Configures
"Nouements", "Serrements", "Ressassements", "Fraîchissements", "Dénouages" : les chapitres de "Configures" dessinent à gros traits une "histoire d'amour". Les acteurs passent et repassent (le poète et sa muse, le peintre et son modèle, l'homme-oiseau de Lascaux et sa bisonne, etc), mais le fond ne change pas : sous ces masques divers, c'est toujours l'éternel tête-à-tête, obsessionnellement rejoué. Si on perçoit partout l'écho d'émotions vraies, exaltées ou chagrines, le tout est rhétoriquement recuit, écumé et mis en pot : poésie ici n'est pas 100 % pur jus de vie, mais confiture : une série d'opérations qui métamorphosent le produit jusqu'à le rendre, bien souvent et heureusement, méconnaissable.
04/2021