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Maison Elsa Triolet-Aragon

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Littérature française (poches)

Anicet ou le panorama

Anicet est le premier récit d'Aragon. Il a été commencé alors que l'auteur était encore au front, en 1918. Ses thèmes sont le refus de la vie qu'une certaine époque et une certaine société proposaient, et la poétisation de certains éléments du monde contemporain : les livraisons de Nick Carter, les films de Pearl White, la série des Fantomas... Les pages du Passage du Cosmorama préfigurent La Paysan de Paris. Anicet est avant tout fondé sur l'apprentissage du monde par l'amour.

09/1972

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Littérature française

Les cloches de Bâle

Les Cloches de Bâle constituent le premier volume de la grande entreprise romanesque, Le Monde Réel. Trois femmes en sont les figures dominantes : Diane, la demi-mondaine ; Catherine Simonidzé, jeune Géorgienne qui finit par abandonner les idées de l'anarchie pour se rapprocher du socialisme ; Clara Zetkin, la femme nouvelle. L'ouvrage doit son titre au célèbre congrès socialiste de Bâle qui s'est tenu presque à la veille de la première guerre mondiale.

08/1993

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 5, La Mise à mort ; L'Aveugle ; Blanche ou l'oubli ; Le Feu mis ; Prénatalité ; Tuer n'est pas jouer ; Mini mini mi ; Le Contraire-dit ; La Valse des adieux

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir ? À quelles fins l'art peut-il servir ? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle «monde réel» ? Et «quel est celui qu'on prend pour moi» ? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'oeuvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un «Épilogue» dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. «Les Rendez-vous romains» décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui «n'est pas un roman historique» - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, «Le Mentir-vrai» dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman. Tome V : Dans La Mise à mort, deux rivaux semblent aux prises, si ce n'est que l'un n'est sans doute qu'une image de l'autre. Dans Blanche ou l'Oubli, le narrateur invente une jeune femme, Marie-Noire, chargée d'arracher à l'oubli la femme qui l'a quitté, Blanche ; chaque personnage, imaginaire ou imaginant, se prétend bientôt le créateur de l'autre. Dans Théâtre/Roman se succèdent deux narrateurs, l'Homme de théâtre et l'Écrivain ; mais «est-ce un acteur qui rêve au jeune homme qu'il fut», ou l'inverse ? «À votre choix», dit Aragon. On comprend que Philippe Forest rappelle dans sa notice la parabole de Tchouang tseu : le sage endormi rêve qu'il est un papillon, et se demande une fois éveillé s'il n'est pas plutôt un papillon rêvant qu'il est un sage. D'une stupéfiante liberté formelle, les trois derniers romans d'Aragon, ici accompagnés des nouvelles les plus tardives du Mentir-vrai, sont des songes partagés.

10/2012

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Littérature française

La défense de l'infini

Des centaines de pages écrites presque en secret depuis mai 1923, déchirées et brûlées à la fin de 1927 : échec d'un projet ruiné d'avance par sa folle démesure ? Inachevé et mis à mort, ce roman des romans dont rêvait Aragon nous dérobe à jamais son architecture. Mais il revit en fragments éclatés, fascinante Babel où chaque personnage suscite un roman singulier : Blanche, Michel, Anne, Amanda, Firmin... Et cette figure énigmatique, Irène, au coeur d'un texte qui dépasse de loin le roman "érotique", dans la sublimation lyrique et la sinistre parodie, dans une interrogation sur les pouvoirs de l'écriture, et dans le désespoir d'aimer. Romans, poèmes, digressions, l'unité de l'ensemble est dans la splendeur de la phrase aragonienne, frémissante, équivoque, exaspérée, blasphématoire. Ces pages si longtemps occultées ont irrigué toute l'écriture ultérieure d'Aragon. Roman enfin, l'histoire de leur résurrection, jusqu'aux feuillets deux fois sauvés par Nancy Cunard, qui donnent à ce volume dix-neuf chapitres inédits et superbes.

