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Régénérer la démocratie : hominithéisme et démopraxie

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Sociologie politique

Pourquoi les humanités sauveront la démocratie

Par culture humaniste, il faut entendre l'étude des disciplines dites " littéraires " : philosophie, langues anciennes et modernes, arts et littérature, histoire, droit, sciences politiques et géopolitiques, sociologie, psychologie... En effet, seules ces disciplines sont de nature à créer et à développer l'esprit critique, qui est l'âme de toute démocratie. Elles seules peuvent initier les citoyens à prendre conscience de la diversité et de la complexité du monde et de la société, leur permettre d'échapper aux " pensées uniques " et, par suite, de voter à bon escient et en toute indépendance. L'idée n'est pas banale. Beaucoup croient en effet aujourd'hui que les disciplines littéraires sont des sciences " molles ", désormais obsolètes. Que ce qu'il faut à l'homme moderne, c'est essentiellement une solide formation scientifique, technique, informatique, managériale, économique... Certains veulent même supprimer totalement les disciplines humanistes de l'enseignement. Pour Enzo Di Nuoscio, c'est là une erreur intellectuelle majeure, reposant sur une conception fruste de ce qu'est la connaissance humaine.

03/2023

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Sociologie politique

Défendre la démocratie. Une sociologie engagée

La démocratie est un être fragile et imparfait, produit d'une histoire qui n'est pas linéaire. Proclamés dans la lutte et dans le sang par les révolutions des xviiie et xixe siècles, repris par l'ONU dans une Déclaration se voulant universelle en 1948, les droits humains fondamentaux constituent depuis toujours un obstacle aux appétits insatiables de pouvoir et d'argent des puissants de ce monde. A l'opposé des "â¯expertsâ¯" convoqués par ces puissants pour soutenir leurs projets, l'auteur défend une conception de l'intellectuel libre et désintéressé, mû seulement par les valeurs de liberté, de justice sociale et de solidarité. Dans ce livre qui est un peu un testament intellectuel, il analyse différentes formes de propagande, de corruption et de violence d'Etat qui gangrènent la démocratie dans les sociétés occidentales de ce début de xxie siècle. Les textes rassemblés, écrits au cours des 25 dernières années, veulent à la fois éclairer sur la signification de conflits traversant la société française et défendre la démocratie. Qu'il s'agisse des révoltes dans les banlieues, du mouvement des Gilets Jaunes ou encore de la prise en otage des populations à l'occasion de l'épidémie de Covid, l'auteur s'efforce de redonner la parole aux dominés et de mettre à jour les techniques de manipulation et de répression mises en oeuvre par les puissants pour neutraliser et discréditer toute contestation. Il montre aussi comment, à chaque crise, la panique conduit à s'en remettre très imprudemment à des pouvoirs exécutifs qui décrétent des mesures dites "â¯exceptionnellesâ¯" tendant à se banaliser par la suite, ce qu'il appelle le Talon d'Achille de la démocratie. Laurent Mucchielli, sociologue, est directeur de recherche au CNRS.

03/2023

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Ouvrages généraux

Les infortunes contemporaines de la démocratie

Que s'est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures qui auparavant s'en réclamaient comme d'un modèle ? L'histoire tumultueuse de ce régime a-t-elle finalement eu raison de lui ? Les sortilèges mêmes de la démocratie, qui nous l'ont faite appliquer sans retenue dans tous les domaines et dans tous les territoires, l'ont-ils finalement profanée ? Peut-on vouloir la démocratie sans la liberté, et de quelle liberté s'agit-il, selon quels critères peut-on dessiner ses limites ? Faut-il voir dans les démocraties illibérales d'aujourd'hui un nouveau courant anti-moderne ? La technocratie, la gouvernance, le consensus, sont-ils des renforcements de la démocratie ou bien ses nuisances ? Peut-on imaginer des démocraties sans visions du monde, sans croyances, fondées sur le seul pragmatisme, en un mot sans pluralisme ? Avant la saison des Lumières il n'y a pas de démocratie en Europe, elle apparaît en Amérique et en Europe occidentale à partir du tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Le choc culturel est tel qu'il suscite l'écriture de cet ouvrage extraordinaire : La démocratie en Amérique de Tocqueville (1835). Les démocraties européennes, encore censitaires, se développent au long du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'époque d'entre-deux guerres connaît une forte critique des démocraties parlementaires, corrompues et déliquescentes. C'est pourquoi monte une justification de la dictature et l'Europe va connaître une floraison de régimes autocratiques pendant les années 30, pendant que le totalitarisme communiste s'étend jusqu'en 1989 sous l'appellation fallacieuse de " démocratie populaire ". En 1983, lorsque Jean-François Revel publie Comment les démocraties finissent, c'est pour prédire la fin des démocraties faibles et complexées devant le totalitarisme arrogant et sans scrupule. Ces autocraties, dictatures ou totalitarismes, laissent derrière elles tant de désastres que la période suivante affiche une grande ferveur démocratique. Les années 1950-2000 sont celles pendant lesquelles il n'est pas permis de nuancer la louange de ce régime. La chute du mur de Berlin en 1989 suscite même chez nombre d'Occidentaux la certitude, présentée par Francis Fukuyama, selon laquelle la démocratie représente le régime de la " fin de l'histoire " : sans suite ni alternative possible, littéralement irremplaçable. Ce qui s'avère être un aveuglement du même ordre que ceux, idéologiques, qu'il vient remplacer. Le tournant du siècle voit les choses changer. Reproches et accusations apparaissent contre la démocratie, plus graves que celles des années 30. Et pour des raisons profondes qui tiennent au déplacement du sacré, la démocratie perd son aura. Nous en sommes là. Chantal Delsol est professeur des universités en philosophie politique, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques), auteur de livres de philosophie, d'essais, de romans traduits en une quinzaine de langues.

