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Abbas Kiarostami

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Religion

Abbaye de La Coudre. Vivre la grâce cistercienne au féminin

Entre révolution, industrialisation, déchristianisation, le destin contrarié et la résistance spirituelle des moniales cisterciennes en France. Une histoire de femmes décidées à demeurer des aventurières de Dieu. Comment une communauté monastique traverse-t-elle les temps ? En 2016, les trappistines de l'abbaye de La Coudre célèbrent les deux cents ans de leur présence à Laval. Derrière de hauts murs, ces femmes, courageuses et fidèles, suivent la Règle de saint Benoît. Reliées par la Charte de Charité aux autres fondations cisterciennes, elles prient pour le monde. L'histoire dont elles sont dépositaires tranche pourtant avec l'apparente tranquillité des lieux. Serge Grandais fait revivre ici les premiers temps de Cîteaux, l'abbaye-mère, la hardiesse des premières moniales, la création de l'Etroite Observance cistercienne, la réforme de l'abbé de Rancé à la Trappe de Soligny, mais surtout l'odyssée trappiste, ce long exode à travers l'Europe suite aux interdits révolutionnaires. De 1791 à 1815 et 1816, les moines et moniales sont sur les routes, à la recherche d'un asile sûr et dans l'attente du retour. En Suisse, en Allemagne et jusqu'en Russie, ils perpétuent la vie monastique en exil. L'arrivée des religieuses trappistines en Mayenne en 1816 se vit sur fond de nouveaux enjeux : l'entrée des communautés monastiques dans la modernité, leur adaptation aux évolutions inspirées de Vatican II, jusqu'à la reconnaissance d'un chapitre unique d'abbés et d'abbesses. Le témoignage, pour et par l'histoire, d'une foi ardente et sans cesse renouvelée, au féminin.

11/2019

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Histoire de France

Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Age

Dans son maître ouvrage La société féodale, écrit à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Marc Bloch avait non seulement souligné la récurrence des mouvements de peuples dans les sociétés anciennes, mais également le tournant qu'a représenté dans l'histoire occidentale " l'arrêt des invasions " au Xe siècle. Dans le " vase clos " que constitua dès lors l'Occident chrétien, la mobilité des personnes ne cessa pas mais elle revêtit d'autres formes que les auteurs de ce livre, lors des travaux du XLe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public, tenu à Nice en juin 2009, ont entrepris d'explorer. Ils ont voulu aussi comprendre le sens et les fonctions de cette mobilité qui connut de profondes transformations, en Occident, entre les IXe et XVe siècles, à l'issue des grands mouvements des peuples et alors que les déplacements collectifs s'inscrivaient dans de nouvelles structures de pouvoir et de nouvelles stratégies sociales. Une première partie fait le point sur l'historiographie des mouvements migratoires (les " grandes migrations " des IVe-VIe siècles) et détaille les processus d'ethnogenèse et d'acculturation qui ont contribué à la transformation du monde antique. Sont abordés ensuite les déplacements collectifs, volontaires ou contraints, temporaires ou définitifs, liés à l'organisation des activités humaines et à l'encadrement des populations, du IXe au XVe siècle. Sont évoquées enfin les différentes formes de circulation des représentants du pouvoir, roi, pape, évêques, abbés, magistrats, etc., afin d'asseoir leur autorité.

10/2010

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Littérature française

Gitano blanco. Le gitan blanc

À l'école on l'appelle le gitano blanco , actuellement il est instruit en musique par un vieil espagnol qui est son voisin. Il joue toutes les chansons aussi bien arabes, françaises qu espagnoles. -Et pourquoi l'avez-vous surnommé le gitano blanco ? -Parce que lorsqu'il sort pour aller dans une réjouissance publique ou privée il s'habille continuellement en blanc. Là nous sortons de l école il est vêtu normalement. -Il est Espagnol? -Non, ses parents sont Juifs, ils sont en Algérie depuis des générations, j ai entendu dire par ma mère que son ascendance serait d abord espagnole puis par la suite Kabyle. En un mot ce sont des juifs hispano-arabo-kabyles... ... Les fiancés et leurs parents proches prendront place à une grande table; tandis que d autres plus petites accueilleront amis et personnalités. Il fait tellement beau et chaud à Sidi-Bel- Abbès que tout le monde est dans le jardin de la propriété en train de discuter, de rire, de raconter des histoires... Au fond du jardin une estrade est dressée, un orchestre y joue des chansons françaises, arabes, orientales et andalouses... Vers vingt-trois heures, on invite les fiancés à s asseoir côte à côte face aux invités. Car on procède à une tradition qui se pratique encore aujourd hui: appliquer du henné sur la paume de la main gauche de la jeune fille, y placer un louis d or, puis l envelopper d un mouchoir blanc pour que cela lui porte bonheur...

11/2014

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Littérature française

Chagrin d'humour

Parcours sinueux et mélancolique d'un clown d'entreprise Sébastien Thoen, dans un récit drôle et décalé, revient sur ses années passées au groupe Canal+, ses plus gros délires, son parcours, les raisons de son licenciement par Vincent Bolloré... "Tu as cet assemblage de feuilles manuscrites dans les mains et tu te dis que pour le même prix tu aurais pu acheter deux jeux à gratter (note : Astro, ça gagne bien, Black Jack, aussi), une sucette Chupa Chups (parfum pastèque, de la bombe), un aller-retour Paris-Melun (2nde classe, tarif réduit), 100 grammes de chouquette et le DVD du film Les Babas cool (chef d'oeuvre et film le plus sous-estimé de la troupe du Splendid). Mais tu dois aussi te dire : pourquoi ce bouffon qui a fait vingt blagues à la radio, trois émissions de télé un peu regardées, présenté des gang bangs, et piégé dix personnes âgées en caméra cachée a écrit un livre ? La réponse est simple et implacable camarade : si je ne le fais pas moi, qui va le faire ? " A propos de l'auteur : Sébastien Thoen est un comédien, animateur de télévision et chroniqueur radio français. Il est renvoyé à la fin du mois de novembre 2020 de la chaîne après avoir participé à un sketch qui parodiait l'émission sur CNews de Pascal Praud, L'Heure des pros. Toutes ces chaînes pour lesquelles il a travaillé appartiennent au groupe Canal+ et sont contrôlées par l'homme d'affaires Vincent Bolloré.

