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Florence Heymann

Extraits

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Critique

Usages du portrait littéraire . Faire voir, révéler, émouvoir

Couvrant un vaste empan chronologique, du Moyen Age à nos jours, à partir de plusieurs genres (traité, roman, théâtre, poésie, biographie, récit de filiation), le présent livre explore la pratique du portrait littéraire pour en faire ressortir les enjeux rhétoriques et esthétiques, mais aussi éthiques, sociaux et anthropologiques. Le dialogue des arts qu'a entretenu le portrait littéraire par sa proximité séculaire avec la peinture n'y est pas oublié, mais il est étendu au domaine de la danse et au défi qu'elle lance à l'écrivain. A l'encontre de l'approche formaliste qui ne le considère que comme un dispositif descriptif, on mise ici sur la spécificité du portrait qui place l'humain au coeur de sa démarche, dans le but de cerner une individualité dans ce qu'elle a de plus singulier, de sonder les méandres d'une intériorité, et de ressaisir à partir de là le visage d'une époque. Relégué à tort par les rhétoriques classiques à une place secondaire, il s'impose au contraire comme un moment clé où se programment des histoires, souvent fondées sur la portée dramatique de la ressemblance. Trop souvent négligé dans sa dimension pragmatique, il gagne à être examiné du point de vue de l'effet qu'il produit sur le lecteur. Le pari de ce livre est dès lors de déconstruire le discours critique tenace liant description et ennui, et de retrouver le plaisir du portrait, par sa densité sensible et imaginaire, et par son pouvoir de révélation, sur notre Moi et sur l'espèce humaine. Avec les contributions de : Lauren Bentolila-Fanon, Florence Bouchet, Mariane Bury, Sébastien Cazalas, Yoann Chaumeil, Pascale Chiron, Nathalie Grande, Danièle James-Raoul, Hélène Laplace-Claverie, Guy Larroux, Marine Le Bail, Bénédicte Louvat, Frédéric Sounac, Françoise Sylvos, Bernard Vouilloux.

01/2023

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Biographies

Beauvoir

Simone de Beauvoir dévorait la vie en en consommant les multiples possibles : la vitesse avec la voiture, la musique et la danse dans les caves germanopratines, l'ivresse grâce aux alcools forts et, enfin, le sexe avec ses passions et ses amitiés polyamoureuses. Quarante ans après la mort de Jean-Paul Sartre, elle est plus citée, lue et admirée que le philosophe de l'existentialisme. Ses écrits et ses engagements répondent à aux doutes, rages et désirs des jeuens générations. Dans Beauvoir, Géraldine Gourbe aborde cette figure mythique du féminisme par le biais de différentes personnalités qui l'ont inspirée et qui permettent de (re)découvrir une autre Beauvoir : la journaliste anticonformiste dressant le portrait de Brigitte Bardot, l'éditrice de Violette Leduc, la militante anticolonialiste ayant défendu Djamila Boupacha, l'écrivaine amoureuse de Nelson Algren, la figure de proue féministe pour Françoise d'Eaubonne... Cette approche originale et inédite replace ainsi Simone de Beauvoir dans la perspective des féminismes contemporains. Géraldine Gourbe est philosophe, critique et commissaire d'art, spécialiste de la scène artistique de la Californie du Sud, de l'histoire des pédagogies radicales et du féminisme inclusif. Elle a enseigné la philosophie de l'art à l'Ensad, l'université de Metz, Sciences Po Paris, aux Beaux-Arts de Marseille et d'Annecy. Depuis 2015, elle oeuvre à une contre-lecture de l'histoire des idées et de l'art de la France de 1947 à 1989, en partenariat avec l'historienne de l'art Florence Ostende. En 2020, elle co-signe avec Hélène Guenin l'exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice.