02/2024

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Sciences politiques

La fin de la démocratie. Apogée et déclin d'une civilisation

Remontant dans l'histoire, Jean-Claude Kaufmann détaille la mécanique infernale qui nous a menés là, et annonce l'inéluctable approfondissement de la crise. Car nous ne vivons rien de moins que la fin d'une civilisation. Celle qui fut la nôtre, fille des Lumières, et qui disparaît sous nos yeux. Nombre d'observateurs ont déjà lancé des cris d'alarme. Sur la catastrophe climatique. Sur les dérives écoeurantes de l'économie financiarisée. Sur la montée des populismes, des nationalismes, des fondamentalismes et des enfermements communautaires. Sur l'emprise grandissante des GAFA. Sur la prolifération des fake nets et de la haine qui gangrènent Internet. Sur le peuple des territoires méprisé et oublié. Dans cet emai informé et solidement argumenté, Jean-Claude Kaufmamt relie ces éléments et les intègre dans un ensemble explicatif unifié. En ressort un tableau impressionnant de ce qui nous entraîne vers l'abîme. Catastrophisme exagéré ? Lisez sa démonstration, et vous verrez aussi pourquoi nous dénions les dangers qui nous guettent, en nous berçant d'illusions dans une bruyante exubérance démocratique qui n'est en fait qu'un chant du cygne...

04/2019

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Sciences politiques

Et si Polybe avait raison, vers la fin de la democratie ?

Au coeur de l'hiver 2018, il y eut des soirs où l'on a senti la République vaciller, des heures où tout aurait pu basculer, où la démocratie n'a plus tenu qu'à la loyauté des forces de l'ordre. C'est peu de dire que, depuis des années, les fondements de notre système démocratique : la liberté, l'égalité et la souveraineté populaire, subissent de nombreux assauts. Certains visibles, d'autres plus insidieux. C'est également peu de dire que, désormais, majorité et minorité semblent comme à fronts renversés. Alors, faut-il admettre avec Polybe, observateur des chutes et renaissances des régimes romains, que les régimes politiques aussi naissent, vivent et meurent ? Que notre démocratie, finalement très jeune encore, pourrait se trouver au bord de l'abîme ? Voici quelques-unes des questions auxquelles je tente de répondre dans ce livre, pour observer la vie politique française depuis près de trente ans. Et comme Polybe, je vois et observe les failles d'un système qui fait désormais figure de poudrière. Comme lui, je vois la foule tentée de se prendre pour le peuple et d'en revendiquer la légitimité. Je vois la démocratie française s'enfoncer dans la fragilité, faire le lit de toutes les violences et ouvrir grandes les portes du régime aux populismes de droite et de gauche. Mais, fort heureusement, je vois aussi des solutions qui restent à notre portée pour en sortir, pour permettre au peuple français de reprendre et sa place et ses droits. Ce livre est donc un voyage dans la France d'aujourd'hui. Un voyage sans concessions mais pas sans espoir. Alors se pourrait-il que Polybe ait eu raison ?

