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Apophtegmes sur le marxisme

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Notions

Apophtegmes sur le marxisme

Les enseignements de Marx ont souffert un destin d'atroce paradoxe : à partir de sa pensée, négation passionnée et lucide de l'Etat, du travail et de toute servitude humaine, s'est forgée l'idéologie brutale et policière qui légitima l'instauration d'un nouveau type d'Etat puissant et oppressif. Si rien n'est plus faux que de voir dans le cauchemar carcéral du "socialisme réel" la réalisation des "idées de Marx" , nous devons néanmoins suspecter qu'il y avait déjà quelques éléments dans les écrits de Marx lui-même qui, sans le vouloir, admettait et préfigurait cela. Il ne s'agit pas seulement de discerner ce qui est vivant de ce qui est mort dans la pensée de Marx, mais de quelque chose de bien plus dramatique et vital : savoir ce qui est du côté de la vie et ce qui est du côté de la mort, autrement dit de l'Etat et du Capital et des nouvelles formes qu'au cours de leur développement historique ils ont acquises.

02/2022

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Philosophie

Le marxisme d'Ernest Mandel. [Pourquoi je suis marxiste . [séminaire, Amsterdam, 4-6 juillet 1996

Ernest Mandel (1923-1995) appartenait à une espèce devenue fort rare : celle des théoriciens du marxisme militant. Il était l'un de ces rares hommes ou femmes dans l'histoire du mouvement socialiste, qui ont été capables de mener de pair une activité inlassable de dirigeant politique et une œuvre intellectuelle obéissant aux critères académiques de la recherche scientifique, au point de forcer le respect des milieux universitaires. C'est à un bilan critique de cette œuvre considérable que cet ouvrage collectif est consacré. Les auteurs présentent et discutent les principaux apports d'Ernest Mandel à la théorie politique et économique : la variante humaniste et optimiste du marxisme qui fut la sienne; son apport fondamental à l'analyse de la dynamique du capitalisme dans la seconde moitié du XXe siècle; son rôle déterminant dans la réhabilitation de la théorie des ondes longues en économie; ses analyses de la bureaucratie dans le mouvement ouvrier et dans les Etats du " socialisme réellement existant "; sa conception des problèmes de gestion de la transition au socialisme; ainsi que le rapport particulier que cet homme, qui frôla la mort dans les camps nazis, entretint avec la question de l'Holocauste. Deux textes de Mandel figurent en deuxième partie : des thèses consacrées à cette même question de l'Holocauste, ainsi qu'une longue contribution traduite de l'allemand, et inédite en français, dans laquelle ce marxiste impénitent expose les raisons profondes de son adhésion au marxisme. Une bibliographie des travaux de Mandel publiés en langue française clôt cet hommage collectif, dont les éditions allemande, anglaise, brésilienne, espagnole, japonaise et turque, sont déjà parues ou en voie de paraître.

02/1999

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Sciences politiques

Marxisme & révolution sexuelle

Membre du premier gouvernement révolutionnaire présidé par Lénine et première femme ambassadeur de l'histoire, Alexandra Kollontaï considérait que "la séparation de la cuisine et du mariage" était un enjeu comparable à celui que constituait la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Prônant "l'amour-jeu" ou "l'amour érotique" contre la morale sexuelle et l'institution familiale, ses textes forment une réflexion passionnée et passionnante sur l'amour lui-même. A la lecture de ces textes, le lecteur comprend alors les controverses passionnées que ses écrits suscitèrent à l'intérieur de son propre parti et l'hostilité du puritanisme stalinien dont elle fut victime. Les textes rassemblés dans ce volume, publiés pour la première fois en français aux éditions Maspero en 1973, constituent aussi un document rare sur l'organisation sociale pré-révolutionnaire soviétique et une référence pour les mouvements féminins actuels. A l'heure où les rapports sociaux de sexe connaissent un regain d'intérêt, les textes d'Alexandra Kollontaï, surprendront par leur acuité théorique et leur actualité.