06/2002

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Coffret en 2 volumes

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son oeuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Littérature française (poches)

Théâtre-roman

" Qu'on entende bien que, lorsque je dis le théâtre, le théâtre est le nom que je donne au lieu intérieur en moi où je situe mes songes et mes mensonges. " Tout le roman est un jeu de masques, de miroirs, qui s'accomplit secrètement dans ce théâtre de mots et donne, selon l'expression d'Aragon, une leçon de ténèbres. Ainsi Aragon ouvre ce théâtre intérieur que l'homme est à lui-même et dans lequel il remet ses rêves en scènes. Longtemps après le livre refermé, la lecture en soi se poursuit. La quête de cette œuvre si libre et si grave fait lever les images et les mondes les plus enfouis, donnant de l'existence une représentation crépusculaire à laquelle on ne peut s'arracher. Théâtre/Roman est un livre essentiel qui veut éclairer de l'intérieur la totalité de l'œuvre d'Aragon.

05/1998

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Poésie

Persécuté, persécuteur. Poèmes

Publié peu avant la rupture définitive d'avec Breton et le surréalisme, rédigé pour sa majeure partie durant la " triste et noire " année 1931, persécuté persécuteur, livre de crises, introduit comme nul autre à la poésie d'Aragon. S'il a plus tard condamné certains excès de voix, dont celui du trop fameux " Front rouge ", il a lui-même admis l'importance de son livre au travers des textes décisifs que sont " Lycanthropie contemporaine " ou " Tant pis pour moi " - aux titres particulièrement révélateurs. Ecrire comme on se déchire, comme on lacérerait sa cadence, comme pour se refuser à sa propre virtuosité ; écrire en " mettant le pied à la gorge de sa propre chanson ", comme le fit peu de temps avant Maïakovski ; écrire pour injurier, au hasard la chance quelquefois ; écrire pour que la langue aussi se déchire ; écrire pour ne pas se tuer, tel est le projet du poète, premier persécuteur parce que premier persécuté. " Celui qui écrit est nu. On lui voit ses plaies, ses cicatrices, sa force et sa faiblesse, son sexe et son âme ", écrira bien plus tard Aragon, dans Blanche ou l'oubli. Et les mots de 1967 s'accordent parfaitement au livre maudit de 1931, au temps des cerises aigres, des lâchages divers, de la mort d'un père et de l'Exposition coloniale. Les poèmes forment aujourd'hui un journal, tant au sens intime que public du terme : premier balbutiement de l'hymne amoureux à Elsa, persécuté persécuteur introduit aussi à la poésie de la ville, et même au drame familial d'Aragon, bien avant la fameuse confidence du Mentir-vrai. Mais on peut y suivre aussi le battement morose de l'actualité, de l'inauguration d'un théâtre à une nomination de ministre, d'une réception officielle à un enterrement. La circonstance et le lyrisme se mêlent, inventant même l'emploi, promis à certaine fortune, du mot " crève-cœur " au détour d'un vers... Aragon commente, bien plus tard, ce livre méconnu : " Prendre en main ce qui était proclamé le pire pour en faire le meilleur... Vous me direz que j'étais fou, eh bien, oui, j'étais fou, au point d'être fier de ma folie. Comprenez-vous ça ? " Il est temps, peut-être, de comprendre. O. B.

11/1998

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Poésie

La Grande Gaîté. Suivi de Tout ne finit pas par des chansons

La publication de La Grande Gaîté dans notre collection est assurément un événement. Ce recueil d'Aragon initialement paru chez Gallimard en 1929, illustré par Yves Tanguy, n'avait jamais été republié séparément, seulement repris en 1974 dans l'Ouvre poétique complet publié au Livre Club Diderot, puis dans la Pléiade en 2007. Ce livre certainement surprendra, choquera même sans doute les lecteurs du Roman inachevé ou du Fou d'Elsa. Ecrits en 1927 et 1928, par, ne l'oublions pas, un jeune homme qui n'a pas trente ans, les poèmes de ce recueil correspondent à une violente crise existentielle du poète, à sa relation amoureuse douloureuse et tourmentée avec Nancy Cunard comme à la complication croissante de ses rapports avec Breton et ses amis surréalistes. Le titre est évidemment une antiphrase, c'est de fait de la plus grande détresse qu'il s'agit. D'une agressivité inouïe, d'une dérision acerbe, la première partie du livre est, comme le souligne la préfacière Marie-Thérèse Eychart (ayant collaboré par ailleurs aux "Pléiade" Aragon) un "jeu de massacre" désespéré qui n'épargne rien ni personne. La seconde partie en revanche rend au lecteur un Aragon plus proche de ce qu'il connaît. Il y renoue, comme après une descente aux enfers, avec un chant, fût-il brisé et de douleur indépassable. C'est là qu'on lira notamment le célèbre Poème à crier dans les ruines qui est sans conteste un des sommets de la poésie aragonienne.