11/2021

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Notions

La constitution de la démocratie. Egalité et communauté chez Ronald Dworkin

D'où la démocratie tire-t-elle sa valeur ? De ce que le plus grand nombre y exerce le pouvoir politique ? Ou bien de la protection des droits et des libertés que ses institutions législatives, exécutives et judiciaires y garantissent à chaque personne ? Connu en France en tant que philosophe du droit, penseur du libéralisme et des fondements de la justice sociale, Ronald Dworkin a aussi développé une conception originale de la démocratie. Pour lui, la démocratie n'est pas une procédure, mais une communauté, organisée autour des principes de participation, de réciprocité et d'indépendance éthique. Ces principes politiques et moraux sous-tendent la constitution et informent les relations entre ses citoyens. C'est pourquoi l'opposition entre autogouvernement et protection des libertés relève d'une fausse alternative : les juges constitutionnels, en particulier, qui ont la charge d'interpréter le sens et l'étendue des droits, ne s'opposent pas à la réalisation de l'idéal démocratique. Au contraire : pour Dworkin, leur rôle est d'assurer que la communauté se gouverne conformément à ses principes et demeure, ainsi, authentiquement démocratique.

02/2022

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Actualité politique France

Sommes-nous encore en démocratie ?

"Sommes-nous encore en démocratie ?? Aujourd'hui, le fait même de poser la question est jugé indécent : les citoyens n'ont aucune raison de se plaindre, eux qui vivent librement, ne sont pas en dictature. Elle paraît même suspecte, comme si s'interroger sur l'état de notre modèle démocratique signifiait en imposer un autre, autoritaire. Voilà à quoi est réduit le débat en France ; la juste mesure est la chose au monde la moins bien partagée. Face à la crise sanitaire et économique, notre vieille démocratie a certes tenu. Mais on ne mesure pas assez la défiance des peuples, comme si à aucun moment il ne fallait envisager qu'elle pût s'expliquer par le fait que ce serait la démocratie qui aurait joué contre eux. Dès lors que la révolte populaire, dont les Gilets jaunes ont constitué une première manifestation, a éclaté, nous ne pouvons ignorer la crise de la représentation que traverse notre pays ; et devons lancer une révolution raisonnable, pour faire tomber les nouvelles Bastille." Natacha Polony

02/2021

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Histoire internationale

Togo : une démocratie en construction

A la veille de l'élection présidentielle du 22 février 2020, qu'en est-il de la démocratie au Togo ? Depuis près de 30 ans elle est en construction, et de nombreux défis sont encore à relever, mais le Togo a déjà mis en place les premières fondations de cette démocratie, afin d'en assurer la pérennité. Les auteurs proposent ici de revenir sur l'histoire de ce chantier, tout en mettant en lumière la démocratisation du pays, qui est aujourd'hui plus réelle que jamais.

05/2020

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Histoire internationale

Côte d'ivoire. Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité

En 2010, Laurent Gbagbo, candidat à l'élection présidentielle, s'adresse aux Ivoiriens dans cet ouvrage-programme. Démocratie réelle, prospérité partagée, paix juste et durable ; voilà les maîtres mots de son programme. Démocratie réelle et ouverte d'abord, c'est-à-dire séparation des pouvoirs, Etat de droit, renforcement du pluralisme politique mais aussi décentralisation. Prospérité partagée ensuite, car aux yeux du président ivoirien, la pauvreté est l'ennemie de la paix. Pour Gbagbo, la paix est, plus que l'absence de guerre, synonyme de l'accès aux droits sociaux pour tous, de combat contre les inégalités sociales, d'intégration des jeunes dans le tissu économique, de rupture du pacte colonial. Laurent Gbagbo n'aura pas l'opportunité de mettre en oeuvre son programme. L'élection présidentielle de novembre 2010 se déroule dans des conditions mouvementées, opaques. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, son rival, réclament chacun la victoire. La Côte d'Ivoire s'installe alors dans une crise postélectorale marquée par la violence. Au recomptage des voix proposé par Laurent Gbagbo pour sortir de cette impasse, des puissances extérieures préfèrent le recours à la guerre. La France de Sarkozy cherche manifestement à se débarrasser de Laurent Gbagbo, ce chef d'Etat jugé indocile. La suite : Gbagbo sera diabolisé à travers une campagne médiatique sans précédent. Ensuite, l'opinion publique déjà préparée à la guerre, Abidjan sera bombardée par les forces françaises, des milliers d'Ivoiriens massacrés et, le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo kidnappé, avant d'être emprisonné à Korhogo et transféré à la Haye. Le crime suprême commis par Gbagbo ? Avoir osé demander une refondation des relations liant la France à ses anciennes colonies.

02/2012

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Actualité et médias

De la démocratie en pandémie. Santé, recherche, éducation

La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'ometta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.