03/2001

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Histoire de la philosophie

Phénoménologie et marxisme

De tous les dialogues que la phénoménologie a entretenu avec les différents courants et mouvements de pensée, celui avec le marxisme n'aura pas été le moins fécond. Si les débats ont parfois pris une tournure conflictuelle et si les tentatives de synthèse entre ces deux traditions ont pu apparaître comme le produit de circonstances non-philosophiques, l'on ne peut que constater depuis un siècle le caractère récurrent du projet constituant à articuler marxisme et phénoménologie - signe peut-être d'une affinité insoupçonnée entre ces deux traditions de pensée. L'objectif de ce numéro de la revue Alter est non seulement de faire retour sur la diversité et la richesse des tentatives historiques d'articulation de la phénoménologie et du marxisme mais aussi et surtout d'accompagner les recherches contemporaines qui contribuent à la dynamique de ces questionnements et donnent à ce projet une nouvelle actualité.

11/2021

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Religion

Les Pères du déserts. A travers leurs apophtègmes

Recueil d'études en partie inédites, sur la vie, la physionomie, la pensée et la pratique des Pères du désert, tels que nous les font connaître leurs paroles.

01/1987

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Sociologie

Pour un marxisme sociologique

Refusant l'abandon du marxisme comme l'approche dogmatique des textes des fondateurs, Michael Burawoy et Erik Olin Wright, sociologues américains, défendent la nécessité de reconstruire sans cesse le marxisme. Leur proposition prend la forme d'un "marxisme sociologique" - puisant son inspiration, entre autres, dans les écrits de Gramsci et de Polanyi - qui se nourrit des alternatives existantes au capitalisme pour penser le socialisme de demain. Le volume réunit la traduction de deux inédits : le premier, de Burawoy et Wright, présente les fondements théoriques et les potentialités émancipatrices d'un marxisme sociologique. Le second retrace l'histoire des trois vagues du marxisme. Ils sont suivis d'une discussion où Burawoy précise les contours du marxisme sociologique et réagit à l'actualité de la lutte de classes.

10/2021

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Philosophie

De Marx et du marxisme

Du génie effervescent de Kostas Papaioannou, mort à cinquante-six ans, en 1981, les historiens qui feront un jour l'histoire intellectuelle des années soixante retiendront en priorité, avant les beaux travaux sur la philosophie et l'art grec, sur la peinture byzantine, sur Hegel, sur Baudelaire et la modernité, la grande série d'essais régulièrement publiés pendant dix ans dans Le Contrat social, la revue de Boris Souvarine, et qui ont fait de lui l'un des savants les plus avertis de Marx et du marxisme et l'un des philosophes de premier plan engagé dans la critique du phénomène totalitaire. C'est cette série qu'en cette année du centenaire de la mort de Marx on trouvera ici réunie, précédée d'une importante présentation de Raymond Aron, et classée dans un ordre qui lui donne toute son actualité. Un premier groupe concerne le Marx philosophe des célèbres écrits de jeunesse. Un second porte sur les classes et la lutte des classes, cœur de la sociologie de Marx, qui constitue, aux yeux de l'auteur, la part centrale de son oeuvre, l'histoire et la logique conduisent ensuite aux relations entre léninisme au pouvoir. Les articles sue la politique étrangère, qui tournent autour de la russophobie de Marx et de l'expansion planétaire du capitalisme, apportent une sorte de conclusion. Le Marx qui se dégage de ces études ne se laisse pas enfermer dans une formule ou un slogan - et c'est là leur vertu. Sous leur apparence scientifique, elles sont inspirées, comme le souligne Raymond Aron, par la conscience angoissée de notre époque et l'inlassable dénonciation de la transfiguration de Prométhée en dieu protecteur de la société du mensonge, " transfiguration dont Marx ne fut ni tout à fait innocent ni le seul responsable. " C'est cette tension qui donne aujourd'hui encore tout son à-propos à cette vie de travail : la confrontation savante et passionnelle au " noir gaillard de Trèves ", comme l'appelait Engels, de celui dont Octavio Paz, dans le poème qu'il lui a consacré, célébrait " la conversation de grand fleuve et le rire de réconciliation ".

07/1997

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Que-sais-je ?

