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Alain Badiou, Barbara Cassin

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Autres philosophes

Alain Badiou par Alain Badiou

Né d'une rencontre avec une classe de lycéens belges, ce livre incarne l'accomplissement d'un défi : celui qui consiste, pour un philosophe célèbre pour l'ambition et la richesse de son travail, à en proposer une introduction qui n'en perde pourtant jamais la pointe. C'est ce défi qu'a relevé Alain Badiou dans ce petit livre, mêlant entretiens et textes inédits, qui parcourt avec autant d'allégresse que de pédagogie plus de soixante années de publications, et traverse la totalité des domaines dans lesquels sa pensée s'est illustrée : ontologie fondamentale, mathématiques, politique, poésie ou amour – non sans multiplier les digressions en direction des grandes figures de l'histoire de la philosophie. A l'heure où l'oeuvre d'Alain Badiou est enseignée et commentée dans les universités et les grandes écoles du monde entier, il était temps qu'on dispose d'une boussole fiable afin de s'orienter dans son fantastique foisonnement. On la tient entre les mains.

02/2021

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Philosophie

Alain Badiou. Vivre en immortel

Alain Badiou est le dernier dinosaure d'un moment glorieux de la philosophie française. Mais à la différence de penseurs comme Deleuze ou Derrida, c'est un philosophe classique, cherchant à apporter des réponses aux questions les plus anciennes de la philosophie : qu'est-ce que l'être ? qu'est-ce que l'amour ? qu'est-ce qu'une vérité ? qu'est-ce que la philosophie ? Dans cette position classique, Badiou ne cède sur rien : ni sur la construction d'un système, ni sur l'existence de vérités, ni sur la centralité du Sujet. Autant de points insupportables au regard des philosophies contemporaines. Toutefois, bien que classique, Badiou opère aussi de nombreux déplacements conceptuels dont le plus important est que la philosophie n'est plus au coeur du processus de production des vérités. Elle n'est que leur "vieille maquerelle" : l'entremetteuse des rencontres entre les vérités. La philosophie ne peut donc exister que sous condition de quatre procédures de vérités. Le philosophe est ainsi amant, militant politique, passionné de sciences et d'art. C'est en expérimentant les vérités de ces quatre champs qu'il pourra abandonner sa petite individualité et se laisser porter par l'élan de l'universel. Toute la pensée de Badiou nous enjoint donc à cesser d'être des animaux humains pour devenir des Sujets, à ne plus survivre à l'aune de nos seuls intérêts pour vivre pleinement, c'est-à-dire vivre enfin, comme des immortels.

12/2014

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Philosophie

La philosophie d'Alain Badiou

L'oeuvre en devenir d'Alain Badiou est l'objet d'un intérêt grandissant, en France aussi bien qu'en Europe et aux Etats-Unis. Badiou construit une science de l'être, s'appuyant sur les développements de la théorie mathématique des ensembles. Mais il est aussi le penseur de ces événements qui font de l'homme un être capable d'une vie authentique et engagée. Une telle existence se déploie dans le savoir, l'art, la politique, l'amour. Qu'apporte donc Badiou par rapport à Deleuze ou Derrida ? Comment accomplir le projet de Heidegger tout en destituant son romantisme ? Nous suivrons dans son parcours cette pensée, lucide et ambitieuse. L'étude pointera finalement quelques différences ou différends, montrant par là même que cette philosophie inspire.

12/2005

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Philosophie

Une querelle avec Alain Badiou, philosophe

Dans un ouvrage récent au titre insolite - Portées du mot " juif " - le philosophe Alain Badiou propose quelques thèses radicales. Il définit Israël comme un État racialiste, colonial et génocidaire, il conseille au peuple juif d'oublier le génocide dont il a été l'objet pendant la dernière guerre, il explique que le mot " juif en tant qu'il assume une position d'exception, trouve son sens final dans la métaphysique hitlérienne. Nous voici donc face à un nouveau carnaval philosophique puisque tout y est à l'envers : l'Etat d'Israël est décrit comme un Etat antisémite, le film Shoah de Claude Lanzmann devient un film nazi, le véritable juif est celui qui rompt avec ce nom, le vrai juif c'est le Palestinien, c'est saint Paul, c'est Badiou lui-même, etc. Un carnaval philosophique d'une inquiétante étrangeté. Ou plutôt d'une inquiétante familiarité tant Alain Badiou, en donnant une formalisation philosophique à ce qui pourrait n'être qu'une fantasmagorie personnelle, entre en résonance avec le bruit de fond de l'époque et des propagandes. Comment interpréter cette position dans le champ politique et philosophique contemporain ? Quelles significations donner à l'extrême violence de ces thèses ? A quelles transformations, à quels plis, à quels accidents de l'histoire de la pensée associer le livre de Badiou dans la rumeur contemporaine sur la criminalité de l'État d'Israël et désormais, grâce à lui, sur la criminalité du mot " juif " lui-même ?

