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Roosevelt Boncoeur

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Photographie

Les photographes de la FSA Farm Security Administration. Archives d'une Amérique en crise 1935-1943

Entre 1935 et 1943, une équipe de photographes exceptionnels sillonne les Etats-Unis, avec pour mission d'enregistrer les méfaits de la plus terrible crise économique qu'ait jamais connue le pays, et qui se conjuguera avec les débuts de la Seconde Guerre mondiale. Engagés par la Farm Security Administration (FSA), une agence fédérale dirigée par Roy E. Stryker, qui est devenue, à partir de 1942, l'Office of War Information (OWI), ces opérateurs ont d'abord pour mission de rallier l'opinion américaine au programme économique du président Roosevelt, le New Deal. Ils ont reçu pour instruction de " photographier, partout sur le sol américain, tout ce qui paraît intéressant et vital ". Dorothea Lange, Ben Shahn, Walker Evans, Gordon Parks, Russell Lee, John Vachon et quelques autres, qui deviendront de talentueux photojournalistes ou d'incomparables artistes, vont ainsi mener l'archivage sans précédent d'une Amérique en crise, bien au-delà d'un travail de propagande. Il n'existait pas à ce jour d'ouvrage aussi complet que celui que nous présentent ici Gilles Mora et Beverly W. Brannan. Refusant l'illustration nostalgique d'une décennie trop souvent réduite aux clichés, les deux auteurs ont reconstitué l'esprit de ce travail photographique collectif. Pour la première fois, chaque photographe est présenté par le biais souvent complexe de la documentation par séries, comme le souhaitait Roy E. Stryker, privilégiant un ensemble cohérent d'images, plutôt que le tirage isolé. Choisies parmi les quelques 177 000 négatifs produits dans le cadre de ces missions, les illustrations de cet ouvrage sont, pour un grand nombre d'entre elles, inédites. Elles constituent le témoignage unique d'une méthode documentaire, devenue référence pour la photographie contemporaine. Ce livre est aussi un inestimable outil sociologique, qui exprime la grandeur d'un pays, représenté dans son humanité quotidienne.

09/2006

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Critique littéraire

Saint-John Perse intime. Journal inédit d’une amie américaine (1940-1970)

Le journal intime qui est présenté ici pour la première fois offre de nombreuses révélations sur Alexis Leger / Saint-John Perse (1887-1975) ainsi que sur la vie littéraire et politique internationale entre 1940 et 1970. Il nous offre la chance inouïe de pénétrer plus avant dans l’intimité quotidienne de cet homme fascinant pendant son exil américain et au-delà. Nous y rencontrons les grands personnages de l’époque avec des éclairages précis sur la diplomatie et la vie artistique pendant la guerre et l’après-guerre, ce qui suscitera l’intérêt d’un large public cultivé. Son auteur, Katherine Biddle (1890-1977), poète et critique, fut pendant trente ans la mécène, l’amie et la confidente de Saint-John Perse. Épouse de Francis Biddle, ministre de la Justice (« Attorney General ») sous Roosevelt et juge au procès de Nuremberg, elle naviguait avec une égale aisance dans les milieux culturels et politiques de son temps. Cette Madame de Sévigné américaine notait, en une quarantaine de cahiers, ce qui se passait autour d’elle. Le présent volume rassemble surtout les pages qui concernent Saint-John Perse. Il révèle les confidences qu’il fît à une femme qui était amoureuse de lui et pour qui il avait, lui aussi, des sentiments plus qu’amicaux. Katherine Biddle raconte leurs conversations en tête-à-tête ou avec des personnalités de passage ; elle relate les commentaires du poète sur son enfance et ses amours ; sur la littérature, les arts et la politique de l’époque et, bien sûr, sur son oeuvre poétique. Avec une admirable lucidité, elle examine les multiples facettes de cet étonnant personnage, tour à tour profond et naïf, sérieux et espiègle, séducteur et distant, solitaire et mondain, expatrié mais toujours patriote.

03/2011

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Histoire internationale

Mon témoignage devant le monde

Mon témoignage devant le monde, publié pour la première fois en France en 1948 et introuvable aujourd'hui, est l'œuvre magistrale d'un des grands témoins du siècle, Jan Karski (1914-2000). Ce résistant polonais fut le premier à témoigner de l'extermination des Juifs dans les territoires polonais occupés par les nazis. Mobilisé en septembre 1939, le catholique Karski est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands. En novembre 1939, il réussit à s'évader, arrive à Varsovie et rejoint la Résistance. Dès 1940, il passe en France, pour porter des microfilms au gouvernement polonais en exil à Angers. A son deuxième passage, il se fait arrêter en Slovaquie et torturer par la Gestapo. Il essaie de se suicider mais finit par s'évader de l'hôpital militaire où il est détenu. Puis il se remet au service de la Résistance, structurée en un véritable Etat secret, avec son gouvernement, son parlement et son armée. A l'été 1942, il pénètre clandestinement dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration d'Izbica Lubelska en se faisant passer pour un garde ukrainien. C'est habité de ces effroyables visions que le messager Jan Karski quitte définitivement Varsovie en octobre 1942, traverse l'Europe en guerre, porteur d'un message trop lourd pour un homme seul : le peuple juif est en train de disparaître, exterminé par les nazis. A Londres et Washington, Karski plaide auprès d'Eden et de Roosevelt en faveur d'une action destinée à arrêter la Shoah. Mais devant son récit, la plupart de ses interlocuteurs ont une réaction comparable à celle de Felix Frankfurter, juge de la Cour suprême des Etats-Unis, lui-même juif : " Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. "

03/2010

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Wall Street et l’ascension de Hitler

En mettant au jour un cloaque de mensonges, de tromperies et de duplicités, Antony Sutton révèle l'un des faits le plus marquant, et pourtant jamais rapporté, de la Seconde Guerre mondiale : que des banques de Wall Street et des grandes entreprises nord-américaines ont soutenu l'ascension de Hitler vers le pouvoir, en finançant l'Allemagne nazie et en faisant des affaires avec elle. En suivant minutieusement la piste de ce secret bien gardé, grâce à des documents et des témoignages incontestables, Sutton parvient à la conclusion que la catastrophe de 1939-45 bénéficia surtout à un groupe privilégié d'initiés financiers. Il donne le compte-rendu détaillé, preuves à l'appui, du rôle abject que jouèrent les Morgan, les Rockefeller, les frères Warburg ou les Ford, directement ou à travers leurs entreprises, et tous ceux qui financèrent les préparatifs de la guerre la plus sanglante et la plus destructrice de l'Histoire. " Wall Street et l'Ascension de Hitler " est le troisième volume d'une trilogie consacrée à l'implication directe des financiers new-yorkais dans la révolution Lenino-trotskiste en Russie, l'élection de Franklin D. Roosevelt aux Etats-Unis et la montée du nazisme en Allemagne. "La contribution du capitalisme nord-américain aux préparatifs de guerre allemands a été phénoménale et, sans elle, l'Allemagne n'aurait jamais eu la capacité militaire qui conduisit au massacre de millions de personnes innocentes. (...) Non seulement ces banquiers et hommes d'affaires nord-américains avaient conscience de la nature du nazisme, mais ils assistèrent le nazisme à chaque fois qu'ils y avaient intérêt – en sachant parfaitement que la conséquence probable serait une guerre impliquant l'Europe et les Etats-Unis."