11/2022

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Histoire de France

Honneur, bourgeoisie et commerce au XVIIIe siècle. Le mémorial à mes enfans du marchand-drapier orléanais, Pierre-Etienne Brasseux

En 1773, le marchand drapier orléanais, Pierre Etienne Brasseux, se 'retire de son commerce et ouvre deux volumes. Le Mémorial à mes enfants veut "mettre devant les yeux de [ses] enfants leur origine bourgeoise". Il y parle d'Orléans, de ses institutions et de sa vie sociale, de son parcours des honneurs, des réformes de Turgot et Necker, de la politique royale, de l'avènement de Louis XVI. Il se désespère de la disparition des Jésuites, critique Voltaire et Rousseau, s'effraie des faits-divers. Par ce récit, étendu de 1703 à 1781, il donne à voir un système de valeurs, fondé sur l'honneur et la vertu marchande. Le second volume, Les hommes célèbres de l'Orléanais, rassemble des notices, reprises de grands dictionnaires de l'époque. S'y côtoient auteurs, évêques, abbés, hommes de science. Ces deux manuscrits, rédigés en parallèle, construisent une figure de notable. Leur auteur se présente comme interprète des événements politiques, pleinement associé à l'élite culturelle du temps qui s'adonne à l'histoire locale. Ils permettent de faire parler le monde marchand, d'approcher un rapport au politique, au religieux, aux affaires économiques, chez un négociant de ville moyenne. Il y associe honneur, commerce, et bourgeoisie. Outre la mise à jour de documents inédits, ces manuscrits sont la trace d'un homme, mais ouvrent sur l'image d'une cité, l'écho d'un temps. Cette édition, accompagnée d'un important apparat critique, contribue à éclairer l'importance de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, comme période de basculement, religieux, politique et culturel.

09/2019

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Développement durable-Ecologie

Les animaux

Du 1er au 5 juillet 2019, la Faculté de Droit et des Sciences sociales de Poitiers a organisé la cinquième édition de son Université d'été facultatis iuris Pictaviensis. Sur le thème "Les Animaux" celle-ci a réuni un public nombreux composé d'étudiants et de doctorants français et étrangers, de professionnels et d'enseignants-chercheurs. Plusieurs intervenants de divers pays et spécialités (droit, littérature, philosophie, sociologie et biologie) ont rendu compte, de façon didactique et pédagogique, de leurs travaux. Ceux-ci sont aujourd'hui réunis, pour une grande partie d'entre eux, dans le présent ouvrage et répartis dans 6 chapitres successifs : Les animaux, statut et place dans la société humaine, Les animaux, sujets de causes, Les animaux, variations techniques, La protection des animaux, Les animaux dans le monde et Les animaux, entre nuisance et utilité.

11/2020

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Philosophie du droit

La mort. Edition 2020-2021

Initialement prévue du 27 au 31 juillet 2020, la sixième édition de l'Université d'été facultatis iuris Pictaviensis de la Faculté de Droit et Sciences sociales de Poitiers a dû être reportée en raison des circonstances sanitaires, puis reprogrammée sur une journée. C'est ainsi que le 25 juin 2021, ont été retransmises, en webinaire, des "Conférences d'été" , lesquelles ont réuni 7 conférenciers qui ont pu rendre compte de leurs travaux sur La Mort, ses aspects juridiques et extra-juridiques. Malgré les circonstances, le succès de cette édition ne s'est pas démenti. Composé d'étudiants et de doctorants français et étrangers, de professionnels et d'enseignants-chercheurs le public était en effet nombreux. Le présent ouvrage correspond à une version plus ambitieuse que la retranscription de ces 7 seules communications. Ce sont donc au total près de 15 articles relevant de plusieurs spécialités (Droit, Histoire de l'Art, Philosophie...) qui sont présentés en 3 chapitres successifs : Les limites de la mort, Les figures de la mort et Le corps des morts. La conclusion doit être appréhendée comme une ouverture sur "l'Au-delà" .

03/2022

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Littérature française

Une victoire douce

Avec ce roman, une forte confiance dans la force de vie, Régine Trigo soutient toutes les femmes blessées, bafouées et parfois détruites par l'abandon ou la rupture amoureuse. Par sa victoire sur l'adversité, l'héroïne montre l'exemple. Rien n'est édulcoré de ses souffrances et de son mal-être, mais elle trouve la force de rebondir et guérir de sa maladie d'amour. Comme le dit un des personnages "Finalement tout passe" . Si on voulait résumer la vie de Victoire, elle commencerait par mourir d'aimer, suivrait ensuite un long long chemin d'errance. Tous les moyens sont bons pour se reconstruire, le soutien sans faille de ses parents, l'amitié sincère et de nouvelles rencontres vont l'aider à surmonter ces longues années de laisser aller. Elle reprend goût à la vie, se sent heureuse de nouveau, enfin finit par se respecter et se trouver belle et sexy. Tout simplement revivre, oui Victoire survivra grâce à sa playlist : - Mourir d'aimer - Charles Aznavour - Voilà c'est fini - Jean Louis Aubert - J'y crois encore - Lara Fabian - A Long way - 2OfUs - Hypocalorique - Alice Dona - Dancing Queen - ABBA - Happy - Pharrell Williams - Le Coup de Soleil - Richard Cocciante - Respect - Aretha Franklin - Da Ya Think I'm Sexy - Rod Stewart - Vogue - Madonna - Je me sens vivre - Dalida - La grenade - Clara Luciani - Little Bitty Pretty One - Thurston Harris - I will survive - Gloria Gaynor

