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La France au XVIIIe siècle. 1715-1787

Extraits

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Histoire de France

Fort-de-France au début du siècle

Fonde-France doit certes son développement à la qualité de sa rade, où les navires peuvent s'abriter des tempêtes, et à l'existence d'une défense naturelle, le rocher où s'élève le fort. Mais Fort-de-France a aussi été édifiée sur des terrains difficilement constructibles puisqu'il s'agit d'anciens marais. Si l'on ajoute à cela diverses catastrophes (tremblements de terre, incendies), on comprend pourquoi, pendant longtemps, la ville s'est limitée à être la capitale administrative de l'île tandis que la vie économique et la vie culturelle demeuraient concentrées à Saint-Pierre. Lorsque Saint-Pierre, en 1902, fut complètement détruite par le volcan de la Montagne Pelée, l'ensemble de ces fonctions se sont trouvées rassemblées, par la force des choses, à Fort-de-France, et la ville connut alors un important développement. Après l'avoir située dans son contexte historique, cet ouvrage retrace quelques-uns des événements dont Fort-de-France a été le théâtre au début du siècle, sur la base de nombreuses images et de textes anciens.

01/1994

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Ethnologie et anthropologie

Pyrénées. Une histoire environnementale du tourisme (France-Espagne. XVIIIe-XXIe siècle)

L'esthétique des paysages, la diversité de la faune et de la flore, l'ampleur des panoramas, la sévérité des cimes et des parois, le calme des lacs et la vigueur des torrents, les bienfaits des eaux, du climat et de la lumière, l'éveil sensoriel et intellectuel suscité par l'effort dans l'ascension, par la contemplation et par la vitesse dans les descentes neigeuses, l' "authenticité" des rencontres ; voilà autant de raretés désirables que des franges croissantes de la population sont venues consommer en montagne depuis le XVIIIe siècle. La montagne, offrant de communier avec la "nature" , présente dès lors une somme de ressources économiques que les promoteurs du tourisme s'attachent à faire fructifier. Ils étendent ainsi la marchandisation du monde aux espaces mêmes qui permettent d'y échapper. Le tourisme, dont l'importance culturelle, économique et politique est souvent négligée, éclaire l'attitude ambivalente des sociétés contemporaines face aux autres qu'humains, entre fascination quasi religieuse et appropriation commerciale. Suivons dès lors, sur le temps long, la transformation en produits touristiques des eaux, des paysages, du vivant, de la neige et des imaginaires, dans un espace pionnier du tourisme mondial : les Pyrénées.

03/2022

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Encyclopédies de poche

L'Angleterre géorgienne

Cet ouvrage présente l'histoire intérieure et extérieure des îles Britanniques au XVIIIe siècle, période de la mise en place du parlementarisme et début de la conquête coloniale, en présentant le panorama de la civilisation de l'Angleterre de 1714 à 1815.

05/1998

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Sciences politiques

Les aléas de la parole publique (1789-1815)

Les études réunies dans ce volume traitent principalement du débat sur la "parole publique" qui resta à l'ordre du jour de 1789 à 1815. Sans oublier la littérature qui continua de jouer son rôle, ainsi qu'en témoignent Mercier et Bernardin de Saint-Pierre. Après le moment prodigieux où le peuple "naissait" à la parole des orateurs, comme le dira Edgar Quinet, tout s'envenima dans de fatales dérives. Soucieux de faire taire les muses belliqueuses, Napoléon leur opposa son laconisme personnel et l'énergie électrisante de ses harangues militaires. Les règles d'exercice de la parole publique que les assemblées révolutionnaires avaient tenté de définir, allaient connaître jusqu'à nos jours toutes sortes d'aléas. Elles ont été à nouveau remises en cause récemment par le retour d'un mauvais son haineux. Pour mieux affronter les difficultés qui sont les nôtres, il n'est pas inutile de revisiter les origines troubles de notre République.