01/2021

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Sciences politiques

De la démocratie en Europe. Voir plus loin

Les Européens voudraient être aussi forts que si l'Europe était unie, conserver autant de souveraineté nationale que si elle ne l'était pas. Cette contradiction est devenue intenable. Car, au-delà des dérives de la finance et de l'endettement, la crise a révélé l'ampleur de l'interdépendance et les failles de la démocratie en Europe. D'où l'intérêt de relire Tocqueville. Selon lui, depuis des siècles, la marche vers l'égalité est irrésistible : elle invite à créer, par le libre concours des volontés, une démocratie par le peuple, où les Européens choisiraient ensemble ceux qui les dirigent, et pour le peuple, au service du bien-être de tous. Ce livre invite à substituer la connaissance de nos intérêts aux instincts plus aveugles, à découvrir les affinités profondes qui lient les Européens, à retrouver confiance. Pour sortir l'Europe de la crise, il faut voir plus loin.

11/2012

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Sciences politiques

La démocratie en crise. L'urgence de réagir

La démocratie vit actuellement des heures sombres. La montée du populisme au sein de certains pays d'Europe et des Amériques est inquiétante et ce, sans compter les soubresauts politiques qui assaillent les démocraties naissantes en Afrique et en Asie. Au-delà des manifestations violentes qui accompagnent ce grand malaise démocratique, nous devons en identifier les véritables causes. L'auteur convie tous les citoyens à une réflexion lucide et éclairée sur les responsabilités que chacun doit assumer dans une société démocratique. Pour tous, il est l'heure de reconnaître l'urgence de réagir.

06/2022

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, De la démocratie en Amérique

Dans La démocratie en Amérique de 1835, Tocqueville brosse le tableau de la seule véritable société démocratique de son temps ; il en décrit la réalité et en analyse, avec une lucidité confondante, le devenir. Puis il lit : Pascal, Montesquieu, Rousseau nourrissent les réflexions d'où sort, en 1840, la seconde Démocratie. Le nouveau livre, dont l'Amérique est moins le sujet que la toile de fond, définit le type idéal de la démocratie et les perspectives offertes à cette idée dans les sociétés modernes. Il veut répondre aux interrogations d'une époque. Mais cent cinquante ans plus tard, alors que les circonstances qui avaient suscité ces interrogations ont disparu, questions et réponses conservent leur pertinence. L'enjeu était considérable. Il le demeure. Les survivants de 1793 avaient de la peine à concevoir que la démocratie pût déboucher sur autre chose que la tyrannie du peuple. Tocqueville, "aristocrate vaincu et convaincu que son vainqueur a raison" (Guizot), ne se voile pas la face : il évoque le péril du despotisme administratif, qui fait des individus les esclaves du pouvoir ; il peint les dangers de l'individualisme, d'où naît le désintérêt pour la chose publique ; mais surtout il rompt avec l'idée que les mêmes causes produisent toujours des effets analogues : il délivre un message d'espoir. Son ouvre, qui révèle la nécessité et la fragilité des équilibres démocratiques, est une leçon pour aujourd'hui.

02/1992

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Littérature française

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l'Espagne : 1923-1930

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d'historiens qui publient sur l'Histoire de l'Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l'Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Non seulement Miguel Primo de Rivera rétablit l'ordre public, mais il réussit enfin la pacification du protectorat espagnol au Maroc, alors qu'il n'était pas partisan de conserver cette possession. Il impulsa d'importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques, et tenta un changement institutionnel qui ne put néanmoins parvenir à son terme. Trop souvent négligé, voire brocardé, ce Régime ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, ce que le livre démontre. Miguel Primo de Rivera accordera également la nationalité espagnole aux juifs sépharades, l'auteur revient sur cette séquence historique qui permettra durant la seconde guerre mondiale, le sauvetage de plusieurs milliers de juifs. En matière sociale, et grâce à des hommes compétents, le Régime mit en place un corporatisme particulier qui se comprenait dans le cadre d'un catholicisme social, pour entreprendre la synthèse entre le capitalisme et le socialisme, et tenter d'éradiquer la pauvreté. D'ailleurs, le PSOE et son syndicat l'UGT collaborèrent à ces institutions corporatistes qui multiplièrent les avancées sociales en faveur des classes laborieuses. Ce livre fait partie de la trilogie de l'auteur sur l'histoire contemporaine de l'Espagne, après les trahisons des gauches espagnoles soit l'histoire de la Seconde République, et les violences anarchistes et des milices révolutionnaires dans l'Espagne ensanglantée. Il n'hésite pas, à pourfendre les vérités imposées par la doxa des gauches et l'université française sur l'Espagne de ces années-là et revient aussi sur la révolution armée des Asturies, la pitoyable gouvernance de Manuel Azana, la mainmise de Staline sur l'Espagne du Front populaire et les nombreuses contre-vérités que l'on peut malheureusement lire ou entendre à foison.