04/2019

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Poésie

Le Mouvement perpétuel. (précédé de) Feu de joie. (et suivi de) Écritures automatiques

"La belle insolence, l'insolence des poètes, la douloureuse fierté qui est la leur, c'est aussi leur courage : ils croient toujours, comme le croyait Breton en 1926, que chacun d'eux "a été choisi et désigné à lui-même entre mille pour formuler ce qui, de notre vivant, doit être formulé". Aujourd'hui comme en 1926, ou même comme en 1932, au moment de ce qu'on a appelé l'"affaire Aragon", les poètes ont leurs mots à dire, qu'ils disent parfois seuls, que ce soit en Tchécoslovaquie, à Cuba, aux Etats-Unis, en U. R. S. S. , où même, on a un peu trop tendance à l'oublier, - en France. En acceptant le principe de la réédition de ses deux premiers recueils de poèmes, Feu de joie et Le Mouvement perpétuel, qui correspondent à la période de la rédécouverte de Lautréamont, à l'époque de Dada et aux préparatifs du surréalisme, Aragon réactualise en fait ce que nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, de réactualiser : la volonté de transformation du monde, l'exigence de refonte complète de l'entendement humain, le refus de toutes les formes de dictature et d'oppression de l'Etat, mais aussi tout ce à quoi peut faire appel ce qu'Aragon a nommé "le rire sauvage de l'existence"". Alain Jouffroy.

03/2007

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Poésie

Le voyage de Hollande

"Avec le temps, l'œuvre d'Aragon a pris la forme d'une ville. Quand on la regarde de loin, des monuments se détachent, plus imposants, plus hauts, plus connus. Entre ces chef-d'œuvre que mentionnent les tables panoramiques, des édifices se serrent, les uns reconnaissables, les autres à peine perceptibles... " Tels sont les mots par lesquels l'écrivain Michel Besnier nous propose de découvrir, ou redécouvrir, Le Voyage de Hollande. Ce recueil, qui fait partie des quartiers méconnus de l'œuvre d'Aragon, fut publié pour la première fois par Pierre Seghers en 1964, avant de connaître une longue période d'oubli. Depuis des années, ce livre était introuvable; cette lacune est aujourd'hui comblée. Il existe pourtant peu d'exemples, dans l'ouvre d'Aragon, d'une aussi parfaite maîtrise de la langue et de la prosodie. Le Voyage de Hollande n'est pas seulement le recueil de la maturité poétique d'Aragon. Poème de l'amour vécu comme un exil, il est aussi une invitation à voyager dans un pays, réel ou imaginaire, qui fascinait déjà Baudelaire.

11/2005

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Fantasy

Selkrym : Le Chasseur d'Argent et l'Oeil de Sang

Un Chasseur d'Argent du nom de Gwyll est envoyé dans un village sans nom pour aider à résoudre un problème de monstre. Mais les personnes qu'il rencontrera là bas lui seront d'une précieuse aide lorsque son passé et ses responsabilités le rattraperont...

05/2023

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Français

Le Paysan de Paris. Fiche de lecture

Venez découvrir Le Paysan de Paris de Louis Aragon grâce à une analyse littéraire de référence ! Ecrite par un spécialiste universitaire, cette fiche de lecture est recommandée par de nombreux enseignants. Cet ouvrage contient la biographie de l'écrivain, le résumé détaillé, le mouvement littéraire, le contexte de publication de l'oeuvre et l'analyse complète. Retrouvez tous nos titres sur : www. fichedelecture. fr.