03/2021

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Italie, Florence, Toscane

Toscane

Cette nouvelle formule des guides Evasion vous invite à voyager autrement. Guidés par nos auteurs, experts de chaque destination, vous partirez à la découverte des plus beaux lieux, en prenant le temps d'explorer des zones moins connues, en séjournant dans nos adresses " coups de coeur " ou en testant de nouvelles activités, en lien avec la région et ses habitants. Dans ce titre Toscane, Jean-Philippe Follet, passionné d'Italie, et Lucie Tournebize, amoureuse de ce pays au point d'y vivre, vous proposent un voyage en immersion. Dans le classique triangle Florence-Pise-Sienne d'abord, et sa richesse patrimoniale époustouflante mais aussi en passant par des coins moins connus de Toscane. Au-delà du Chianti, échappez-vous dans le plus reculé val d'Orcia ou les villages du marbre dans les montagnes au nord de Lucques, arrêtez-vous dans des villages hors du temps Retrouvez leurs meilleurs conseils et leurs coups de coeur pour un voyage au coeur d'une Toscane authentique : - Des circuits sur mesure pour découvrir les grands sites mais aussi des coins encore préservés du tourisme. Coup de coeur garanti ! Egalement un circuit sans voiture pour voyager plus tranquillement. - Les meilleures adresses, à la fois simples et authentiques : restos et terrasses sur des places au calme, artisans passionnés, agritourisme de charme... - Des balades secrètes et des randonnées pour découvrir les paysages vallonnés de la Toscane et des lieux moins connus (bords de mer, pré-Alpes) ou pour s'immerger dans la culture locale : visite de chais, oliveraies... - Et bien sûr, toutes les activités pour partir à la rencontre d'une autre Toscane : les endroits pour randonner ou faire de l'équitation, des contacts de guides passionnés pour découvrir les traditions locales...

06/2022

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Histoire de France

L’Institut français de Naples. Les premières années

Créé en 1919, l'Institut français de Naples est l'un des tout premiers instituts français, implanté à peine plus de dix ans après l'Institut français de Florence. La présence officielle de la culture française en Italie du Sud se renforça durant l'entre-deux guerres, sous l'ère du fascisme, à travers la création et le développement de cette institution. Le choix de Naples pour implanter un institut s'explique par le fait que la ville constituait une place cosmopolite, attractive culturellement, économiquement et stratégiquement, dotée d'institutions locales capables de répondre aux défis lancés par un institut étranger. La faiblesse de l'enracinement français parmi les communautés étrangères montrait la nécessité d'une organisation institutionnelle des échanges intellectuels entre la France et l'Italie. Sur fond de guerre, entre 1914 et 1919, une nouvelle orientation de la propagande intellectuelle française se dessina. A sa création, l'Institut fut un temps considéré comme une nouvelle institution pour une paix nouvelle. Les pouvoirs publics français l'avaient envisagé comme un moyen de s'assurer une zone d'influence sur les régions méridionales italiennes et en Méditerranée. Son développement fut considérable entre 1919 et 1921. Le charisme des professeurs, l'intérêt croissant manifesté par les services officiels français et la nature même du fascisme méridional furent des facteurs favorables à ce succès, patent jusqu'en 1925, en dépit de la pression de la "? dictature légale ? ". A partir de 1925 cependant, menacé par un fascisme triomphant et radicalisé, l'Institut finit par apparaître comme une institution inadaptée, en raison de la précarité des relations politiques franco-italiennes et devant les exigences d'un nouvel équilibre mondial. Malgré la réorganisation des Instituts d'Italie en 1938, l'établissement, démuni, connut une lente agonie avant d'être mis sous séquestre par les autorités italiennes en 1940.

10/2019

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Littérature française

Sans oublier qu'un jour on s'est aimés

Ils auraient pu tomber amoureux à l'adolescence. Une nouvelle chance se présente vingt ans plus tard. Elle est devenue une star, lui est un réalisateur de films d'art et d'essai. Le hasard jouera-t-il un nouveau tour à ceux qui devaient s'aimer ? Se déroulant entre Bretagne et Cuba, le nouveau roman du chanteur Nicolas Peyrac. Il s'en fallut de si peu que nous tombions amoureux adolescents... " Quand j'y repense, je crois qu'elle ressemblait déjà un peu à Audrey Hepburn, celle de Breakfast at Tiffany's, la sublime, l'irremplaçable, celle qui pouvait faire n'importe quoi et être unique, comme mettre un masque pour dormir et vous faire chavirer. Je devais avoir seize ans, peut-être un peu moins... Trois ans que je venais ici chaque été, une idée de ma mère. Trois ans que je visitais Carrare, et Florence, et la tour de Pise qui n'en finissait pas de pencher... Trois ans qu'elle avait un an de plus, trois ans que je ne lui parlais jamais, ne connaissais même pas son nom. " Une histoire d'amour peu banale, entre l'adolescence en Toscane et Santiago de Cuba vingt ans plus tard, quand la fille qu'il regardait chaque été sans oser lui parler est devenue une star de cinéma et lui un réalisateur de films un peu différents des films qu'on attend, et que le hasard les fait se rencontrer à nouveau pour qu'ils se retrouvent comme s'ils s'étaient quitté la veille... Une histoire d'amour entre Bretagne et Cuba, film rêvé parce qu'impossible et film peut-être déjà tourné dans la tête des amoureux qui ne s'y attendaient pas...