03/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

Thomas Jefferson. De la liberté en Amérique

Thomas Jefferson (1743-1826), issu de la petite aristocratie de Virginie, rédigea la Déclaration d'Indépendance. Il fut ambassadeur à Paris pendant les débuts de la Révolution, principal collaborateur de Washington, fondateur du parti démocrate et président des Etats-Unis (1801-1809). Homme des Lumières, doté d'une culture universelle, il fut un architecte et un inventeur de génie. Apôtre de la Liberté, partisan de la laïcité de l'Etat, il fut publiquement hostile à l'esclavage mais considéra que son abolition était impossible. Il utilisa des esclaves toute sa vie et eut secrètement plusieurs enfants avec l'une d'entre eux, Sally Hemings. Ayant acheté à Bonaparte la Louisiane qu'il fit explorer par Lewis et Clark, il considéra comme inévitable et nécessaire l'expulsion des tribus indiennes. Bien qu'il niât toute sa vie la moindre ambition politique, il fut pendant 40 ans le principal acteur des turbulents et fragiles débuts de la jeune Amérique. Cette biographie, qui s'appuie sur les sources les plus récentes, cherche à comprendre les contradictions de l'homme à l'origine de la démocratie américaine moderne, fondée sur la décentralisation et le fédéralisme, et qui à la fin de sa vie jugea inévitable la guerre de Sécession. Né en 1947 à Nîmes, Yves Mossé fut major de la section Service Public de Sciences Po Paris en 1969 puis élève de l'ENA. A 17 ans, il part étudier à Seattle et se passionne pour l'histoire des Etats-Unis qu'il parcourt depuis plus de 50 ans, tout en menant une carrière de fonctionnaire. Auteur de Theodore Roosevelt La Jeune Amérique, il publie aujourd'hui une biographie de Thomas Jefferson avant d'en achever deux autres, sur Richard Nixon et sur Ulysses Grant.

05/2021

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Romans historiques

Un bateau pour l'enfer

9 novembre 1938. Après l'assassinat à Paris du conseiller d'ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l'Allemagne, à titre de " représailles ", la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives... Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s'élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l'Allemagne. 13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane. C'est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d'entrée aux Etats-Unis. Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE - STOP - NE PAS TENTER D'APPROCHER PORT. Puis l'ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa " cargaison " à Hambourg. Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s'ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d'accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d'Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N'EN VEUT ! C'est ainsi que commence l'effroyable errance du Saint-Louis. S'appuyant aussi bien sur des documents d'archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu'elle n'a pu exister tant elle semble inconcevable.

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Essais médicaux

Médecins malgré vous. Portraits des maladies du XXIe siècle

A l'école, on nous enseigne le théorème de Pythagore et le nom des fleuves français, mais pas un mot sur celles qui nous accompagnent toute notre vie, peuvent nous faire souffrir ou nous effrayer, et nous obsèdent parfois jusqu'à la folie : nos maladies. Quelle différence entre un virus, une bactérie et un champignon ? Comment a-t-on découvert la maladie de Lyme ? La fibromyalgie ou l'hyperactivité sont-elles des maladies de notre époque ? Quelle différence entre les diabétiques de type 1 et 2 ? Dans ce livre unique et brillant, Mikaël Askil Guedj, médecin et chirurgien, nous dit tout des maladies qui nous préoccupent (les plus recherchées sur internet) en nous offrant les clés de notre corps et de notre santé. De la gale au Covid en passant par le diabète, Alzheimer, l'endométriose, la dépression, les troubles du sommeil ou l'hypertension, cet ouvrage étonnant, construit en six parties et 24 chapitres, dresse leurs portraits à la fois clinique (quel mal, symptômes, remèdes ? ), historique (comment l'a-t-on découverte ? où en est la recherche ? ), culturel (quels illustres personnages l'ont connue ? quelles oeuvres y sont liées ? ) et humain (pourquoi en a-t-on peur ? qu'implique-t-elle ? ). Avec sérieux, érudition et humour, ce livre nous invite à voir les maladies autrement, à les connaître mieux pour moins les craindre, et à envisager autrement ce qu'est la médecine et son métier. Objet littéraire original et ludique, scientifique et pratique, cet ouvrage deviendra la Bible de nos corps intranquilles, le meilleur ami des hypocondriaques et l'indispensable de nos trousses de survie ; un trésor de savoir et d'esprit où nous croiserons Dostoïevski, Michael Jackson, Franklin D. Roosevelt, des agents du KGB, Jeanne d'Arc et Marat, tout en apprenant à nous soigner. Non scholae sed vitae discimus !

11/2023

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Littérature étrangère

La splendeur et l'infamie

Vous avez aimé The Crown ? Vous allez adorer La Splendeur et l'Infamie. 10 mai 1940. Le jour où Churchill est nommé Premier ministre, Adolf Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au cours de l'année qui suit, l'Allemagne nazie mène contre l'Angleterre une campagne de bombardement d'une intensité inédite. Acculé, le " Vieux Lion " doit préserver à tout prix le moral de son peuple... et convaincre le président Roosevelt d'entraîner les Etats-Unis dans la guerre. Si durant cette période la vie publique de Churchill est chaotique, sa vie privée ne l'est pas moins. Son épouse et lui doivent gérer leur fille qui se rebelle contre leur autorité, et leur fils, confronté à l'adultère de sa femme. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu'aux documents confidentiels récemment déclassifiés), Erik Larson redonne ses lettres de noblesse à la politique en nous faisant vivre une année exceptionnelle aux côtés de Churchill. Que ce soit au 10 Downing Street ou à son domicile privé, cet homme aux ressources inépuisables, toujours surprenant, fera preuve d'un leadership hors du commun qui permettra à tout un pays - et à une famille - de rester unis. Aussi palpitant et addictif qu'une série, La Splendeur et l'Infamie s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été élu meilleur livre de l'année par le Washington Post et Barack Obama l'a désigné parmi ses livres préférés de l'année. " Le genre de page-turner que l'on voudrait trouver plus souvent parmi les livres d'Histoire. Larson réussit véritablement à donner au lecteur l'impression "d'y être ? , de vivre aux côtés de Churchill. " Bill Gates. A propos d'Erik Larson : " Larson raconte comme on filme : au plus près des événements, des acteurs et des témoins. Hautement recommandable. " Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Pour consulter les sources de l'auteur, rendez-vous ici, et pour sa bibliographie, c'est ici.

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Littérature étrangère

Le grand dessein

Voici le troisième volet de la trilogie dont Aventures d'un jeune homme constituait le premier volet, et Numéro un le deuxième. Cette trilogie continue l'analyse des problèmes abordés par Dos Passos dans la trilogie précédente, U. S. A. : le mouvement ouvrier, dans Aventures d'un jeune homme, la possibilité d'une démocratie véritable dans Numéro Un, le cancer bureaucratique des gouvernements modernes dans Le grand dessein. Plus que l'échec des individus, c'est l'échec des principes mêmes que décrit le romancier. Le principal personnage ici, c'est Herbert Spotswood, dont le fils aîné Glenn a été tué pendant la guerre d'Espagne, alors que le second fils Tyler jouait le rôle de bouc émissaire dans Numéro un. Herbert Spotswood, ancien professeur, arrive comme tant d'autres fonctionnaires idéalistes à Washington où le New Deal bat son plein. Qu'il s'agisse de lui, de Millard Carroll qui a tout abandonné pour se consacrer à l'agriculture à l'échelon national, de Paul Graves qui veut porter la bonne parole aux fermiers américains, de Georgia Washburn qu'un amour malheureux a transformée en ardente propagandiste, tous arrivent à Washington pleins d'espoir et décidés à tout faire pour leur pays. Mais, lentement, leurs plus beaux projets s'enlisent dans la paperasserie. Du Grand dessein, il ne reste bientôt plus que des projets dont discutent des commissions d'études. Dans cette vaste fresque où l'on retrouve les qualités de narration de l'auteur, la maîtrise avec laquelle il mène une foule de personnages, cet art généreux qui fait de lui , selon J. -P. Sartre, le plus grand romancier de sa génération, Dos Passos a évoqué l'histoire en marche. Sans être exactement un roman à clef, Le grand dessein est avant tout le roman d'une époque et des hommes qui l'ont marquée, les personnages de la fiction se mêlant aux personnages historiques qui ont été les protagonistes du "New Deal", instrument de la politique économique et sociale dn président Roosevelt.

