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Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration

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Ethnologie et anthropologie

Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration

La figuration n'est pas tout entière livrée à la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l'on perçoit ou imagine, et l'on n'imagine et ne perçoit que ce que l'habitude nous a enseigné à discerner. Le chemin visuel que nous traçons spontanément dans les plis du monde dépend de notre appartenance à l'une des quatre régions de l'archipel ontologique : animisme, naturalisme, totémisme ou analogisme. Chacune de ces régions correspond à une façon de concevoir l'ossature et le mobilier du monde, d'en percevoir les continuités et les discontinuités, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains. Masque yup'ik d'Alaska, peinture sur écorce aborigène, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d'intérieur hollandais du XVIIe siècle : par ce qu'elle montre ou omet de montrer, une image révèle un schème figuratif particulier, repérable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif grâce auquel elle pourra libérer sa puissance d'agir. Elle nous permet d'accéder, parfois mieux que par des mots, à ce qui distingue les manières contrastées de vivre la condition humaine. En comparant avec rigueur des images d'une étourdissante diversité, Philippe Descola pose magistralement les bases théoriques d'une anthropologie de la figuration. Médaille d'or du CNRS, professeur émérite au Collège de France, Philippe Descola développe une anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains qui a révolutionné à la fois le paysage des sciences humaines et la réflexion sur les enjeux écologiques de notre temps.

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Ethnologie et anthropologie

Les formes du visible

Les formes du visible La figuration n'est pas tout entière livrée à la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l'on perçoit ou imagine, et l'on n'imagine et ne perçoit que ce que l'habitude nous a enseigné à discerner. Le chemin visuel que nous traçons spontanément dans les plis du monde dépend de notre appartenance à l'une des quatre régions de l'archipel ontologique : animisme, naturalisme, totémisme ou analogisme. Chacune correspond à une manière de concevoir l'ossature du monde, d'en percevoir les continuités et les discontinuités, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains. Masque yup'ik d'Alaska, peinture sur écorce aborigène, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d'intérieur hollandais du XVIIe siècle : par ce qu'elle montre ou omet de montrer, une image révèle un schème figuratif particulier, repérable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif grâce auquel elle pourra libérer sa puissance d'agir. En comparant avec rigueur des images d'une étourdissante diversité, Philippe Descola pose magistralement les bases théoriques d'une anthropologie de la figuration. Philippe Descola Médaille d'or du CNRS, Professeur émérite au Collège de France, il développe une anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains qui a révolutionné à la fois le paysage des sciences humaines et la réflexion sur les enjeux écologiques de notre temps.

09/2023

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Contes et nouvelles

Figurations avec paysages ou les formes du divers. Courtes nouvelles / Essai

Voir le monde tel qu'il est mais aussi tel qu'il cherche à exister. Le contempler en un seul grand tableau d'avant les hommes, quand ils surgissent et aussi pendant qu'ils sont toujours bien là. Et enfin, le peindre sous la forme d'une longue rêverie. Existe-t-il autre chose sur Terre que des figurations plus ou moins conscientes avec chaque paysage, ses milieux et ses êtres ? A la fois récit de vie à la chronologie vagabonde et nouvelles issues de missions dans l'humanitaire et le développement, ce livre est un essai sur les formes exubérantes et indécises du divers, jamais closes. Avec, ici et là, un trait mémorable ou une ligne de force, la beauté obsédante des tentatives et des esquisses, des traces aussi... L'énumération du monde et sa mesure jamais terminée pour qu'il puisse continuer à surgir à chaque instant. Une traversée dans laquelle l'intime se mêle au grandiose, l'humain à l'inhumain et les images du monde à notre histoire.

