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1947. Almanach littéraire

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Critique littéraire

1947. Almanach littéraire

En 1947, la vie littéraire reprend, après une longue guerre, des périodes de dictature et de turbulences politiques qui ont eu un impact considérable sur la production, la diffusion, la réception de la littérature. Mais cette nouvelle vie n'est pas une simple reprise ou continuation, même si les transformations en cours ne sont pas toujours immédiatement visibles. De l'essentiel qui s'impose tout de suite à l'attention (Gide, Malraux, Mann, Orwell, Sartre ...), de futurs chefs-d'oeuvre qui passent inaperçus (Robert Antelme, Primo Levi), des oeuvres tombées dans l'oubli, des revues et des prix littéraires prestigieux à des curiosa ici redécouvertes, des événements individuels (emprisonnements, retours d'exil, polémiques ...) aux grands enjeux sociaux de l'époque (mémoire de la Shoah, péril atomique, début de la guerre froide...), l'objectif de ce livre est de faire revivre dans toute sa diversité une année littéraire dont le présent était très différent de ce qu'en a retenu la postérité. L'ouvrage se présente comme un panorama de l'actualité littéraire et culturelle d'une année déterminante dans l'histoire de la littérature européenne. Cet almanach abondamment illustré plonge le lecteur, à travers 47 articles, au sein d'une année littéraire européenne, comme si, lecteur à cette époque, il découvrait, au jour le jour, la littérature en train de se faire.

10/2017

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Beaux arts

Neufchatel en Bray, tome 2, ville occupée 1941 1942 1943 début 1944. Tome II Éphéméride 1941-1942-1943-début 1944

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner "une vie" à notre ville encore groggy s'avère une tâche bien délicate, surtout "quand on a dans les pattes" , une armée d'occupation qui s'ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue "relève" de nos prisonniers qui s'apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l'Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que "le couple diabolique Pétain-Laval" mette sur pied le Service du Travail Obligatoire. Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un "non" catégorique, certes avec diplomatie, mais un "non" tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux. A l'inverse, comment vouloir toujours demander à une "jeunesse neufchâteloise" au "sang chaud" de garder en toutes circonstances son "sans froid" ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux "travail" , doit parfois faire office de "soupape" en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s'évertuer à "réparer" les dégâts causés par l'efficace D. C. A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés. En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray - années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l'année 44 - nous allons redécouvrir les "frasques" et aussi, la face cachée de l'occupation allemande. Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

05/2011

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Sciences historiques

Histoire de la 1re division blindée polonaise (1939-1945). L'odyssée du phénix

La 1re division blindée polonaise s'est illustrée pendant la bataille de Normandie, mais sa carrière est beaucoup plus longue. Ce livre couvre donc des épisodes méconnus : - la création de la 10e brigade en Pologne (1937) - la campagne de Pologne (1939), et l'évacuation en France - la campagne de France (1940), et l'évacuation en Grande-Bretagne - la création de la 1ère DB polonaise en Grande-Bretagne (1942) - la campagne militaire en Europe du Nord-Ouest (1944-1945) - l'occupation en Allemagne et la dissolution de l'unité (1947)

02/2019

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Critique littéraire

Chroniques littéraires du Journal des débats. Avril 1941-août 1944

"Jamais Maurice Blanchot n'aura écrit autant de chroniques littéraires que pendant ces années de guerre. Entre avril 1941 et août 1944, chaque semaine, un article recense un ou plusieurs livres récemment parus : romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. Une critique de jugement ouvre la voie à une critique d'interprétation. Entre les circonstances de la guerre, ce qu'elles rendent possible ou impénétrable, et les fondements de l'acte littéraire, variables au gré des références classiques ou modernes qu'il emprunte, ce sont aussi les théories que Blanchot développera parfois bien plus tard, de La Part du feu à L'Entretien infini et même à L'Ecriture du désastre, qui se trouvent ici esquissées. Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une oeuvre qui commence. Environ un tiers de ces chroniques avait déjà été repris dans Faux Pas, en 1943. C'est tout le reste que nous éditons ici. On y lira des textes sur Dante, Rabelais, Descartes, Montesquieu, Blake, Hoffmann, Jarry ou encore Joyce... On y verra revenir Giraudoux, Mallarmé, Valéry, les surréalistes français et les romantiques allemands. Ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée". Christophe Bident.

10/2007

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Beaux arts

Lettres américaines. 1927-1947

Entrée dans la collection.Un peintre de notoriété mondiale.27 lettres inédites.