05/2007

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Philosophie

Homme, femme, philosophie

Alain Badiou est platonicien (plutôt platonicien), Barbara Cassin est sophiste (plutôt sophiste). Cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait qu'il soit un homme et qu'elle soit une femme ? Telle est la question que nous nous posons depuis longtemps. Depuis que nous nous connaissons en somme, et que nous avons commencé à travailler ensemble comme directeurs de collection. A un moment donné, nous avons pris cette question à bras-le-corps. C'est venu, peut-être, d'une remarque à notre propos disant que, un platonicien avec un(e) sophiste, cet attelage qui ne laissait rien échapper devenait pour de bon dangereux. Nous avons ri, et réfléchi. D'abord, nous avons échangé des lettres, jouant avec le plaisir d'une correspondance sporadique, parfois rauque, pendant trois ans. Au beau milieu de quoi nous avons décidé de faire un séminaire commun ailleurs, loin de nos bases : à Johns Hopkins. On nous a obligés à répondre sans arrière-monde, Alain Badiou en mathématicien-platonicien, Barbara Cassin en philologue-sophiste. A bras-le-corps donc, mais encore latéralement comme on voit. Nous avons alors ressenti la nécessité d'exhiber les éléments clefs à quoi tiennent nos positions, ce qui philosophiquement nous tient. Puis nous avons déroulé les conséquences strictes de ces solidités quant à l'idée que nous nous faisons du rapport homme femme. Au moment de conclure, nous nous sommes demandé ensemble pourquoi nous choisissions la Grèce.

10/2019

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Philosophie

Heidegger. Le nazisme, les femmes, la philosophie

Les convictions politiques d'un philosophe sont-elles pertinentes pour juger son oeuvre? La question s'est posée avec une virulence particulière en raison de ses convictions nazies au sujet de Martin Heidegger, adulé par certains et honni par d'autres. Pour Alain Badiou et Barbara Cassin, cette polémique est mal centrée et il faut accepter le paradoxe suivant : oui, Heidegger a été un nazi ordinaire, petit-bourgeois et provincial, et oui, Heidegger est l'un des penseurs les plus importants du siècle dernier. En se plongeant dans sa correspondance, les deux philosophes interrogent de manière inattendue la figure de Heidegger, son rapport à la politique, bien sûr, ainsi qu'aux femmes. A la sienne, Elfride, avec laquelle il forma un couple indestructible et tourmenté, à la manière de Sartre et Beauvoir. Mais aussi à toutes celles, et notamment Hannah Arendt, dont il fut l'amant au cours de sa longue existence.

03/2010

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Psychologie, psychanalyse

Il n'y a pas de rapport sexuel. Deux leçons sur "L'Etourdit" de Lacan

Dans " L'Etourdit ", paru en 1973 et tenu pour l'un de ses textes les plus obscurs et les plus importants, Lacan pose certains concepts essentiels de son oeuvre, dont la formule fameuse " Il n'y a pas de rapport sexuel ", qui interroge la validité de notre rapport au réel. Alain Badiou et Barbara Cassin s'emparent de ce court texte pour penser "avec" lui et en offrent deux lectures qui prennent le savoir pour enjeu. Barbara Cassin l'envisage à partir de son rapport intime aux choses de la langue; Alain Badiou analyse ce que la philosophie prétend pouvoir dire quant à la vérité. Ces études de " L'Etourdit ", en se faisant écho, éclairent d'un jour nouveau la pensée de Lacan et proposent un partage à mettre en question entre la masculinité de Platon et la féminité de la sophistique.