06/2022

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Littérature française

Le Voyage du Condottière. Vers Venise, Fiorenza, Sienne la bien-aimée

Parmi les grands voyageurs de la littérature, André Suarès occupe une place originale. Ce n'est pas pour se distraire qu'il parcourt l'Italie, de Florence à Venise et à Sienne en passant par Milan, Gênes et nombre de petites villes : il s'y engage avec toute son âme. Le Condottiere, c'est lui, un "homme pour qui la plus haute puissance n'a jamais été que la possession et l'exercice du plus bel amour" . "On ne voyage, dit-il encore, que pour faire une conquête ou pour être conquis (...) Le Condottiere rêve d'être conquis en conquérant". Maître d'une haute culture, contemplant les oeuvres de Fra Angelico, Léonard de Vinci, Botticelli, Michel-Ange, Giotto, Dante, Piero della Francesca, Véronèse, Monteverdi ou Titien, il ne s'arrête jamais à l'objet pur et simple ou au pittoresque : de tout il essaie de tirer une leçon spirituelle, il cherche l'homme lui-même. Il prend parti, et souvent avec injustice. Mais ses nombreux parti pris n'empêchent pas sa passion d'être lucide. Naturellement, son Italie de prédilection n'est pas celle de l'Antiquité, mais la terre fiévreuse et colorée du Moyen Age, l'Italie des mystiques, des princes sanglants et des politiques perfides, qui sont à leur manière ses "professeurs d'énergie" . Les lignes qu'il consacre à Botticelli disent peut-être la plus pure leçon de son voyage : "Délice d'une telle réserve, d'une ardeur si continue ! Ici la passion murmure : Eloigne-toi au rêve qu'elle appelle ; ici, les personnes humaines peuvent s'avancer dans la vie : elles sont enveloppées de leur propre mystère, comme les dieux, et voilées comme eux, de leur perfection, quand ils voyagent sur la terre. ". .

11/2023

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Beaux arts

Gratia Mundi, Raphaël la grâce de l'art

2020 : 500e Anniversaire de sa disparition (1520-2020) 2020 signe le 500ème anniversaire de la mort du peintre Raphaël, l'un des trois grands génies de la Renaissance, aux côtés de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Ainsi ce livre commence-t-il logiquement, et de manière chronologique, là où mon précédent ouvrage, Divin vinci - Léonard de Vinci, l'Ange incarné, se termine. D'autant que Léonard fut aussi l'un des principaux maîtres (avec le Pérugin) de Raphaël lorsque celui-ci vécut à Florence, après avoir quitté sa ville natale d'Urbino, foyer intellectuel et artistique des Marches, région, aux confins de l'éblouissante Toscane et de l'élégante, mais secrète, Ombrie, de l'Italie centrale. Né un vendredi Saint, le 6 avril 1483, et mort également un vendredi Saint, le 6 avril 1520, à l'âge de 37 ans seulement, Raphaël, génie précoce, à la vie romanesque et à la mort mystérieuse, mais à l'oeuvre immense surtout, fut considéré, de son vivant, comme un mythe, à l'instar de Léonard. Il est le seul artiste à avoir les honneurs, à Rome, où il s'est éteint après une folle nuit d'amour auprès de sa " Fornarina ", du panthéon, lieu sacré, dédié, dans l'Antiquité, au culte des dieux. C'est donc l'art tout autant que la vie, sinon la pensée, de Raphaël, peintre et architecte adulé par les papes, tout autant que par les princes de son temps, que cet essai s'emploie à élucider : une constante et quadruple interpénétration entre l'idéal esthétique, l'explication philosophique, le parcours artistique et le récit biographique. Mais, non moins étonnant, Raphaël est aussi celui qui, nanti de son incommensurable talent, inspira quelques-uns des plus grands peintres de l'art classique, dont Ingres, ou de l'art moderne et contemporain, au premier rang desquels figure Modigliani.

