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Denis Jeffrey, David Le Breton, Joseph Levy

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Sociologie

Jeunesse à risque, rite et passage

Aller au bout de ses forces, vivre dans l'excès et défier la mort sont autant de métaphores pour nommer des conduites hautement risquées. Les accidents de la route, la violence contre soi-même, la toxicomanie, les conduites diverses d'excès dans le sport et dans les rapports sexuels, les fugues, les tentatives de suicide, l'anorexie, l'errance urbaine, atteignent à l'adolescence des pics statistiques significatifs. Pourquoi des individus, plus particulièrement des jeunes, sont-ils attirés par le risque ? Quel est le sens des conduites extrêmes ? Le dénominateur commun de ces conduites, souligne David Le Breton, consiste en un contact avec la mort, à travers une recherche intime de sens. Doit-on également associer les prises de risque à la perte des balises qui encadraient autrefois la vie sociale ? Peut-on supposer une portée initiatique à ces conduites, qui pourrait être envisagée, notamment, comme un rite de passage ?

01/2005

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Critique littéraire

Lettres à Denise Lévy

Ce recueil se compose principalement d'un ensemble de lettres écrites, dans les années vingt, par la première femme d'André Breton, Simone Breton née Kahn, à sa cousine Denise, épouse de Georges Lévy, puis de Pierre Naville Au-delà de leur qualité littéraire, ces lettres sont passionnantes sur au moins deux points. D'une part, Simone Breton, qui a participé aux premières séances des surréalistes, nous livre une vision intérieure et personnelle du groupe tout en posant un regard incisif et teinté d'humour sur les débuts de l'aventure surréaliste. D'autre part, indépendamment de l'intérêt que l'on peut porter au surréalisme, l'amitié de ces deux femmes est d'une force extraordinaire, à laquelle seront sensibles nombre de lecteurs.

02/2005

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Littérature française (poches)

Six Contes bretons. Edition bilingue français-breton

On trouvera réunis ici, sous le titre de Contes bretons, six récits populaires que j'ai recueillis au foyer de nos veillées bretonnes, et dont la plupart ont déjà paru dans différents journaux assez peu répandus..., ainsi Fr.-M. Luzel présente-t-il modestement son premier recueil de contes publié en 1870. J'ai souvent songé à recueillir toute cette littérature orale qui a charmé mon enfance, au foyer du manoir paternel, et aujourd'hui qu'il m'est donné de disposer d'un peu de loisir pour la réalisation de ce projet, je veux y consacrer mon temps et mes soins et y apporter toute la sincérité et l'exactitude désirables en pareille matière. Mon ambition serait, — toute proportion gardée et dans la mesure de mes forces, — de faire pour notre Basse-Bretagne ce que les deux frères Grimm ont fait pour l'Allemagne... (extrait de laPréfacede l'édition originale de 1870).

04/2014

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Littérature anglo-saxonne

Les papiers de Jeffrey Aspern

Critique littéraire passionné, le narrateur est prêt à tout pour s'emparer de mystérieuses lettres que le célèbre poète américain Jeffrey Aspern aurait laissées à sa maîtresse, Juliana Bordereau. Se faisant passer pour un écrivain épris de nature qui serait tombé amoureux de leur petit jardin abandonné, il parvient à s'immiscer dans le palazzo vénitien décati où vivent la vieille demoiselle et sa nièce, Miss Tina. Une fois dans la place, il saura bien trouver un moyen de mettre la main sur ces précieux papiers...