07/2023

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Religion

Les guerres de la Vierge. Une anthropologie des apparitions

C'est l'histoire d'une apparition : le 24 juin 1981, à Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, la Vierge se montre à six enfants. Depuis lors, elle n'a cessé de leur apparaître, chaque jour et à la même heure, attirant, d'Europe ou d'Amérique, des centaines de milliers de pèlerins, qui tous demandent son intercession.C'est l'histoire d'une enquête anthropologique totale : l'objet n'en est pas la véracité des faits, mais les espoirs et attentes qu'ils n'ont cessé de soulever, parmi les pèlerins, mais aussi les habitants : car, depuis lors, sont apparus une Croatie qui a enrôlé la Vierge dans sa guerre d'indépendance ; et des charniers des années de plomb antérieures - occupation nazie, puis guerre civile et instauration du régime communiste - qui permettent que Croates ou Serbes fassent ce deuil longtemps interdit par une histoire refoulée ou officielle.C'est l'histoire, enfin, du personnage de la Vierge : la difficile construction par les Pères de l'Eglise au fil des siècles du personnage de la «Mère de Dieu» permet de comprendre qu'à Medjugorje, celle-ci puisse être tout à la fois la Mère de miséricorde, la Guerrière ayant mené la Croatie à la victoire, l'Annonctiatrice de la fin du communisme, la Guérisseuse de tous les maux.

10/2003

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Histoire de l'art

Une histoire du flou - Aux frontières du visible. AUX FRONTIÈRES DU VISIBLE

Peu avant sa disparition, Michel Makarius (1948-2009) préparait une histoire du flou dans les arts visuels, en particulier dans la peinture et la photographie, qui prenait son point de départ à la Renaissance et se prolongeait dans le monde contemporain, celui des installations vidéo de Bill Viola et des photographies du tchèque Josef Sudek. Les trois premiers chapitres de cet ouvrage, que son auteur n'aura pas eu le temps de mener à bien, constituent un essai autonome et stimulant où l'on retrouve la plume élégante de Michel Makarius. Forme souvent déconsidérée - vague ou indécise -, le flou n'est-il pas, suggère Makarius, comparable à la couleur dans le débat qui l'a longtemps opposé au dessin, soit une manière de déstabiliser notre perception pour exprimer ce qui échappe à la vision nette et à l'emprise de la rationalité ? Son propos ressort en particulier de ces quelques lignes de sa "Mise au point" introductive : "Notre approche de l'art par le biais du flou a pour vocation de dépasser une problématique strictement picturale pour mettre l'accent sur le statut de la représentation. Or la vision floue nous semble placée sur une ligne de crête : D'un côté, elle avalise la représentation du visible ; d'un autre, elle décrète ce visible irreprésentable ou représentable seulement de manière approximative. Etat intermédiaire d'une réalité qui se donne et se dérobe à la fois, le flou est le lieu où s'exerce une critique de la représentation par les moyens même de la représentation. L'altération du lien visuel exprime ainsi un rapport problématique au monde. Cette faille qui ne cesse de grandir au sein de l'histoire de la peinture vise donc, au-delà du visible, le réel représenté. Telle est la fonction critique de l'art enfin retrouvée".

10/2022

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Philosophie

Poétique du possible. Phénoménologie herméneutique de la figuration

L'opposition du possible et du réel est aussi ancienne que la métaphysique elle-même et se confond avec son projet. En entreprenant la déconstruction de ce projet sur la base d'une exégèse rigoureuse de la problématique heideggerienne du possible, l'auteur démontre le caractère fondamental de la figuration qui ne se laisse pas cantonner dans le domaine esthétique. La poétique du possible comprend deux modalités essentielles : une herméneutique ontologique et une herméneutique eschatologique. Leur différence et leur complémentarité permet d'articuler le rapport de la philosophie et de la théologie. Cette étude s'insère dans un courant de pensée très actuel. Richard Kearney, disciple de Paul Ricoeur, fait partie de la nouvelle génération de philosophes, à l'abri de la "philosophie mondaine", qui s'engagent résolument sur de nouveaux chemins de pensée. Il est professeur à l'Université de Dublin (Irlande) et a su déjà s'imposer mondialement par ses premiers travaux.