11/2022

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Littérature polonaise

Les Puits de Nuremberg

Six millions ! Nous devons tuer six millions d'Allemands pour venger six millions de Juifs ! répétait le poète Abba Kovner à ses amis du groupe Nakam. Cette poignée de jeunes gens, garçons et filles, avaient réussi à fuir le ghetto de Vilnius, ils avaient combattu dans le maquis des forêts lituaniennes, mais, après la défaite des nazis, les survivants de l'Holocauste étaient encore menacés de toutes parts. Il fallait traverser l'Europe en ruine pour se mettre à l'abri, mais avant tout, selon Kovner, il fallait faire payer aux Allemands le prix du sang. Tuer des millions de civils allemands... Cette vengeance monstrueuse, ils ont été tout près de la réaliser en empoisonnant l'eau potable de plusieurs villes d'Allemagne, à commencer par Nuremberg. In extremis, Kovner fut arrêté dans le port de Toulon alors qu'il rapportait de Palestine une quantité suffisante de poison. Quelqu'un l'avait trahi. L'histoire du groupe Nakam ("Vengeance" en hébreu) n'est pas connue du grand public. Ses membres ont gardé le secret toute leur vie, mais sans cesser de se demander : qui est le traître ? Qui a trahi pour sauver des millions d'Allemands et, en même temps, leur âme de soldats juifs qui voulaient se venger selon la loi du talion ? Entièrement basé sur des faits réels, ce grand roman démontre que la vengeance, même quand elle s'oppose à l'impunité, est le contraire de la justice.

03/2024

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Encyclopédies de poche

La bibliothèque Sainte-Geneviève. A travers les siècles

Héritière d’un long et prestigieux passé, la bibliothèque Sainte-Geneviève rassemble aujourd’hui 2 millions d’imprimés, 6000 manuscrits et 100 000 documents graphiques. S’y ajoutent de nombreuses oeuvres d’art et du mobilier classé. L’abbaye dont elle a longtemps dépendu a été fondée au VIe siècle par Clovis sur la montagne Sainte-Geneviève. Très tôt dépositaire de manuscrits, elle se dote d’un scriptorium et devient une référence intellectuelle. Mais les désordres politiques du XVIe siècle et la négligence des abbés provoquent une dispersion de ses manuscrits et de ses incunables. Une refondation s’impose. Elle est menée par le cardinal de La Rochefoucault entre 1619 et 1624. En deux siècles, bibliothécaires et donateurs constituent une bibliothèque exemplaire. Ses ressources et ses trésors sont connus de l’Europe entière. La bibliothèque traverse sans dommage la Révolution. Elle s’enrichit même: elle prélève dans les dépôts littéraires et bénéfice des saisies effectuées à l’étranger par les armées révolutionnaires puis impériales. Et à la Restauration, un décret en fait l’attributaire d’un exemplaire du dépôt légal. Depuis 1796, la bibliothèque cohabitait difficilement avec l’actuel lycée Henri-IV. Un nouveau bâtiment est inauguré en 1850. Il est dû à Henri Labrouste, qui innove en donnant un rôle majeur au métal, dans la structure comme dans l’ornementation. C’est la première architecture spécifiquement dédiée à l’accueil d’une bibliothèque. Elle rencontre aussitôt les faveurs du public. Classée monument historique en 1992, Sainte-Geneviève est ancrée dans le paysage parisien et garde toute sa tradition encyclopédique, elle est patrimoniale et publique. Elle se veut bibliothèque du futur et s’ouvre largement au numérique.

05/2011

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Religion

Les Bénédictins. La règle de saint Benoît

La communauté, l'abbé et la Règle sont les trois piliers du monachisme repris et enrichis par saint Benoît de Nursie, fondateur du Mont-Cassin au milieu du VIe siècle. Quinze siècles plus tard, des dizaines de milliers de moines et de moniales continuent à se réclamer de cette tradition et à vivre selon ces mêmes principes sur les cinq continents, qu'il s'agisse des Bénédictins, des Cisterciens, des Olivétains et de bien d'autres... Dans le monastère, tous, moines ou moniales, abbés et abbesses, sont soumis à ce petit texte, la Règle de saint Benoît. Constamment lu et relu, commenté et expliqué, puisque l'on compte plus de 1 500 éditions depuis le XVIe siècle, il forme le coeur de cet ouvrage. Chacun de ses 73 chapitres ainsi que son prologue sont analysés par des spécialistes, chercheurs et moines qui présentent ainsi l'histoire des pratiques bénédictines du vie au XXIe siècle. Quel est le rôle du supérieur ? Quelle est la forme de la prière ? Comment les moines et moniales se nourrissent-ils ? Où dorment-ils ? Comment s'habillent-ils ? Quel sens donnent-ils à leur séparation d'avec le monde ? Comment conduisent-ils la gestion économique des communautés ? Comment ont-ils appréhendé l'arrivée du téléphone puis d'Internet et des réseaux sociaux ? Comment vivent-ils la pauvreté individuelle ? Voici quelques-unes des questions auxquelles ce livre répond à travers l'étude des chapitres de la Règle. Cette Règle, véritable ADN de la vie monastique occidentale, devient ainsi accessible à un large lectorat, au-delà des seuls habitués des monastères, et cela sans doute pour la première fois depuis l'invention de l'imprimerie.