02/1999

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Sociologie

Sourire. Anthropologie de l'énigmatique

David Le Breton poursuit son anthropologie du corps de façon plus affinée, plus littéraire aussi au regard de ses précédents ouvrages, il ouvre des voies de réflexion au lecteur. Ici pas d'interviews, que du vécu et des citations d'écrivains, de cinéastes ou des peintures qui décrivent sur le vif des sourires, des centaines de sourires plus ou moins célèbres où se voilent des significations contradictoires. Le sourire se devine, il gagne les yeux, transforme le visage et nous introduit l'un à l'autre avec toute la subtilité polysémique d'une humanité qui s'y reconnaît. Le sourire est bien un effleurement de l'âme, il dit la subtilité de la présence au monde, à l'autre et à soi. Les savants peuvent bien constater que le sourire est la réaction la plus faible du visage à toute excitation légère et faciale, les poètes comme Paul Valéry y voient "le premier luxe de l'être. Ce n'est plus le besoin qui pleure et qui crie. C'est l'ouverture de l'inutile besoin de communiquer pour autre chose que l'apaisement d'une soif" . Oui, le sourire est un adoucisseur de contact quand il n'est pas convenu, de circonstance, narquois, exaspérant ou, bêtement, pour donner le change. C'est aussi une ritualité parfois régie par une subtile hiérarchie sociale qui permet à l'individu de communiquer autrement, sans mot, de tout son corps. Cette anthropologie de l'énigmatique touche bien sûr aux conventions et aux interactions sociales, elle touche aussi à notre spiritualité vraie et naïve qui nous fait exister autant que résister au monde et communiquer de soi à l'autre.

04/2022

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Ethnologie et anthropologie

Des visages. Une anthropologie. Edition revue et actualisée. Une anthropologie. Edition revue et actualisée

A travers les visages des siècles dans la peinture et les écrits philosophiques, David Le Breton mène l'histoire du visage, ce lieu central de notre communication, de l'invention du visage avec le miroir et la photographie à sa signification sociale. Il explore son ambivalence dans le face à face, le dévisager et le mauvais oeil. Ses paradoxes avec la ressemblance, la beauté et la laideur, le voilé, dévoilé et enfin ces dernières années le masque. Il nous conduit à la réflexion ultime que l'un des caractères de la violence symbolique mise en place par le racisme consiste d'abord en la négation chez l'autre de son visage. Une réflexion remise à jour par l'usage des masques des deux dernières années et les troubles qui en ont résulté. Un parcours fascinant.

11/2022

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Que-sais-je ?

Sociologie du risque -ned-

Toute existence est une permanente prise de risque, reflet de nos fragilités physiques et psychologiques. Mais nos sociétés technologiques semblent générer de nouveaux types de risques et des inquiétudes croissantes parmi les populations. De ce constat est née, dans les années 1980, une sociologie du risque explorant ces zones de fractures de confiance et de fragilité. Une autre approche sociologique est venue l'enrichir en s'intéressant aux conduites à risques individuelles et à leurs significations. En s'appuyant sur l'analyse de nombreux exemples concrets, cet ouvrage dresse un panorama des recherches menées et des savoirs constitués ces dernières années autour de la notion de risque, qui est désormais une question sociale autant que politique, économique, juridique ou encore éthique.

10/2022

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Récits de voyage

Eloge de la marche

Jouissance du temps, des lieux, la marche est une dérobade, un pied de nez à la modernité. Elle est un chemin de traverse dans le rythme effréné de nos vies, une manière propice de prendre de la distance et d'affûter ses sens. Marcher, c'est penser hors des sentiers battus. David Le Breton, sociologue et anthropologue du corps, a pris la clé des champs par les chemins frayés. Avec cette flânerie littéraire qui invite à se dégourdir les jambes, l mêle dans les pages Pierre Sansot et Patrick Leigh Fermor, il fait dialoguer Bashô et Stevenson sans souci de rigueur historique, il s'agit seulement de marcher ensemble et d'échanger des impressions comme si nous étions autour d'une table dans une auberge du bord de route, le soir, quand la fatigue et le vin délient les langues.