03/2010

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Philosophie

Barbara Cassin à l'académie française

" Je ne peux pas m'empêcher de penser, mais c'est sans doute encore un préjugé, qu'il est plus facile d'épouser la diversité, le pluriel et le temps quand on est une femme - je veux dire : avec le côté femme de nous-mêmes. Plus facile, de prendre ses distances avec l'Un, la Vérité, la Raison, la Pensée, l'Universel, plus facile de croire moins quand on est une femme. Nous avons été si longtemps privées de philosophie et de politique, depuis la Grèce jusqu'à la génération de ma mère qui, jeune, ne votait pas et n'avait pas de chéquier. C'est cela qui a changé. L'Académie, un monde d'hommes, fait par des hommes pour des hommes, s'ouvre".

08/2020

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Beaux arts

Dialogue avec Alain Badiou sur l'Art et sur Pierre Soulages

Comment la création artistique de Soulages enrichit-elle notre recherche d’un sens, au coeur du visible et du monde sensible ? Quel processus de découverte, de connaissance, engage la peinture ? L’entretien par Aliocha Wald Lasowski permet de traverser l’ensemble de l’oeuvre de Soulages en dialogue et en miroir avec l’histoire de la peinture, de Manet à Klein, en passant par Rothko, Pollock, de Staël… L’objectif ? Montrer la continuité d’une oeuvre élaborée à partir d’une rupture. Comprendre la vitalité, la productivité et l’obstination d’une dialectique entre le noir et la lumière, entre le temps et l’espace, entre la matière et le reflet, entre l’unité et la multiplicité. Ou comment, en huit décennies de travail acharné, un peintre réinvente l’art de créer.

11/2019

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Philosophie

Après badiou

"Mehdi Belhaj Kacem a été proche d'Alain Badiou. Il est de ceux qui connaissent le mieux, et de l'intérieur, la mécanique et les ruses de son œuvre. Badiou l'a même tenu pour l'un de ses disciples les plus prometteurs. Et voilà que le disciple en est venu, par un cheminement dont il rend compte, ici, avec probité, à considérer que l'œuvre du maître contenait d'impardonnables impostures.Après Badiou est un livre joyeux et cruel. Plein d'humour et de savoir. C'est un démontage biographique (toute philosophie n'est-elle pas, selon le mot célèbre, une biographie mise en concepts ?) non moins que métaphysique (sur la question de l'Evénement, sur celle de l'Universel, sur l'énigme du Mal et de l'insistante surdité de "la" philosophie à son interpellation, Belhaj Kacem avance ses propres thèses qui s'opposent point sur point à celles de Badiou).Comment un philosophe en vient-il, de l'apologie de Pol Pot, au déni de l'existence même du problème écologique ? D'où procède son mépris de la démocratie ? Pourquoi son platonisme ne peut-il, pris à la lettre, que rendre sourd et aveugle au surgissement de l'événement, le vrai, tel celui qui importait, à l'heure où ce livre s'achevait, la dictature en Tunisie puis dans une large partie du monde arabe ? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce livre sincère et limpide, plein de colère et de révolte — et brûlant d'une belle passion pour la vérité.De la terreur en philosophie, et comment s'en libérer. La première déconstruction d'un système dont on se dit, lecture faite, qu'il ne tenait peut-être que par l'intimidation qu'il diffusait."B.-H. L.

03/2011

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Poches Littérature internation

Barbara

Du jour où Monsieur Paul, le nouveau pasteur, débarque dans le petit port de Thornshaw, au cœur des Féroé, toute la ville retient son souffle. Parce qu'à celui-là aussi - on l'imagine, on le pressent - la belle Barbara va tourner la tête. Or elle ne sait aimer longtemps sans trahir... Barbara est un livre envoûtant, audacieux, magnifiquement provocant. Son héroïne - une Carmen nordique - offense par sa beauté même, mais, dans l'impudeur de ses passions, elle garde une ingénuité d'enfant espiègle amoureuse de la vie et de l'amour. Inoubliable portrait de femme, Barbara est à redécouvrir d'urgence comme un chef-d'œuvre mélancolique et flamboyant.