10/1984

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Littérature française

Visible la nuit

Été 1976, été de canicule, à Paris. Mao-Mao, vingt ans, passionné d'art, survit en exerçant des petits boulots. Dans le quartier des Halles, il croise tout un monde d'écrivains, d'acteurs, de galeristes, de musiciens, de prostituées et de punks. Parmi eux, Robert, un artiste, un vrai, un pur. Leur amitié à la fulgurance de l'évidence, de celle qui unit les rêveurs lucides et les paumés déterminés. Robert a deux fois son âge. Il n'est plus l'artiste en vogue qu'il était, le milieu se détourne de lui. Il se réinvente sans cesse, ne renie rien de sa liberté de création. Happé à sa suite, Mao-Mao vit ses premières aventures artistiques. Pour Robert, ce seront les dernières. Mao-Mao va l'accompagner dans sa course vertigineuse de vie et de mort, dans les gerbes de paillettes de ses derniers tableaux et au son du rock. Jusqu'à la veille de son suicide, en août 1980. Visible la nuit est le roman d'une époque traversée par la figure flamboyante de Robert Malaval et disparue avec lui. Malaval n'était pas un personnage de fiction, il se voyait lui-même en héros et en artiste maudit, dans les marges du Paris de la fin des années 1970.

08/2014

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Histoire de la psychologie

Les formes de la croyance

"Lorsqu'il mourut à l'âge de 87 ans, Pierre Janet travaillait à un ouvrage sur la croyance dont le manuscrit inachevé est resté inédit. Tout nous porte à croire que Janet avait à formuler un dernier secret qu'il a peut-être emporté dans la tombe, mais dont il nous reste quelques fragments épars" . H. F. Ellenberger, "Pierre Janet philosophe" (1973) Les Formes de la croyance constitue la toute première édition de l'essai resté inachevé du philosophe, médecin et psychologue français, Pierre Janet (1859-1947). Cet ouvrage aux relents testamentaires - issu des ultimes leçons au Collège de France de ce savant autrefois mondialement connu, pourfendeur de la psychanalyse - l'a conduit à réviser sur le tard la partie la plus intéressante de son système théorique, bousculé dans ses convictions par sa lecture des Deux Sources de la morale et de la religion d'Henri Bergson. Selon Janet, plusieurs "formes de la croyance" - délirantes, religieuses, philosophiques, scientifiques, historiques et enfin mystiques - s'emboîteraient, en se fructifiant non sans s'opposer. Ebauchées à la lisière du social et de l'individu, elles seraient inhérentes à l'évolution de la pensée humaine ayant fait l'objet, au gré des époques, des lieux, des cultures et civilisations, de transformations psychologiques notables. Traversé par maintes fulgurances - esquissant entre autres certains rapports d'affinités et lignes de rupture entre "mythes religieux" et "récits délirants" - cet écrit foisonnant révèle surtout comment Janet, pétri d'un scientisme revendiqué assimilant les mystiques à des malades mentaux, tel son cas central, Madeleine "l'extatique de la Salpêtrière" , est parvenu à renverser partie de ses conceptions à un âge déjà avancé. Aussi, non sans faire controverse, ira-t-il jusqu'à apparenter lesdits mystiques à des "révolutionnaires" porteurs d'un message avant-coureur à l'adresse de la société moderne, à contre-jour des cadres scientifiques étouffant l'expression de la subjectivité. Par extension, ces réflexions peuvent indéniablement entrer en résonance avec certaines questions agitant le temps présent... La retranscription in extenso du manuscrit, accompagné d'une série de textes annexes qu'agrémente un appareil critique, est précédée d'une double présentation. Elle rend compte, via une foule d'archives inédites, de la trajectoire intellectuelle de l'homme inscrit dans un contexte spécifique et de réseaux, entretissés d'interactions contrastées qu'il put entretenir avec des contemporains - Bergson, Charcot, Ribot, Freud, Jung, Breton, Lacan, Delay, Leiris, Bataille, mais aussi Raymond Roussel, ou Nathalie Sarraute, etc. -, ainsi que de la genèse et des "éclipses" de cet essai longtemps demeuré méconnu. Une postface consacrée au devenir de la vaste bibliothèque personnelle de Janet, dispersée après sa mort, vient ponctuer cet ouvrage appelé à faire référence.

