L'adoption, les services sociaux et la thérapie : l'ascension de l'Annapurna
Célibataire, j'ai adopté mon fils aîné, âgé de six ans en août 2006, et mon second fils, âgé de sept ans en janvier 2010. Ils ont subi de graves traumatismes dans leur pays d'origine. Avant l'obtention de l'agrément pour l'adoption de mon second fils, les services sociaux m'ont demandé : Comment réagirez-vous en cas de difficultés ? Je demanderai de l'aide aux services concernés. L'aide, je l'ai demandée ! Et j'ai été confrontée à un univers infantilisant, culpabilisateur, voire pire : maltraitant ! Un univers que je n'imaginais pas... J'ai la chance d'être socialement bien intégrée : je suis professeure en lycée et je suis entourée de nombreux amis. J'ai aussi la chance de savoir m'exprimer et de pouvoir me défendre. Qu'en est-il des parents en difficulté qui n'ont pas ma chance ? J'invite donc les services "médico-socio-judiciaires" à s'interroger sur leurs pratiques.
03/2020