12/1959

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Littérature étrangère

L'Amérique sans étages

Le New York de 1936, Henry Ford, Chicago, le désert d'Arizona avec ses Indiens, San Francisco et ses agents d'influence prosoviétique, Hollywood décortiqué par le menu, un passage illégal de la frontière mexicaine, une audience de Franklin Roosevelt : voilà ce que l'on trouve, et bien des choses encore, dans ce livre écrit par deux humoristes russes mandatés à leur corps défendant par le régime stalinien. Ilya Ilf-Fainzilberg et Yevguiéni Petrov-Kataïev (frère de Valentin, un écrivain connu) sont tous les deux "montés" à Moscou d'Odessa affamée dans les années vingt. Le premier, né en 1897, était d'une famille juive modeste où deux de ses frères étaient peintres. Le second, né en 1902, était fils d'un professeur d'histoire. Se rencontrant à Moscou, ils devinrent journalistes et auteurs de brefs récits dans le journal des cheminots. Puis, en 1927, ils se mirent à écrire ensemble leur premier chef d'oeuvre, Les Douze Chaises, une oeuvre humoristique que suivit en 1932 Le Veau d'or, une oeuvre satirique qui démontait le système stalinien. Le succès des deux romans fut inouï et ils écrivirent encore cent récits et nouvelles. Puis ce fut en 1937 L'Amérique au ras du sol, rebaptisé L'Amérique sans étages, leur reportage d'un long voyage aux USA. Ce livre moins connu est aussi passionnant que celui que Balzac consacra en 1847 à la Russie. C'est une pépite dans le désert littéraire de l'époque. Incapable de supporter ce système terrifiant, Ilf s'est suicidé en 1937 à 39 ans et demi. Petrov avait les nerfs plus solides mais se crasha en avion en 1942 exactement au même âge. Le tirage de leurs oeuvres dépasse les cent millions, en Russie et à l'étranger. Le traducteur a publié en 2000 un Ilf et Petrov témoins de leur temps (3 volumes), chez L'Harmattan.

11/2019

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Histoire internationale

Histoire du monde contemporain. 1945-1999, Edition 1999

Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intégrer, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes. Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante. En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dans l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues - comme la guerre dans les Balkans - parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution. Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant sur le territoire de l'ex-URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du " monde un " dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaine de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, et les nations du " quart monde " sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine. Auteur d'une Histoire de France que tous les Français ont lue, Pierre Miquel s'efforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette aventure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au cœur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.

11/1999

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ouvrages généraux

Le pont de la victoire. L'Iran dans la Seconde Guerre mondiale

L'histoire injustement méconnue de l'Iran durant la Seconde Guerre mondiale. Une leçon d'histoire et d'actualité. Ce livre prenant s'ouvre sur une rencontre, dans la nuit du 25 août 1941, entre l'ambassadeur d'Iran à Moscou et Molotov, au cours de laquelle le ministre des Affaires étrangères soviétique informe le diplomate iranien que l'URSS et la Grande-Bretagne s'apprêtent à envahir son pays. La raison invoquée est la menace constituée, selon les Alliés, par la présence d'une importante colonie allemande sur leur territoire. En réalité, il apparaît que l'Iran de l'empereur Reza Chah, le fondateur de la dynastie des Pahlavi, est loin d'être un allié des puissances de l'Axe. Cependant, la " neutralité " affichée et revendiquée par le vieux royaume ne l'empêche pas d'être progressivement entraîné dans l'engrenage de la guerre et du jeu des puissances, particulièrement en raison de sa position géopolitique et de ses ressources stratégiques, notamment pétrolières. Le sort du pays se joue au cours de l'opération " Countenance ", qui voit se dérouler l'invasion anglo-soviétique entre août et septembre 1941. Cette guerre conduit à l'abdication et à l'exil de Reza Chah, que les Britanniques décident d'interner sur l'île Maurice tout en le remplaçant par son fils Mohammad Réza qui sera le dernier Shah d'Iran. Dès lors, le pays est utilisé par les Alliés comme couloir stratégique pour apporter de l'aide à l'URSS et devient un théâtre à part entière de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands faisant tout pour soulever les populations tribales. La conférence de Téhéran, au cours de laquelle les " trois grands " - Churchill, Roosevelt et Staline - redessinent l'ordre international, montre l'importance de la région dans les hostilités, une valeur qui se confirmera jusqu'au seuil de la guerre froide. Un récit, riche de sources méconnues ou inédites, qui se lit comme un roman d'espionnage.

02/2023

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Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

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Histoire internationale

Histoire des Apaches. La fantastique épopée du peuple de Géronimo (1520-1981)

Pour la première fois de ce côté-ci de l'Atlantique, voici l'histoire organique d'un groupe indien d'Amérique du Nord, les Apaches, tant décriés, avilis et trahis dans leur vérité sur l'instigation des "médias" américains de la fin du siècle dernier. Or, les Apaches furent avant tout un peuple qui, quatre siècles durant, mena son combat contre les conquérants espagnols (1520-1821), mexicains (1821-1846) puis américains. Une étonnante épopée par laquelle, ni tout à fait coupables, ni tout à fait innocents, ils répondirent aux exactions de leurs adversaires, engagés dans l'exécution de la "solution finale" : De ce temps et de ces luttes sans merci, la légende a retenu les noms des plus célèbres de leurs chefs : Mangus Colorado, Cochise, Victorio, Nana, Geronimo. Ils revivent ici, en situation dans leur groupe respectif, dans un récit qui dépasse la seule chronique événementielle pour, d'une part, décrire un mode de vie, et, d'autre part, analyser les tenants et les aboutissants de la politique indienne des gouvernements successifs de Madrid, de Mexico et de Washington. L'auteur expose notamment les aspects de la politique de "désindianisation" systématiquement mise en rouvre par Washington au préjudice des tribus ruinées jusqu'à l'entrée a la Maison Blanche de Franklin D. Roosevelt (1933) . Il souligne enfin les efforts des présidents Kennedy et Nixon pour une "réindianisation" qui subit aujourd'hui les effets de la politique de Ronald Reagan. Mais on en sont, de nos jours, les Apaches des réserves d'Arizona, par exemple, à San Carlos et à Fort Apache ? Destiné a un large public, l'ouvrage adopte le ton du récit épique qui est mouvement, dynamisme et couleurs. Très ouvertement parfois, la narration se réclame du découpage cinématographique. Le drame devient alors présent et vivant. Au total, un livre 'plein de bruit et de fureur" restituant sa vérité à un peuple qui recherche fièrement les voies d'une "cohabitation" difficile avec la société dominante et sa culture.