11/2017

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Comics

Steve Canyon. 1947-1948

Steve Canyon n'a pas encore 25 ans mais il est déjà un vétéran de la WWII qu'il a terminée en tant que capitaine de l'Armée de l'air américaine. Démobilisé, Canyon monte "Horizon Unlimited", une entreprise de transport aérien avec des camarades de l'armée. Cet équipage éclectique va être confronté à des missions en tout genre, qui vont le projeter dans un tourbillon d'aventures à travers le monde.

11/2018

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Ouvrages généraux

La France libérée. 1944-1947

Le passé d'une illusion Eté 1944 : La 2e DB entre dans Paris, ouvrant le sacre républicain de Charles de Gaulle aux Champs-Elysées. Un vent d'espoir se lève, appelant à l'édification d'un nouveau régime et d'une nouvelle société. Trois ans plus tard cet espoir a été brisé. La guerre froide acte une nouvelle partition du monde tandis que la IVe république naissante reproduit l'instabilité de la IIIe et l'éternel retour des partis. Chroniqueur inspiré de cette période oubliée, alors qu'elle s'avère d'une richesse inouie, Michel Winock a choisi de la raconter au moyen d'une vingtaine de chapitres couvrant non seulement les grands événements politiques mais aussi culturels, judiciaires et sportifs afin d'offrir un tableau global porté par un rare bonheur d'écriture. Le lecteur voyage ainsi de la Libération à l'épopée de l'Exodus en passant notamment par l'épuration, la crise coloniale, le départ de De Gaulle et la naissance du RPF, la position centrale du PCF et les grandes grêves de 1947, mais aussi le tribunal de Nuremberg et le procès Petiot, Sartre et Camus, la loi Marthe Richard, le premier festival de Cannes et le grand retour du Tour de France. Une enquête historique qui interroge sur le Mystère français, ses sempiternelles divisions jurant avec son idéal universaliste et sa capacité immuable à se relever des épreuves.

08/2021

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résistances, sauvetages

Résistances. (1940-1945) ((Coédition Arte Editions)). (1940-1945)

Pendant la traversée des années noires, la Résistance n'est pas une, mais multiple. L'agent de renseignement qui espionne une base sous-marine, la femme à bicyclette qui assure les liaisons, le saboteur qui fait sauter une usine, le combattant qui jette une grenade sur un convoi, le maquisard qui attaque une unité de la Wehrmacht, le radio parachuté, le cheminot qui relève les horaires des trains ont tous été résistants. Ils n'ont pas fait la même résistance. Ils ont fait l'histoire de la Résistance. Ce livre propose par un récit vivant de raconter, dans sa diversité, l'armée des ombres, fantassins et chefs mêlés, à travers les destins croisés d'une trentaine de femmes et d'hommes, célèbres ou méconnus, aux profils très différents : Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Lucie et Raymond Aubrac, Pierre Brossolette, Jeanne Bohec, Henri Frenay, Georges Guingouin, Denise Jacob, Jean Moulin, Serge Ravanel, Marcel Rayman, Henri Rol-Tanguy parmi beaucoup d'autres. Par l'auteur et réalisateur du documentaire Résistances (Une coproduction ARTE France & Kuiv-Michel Rotman, diffusion ARTE).

10/2022

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Critique

Observer la vie littéraire. Etudes littéraires et numériques

Durant dix années, le Labex OBVIL a réuni chercheurs en littérature et en informatique pour produire des bibliothèques numériques, des applications et plateformes destinées à la fouille des données. Ce chantier introduit de nouvelles pratiques en philologie, en histoire littéraire, en stylistique.

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Critique

Observer la vie littéraire. Etudes littéraires et numériques

Durant dix années, le Labex OBVIL a réuni chercheurs en littérature et en informatique pour produire des bibliothèques numériques, des applications et plateformes destinées à la fouille des données. Ce chantier introduit de nouvelles pratiques en philologie, en histoire littéraire, en stylistique.