01/2020

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Religion

La vie de sainte Marie-Madeleine et de sainte Marthe sa soeur. Un texte à verser au dossier de l'énigme de Rennes-le-Château

La Vie de Sainte Marie-Madeleine, ouvrage connu des abbés Saunière et Boudet, est attribuée à Raban Maur, l'un des maîtres éminents de la renaissance carolingienne. Il s'agit d'un texte hagiographique consacré au personnage de Marie-Madeleine, de sa soeur, et de leurs compagnons de route, acteurs majeurs de la première vague de christianisation de la Gaule méridionale (Provence actuelle) où ils partirent en mission peu de temps après la Résurrection du Christ. La tradition rapporte que Marie-Madeleine, Marthe, Lazare et leurs compagnons, contraints à l'exil en raison des persécutions des juifs, auraient embarqué sur un bateau de fortune avec un groupe de chrétiens hissant les voiles pour la Gaule. Marthe évangélisera dans la région d'Avignon ; Lazare à Marseille, et Marie-Madeleine trouvera refuge dans la grotte de la Sainte-Baume, pour y finir ses jours dans la prière et la pénitence (30 ans après selon la tradition). Pourtant, une légende locale tenace prétend qu'elle se retira plutot, au soir de sa vie, dans la Haute Vallée de l'Aude, à Rennes-les-Bains, à 300 km de là, tandis que Marthe choisit Tarascon (ville de naissance du traducteur de cet ouvrage), sur les bords du Rhône. La Vie de Sainte Marie-Madeleine est un ouvrage rare, destiné à tous ceux qui tentent de décrypter l'affaire de Rennes-de-Château en considérant avec sérieux les sources du Christianisme en Gaule romaine et de redécouvrir le rôle d'apôtre qu'eût Marie-Madeleine dans la France méridionale (Occitanie et Provence actuelles) comme autant de ramifications plausibles menant sur la piste d'un trésor 'immatériel'.

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Ouvrages généraux

La vie de sainte Marie-Madeleine et de sainte Marthe sa soeur. Un texte à verser au dossier de l'énigme de Rennes-le-Château

La Vie de Sainte Marie-Madeleine, ouvrage connu des abbés Saunière et Boudet, est attribuée à Raban Maur, l'un des maîtres éminents de la renaissance carolingienne. Il s'agit d'un texte hagiographique consacré au personnage de Marie-Madeleine, de sa soeur, et de leurs compagnons de route, acteurs majeurs de la première vague de christianisation de la Gaule méridionale (Provence actuelle) où ils partirent en mission peu de temps après la Résurrection du Christ. La tradition rapporte que Marie-Madeleine, Marthe, Lazare et leurs compagnons, contraints à l'exil en raison des persécutions des juifs, auraient embarqué sur un bateau de fortune avec un groupe de chrétiens hissant les voiles pour la Gaule. Marthe évangélisera dans la région d'Avignon ; Lazare à Marseille, et Marie-Madeleine trouvera refuge dans la grotte de la Sainte-Baume, pour y finir ses jours dans la prière et la pénitence (30 ans après selon la tradition). Pourtant, une légende locale tenace prétend qu'elle se retira plutot, au soir de sa vie, dans la Haute Vallée de l'Aude, à Rennes-les-Bains, à 300 km de là, tandis que Marthe choisit Tarascon (ville de naissance du traducteur de cet ouvrage), sur les bords du Rhône. La Vie de Sainte Marie-Madeleine est un ouvrage rare, destiné à tous ceux qui tentent de décrypter l'affaire de Rennes-de-Château en considérant avec sérieux les sources du Christianisme en Gaule romaine et de redécouvrir le rôle d'apôtre qu'eût Marie-Madeleine dans la France méridionale (Occitanie et Provence actuelles) comme autant de ramifications plausibles menant sur la piste d'un trésor 'immatériel'.

11/2022

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Religion

Les Lettres. Tome 6, Lettres aux moniales et aux moines

Dans ce sixième recueil ont été rassemblées les lettres que Catherine de Sienne a adressées à des moniales et à des moines appartenant à divers ordres religieux (Bénédictins, Franciscains, Augustins, Dominicains), ainsi qu'aux novices, abbesses, abbés et prieurs de ces mêmes ordres vivant dans les nombreux couvents et monastères qu'elle avait visités lors de ses déplacements ou avec lesquels elle entretenait des relations privilégiées, comme le monastère de Sainte-Agnès, à Montepulciano, où était entrée sa nièce, soeur Eugénie, et celui de Sainte-Marie-des-Anges à Belcaro, qu'elle avait fondé dans l'intention d'y rassembler ses disciples. La réforme de l'Eglise passe par l'observation des règles de l'ordre de chaque communauté ; aussi, ces lettres, considérées comme un modèle de direction spirituelle, traitent-elles des devoirs de la vie monastique, et en particulier de l'obéissance et de l'humilité, au fondement de toutes les vertus monacales. Mais ce qui les rend instructives et touchantes, c'est qu'elles nous permettent de pénétrer l'esprit de cette «cellule», que Catherine dut quitter pour satisfaire la volonté de Dieu, et où elle ne cesse de s'enfermer et de «revenir» dans ses écrits spirituels. Ainsi, après avoir été conviés à maintes reprises à nous réfugier dans la cellule «mentale» de la connaissance de soi, nous voici invités à visiter cette cellule «physique» qui, aussi coupée du monde soit-elle, garde toujours une fenêtre ouverte, pour nous rappeler que l'on peut et doit en sortir en laissant s'envoler son âme vers d'autres âmes en quête de mariage mystique.

06/2015

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Histoire internationale

Histoire de l'Arménie

Qui saurait retracer l'histoire de temps immémoriaux, à l'époque où la terre, à peine émergée du Déluge, commençait tout juste à se repeupler ? Telle est pourtant la mission impossible que le prince Sahak Bagratouni confie à Moïse de Khorène : écrire l'histoire de l'Arménie, depuis l'Arche de Noé jusqu'à la mort, en 439, de Mesrop Machtot's, inventeur de l'alphabet arménien. Partant à la recherche de ces temps disparus, Moïse retrouve le livre du savant syrien Mar Abas Catina, tiré, dit-on, des archives royales de Ninive, et il décide de le confronter à la Bible, aux historiens grecs et aux traditions non écrites de sa nation. Il en résulte une fresque grandiose, où l'épopée côtoie le coule, les proverbes et les chansons, tandis quo le folklore dialogue avec l'histoire. Des combats de géants, après l'effondrement de la Tour de Babel, on passe à l'affrontement des royaumes et des empires, puis à l'épanouissement de l'Arménie chrétienne, avec la traduction de la Bible et les premiers chroniqueurs. Mais bientôt le pays sombre dans l'anarchie et dans la guerre, semblant retourner au chaos primordial. Témoin capital de la mémoire collective des Arméniens, cette histoire a forgé la conscience nationale de tout un peuple. Connue en Europe à la fin du XVIIème siècle, elle a suscité des débats passionnés sur les sources, la date et l'identité même de son auteur. En même temps, elle n'a cessé de stimuler les recherches archéologiques, historiques et ethnographiques, devançant ou provoquant parfois d'importantes découvertes.