04/2009

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Chanson française

Barbara

L'aigle noir, Dis, quand reviendras-tu ? , Göttingen, Ma plus belle histoire d'amour, Nantes... Les mélodies envoûtantes et les textes puissants de la Dame en noir laissent deviner ses joies et ses forces, ses drames et ses faiblesses. Mais, 25 ans après sa disparition, alors que sa voix habite toujours nos vies, qui connaît la " vraie " Barbara ? Derrière son piano adoré, son personnage de scène et le nom qu'elle s'était choisi, se cache une femme aux multiples visages, brillante et insaisissable. Avec délicatesse et poésie, David Lelait-Helo nous raconte Barbara, son mal de vivre, ses souvenirs d'enfant juive que la guerre a jetée sur les routes, ses amours passagères, et dessine le portrait d'une femme passionnée tout entière dévouée à la musique. Entre récit biographique, chansons, interviews et confidences, une plongée bouleversante dans l'intimité d'une artiste hors du commun.

09/2021

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Musique, danse

Barbara

Photographies rares, manuscrits inédits, archives personnelles, extraits d'écrits, d'interviews et de chansons. Pour la première fois se dessine derrière l'image de la "dame en noir", la vraie Barbara, vibrante, espiègle et drôle, entièrement dévouée à son art.

10/2017

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Littérature française

Avec le plus petit et le plus inapparent des corps

" Avec le plus petit et le plus inapparent des corps " : telle est la manière dont le sophiste Gorgias désigne l'opération du logos, du " discours ", qui est pour lui un grand tyran, capable d'agir sur les autres en les persuadant, et sur le monde en le fabriquant et le transformant. Barbara Cassin, philosophe et philologue, spécialiste de la Grèce ancienne, a choisi de mettre en récit un certain nombre de ces opérations de discours et d'en montrer les effets, constitutifs d'une vie. Cette série de courts textes dessine ainsi une ligne de vie, en ses points singuliers et pourtant généralisables. Une vie de femme, avec souci de soi et souci du monde, qui n'a d'autre consistance à son tour, réelle et fictive, que le récit qui en est fait. Cette œuvre littéraire, une prose simple et violente, est le bord même de la philosophie. Elle se lit comme un roman ou comme un conte où l'érotisme a sa place, mais elle est construite pour bousculer les genres littéraires et les disciplines universitaires, plus inclassable encore qu'une femme-philosophe dans un monde encore et toujours platonicien.

10/2007

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Philosophie

La nostalgie. Quand donc est-on chez soi ? Ulysse, Enée, Arendt

Au départ, il y a une question, émouvante : pourquoi, se demande Barbara Cassin, suis-je en proie à la nostalgie dès que je mets les pieds en Corse, alors que je n'y ai pas mes racines ? C'est peut-être que cette île appartient à la Méditerranée, mer de l'Odyssée et de l'impossible retour. Dans cette enquête cheminant en compagnie d'Ulysse, d'Enée et de Hannah Arendt, la philosophe montre, avec une érudition polyglotte, que la nostalgie est moins une affaire de sol que de langue natale.

05/2018

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Philosophie

Quand dire, c'est vraiment faire. Homère, Gorgias et le peuple arc-en-ciel

Quand dire, c'est vraiment faire : comment fait-on des choses avec des mots, comment fait-on vraiment des choses rien qu'avec des mots ? Cet ouvrage produit un court-circuit entre l'une des inventions contemporaines les plus "révolutionnaires" en matière de langage à en croire Austin : le performatif, et la toute-puissance du logos grec. Le premier épisode isole une généalogie païenne du performatif. Quand Ulysse dit à Nausicaa : "Je te prends les genoux" parce qu'il a trop peur de lui prendre les genoux, à quelles conditions est-ce là "un discours qui gagne" ? Le second temps part de la sophistique. Dans l'Eloge d'Hélène, Gorgias théorise le pouvoir du logos qui "avec le plus petit et le plus inapparent des corps performe les actes les plus divins" . Quel est alors le statut de ce que la philosophie appelle rhétorique ? Le troisième moment est contemporain. Desmond Tutu, qui préside la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, inventée pour éviter un bain de sang prévisible post-apartheid, dit : "On croit d'ordinaire que le langage dit les choses. La Commission n'est pas de cet avis. Le langage, discours et rhétorique, fait les choses. Il construit la réalité". Qu'apprenons-nous ainsi sur la performance-performativité de la parole en politique ? Que reste-t-il donc aujourd'hui, à l'ère des fake news, des deux fétiches dont Austin se joue : le fétiche vrai/faux et le fétiche valeur/fait ? A travers ces trois mises en scène - poétique, rhétorique et politique - de la performance langagière, Barbara Cassin, dans la suite de ses travaux sur l'évaluation, la psychanalyse ou la traduction, poursuit son exploration de ce que peuvent les mots.