08/2021

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Littérature française

Le mentir-vrai

La nouvelle Le mentir-vrai, qui donne son titre au recueil, est un texte capital qu'Aragon considère comme une sorte d'art romanesque. Il y évoque ses années d'enfance en mélangeant fiction et réalité. Le recueil comprend aussi un ensemble de sept nouvelles publiées clandestinement sous l'Occupation et groupées sous le titre de Servitude et grandeur des Français. Mais on trouve aussi l'histoire d'une extravagante maîtresse d'Alexandre II et de ses chiens (La sainte Russie), de brèves aventures de café (Chproumpph et L'inconnue du printemps), une fantaisie policière (Tuer n'est pas jouer), des contes dont le ressort est l'humour... En tout vingt-huit nouvelles qui font briller toutes les facettes du style, de l'imagination, de l'humour et du drame.

09/1980

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Français

Aurélien. Fiche de lecture

Décryptez Aurélien avec l'analyse de Paideia éducation ! Que faut-il retenir du roman de Louis Aragon ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir de ce chef-d'oeuvre de la littérature française dans une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. Rédigée de manière claire et accessible par un enseignant, cette fiche de lecture propose notamment un résumé, une étude des thèmes principaux, des clés de lecture et des pistes de réflexion. Une analyse littéraire complète et détaillée pour mieux lire et comprendre le livre ! Paideia éducation en deux mots : Plébiscité aussi bien par les passionnés de littérature que par les lycéens, Paideia éducation est considéré comme une référence en matière d'analyses d'oeuvres littéraires. Celles-ci ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs appartiennent aux milieux universitaire et de l'éducation, gage de sérieux pour vous faire découvrir les plus grandes oeuvres de la littérature mondiale.

06/2021

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Poésie

Le roman inachevé. Préf. d'Etiembl

Ce poème s'appelle "Roman" : c'est qu'il est un roman, au sens ancien du mot, au sens des romans médiévaux ; et surtout parce que, malgré le caractère autobiographique, ce poème est plus que le récit - journal ou mémoires - de la vie de l'auteur, un roman qui en est tiré. Il faut le lire dans le contexte de l'oeuvre d'Aragon. Il s'agissait ici d'éviter les redites : on n'y trouvera pas le côté politique des Yeux et la Mémoire ou les heures de la Résistance de La Diane française ou du Musée Grévin. Le domaine privé, cette fois, l'emporte sur le domaine public. Même si nous traversons deux guerres, et le surréalisme, et bien des pays étrangers. Poème au sens des Yeux et la Mémoire, ce Roman inachevé ne pouvait être achevé justement en raison de ces redites que cela eût comporté pour l'auteur. Peut-être la nouveauté de ce livre tient-elle d'abord à la diversité des formes poétiques employées. Diversité des mètres employés qui viendra contredire une idée courante qu'on se fait de la poésie d'Aragon. Il semble que, plus que le pas donné à telle ou telle méthode d'écriture, Aragon ait voulu marquer que la poésie est d'abord langage, et que le langage, sous toutes ses formes, a droit de cité dans ce royaume sans frontières qu'on appelle la poésie. Plus que jamais, ici, l'amour tient la première place.

03/2014

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Critique littéraire

CHRONIQUES. Tome 1, 1918-1932

Aragon polygraphe... L'expression n'est pas injustifiée tant celui-ci a écrit, en marge de ses ouvrages poétiques et romanesques, articles de revues ou de journaux, préfaces ou entretiens. Ces textes forment les " mémoires " d'une œuvre qu'ils contribuent à éclairer et à situer dans son contexte historique, politique et littéraire. Devenus inaccessibles en raison, notamment, de leur dispersion, ils sont pour la première fois ici rassemblés. Ainsi ces Chroniques se présentent-elles comme une biographie en actes, le portrait, si l'on veut, d'Aragon en " homme-siècle ". Ce premier volume couvre les années 1918-1932, de la traversée par Aragon du surréalisme et des lendemains de la Grande Guerre jusqu'à l'éclatante rupture avec André Breton et à l'entrée en politique. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Bernard Leuilliot.