12/2022

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Critique littéraire

Zoo. Chroniques littéraires 1977-2008

On remarquera que ce volume - qui réunit des articles que j'ai écrits sur une trentaine d'années pour deux journaux, L'Express, de 1977 à 1984 et Le Monde, de 1985 à 2008 - s'attache plus souvent à des oeuvres étrangères qu'à des françaises. Je m'empresse de préciser qu'il s'agit là d'un hasard de ma vie et non d'un amour moindre pour mes compatriotes. Quand je fis mes premiers pas dans la carrière, j'avais la curiosité des lettres étrangères autant que des françaises, et c'est uniquement le sort qui me parachuta loin du front parisien. Ainsi nombre d'écrivains de langue française durent-ils attendre mes compliments ou mes piques et se retrouvent injustement à la portion congrue dans ce recueil. On relèvera aussi parmi ces lectures quantité de lacunes. Les unes sont inévitables, un ouvrage composé de la sorte ne va pas sans disparate ; d'autres sont volontaires, et les oubliés, qui constateront leur absence sans peine, ne devraient pas s'en plaindre. Pour beaucoup d'auteurs, une critique dans la presse n'est jamais assez louangeuse et toujours réductrice. Ce n'est pas faux. Mais qui garantirait "l'objectivité" au présent, dans un domaine où la postérité se prononce si tard ? Les succès sont imprévisibles, quelquefois absurdes, et la vie littéraire n'a jamais fait serment d'être équitable ni démocratique. La critique n'est pas une science exacte, même drapée dans une toge universitaire. Elle n'est qu'un genre dans le vaste univers des lettres. Peut-elle être objective ? Non, sans doute. Et à quoi bon, du reste ? Certains écrivains, Sainte-Beuve, Albert Thibaudet, et, pour partie, Vladimir Nabokov, ont gagné leur renommée en pratiquant la critique comme un art singulier, parfois injuste, en se fiant d'abord à leur goût : or un homme de goût, par définition, ne saurait aimer tout ni tout le monde.

06/2010

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Poésie

Poésie. 1946-1967

"A l'approche de ces poèmes s'éveille une confiance. Notre regard, passant d'un mot à l'autre, voit se déployer une parole loyale, qui habite le sens, comme la voix juste habite la mélodie. Nulle feinte, nul apprêt, nul masque. Nous pouvons accueillir sans ruse interposée, cette parole qui s'offre à nous sans détour. Un émerveillement, une gratitude nous saisit : la diction poétique, le discours poétique (mais délivré de tout artifice oratoire) sont donc possibles, toujours possibles ! C'est ce dont, à considérer la plupart des productions du jour, il semblait qu'il fallût désespérer, pour ne plus rencontrer que le souvenir brisé de ce que fut la Poésie. . ". Jean Starobinski.

03/2007

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Littérature française

Journal 1942-1945

Tête d'affiche et tête de Turc, tel est le sort paradoxal fait à Cocteau tant que l'aigle allemande étend son ombre sur la France. Les critiques ont beau l'injurier et déchaîner contre lui des "boy-scouts criminels", ses pièces, ses mises en scène, ses scénarios triomphent : Renaud et Armide, L'Eternel Retour, Antigone à l'Opéra. Après la Libération, et même si ce défenseur de Max Jacob, ce compagnon d'Eluard n'a pas à être "épuré", il entre dans une période de persécution silencieuse. Il mettra de longues années à sortir de cette semi-disgrâce. Cause unique : un article consacré en 1942 à l'artiste favori de Hitler, le "Salut à Breker" lancé par bravade, comme un acte gratuit, au nom de la liberté et de la fraternité des artistes, à l'abri de l'histoire et de tout mot d'ordre. Il ne "comprend rien à la politique" et le démontre de façon consternante en notant, avec une crédulité voisine de l'inconscience, les propos du sculpteur allemand. Cocteau voit passer des aventuriers, des opportunistes, des "zazous", des académiciens ; il s'attarde sur Picasso, Valéry, Colette, et sur Genet découvert en 1943. Les événements de la vie culturelle ou mondaine provoquent sa verve, alimentent un esprit parfois malveillant, fournissant à sa chronique des épisodes cocasses. Toutefois des pages graves et intimes, sur l'expérience du délaissement, sur la mort de sa mère, ruinent la fable de l'écrivain frivole et nous ramènent à ce qu'il va bientôt appeler "difficulté d'être".

04/1989

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Ouvrages généraux

Toulouse 1940-1944

Jean Estèbe s'est appuyé sur une documentation largement inédite comprenant quelques sources allemandes surprenantes et des rapports clandestins de la Résistance pour étudier, sous des optiques variées, l'histoire de Toulouse au temps de Vichy et de l'occupation. Il évoque la vie quotidienne des Toulousains, l'évolution de l'opinion publique, le comportement de l'administration, de la presse, de l'Eglise, de la police et des acteurs économiques, l'activité de la Résistance, des partis collaborationnistes, de la Milice et de la Gestapo, et enfin le climat conflictuel de la Libération. Au passage, l'auteur égratigne certaines idées reçues et présente des perspectives nouvelles. Ce sont quatre ans de la vie d'une grande ville de la zone libre, d'une ville qui, par conséquent, à la différence de Bordeaux, sa voisine, n'a été occupée par les Allemands qu'à partir de novembre 1942. Ce ne fut naturellement pas sans incidence sur l'évolution des mentalités, des attitudes et des conditions d'existence.