03/2023

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Droit

La démocratie en droit international. Etude critique sur le statut juridique de la démocratie en droit interntional et la légitimité de l'imposer par la force

En droit international, la démocratie était jusqu'à très récemment absente. Elle n'était ni une obligation des Etats imposant la démocratie comme la seule forme légitime du gouvernement, ni comme un droit d'individus. Malgré certains appels lancés au début du 20e siècle pour que le droit international s'appuie sur des principes démocratiques, celui-ci a toujours considéré la démocratie comme une idéologie dans laquelle il ne doit pas s'impliquer. Après la fin de la Guerre Froide et la victoire de la démocratie libérale que Francis Fukuyama a considérée comme la fin de l'histoire, la démocratie s'est renforcée au plan international. Elle a exercé une pression considérable sur le droit international pour qu'il s'adapte aux nouvelles exigences des réalités politiques. Malgré l'expansion de la démocratie, très rares sont les études qui ont tenté de déterminer son statut juridique en droit international. Cet ouvrage a pour but de traiter de ce sujet, tout en montrant le contexte dans lequel se sont développés la démocratie et le concept d'ingérence démocratique. L'idée centrale de ce livre est la démocratie : sa valeur supposée universelle, son statut juridique, la possibilité qu'elle soit transmise par la force et ses effets sur les règles existantes du droit international.

05/2017

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Histoire des idées politiques

La démocratie à la veille des révolutions américaine et française. Généaologie philosophique et politique de la démocratie. Des origines à nos jours. Volume III

Le troisième volume de cette Généalogie philosophique et politique de la démocratie se focalise sur la réflexion politique principalement en France, mais aussi en Corse, en Italie et en Grande Bretagne au XVIIIe siècle : Montesquieu, Paoli, Beccaria, Rousseau, Hume et Adam Smith, et bien d'autres animent ces débats. Le combat contre l'esclavage commence à prendre une ampleur considérable dont les premières conséquences se feront sentir sur le plan institutionnel dès la révolution française. Les partisans de l'indépendance des colonies anglaises en Amérique comme les partisans de la révolution en France disposent ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, de tous les outils conceptuels pour mener leur combat pour la démocratie.

09/2023

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Sciences politiques

Les alliances et coalitions politiques. QUEL ESPOIR POUR LA DÉMOCRATIE ?

L'auteur élabore la problématique de la formation, de la gestion et de la dynamique des alliances et des coalitions politiques, à la fois dans les pays dits de démocraties avancées et émergentes. Tout particulièrement, il fait ressortir les caractères de tels enjeux et leurs impacts décennaux sur le tissu politique et la consolidation de la démocratie en Côte d'Ivoire. La classe politique, la société civile et la communauté internationale sont interpellées sur la nécessité de la promotion de la démocratie, de la cohésion sociale et de la paix. Cet essai est une contribution essentielle à la réflexion sur la thématique des alliances et des coalitions entre partis politiques en Afrique. Dans de tels régimes de démocraties pluralistes encore fragiles, la survie et l'avenir des partis impliqués sont joués, certes opportunément, mais selon des stratégies de conquête et de gestion du pouvoir souvent élusives. En effet, l'évaluation approfondie des risques pour la consolidation de la démocratie et de la préservation de la paix sociale, y fait surtout défaut.

06/2021

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Sciences politiques

De constitutionnalisme et de diversité. Essai sur la démocratie fédérale

Cet ouvrage analyse comment le constitutionnalisme et l'aménagement de la diversité influencent l'évolution des démocratie multinationales contemporaines. En nous concentrant sur les dynamiques entre le Québec et le Canada et en les comparant aux cas de la Catalogne en Espagne, de la Flandre en Belgique et du Tyrol du Sud en Italie, nous souhaitons offrir de nouvelles perspectives quant à la manière dont les systèmes fédéraux gèrent le fait de la diversité nationale. Dans le même temps, nous cherchons à mettre en lumière les nombreux défis auxquels sont confrontées les démocraties fédérales. Pour ancrer ces réflexions, l'ouvrage mobilise à la manière d'un cadre d'analyse les quatre principes fondamentaux de la Constitution canadienne que la Cour suprême du Canada a identifiés, en 1998, dans son célèbre Renvoi relatif à la sécession du Québec. Ces principes sont (1) le fédéralisme, (2) la démocratie, (3) le constitutionnalisme et la primauté du droit, et (4) la protection des minorités. Au-delà de leur valeur juridique, nous voyons dans ces principes des paramètres normatifs universels que les démocraties fédérales devraient épouser et traduire en pratiques concrètes.