05/1992

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Littérature anglo-saxonne

Le magicien

Une existence hors du commun adossée à une histoire familiale extraordinaire, une oeuvre littéraire majeure couronnée par le Prix Nobel, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du XXème siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann en quelques mots. La prouesse du Magicien consiste à nous faire vivre de l'intérieur - comme seul le roman peut le faire - cette vie exceptionnelle. Thomas Mann naît dans une famille de riches bourgeois hanséatiques dont il fera le portrait dans Les Buddenbrook, son premier roman qui fut aussi son premier succès. Mais le déclin de sa famille tout autant que sa quête d'un ailleurs le mène à Munich, où il épouse la riche et fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, il construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'un paravent de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour dans un sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce magicien enfermé dans son bureau qu'il est interdit de déranger. Colm Tóibín raconte avec le même bonheur la naissance de quelques chefs-d'oeuvre de la littérature européenne que l'existence d'abord agitée, puis tragique, d'une grande famille, mais il excelle surtout dans l'évocation de la vie intérieure du romancier. Sa mue de grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, puis dans la douleur de l'exil, est dépeinte avec la même intensité que sa solitude et sa difficulté à être aimé. Heinrich, Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt peuplent la vie du grand écrivain et deviennent ici autant de personnages romanesques. Colm Tóibín entretisse tous ces fils littéraires, intimes, historiques et politiques dans une grande fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie littéraire et d'un homme seul qu'on appelait le magicien. Traduit de l'anglais (Irlande) par Anna Gibson

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Criminalité

Lucky Luciano, testament

Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lover East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Rugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920. Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia. Son projet de syndicat du crime et son sens aigu de la stratégie l'amènent à devenir après une guerre sanglante le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale. Lucky Luciano profite de la situation. Il raconte dans son livre comment, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines, il obtiendra une libération anticipée. En 1946, à Cuba, alors aux mains de la mafia, Luciano organise la conférence de La Havane qui réaffirme son leadership sur le syndicat du crime. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise. Hollywood s'intéresse à sa légende : en 1961 le producteur Martin Gosch imagine avec Luciano un scénario basé sur la vie du parrain. Le film ne verra jamais le jour tant la mafia américaine craignait ses révélations. Alors, à la veille de sa mort, le parrain dicte cet incroyable testament à son ami Martin Gosch et au journaliste Richard Hammer. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir du testament de Lucky Luciano que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique.

02/2022

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Histoire de France

Vichy (1er janvier - 31 décembre 1941)

En 1941, l'Allemagne nazie se lance à l'assaut de l'Union soviétique ; le Japon attaque les Etats-Unis. La guerre est désormais mondiale et touche tous les continents, tous les océans. La France de Vichy n'est pas un acteur principal. Elle observe les événements de l'Europe orientale et centrale. De Bucarest, de Sofia, de Budapest, d'Athènes et d'Ankara, les diplomates français suivent, pas à pas, l'évolution des relations internationales. Les Balkans demeurent une zone troublée, dans laquelle les ambitions des uns et des autres s'affrontent. En Europe orientale comme en Europe centrale, on ne peut que constater à la fois le renforcement de la présence allemande et les préparatifs d'une guerre qui opposera l'Allemagne nazie à l'Union soviétique. En Indochine, la France est encore présente. Mais elle se heurte aux ambitions du Japon. Elle ne peut guère compter sur le concours des Etats-Unis et constate, de jour en jour, le déclin de son autorité. Du coup, devant cet affaiblissement à la fois inévitable depuis la signature de l'Armistice et de plus en plus perceptible, la France de Vichy tâche de resserrer ses liens avec l'Espagne franquiste et le Saint-Siège. Elle tâche de mettre en place une sorte d'alliance fondée sur les convictions religieuses et sociales. Avec des résultats inégaux et incertains. Elle aimerait maintenir vivante l'amitié franco-américaine. A Washington, pourtant, on s'inquiète d'une " collaboration " qui soumettrait la France à l'Allemagne. Et, de plus en plus, au fil des mois, le rapprochement avec la Grande-Bretagne devient l'objectif principal du président Franklin Roosevelt. A vrai dire, du Proche-Orient à l'Amérique latine, les autorités de Vichy constatent que " la dissidence " gagne du terrain. Les Britanniques et, dans une certaine mesure, les Américains la confortent. Malgré l'échec devant Dakar, de Gaulle et la France libre occupent une place grandissante. Les ralliements succèdent aux ralliements. Tout compte fait, la France de Vichy est bien seule pour affronter ses vainqueurs qui manifestent des exigences croissantes. " La collaboration " l'entraîne inexorablement dans le sillage de l'Allemagne. L'année 1941 dissipe les dernières illusions.

09/2015

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résistances, sauvetages

Varian Fry

On doit à Varian Fry le sauvetage, en 1940-41, de figures du monde des arts, et de la science, tels Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton, Hannah Arendt... Cette biographie retrace la vie du "Oskos Schindler" Américain honoré par le Mémorial Yad Vashem. A l'originie de la série " Transatlantique " diffusée sur Netflix. Comment le journaliste Varian Fry organisa depuis Marseille la fuite de milliers d'intellectuels et de militants antinazis. Une histoire vraie devenue une série Netflix Août 1940. Reporter pour le journal The Living Age, l'Américain Varian Fry, 32 ans, se retrouve en partance pour Marseille, chargé d'une mission secrète pour le compte de l'Emergency Rescue Committe. Avec 3 000 dollars en poche et une liste de deux cents noms, il doit libérer des artistes et des militants antinazis qui ont fui l'Allemagne mais ont été capturés dans le Sud de la France. Cette liste, rédigée par le Museum of Modern Art de New York (MoMA) et Eleanor Roosevelt, contient les noms de peintres, d'écrivains, de musiciens et de scientifiques européens de premier plan, pour la plupart juifs : Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, Hannah Arendt, Alma Mahler, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Arthur Koestler, Hans Bellmer, Wifredo Lam, Victor Brauner, Franz Werfel, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge... Déterminé à sauver ces personnalités, avec le soutien financier de la mécène Peggy Guggenheim, il parvient à monter un groupe pour lui prêter main forte, préparer des faux papiers et les exfiltrer par les Pyrénées jusqu'en Espagne, puis à Lisbonne. Au grand déplaisir des autorités de Vichy... et du gouvernement américain, encore neutre dans le conflit. Un an après le début de l'opération, Varian Fry est invité à quitter le territoire français. En dépit de sa bravoure, ce n'est que dans les années 2010, près d'un demi-siècle après sa mort en 1967, que l'héroïsme de Varian Fry sera reconnu. Il est à ce jour le seul Américain à avoir été honoré à Yad Vashem, le Mémorial israélien. Sur la base de courriers, de rapports déclassifiés et d'interviews exclusives - notamment avec la veuve de Fry -, Sheila Isenbeg retrace l'engagement de cet homme hors du commun.