Les 100 mots du marxisme

Bien qu'il ait refusé le terme de son vivant, le marxisme est d'abord la pensée de Karl Marx, pensée d'une richesse proprement extraordinaire, et en constante évolution. Mais ce que le marxisme doit à Marx est indissociable de ce qu'il doit à Engels, le coauteur – entre autres – du Manifeste du Parti communiste, et l'éditeur posthume des volumes 2 et 3 du Capital. Après leur mort, leurs idées furent développées dans des directions très diverses par des penseurs et des courants politiques se réclamant de leur héritage. Elles inspirent encore aujourd'hui la plupart des contestations radicales de l'ordre capitaliste. En 100 entrées, cet ouvrage éclaire les principales notions du marxisme et rend compte de l'imbrication des enjeux et des débats politiques, économiques et philosophiques au coeur de chacune d'entre elles.

03/2023

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Sciences politiques

Le Marxisme devant les sociétés africaines contemporaines

Dans Impérialisme et théories sociologiques du développement, Babacar Sine a tenté une critique des catégories idéologiques à travers lesquelles la sociologie dite " développementaliste " analysait les sociétés qualifiées, avec réalisme, de périphériques. Avec ce nouvel ouvrage : Le marxisme devant les sociétés africaines contemporaines, il poursuit son effort de clarification théorique des concepts marxistes, voire du marxisme lui-même, tels qu'engagés dans les diverses lectures des situations africaines contemporaines, et les différentes volontés de les transformer. Quelle est la validité théorique de ces lectures, depuis Nkrumah, Cabral, Senghor, Nyerere, jusqu'à celles des marxistes auto-proclamés ? C'est là l'objet de cet essai. La conviction de Babacar Sine reste que le " marxisme africain " est à l'état d'inélaboration théorique pour de multiples raisons. Certaines lui paraissent essentielles : d'une part, la question des spécificités africaines, qui n'est correctement traitée ni à gauche, ni à droite, d'autre part, le caractère usé de certains schémas théoriques qui limitent les recherches des marxistes africains en les empêchant de s'ouvrir à l'exercice d'une pensée qui leur soit propre.

08/1983

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Religion

PAROLES DES ANCIENS. Apophtegmes des Pères du désert

Rompant avec la civilisation de leur époque, des hommes prirent alors leurs distances par rapport aux communautés chrétiennes des villes et partirent dans le désert. Au début, ces gens qui entendaient mener une vie chrétienne littéralement excentrique n'étaient qu'une poignée : Antoine, Macaire, Sisoès, etc. Très vite, leur genre de vie étonna et attira. Des disciples les rejoignirent, qui provenaient d'un peu partout. Certains, tel Arsène, avaient occupé les plus hautes charges à la cour impériale; mais la plupart étaient d'origine modeste. Un Moïse s'était fortuitement converti alors qu'il était chef d'une bande de brigands; Zacharie était venu encore jeune enfant; tel autre laissait derrière lui, à la ville, son métier et ses enfants...

04/1976

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Philosophie

Léopold Sédar Senghor, Majhemout Diop et le marxisme

L'auteur, par de subtiles analyses instaure un dialogue critique entre d'éminentes figures telles que Léopold Sédar Senghor, le président poète et Majhemout Diop, ancien dirigeant du premier parti marxiste sénégalais. II dévoile leurs divergences sur des thèmes aussi fondamentaux que l'humanisme, la lutte des classes, l'Etat, le prolétariat, le communisme, la pratique théorique, le capitalisme, la dialectique, la dictature du prolétariat, le retard de l'Afrique, l'histoire, etc. Le marxisme africain ou le marxisme en Afrique est abordé sans complaisance, avec passion, mais objectivement, eu égard à la problématique d'une universalité ou non du marxisme que l'auteur questionne surtout à travers une lecture croisée d'un non-marxiste (Senghor) et d'un marxiste (Majhemout Diop), où l'on découvre que le premier apparaît parfois, sur bien des points, beaucoup plus critique et moins dogmatique que le second, et que l'actualité du marxisme est plus que jamais patente et manifeste, comme on peut encore l'apprécier au vu des errements et de la crise du système capitaliste d'aujourd'hui.