02/2022

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Résistance

Résistantes. 1940-1944

Coédition Gallimard/Ministère des Armées

09/2021

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1927-1942

Exhumer la figure de Léon Pierre-Quint, personnage complexe injustement oublié, critique littéraire et éditeur majeur de la première moitié du vingtième siècle et démystifier la légende inepte du "sage" ou de l'"ange" dont est entachée l'image de René Daumal, l'un des hommes, certes poète, les plus radicalement lucides que l'entre-deux guerres ait connu - voilà le mérite de cette correspondance inédite. Des balbutiements du Grand Jeu aux années noires de la 2e guerre mondiale, ce ne sont pas moins de 180 lettres, ici dévoilées, qui témoignent des échanges entre le très attentif directeur-passeur des éditions du Sagittaire, et un René Daumal du quotidien qui n'a "pas d'autre gagne-pain qu'écrire, réviser, traduire, corriger des épreuves, rédiger des "prières d'insérer", etc., en tirant fréquemment la langue", et qui dans l'envoi de sa Guerre sainte écrit : "A Léon Pierre-Quint / qui avidement en chacun / cherche la / Pierre angulaire / et / la Quint e-essence / et le lieu / où les Solitudes se rencontrent".

01/2014

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Critique littéraire

Correspondance (1941-1957)

Albert Canuts et Francis Ponge se rencontrent pour la première fois à Lyon le 17 janvier 1943, en compagnie du journaliste Pascal Pia, leur ami commun. Le Parti pris des choses a paru quelques mois plus tôt, en même temps que L'Etranger. Mais Francis Ponge a lu le manuscrit du Mythe de Sisyphe dès août 1941 et, y trouvant un écho inespéré à ses propres interrogations sur l'absurde, aspire dès lors à se rapprocher de son cadet. Deux conceptions du monde se reconnaissent soeurs et s'accordent alors pour se nourrir de leurs différences, sans que soit jamais occulté ce qui les distingue au plan de l'idéologie, de l'esthétique et du tempérament. Ces lettres, que les deux écrivains échangent principalement entre 1943 et 1945, laissent ainsi entrevoir ce que fut leur amitié, si vive et justifiée en même temps que très tôt "endormie" et jamais vraiment ressuscitée. Pour Francis Ponge, elles constituent un moment essentiel de sa réflexion sur son propre travail, lui permettant de "mieux penser ce qu'il pense", alors même qu'il s'impose comme le poète d'un certain objectivisme. A Albert Camus, isolé un temps dans une convalescence prolongée près de Saint-Etienne, elles offrent une magnifique occasion de lutter contre les circonstances négatives, de reprendre des forces dans la chaleur d'une amitié nouvelle, dans les plaisirs de l'échange et de la confrontation intellectuelle. De là, ce brillant dialogue entre deux hommes pareillement soucieux des lendemains et dont l'influence sur la vie intellectuelle et morale de l'après-guerre sera décisive.

09/2013

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Histoire de France

Ardenne. 1944-1945

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

06/2019

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Beaux arts

Correspondance 1917-1944

C'est en 1941 que l'amitié entre Fénéon (1861-1944) et Paulhan (1884-1968) - qui se connaissaient depuis 1917 est approfondie. Fénéon était silencieux depuis le milieu des années 20 (et très malade), Paulhan était réduit au silence par l'Occupant qui lui avait retiré la direction de la NRf. En cette même année 1941, le premier avait procédé à la vente de sa fameuse collection de tableaux, le second avait publié son grand-oeuvre, Les Fleums de Tarbes. Dès février 1942, Paulhan désira rédiger un essai sur la critique, dont Fénéon serait le centre : ''F. F. ou le Critique" sera publié en novembre 1943 dans Confluences, puis en 1945 chez Gallimard. Il voulut ensuite rassembler les écrits de Fénéon bien au-delà de ses "Nouvelles en trois lignes" à la une du Matin en 1906 : en 1918, paraîtra chez Gallimard un fort recueil des textes critique et littéraires de Fénéon, introduits par ces mots de Paulhan : "Nous n'avons peut-être eu en cent ans qu'un critique, et c'est Félix Fénéon. / Cela fait une étrange gloire, hors des enquêtes et des anthologies, hors des académies et des journaux, hors de la vie, comme on dit, littéraire. Cela fait une gloire mystérieuse qu'il faudrait serrer de plus près, qu'il faudrait comprendre." Pour tenter d'élucider cette énigme "l'interrogant docteur" posa nombre de questions à Fénéon et lui rendit souvent visite dans la maison de santé de la Vallée-aux-Loups, où il était installé avec sa femme Fanny. Fénéon finit par se prendre au jeu et donner - quoique de manière décalée, modeste, cryptée - toujours plus de précisions...