10/2021

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Histoire de l'art

Les formes de la ruine

L'ouvrage Les formes de la ruine a pour ambition d'établir un dialogue entre tous les types de ruines. Il investigue autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l'apparition d'une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusqu'à la notion de monument. Toutes les formes de pratiques des ruines sont convoquées, qu'il s'agisse de la collecte de fragments d'activités humaines sur et dans le sol, de l'aménagement d'espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d'édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d'art des grands empires. Sont mises en lumière les diverses expériences de la ruine, depuis la récupération des édifices du passé, si chère aux Egyptiens, aux Mésopotamiens ou aux Américains, jusqu'aux Chinois et aux Japonais qui refusent en partie le culte monumental si prisé par leurs contemporains d'Asie, d'Europe et d'Amérique. L'étude des pratiques de mémoire des Indiens, des Africains et des Océaniens montrent que ceux-ci privilégient une sorte de pacte avec la Nature plutôt qu'un assujettissement à des architectures grandioses et parfois même mégalomanes. Ainsi, l'ouvrage propose une sorte de périple des ruines, à travers les civilisations et l'histoire, jusque dans nos sociétés industrielles contemporaines. Il est enrichi d'une anthologie et d'un "ruinier" de 75 entrées (lieux, artistes, théoriciens, concepts).

02/2024

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Marketing

La main visible des marchés

La physionomie de nos sociétés dépend de vendeurs et d'acheteurs qui ne se rencontrent plus comme autrefois sur les marchés de plein air ou dans les ateliers des artisans. Depuis un siècle, les articles jugés sur pièce ont fait place à des " produits " préemballés, bardés de marques et poussés à travers des " canaux de distribution " matériels et médiatiques ; les clients sont devenus des " consommateurs ". Ajustant chaque jour la production à la consommation et la consommation à la production, le marketing est loin d'être un simple intermédiaire : il exerce une influence profonde, nourrie de toutes les sciences sociales, y compris dans la sphère intime, en politique et à l'université. La société tout entière est " orientée-marché ", sous la bénédiction de l'Etat et malgré bien des réticences individuelles. Avec le management, le marketing a fait de l'entreprise l'institution cardinale de notre époque, dont notre survie dépend toujours davantage. Bien mieux que la science économique, la rationalité marketing permet de comprendre intimement les entreprises et les marchés. Et pourtant, l'histoire de ce savoir pratique indispensable au bon fonctionnement du capitalisme reste méconnue.

02/2022

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Poésie

Figurations de l'image

Où - renversement mnésique - de leur compacité - plusieurs aléatoires - domaines - une partition - abstrait le leurre - dans -l'ignorance - de ce qui - adviendrait

03/2004

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Esotérisme

Au-delà du visible

Depuis de nombreuses années je me livre au cours du mois de Janvier à l'élaboration d'un bilan de l'année écoulée. J'utilise toutes les notes prises et consignées sur mon agenda quand ce n'est pas sur mon cahier de gratitude ou ceux consacrés à la retranscription des reliances et des communications au pendule. Le résumé étant de plus en plus étoffé, une remarque en appelant une autre, l'idée a germé de compiler toutes ces observations par thèmes et même de leur adjoindre certains des articles rédigés pour notre blog. Cheminant à petits pas sur le chemin de l'Eveil, notre route est émaillée de lectures, rencontres, évènements tous plus enthousiasmants les uns que les autres et que nous avons plaisir à partager. Je suis convaincue que cela fait partie de mes missions de vie et nous essayons de faire de notre blog, doublé par un compte Facebook, un lieu d'échanges enrichissants. Ce livre qui relate les multiples occasions où l'Invisible s'invite dans notre vie est donc à la fois un outil de travail et un témoignage qui je l'espère pourra aider ceux qui, à tâtons parfois, avancent sur le chemin de la Vie.