04/2021

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Histoire des techniques

Artefact N° 18/2023 : L’émail peint entre France et Chine, XVIIe-XVIIIe siècle : acteurs, objets et techniques

Le dossier principal de ce numéro de la revue Artefact réunit des textes qui interrogent les rhétoriques de l'innovation dans la société contemporaine. Mais à la différence des analyses des discours, souvent menées en sociologie et en histoire de l'innovation, l'enjeu est ici de mieux cerner les liens qui unissent le récit à l'innovation. Le dossier principal réunit des textes qui interrogent les rhétoriques de l'innovation dans la société contemporaine. Mais à la différence des analyses des discours, souvent menées en sociologie et en histoire de l'innovation, l'enjeu est ici de mieux cerner les liens qui unissent le récit à l'innovation. Le propos s'ouvre donc à l'anthropologie de l'écrit, qui questionne moins le récit que l'acte de mettre en récit et ses liens avec l'activité de conception technique. Cette approche novatrice s'appuie sur cinq cas d'étude. Le dossier s'adresse à un public de sciences humaines et sociales.

06/2023

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Beaux arts

Jean-Bertrand Pégot-Ogier (1877-1915)

Critique d'art, illustrateur, décorateur, marchand de tableaux pour subsister et pouvoir se consacrer à sa peinture, il partagea son temps entre son atelier d'Hennebont et Paris. Son oeuvre puissante est tout entière consacrée à la Bretagne. Des expositions et sa participation régulière aux Salons jalonnent une carrière en devenir mais qui s'achève malheureusement pendant la guerre. Une palette colorée, une sensibilité très fine à la lumière, de larges aplats ou une facture très élaborée caractérisent la peinture de Jean-Bertrand Pégot-Ogier. Il séjourna à plusieurs reprises au Faout, venant travailler sur le motif et, ému par l'état de délabrement de la chapelle Saint-Fiacre et de son jubé, il entreprit d'alerter les autorités par l'intermédiaire du Breton de Paris, auquel il collaborait.

07/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

Mémoires du comte Beugnot. (1783-1815)

Haut administrateur, serviteur de l'Etat passé maître dans le maniement des affaires publiques, Jacques-Claude Beugnot (1761-1835) dut à sa longue carrière d'accompagner l'histoire du développement de l'administration française - il servit Napoléon avant de se rallier aux Bourbons une fois l'édifice impérial écroulé - et marqua ses contemporains par ses railleries piquantes. Lors de la première parution des Mémoires, Charles-Augustin Sainte-Beuve ne s'y trompa pas : "Les Mémoires de M. Beugnot sont une leçon. L'esprit a de ces retours offensifs : comptez avec l'esprit, puissants du jour ! Tel homme de valeur que vous traitez sous jambe, dont vous croyez pouvoir user et abuser, et que vous passez aux gages quand vous le jugez inutile, aura sa revanche un jour, bien tard. Il sortira de sa plume quelque chose qui vous montrera tels que vous étiez et vous classera" .

10/2022

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Théâtre - Pièces

Paradrames. Parodies du drame 1775-1777

1775-1777 : années climatériques pour la France. Louis XV disparaît, Turgot est au pouvoir, les Philosophes exultent, mais Turgot tombe, où va-t-on ? La Comédie Française maintient ses privilèges, elle retrouve la veine comique avec Le Barbier de Séville, et la tragédie se porte bien. Le drame, genre prôné par les Philosophes, n'accède pas à la scène officielle, à laquelle Mercier intente un procès inutile. Faute d'être joué, le drame se publie, avec estampes et dissertations. Les trois textes réunis sous le nom de Paradrames sont des parodies de ce théâtre du livre, et n'ont pas été joués non plus. Combien accolera-t-on, à une pièce présumée injouable, d'avertissements, avant-propos, dissertations, épîtres, éloges et notes ? Ils vont au bout de l'exercice. Mais ces textes (parodiques) sont-ils aussi injouables que les drames sérieux ? Dans I.K.L., un ministre est jeté aux requins. Le paradrame serait-il plus réaliste que le genre sérieux ? Entre la parodie burlesque du genre sombre et une préfiguration du drame naturaliste ou d'un théâtre du quotidien, les limites vacillent.