04/2024

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Criminalité

Jeffrey Dahmer. Profession démon

Ignoble, monstrueux, immonde... Les qualificatifs et autres superlatifs ne manquent pas lorsqu'il s'agit d'évoquer Jeffrey Dahmer, le cannibale de Milwaukee, et son étrange destin criminel. De nombreuses interrogations subsistent autour de cet homme à la personnalité terrifiante. Il n'a pourtant vécu aucun traumatisme durant son enfance, ni subit aucun abus qui aurait pu le détruire. Et pourtant... Jeffrey Dahmer commence à tuer sans raison particulière, avec un mode opératoire qui fait froid dans le dos... jusqu'à son arrestation. Au milieu des années 1990, alors qu'il séjourne en prison, un codétenu se jette sur lui et lui ôte la vie. Dahmer, lui, semble accueillir la mort avec un certain... soulagement. Nous sommes le 28 novembre 1994, le long des murs gris d'une prison résonnent les pas des gardiens qui accourent auprès du corps inerte de l'un des pires tueurs en série de l'histoire des USA. Il est 8h10 du matin, et c'est l'heure H de mon histoire.

01/2024

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Pédagogie

Enseignants et enseignantes. Tous et toutes à risque d'une poursuite criminelle pour voies de fait ou attouchements sexuels

Tous les enseignants et les enseignantes du Québec vivent quotidiennement le risque d'être poursuivis pour des voies de fait et des attouchements sexuels. Cela revient a pratiquer sa profession avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. L'enseignant Henri Fournier était affectueux avec ses élèves du primaire. Il a été accusé d'attouchements sexuels. Il a été acquitté, mais fut incapable de revenir a l'enseignement. L'enseignante Hélène Guimont a touché l'épaule d'un élève pour l'interpeller. Elle a été accusée de voies de fait. Elle a été déclarée innocente. Le juge a néanmoins considéré le geste fautif. Des centaines d'enseignants et d'enseignantes ont d0 se défendre seuls devant les tribunaux. Les médias présentent les enseignants et les enseignantes inculpés comme de véritables prédateurs. Les commissions scolaires sont promptes 8 porter des accusations, faisant fi de la présomption d'innocence. Elles ne voudraient pas être du mauvais côté de la morale publique. Sacrifier un enseignant ou une enseignante leur semble préférable, même si les preuves tiennent sur peu de choses. Ce livre présente l'état de la situation. Il porte un regard sévère sur le manque d'humanité dans le traitement des enseignants et des enseignantes présumés coupables de voies de fait et d'attouchements sexuels. Surtout, il présente des balises claires que tous les enseignants et les enseignantes devraient connaître pour mieux se protéger contre de telles accusations.

04/2020

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BD jeunesse

Lord Jeffrey Tome1 : Le train de 16h54

Edimbourg, 1958. Quatre mois après la disparition inexpliquée de son père, Jeffrey Archer, un jeune Ecossais de treize ans, ne peut se résoudre au classement sans suite du dossier. Convaincu qu'il a été kidnappé, il décide de mener sa propre enquête avec pour tout indice une clé trouvée dans le train où son père a été vu pour la dernière fois. Il l'ignore encore mais il vient d'embarquer pour un périlleux voyage dans le temps qui le conduira jusqu'au berceau de la civilisation britannique... avant de découvrir l'incroyable vérité.

11/2019

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Littérature française

Le foyer breton

Les "Mille et Une Nuits de la Bretagne", c'est ainsi qu'Emile Souvestre définissait lui-même son livre. Recueillis dans les quatre pays" de la Basse-Bretagne (Trégor, Léon, Cornouaille et Vannetais), ces contes recouvrent les principaux thèmes de la littérature populaire bretonne. On y rencontre un garçon innocent, avatar armoricain du Perceval gallois, en quête de la "fleur qui rit". Ce sont encore les méchants korrigans et les gentils teuz, les terribles lavandières de nuit et la douce sainte Triphyne... ou la belle légende des pierres de Plouhinec qui, la nuit de Noël, vont boire à la rivière, en laissant à découvert de fabuleux trésors. Poétique, parfois drôle et souvent étonnant, Le Foyer breton est aujourd'hui un classique du genre. Si les contes populaires "disent ce que les hommes sentent et ce qu'ils sont", comme le déclarait Emile Souvestre dans sa préface, cet ouvrage novateur et original révéla un univers imaginaire encore mal connu et suscita de nombreuses vocations tout au long du XIXe siècle.