05/2010

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sociologie du genre

Le marxisme et l'oppression des femmes

Paru en 1983, le livre de Lise Vogel s'est largement imposé comme un classique dans les théories féministes et de la reproduction sociale. L'enjeu de l'ouvrage est double : dans une perspective d'histoire des idées, il propose une recension et une analyse critique des élaborations du marxisme classique sur la question des femmes (depuis Marx et Engels jusqu'aux principaux théoriciens et théoriciennes de la Deuxième Internationale) , sur le plan de l'élaboration théorique, il s'efforce de penser, dans le cadre de l'analyse économique marxienne du mode de production capitaliste, le rôle de l'oppression des femmes dans la sphère de la reproduction. Cette édition le rend disponible pour la première fois en français.

10/2022

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Sociologie politique

Le Marxisme comme expérience. Ecrits de Raniero Panzieri

Raniero Panzieri est une des figures les plus significatives du renouveau de la pensée marxiste. Par sa " posture socratique ", comme l'ont dit certains philosophes, il a contribué à un renouveau, tant théorique que pratique. Panzieri a proposé une réorientation radicale de l'analyse marxienne, sans se contenter de calquer les traditions idéologiques du mouvement ouvrier qui ont dominé le XXème siècle, et surtout l'après-guerre. Les textes publiés dans les Quaderni Rossi (Cahiers rouges), " Plus-value et planification. Notes de lecture en marges du Capital " et " Sur l'usage capitaliste des machines dans le néo-capitalisme ", s'avèrent, en ce sens, fondamentaux. Rassemblés dans ce recueil à côté d'autres interventions, ils permettent de reconstituer tout un pan original et inventif de la pensée marxiste, à même de rendre compte des conditions matérielles du développement capitaliste et d'en restituer la portée, en le considérant comme un processus de transition.

02/2021

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Philosophie

La cuisinière et le mangeur d'hommes. Essai sur l'Etat, le marxisme, les camps de concentration

" Le marxisme est entré dans ce siècle se concentrant sur le problème des " masses populaires " et de leur " conquête du pouvoir ". Seul, ou presque, il a proposé la question centrale de l'époque, celle du destin des révoltes plébéiennes qui la travaillent. Il intéressa par-là les révolutionnaires, mais devint plus intéressant encore pour les Etats qu'il a sauvés ou restaurés. Les révoltes populaires ne lui appartiennent pas, mais il a montré qu'il ne leur appartenait pas non plus. S'en détachant de plus en plus, se retournant même contre elles, ne s'affirme-t-il pas comme la science politique du siècle, la science des gouvernants qui maîtrisent la plèbe de l'extérieur par tous les moyens que le marxisme leur révèle ? " Publié en 1975, La Cuisinière et le Mangeur d'hommes marqua la rupture brutale d'une génération d'intellectuels de gauche avec le marxisme. André Glucksmann y dénonçait l'aveuglement et la complicité de ceux qui s'obstinaient à voir dans l'Union soviétique un dévoiement de la théorie et se refusaient à envisager que les camps dont Soljenitsyne venait de révéler l'horreur pussent en être la pratique. A travers les figures de la cuisinière que Lénine, dans un fameux mot d'ordre, invitait à la tête du gouvernement et du monstre dévorant les libertés qu'est l'Etat totalitaire, c'est à un exercice de lucidité à l'égard des fables idéologiques que continue de nous inviter cet ouvrage.

05/2016

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Droit

Entre le néo-libéralisme et le néo-marxisme

Entre le Néo-Libéralisme, né après la première guerre mondiale autour de l'Allemand Walter Eucken, et le Néo-Marxisme, né après la deuxième guerre mondiale en Europe et aux Etats-Unis, le premier s'avérant impuissant face aux nouveaux problèmes sociaux, le second supprimant la liberté pré-étatique, le professeur Arthur UTZ recherche une troisième voie en mesure de s'attaquer aux problèmes fondamentaux de notre époque. Après avoir analysé avec une acuité rigoureuse les doctrines de l'un et de l'autre, l'auteur élabore une philosophie susceptible de reprendre l'importance du marché soulignée par les néo-libéraux et de satisfaire aux préoccupations doctrinales des néo-marxistes. Sans être un mélange des deux manières de penser, cette nouvelle philosophie équilibrée met en lumière la valeur des décisions individuelles et de la propriété privée en sauvegardant le point de départ qui est l'identification des intérêts privés avec les intérêts sociaux. Cette étude offre, pour la première fois, une synthèse convaincante qui répond aux exigences de tous et favorise un ordre économique structuré. Arthur UTZ est professeur d'Ethique et de philosophie sociale à l'Université de Fribourg (Suisse) et directeur de l'Institut international des sciences sociales et politiques de cette même université et de l'Institut pour les sciences sociales de Walberberg/Bonn. On lui doit un grand nombre d'ouvrages sur les problèmes sociaux dont la plupart ont fait l'objet de multiples traductions, en particulier sa brillante Ethique sociale dont deux volumes sur cinq sont déjà publiés, et sa Bibliographie d'Ethique sociale qui compte déjà neuf volumes.