03/2019

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Ethnologie

Pour une anthropologie historique de la nature

Cet ouvrage collectif propose de donner à voir les nombreuses façons d'appréhender la nature à travers le temps. Les configurations historiques et géographiques, les cadres économiques et politiques, les forces culturelles et sociales, les agencements scientifiques et techniques délimitent des manières très singulières de considérer l'environnement naturel. II s'agit d'abord de proposer des définitions de ce que pourrait être une anthropologie historique de la nature en mobilisant l'histoire de la philosophie. L'enjeu est ensuite de comprendre comment se sont construites les formes de séparation entre un monde anthropocentré et l'environnement naturel. Inversement, les tentatives de politisation de la nature apparaissent comme des jonctions espérées entre des univers d'action et de représentation artificiellement disjoints. Enfin, la relation aux existants permet de pointer routes les recompositions des manifestations naturelles dans l'ordre da sociétés humaines. De la phusis des Grecs aux plages de Californie, des récoltes médiévales aux représentations du Vésuve, des marées vertes au territoire écologique de Versailles, cet ouvrage donne à voir un large ensemble d'approches contrastées en lien avec le enjeux très contemporains nos rapports à la nature.

02/2019

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Sociologie

Eclats de voix. Une anthropologie des voix

Une anthropologie de la voix consiste dans ce paradoxe de ne plus écouter la parole mais la qualité de sa formulation, ses vibrations sonores, affectives, ses singularités. Non plus s’arrêter sur le sens des mots mais sur la tessiture de la voix. Détachée de la parole, la vocalité se donne comme émission subtile d’un corps, elle nous touche, nous bouleverse ou nous irrite, elle est d’emblée un lieu de désir ou de méfiance. Objet de fantasme, elle suffit parfois à susciter l’amour ou la haine envers une personne inconnue entendue seulement à distance à la radio ou au téléphone. Aucune science n’en épuise l’interrogation, même si l’acoustique, la phonétique ou la linguistique essaient de la résorber dans leur savoir. Elle fuit de partout, elle ne se laisse pas circonvenir. L’émotion liée à l’écoute d’une voix ne tient pas à ses propriétés acoustiques mais à son impact sur le désir de celui qui écoute. Il en va de même du visage, les deux éléments les plus intimes, les plus singularisés de l’humain et ceux qui se dérobent le plus. En donnant chair au langage, la voix le donne à entendre. Quand elle disparaît la parole s’efface aussi car elle n’existe pas sans la voix qui lui donne corps. La voix qui nous importe ici est celle de la vie quotidienne, celle qui fait sens et dont l’influence marque nos existences. Il s’agit ici de frayer le chemin à une anthropologie sensible et d’explorer le mi-dire de la voix.

09/2011

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Ethnologie

La terre de l'insolence. Une anthropologie des conflits

L'avènement de l'Etat islamique a soulevé deux questions majeures, apparemment indépendantes : comment expliquer l'attractivité d'une idéologie djihadiste au sein d'une société tribale ? Comment rendre compte de la fascination que la médiatisation du djihad peut exercer auprès d'une certaine frange de la jeunesse occidentale ? Pour répondre à ces questions, Nicolas Israël se livre à une analyse anthropologique des conflits, mettant en évidence l'importance des structures tribales, des formes idéologiques et des cadres psychiques dans la progression des groupes djihadistes. Face à une telle progression, la réponse occidentale qui s'appuie principalement sur une stratégie de restauration d'un Etat souverain risque d'exacerber les conflits au lieu de les apaiser.

09/2018

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Ethnologie

Dans la détresse. Une anthropologie de la vulnérabilité

Les sciences sociales peuvent-elles décrire la vulnérabilité, l'incertitude, la solitude ? Pour répondre à cette question, Michel Naepels, assumant sa position d'auteur, adopte dans ce livre une approche pragmatique et s'interroge sur le rôle du chercheur et le statut du témoignage qu'il suscite, à partir d'enquêtes menées dans des zones de conflits et de troubles, et de lectures à la fois anthropologiques, philosophiques et littéraires. Au lecteur qui se demande quelle est la place de celui ou celle qui enquête dans des situations de détresse, cet essai propose une anthropologie politique renouvelée de la violence, de la prédation, du capitalisme. Il endosse un point de vue, celui de la vulnérabilité et de l'exposition à la violence, en prêtant attention aux subjectivités, aux émotions et aux pensées des personnes qui y sont confrontées. Il s'agit d'articuler l'exploitation de l'homme et de la nature avec la construction de soi, de penser dans le sensible, avec la douleur, malgré tout.