10/2019

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Philosophie

Correspondance (1949-1987)

De 1949 à 1987, Louis Althusser (191 8-1990) et Lucien Sève (1 926), tous deux philosophes et communistes, devenus amis pour la vie à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, échangent une centaine de lettres nourries de vifs débats d'idées. Dans cette correspondance, particulièrement riche entre 1963 et 1973, on voit s'affiner les analyses et se nouer les désaccords sur des questions de haute importance théorique et politique à leurs yeux - l'apport de Mao Zedong à la dialectique est-il valide ? Le matérialisme historique de Marx est-il un antihumanisme ? Une psychologie le prenant pour fondement est-elle pensable ? - et quelques autres. Au-delà d'un certain point, le dialogue se rompt, mais l'amitié subsiste jusqu'au bout, et fait porter l'attention sur de nouveaux objets. Cette correspondance, qui réunit le fonds d'archives de l'IMEC et la collection personnelle de Lucien Sève, fait ici l'objet d'une édition critique. Relisant ces échanges cinquante ans après, Lucien Sève s'attache à décrypter lettre par lettre ce qui peut paraître aujourd'hui énigmatique. L'historien du communisme Roger Martelli apporte au lecteur nombre d'éclaircissements sous forme de notes et d'une substantielle postface où il s'attache à dégager les apports originaux de ce volume à l'intelligence d'un moment marquant dans l'histoire du communisme français et dans la vie intellectuelle au XXe siècle.

04/2018

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Histoire internationale

Auschwitz. 1940-1945

Vite construit en 1940 en adaptant et en agrandissant une caserne de l'armée polonaise, Auschwitz est transformé en moins de deux ans en camp de concentration et en centre de mise à mort principalement destiné aux Juifs d'Europe, mais aussi aux Tsiganes, aux prisonniers de guerre soviétiques sur lesquels ont été expérimentés les premiers gazages et aux déportés jugés trop faibles pour travailler. Après des recherches dans les archives du Musée d'Auschwitz, à l'aide de témoignages et en dialoguant avec les études des historiens les plus qualifiés, Frediano Sessi reconstitue la vie quotidienne dans ce complexe de terreur sans pareil comprenant le camp principal (Auschwitz I), Birkenau (Auschwitz II) et Buna-Monowitz (Auschwitz III). Cette étude, à la fois détaillée et accessible à tous les publics, répond aux exigences fixées par Primo Levi : chaque homme est tenu de savoir qu'Auschwitz a existé et ce qui y a été perpétré, car si comprendre est impossible, connaître est nécessaire.

03/2014

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Littérature française

Lettres à Gerda. Septembre 1945 - Novembre 1946 - <em>précédé de</em> Carnets du retour en France (1945)

André, jeune instituteur, mobilisé en 1939, a été fait prisonnier par les Allemands en mai 1940. Après avoir traversé l'Allemagne, il va se retrouver finalement dans la région de Berlin pour être employé par un entrepreneur privé (électricien). A partir de mi-1942, il a une liaison clandestine avec Gerda, nièce de son employeur, institutrice dans la région de Bad-Freienwalde (à environ 60 km de Berlin). En mai 1945, André regagne seul la France et reste plusieurs mois sans nouvelles de Gerda. Ce n'est qu'en janvier 1946 qu'il va enfin recevoir plusieurs lettres. Ils vont alors continuer cet échange épistolaire plus régulièrement, non sans difficultés. Gerda est finalement autorisée à se rendre en France en décembre 1946 et ils se marient en janvier 1947. L'ouvrage comporte le journal du retour en France d'André (avril-octobre 1945) et les 62 lettres écrites à Gerda entre septembre 1945 et novembre 1946.

07/2022

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014