10/1993

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Vie chrétienne

Une annonce qui change la vie. La mission dans les écrits de Chiara Lubich

Certaines paroles reçues bouleversent une vie. Il en a été ainsi pour Chiara Lubich, puis, à sa suite, pour beaucoup d'autres personnes. Le message percutant est celui de l'Evangile : Dieu t'aime immensément. Mais peut-on parler de ce Dieu aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui, affligés par des maux auxquels nous pouvons donner des noms et des visages infinis ? Pouvons-nous annoncer à l'humanité la grande nouvelle que Dieu a tant aimé le monde qu'il s'est fait homme et a donné sa vie pour nous ? A tous ceux qui souhaitent explorer la dimension spirituelle de leur existence et s'engager dans la société avec un esprit de fraternité et de paix, et dans le souci de ceux qui souffrent, ces pages feront merveille. Quelles que soient notre foi ou nos convictions personnelles, nous y puiserons un message d'espoir, une aide pour traverser les moments difficiles et peut-être nous permettre d'être, à notre tour, porteurs de ce message auprès des autres. Cet ouvrage s'ouvre par un regard biblique et ecclésial qui contextualise le parcours historique du charisme de l'unité, puis on y trouve une anthologie de textes sur le thème de l'annonce dans le charisme de Chiara Lubich. Fabio Ciardi est religieux des Oblats de Marie Immaculée et responsable de l'Ecole Abba, centre d'études interdisciplinaires des Focolari. Renata Simon, focolarine, est coresponsable du pôle Formation et Etudes du mouvement des Focolari au niveau international.

01/2024

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Littérature française

Dans l'épaisseur de la chair

C'est l'histoire de ce qui se passe dans la tête d'un homme. Ou le roman vrai de Manuel Cortès, rêvé par son fils – avec le perroquet Heidegger en trublion narquois de sa conscience agitée –, Manuel Cortès dont la vie pourrait se résumer ainsi : fils d'immigrés espagnols tenant bistrot dans la ville de garnison de Sidi-Bel- Abbès, en Algérie, devenu chirurgien, engagé volontaire aux côtés des Alliés en 1942, accessoirement sosie de l'acteur Tyrone Power – détail qui peut avoir son importance auprès des dames... Et puis il y a tout ce qui ne se résume pas, tous ces petits faits vrais de la mythologie familiale, les manies du pêcheur solitaire en Méditerranée, les heures douloureuses du départ dans l'urgence, et celles, non moins dures, de l'arrivée sur l'autre rive de la mer, de cette famille rapatriée. Dans l'épaisseur de la chair est un roman ambitieux, émouvant, admirable. Qui s'ancre d'abord dans l'amour, l'estime infinie d'un fils pour son père. En bref... C'est, à travers l'histoire personnelle d'un homme, tout un pan de l'histoire de l'Algérie, depuis l'arrivée des grands-parents, venus d'Espagne, jusqu'au retour en France, au début des années 60. Et ça commence par une apostrophe terrible, lancée par le père à son fils – Tu n'as jamais été un vrai pied-noir ! – doublée d'une question en écho : Qu'est-ce qu'un vrai pied-noir ? Le récit est enlevé, brillant, philosophique, drôle (on y retrouve Heidegger, le perroquet de Là où les tigres sont chez eux), émouvant bien sûr, sur une période encore peu explorée dans le roman contemporain... Et avant tout, le magnifique hommage d'un fils à son père.

08/2017

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Sciences historiques

Le sel et le pouvoir. De l'an mil à la Révolution française

Dans presque toute l'Europe, dès l'âge du bronze, les populations savaient extraire le sel, au bord de la mer, près des sources salées ou dans des mines. Devenu "l'or blanc" indispensable à la vie et arme de lutte contre la famine, l'extension de sa production à partir du Xe siècle a contribué à l'essor économique et culturel de l'Europe au Moyen Age. Le sel est devenu l'instrument de la richesse des Etats quand ils l'ont taxé d'un impôt particulier, la gabelle : les soulèvements armés des victimes de l'impôt commençaient au cri de "Vive le Roi sans la gabelle" et prenaient pour cible les greniers à sel, les gabeleurs et les privilégiés. Le Sel et le Pouvoir, synthèse sur un millénaire d'histoire européenne préparée par vingt ans de recherches, analyse dans la longue durée le labeur des sauniers, l'évolution des techniques de production, la gestion des salines, le commerce maritime ou terrestre, la consommation, l'impôt et la fiscalité, la politique des pouvoirs. II trace aussi une galerie de portraits où se côtoient les puissants, papes, empereurs, rois, princes, évêques et abbés, marchands, fermiers et le monde du travail, les paludiers, sauniers, ingénieurs, inventeurs, paysans, contrebandiers, marins, haleurs de barques à la remontée des fleuves. L'auteur nous guide ainsi dans une réflexion sur la société d'Ancien Régime et la nature du féodalisme. Il nom entraîne à la poursuite du sel transmué en or, vieux rêve alchimiste, dès que les puissants s'en emparent, jusqu'à ce que la révolution industrielle du XIXe siècle, en supprimant l'impôt, rende à ce vil produit son rang de marchandise ordinaire.