10/2000

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Littérature française

Le testament breton

"J'ai écrit ces pages au Faou, dans une solitude et une réclusion totales, cet étrange printemps de 2020 où le gouvernement nous intimait l'ordre de nous claquemurer et de limiter nos sorties à l'essentiel. Oui, j'ai écrit alors qu'un virus venu de Chine se propageait en France et provoquait plusieurs dizaines de milliers de morts, avec, sous les yeux, les palmiers du jardin de Kerrod, l'église des marées, la ligne des collines qui cachent la vallée de l'Aulne, les taillis et les bois, d'un vert magnifique, et dont la prolifération incontrôlée occupera bientôt tout le paysage. C'était le mouvement même, mémoriel et sensible, qui avait donné Les marées du Faou et L'intimité de la rivière, ce retour amont qui me livrait, avec une incroyable acuité, des réminiscences enfouies, des odeurs, des anecdotes, et même des patronymes. Je devenais soudain l'enfant de Kerrod écoutant les récits de son grand-père, rêvant l'engloutissement d'Ys, se heurtant au silence de l'autre grand-père et au mystère de son bateau disparu... "

04/2022

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Littérature française

Le glaneur breton

Le Glaneur breton : bulletin périodique illustré de bibliographie & d'iconographie bretonnes / [propriétaire-gérant : Hthe. Caillière] Date de l'édition originale : 1891-04 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2024

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Psychologie, psychanalyse

Eloge des rituels

Il existe une variété extraordinaire de rites que nous pratiquons sans y accorder toute notre attention. Des rituels accompagnent les événements ponctuels de la vie depuis la naissance jusqu'à la mort. Ce sont des rites de. première fois tels le baptême, la première journée d'école, le mariage, la retraite, etc. Il y aussi ces rituels d'interaction sociale qui facilitent les relations entre les individus. Les conduites qui consistent notamment à faire bonne figure, à porter une tenue appropriée, à conserver une distance avec autrui sont des expressions rituelle. On ne saurait oublier les rites de salutation, d'hospitalité, d'accueil, de départ et de retour d'un séjour à l'étranger, d'échange de cadeaux, d'échange de souhaits, etc. D'autres rites sont plus personnels et concernent ces moments particuliers pour reprendre vie après une tempête émotive. Ce livre montre notamment comment chaque personne utilise des rituels dans différents moments de son existence.

01/2003

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Littérature française

Le Breton de Macarrios

A douze ans, elle quitte Brazzaville, et surtout ses grands-parents auxquels elle est très attachée, pour rejoindre sa mère remariée à Pointe-Noire. Lore, jusque-là si protégée, trouve une ville en pleine révolution socialiste et un collège très perturbé par l'arrivée de professeurs soviétiques. Elle commence une adolescence dans la solitude, et dans la découverte de l'amour avec ses tentations... Sa mère ne la comprend pas. Survient alors un professeur dont elle va tomber amoureuse... Elle a quinze ans et demi, l'âge de tous les délires.

01/2022

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Littérature française

Les dénis de denis

Quand un sexagénaire en détresse psychologique rencontre l'amour. Saura-t-il saisir sa chance ? Saura-t-il se remettre en question ? C'est un appel au secours du mal-être profond de notre siècle, sur fond de pandémie.