01/1998

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Esotérisme

Notions sur le sens de l'Ouïe

On situe l'intérêt d'Antoine Fabre d'Olivet (1767-1825) pour la médecine occulte, entre 1811 et 1819, années qui correspondent aux dates des deux éditions successives de l'ouvrage que nous rééditons, mais aussi à celles de la parution de la Langue Hébraïque Restituée. L'association des deux ouvrages en question n'est pas fortuite : s'y fait jour la même notion curative de "sommeil sympathique" ou "hypnose", du moins telle que la kabbale hébraïque en évoque le mystérieux idiome. Fabre d'Olivet est mis en cause pour ses cures miraculeuses, à Paris, puis dans les Cévennes, à l'époque où la bureaucratie napoléonienne, puis le règne de Louis XVIII demeurent réticents aux médecines parallèles, nées de l'Illuminisme romantique fin XVIIIe, alors même que Mesmer (1734-1815) et son magnétisme animal sont en pleine disgrâce. Fabre d'Olivet qui défend la cause du magnétisme dans son ouvrage, fait les frais de ce nouvel état d'esprit positiviste. Les cures dont le Genevois Rodolphe Grivel, mais aussi le jeune apprenti tailleur de pierre parisien Louis Veillard, seront les heureux bénéficiaires, offriront aux détracteurs de Fabre d'Olivet plus d'un moyen de le discréditer aux yeux du public lettré. Ici, notre auteur, dans sa correspondance fictive à son ami d'enfance Guillaume Servier, protestant natif des Cévennes, plaide sa propre cause. Il plonge le lecteur aux sources même de la vraie thaumaturgie et de la philosophie du langage ; celle héritée de Rousseau (1712-1778) ; mais plus directement encore de Court de Gébelin (1719-1784), qui en serait l'un des pionniers avec son Monde Primitif comparé et analysé avec le Monde Moderne ; sans éluder De La Philosophie de la Nature du maître de notre auteur, Delisle de Salle (1741- 1816). Fabre d'Olivet, enfin, disserte habilement avec un esprit de synthèse peu commun sur les notions de sons à l'étude depuis l'Antiquité, chez les Pythagoriciens, mais aussi d' "ouïe métaphysique" et de parole créative.

02/2014

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Esotérisme

1717-1747. Les 30 glorieuses de la Grand Loge des Modernes vues par la presse de l'époque

"Ce livre achève la quête que j'avais entreprise pour rechercher les véritables origines de la Franc-Maçonnerie. Dans mes précédents ouvrages, j'avais donné à l'étude des circonstances dans lesquelles était née la Grande Loge de Londres et de Westminster, l'aspect d'une enquête policière. J'avais évoqué les mobiles, le contexte et les acteurs principaux. Dans ce présent ouvrage, j'ai appelé les témoins à la barre, c'est-à-dire la presse anglaise de l'époque, première presse moderne de l'histoire, et j'espère que le lecteur aura le même saisissement que j'ai ressenti en découvrant la richesse de cette documentation qu'on n'avait jusqu'à présent qu'imparfaitement exploitée. C'est comme si on vidait progressivement l'eau d'un lac dans lequel gisait un village englouti, dont la population se serait exilée et dispersée. Avec le "GADLU", on avait vu ressurgir le clocher de l'église et le toit des maisons. Avec "1717, rétablissement d'une vérité historique ", ce sont les maisons elles-mêmes qui sont apparues. Avec ce dernier ouvrage, qui va retracer les 30 premières années qui ont suivi la fondation de 1717 de la Grande Loge des "Modernes", quasiment dans son quotidien, alors qu'il n'y avait qu'une seule Grande Loge en Angleterre, ce sont les rues, les places et les boutiques qui sortent de l'engloutissement, rappelant la vie qui animait ce village, comme un "âge d'or" disparu."

03/2019

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Révolution française

1789. Sur la Révolution de France

Pourquoi s'intéresser à la Révolution aujourd'hui ? Alternant récit concret et analyses lumineuses, voici la libre dissertation, initialement conçue comme une conférence, d'un spécialiste reconnu de l'histoire de la Révolution française. Au terme de toute une vie de recherches approfondies, élargissant sa focale du plus précis au plus élevé et au plus synthétique, l'auteur livre ici un éclairage d'une grande perspicacité sur ce qui se construit comme un processus révolutionnaire. Dans la crise structurelle qui secoue les sociétés contemporaines, un texte aujourd'hui indispensable pour tous ceux qui se posent la grande question : comment naissent les révolutions ?