12/1984

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Histoire internationale

L'héritage collectif. La noblesse d'Eglise rhénane, 17ème-18ème siècles

Avant 1803, un dixième des Allemands vivaient dans des principautés ecclésiastiques dirigées par des archevêques Électeurs, des princes-évêques ou des princes-abbés. Malmenés par la Réforme, puis méprisés par les Lumières, ces États d'Église ne manquaient pas de contempteurs. Ils ont néanmoins longtemps Perduré, grâce à la force d'inertie d'un Saint-Empire mué en conservatoire des différences, mais aussi parce qu'ils ont su acquérir une grande stabilité, à laquelle leur nature élective (les princes ecclésiastiques sont choisis par des chanoines) ne les prédisposait guère. Parmi les évêques ou les chanoines, les mêmes noms reviennent sans cesse. En Rhénanie surtout, une catégorie bien particulière de la noblesse allemande, la chevalerie immédiate, est en effet parvenue à établir sur les principautés d'Église un monopole solide et durable. Ces nobles y gagnent le règne, la puissance et la gloire, alors même que leur refus de se soumettre aux grandes dynasties de la région semblait les condamner. Ayant saisi le pouvoir, ils sont cependant aussi saisis par lui: ils doivent s'adapter aux conditions de son exercice, qui exige le célibat pour ceux qui le détiennent et interdit toute mésalliance à leurs familles. Comprendre la spécialisation ecclésiastique des chevaliers rhénans ne peut donc se faire qu'au travers de leurs comportements familiaux: les stratégies matrimoniales et la discipline des lignages garantissent à la fois la survie de la chevalerie et celle des États d'Église. Au confluent du confessionnel, de l'institutionnel et du familial, cet ouvrage démontre donc le processus complexe par lequel un groupe nobiliaire s'identifie à un mode de domination, c'est-à-dire devient son meilleur rempart, mais est également modifié par lui. À partir du cas rhénan, cette histoire sociale des institutions du Saint-Empire mène ainsi à une réflexion sur la vitalité des noblesses de l'Europe moderne.

11/1998

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Héraldique

Revue française d'héraldique et de sigillographie N° 90-91, 2020-2021 : Sceaux français de l'ordre de Prémonté (XIIe-début du XVIe siècle). Etude et catalogue

A l'image de l'ensemble des institutions religieuses issues de la réforme grégorienne, l'ordre de Prémontré fondé en 1121 par Norbert de Xanten accompagne l'essor de l'usage du sceau dans les milieux monastiques. Dès les années 1140, selon un processus empreint du plus grand pragmatisme, les abbayes prémontrées se dotent, selon les cas, d'un sceau commun ou d'un sceau conventuel doublé d'un sceau abbatial pour la validation des actes du quotidien (litiges et règlements de procès, acquisitions et échanges, abandons de droits, communautés de prière, etc.). Contrairement à l'ordre de Cîteaux, qui encadre strictement l'usage du sceau jusqu'à définir la forme et l'iconographie de la matrice, l'ordre de Prémontré ne réglemente pas cette pratique dans ses statuts avant le second tiers du XIIIe siècle. La plus grande diversité s'observe donc dans la pratique jusqu'à une bulle de Grégoire IX en 1232. Fruit d'une enquête auprès des services d'archives français et belges, ce corpus réunit quelque 360 sceaux (chapitre général, abbayes, abbés et dignitaires) documentant 73 abbayes de l'ordre de Prémontré situées à l'intérieur des limites géographiques de la France actuelle entre le XIIe et le début du XVIe siècle. Edité à l'occasion du 9e centenaire de la fondation de l'abbaye de Prémontré par la Société française d'héraldique et de sigillographie avec le soutien de l'Abbaye de Leffe, du Service interministériel des Archives de France et du Centre d'études et de recherches prémontrées, cet ouvrage se veut tout à la fois un outil de travail pour de nouvelles recherches sur l'histoire du sceau monastique et un livre d'images et de découverte de la sigillographie de cet ordre de chanoines réguliers toujours vivant.

07/2021

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Histoire militaire

Histoire du 1er Régiment étranger de parachutistes 1948-1961. Des rizières d'Indochine au putsch d'Alger

Histoire et déclin d'un régime d'élite, pris dans les tourmentes des guerres de décolonisation Le premier régiment étranger de parachutistes, entré dans la postérité pour avoir été le fer de lance de la " fronde des généraux " d'Alger qui a provoqué sa dissolution par le général de Gaulle le 30 avril 1961, occupe une place singulière dans l'histoire de la Légion étrangère. Simple bataillon créé au début de la guerre d'Indochine à Sidi-Bel-Abbès, il est engagé au Tonkin dès novembre 1948. Il y fait ses premières armes jusqu'à sa destruction au cours de la bataille de la RC4 (septembre-octobre 1950). De toutes les grandes grandes opérations, le 1er REP est une nouvelle fois anéanti pendant la bataille de Diên Biên Phu. Transformé en régiment d'intervention à son retour en Algérie, rattaché à la 10e division parachutiste du général Massu, il participe à la campagne de Suez, aux batailles d'Alger (1957) et des frontières (1958) et aux grandes opérations du plan Challe (1950-1960). L'histoire retient que le régiment a connu depuis la création du bataillon quatorze chefs de corps dont quatre par intérim et surmonté plusieurs crises qui, sans le socle des traditions légionnaires servies par les caractères d'exception de son encadrement, auraient pu compromettre son unité. Quatre officiers d'exception marquent cette épopée : le commandant Segrétain, tué sur la RC4, le colonel Jeanpierre, disparu dans la région de Guelma, le colonel Brothier et enfin le commandant Denoix de Saint Marc, archétype de l'officier de Légion pris dans la tourmente des guerres de décolonisation entre la discipline et la fidélité à la parole donnée. L'ouvrage de référence sur un régiment mythique.