01/1976

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Histoire des idées politiques

Marxisme noir. La génèse de la tradition radicale noire

Dans ce classique de la pensée radicale noire enfin traduit en français, Cedric Robinson entreprend d'écrire une histoire intellectuelle du radicalisme noir. Bien que ce livre soit surtout resté dans la postérité pour la thèse du "capitalisme racial" qu'il y développe, Robinson revient, avec une érudition impressionnante, sur les origines intra-européennes du racialisme, ainsi que sur les origines européennes du marxisme avant de s'attarder sur le développement de l'histoire africaine et les débuts de l'esclavage transatlantique. Enfin, il étudie minutieusement trois figures majeures de la tradition radicale noire ? : W. E. B. Du Bois, C. L. R. James et le romancier Richard Wright.

05/2023

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Sciences politiques

La cage d'acier. Max Weber et le marxisme wébérien

On oppose volontiers Max Weber à Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au communisme. Mais c'était aussi, nous rappelle Michael Löwy, textes à l'appui, un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l'humanité moderne dans un système implacable. Relisant la célèbre étude sur les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Michael Löwy prolonge l'analyse. Il explore ainsi les « affinités négatives » entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme et en retrouve la trace dans divers courants catholiques de gauche en Europe comme dans la théologie de la liberté en Amérique latine aujourd'hui. Il suit également les autres filiations anticapitalistes du sociologue de Heidelberg. D'une part celle du marxisme wébérien qui va de Georg Lukàcs à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premiers théoriciens de l'École de Francfort. D'autre part, celle d'un courant socialiste/romantique, essentiellement promu par des auteurs juifs allemands de la République de Weimar, tels Ernst Bloch ou Walter Benjamin. Cette postérité, Michaël Löwy, qui est à la fois un wébérien érudit et un marxiste engagé, l'incarne à sa manière. Et il entend montrer combien le courant critique du marxisme wébérien reste d'actualité alors que la toute puissance des marchés emprisonne, plus que jamais, les peuples dans la cage d'acier du calcul égoïste.

03/2013

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Histoire des idées politiques

"Une nouvelle conception du monde". Gramsci et le marxisme

La pensée du révolutionnaire italien Antonio Gramsci suscite un engouement international, dans le monde politique comme intellectuel. Son oeuvre, élaborée dans les geôles du fascisme et aux prises avec une crise historique d'une ampleur inédite, conserve une actualité troublante à notre époque. Bien que fréquemment citée en France, elle reste pourtant mal connue. Cet ouvrage a pour but de remédier à cette situation, en rassemblant des textes de certains des plus grands spécialistes de Gramsci. Ces études mettent en lumière des éléments fondamentaux de sa pensée comme l'opposition entre communisme et populisme, les notions d'américanisme et de fordisme ou celle de crise d'hégémonie. L'ouvrage montre ainsi la profonde originalité du marxisme ouvert de Gramsci, ou de sa "philosophie de la praxis" qui est tout entière orientée vers l'émancipation des subalternes et est indissociable de leurs luttes pour l'avènement d'un monde radicalement nouveau.