10/2021

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Sciences historiques

La cavalerie XVIIe - XXe siècle

La cavalerie est l'arme du panache et de l'audace. C'est elle qui renseigne le commandement, qui harcèle l'ennemi, qui décide d'une victoire ou qui, au contraire, se sacrifie pour éviter la défaite. De son histoire foisonnante, elle a retiré un immense prestige. Pourtant, depuis le remplacement du cheval par le moteur à vapeur, au premier tiers du XXe siècle, la cavalerie a perdu l'aura qui était la sienne et, de nos jours, elle est méconnue d'un large public. Quelles sont les grandes composantes de la cavalerie ? Quelles sont les grandes étapes de son histoire ? Quels sont ses faits d'armes et ses grandes figures ? Ce guide abondamment illustré fait un point complet sur la question et propose un véritable voyage dans le temps, des grandes charges de l'Empire aux raids audacieux des cavaliers d'Afrique.

09/2020

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Romans historiques

Mémoire d'un gentilhomme des dernières années de l'Ancien Régime, 1785 et 1786. Bérénice

Baron désargenté, Edmond Alfé Des Gonds se trouve confronté, malgré lui, à une petite personne issue de la bourgeoisie : Bérénice Piranesi. Elle aime les chiffres et les sciences, il n'aime que la littérature. Elle méprise la noblesse, caste inutile, lui ne peut s'empécher de la comparer à ses soeurs et s'étonne de son instruction et de sa liberté de ton. Bérénice est le premier tome d'une longue série qui emmène le lecteur de 1785 à 1795 sous le nom de "Mémoires d'un gentilhomme des dernières années de l'ancien régime".

06/2019

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Esotérisme

TEXTES FONDATEURS DE LA TRADITION MACONNIQUE 1390-1760. Introduction à la pensée de la franc-maçonnerie primitive

Ce recueil est le premier à réunir en langue française la diversité des textes fondateurs, anglais et français, de la Tradition maçonnique. Conçu comme une introduction à la pensée de la Franc-maçonnerie primitive (1390-1760), il rassemble 16 textes majeurs qui ont contribué, chacun pour sa part, à fixer et à enrichir au fil des siècles les éléments de l'identité maçonnique. Le lecteur trouvera dans ce volume: - les trois principaux Anciens Devoirs de la Maçonnerie opérative (XIV-XVI siècles), - des témoignages historiques sur l'initiation maçonnique en Écosse au XVe siècle, - des catéchismes symboliques représentatifs des débuts (le la Maçonnerie spéculative (XVIIe-XVIIIe siècles), - les Constitutions d'Anderson de 1723 dans leurs deux premières traductions françaises (1735 et 1736), - les deux versions du Discours du chevalier de Ramsay (1736 et 1737), - et enfin, en annexe, un sermon de Tillotson sur le symbolisme de l'architecture dans la Bible. Cette anthologie constitue, par la variété des textes fondateurs qu'elle réunit, un document objectif, indispensable comme tel pour la connaissance des origines historiques de l'institution maçonnique, et pour la Détermination exacte et précise Du contenu de la pensée de la Franc-maçonnerie des origines.

12/1995

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Histoire de France

La Révolution au quotidien. Histoire de l'administration municipale de Grenoble (1789-1795)

Cet ouvrage est une étude sur l'apprentissage de la démocratie locale et la gestion quotidienne d'une municipalité après la Révolution. A travers l'histoire de Grenoble, de nombreux exemples permettent de découvrir le quotidien des nouveaux élus, aux prises avec la désorganisation économique et administrative d'un pays en guerre. On y découvre l'ampleur de leur intervention dans tous les domaines de compétences : économique, social, culturel, politique, éducatif, militaire, etc. Cet épisode témoigne de la réussite de la réforme territoriale, électorale et administrative opérée par les révolutionnaires en 1789. Toutefois, cette expérience riche d'autonomie locale sera brève et prendra fin avec le Consulat et l'Empire, pour ne renaître qu'en 1982 ! Ce travail passionnant est donc le récit d'une expérience en avance sur son temps. Il se destine aux enseignants et étudiants en histoire et en filières Collectivités territoriales et Administration et Collectivités territoriales, ainsi qu'aux passionnés d'histoire et de régionalisme.