11/2023

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Sciences historiques

Un instituteur de l'Armée d'Afrique dans la folie des guerres sous le casque de l'armée. Sous le casque de l'armée

Alexandre Nicolas est né le 6 juin 1917 à Saïda. Son père, horloger bijoutier, a quitté, en 1912, Aix-en-Provence pour l'Algérie où il épouse Céline Castafio, d'origine espagnole, française et maltaise. Aîné de trois garçons, Alexandre quitte, dès douze ans, sa famille : l'éducation passe pour meilleure à Oran. Habitué des dortoirs, des réfectoires, au lycée d'Ardaillon, à l'École normale, puis en France à Saint-Maixent et à Hyères pour sa formation militaire, il se coulera, avec un certain bonheur, dans le cadre de l'armée et ses valeurs de fraternité et de courage, et avec émotion dans le compagnonnage viril autour d'une cause. Pour cet enfant d'un petit village des Hauts Plateaux de l'Algérie de l'époque, l'armée est une promotion dont il est fier. Comme celle également de l'Éducation nationale qui le fait instituteur en 1937. Il n'en garde pas moins une tête raisonnable et un coeur où l'éthique ne bat jamais en retraite. Sa vision générale des choses, calme et mesurée, si elle le rend fier de participer à ce qui est pour lui, jusqu'au plus profond de lui-même, sauvetage de la patrie contre la folie, ne le prive cependant pas de constater que la guerre est une aberration et que certaines attitudes de cette très belle armée française ouvriront la porte, par leur injustice, à une autre période, la guerre de l'Indépendance. Ces allusions, discrètes mais plusieurs fois répétées, donnent à son texte une évidente modernité. Lieutenant pendant la guerre, instituteur jusqu'au bout, il deviendra en 1962, à Sidi-Bel-Abbès, directeur de l'Office culturel français, puis s'installera en 1964 à Aix-en-Provence, ville d'où était parti son père en 1912, pour Saïda en Algérie.

06/2011

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Religion

Ecrire l'histoire du christianisme contemporain. Autour de l'oeuvre d'Etienne Fouilloux

Écrire l’histoire du christianisme contemporain, c’est chercher à le comprendre dans sa diversité confessionnelle, tout en mesurant son rôle dans la construction d’une politique et d’une culture de la modernité, qui se sont constituées en prenant leur autonomie par rapport à lui, sans que tout lien soit rompu entre notre monde sécularisé et son passé chrétien. C’est observer cet objet aux contours indécis, dont nous affirmons tantôt le déclin inéluctable, tantôt l’omniprésence au sein de nos sociétés. Depuis plus de quarante ans, Étienne Fouilloux parcourt ce territoire en voyageur infatigable, passionné d’archives inédites. De la genèse de l’oecuménisme au genre biographique, de l’histoire des intellectuels chrétiens à celle du concile Vatican II, il a construit ce qu’il désigne lui-même comme une « histoire non théologique de la théologie », attentive aux acteurs et à leurs mobiles, sans jamais céder sur la rigueur scientifique qui fonde le « regard éloigné » de l’historien. Des inventeurs du catholicisme social aux écrivains convertis, des croyants mobilisés dans les tranchées aux prêtres-ouvriers en usine, des abbés philosophes aux bâtisseurs d’églises, les auteurs de ce livre ont suivi la voie tracée par Étienne Fouilloux, attentifs comme lui aux mots qui circulent entre l’univers chrétien et l’univers laïque, la création et la mémoire, la morale et les droits de l’homme, le deuil et la patrie. Ils ont ainsi souhaité apporter leur contribution à une histoire du christianisme contemporain, en hommage à celui qui a plus que tout autre contribué à la renouveler. Couverture : Église Saint-Vincent de Paul de Beyrouth détruite en 1975, pendant la guerre du Liban. Photo A. Becker, mars 2012.

04/2013

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Histoire de France

Philippe III le Hardi

Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés. Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie. Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du " siècle de Saint Louis " que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.

03/2003

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Histoire de France

Les chrétiens contre la guerre d'Algérie

André Mandouze et Robert Barrat, Louis Massignon et Henri Marrou, Anne-Marie Chaulet, Francine Rapiné et Elia Perroy, les abbés Boudouresques et Robert Davezies, Scotto et Berenguer : qui se souvient du rôle de ces catholiques, et de tant d'autres militants plus obscurs, contre la guerre d'Algérie, contre la colonisation et la torture ? La prise de conscience de certains fut très précoce : des textes publiés dès novembre 1954 en témoignent. D'autres élevèrent la voix contre la torture au moment où la gauche française, avec le gouvernement du socialiste Guy Mollet, donnait les pouvoirs spéciaux à l'armée pour conduire la guerre en Algérie, par tous les moyens. Les témoignages des jeunes militants d'Action catholique, des séminaristes et des jeunes prêtres, "appelés" ou "rappelés" en Algérie, sur les exactions devenues systématiques contre la population musulmane autant que les combattants du FLN, suscita une protestation morale et un malaise dans l'opinion française dont on ne saurait sous-estimer les conséquences à moyen terme. Il fallait en finir avec cette guerre. Certains, laïcs et prêtres, s'engagèrent même plus loin, en France comme en Algérie, en faveur des musulmans pourchassés par la police. Qu'on ne s'illusionne pas : la grande masse des catholiques fut divisée comme le reste de l'opinion et, hors les grandes voix du cardinal Liénart, Prélat de la Mission de France, et de Mgr Duval, à Alger, les autres évêques, divisés eux aussi, ne firent guère preuve de courage pour donner des consignes claires à leurs fidèles. Cet ouvrage n'est pas une histoire des chrétiens dans la guerre d'Algérie. On a voulu faire entendre la voix de ceux qui s'engagèrent, en donnant à lire des textes aujourd'hui peu accessibles, et même quelques inédits.