05/2023

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Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019

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Géographie

Philippe Lamour. Père de l'aménagement du territoire

Homme d'action autant qu'intellectuel, Philippe Lamour (1903-1992) est une figure atypique et inclassable qui a traversé tout le XXe siècle. Avocat jusqu'en 1940, il s'illustre dans plusieurs procès retentissants. Il mène parallèlement une carrière de journaliste et d'écrivain ; il crée et anime, en particulier en 1931-1933, la revue d'avant-garde Plans dans laquelle s'expriment quelques-uns des ténors de la création artistique et qui constitue le socle idéologique du planisme, un mouvement prônant la modernité technique et la planification économique et prenant pour modèles Lénine, Mussolini ou Roosevelt. Il participe à de nombreux courants de pensée contradictoires qui le conduisent du Faisceau au Front populaire, à la résistance à l'esprit de Munich, puis à un brutal retour à la terre en 1942. Dès la Libération, il s'associe activement à la modernisation de la France et à son orientation vers le productivisme. Il dirige la Confédération générale agricole, le nouveau syndicat qui remplace la Corporation, participe aux côtés de Monnet à la mise au point de la planification à la française. Puis il applique nombre des idées qui sont les siennes depuis la fin des années 1920 en inventant la politique d'aménagement du territoire à partir du laboratoire qu'est pour lui la région du Languedoc. Il réalise le canal du Bas-Rhône-Languedoc en vue de la reconversion agricole de la région et qui va surtout permettre la mise en valeur touristique du littoral. Il préside à partir de 1960 le Conseil supérieur de la construction, puis en 1963 la Commission nationale de l'aménagement du territoire chargée de réfléchir à la politique de la DATAR. Parallèlement - d'aucuns diront contradictoirement -, il milite en faveur de la qualité : invention des Vins délimités de qualité supérieure, des sentiers de grande randonnée, de l'aménagement de la montagne et du milieu rural en général, d'une politique de protection de l'environnement au service des hommes et de leurs activités. Ardent partisan de la régionalisation, il présida le comité économique et social du Languedoc-Roussillon de 1974 jusqu'à sa mort, restant ainsi fidèle à ses premières convictions selon lesquelles l'Etat doit donner les moyens aux forces vives de la nation d'assumer leurs responsabilités.

05/2002

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Esotérisme

Règlements de comptes à la Grande Loge

La franc-maçonnerie a toujours intrigué. Elle a été souvent décriée. Cette institution née à Londres en 1717 n'est ni une Eglise ni une secte, mais une assemblée philanthropique dont le but est de " faire d'hommes bien des hommes meilleurs ". Elle puise ses origines diverses dans les guildes compagnonniques médiévales comme au sein des ordres chevaleresques. Elle s'inspire aussi des sociétés initiatiques de l'Egypte et de la Grèce antiques. Elle accompagna l'éclosion du " Siècle des Lumières " et, parmi ses membres, figurèrent des hommes aussi célèbres que divers comme Montesquieu ou Mozart, le roi George VI ou Louis Armstrong, Winston Churchill ou Franklin Roosevelt, mais aussi bien des inconnus qui ont retrouvé là la chaleur de la fraternité des hommes prêchée dans les Evangiles. Ce roman est un " polar " dont l'action se déroule au sein d'une obédience maçonnique. Il n'a pas vocation de faire un quelconque procès à quiconque ; c'est le pamphlet ironique d'une situation possible pouvant survenir à tout moment dans une communauté humaine, avec ses faiblesses et ses forces. Hélas, il en est de la franc-maçonnerie comme de toute communauté d'hommes ; les idéaux servent parfois à dissimuler des dévoiements condamnables. Imaginons alors ici qu'un groupe organisé s'introduise dans une obédience maçonnique et en prenne le pouvoir, que deux meurtres rituels, soient commis à quelque temps de distance. Imaginons qu'un groupe d'hommes lucides entreprenne courageusement de relever le gant et règle les comptes au nom du respect de l'éthique et de l'ordre dévoyé. Matthieu Renard, journaliste d'enquête ; Bruno Margerie, avocat fiscaliste ; Loïc Le Dantec, vétéran de la D. G. S. E. et le commissaire divisionnaire George Noyer vont créer un groupe homogène qui mènera une longue enquête les conduisant jusque dans les bas-fonds de Marseille où sévissent des sbires au service de la mafia qui exécutent des " contrats " sur ordre. Leurs pas les conduiront aussi en Afrique où la franc-maçonnerie est souvent instrumentalisée au profit du pouvoir politique, et ses réseaux utilisés à des fins de blanchiment d'argent sale. Ils seront confrontés à certains hauts fonctionnaires vénaux fermant les yeux sur ces agissements délictueux sous couvert du secret d'Etat. L'enquête verra les coupables démasqués et condamnés, et révélera que bien des cercles d'initiés recèlent aussi de dangereux psychopathes mythomanes prêts aux pires imprudences.

06/2016

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ouvrages généraux

Hitler et Churchill

La biographie croisée de deux géants que tout oppose. Si Andrew Roberts est désormais bien connu du public francophone grâce au succès de son Churchill paru en traduction en 2020, il se penche de longue date sur la personnalité, la carrière et l'oeuvre du grand homme. Ici, l'auteur enfourche l'un de ses chevaux de bataille préférés pour s'en prendre à ceux qui suggèrent qu'au fond, il n'y avait guère de différence entre Hitler et Churchill. Leur expérience des tranchées au cours de la Grande Guerre, leur patriotisme exacerbé, la fierté qu'ils tiraient du glorieux passé de leur pays et par-dessus tout leur charisme, leur art de mener les hommes, le pouvoir psychologique qu'ils exerçaient sur les foules - et ce, souvent même en dehors de leur patrie : tout cela, lit-on çà et là, les rapprochait au point de faire d'eux des frères ennemis. Andrew Roberts montre magnifiquement le caractère fallacieux de ces points communs supposés, et d'abord sur le plan pratique, en rappelant que Churchill a toujours su déléguer le pouvoir de décision militaire à ses chefs d'état-major en se rendant à leurs arguments - certes, non sans avoir au préalable ferraillé avec eux jusqu'au bout - tout en se réservant le rôle de représentant indiscuté du Royaume-Uni auprès de ses interlocuteurs Roosevelt et Staline. Cette délégation de pouvoir, Hitler l'a certes appliquée lors des grands triomphes de la guerre éclair, en Pologne et en France, en 1939-1940, mais il y a mis fin dès les premiers revers sur le front soviétique à la fin de 1941, pour devenir totalement incapable de faire confiance à ses généraux après l'attentat de juillet 1944. Pour l'auteur, un grand meneur d'hommes c'est un chef qui, au contraire, pratique la confiance à double sens : le commandant en chef fait confiance aux commandants sur le terrain dont il a su discerner la compétence en les nommant, et les subordonnés, aussi hauts gradés qu'ils soient, lui font confiance pour les soutenir sans réserve une fois qu'ils l'ont amené à percevoir le bien-fondé de leurs entreprises. Ce fut là, soutient Andrew Roberts dans des pages fort convaincantes, ce qui fit la force de Churchill, chef de guerre de 1940 à 1945.