04/2018

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Sciences historiques

Une tache au front. La bâtardise aux XVIe et XVIIe siècles

De nos jours, le vieux mot "bâtard" reste une insulte cuisante, comme pour rappeler ce qu'il y a d'essentiel dans l'appartenance familiale et la filiation. Sujet anthropologique ou sociologique, la bâtardise est aussi objet d'histoire. Confrontant études de cas, réflexions juridiques et représentations littéraires, Sylvie Steinberg montre de façon saisissante qu'elle fut paradoxalement un pivot de l'ordre absolutiste. Mais comment une société fondée sur le mariage chrétien, monogame et indissoluble, fit-elle une place, au sein de l'institution familiale, à des individus dont l'identité témoignait de l'inconduite de leurs géniteurs ? Les bâtards, qu'ils soient issus de la paysannerie ou de l'aristocratie, furent au centre de débats juridiques et moraux, portant sur les comportements des individus et des groupes, et se trouvèrent à partir de la fin du XVIe siècle au coeur du dispositif de mise en discipline de la société. La loi de 1600, qui exigeait une naissance légitime ou légitimée de tout membre de la noblesse, faisait entrer en conflit règles de filiations et conditions sociales. Elle donna à l'Etat un droit de regard sur des questions qui relevaient auparavant de l'ordre privé. Par-delà droit et théologie, cette histoire de la filiation aborde enfin la dimension vécue des liens entre enfants et parents, qui ne se réduisaient pas aux problèmes de nom et de patrimoine. Entre les "sans-familles" et leurs parents, l'amour, l'attachement, les sentiments de possession ou d'exclusion composaient un tableau changeant des normes et des comportements. Sommes-nous étrangers à cette histoire ?

11/2016

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Du XVIe au XIXe siècle

Du monde au désert, l'aspiration à la solitude au XVIIe siècle

Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes du siècle, d'anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s'engagent pas dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux isolés, parfois éloignés des villes et s'engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs moeurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent, pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l'ermitage de Caen. Cet univers de l'entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde. Il s'élabore dans une période où le sentiment religieux s'individualise et s'approprie la mystique Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris - qui fut une des grandes inspiratrices du désir de retrait du monde - favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux convertis s'attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire, dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l'abandon véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui vaudra à certains d'entre eux la méfiance de l'autorité ecclésiale, voire la condamnation pour quiétisme. Il s'agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu'au bout de leur projet, parfois en marge des institutions, comme Jean de Labadie. L'aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention permanente pose ainsi la question de la liberté de l'homme face aux enjeux de sa foi et de son engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri Bremond, par l'invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première journée, c'est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie de ce livre. Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb), CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes, président de la Société d'étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne, Philippe Luez, Conservateur général du patrimo

04/2021

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Sociologie

L'Intérêt au désintéressement. Cours au Collège de France (1987-1989)

Pierre Bourdieu avait l'habitude de dire qu'il travaillait "en spirale" . L'intérêt au désintéressement est sa manière de s'approcher en spirale, dans ce cours au Collège de France (1987-1989), du "problème de l'Etat" comme il le nomme lui-même. Bourdieu débute par un détour, en s'attachant à la notion de désintéressement. Une action "désintéressée" est un défi pour le sociologue car elle est potentiellement sans raison. Il faut alors chercher à comprendre le paradoxe du "sacrifice" que prétendent accomplir les serviteurs de l'Etat en renonçant à leurs intérêts personnels pour le bien public. C'est dans l'étude rigoureuse de la formation des champs juridique et bureaucratique, caractéristiques de l'Etat moderne, que se dégagent les conditions historiques et sociales qui permettent qu'un groupe social puisse se constituer et trouver des intérêts propres dans le fait même de servir des intérêts qui le dépassent. Phénomène central et utile à la défense d'une conception idéale d'un Etat au service du bien commun. Entrecoupée d'incises érudites et passionnantes sur la philosophie, sur la naissance de la sociologie comme science d'Etat, sur le concept de "champ" , cette dernière transcription donne à un lire un autre Bourdieu, à rebours de sa réputation de théoricien ardu. Un Bourdieu d'autant plus concret et pédagogue qu'il élabore sa pensée en même temps qu'il la présente, et qu'il commence à s'attaquer à un problème majeur, l'Etat, qui le fera par la suite intervenir de plus en plus politiquement dans le débat public en tant qu'intellectuel critique.