06/2021

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Philosophie

Trois soulèvements. Judaïsme, marxisme, et la table mystique

Denis Guénoun se livre à un essai d'autobiographie spirituelle. Il tente de caractériser trois sortes de liens qui ont marqué son existence. D'origine juive par sa famille, marxiste par formation et par choix, Denis Guénoun n'a cessé, depuis l'enfance jusqu'à la maturité, d'entrer en dialogue intense avec le christianisme. A chacune de ces trois dimensions de son histoire, il reste profondément fidèle, mais chacune fait lever en lui une interrogation critique. Il n'esquive pas la considération des errements historiques, des fautes, des chutes. Mais dans chaque cas, l'effort pour porter un regard lucide n'amoindrit pas la fidélité : au contraire, elle paraît s'en nourrir. Circulant entre tensions et failles, sans syncrétisme ni éclectisme, le livre voit ainsi se dégager dans ces Trois soulèvements quelque chose comme une source commune, une histoire partagée, une résonance intime. Récit et réflexion se croisent, pour proposer une méditation sur une vie de notre temps : disparate et affamée d'unité.

03/2019

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Philosophie

Métromarxisme. Un conte marxiste de la ville

Métromarxisme s'attache à l'expérience de la ville, et plus précisément à la relation tumultueuse qu'elle entretient avec la critique sociale : de Marx et Engels à David Harvey et Marshall Berman, en passant par Walter Benjamin, Henri Lefebvre, Guy Debord ou Manuel Castells, c'est à une flânerie ou une déambulation métropolitaines qui interrogent le capitalisme que nous convie l'ouvrage d'Andy Merrifield. Construit à partir de chapitres monographiques et biographiques évoquant chacune de ces figures, Métromarxisme est ainsi une introduction à la critique marxiste de l'urbanisme : articulant une approche de la ville qui insiste sur sa centralité quant au développement du capitalisme à une autre qui la pense comme lieu par excellence des révolutions et mouvements sociaux, le livre propose une traversée de ce que la tradition marxienne a pu défendre comme conception de la condition urbaine. Un véritable "conte marxiste de la ville", en quelque sorte. De Manchester à Los Angeles, de Paris ou Berlin à New York et Londres, c'est bien d'un même phénomène qu'il s'agit de rendre compte : celui de l'espace de la métropole comme champ de bataille opposant les logiques de la domination à celles de l'émancipation.

03/2019

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Généralités

La question juive. Une interprétation marxiste

"On ne peut résoudre la question juive indépendamment de la révolution prolétarienne mondiale." -Abram Léon, 1942. Depuis le début du vingt-et- unième siècle, le venin anti-sémite et les attaques violentes contre les Juifs ont commencé a se propager. Il ne s'agit pas d'une aberration historique. Ce qui les alimente, ce sont la crise actuelle du capitalisme et l'éclatement de "l'ordre" impérialiste issu de la seconde guerre mondiale, qu'on appelle "globalisation" depuis quelques décennies. A chaque tournant de l'histoire, depuis l'Antiquité et le féodalisme jusqu'à la montée du capitalisme et, depuis un siècle, l'agonie de l'impérialisme, les Juifs ont été victimes de persécutions. Y compris lors du génocide qu'Hitler appelait froidement la "solution finale". Pourquoi la haine des Juifs continue-t-elle à montrer son visage hideux ? Quelles en sont les racines de classe ? Pourquoi n'y a-t-il "pas de solution à la question juive sous le capitalisme, ni de solution aux autres problèmes auxquels fait face l'humanité", sans luttes révolutionnaires qui nous transforment à mesure que nous luttons pour transformer notre monde ?

04/2021

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Histoire de la psychologie

Francesc Tosquelles. Psychiatre, catalan, marxiste

Quatrième de couverture : - "Si tu veux voir loin, monte sur les épaules de tes pères". (Proverbe souvent cité par François Tosquelles) - "Montes-y, si tu le peux, avec tes frères ! " (Ajout de Jacques Tosquellas) Réfugié en France en 1939, François Tosquelles (1912-1994) devint l'un des principaux artisans de la psychothérapie institutionnelle. Jacques Tosquellas est psychiatre, ancien chef de service à Marseille, et membre de l'Association méditerranéenne de psychothérapie institutionnelle. Récit biographique, avec les contributions de : Enrique Serrano Guerra, Fernando Vicente, Michel Tosquelles, Antoine Viader, José Garcia Ibanez, Préface par Pierre Delion.