10/2022

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Vie chrétienne

Portraits et entrevues

S. DE BEAUVOIR - G. BLOND - L. BLUM - L. -F. CELINE - W. CHURCHILL - C. DE GAULLE - F. DOSTOÏEVSKI - ELISABETH II - H. FORD - P. GAXOTTE - A. GIDE - HAÏLE SELASSIE - E. HERRIOT - A. HITLER - V. HUGO - J. JAURES - MAO TSE TOUNG - A. MALRAUX - G. MANDEL - F. MAURIAC - C. MAURRAS - P. MENDES FRANCE - Y. MONTAND - NAPOLEON - G. A. NASSER - LE PERE NOËL - GERARD PHILIPE - PIE XII - M. ROBESPIERRE - J. ROCKEFELLER - J. ROMAINS - F. D. ROOSEVELT - F. SAGAN -SAINT LOUIS - J. -P. SARTRE - J. STALINE - A. DE TOCQUEVILLE - J. ZAY... Ce recueil original illustre le talent de satiriste qui avait fait le succès de PAC. Du politicard français au mafieux américain, on y trouve une série de portraits et d'entretiens qui rappellent que, bien avant la naissance du groupe Jalons, Cousteau avait impitoyablement pastiché la presse institutionnelle. Les lecteurs de Paris-Soir s'étaient gondolés en découvrant les parodies de Paris-Sucre. D'autres avaient ri jaune. Soixante-dix ans après restent les archétypes, éternels, et la technique, intacte. Et cette conviction que, au-delà des considérations conjoncturelles sur la Seconde Guerre mondiale, le frère du célèbre Commandant au bonnet rouge reste décidément hors du coup parce qu'il maniait l'humour noir, l'ironie et le second degré avec un naturel qui, de nos jours, n'est plus admis et encore moins compris. On n'ose imaginer les ravages qu'il ferait, s'ébrouant dans le champ de l'antiracisme institutionnel, des délires intersectionnés, des têtes à claques médiatiques et des putes à clic d'Internet. Sur la forme, le style est ferme, clair, fluide, sans fioriture ni effort apparent. L'écrivain parie encore sur l'intelligence du lecteur. Sur le fond, c'est pire. Qui ouvrira un livre de Pierre-Antoine Cousteau y trouvera un fatras de choses parfaitement désuètes comme la rectitude, le courage, le refus du relativisme, la fidélité à la parole donnée, le sens de l'honneur. Il n'y a plus de place pour un homme comme cela dans notre monde. Pierre-Alexandre Bouclay AUTEUR Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu'il fut le plus brillant de sa génération. Via Romana a publié en 2013 son Proust digest, préfacé par Lucien Rebatet, ainsi que Hugothérapie en 2015, Intra muros en 2017, et sa biographie Pierre-Antoine, l'Autre Cousteau par son fils Jean-Pierre Cousteau en 2016.

02/2022

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Histoire de France

Le 18 juin 40

Le 18?juin 40, l'appel à la résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres promet la victoire. Peu de personnes sont à l'écoute ce jour-là, car en France c'est la débâcle militaire qui entraîne l'exode des civils sur les routes. A cette date, peu de gens peuvent imaginer le destin que va connaître Charles de Gaulle. Il se retrouve presque seul à Londres mais avec cette formidable détermination qui fera toute la différence. Il n'y a chez lui ni doute ni atermoiements quant à sa décision de poursuivre le combat. Il en va de l'honneur et de cette "?certaine idée?" qu'il se fait de la France. C'est cet homme considéré comme un renégat et condamné à mort par l'Etat français qui finira par incarner à l'issue de la guerre la légitimité politique du pays. Le romantisme du personnage ne l'empêche pas d'avoir une vision réaliste sur les enjeux du conflit, conflit qui pour le Général, loin de se cantonner à l'Europe, sera d'envergure mondiale. De Gaulle sait que malgré les apparences trompeuses, les dictatures sont des régimes faibles. Leurs faiblesses ne vont pas tarder à apparaître au fur et à mesure de l'évolution des hostilités. Il sait aussi qu'un jour les Etats-Unis entreront en guerre et qu'à partir de ce moment-là les jeux seront faits. La fierté de cet homme, certains diront son orgueil, ne facilitèrent pas toujours les relations avec ses alliés, avec Churchill tout d'abord, mais plus particulièrement avec Roosevelt qui le considérait comme un dictateur en puissance ce que l'avenir démentira. Mais le Général a les qualités de ses défauts, ce n'est pas un diplomate mais un militaire peu enclin au compromis. L'époque se prêtait-elle d'ailleurs aux compromis?? C'est grâce à son intransigeance et à sa volonté sans failles qu'il évite à la France de se retrouver dans le camp des vaincus. Au lendemain du 18?juin, un tel exploit était loin d'être imaginable tellement l'avenir était sombre. A ce titre, la France lui doit reconnaissance car son action et sa clairvoyance purent contrebalancer le fourvoiement dans lequel s'était empêtré le régime de Vichy avec la collaboration. Elle doit aussi avoir une pensée pour ces Français qui surent résister et se sacrifier dans les réseaux de résistance quelle que soit leur obédience.

06/2019

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Histoire internationale

Le jeu mondial dans les Balkans. Les relations gréco-yougoslaves de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre froide (1941-1956)

" A travers les relations bilatérales gréco-yougoslaves, sur une période relativement longue, entre 1941 et 1956, ce sont tous les rapports multilatéraux entre les acteurs dans les Balkans qui sont étudiés pendant la Seconde Guerre mondiale et la première guerre froide. La problématique est extrêmement novatrice, puisque l'accent est mis sur l'analyse des effets d'échelles entre jeux nationaux et enjeux balkaniques d'une part, et, d'autre part, entre jeu mondial des grandes puissances et grands enjeux mondiaux. Des éclairages nouveaux sont ainsi donnés sur les origines et les premiers développements de la confrontation Est-Ouest. Les apports de l'ouvrage sont multiples sur des registres différents. D'une façon générale, l'ouvrage éclaire la place de la Grèce, de la Yougoslavie et des Balkans dans la politique de Staline, de Churchill et de Roosevelt pendant le conflit mondial, de même qu'elle mesure avec précision le rôle de cette région dans les relations entre les Grands après 1945, montrant admirablement que les relations gréco-yougoslaves constituent une des clés essentielles de la compréhension des mécanismes de l'entrée en guerre froide. L'avantage d'un tel travail, fondé sur le croisement de nombreuses archives, est de montrer que les pays balkaniques [...] ne sont pas seulement des enjeux, mais aussi des acteurs à part entière. [...] L'apport central du livre est, d'un côté, l'analyse fine de l'articulation entre intérêts nationaux et ambitions révolutionnaires des pays communistes ; de l'autre, l'étude de la gestion par les Occidentaux des avantages qu'ils peuvent tirer de cette situation balkanique. Le lecteur trouvera bien d'autres trésors dans cet ouvrage qui nous fait mieux comprendre les rapports entre communistes grecs et communistes yougoslaves entre 1946 et 1949, ainsi que les débats sur la Fédération balkanique et l'échec de cette dernière. La rupture entre Tito et Staline en 1948, les rapports entre les Occidentaux et la Yougoslavie avant et après ce " schisme " et les conséquences du rapprochement entre Tito et Khrouchtchev en 1955, voilà d'autres événements présentés sous une lumière nouvelle. Enfin, Phivos Oikonomidis insiste sur l'importante question macédonienne pendant toute la période étudiée, question dont les enjeux durent encore aujourd'hui. voilà pourquoi ce travail important et original fera date : il faut ce regard précis et nuancé sur les pays qui ont bordé la ligne de fracture balkanique de guerre froide pour comprendre le temps présent des Balkans, deux décennies après la chute du communisme et la fin de l'affrontement Est-Ouest ".