11/1998

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 1

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son ouvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 2

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de "commencer par le lire". Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), "il était le vers français personnellement". Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son oeuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, La sainte Russie ; Les beaux quartiers ; Un roman commence sous vos yeux les voyageurs de l'impériale ; Servitude et grandeur des Français ; Les contes de quarante années

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

06/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 4, Les communistes ; Les rendez-vous romains ; La semaine sainte ; Chproumpph ; L'inconnue du printemps ; Histoire de Fred et Roberto ; Damien ou Les confidences ; Shakespeare en meublé ; Pastorale dernier cri ; Les his

Aragon, Les Communistes, postface : "Mais n'est-ce pas précisément ici, à Dunkerque, qu'il avait pu me paraître que j'étais arrivé "à la fin du monde réel" ? " C'est en effet à Dunkerque que se dénoue le roman, dont les deux dernières parties forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon, bientôt, va confier au passé la tâche de nous parler du présent. "Les rendez-vous romains" décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui "n'est pas un roman historique" - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault, qui délaisse la peinture pour la compagnie des mousquetaires du roi. Dans un cas comme dans l'autre, la figure de l'artiste se trouve au premier plan, et permet à Aragon de s'interroger sur le sentiment national et la finalité de l'art. Pour autant, Dunkerque et 1940 ne sont pas relégués aux oubliettes. A bien des égards, La Semaine sainte offre un lointain écho des Communistes. C'est toujours du désarroi face aux bégaiements de l'Histoire qu'il est question. En croisant les lieux, en superposant les exodes, ces deux romans sont l'écriture er la réécriture du traumatisme que constitua "l'étrange défaite". S'y entrelacent les mêmes questionnements : la fidélité au camp choisi et son corollaire, la trahison, le sentiment national, le lien entre l'individu et la communauté. Si Les Communistes a pu être lu comme un roman partisan, La Semaine sainte, écrit en 1958 après "ce coup formidable porté à l'esprit de certitude que l'on résume par le nom du XX ? congrès", montre la fragilité des choix politiques autant que leur nécessité et rappelle la force de l'indécision. C'est peut-être la raison qui poussa Aragon à abandonner David d'Angers, personnage romantique empli de convictions et de certitudes, au profit de Géricault, en proie au doute. Le XIX ? siècle nous tend un miroir où se réfléchissent les interrogations contemporaines sur le loyalisme, la crise nationale, la défaite d'un régime. Suivra, en 1964, "Le Mentir-vrai" dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

09/2008

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3, Aurélien ; Les Communistes ; Il y avait eu de grands signes dans le ciel

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

03/2003

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Critique littéraire

Lettres à André Breton (1918-1931)

Ces quelque cent soixante-dix lettres sont la chronique d'une amitié passionnée puis violemment rompue, en même temps qu'elles jalonnent un moment essentiel de la modernité du XXe siècle. Un premier ensemble réunit les lettres de 1918-1919, écrites du front, puis d'Alsace et de Sarre après l'armistice : médecin-auxiliaire jeté en première ligne, Aragon a vécu de près la tuerie mondiale, naufrage d'une civilisation d'où naît la révolte Dada. Ensuite affleure l'histoire agitée du groupe surréaliste, en particulier son entrée dans l'action politique en 1925. Enfin le "Congrès de Kharkov" de 1930 va sceller l'adhésion d'Aragon au communisme, et provoquer à terme sa rupture avec Breton. Tant de noms au fil des pages témoignent d'une amitié née sous le signe de la littérature, et bientôt de sa critique radicale : Rimbaud puis Lautréamont, intercesseurs essentiels ; Gide et Valéry, tôt délaissés ; Apollinaire (sous un jour inattendu), Reverdy, "l'ange offensé" ; Soupault, le premier compagnon, puis Eluard, Desnos ; et les alliés incommodes Tzara, Picabia... Précieuses enfin sont les lettres où Aragon commente son esthétique, l'écriture du poème qu'il vient d'achever - ou analyse subtilement celui qu'il a reçu de Breton ; et celles où affleure déjà ce débat majeur entre eux, le roman. Incisives, jamais apprêtées, ces lettres attestent la vérité de l'instant : à leur regard, on ne pourra plus écrire la vie d'Aragon ni lire son oeuvre tout à fait de la même façon.