10/2018

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Sociologie

Le genre humain N° 43 : Vérité, réconciliation, réparation

Appartenant à des disciplines différentes et, pour certains, acteurs d'une histoire toujours en cours, les auteurs de ce volume se posent la question suivante : comment est-on passé en Afrique du Sud de l'apartheid, aboli en 1993, à la réconciliation nationale, de la guerre civile à la paix civile ? La réponse se trouve dans l'importance du rôle joué par la Commission Vérité et Réconciliation, instaurée en 1995. Les travaux de cette Commission ont eu pour vocation de jeter " un pont historique entre le passé d'une société profondément divisée [...] et un avenir fondé sur la reconnaissance des droits de l'homme, sur la démocratie ". Face aux problèmes soulevés par ce type de " justice " sans tribunal, à l'importance accordée au " pardon " qui peut, ou ne peut pas, instaurer de la paix civile dans une démocratie, les propositions soutenues par les auteurs ne sont pas convergentes : c'est de leurs regards croisés que naît la dynamique de ce volume qui engage à des réflexions contradictoires. M.O.

11/2004

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Littérature française

Le bonheur, sa dent douce à la mort. Autobiographie philosophique

Vous avez les plus belles jambes du monde, vous serez ma femme ou ma maîtresse. Voilà ce qu'est devenu l'amour de ma vie. Moi, épouser un Juif, jamais ! Barbara juive ? Tais-toi donc mon garçon, elle est si gentille. Avec un instinct sûr, vous choisirez votre siège. Vous prenez votre petit déjeuner à la table de ce nazi ! Comme c'est gentil de me reconnaître, Jacques Lacan. It's no greek ! Madame, Madame, j'ai compris l'étymologie de con-cierge. A partir de combien de livres est-on cultivé? Que pensez-vous de ce que vous voyez ? J'aime quand tu as le corps gai. Arrêtez de le regarder, laissez-le partir... Ces phrases font passer de l'anecdote à l'idée. Elles sont comme des noms propres qui titrent les souvenirs. Elles fabriquent une autobiographie philosophique, racontée à mon fils Victor et écrite avec lui. En les disant, je comprends pourquoi et comment elles m'ont fait vivre-et-penser. Si dures soient-elles parfois, elles donnent accès à la tonalité du bonheur. Un travail mère-fils qui fait redécouvrir Char, Heidegger, Lacan, la Grèce, l'Afrique du Sud, la Corse, les juifs, les cathos, des Hongrois, des Allemands... Avec Ulysse en figure de proue, l'homme d'Homère qui passe là où il n'y a pas de passage, entre Hélène qui ravit et Barbara bla-bla-bla.

08/2020

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Philosophie

Aristote et le logos. Contes de la phénoménologie ordinaire

Qu'est-ce qui d'Aristote émerge face aux questions d'aujourd'hui ? Aristote est le paradigme du Phénoménologiquement Correct. Car correct non seulement dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est phénoménologie où les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il nous dépeint vivent dans un monde commun, et, y compris poétiquement et politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie ordinaire.

10/1997

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Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

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Sociologie

Les maisons de la sagesse-Traduire. Une nouvelle aventure

"Les Maisons de la sagesse n'ont ni portes ni fenêtres. Elles sont un réseau de lieux et d'actions où circulent les langues, les cultures, les savoirs, les pratiques, les générations. La sagesse des Maisons de la sagesse est la sagesse des passages et des transmissions. L'hospitalité est, comme toujours, réciproque, entre des "hôtes" qui accueillent et des "hôtes" qui sont accueillis. Maisons de la sagesse-Traduire pour souligner que le premier exercice du savoir, du nôtre aussi, c'est de traduire, de séjourner entre. Savoir-faire avec les différences, n'est-ce pas cela même dont nous avons besoin, y compris politiquement, et à présent plus que jamais ? "

04/2021

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Linguistique

Plus d'une langue

Chacun naît dans la ou les langues qu'on parle autour de lui. Mais qu'est-ce qu'une langue maternelle ? Et qu'arrive-t-il quand on en apprend une autre ? Si chaque langue dessine un monde, qu'est-ce qui se dessine quand on en parle plusieurs ? Passer d'une langue à l'autre, en apprenant, en traduisant, c'est s'aventurer dans une autre manière de faire passer le sens. Toutes ces manières, quand on les frotte les unes aux autres, s'enrichissent : on comprend mieux ce que l'on essaie de dire quand on sait que cela se dit autrement, dans une autre langue, avec des mots qui ne disent peut-être pas tout à fait la même chose. Un texte fort et passionnant, par la récente académicienne.