11/2022

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Littérature française

Monsieur Lévy

Jeune homme, Marc Villemain voyait en Bernard-Henri Lévy ce que peu de gens semblaient voir : non pas le visage de l'arrogance et du culot médiatique, mais un regard infiniment complexe, riche et insaisissable, qui peu à peu a pris dans sa vie une place décisive. Le livre raconte cette histoire. A travers la figure de B-HL, sa parole, sa présence, son engagement, ses colères, ses personnalités multiples, l'adolescent en désarroi fait son apprentissage et décide, à sa manière, de suivre les traces de son aîné. Enquête sur la vie de l'écrivain célèbre, ce livre est aussi une quête personnelle, un " roman d'apprentissage ". Tour à tour essai, fiction, autobiographie, biographie, témoignage, il mêle tous les genres, au gré des humeurs et de l'humour de son auteur.

09/2003

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Littérature française

Mademoiselle Lévy

En 1968, le narrateur, Marc, a été vivement impressionné par la lecture de Une saison à l'envers d'un certain Gilles Moret, paru 4 ans plus tôt, qui évoquait le désordre de l'adolescence du jeune Simon à Lille dans l'immédiate après-guerre puis son entrée à Paris. Trente ans plus tard, à sa grande surprise, il apprend que Gilles Moret n'est autre que Jérôme Mauret, l'auteur de quatre essais littéraires théoriques Evénement I, II, III et IV, bien éloignés du caractère clairement autobiographique de son premier et seul roman, dont il avait d'ailleurs interdit la réédition dès 1966. Intrigué, lui-même critique littéraire, le narrateur mène alors une forme d'enquête sur Moret-Mauret à la recherche d'une explication à ce tournant décisif d'écriture. Comment ? En nous racontant Une saison à l'envers, mais avec l'originalité de ne jamais en citer une ligne. Le dernier roman, inédit et posthume, de Marc Pierret.

03/2019

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Faits de société

Lévy oblige

"Ma façon d'être ou de ne pas être juif ne m'a guère préoccupé, et si j'éprouve une vive irritation lorsque les représentants autoproclamés de la communauté juive prétendent s'exprimer en mon nom, cela ne me conduit pas à publier mes propres réflexions sur un sujet plus débattu qu'aucun autre. Mais les temps ont changé. Non pas que la question juive, toujours lancinante, ait gagné une actualité inconnue auparavant, mais le retour en force du conservatisme religieux, la fièvre identitaire associée au repli communautaire ainsi que la persistance de la guerre en Palestine me font craindre d'être embrigadé, au nom de mon nom, dans des causes qui ne sont pas les miennes et, par mon silence, d'attenter à ma liberté. Me voilà Juif. Pas par la religion, ni par les usages. Est-ce par la race ou bien seulement par la grâce de mon nom, transmis intact par mon père ? En tout cas je suis Juif aux yeux des autres, les Juifs et les non-Juifs mais, à mes yeux dont le regard ne m'importe pas moins, moi qui ne pratique aucune religion, ne respecte aucune tradition, ne fais partie d'aucun groupe, d'aucune coterie, d'aucun réseau, dans quel sens suis-je juif ? " A partir de cette interrogation identitaire, Thierry Lévy nous offre un bref essai brillantissime par son esprit de synthèse, son talent pédagogique, son sens de la formule... et hautement polémique sur le fond. Partant de son cas particulier, il retraverse en effet les débats qui ont opposé Hertzl et Bernard Lazare aux lendemains de l'Affaire Dreyfus pour déboucher sur la dénonciation de la victimologie contemporaine, en passant par... la relativisation du caractère spécifique de la Shoah ("Cette irrationalité, les nazis ne l'ont pas inventée : elle était déjà l'oeuvre dans la machinerie destructrice usinée par les Etats-Nations").