11/2021

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Histoire de la pensée économiq

Aux origines du capitalisme. Robert Brenner et le marxisme politique

Comment et quand le monde a-t-il basculé dans ce système que l'on appelle " capitalisme " ? C'est dans cette discussion que s'inscrit le Brenner Debate, du nom de l'historien américain Robert Brenner. A l'origine de ce débat important parmi les historiennes et historiens du capitalisme, les travaux de Robert Brenner ont exercé une influence majeure sur le développement de la pensée marxiste à partir des années 1970. Dans une première partie, François Allisson et Nicolas Brisset retracent et contextualisent les principales étapes de ce débat ayant mené aux travaux de Robert Brenner. Les auteurs montrent ainsi que la manière d'aborder l'histoire du capitalisme est intimement liée au regard que l'on porte sur ce système économique. Une seconde partie propose la traduction inédite d'un article de Robert Brenner paru en 2007, " Propriété et progrès : quand Adam Smith faisait fausse route ", qui constitue, de l'aveu même de son auteur, la version définitive de son argument développé en 1976. Cet ouvrage est une porte d'entrée sur la pensée d'un économiste méconnu dans l'espace francophone, qui pourtant mérite, au regard de son importance dans l'historiographie anglo-saxonne, toute notre attention.

09/2023

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Sociologie politique

Le fétiche de la lutte des classes. Thèses pour la démythologisation du marxisme

Aucun principe du marxisme ne semble plus fondamental que la référence à la division de la société en classes sociales, à l'intérêt de classe et à la lutte des classes. "L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes" . Mais les apparences sont trompeuses. L'oeuvre principale de Marx ne porte pas le titre de "La Classe" et ne commence pas par cette catégorie, mais plutôt par celle de la marchandise. Et au lieu de commencer par les classes, Le Capital de Marx, s'achève plutôt par la déduction systématique des classes. Dans un texte incisif et fondateur, Kurz et Lohoff prennent le parti de remettre sur ses pieds la riche critique marxienne de l'économie politique à partir d'un commentaire précis de l'oeuvre de la maturité de Marx et au-delà de son travestissement en un sociologisme superficiel.

04/2021

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Philosophie

Situations. Tome 6, Problèmes du marxisme (volume 1)

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

10/1964

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Histoire de la philosophie

Phénoménologie et marxisme. Perspectives historiques et legs théoriques

Les rapports entre marxisme et phénoménologie ont constitué un axe fondamental du débat culturel européen, dans les années 1960 et 1970. Dans la France de l'après-guerre, Sartre et Merleau-Ponty faisaient déjà référence, sur le plan de la fondation théorique, à la tradition phénoménologique de Husserl et de Heidegger, et sur le plan de l'engagement civil, au marxisme. Tran Duc Thao, élève de Merleau-Ponty, mettra en place dès 1951 une première synthèse de ces deux paradigmes dans son Phénoménologie et matérialisme dialectique. Onze années après, Jean-Toussaint Desanti reviendra sur l'exigence d'une convergence entre phénoménologie et marxisme. En Italie, puis en Allemagne, d'autres tentatives vont émerger. Ce volume a pour ambition de proposer une synthèse sur le sujet. Il vise également à promouvoir une première réflexion historique sur le courant philosophique qui, pendant au moins deux décennies, a occupé la scène intellectuelle, et à évaluer son héritage dans le débat contemporain.

02/2021

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Notions

Comment peut-on encore être “marxiste” ?