05/2023

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Notions

L'effet sophistique

La sophistique hante la philosophie. Elle la met hors d'elle. Dès l'aube présocratique, les sophistes, ces "maîtres de la Grèce" dont parle Hegel, sont des professionnels du langage, monnayant leur art de persuader des juges, de retourner une assemblée, de former à la rhétorique et à la démocratie. Ils font oeuvre politique, quand la philosophie veut faire oeuvre de connaissance. Or, ce fait d'histoire, Platon, puis Aristote le transforment en effet de structure : campant à jamais le sophiste en mauvais autre du philosophe, le premier l'expulse hors de la vérité et de la philosophie, le second hors du sens et de l'humanité. Depuis lors, en Occident, de Kant à Heidegger et Apel, comme par le biais d'Arendt, de Perelman et de Lacan, la sophistique fonctionne en opérateur par excellence de délimitation de la philosophie. Deux conceptions du logos s'opposent : l'ontologie, pour laquelle il s'agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant l'énonciation sous l'énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre combien l'être n'est qu'un effet du dire. Prenant appui sur les textes sophistiques eux-mêmes qu'elle traduit ou retraduit, Barbara Cassin modifie la perception traditionnelle de l'Antiquité et, du coup, celle des rapports entre Antiquité et Modernité : elle restaure ce qu'il conviendra désormais d'appeler notre héritage sophistique.

10/2022

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Traduction

Eloge de la traduction. Compliquer l'universel

Dans le sillage du Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, paradoxalement traduit ou en cours de traduction dans une dizaine de langues, Barbara Cassin propose sur la traduction un point de vue peu banal. Se méfiant de l'Un et de l'universel, elle se sert de l'outil sophistique pour faire l'éloge de ce que le logos appelle "barbarie" , des intraduisibles, de l'homonymie. Pour combattre l'exclusion, cette pathologie de l'universel qui est toujours l'universel de quelqu'un, elle propose un relativisme conséquent - non pas le binaire du vrai/faux, mais le comparatif du "meilleur pour" . La traduction est un savoir-faire avec les différences, politique par excellence, à même de constituer le nouveau paradigme des sciences humaines. Parce qu'elles compliquent l'universel - dont le globish, langue mondiale de communication et d'évaluation, est un triste avatar - les humanités sont aujourd'hui passées de la réaction à la résistance.

05/2022

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Philosophie

Critique de la raison administrative. Pour une Europe ironiste

La Critique de la raison administrative décrit de l'intérieur le fonctionnement, et, d'une certaine manière, l'impossibilité de fonctionnement, de la Commission européenne de Bruxelles, pensée à la fois comme singularité et comme exemple de ce qu'est, de ce que peut être l'administration. Pourquoi dans " L'Ordre philosophique " ? Parce que les outils de compréhension sont Wittgenstein, Arendt, Habermas, Rorty et la sophistique lue par Barbara Cassin. La thèse de Nicole Dewandre est que l'extrême difficulté de la décision pour une administration réside d'abord, non pas dans les contradictions réelles qu'elle doit affronter, mais dans la représentation " platonicienne " qu'elle se fait d'elle-même, c'est-à-dire dans l'idée que l'administration aurait une mission de vérité. Nicole Dewandre examine les conséquences paralysantes de cette rhétorique représentative et s'interroge sur les moyens de la dissoudre : elle propose une voie pragmatiste et ironiste, qui permettrait à l'administration d'être au plus près de sa procédure effective et de prendre une plus juste mesure des possibilités qui sont les siennes. Il est remarquable que cet essai philosophique sur l'Europe, particulièrement opportun, soit le premier à traiter non pas des traditionnels problèmes de l'idée d'Europe, mais, et à partir d'une expérience longue, de la manière dont l'Europe est créée par son fonctionnement. (Alain Badiou et Barbara Cassin)