06/2012

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Religion

Le Dieu de Jésus. Etude exégétique

Comment Jésus parle-t-il de Dieu ? Quelle est l'image de Dieu qui se dégage de sa prédication ? Dans quelle mesure cette image est-elle fidèle à celle que nous livrent l'Ancien Testament et le judaïsme ancien ? Pour tenter de répondre, au moins indirectement, à ces questions, il faut examiner de près les vestiges de la prédication de Jésus, les dits et les paraboles. L'auteur mène cet examen en utilisant les méthodes de la critique littéraire et historique. Dans la première partie, il présente le dossier et montre comment la perception de Dieu comme fidèle et sûr commande en profondeur la prédication de Jésus. La deuxième partie, consacrée au thème de la paternité divine, est sans doute la plus importante de l'ouvrage. Jésus n'a pas innové en désignant Dieu comme le Père, mais il privilégie délibérément le nom du Père et, pour lui, la paternité se manifeste moins dans l'autorité que dans la radicale bonté. La manière simple et directe de parler de Dieu qui caractérise Jésus culmine dans l'emploi de Abba, terme qui traduit l'étonnante proximité du Dieu de Jésus. L'étude détaillée du précepte de l'amour des ennemis et de la parabole des ouvriers de la vigne, objet de la troisième partie, fait ressortir que Jésus a mis délibérément en relief le paradoxe de l'amour privilégié de Dieu pour ceux qui ont le plus besoin de lui et qui, selon les normes reçues, en sont le plus loin. Jésus se fait ainsi le prophète d'un Dieu différent, qui déjoue les attentes et déconcerte.

04/1987

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Poésie

Totem normand pour un soleil noir

L'oeil à l'abîme" ou à la merveille, Christophe Dauphin pense que "les utopies du coeur donnent aux mots les sommets de vivre et de rêver" . Mais il n'ignore pas que l'Histoire nous préface et nous achemine vers la grande nuit sacrificielle, que l'ombre et la lumière sont des gotons qui couchent ensemble, que l'injustice est l'un des brins de notre osier et la Beauté le masque du terrible. "Pas un espace sans combat" , pas un mot sans cri : puissance et jaillissements constants d'une inquiétude, attisée logiquement par l'énigme d'être (sans doute, pour "mourir sans rature, faudra-t-il s'habiter de rêves et de fougères"), dans sa passion ignée pour les mots qui témoignent, la poésie de Christophe Dauphin se penche autant sur les poètes amis disparus (d'Yves Martin à Senghor, de Jean Sénac à Marc Patin, Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey...) que sur les exclus de la société, insurrection canari, dont la révolte se trouve incarnée dans cette magnifique formule : "Mille visages en une seule pierre" . Car une incessante colère sourd de la plaie du chant d'Orphée qui hante toujours la "cité à la dérive" de sa jeunesse - loin de la misère tirée à quatre épingles où certains tribunaux du beau désespoir ont élu domicile. Les textes de cet ensemble racontent la naissance à la poésie parmi les poubelles fracturées des "tours-totems" ("J'entre par effraction dans l'alphabet") et l'importance de cet engagement ("Mise à nu/Mise à mort") ; ils disent aussi l'amour du pays normand et de la Provence ; dénoncent la "République du glyphosate" ainsi que les "églises, les mosquées, les synagogues et leurs armureries" , et incantent la souffrance du Gaza d'Amir Hassan, le poète palestinien. En somme, ils montrent un ciel intérieur encré par l'art, la fraternité et l'insoumission. Il s'agit bien de survivre dans un monde confisqué, de plaider la cause des "soeurs et frères de l'arbre sec" ou des migrants, face aux "horizons noyés de matraques" , de s'insurger contre la fatalité de la drogue, et d'aimer, le plus possible, le plus vite possible, le plus loin possible. A chaque fois, le poète s'invite aux "Assises du Feu" . Le "pouvoir éruptif de cette poésie" (Paul Farellier), "La grâce de sa juste vision" (Paul Sanda) font de son auteur "un guetteur insatiable d'étoiles" (Odile Cohen-Abbas), "celui qui ne recule pas" (Adeline Baldacchino), attentif "à toutes les formes possibles de l'obtention de la parole heureuse" (Gabrielle Althen). Le lecteur pourra apprécier les sourires et sanglots de sa démesure, la générosité qui s'en dégage, sa violence verbale au service du diamant.

10/2020

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Religion

Lettres à son ami Henry de Castries (1901-1916). Sa vie au Sahara, ses réflexions sur l'Islam...

La correspondance de Charles de Foucauld avec Henry de Castries s'étend sur quinze ans, depuis l'ordination sacerdotale du Père de Foucauld (1901) jusqu'à la mort de celui-ci (1916) ; années sahariennes de Beni Abbés et de Tamanrasset, années spirituellement les plus épanouies et les plus créatrices du Bienheureux. Cette correspondance s'ouvre avec le plus précis, le plus beau récit que Charles de Foucauld a donné de sa conversion (1886), récit qu'il confie à un ami très cher et très estimé. Elle révèle les conditions concrètes de la vie qu'il a menée au désert, non pas en ermite, mais en être relationnel ouvert à de multiples rencontres et en savant linguiste et ethnologue. Si nous n'avons pas les lettres d'Henry de Castries, la personnalité et la stature scientifique de celui-ci se découvrent à travers cette correspondance : un explorateur, historien, spécialiste de l'Islam (il vient de publier L'Islam, livre qui fait aussitôt autorité et demeure aujourd'hui, plus que jamais, d'actualité). Charles de Foucauld a trouvé, dans son ami Henry de Castries, un interlocuteur avec qui l'échange est d'emblée de haute volée. Cette correspondance se termine par la publication, restituée d'une longue lettre écrite par Charles de Foucauld à René Bazin quatre mois avant sa mort, lettre où il est tout particulièrement question, d'une part de son attitude envers l'Islam, et d'autre part de son désir intense de faire naître des vocations de "défricheurs évangéliques ". Elle est présentée et mise en texte par Brigitte Cuisinier et Jean-François Six, historiens, spécialistes de Charles de Foucauld. Une première édition, en 1938 (Grasset), avait été réalisée par Jacques de Dampierre, fils adoptif d'Henry de Castries. Epuisée depuis longtemps, elle peut, aujourd'hui, être reprise et augmentée grâce à la famille d'Henry de Castries et tout particulièrement à son arrière-petite-fille, Aymardine Matray de Dampierre.

09/2011