Un jeune juriste autrichien de 27 ans condamné comme juif en 1939, pour échapper à la mort, à un exil sans retour en Bolivie. Un enfant de Vienne se découvrant juif en 1938, déporté seul à 13 ans de 1938 à 1945, véritable "héros", qui choisit un nouvel exil en Amérique latine en 1949. Jeune communiste juive de 22 ans originaire de Prague, seule de sa famille à avoir échappé à ah en 1939 grâce à des exils multiples en puis au Mexique, mais exilée aussi dans son propre pays à son retour du fait des purges nés en 1952. Ces frappent par les épreuves endurées, mais aussi par leurs forces de vie, qui leur ont de rebondir, de métaboliser leurs souffrances et de s'engager tout au long de leur vie, sur le plan culturel, politique ou tout simplement humain.

02/2021

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Ouvrages généraux

Exils de guerre 1939-1945

A travers leurs correspondances, quatre jeunes gens âgés de 15 à 18 ans, racontent leurs vies quotidiennes en temps de guerre (1939- 1945) à leurs proches et à leurs amis. Ils livrent leurs pensées, leurs émotions et surtout leur souffrance, physique et morale. Souffrance qui se mue en révolte et résistance face à des événements historiques dont ils deviennent acteurs malgré eux. Un soldat de l'armée française devient tour à tour soldat français en 1940 vivant le cauchemar de Dunkerque, soldat de l'armistice résistant au défaitisme du maréchal Pétain, maquisard au plateau des Glières et finit la guerre en assurant la garde rapprochée du général de Lattre. Une Savoyarde est amenée à jouer un rôle dangereux dans la résistance des Glières.

03/2022

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Philosophie

Correspondance 1929-1949

Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n'était qu'une sélection de lettres illustrant la genèse de l'ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l'image que l'on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. A l'instar d'Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de "filleul" de Jacques Maritain, de "fils aimant" : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s'appuyant sur les jalons forts de sa pensée tels l'humanisme intégral, les moyens pauvres, "l'exister avec le peuple" ou l'amitié civique, l'ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une oeuvre commune mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N'est-il pas symbolique qu'emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 "un soir Péguy, un soir Maritain" ? Sylvain Guéna : enseignant en histoire, docteur en lettres. Il a déjà publié la Correspondance Jacques Maritain/Max Jacob et une biographie de Henry Bars : Une aventure de l'esprit, un dialogue libre avec Jacques Maritain et collabore régulièrement aux Cahiers J. Maritain, à Nova et Vetera et à Nunc.

06/2016

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Ouvrages généraux

Camps d'internement en France, 1939-1940. La drôle de guerre des "indésirables" français

En période de crise, certains pans de la société sont toujours suspectés par les pouvoirs en place d'être des ennemis potentiels : à cause d'un engagement politique, où même leur non-engagement peut devenir suspect, en raison d'une appartenance à une nation ennemie, etc. En France, pendant la drôle de guerre, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique et de la dissolution du Parti communiste, le gouvernement Daladier décide d'éloigner du front et des usines de la banlieue muge des "indésirables français" estimés dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique. Ainsi, plus de 1 000 militants communistes, élus, syndicalistes ou anarchistes sont internés dans des camps de la région parisienne (Roland-Garros, Bailler-en-France, ferme Saint-Benoît...). La plupart sont ensuite mobilisés dans cinq formations militaires spéciales, les Compagnies spéciales de travailleurs militaires, puis sont affectés à des travaux de génie civil dans les Alpes. D'autres indésirables politiques, non mobilisés, sont envoyés à l'île d'Yeu. Pour "nettoyer la capitale", le préfet et le gouverneur militaire de Paris internent administrativement d'autres suspects civils, des réservistes, des repris de justice ou des gens sans aveux dans des forts de la région parisienne (batterie de l'Yvette et fort de Vaujours). Ce livre rassemble des textes, des témoignages et des photographies parfois inédits sur cet aspect méconnu de la Seconde Guerre mondiale en France.

06/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Critique littéraire

Ecrire en exil. Les écrivains étrangers en France 1919-1939

Fitzgerald, Gary, Hemingway, Ionesco, Mann, Miller, Nabokov, Arendt, Tsvetaeva. Des centaines d'écrivains étrangers choisirent de s'installer en France dans l'entre-deux-guerres. Choix volontaire pour certains, orphelins d'une terre natale abandonnée par dépit. Choix contraint et forcé pour d'autres, proscrits pour des raisons politiques ou raciales. Tous ont l'exil en commun et la France comme terre d'adoption, une France vue comme un pays cosmopolite, un pays de culture, un pays de liberté. Tous sont captivés par le prestige de Paris, capitale mondiale de l'art vivant, le Paris des musées, des théâtres, du jazz, des ballets russes, des cafés qui sont les salons des temps modernes, un Paris ouvert et foisonnant où semblent possibles toutes les audaces et les transgressions. Ou encore la Côte d'Azur où résidaient déjà des écrivains venus chercher dans ce Sud ensoleillé un lieu propice à leur travail. Ces images idéales résistent-elles à la réalité ? Peut-on trouver des constantes dans la diversité des parcours ? Exilés volontaires et exilés forcés parviennent-ils à se rejoindre et à partager des valeurs ? Dans quelle langue choisissent-ils d'écrire ? Et comment se passe la rencontre avec les artistes français ? Etudiant au plus près le témoignage des écrivains étrangers ayant longuement séjourné en France, Ralph Schor montre les conséquences de cet exil, les blocages pour certains artistes, mais aussi, pour beaucoup, la richesse des expériences vécues, les évolutions intellectuelles et identitaires, les renouvellements dans le domaine de la création littéraire. Ralph Schor signe une fresque intensément vivante de la vie culturelle dans l'entre-deux-guerres.

02/2013

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Récits de voyage

Carnets de voyages en Albanie (1931-1938)

Lorsque Jacqueline et René Bénézech, grands voyageurs et ethnographes convaincus, partirent en direction de I' Europe du Sud et des Balkans au début des années trente, ni l'un ni l'autre n'aurait imaginé combien l'Albanie, au départ une destination de passage, allait marquer leur vie. Malgré les difficultés rencontrées en chemin lors d'un premier séjour en 1931, le couple, passionné par la découverte de ce pays, organise un séjour plus long (du 16 août 1938 au 15 janvier 1939). Ce second voyage sera alors mené dans le cadre d'un accord avec le Musée de l'Homme, qui charge René, photographe, d'étudier les costumes traditionnels portés par les Albanais de l'époque. Un récit extraordinaire rédigé au jour le jour par Jacqueline et des photographies uniques de René Bénézech, conservées aujourd'hui au Musée du quai Branly-Jacques Chirac, offre au public un ensemble documentaire précieux sur un pays aux traditions d'une grande richesse et peu visité durant cette période de l'entre-deux-guerres.

02/2018

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Sciences historiques

Femmes en exil. Les refugiées espagnoles en France (1939-1942)

Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France. Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l'histoire, qui restent dans l'ombre de leurs compagnons d'armes. Des femmes dont les trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la "Retirada", l'exode antifranquiste au début de l'année 1939, des hommes mais aussi des femmes et des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France. Au croisement de l'histoire des femmes, du genre et des migrations, ce livre rend visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Il propose une narration au féminin de l'exode sur le sol français pour faire advenir ces femmes comme sujets politiques sur la scène historique. 80 ans après la retirada, ce livre met en lumière la dimension résolument politique de ces femmes en exil.

01/2019