11/2023

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Ethnologie

L'autre Mexique. Culture indienne et expérience de la démocratie

Ni simple monographie ethnographique, ni livre militant, cet ouvrage donne un autre visage du Mexique. S'appuyant sur un travail anthropologique et historique, l'auteur nous fait découvrir la richesse culturelle et politique de la communauté indienne mexicaine d'aujourd'hui. Les indiens de la communauté rurale de Tarecuato (Etat du Michoacán) sont-ils condamnés à se marginaliser par une logique de la tradition et du folklore ? Les jeunes se sentent-ils prisonniers de leurs racines préhispaniques ? Ou bien sont-ils en train de créer les éléments d'une nouvelle culture dans laquelle cohabitent l'imagerie indienne venue d'une tradition dont ils restent fiers et les images véhiculées par les médias notamment celles en partie "recréées" par le grand voisin nord-américain ? Jean Pavageau, dans une étude minutieuse et passionnante, montre la naissance d'une dynamique culturelle, d'une dynamique sociale rappelant qu'il faut compter aujourd'hui avec les jeunes, au Mexique comme dans la plupart des pays de l'Amérique Latine.

01/1992

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Sociologie

Démocratie, liberté et valeurs chrétiennes. L'amour guérit la société

Quels sont les fondements d'une démocratie libérale ? Quel est le rôle des opinions religieuses dominantes dans une société? Comment l'Occident a-t-il évolué? Et pourquoi semble-t-il y avoir davantage de liberté dans les pays chrétiens qu'ailleurs ? La démocratie, la liberté et la dignité humaine sont aujourd'hui des valeurs presque évidentes en Europe. Ce livre montre comment ces valeurs ont pu s'établir lors d'un long processus et conduire à la paix et à la prospérité. Il explique clairement comment les ordres de Dieu ont fait leurs preuves et pourquoi il vaut la peine d'y rester fidèle. La vision chrétienne du monde donne une confiance profonde, même en période de bouleversements sociaux : l'amour de Dieu est ce qui, par le passé, a fait de pays entiers des modèles de liberté et de justice. Aujourd'hui, cet amour a la même force pour changer les coeurs. Très actuel dans un contexte où les valeurs conservatrices sont globalement remises en question.

10/2022

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Sociologie du travail

Manager sans humilier. Travail, management et démocratie

Dans la suite de Ethique et philosophie du management (Erès, 2016), où il explorait les grandes lignes d'un management recherchant le consentement des collaborateurs, au-delà de la simple obéissance hiérarchique, l'auteur s'intéresse à présent à l'influence que le management exerce en tant que processus de socialisation des collaborateurs. Il se demande comment cette influence peut humaniser et émanciper, au lieu de déshumaniser et d'infantiliser, et contribuer à former des citoyens responsables et participatifs. Mettant à profit sa longue pratique, il s'attache à repenser le management pour qu'il contribue efficacement aux trois grandes fonctions d'une organisation de travail : produire, coopérer, innover. Ces trois grands axes qui constituent un enjeu politique à l'échelle de l'entreprise comme de la société, structurent l'ouvrage dans un dialogue constant entre sciences humaines et philosophie.

02/2023

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Notions

Espace public et démocratie délibérative : un tournant

Dans L'espace public (1962) Jürgen Habermas montrait comment à partir du XVIII ? siècle le principe de Publicité avait défini un nouvel espace politique au sein duquel s'opérait une médiation entre la société et l'Etat, sous la forme d'une "opinion publique" qui visait à transformer la nature de la domination. A travers les discussions publiques ayant pour objet des questions d'intérêt général, l'autorité politique était soumise au tribunal d'une critique rationnelle. Mais bientôt, à l'heure des démocraties de masse, Habermas constatait (en 1990) que l'interpénétration des domaines privé et public conduisait à une manipulation de la Publicité par des groupes d'intérêts et à un singulier désamorçage de ses fonctions critiques subverties en un principe d'intégration. Aujourd'hui, Habermas radicalise son analyse. Les réseaux sociaux effacent pour certains de leurs utilisateurs la délimitation constitutive entre sphère privée et sphère publique : chacun peut parler individuellement comme auteur d'une parole publique. Si dans l'espace public traditionnel, il fallait, pour devenir un tel auteur, se soumettre à la médiation des médias qui mesuraient la vérité, la rationalité et la cohérence logique de la parole, avec les réseaux sociaux la position d'auteur est immédiatement acquise pour chacun. Cette publicité immédiate de la parole intime et privée conduit à l'érosion des critères de rationalité". Maintenir une structure médiatique permettant à l'espace public de rester un espace inclusif et permettant à la formation de l'opinion et de la volonté publiques de conserver son caractère délibératif ne relève donc absolument pas du simple choix politique : il s'agit d'un impératif proprement constitutionnel".