01/2008

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Littérature française

Jeffrey DAHMER. Serial Killers #7

"J'ai tué mes victimes pour les garder auprès de moi, car je ne voulais pas rester seul. J'avais alors un sentiment intense de la fragilité de la vie. Quelques instants auparavant, c'était des hommes, et maintenant, ce n'était plus qu'un tas d'os. J'ai éprouvé des remords après chacun de mes crimes, mais cela ne durait jamais longtemps". Le rêve de Jeffrey Dahmer est de créer des esclaves sexuels, d'authentiques zombies, par l'injection d'acide dans le crâne de ses victimes encore vivantes. Son appartement de Milwaukee est transformé en abattoir, avec des restes démembrés, des crânes peints, un squelette accroché dans la douche, des têtes coupées dans le Frigidaire et des morceaux de cadavres dans le congélateur. Le cauchemar de toute une communauté se termine le 24 juillet 1991, après une longue série de dix-sept victimes masculines assassinées, puis violées et démembrées sur une période de treize ans. Dans cette affaire médiatisée par le succès planétaire de la série Netflix de Ryan Murphy, les meurtres de Dahmer ont mis en lumière la faillite des autorités vis-à-vis des multiples disparitions au sein des communautés noire et gay dans ce quartier défavorisé de Milwaukee. Car le procès de Dahmer est aussi celui de tout un système. Cette nouvelle édition revue et augmentée par rapport aux versions parues en 1993 et 1999 est enrichie par de nombreux témoignages inédits de protagonistes de l'affaire et la retranscription des interrogatoires du "Cannibale de Milwaukee" .

11/2022

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Psychologie, psychanalyse

Jeunes et radicalisations

La radicalisation se nourrit de grandes figures anthropologiques : ordalie, sacrifice, disparition de soi... Les stéréotypes de genre sont exacerbés : les filles vouées au mariage et à la maternité, les hommes à la guerre. Ce texte aide à comprendre le sens de ces comportements qui relèvent des rites de virilisation, de l'indifférence à la cruauté infligée aux autres, de l'incapacité à s'identifier à l'autre, de l'exaltation pour la haine.

04/2020

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Ethnologie

LES PASSIONS ORDINAIRES. Anthropologie des émotions

L'homme est affectivement au monde. L'existence est un fil continu de sentiments et d'émotions qui se mêlent, se succèdent, se contredisent selon les circonstances. Les émotions ne sont pas spontanées, mais rituellement organisées ; reconnues en soi et signifiées aux autres, elles mobilisent un vocabulaire, des mouvements précis du corps. Chaque société développe une culture affective propre. Cet ouvrage dresse une anthropologie des émotions, c'est-à-dire qu'il s'intéresse à la manière dont les émotions sont socialement et culturellement construites. Le comédien offre une étonnante illustration de la manière dont les hommes se saisissent des signes pour vivre et donner à voir leurs émotions. Sans les ressentir, il les traduit à un public qui les comprend, tout en sachant l'artifice du spectacle. Quel est le statut du corps dans la communication ? Comment les sociétés se donnent-elles à vivre dans tel groupe ou telle structure ? Quelles sont les ritualités du regard ? Qu'est-ce que le métier de comédien ? Ce sont là les différents chapitres d'une anthropologie du corps que cet ouvrage aborde en prenant pour fil conducteur les émotions.

07/1998

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Ethnologie

Expériences de la douleur. Entre destruction et renaissance

" La douleur est de tous les jours dans le corps de l'homme et nous ne savons d'elle que peu de choses ", écrivait un chirurgien. David Le Breton, dont on connaît les travaux sur le corps, revient aujourd'hui sur l'indicible de la souffrance. À partir de cet événement le plus souvent privé qu'est la douleur, dont on ne sait pas toujours si elle vient du corps ou de l'âme, qui nous met face à cette "condition corporelle" qui fait, comme le notait Descartes, que l'homme est avant tout "fondu en son corps", David Le Breton montre que certes la douleur est une sensation réelle, mais aussi une émotion, voire une perception, autrement dit une activité de déchiffrement sur soi et non le seul décalque d'une altération somatique, autrement dit elle n'est pas seulement une histoire de système nerveux. Bien sûr il y a la torture, violence absolue où la douleur est produite pour ne pas être endiguée, la maladie aussi avec ses embrasements intolérables. Mais l'auteur rappelle que l'individu souffrant connaît une expérience du dépouillement de l'essentiel où la frontière entre l'intérieur et l'extérieur se dissout au point de supprimer les limites qui amènent d'habitude à se sentir soi. S'appuyant sur des textes littéraires, philosophiques, historiques et anthropologiques, David Le Breton nous fait entrer dans ce qu'il y a de plus complexe et de plus ambivalent en nous pour nous faire réfléchir sur les méandres les plus étranges et secrets de l'histoire de nos vies.