01/2022

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Histoire internationale

L'épiscopat provençal au XVIIIe siècle. Notice sur Mgr Jean-Baptiste de Surian, évêque de Vence, 1727-1754

L'épiscopat provençal au XVIIIe siècle. , Notice sur Mgr Jean-Baptiste de Surian, évêque de Vence (1727-1754) / par le R. P. dom Théophile Bérengier,... Date de l'édition originale : 1894 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/2020

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Littérature étrangère

Catalogue d'estampes anciennes du XVIIIe siècle, estampes relatives aux provinces de France, livres

Catalogue des estampes anciennes du XVIIIe siècle, estampes relatives aux provinces de France, livres... / [expert] Louis Bihn Date de l'édition originale : 1907 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Histoire de France

La société des princes. XVIe-XVIIIe siècle

Dans les royaumes des Temps modernes, la vie d'un prince était affaire d'Etat, et l'on en suivait avec passion les étapes, de sa petite enfance à ses funérailles. Son destin était inséparable de celui des autres monarques, souvent ses parents. Les souverains constituaient ainsi une société fermée au sein de la chrétienté et entretenaient des relations cruciales : François Ier et Henri VIII rivalisèrent de faste au Camp du drap d'or ; Louis XIV rencontra son beau-père, le roi d'Espagne, sur l'île des Faisans ; l'empereur Joseph II voyagea incognito pour conseiller Marie-Antoinette et Louis XVI. Dans ce cercle des têtes couronnées, les rapports personnels définissaient les relations internationales, car ils signifiaient la guerre lorsque les monarques profitaient des crises de succession pour renforcer leur puissance, mais ils étaient également synonymes de paix lorsque les mariages princiers favorisaient les réconciliations. Rassemblant de multiples témoignages sur les grandes dynasties, ce livre offre un tableau coloré de cette société européenne des souverains, dans laquelle l'émulation, les rivalités et les conflits n'excluaient pas des liens solides et où les femmes tenaient un rôle essentiel, puisqu'elles assuraient la continuité d'une maison et l'avenir de la monarchie. Il dévoile en particulier les règles et les lois secrètes de ce monde à part. Au fil du temps, l'humilité du prince chrétien laissa la place à une savante mise en scène de la majesté royale, puis les princes des Lumières cherchèrent à s'affranchir du carcan du cérémonial et à se rapprocher de leurs sujets.

10/1999

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Histoire internationale

Venise et la mer. XIIe-XVIIIe siècle

A trop admirer aujourd'hui Venise pour son site, pour ses palais et ses églises, pour ses peintres, ses musiciens et ses écrivains, on risque de négliger l'extraordinaire puissance économique, politique et géopolitique que la première et la plus belle des villes marchandes du monde a très longtemps représentée. Si l'on situe au XIVe siècle l'apogée de la thalassocratie qu'elle a créée, la Méditerranée a dû compter avec elle dès le XIIe siècle jusqu'à l'approche de la chute finale à la fin du XVIIIe siècle : l'Adriatique et la mer Ionienne évidemment, les Balkans, le Levant, le Pont (mer Noire), et même la Méditerranée occidentale, une bonne partie des grandes îles (Chypre, Crète), mais aussi l'Europe alpine et la péninsule italienne en totalité ! Sa fortune et sa gloire, cette ville incomparable les doit bien sûr au commerce, ici évoqué avec une précision et une force d'évocation exceptionnelles, et sous ses aspects innombrables de la construction des bateaux au financement des voyages, des marchandises transportées (épices, sel, coton, sucre...) aux contrats de travail des matelots et des rameurs, des tarifs douaniers, de la fiscalité et du crédit aux questions monétaires, de la formation et de la perpétuation d'une noblesse marchande aux compétitions politiques et aux entreprises guerrières, c'est la mer qui fait la vie de la Sérénissime.