02/2023

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Histoire internationale

Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire

Le Gabon, république peu peuplée et riche en pétrole d'Afrique centrale, a un régime présidentiel fort avec le même parti au pouvoir depuis 1968. L'exécutif gabonais est fort, et s'assure de le rester avec l'entretien constant de réseaux néo-patrimoniaux et le mélange d'institutions démocratiques avec des pratiques autoritaires. Ce livre revient longuement sur l'histoire politique et la construction institutionnelle de l'Etat gabonais, indispensables pour l'analyse des facteurs contribuant à la non-démocratisation du pays. Il est aussi question d'évaluer le néo-patrimonialisme du régime au travers du présidentialisme, du clientélisme et de l'appréciation de la participation et de la compétition politiques. Ce système prébendier est le résultat du comportement du Président en place, autant qu'il l'est des structures même de l'Etat. Aussi, un régime hybride s'est installé à la suite de la réintroduction du multipartisme, car la tenue d'élections, même compétitives, ne peut à elle seule justifier de toutes les conditions démocratiques. Cet ouvrage revient sur l'émergence du modèle de régime autoritaire compétitif au Gabon, en analysant les pressions internationales de démocratisation sur le Gabon, sa capacité de résistance à ces dernières, et surtout la capacité organisationnelle interne au pouvoir Ce dernier facteur se caractérise par la force mobilisatrice du Parti démocratique gabonais, par la puissance coercitive de l'Etat, ainsi que par la cohésion ou non de l'opposition politique.

08/2014

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Histoire internationale

Conflits politiques et démocratie. Tunisie post-révolutionnaire

C'est en jouant sur la crainte de l'anarchie et la diabolisation de toute critique que les autocrates ont asservi leurs peuples et privatisé les institutions publiques. Mais n'est-il pas plus raisonnable dans cette phase de transition de laisser cette page triste de notre histoire aux historiens et d'en ouvrir une autre tournée vers l'avenir et dédiée à la réflexion sur le sens de la démocratie ? Le présent ouvrage entend contribuer à cette réflexion en considérant la transition démocratique et la conflictualité politique comme deux dynamiques historiques ayant un lien dialectique.

04/2017

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Sociologie

Démocratie. et si tout était encore possible ?

Un vent démocratique favorable s'était levé pendant la campagne des dernières présidentielles. Beaucoup de candidats de gauche comme de droite sur les douze en lice, avaient déclaré qu'ils passeraient par le référendum pour faire approuver ou rejeter par le peuple tel ou tel objet proposé par l'exécutif. Le président en exercice était de ceux-là. Mais le pouvoir est revenu aux techniciens avec son lot d'émotions là où la Démocratie Directe amène le rationnel. Le même présidente réélu annonçait le soir du 24 avril 2022 qu'il fallait répondre aux colères qui se sont exprimées, qu'il fallait relever les défis qui nous attendent, et surtout qu'il nous fallait "l'invention collective d'une méthode refondée". Je ne peux pas croire qu'il ne pensait pas à la Démocratie Directe. Sinon qu'elle en est la signification ? Devant ce mur d'incompréhension, je n'ai entendu que des plaintes, et aucune proposition de modification dans l'organisation de l'Etat. Ce livre est là pour y remédier et mettre en évidence le besoin et les bienfaits d'une démocratie directe.

02/2023

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Sciences politiques

Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main

Peut-on reprendre le contrôle d'une mondialisation débridée dont les dégâts se font sentir chaque jour sur la démocratie, l'environnement et la justice sociale ? Oui. Grâce aux nations. Un tel propos peut paraître contre-intuitif à tous ceux qui voient la nation comme un totem identitaire. Mais ce livre montre qu'elle reste le levier le plus efficace pour ne plus être les témoins impuissants des dérèglements en cours. Humanistes, progressistes, sociaux-démocrates, écologistes : n'ayons plus peur de nous en saisir ! Car il y a urgence. Les classes moyennes occidentales laminées ne veulent plus d'un système qui profite d'abord aux élites. Gilets jaunes en France, Brexit en Angleterre, Trump aux Etats-Unis, Orbán en Hongrie, Salvini en Italie, mais aussi Bolsonaro au Brésil : les peuples crient leur colère et veulent reprendre le pouvoir, souvent sous les traits de l'homme fort. Une internationale d'extrême droite se met en place. La démocratie libérale que l'on croyait indéracinable est en danger de mort. Alors remettons la nation démocratique au coeur de l'agenda progressiste. Arrachons-la des mains des identitaires et des anti-européens qui la réduisent à des fantasmes nationalistes. Prenons conscience qu'elle est plus nécessaire que jamais pour équilibrer la mondialisation. Aimons-la. Elle seule nous permettra de concilier démocratie, mondialisation et écologie, d'aller vers une Slow Démocratie.