02/2002

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Critique littéraire

Alain

« Beaucoup connaissent Robbe-Grillet mais qui connaît Alain ? Il ne s'agit pas ici de livrer une biographie d'A.R.-G. Ni de revenir sur les sujets abordés par lui dans ses Romanesques, ailleurs, et par moi dans Jeune Mariée (Nouveau Roman, combats littéraires ou politiques, cinéma, etc.). Mon projet est plus limité : mettre en lumière certaines facettes de notre vie de couple, mettre l'accent sur quelques aspects de sa personnalité saisis à travers nos objets intimes ou quotidiens et, par touches successives, compléter de son versant conjugal son image publique. Sans plus. » Catherine Robbe-Grillet

10/2012

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Poches Littérature internation

Doña Bàrbara

La savane vénézuélienne, dont on ignore à ce jour les frontières exactes, reste la terre des hommes à cheval qui galopent des semaines entières à la poursuite des troupeaux sauvages pour les marquer du sceau de leurs maîtres, les grands propriétaires. C'est la saga de ces contrées rudes que Rómulo Gallegos orchestre autour de l'indomptable Dõna Bárbara.

06/1979

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Beaux arts

Barbara Hepworth

Barbara Hepworth (1903-1975) est l'une des plus grandes femmes sculpteurs du XXe siècle. Elle fait partie de ces artistes (Arp, Calder, Gabo, Mondrian...) qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, ont su réinventer l'art entre abstraction et figuration, dans une démarche humaniste et universelle de profond renouvellement des formes. En étroite collaboration avec la Tate, le musée Rodin invite à une (re)découverte inédite de la brillante carrière de cette artiste singulière qui a inventé une poétique des plus originales, proche de l'art abstrait mais fortement inspirée par la nature. Du marbre au bronze en passant par le plâtre ou le bois, Barbara Hepworth a toujours su varier matières et textures avec une inspiration fertile. Peintures, dessins et gravures, évocation de l'atelier, documents et photographies d'archives illustrent l'univers sensible et fascinant de l'artiste, véritable alchimie entre paysage, monde intérieur et matériau.

10/2019

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Monographies

Barbara Rose

Traduction inédite, en français, des textes de Barbara Rose, historienne et critique d'art américaine.

04/2023

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Littérature française

Saute, Barbara

En 1945, dans les ruines de Berlin occupé par les troupes russes et polonaises, erre un homme. Si la guerre est finie, elle ne l'est pas pour lui. Avec les jours de paix s'entrouvre devant Michael un vide vertigineux et il se sent incapable de vivre. Sans cesse, son esprit retourne à cette nuit où sa femme et sa fille ont été massacrées par les Allemands tandis qu'il s'enfuyait par la fenêtre. Et le monde s'en est trouvé définitivement obscurci. Soudain, devant ses yeux, sur une place déserte, il croit voir sa fille, Barbara, qui saute à la corde. L'illusion est brève : ce n'est qu'une petite Allemande du même âge et qui lui ressemble vaguement. Mais il obéit à sa première impulsion et enlève la fillette. Puis il se joint à un convoi de réfugiés qui se dirige vers la France. A Paris, Michael ne comprend plus très bien les raisons qui l'ont poussé à s'emparer d'une enfant qu'il hait parce qu'elle est allemande et dont la présence l'irrite. Néanmoins, il la fait passer pour sa fille, lui impose le nom de Barbara et ne cesse de poursuivre à travers elle l'image de la petite morte. L'enfant, terrorisée, oppose une résistance passive. Cependant, une évolution s'amorce dans les rapports établis entre ces deux êtres également solitaires et perdus. À la suite d'un accident, entre l'enfant blessée et l'homme, la tendresse et la confiance viennent supplanter la haine et la peur. Michael commence à croire qu'il pourrait se dégager du passé et prendre une place dans ce monde. Il a trouvé du travail, il songe à se remarier. Mais les ombres au milieu desquelles il a vécu reviennent toujours s'interposer entre lui et cette petite étrangère qu'il s'est mis à aimer. Et, finalement, il ramènera l'enfant en Allemagne. Ce sera son dernier voyage.

04/1965