11/2011

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Critique littéraire

Papiers inédits. De Dada au surréalisme (1917-1931)

Grand couturier, mécène perspicace, Jacques Doucet constitua dans les années vingt une Bibliothèque Littéraire d'une richesse unique. Aragon, qui fut son conseiller, y figure par de très nombreux manuscrits. On lira ici tous ceux qui restaient inédits pour la période 1917-1931 : correspondance avec Doucet lui-même, protecteur indulgent que le poète ombrageux finit par rejeter, - lettres à des destinataires aussi divers qu'Adrienne Monnier, Tzara, Max Jacob, Natalie Barney..., - échanges fascinants avec André Gide, - journal d'une amitié rompue avec Jean Cocteau, - lettres de Jean Paulhan... Et tout un éventail de textes inédits ou retrouvés : critiques destinées au mécène, billets d'humeur suscités par l'actualité littéraire, etc. Ces écrits nés aux carrefours de multiples rencontres recréent par leurs échos mutuels une étonnante unité. Ils sont une mine de documents pour l'histoire d'une période charnière, de Dada au surréalisme. Ils enrichissent la biographie d'Aragon de maints jalons fiables, et nuancent un portrait complexe, où s'allient fragilité et confiance en soi, sensibilité théâtrale et souveraine insolence, optimisme et désespoir. Lettres ou chroniques attestent le même bonheur d'expression, la pensée naît frémissante au fil de la plume, car " nous ne pensons rien que nous ne l'ayons écrit au préalable " - ceci proclamé cinquante ans avant les Incipit. Epistolier charmeur ou griffu, lecteur incisif, polémiste étincelant dans la vindicte ou l'éloge : tout l'arc-en-ciel du premier Aragon, d'Anicet au Traité du style, se déploie dans ces pages.

11/2000

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Sciences historiques

Petite histoire de Toulouse & des Toulousains célèbres

Toulouse est bien une des villes les plus attachantes de France. Cela tient peut-être à ses bâtiments de brique rouge qui lui donne ce cachet si incomparable. Mais, derrière ces monuments ou ces façades prestigieuses, se dessine une histoire longue, parfois dramatique, parfois heureuse : celle d'une des plus importantes cités méridionales. Longtemps la ville sera une capitale : celle du royaume wisigoth ; celle des comtes souverains de Toulouse, pour lesquels la ville ne manquera jamais d'attachement et de fdélité même dans la pire adversité. Capitale juridique avec la création du Parlement au XVe siècle ; capitale économique au temps béni du pastel. Puis métropole provinciale, prise dans toutes les tourmentes de la France : guerres de Religion, Révolution et où, en 1814 se joue la dernière — et la plus inutile — bataille de l'Empire (avant les Cent-Jours)... Voilà ce que cette petite histoire de Toulouse — des origines à 1900 — vous propose... Car pour bien connaître et comprendre sa ville et sa région, il faut savoir humblement se reporter à son passé, à son histoire ancienne et à ceux qui l'ont faite depuis plus de 2000 ans.

04/2019

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Poésie

Le Musée Grévin

Commencé en juin 1943, Le Musée Grévin fut achevé dans la Drôme puis publié en août 1943. Georges Sadoul se souvient des circonstances de cette sortie : " Quand notre "technique" nous parla d'une imprimerie clandestine possible, Aragon, parcourant Montchat, chercha durant de longues heures un titre de maison d'édition, pour s'arrêter à "la Bibliothèque française" .Une des premières brochures qui porta le nom de cette firme fut Le Musée Grévin publié sous une couverture de papier peint jaune et blanc, par un imprimeur de Saint-Flour "contacté" par Paul Eluard et Ternet. Ce livre signé François la Colère fut bientôt après réédité par les éditions de Minuit dont nous diffusions en zone Sud les publications. " Le Temps des Cerises réédite enfin ce texte, introuvable depuis de nombreuses années, et comparable dans l'œuvre d'Aragon à ce que sont Les Châtiments dans celle d'Hugo, dans sa version d'après-guerre il est augmenté de Quelques poèmes inédits, et d'un superbe texte en prose sur le réel en poésie intitulé Les Poissons noirs.