02/2010

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Sociologie

L'adieu au corps

"L'extrême contemporain" condamne le corps, "si peu à la hauteur des avancées technologiques de ces dernières décennies", un corps qui de plus en plus est vécu comme un membre surnuméraire qu'il faudrait supprimer. Dans le discours scientifique contemporain, le corps est pensé comme une matière indifférente, simple support de la personne. Pour passer du corps brouillon au corps accessoire, on doit se livrer à un bricolage sur soi à base de prothèses chimiques. Alors que certains biologistes rêvent d'éliminer la femme d'un bout à l'autre de la gestation, la cybersexualité réalise pleinement cet imaginaire de la disparition du corps et même de l'autre. La techno-science sert à "rectifier une matière première" qu'il faut agencer autrement : le soupçon à l'encontre du corps s'instaure et la médecine devient un biopouvoir. L'Adieu au corps est un constat terrible et argumenté de cette volonté du monde occidental qui veut transformer, voire liquider ce corps brouillon ; il montre par l'analyse comment se bouleverse à grandes enjambées l'univers symbolique qui jusque-là construisait la cohérence du monde.

05/2013

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Sociologie

En roue libre. Une anthropologie sentimentale du vélo

En plein essor dans un contexte écologique et sanitaire urbain, la bicyclette interroge nos usages, nos rapports sociaux à cette pratique séculaire, nos impressions et rapports au monde. Ce livre est très beau voyage qui permet de circuler tranquillement et d'errer joyeusement dans les pages d'un ouvrage inédit.

10/2020

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Sociologie

Disparaître de soi. Une tentation contemporaine

Nos existences parfois nous pèsent. Même pour un temps, nous aimerions prendre congé des nécessités qui leur sont liées. Se donner en quelque sorte des vacances de soi pour reprendre son souffle. Si nos conditions d'existence sont sans doute meilleures que celles de nos ancêtres, elles ne dédouanent pas de l'essentiel qui consiste à donner une signification et une valeur à son existence, à se sentir relié aux autres, à éprouver le sentiment d'avoir sa place au sein du lien social. L'individualisation du sens, en libérant des traditions ou des valeurs communes, dégage de toute autorité. Chacun devient son propre maître et n'a de compte à rendre qu'à lui-même. Le morcellement du lien social isole chaque individu et le renvoie à lui-même, à sa liberté, à la jouissance de son autonomie ou, à l'inverse, à son sentiment d'insuffisance, à son échec personnel. L'individu qui ne dispose pas de solides ressources intérieures pour s'ajuster et investir les événements de significations et de valeurs, qui manque d'une confiance suffisante en lui, se sent d'autant plus vulnérable et doit se soutenir par lui-même à défaut de sa communauté. Dans une société où s'impose la flexibilité, l'urgence, la vitesse, la concurrence, l'efficacité, etc., être soi ne coule plus de source dans la mesure où il faut à tout instant se mettre au monde, s'ajuster aux circonstances, assumer son autonomie. Il ne suffit plus de naître ou de grandir, il faut désormais se construire en permanence, demeurer mobilisé, donner un sens à sa vie, étayer ses actions sur des valeurs. La tâche d'être un individu est ardue, surtout s'il s'agit justement de devenir soi. Au fil de ce livre, j'appellerai blancheur cet état d'absence à soi plus ou moins prononcé, le fait de prendre congé de soi sous une forme ou sous une autre à cause de la difficulté ou de la pénibilité d'être soi. Dans tous les cas, la volonté est de relâcher la pression. Il s'agit ici de plonger dans la subjectivité contemporaine et d'en analyser l'une des tentations les plus vives, celle de se défaire enfin de soi, serait-ce pour un moment. Sous une forme douloureuse ou propice, cette étude arpente une anthropologie des limites dans la pluralité des mondes contemporains, elle s'attache à une exploration de l'intime quand l'individu lâche prise sans pour autant vouloir mourir, ou quand il s'invente des moyens provisoires de se déprendre de soi. Les conditions sociales sont toujours mêlées à des conditions affectives. Et ce sont ces dernières qui induisent par exemple les conduites à risque des jeunes dans un contexte de souffrance personnelle, ou qui font advenir la dépression, et sans doute la plupart des démences séniles. Si souvent les approches psychologiques occultent l'ancrage social et culturel, celles des sociologues délaissent souvent les données plus affectives, considérant les individus comme des adultes éternels, n'ayant jamais eu d'enfance, ni d'inconscient, ni de difficultés intimes. La compréhension sociologique et anthropologique des mondes contemporains peut ressaisir la singularité d'une histoire personnelle en croisant la trame affective et sociale qui baigne l'individu et surtout les significations qui alimentent son rapport au monde. Telle est la tâche de ce livre.