03/2020

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Rythmes scolaires et environne

Comment la culture vient aux enfants : repenser les médiations

Cet ouvrage est issu d'une recherche collective financée par le ministère de la Culture (département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation), et réalisée par une équipe de chercheuses et chercheurs sous la direction de Florence Eloy : Stéphane Bonnéry, Samuel Coavoux, Rémi Deslyper, Frédérique Giraud, Tomas Legon, Muriel Mille et Véronique Soulé. Comment la culture vient-elle aux enfants ? Les discours sur la transmission culturelle relèvent souvent de deux registres antagonistes. Les enfants sont tantôt dépeints comme les victimes des industries culturelles, supposées à l'origine d'une aliénation d'autant plus grande que le jeune âge de ce public le priverait de défenses cognitives, tantôt comme des consommateurs de biens culturels autonomes et libres. A l'ère numérique, cette polarisation des discours est plus forte que jamais. Pour ouvrir le débat, cet ouvrage s'intéresse aux nombreux processus de médiation qui s'exercent tout au long de la chaîne allant des producteurs culturels jusqu'aux enfants. Pour mieux les identifier, il prend le parti de faire dialoguer des offres culturelles très différentes, de la série télévisée à succès à l'édition jeunesse en passant par les musées, les théâtres pour jeune public, les orchestres d'enfants et les actions des cinémas art et essai. L'enquête souligne que ces processus de médiation dépassent largement le champ de la médiation culturelle institutionnelle et existent également au sein des industries culturelles ainsi que dans les familles et les groupes de pairs. Elle révèle en outre les réappropriations et ajustements permanents que les enfants effectuent par rapport aux cadrages qui leur sont proposés par les différents médiateurs. Ce faisant, elle questionne la pertinence de frontières considérées parfois comme infranchissables, notamment entre champs marchand et non marchand, pour mettre en perspective le processus de médiation qui se produit dans tous les cas.

01/2022

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Théâtre

Yeats et la scène. L’acteur et sa voix à l’Abbey Theatre de Dublin

Cette étude s'intéresse aux expérimentations menées par W. B. Yeats à l'Abbey Theatre de Dublin dans le but d'élaborer une pratique scénique articulant parole, musique et danse, et de servir au plus près l'utopie théâtrale d'un drame à vocation épiphanique, tendu vers le surgissement dans le monde connu du mystère de l'au-delà. Une première partie définit la visée du théâtre de Yeats en la plaçant en regard de sa pratique religieuse. La seconde s'intéresse aux expérimentations scéniques de l'Abbey Theatre de Dublin jusqu'au tournant de Deirdre, et suit en particulier les deux figures clés que furent la comédienne Florence Farr et le comédien et metteur en scène Franck Fay. La troisième est consacrée à la seconde moitié de la carrière théâtrale de Yeats, à partir des Pièces pour danseurs, et aux nouveaux protocoles qui surgirent de la rencontre de Yeats avec le Nô. Le théâtre de Yeats est replacé tout à la fois dans son contexte irlandais et dans le contexte dramaturgique européen de son époque. L'analyse de partitions présentées en annexe constitue un apport essentiel dans le champ des études yeatsiennes, qui manifeste depuis quelques années un regain d'intérêt réjouissant pour l'oeuvre théâtrale, longtemps délaissée, à quelques exceptions près, aux dépens de la poésie. L'ouvrage intéressera aussi bien les spécialistes de l'Irlande ou du monde anglophone que les dramaturges et amateurs de théâtre, et, plus généralement, tous les curieux intéressés par cette époque très riche de l'histoire culturelle et artistique de l'Europe, au tournant de la modernité, dans le premier tiers du XXe siècle. Il prolonge le travail de son auteur sur l'oeuvre théâtrale de Yeats commencé dans un précédent ouvrage, Yeats dramaturge (PUR, 2012).

01/2015

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Santé, diététique, beauté

Royal Rife. L'homme qui savait guérir le cancer

Génie ou savant fou, Royal Raymond Rife est connu aux Etats-Unis pour ses recherches non orthodoxes sur le cancer dont il prétendait avoir découvert l'origine. Expérimentée depuis les années 1930, sa technique de guérison est réputée avoir guéri de nombreux malades. Elle s'est aussi attirée les foudres de la médecine dite "officielle" . De 1950 jusqu'au milieu des années 1980, un certain nombre de scientifiques, qui ont travaillé indépendamment les uns des autres, ont pourtant pu vérifier les principes scientifiques sur lesquels se basaient les guérisons cliniques que Rife avait obtenues. Aujourd'hui, de nouvelles et nombreuses recherches corroborent massivement les théories originales sur le cancer que Rife avait énoncées voici plus de 50 ans. Parmi ces scientifiques figurent des chercheurs spécialisés dans l'étude du SIDA. "Barry Lynes nous livre ici un chef-d'oeuvre... On connaît la cause du cancer et comment le guérir depuis les années 1930, mais le cartel médico-pharmaceutique a toujours empêché l'humanité de bénéficier de ces découvertes. Aidons Barry à donner une nouvelle vie aux travaux fondamentaux de Rife". Dr. Roy Kupsinel, rédacteur en chef de Health Consciousness Journal. "Je trouve ce livre superbe et bien supérieur à ce que nous autres scientifiques pourrions écrire... J'ignorais tout du microscope de Rife il y a peu de temps encore, et je suis ravie qu'il n'ait pas disparu. J'encourage tout un chacun à faire ce qui est en son pouvoir pour aider ces recherches. Je remercie encore et encore l'auteur de ce livre". Dr. Florence B. Seibert. Créatrice du test cutané de dépistage de la tuberculose. Membre de la Women's Hall of Fame de Seneca, N. Y.