05/2011

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Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 2, 1934-1936

EDOUARD HERRIOT ET LYON Edouard Herriot disait? : "?J'ai aimé la ville de Lyon comme on aime un être vivant. Je me suis proposé à la fois de ressusciter son passé, d'assurer son présent­, de préparer son avenir.?" Lyonnais d'adoption, il fut maire pendant plus de 50 ans. Il entra au conseil municipal en 1904 pour y rester jusqu'en 1957, année de sa mort avec une interruption sous l'Occupation. Il démontra l'attachement à sa ville d'adoption en déclinant l'offre du président Roosevelt de se rendre aux Etats-Unis suite à l'occupation allemande du 1940. EDOUARD HERRIOT ET L'ARGENT Edouard Herriot est l'homme qui dénonça le mur de l'argent lors de la victoire du Cartel des gauches en 1924, c'était une condamnation des milieux d'affaires pour leur supposé manque de loyauté vis-à-vis de la nation. Les adversaires politiques d'Herriot l'accusèrent de faire preuve de laxisme en matière financière, pourtant c'est son gouvernement qui tomba le 14?décembre 1932 sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des Etats-Unis, dette qu'il entendait honorer. Il mit en garde à plusieurs reprises, sur l'état des finances publiques, la persistance du déficit budgétaire et l'excès des dépenses. Il considérait que "?l'Etat français avait établi son train de vie sur un niveau supérieur au niveau normal.?" Rien ne change sous le soleil?! EDOUARD HERRIOT ET LES ANGLO-SAXONS A l'inverse de beaucoup d'hommes politiques français, Edouard Herriot ne considérait pas les Anglo-Saxons comme des ennemis perfides, ne cherchant qu'à nuire aux intérêts français. Au contraire, il pensait? : "?Pour la France, la base de toute action est, selon moi, son amitié avec la Grande-Bretagne. [...], cette amitié que j'ai rétablie à la Conférence de Londres. Ces deux pays sont les garants éprouvés de la dignité humaine et de la liberté.?". Concernant les Anglais, il disait? : "?[...] l'un des avantages du caractère britannique, c'est qu'il supporte la contradiction, même la plus dure, sans en garder rancune. Il n'est rien de plus confortable que d'avoir un ami anglais.?" Il aimait et admirait les Etats-Unis, pays avec lequel il nourrissait de très chaleureux sentiments. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019

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Science-fiction

Aux douze coups de minuit

Un recueil de nouvelles fantastiques et de SF à la découverte de mondes pleins de mystères. Les Tales from the Past reprennent des textes fantastiques du 18ème et 19ème siècle. Souvenons-nous que l'écriture, à cette époque, n'était pas la même qu'aujourd'hui, de même que le style. Le fond des nouvelles rassemblées ici était propre à faire frissonner le public d'antan. De nos jours, avec les moyens de communications modernes, le terme de « fantastique » ou de « science-fiction » prend une autre signification, de sorte que ces écrits peuvent nous paraître légers et désuets, mais ils n'en gardent pas moins leur charme à la lecture.Avec des nouvelles de Emmanuel Delporte, Johanna Almos, Emilie Chevallier, Barnett Chevin, Christian Aubin, Wendy Daw, Maxime Jaillet, Xavier Thebault, Célie Guignery, Lilie Bagage, Kate Dau, AF Lune, Frédéric Livyns, Christophe Tréfeu, Barnett Chevin, Andrée Sodjinou, Tim Corey, Jean Bury, Béatrice Ruffié Lacas, Teddy Wadble, Rose Marie-Noële Gressier, Christine Penaux, Hélène Perrin Merelle, Sébastien Ducouret, Ruwan Aerts, Christophe Olry, Françoise Grenier Droesch, Guillaume Dalaudier, Wendy Daw, Wilfried Renaut, Olivia Billington, Alexis Piat, Steve Martins, Samantha ChauderonPlongez-vous sans plus attendre ce recueil de nouvelles et découvrez les mondes mystérieux des otherlands !EXTRAIT DE Opération Hell- Mes chers enfants, l'heure est venue pour moi de vous révéler certaines choses de mon passé. Je pense que vous êtes assez grands maintenant pour comprendre ce qu'il m'est arrivé lorsque j'avais trente ans. Matthew Picton avait réuni toute sa famille autour de lui. Il savait qu'il vivait la dernière nuit de sa longue existence. Transmettre son histoire lui était dorénavant devenu une nécessité. Il espérait qu'il aurait assez d'énergie pour réaliser son ultime volonté. Georges était assis sur une chaise à proximité de son lit tandis qu'Ambert et Théodore le regardaient depuis le chevet. Denise, sa femme, pleurait silencieusement en contemplant les jardins extérieurs. - Économise ton souffle, Papa, dit Théodore. Il trouva beau son aîné. Ils l'avaient appelé ainsi pour rendre hommage au président Roosevelt. Il lui ressemblait lorsqu'il était encore dans la force de l'âge. La chambre d'hôpital dans laquelle ils étaient réunis était froide et glauque. Matthew avait croisé maintes fois la Faucheuse durant sa longue vie. Lui qui avait vécu une existence aventureuse n'aurait jamais imaginé que la Mort viendrait le saisir sur ce lit austère.- Laisse parler ton père, dit Denise qui comprenait que la fin était proche. Sa femme avait toujours été là dans les moments difficiles. Le vieil homme posa un regard attendri sur chaque membre de sa famille. Il se racla la gorge et commença son récit.- Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas de ma jeunesse, et pourtant vous pensez bien me connaître. Ce que je m'apprête à vous révéler vous fera à jamais changer d'opinion sur moi. Cette histoire est si incroyable que vous aurez du mal à penser qu'elle est vraie. Sachez cependant que tout ce que je vous dirai n'est que la stricte vérité, même si j'admets que tout ceci a plus l'attrait d'un cauchemar que de la réalité.

03/2019

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Histoire internationale

1917. L'année qui a changé le monde

1917 est une année décisive dans le déroulement de la Première Guerre mondiale mais aussi dans l'histoire du monde, et pas seulement d'un point de vue géopolitique ou militaire avec ses grandes batailles (Chemin des Dames, Caporetto) ou ses grands événements (échecs des pourparlers de paix lancés par l'Autriche-Hongrie et le pape, effondrement de la Russie, basculement de la Grèce dans le camp allié, premières mutineries et grèves des tranchées…). Dans tous les domaines, y compris scientifiques, culturels, intellectuels ou sociaux, cette année, comparable à 1789 ou 1815 par son ampleur, marque un bouleversement durable dont les conséquences se font encore ressentir de nos jours. 1917, c'est d'abord l'année des deux révolutions en Russie, donnant naissance au premier Etat communiste et à un mouvement politique mondial qui hantera tout le XXe siècle, drainant dans son sillage des dizaines de millions de victimes. C'est aussi l'année où, pour la première fois, les Américains interviennent militairement en Europe, loin de leur territoire. Ce ne sera pas la dernière… Leur motivation morale (Wilson) deviendra un leitmotiv jusqu'à nos jours pour justifier leurs interventions sur toute la planète. 1917, c'est encore l'année de la déclaration Balfour, qui promet aux Juifs la création d'un Etat sur les décombres de l'empire ottoman avec des conséquences sur l'équilibre de la région qui se poursuivent toujours ; la déclaration de Corfou, prévoyant la création (artificielle) d'une Yougoslavie, future épine sanglante dans l'histoire de l'Europe jusqu'à une date récente ; l'apparition de la notion de « guerre totale » dont les régimes fasciste, nazi et communiste développeront le concept jusque dans l'industrialisation des massacres ; le vote de l'Espionnage Act aux Etats-Unis, toujours en vigueur en 2016 ; la naissance du mouvement artistique dada et l'apparition pour la première fois du terme de surréalisme, qui bouleversera l'histoire des arts au XXe siècle. Mais aussi : la découverte des films de Charlie Chaplin, l'exposition où Duchamp présente son urinoir (« Fountain »), acte de naissance de l'art conceptuel, les premiers Ballets russes qui révolutionnent l'histoire de la danse, la création de la Coupe de France de football, l'invention de l'heure d'été pour réaliser des économies d'énergie en France, le premier décollage d'un avion sur un navire en marche, la formation du ministère charnière de Clemenceau, l'épopée de Lawrence d'Arabie, les morts de Buffalo Bill, Léon Bloy, Edgar Degas ou Durkheim, la naissance de Danielle Darrieux (toujours vivante), les apparitions de la Vierge à Fatima, les exploits aériens de Guynemer et Richthofen, la création du service de cinéma aux armées, les premier films de vampires et de super héros au cinéma, Marcel Proust qui termine le premier volume d'A la recherche du temps perdu, etc. L'ambition de cet ouvrage est de montrer 1917 sous tous ses aspects à l'aide d'une chronologie sélective, très écrite, commentée et richement illustrée. En ressort la conviction que cette année a bouleversé l'histoire du monde en creusant la tombe de l'Europe et partant de l'occident. Des focus seront également proposés pour raconter le 1917 de personnalités politiques et culturelles de premier plan (Hitler, Mussolini, Staline, De Gaulle, Churchill, Roosevelt, Ho Chi Minh, mais aussi Hemingway, Céline, Jünger, Drieu La Rochelle, Aragon, Picasso …).  Un livre absolument novateur et fera date.