01/2019

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Policiers

(In)visible

Prune Kettle fait de son mieux pour éviter les regards, parce que quand vous êtes grosse, se faire remarquer c'est se faire juger. En attendant l'heure de la chirurgie miracle, elle répond aux e-mails de fans d'un magazine pour ados. Mais lorsqu'une jeune femme mystérieuse, avec des collants colorés et des bottes de combat, se met à la suivre, Prune est projetée dans le monde de la Fondation Calliope - une communauté clandestine de femmes rejetant les diktats de la société - où elle va connaître le prix à payer pour devenir "belle". Parallèlement, une guérilla terrorise ceux qui maltraitent les femmes, et Prune se retrouve mêlée à une intrigue sinistre, dont les conséquences seront explosives. Drôle, surréaliste et original, (In)visible est un livre subversif, à mi-chemin entre Fight Club et un manifeste féministe. A travers une héroïne attachante, l'auteure parvient à éviter le piège moraliste et porte un regard féroce sur la condition des femmes soumises aux critères de beauté occidentaux.

05/2017

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Sciences historiques

Genre et éducation. Former, se former, être formée au féminin

La place réservée aux filles et aux femmes dans la société a partie liée, comme de nombreux travaux sur le genre l'ont montré, avec l'éducation. Or, jusqu'au début du XXIe siècle, les femmes sont restées très peu visibles dans la majorité des travaux portant sur l'histoire de l'éducation en France. En réunissant ces études qui aident à comprendre comment l'éducation féminine s'est forgée, s'est vue niée ou reconnue, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, ce volume souhaite apporter une contribution originale à la réflexion existante. L'angle pluridisciplinaire retenu ici autorise en effet des comparaisons historiques, géographiques et culturelles. En Europe, mais aussi hors de ses frontières, à travers les modèles éducatifs, les lieux de socialisation et de formation, les places dévolues aux sexes dans l'éducation, dans la création littéraire ou artistique, se révèlent des disparités mais également des lignes de force et des dynamiques communes. Ce panorama s'adresse à un large public ; il est vrai que nous sommes tous et toutes collectivement acteurs et actrices de l'éducation.

02/2010

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Essais

La cité. Une anthropologie photographique

Des flâneurs aux jardiniers urbains, des membres d'associations locales à l'équipe de rugby féminin, Camilo Leon-Quijano donne à voir et à entendre la ville de Sarcelles, symbole de la cité-dortoir de région parisienne, dans sa complexité et sa richesse, libérée des caricatures et des idées reçues sur la banlieue. Le travail du photographe ne vient pas simplement s'ajouter à celui de l'anthropologue, il en est le coeur. L'image devient ainsi l'instrument privilégié de l'enquête de sciences sociales qui se révèle, au-delà du béton, sensible aux humanités.

04/2023

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Ethnologie

Pour une anthropologie des images

Dans l'histoire humaine, la fabrication des images atteste une persistance et une continuité au moins égales à celles de la " question de soi ", que l'homme n'a jamais cessé de se poser. Pourtant, une science générale de l'image nous fait encore défaut, qui saurait rendre compte de cette unité symbolique fondamentale de l'activité humaine. Parallèlement à l'histoire de l'art et aux disciplines intéressées par les dispositifs techniques de production et de transmission des images, la perspective anthropologique en est une vision ouverte, qui met au jour des correspondances dans le temps et l'espace, révèle des affinités inaperçues entre les productions iconiques les plus anciennes du genre humain et celles qu'on s'est peut-être empressé trop vite de dire " nouvelles ", images numériques ou représentatives élaborées par l'imagerie scientifique. Hans Belting met ici ses réflexions à l'épreuve de divers types d'images, prélevées au fil de l'histoire humaine, depuis les images du culte des morts de l'Antiquité jusqu'aux images " virtuelles " contemporaines, en passant par la photographie, la théorie de l'ombre chez Dante ou l'analyse de la rivalité qui opposa quelque temps, à l'aube de l'humanisme et de l'émergence du sujet, blason et portrait.