02/2015

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Sociologie

Anthropologie des émotions. Etre affectivement au monde

Les émotions ne sont pas spontanées, mais rituellement organisées. Reconnues en soi et signifiées aux autres, elles mobilisent un vocabulaire et des mouvements précis du corps qui diffèrent selon les cultures. C'est ce que montre David Le Breton dans cette anthropologie des émotions, où il analyse, entre autres, le statut du corps dans la communication, les ritualités du regard, ou encore le métier de comédien, qui offre une étonnante illustration de la façon dont les hommes se saisissent des signes pour vivre et donner à voir leurs émotions.

09/2021

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sociologie du sport

A corps perdu...

Le sportif de haut niveau est-il cet "extrême contemporain" condamné à voir disparaître son propre corps par épuisement à vouloir être à la hauteur des performances et des innovations techniques. L'homme sensible doit-il céder et s'hybrider à la machine, à l'inerte, pour satisfaire aux performances physiques attendues sur les stades ? Charge à l'exosquelette de battre les successeurs d'Usain Bolt ?

06/2023

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Sociologie

Signes d'identité. Tatouages, piercings et autres marques corporelles

L'industrie du design corporel s'épanouit. Le corps est devenu la prothèse d'un moi éternellement en quête d'une incarnation pour sursignifier sa présence au monde, pour adhérer à soi. Tatouage et piercing sortis de la marginalité sont devenus les accessoires de la mise en scène de soi. Partant du constat que le " corps marqué " a, depuis l'Antiquité et dans les sociétés traditionnelles, été l'expression d'un parcours d'un message et surtout d'une identité, David Le Breton montre comment l'Eglise s'est fortement opposée à cette pratique, mais aussi comment, après les marins et les soldats, la justice s'en est emparée comme d'une " marque infamante ". Il étudie la façon dont le tatouage intervient comme langage de révolte jusqu'à aujourd'hui où le piercing est bel et bien une identité à fleur de peau qui concerne la jeunesse. David Le Breton s'appuie sur une recherche de terrain pour analyser successivement : les marques corporelles dans les sociétés occidentales, le passage de la dissidence à l'affirmation de soi, la recherche d'une identité, les rites de passage, la naissance d'une culture. Il s'intéresse à la différence entre souffrance, douleur et plaisir sexuel qui restent liés à l'acte même du piercing. Il note enfin ce paradoxe selon lequel, si ce système de marquage corporel régresse fortement dans les sociétés traditionnelles, il se développe de façon rapide et inventive dans le monde occidental nanti, et il s'interroge sur notre désir individualiste de vouloir modifier notre corps. Extrêmement documenté, son livre fait le tour de la question, tant historique qu'anthropologique et philosophique, sur une mode nouvelle et en pleine expansion.

04/2002