11/2016

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Sciences politiques

Le déluge 1916-1931. Un nouvel ordre mondial

Dans ce nouvel opus, Adam Tooze décrit et analyse les changements essentiels survenus pendant et après la Première Guerre mondiale - le plus important, qui constitue le thème principal du livre, étant l'accession des Etats-Unis à une position de suprématie économique, politique et morale sans précédent. Première économie mondiale, l'Amérique devient à partir de 1916 le "banquier" de la guerre, animée, selon l'auteur, par le dessein très clair d'exercer son hégémonie financière sur les pays de l'Entente devenus dépendants de ses prêts. Avec la disparition de ses empires naguère dominants au profit du grand empire américain et de sa prééminence économique et militaire, l'Europe se trouve ravalée au rang de "province" ; en 1918, le Président Wilson est en mesure de jouer le rôle d'arbitre du nouvel ordre mondial auquel il aspirait en imposant la paix au monde entier, avec son projet fétiche et idéaliste de Société des Nations. Pourtant, quand vient le moment d'endosser concrètement sa position de leader mondial, l'Amérique recule : le Congrès américain ne ratifie pas le traité de paix ; Washington n'intègre pas la Société des Nations. Selon l'auteur, les Etats-Unis n'ont pas encore atteint la maturité démocratique nécessaire pour assumer leurs responsabilités. Il faudra attendre une génération, sous les présidences de Roosevelt et Truman, pour que ce soit le cas. Une fois le traité de Versailles signé par l'Allemagne, une seconde guerre était-elle inévitable ? L'insistance des Alliés pour obtenir des réparations (et celle des Etats-Unis pour obtenir le remboursement des dettes de guerre) contribua-t-elle à l'échec de la République de Weimar ? Deux questions essentielles auxquelles l'auteur répond par la négative. A la fin des années 20, les Européens étaient en chemin vers un retour à la normalité, et des hommes d'Etat tels G. Stresemann en Allemagne et A. Briand en France travaillaient patiemment à une consolidation des liens qui déboucherait sur la CEE dans les années 50. Mais alors qu'en 1928, Hitler et Trotski désespéraient de voir un jour la chute de l'ordre capitaliste, l'année suivante, la faillite de Wall Street déclenchera une nouvelle série d'événements qui entraîneront la sortie de la Grande-Bretagne de l'étalon-or en 1931 et plongeront l'Allemagne dans le chaos économique et politique. Ceci étant, Adam Tooze récuse la vision, défendue par certains historiens modernes, de l'entre-deux-guerres comme d'une période où l'Europe renoua avec ses démons passés et rejeta le libéralisme démocratique au profit de l'autocratie et du fascisme. Pour lui, les principales nations d'Europe et d'Asie luttèrent alors pour s'adapter à la modernité et à la géopolitique moderne, s'acheminant tant bien que mal vers la création d'une structure qui garantirait la sécurité internationale - sans parvenir, au final, à couper sur le plan financier, le cordon avec Washington. De manière générale, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à s'inscrire en faux par rapport aux récits conventionnels de la période (il montre aussi que ce n'est pas le traité de Versailles mais celui de Washington, en 1922, qui scella le nouvel ordre mondial régi par la suprématie des Etats-Unis).

10/2015

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ouvrages généraux

L'Amérique en guerre. 1933-1946

Le géant se réveille : les Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Les Etats-Unis, bien que sortis renforcés de la Première Guerre mondiale, se sont repliés sur eux-mêmes à l'issue, laissant l'Asie et l'Europe s'embraser tour à tour. On imagine donc que la guerre ne s'immisce véritablement dans les pensées et le quotidien des Américains qu'à compter du 7 décembre 1941, date de l'attaque japonaise contre la base navale de Pearl Harbor. En réalité, le processus commence beaucoup plus tôt. Hasard de l'Histoire, en effet, Roosevelt et Hitler arrivent au pouvoir en 1933 à quelques semaines d'intervalle. Or, le président démocrate, qui observe avec inquiétude la montée des périls à l'échelle du globe, prépare mentalement, politiquement et militairement son pays à les affronter, alors même que celui-ci ne s'est pas encore remis de la crise économique de 1929. Les forces américaines peaufinent donc très tôt leur programme de réarmement et leurs plans de guerre. Aussi l'économie, l'industrie et l'armée pourront-elles entamer une profonde mutation en un temps record à partir du déclenchement des hostilités : les navires, les avions, les chars, les canons et les fusils sortent par milliers des usines de défense construites en quelques mois, permettant d'équiper leurs propres hommes et ceux des alliés. La société civile soutient à bout de bras l'effort de guerre et les soldats envoyés combattre aux quatre coins du globe. Ainsi naît l'image de " la bonne guerre américaine " - the good war - dénuée de toute ambiguïté, qui a prévalu pendant de longues décennies. Avec le temps, les histoires se sont transformées en mythes, les soldats et les ouvriers en héros, participant ainsi à la grandeur de la nation américaine qui s'est sentie investie d'une mission universaliste. Mais savons-nous réellement comment cette jeune nation a relevé les défis qui se sont présentés à elle ? Qui sont ces citizen soldiers qui ont accepté d'endosser l'uniforme pour servir voire mourir pour leur pays en terre étrangère ? Se battaient-ils par conviction ou bien par obligation ? Comment se comportaient-ils avec les populations étrangères ? Il montre aussi que l'alliance anglo-américaine, qui semble aussi sincère qu'inébranlable, est certes une réalité sur le plan politique, mais qu'elle est plus chaotique sur le plan militaire. Et encore que le principe du Germany First, si cher aux responsables militaires américains, n'est entériné qu'au moment où le rapport de force s'inverse entre les deux pays : c'est bel et bien la guerre contre le Japon qui occupe une place prépondérante, une réalité qui échappe encore trop souvent au public européen. Christophe Prime montre enfin que si la machine de guerre possède des atouts indéniables, elle possède aussi des faiblesses structurelles et commet des erreurs d'appréciation qui coûtent de nombreuses vies humaines, comme en Normandie ou encore à Peleliu. Du bureau ovale du Président à la War Plans Division, de la chaîne de montage de l'usine Ford de Willow Run aux entrailles d'un sous-marin de la Navy dans le Pacifique en passant par un plateau de tournage de Hollywood, du camp d'internement pour Nisei de Manzanar à l'univers contraint d'un GI recroquevillé dans son trou d'homme quelque part en France, Somewhere in France, la véritable histoire de " la bonne guerre américaine " ne manquera pas de surprendre.

02/2024