10/2006

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Droit

La Société judiciaire depuis le XVIIIe siècle

Ce livre n'est pas une nouvelle histoire de la magistrature à la façon accoutumée. Approche plurielle d'un milieu dans ses structures sociales, professionnelles et mentales, il dit plutôt l'existence de la société judiciaire depuis le dix-huitième siècle, de cette vaste famille des gens de justice que tout concourt à former en groupe sociologiquement clos, que composent non seulement les magistrats judiciaires au sens strict du mot et les avocats que le public connaît un peu, mais aussi les magistrats et auxiliaires de l'ordre administratif, beaucoup plus ignorés. A ce premier trait distinctif s'ajoute l'intérêt de la méthode et de la période choisies. L'institutionnel a été limité au minimum - en petits caractères - indispensable à l'intelligence du propos. L'important est que cette société judiciaire-ci, ces gens de justice se contemplent dans leur histoire et se racontent dans leurs écrits, beaucoup plus que l'auteur ne les regarde ou encore moins les qualifie. Empreints d'une nostalgie séditieuse au crépuscule de la monarchie, ils s'apprêtent à traverser la tourmente révolutionnaire, qu'ils ont contribué à gonfler. Comment en sortiront-ils ? Brusquement saisis en 1789 d'une utopie réformiste, il semble que la tradition persistante les gagne insensiblement et que l'irrésistible reflux les reconduise à leurs origines. Au total, quel peut être le compte des mutations et des permanences de cette société codifiée que l'aujourd'hui a mise en lumière crue, voilà le thème de ce livre.

01/1979

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Histoire de la médecine

La france et ses médecins aux amériques du XVIe au XIXe siècle

Du XVIe au XIXe siècle, le Canada, l'Acadie, la Louisiane, le Brésil, la Guyane, les Antilles, le Mexique ont attiré les explorateurs français et européens qui s'y sont livré bataille et ont décimé les Amérindiens. Scorbut de mer, typhus des vaisseaux ont été les premières maladies des marins puis des terriens. Fièvre jaune, paludisme, variole, choléra ont décimé les troupes, les colons et les Amérindiens. Des personnels de santé ont participé à ces expéditions, depuis les chirurgiens des galères jusqu'aux médecins des colonies. Une contribution experte et importante à l'histoire des découvertes du Nouveau Monde et à l'histoire de la médecine.

11/2021

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Sciences historiques

La prison à Paris au XIIIe siècle. Formes et réfomes

On sait peu de choses sur la prison d'Ancien Régime. Les historiens, fascinés par le pénitencier, l'ont largement négligée. Ce livre comble cette lacune en explorant le monde carcéral parisien du XVIIIe siècle, et particulièrement la geôle ordinaire. La prison y est abordée comme un objet urbain parfaitement intégré dans les dynamiques et les trajectoires quotidiennes de la capitale. Entre ville et prison, les échanges sont nombreux, voire incessants : visiteurs et voisins rendent l'isolement du monde carcéral impossible, peut-être même indésirable. La prison est aussi considérée comme un objet économique. D'une part, son fonctionnement quotidien dépend des - rares - fonds qui lui sont accordés par l'Etat et par les élites de la capitale. D'autre part, elle s'inscrit dans les circuits financiers de Paris par le biais d'une panoplie de marchands chargés de fournir l'univers carcéral en marchandises et denrées de toutes sortes. Pour eux, la prison n'est qu'une occasion d'affaires. Finalement, la prison est un objet social : les détenus comme le personnel s'organisent et tentent de préserver un équilibre fragile. Ils y tissent des liens - de collaboration ou de concurrence, voire d'opposition - qui contribuent à façonner la prison et à la réformer.

04/2019

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Critique Poésie

Histoire de la poésie chinoise. Des origines au XIIIe siècle

Cet ouvrage déroule un fil d'Ariane dans le corpus monumental et encore peu connu de la poésie chinoise. Il tente d'offrir un panorama aussi complet que possible de cette poésie, des origines à la fin de la dynastie des Song (XIIIe). Durant cette période en effet, se développe une écriture poétique d'une richesse qui restera inégalée par la suite. Cette étude brosse les portraits d'un grand nombre de poètes dans leur contexte historique et présente les traductions de leurs oeuvres représentatives accompagnées d'une analyse minutieuse. La présence du chinois et de sa transcription en pinyin permet d'offrir au lecteur, sinisant ou non, un accès personnel et direct aux oeuvres originales. Ce travail dépasse toutefois la "galerie de portraits" et rien n'est omis : écoles poétiques, ouvrages théoriques, liens avec les grandes écoles de pensée, connivences avec les autres arts.