10/2004

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Ethnologie

Croquemort. Une anthropologie des émotions

Les funérailles constituent un cadre social particulier avec ses règles et ses codes. Julien Bernard a répondu à une offre d'emploi proposant d'être "porteur de cercueil pour les cérémonies funéraires". C'est ainsi qu'il a fait profession de croquemort au sein des pompes funèbres. Faisant parallèlement des études de sociologie, il note au jour le jour son approche et la réalité de ce terrain à la fois central et à part dans notre culture. Comment s'intégrer à une équipe de travailleurs de la mort, comment, entre la compassion, l'engagement, l'humour noir et l'obligation au protocole arrive-t-on à développer et à porter un regard objectif sur cet étrange et nécessaire travail social qui se constitue "par le bas" grâce à des mécanismes de coordination effective entre les individus sociaux. Depuis la rencontre des familles jusqu'à la tombe ou le crématorium en passant par la délicate prise en charge des corps, ces professionnels de la mort apprennent à maîtriser et à gérer leurs émotions. Véritables grammairiens du "soutien", ces hommes qui nous enterrent sont aussi les metteurs en scène et les acteurs de nos funérailles durant lesquelles ils essaient de "mettre en sens" la mort et de maîtriser la balance de l'énergie émotionnelle et collective que libère toute perte humaine. Attentif à ces "points de frottement" très particuliers que sont les dernières confrontations entre les proches et le mort, l'auteur réussit ce tour de force de nous faire pénétrer dans l'univers méconnu de ces travailleurs dont l'art consiste à se glisser dans cet entre-deux, à la fois avec une proximité suffisante pour comprendre ce qu'ils ressentent et une distance sociologique nécessaire pour nous permettre de saisir sans nous épouvanter le quotidien maîtrisé du croquemort.

10/2009

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Ethnologie

Les doigts coupés. Une anthropologie féministe

Les doigts coupés... Titre certes énigmatique, mais qui expose la violence extrême à laquelle aboutit parfois la domination des hommes sur les femmes. Paola Tabet s'empare de cette violence et la dépouille de ses oripeaux psychologiques pour donner à voir la réalité d'un système social multiple dans ses formes selon les sociétés, mais unique dans sa structure. Au fil de démonstrations rigoureuses, elle s'appuie sur un travail de terrain mené principalement en Afrique ainsi que sur d'abondantes sources historiques et ethnographiques. Les trois piliers de cet agencement sont ici présentés et analysés : l'accaparement des armes et des outils les plus performants par les hommes, la reproduction forcée, l'échange économico-sexuel. Paola Tabet est une des théoriciennes les plus importantes dans le champ de l'anthropologie féministe. Ce livre constitue à la fois une reprise de ses recherches antérieures et une tentative pour présenter son oeuvre de façon plus accessible à un large public sans renier pour autant la rigueur nécessaire à tout travail scientifique. Sous le titre Le dita tagliate, il est paru initialement en Italie, en 2014.

07/2018

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Philosophie

Rire. Une anthropologie du rieur

Qui n'a jamais ri de sa vie ? Même sans le vouloir cette turbulence passagère qui affecte tous les hommes et les femmes est avec les larmes la preuve intangible que nous sommes bien reliés affectivement entre nous sur des modes très particuliers. David Le Breton, continuant son anthropologie du corps, s'attaque ici aux "corps de rire" qui se déploient souvent à nos dépens, mais il montre qu'ils sont parfaitement inscrits dans des moments de l'histoire et de nos histoires personnelles et qu'ils forment des parenthèses nécessaires dans nos quotidiens devenus lourds et difficiles. C'est "par le rire que le monde redevient un endroit voué au jeu, une enceinte sacrée, et non pas un lieu de travail", nous assure le poète Octavio Paz, et c'est bien ce que David Le Breton nous montre dans sa magistrale démonstration où rien de ce qui touche au rire n'est ignoré. De nos sociabilités multiples et rieuses en passant par la police du rire, l'ironie, la dérision, les rires d'Orient, l'humour, les folklores obscènes et même les SMS, tout nous amuse ou tout peut être tourné en dérision.