L'édifice du marxisme en tant que mouvement de pensée et mouvement politique reposait sur un certain nombre de présuppositions dont plus une seule n'a d'existence tangible aujourd'hui. La réalisation du marxisme au XXe siècle sous les formes du communisme historique ou du "socialisme réel" s'est révélée si catastrophique qu'on ne voit pas ce qui pourrait rester des idées du grand philosophe. Le marxisme orthodoxe, celui qui servit de doctrine aux partis socialistes de l'Internationale ouvrière, aux partis communistes de l'Internationale communiste et aux divers groupes issus du trotskisme, ce marxisme-là est mort et bien mort. Et les opérations de "reconstruction", "refondation" et "réhabilitation" sont vouées à l'échec. Il reste cependant un bon usage de Marx et même d'un certain marxisme qui fournit des outils pour comprendre notre temps. Comprendre l'échec du marxisme et du communisme à l'aide des outils théoriques légués par Marx : tel est le premier objectif de ce travail. L'évolution du mode de production capitaliste est par ailleurs conforme aux grandes tendances analysées par Marx, tendances qui ne deviennent absolument claires et incontestables qu'aujourd'hui. Nous ne vivons pas une époque d'excès du capital financier, comme on le lit un peu partout, mais plutôt une époque de pleine réalisation de tout ce que le capital contenait en germe, mais qui était encore empêché par les rapports sociaux et les idées du monde d'avant le capitalisme. Quand Marx montre avec brio que le règne du capital est un règne révolutionnaire, il dit quelque chose qui n'a presque pas été compris par les marxistes, lesquels à force d'annoncer la révolution tous les quatre matins se retrouvent le bec dans l'eau parce que la seule force révolutionnaire qui se dresse devant eux est celle du capital ! Enfin, si on veut être fidèle à l'esprit de Marx et non à la lettre, il faut raser, de la cave au grenier, tout l'édifice du marxisme et repenser à la racine, c'est-à-dire radicalement, ce que pourrait être une véritable émancipation des opprimés, de tous ces damnés de la terre aujourd'hui privés de voix. Face à la course folle du capital, il faut penser les moyens de sauver le monde, de sauver un monde vivable, un monde humain pour tous les hommes que porte cette planète. Et là encore, on trouvera de bonnes pistes chez Marx.

01/2024

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Sociologie

L'appropriation de soi en Afrique subsaharienne - Autour de L’Afrique noire aux oubliettes du marxis

Dans L'Afrique noire aux oubliettes du marxisme ? , Charles-Robert Dimi répond à la question de savoir si une appropriation aboutie du marxisme est possible dans le contexte négro-africain, et, le cas échéant, en quel sens. S'interrogeant sur les mécanismes d'une telle appropriation, il se propose de prendre la mesure de ce qu'on peut en attendre du point de vue même du déchiffrement endogène de notre situation historique. Ce qui suppose un décryptage de la méthodologie et de l'idéologie qui, de l'intérieur, alimentent le marxisme. Le détour par l'analyse de la méthodologie marxiste, ainsi que le souci premier de replacer les peuples négro-africains dans leur histoire et leur culture, lui évitent de céder à la tentation du romantisme révolutionnaire, qu'il soit de type élitiste ou de type populiste. Charles-Robert Dimi nous invite à scruter davantage le marxisme, à l'effet d'y puiser avec assurance et circonspection, en évitant d'en mésestimer la rationalité, mais aussi d'en surestimer les prétentions scientifiques. Mais y est-il parvenu ? Le risque n'est-il pas grand d'envisager l'avenir de l'Afrique noire sous la houlette du seul marxisme ? L'accent porté sur les aspects scientifiques du marxisme, fondé sur l'axiomatique de lois d'évolution des sociétés, ne signale-t-il pas un reste de scientisme dont les corollaires les plus évidents seraient l'albinocratie, effet tropical de l'européocentrisme ? Au terme d'une démarche qui se veut compréhensive et critique, nous répondons par la nécessité de nuancer la thèse du philosophe camerounais en repensant d'une manière plurielle les stratégies d'une révolution politique en Afrique subsaharienne.

12/2017

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Sociologie

Le freudo-marxisme. Inconscient et lutte des classes. Une révolution inachevée

Découvrir ou redécouvrir le freudo-marxisme à travers les textes fondateurs des auteurs qui ont profondément marqué le destin d'un courant théorique, politique et pédagogique résolu à contribuer, au sein du mouvement ouvrier, à la lutte contre le capitalisme pour la révolution sociale et la libération sexuelle, sans succomber à la fascination du nazisme, du fascisme ou du stalinisme. La psychanalyse et le marxisme sont-ils complémentaires et sous quelles conditions ?? Peuvent-ils élucider les phénomènes de masse et de fausse conscience idéologique, les identifications à l'oppression et les névroses sociales liées à la misère des conditions de vie ?? Comment concilier la pratique psychanalytique individuelle ou dans des institutions de soin et les enjeux de la lutte des classes ?? Autant de questions qui sont encore d'actualité soulevées par les textes ? - écrits entre 1926 et 1934 ? - réunis dans cet ouvrage.

01/2023