10/2021

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Revues

Littératures classiques N° 110/2023 : La raillerie au XVIIe siècle

La raillerie est un lieu commun de la conversation au XVIIe siècle. Rituel de civilité essentiel dans les lieux de la sociabilité mondaine, elle investit aussi l'espace public des grandes querelles littéraires, politiques et religieuses du siècle. Le xviie siècle peut être envisagé comme le siècle de la raillerie. Rituel de civilité à part entière, véritable lieu commun de la conversation, la raillerie n'est pas seulement discours, mais aussi objet de discours, par un effet spéculaire qui multiplie les réflexions métadiscursives sur cet art de parler. Dans la conversation mondaine, elle symbolise l'esprit de l'esthétique galante par sa manière de conjuguer badinage, effet de surprise et ingéniosité, mais elle devient pique assassine quand elle est dirigée contre une cible. Parce qu'elle possède différents visages, du jeu à la satire, de la critique charitable à la médisance, il convient de distinguer la raillerie douce ou méchante. Ses usages ne sauraient pour autant être circonscrits aux lieux de la sociabilité mondaine ; par leur efficacité argumentative, par leur portée symbolique, par leur éclat spectaculaire, ils investissent l'espace public des grandes querelles littéraires, politiques et religieuses du siècle. Principalement étudiée jusqu'alors dans sa dimension ludique et galante, la raillerie occupe un plus vaste champ que les articles de ce numéro s'attachent à couvrir.

09/2023

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Critique littéraire

Histoire de la littérature française au XVIIe siècle. Tome 3

Plutôt que d'élever au XVIIe siècle un tombeau magnifique, Antoine Adam, professeur à la Sorbonne, éditeur et critique inlassable, a choisi, dès la fin des années quarante et jusqu'en 1956, de dresser le portrait d'un siècle littéraire défini par la "création, l'élan et la fécondité". En un mot : substituer à l'image d'un monde magnifiant "un ordre classique éternel" celui d'un âge moderne. Sans réduire le classicisme à l'application d'une doctrine, Antoine Adam raconte la vie des Belles Lettres. Il exalte le sens de l'humain que cette époque a porté à l'incandescence. Selon la formule de Jean Mesnard, éditeur de Pascal et grand spécialiste de la période, Antoine Adam, avec passion et une science immense, "a empêché que le XVIIe siècle ne s'éloigne de nous". Dans ce premier tome dominé par la figure de Corneille, Antoine Adam insère l'histoire littéraire dans "un tableau de la vie du temps". Il se montre très attentif aux événements politiques et aux conditions matérielles dans lesquelles la littérature du Grand Siècle a pu naître.

02/1997

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Critique littéraire

Histoire de la littérature française au XVIIe siècle. Tome 2

Plutôt que d'élever au XVIIe siècle un tombeau magnifique, Antoine Adam, professeur à la Sorbonne, éditeur et critique inlassable, a choisi, dès la fin des années quarante et jusqu'en 1956, de dresser le portrait d'un siècle littéraire défini par la " création, l'élan et la fécondité ". En un mot : substituer à l'image d'un monde magnifiant " un ordre classique éternel " celui d'un âge moderne. Sans réduire le classicisme à l'application d'une doctrine, Antoine Adam raconte la vie des Belles Lettres. Il exalte le sens de l'humain que cette époque a porté à l'incandescence. Selon la formule de Jean Mesnard, éditeur de Pascal et grand spécialiste de la période, Antoine Adam, avec passion et une science immense, " a empêché que le XVIIe siècle ne s'éloigne de nous ". Ce deuxième tome, qui va de la mort de Richelieu, en 1642, à la fin de la première partie du règne personnel de Louis XIV, en 1677, est placé sous le patronage de Pascal et de Molière. Antoine Adam y laisse paraître toute sa fascination pour Port-Royal et, dans ses pages les plus inspirées, donne libre cours à son admiration pour l'auteur de Tartuffe.

02/1997