11/2018

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Livres 0-3 ans

Les formes

Tralal'Art, la première collection de livres d'art animés pour les tout petits. Des livres animés et rigolos pour découvrir l'art du bout des doigts. Tourner, pousser, baisser : le bébé observe les oeuvres puis s'amuse à les transformer ! Dans ce livre sur les formes : ? Composition II en rouge, bleu et jaune, Piet Mondrian ? Equilibrium, Sophie Taeuber ? Le premier disque Robert Delaunay ? Plusieurs cercles Wassily Kandinsky ? Composition XV, Théo Van Doesburg Un livre animé pour faire décourir l'art aux enfants dès 2 ans.

10/2019

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Livres 0-3 ans

Les formes

Découvre les couleurs, les chiffres, les formes et les véhicules avec les Pyjamasques !

06/2019

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Coloriage, gommettes et autoco

Les formes

Carrés, cercles, rectangles, lignes droites ou courbes, losanges ou triangles... Ce cahier de coloriage t'initiera dès le plus jeune âge à l'étude des formes géométriques. Tu découvriras des oeuvres d'artistes contemporains, à compléter par le coloriage pour une toute première expérience avec l'art. Prends vite tes plus jolis crayons pour colorer les dessins et devenir un artiste en herbe !

05/2021

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Beaux arts

Les formes

Après "L'Art des tout-petits - Les Couleurs", nous vous proposons de faire découvrir aux enfants la magie des formes par le biais de tableaux et de sculptures. Pour chaque figure, nous avons choisi une illustration simple, contrastée et adaptée à la perception visuelle des tout-petits.

06/2021

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Formes

Les formes

C'est la forme quand on apprend les premières notions de géométrie avec les illustrations sympathiques d'Isabelle Jacqué. Les illustrations pétillantes d'Isabelle Jacqué et les nombreux exemples de formes dans la vie courante favorisent l'apprentissage des petits. Une petite question simple permet à chaque fois de vérifier la compréhension du petit lecteur. Des livres au format ergonomique à partager absolument pour rassurer et préparer les enfants avant leur entrée à l'école. Déjà 2 titres sur les couleurs et les contraires dans cette collection, ainsi qu'un titre sur les chiffres en parution simultanée.

05/2021

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Formes

Les formes

Idéale pour l'éveil de l'enfant, cette nouvelle série de petits livres basés sur trois couleurs (le blanc, le noir et le rouge), selon la méthode Montessori, permet de développer une approche visuelle progressive. A la naissance, la vue est le sens le moins développé. Bébé est plus sensible aux couleurs contrastées et aux formes géométriques. Ces quatre livrets - Les formes, Les animaux marins, Les moyens de transport, Suis-moi, petit ! - illustrés par Agnese Baruzzi permettent en effet de partir du contraste entre le blanc et le noir, puis avec le rouge, couleur que les nouveau-nés reconnaissent dès l'âge de trois mois. La variété des formes et des sujets (animaux, objets du quotidien...), ainsi que les parcours que les petits pourront suivre avec leur doigt stimuleront leur intérêt au cours de leur première année de vie, tout en offrant d'agréables moments de partage avec leurs parents.

05/2021

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Livres rabats, tirettes

Les formes

Un premier livre à tirettes pour découvrir les formes ! Avec les imagiers à tirettes " Trouvé ! " , les petits explorent les premières notions (les animaux, les chiffres, les formes, les couleurs...) en jouant ! Chaque livre réserve aux enfants des grandes images à observer, des devinettes adaptées et des surprises pour découvrir le monde fabuleux qui les entoure. Le bouton est tout rond. Connais-tu d'autres choses rondes ? Tire la tirette... Trouvé ! Voici, la bouée, la roue et le soleil. Et qu'est-ce qui est rectangulaire, carré ou triangulaire ? Un livre pour découvrir les formes en autonomie et en s'amusant. Accompagné d'une fiche pédagogique sur notre site Parentips. fr

08/2021