03/2011

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Critique littéraire

Projet d'histoire littéraire contemporaine

«Surgissant de la période dada de 1920-1923, voici les dernières pages inédites d'Aragon, de son jardin secret, interdites de consultation, intitulées Projet d'histoire littéraire contemporaine. Aragon les avait annoncées en 1922 dans Littérature et avait laissé entendre depuis - et demandé à Jean Ristat d'écrire dans l'édition de son Oeuvre poétique - que l'avant-propos, «Agadir», paru dans la revue, en avait été le seul fragment jamais écrit. Près de vingt chapitres du Projet ayant été menés à bien, Aragon qui a d'autre part donné mandat de ne rien laisser dans l'ombre, de lui-même, après lui, ménageait à ceux qui lui survivent, au chercheur, au lecteur futurs, la surprise - soixante-dix ans après leur rédaction - de ces témoignages fulgurants et d'une part réservée de son oeuvre qui n'en prend que plus de relief aujourd'hui. Voici le premier Aragon, passionné, polémique, tranchant, «trop intelligent» comme disait le dada zurichois Walter Serner, dressant la toile de fond de ce moment ambigu entre la fin de Dada qu'on assassine et la naissance d'un surréalisme emprunté, au moins dans les termes, à Apollinaire. De ce roman noir, "policier" dans son dénouement, où apparaissent tantôt Gide et Valéry, ou encore Cocteau et le milieu des vernissages de l'époque, Aragon nous l'intrigue tout en démêlant quelques fils pour mieux dissimuler quelques preuves. C'est qu'à «mentir-vrai», il n'y a d'autre coupable alors que leur génie littéraire, le sien et celui de ses amis, de Breton à Tzara en passant par Soupault et Radiguet.» Marc Dachy.

03/1994

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Poésie

Les Poètes

Texte revu et corrigé par l'auteur en 1968 et 1976

06/1976

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

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Littérature française (poches)

Blanche ou l'oubli

Quand j'ai connu Blanche, elle portait un petit chapeau de feutre, cloche, très enfoncé, d'un feutre extraordinairement tendre, léger, mou, comme si ça lui avait fait quelque chose de coiffer Blanche. Elle aimait s'habiller en noir, elle s'asseyait d'une façon que n'avait personne, se penchait pour m'écouter, la joue sur sa main, le coude sur le genou. Je lui avais dit : " Vous fumez ? ", et elle avait éteint sa cigarette, non, c'était pure nervosité. C'est très drôle, cette petite fille, dès la première fois, dans un lieu avec de hautes lumières, un café tout en longueur, j'avais une idée tracassante, je ne pensais qu'à une chose, et Dieu sait ce que je pouvais dire ! Les mains m'en tremblaient, j'avais envie d'enlever son manteau, d'ouvrir sa robe ... Pourquoi ?

04/1972

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Littérature française

La semaine sainte. [roman

Cette Semaine Sainte est celle du 19 au 26 mars 1815. Le débarquement de l'île d'Elbe a eu lieu et "Bonaparte" a déjà dépassé Lyon. Louis XVIII est en fuite. Une indescriptible cohue l'accompagne, une foule de gens qui courent aussi vite qu'ils le peuvent de Paris à Béthune. C'est la Maison du Roi, la cour, les dignitaires, des maréchaux, les troupes qui sont restées loyales. La France, encore une fois, se trouve partagée en deux. Il y a la France du passé qui fuit avec Louis XVIII, et celle du présent, ses aspirations, ses espoirs, qui regarde du côté de Napoléon. L'empereur est-il plus proche de la Révolution, plus proche du peuple que les Bourbons ? Un tel livre, un tel roman est impossible à résumer. C'est le tableau de tout un peuple à un tournant de son destin, c'est l'immense poème épique d'une société saisie au milieu de ses convulsions les plus caractéristiques. C'est une somme poétique, historique, romanesque, l'un des plus beaux livres d'Aragon.

10/1958