10/2019

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Economie politique

Géostratégie de la démocratie et gouvernance des industries extractives en Afrique subsaharienne

Sortir la géostratégie de sa "camisole militaire" pour l'inscrire dans une logique de ruse et de séduction, tout en soulignant l'instrumentalisation de la démocratie dans les logiques de puissance, tel est l'objectif de cet ouvrage. En analysant le comportement des forces conservatrices - locales et étrangères -, les auteurs soulignent la permanence, la multi-théâtralisation et le caractère coordonné des atteintes à la démocratie. L'appropriation opportuniste du recul de la démocratie constitue alors une des causes majeures du retard et de la marginalisation plurielle et multiforme de l'Afrique subsaharienne.

04/2021

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Actualité médiatique internati

Démocratie en danger. 10 questions sur la crise sanitaire et ses conséquences

A l'heure où, enfin ! la crise sanitaire semble derrière nous, nous sommes nombreux à éprouver, outre un grand soulagement, le besoin d'une première prise de recul, d'un premier bilan critique. Que s'est-il donc passé ? La pandémie a mis à mal nos sociétés à l'échelle mondiale, en leur imposant une épreuve très rude à bien des égards. Mais comment avons-nous réagi ? L'avons-nous fait de manière juste ?

05/2022

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Droit communautaire

Démocratie et marché dans l'Union européenne en crise

Alors que le marché est au fondement même de la construction européenne, la démocratie ne l'a rencontrée que plus tardivement. Les deux notions sont désormais citées comme faisant partie à la fois des valeurs sur lesquelles l'Union est fondée, et des objectifs que celle-ci a pour mission de réaliser. Si les deux notions sont en apparence placées sur un pied d'égalité, voire censées se nourrir l'une de l'autre, la réalité est plus complexe. La prééminence accordée au marché intérieur a eu pour conséquence de subordonner de nombreux choix de politique publique à son fonctionnement. Cette déconstruction progressive des démocraties nationales n'a été qu'imparfaitement compensée par la démocratisation de l'Union européenne elle-même. Les crises que traverse actuellement l'Union européenne le démontrent à suffisance (crise de la zone euro et question de sa gouvernance, phénomènes de repli identitaire, concurrence normative, montée des populismes alimentée par la critique du "tout-marché" , Brexit, etc.). Sans s'exclure mutuellement, la logique du marché et la logique démocratique sont en friction constante et la recherche d'une conciliation entre les deux est la condition de la poursuite du projet d'intégration européenne. Les logiques ne sont toutefois pas forcément contradictoires. Il est en effet possible de considérer le marché comme la conséquence de choix collectifs économiques et sociaux formulés de manière démocratique. La démocratie devient ainsi le support nécessaire du marché, qu'elle a pour but de réguler. De même, le marché peut devenir un instrument du projet démocratique dès lors qu'il est utilisé afin de réaliser des objectifs non économiques définis par le biais démocratique. Le marché devient ici un moyen au service de la démocratie, dont il contribue à solidifier les assises. Le présent ouvrage vise à appréhender cette thématique autour de deux grands axes : la collision entre marché et démocratie (première partie) et la (ré)conciliation entre marché et démocratie (deuxième partie).

03/2021

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Histoire du droit

Les lanceurs d'alerte en démocratie. Ethique et lois

Dans une société du paraître, la manière d'agir prévaut sur l'action et les paroles mêmes. Qu'importe que la vérité ait éclos, le secret professionnel et la loyauté envers l'entreprise ou la hiérarchie ne peuvent être trahis sans engendrer la déchéance du lanceur d'alerte, exposé alors tel un individu sans valeurs respectables par la société. Snowden, Assange, Antoine Deltour, des héros pour les uns, des usurpateurs et des lâches pour les autres, mais dans tous les cas des individus abandonnés, oubliés par tous et leurs Etats en premier. Le seul intérêt qui les maintient dans les radars médiatiques étant les interminables poursuites en justice qui transforment ces procès en véritables acharnements d'acteurs souvent immenses et fortunés face à un individu isolé et sans ressources, puisque sans travail désormais. Inemployables par la suite et sans situation sociale stable, il était temps pour ces individus de trouver au moins une existence officielle, avec l'inscription d'un statut juridique leur donnant des droits comme des devoirs. L'ignorance ne devrait alors plus servir d'excuse.

04/2022