06/2019

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Littérature française

Hôtel Podiman. Journal d'un Bobo Black

Hôtel Pomidan c'est l'histoire d'un temps d'un défi existentiel : financer un hôpital. Comment y parvenir. Création de La Niche : un tableau avec le crâne de Gandhi, le visage de Mandela, la moustache d'Hitler, le tronc est un bras relié à la moustache d'Hitler par un doigt d'honneur, le bas-ventre est le cul renversé d'un unijambiste. Un temps de défi existentiel ponctué de laps de temps comme passer des week-ends d'ivresse émaillés de vannes cannibales : Mère Térésa cramera en enfer aussi longtemps qu'un Argotier Mahométan croira dur comme fer que l'enfer est noir comme dans le cul d'un noir. Amitié oecuménique blessée ! Se déconstruire à Trèves en Allemagne auprès de Mme Heidegger, une Humanitaire Addict. Détourner une Catho sur les quais de la gare Santa Maria Novella de Florence en partance pour une université d'été sur : nationalisme et catholicisme. Le nationalisme est un péché. Enterrement d'une vie de Cité dans une Cité sans traces de latinité dans la banlieue Est de Paris. Si une République est sans égards envers vous, ne vous indignez pas, dansez en lui appliquant la réciproque. Sauver sa peau ! Coma éthylique à Ljubljana d'un couple mixte ! L'homme a des joues creusées de fossettes. Amour de fantaisie ! Rage de dent dans le Cantal. Quelle est la valeur cathartique d'une larme dans l'atténuation d'une rage de dent ? A la fête de l'Huma du Parti Communiste Français, une fille presse son pote d'être ivre avant le concert de Pete Doherty. C'est une fille différente de l'étudiante de Stanford en semestre à Paris dont le défi subjectif de jeunesse est : Un pays, un amour, une lettre de rupture. Quelque part en Afrique, il est dit que ceux qui osent les routes trouvent toujours un oasis

07/2013

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Beaux arts

Essais florentins

Créateur de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek de Hambourg dont l'actuel Warburg Institute de l'université de Londres affirme être la continuation, Aby Warburg (1866-1929) est demeuré en France une figure aussi légendaire qu'inconnue. Les Gesammelte Schriften dont il est l'auteur sont cependant des textes de référence faisant autorité auprès de nombreux chercheurs qui s'intéressent aux débuts de la Renaissance à Florence, à l'Allemagne du temps de la Réforme luthérienne. Warburg contribue au renouvellement du concept de Renaissance stylistique par le problème qu'il fait sien, l'étude des stéréotypes formels empruntés à l'antiquité classique, qui servent à exprimer le mouvement et la passion. Il s'intéresse en effet non point aux principes d'engendrement et aux règles de construction d'un espace géométrique ou perspectif, mais aux règles de la représentation d'un espace intérieur rendu visible sur l'écran plastique à deux dimensions par des procédés beaucoup plus mystérieux. Cependant le principe méthodologique auquel il se conforme lui interdit de dissocier l'étude des formes et celles des fonctions, l'étude de l'oeuvre de celle de ses usages sociaux et du monde de l'art dans lequel elle a été créée. D'où une conception interdisciplinaire de l'histoire de l'art. La thèse novatrice des Essais florentins réside dans la mise en évidence de la double influence de la vision esthétique de l'art gréco-romain sur la première Renaissance italienne. Ainsi Warburg identifie-t-il plus que des emprunts du Quattrocento (XVe siècle italien) à la double richesse de l'Antiquité païenne : l'harmonie apollinienne, et, à l'opposé, l'expressivité dionysiaque. Les artistes du début de la Renaissance vénéraient l'Antiquité ressuscitée tant pour sa belle régularité que pour la maîtrise avec laquelle elle donnait expression au tempérament pathétique.

04/2015

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Beaux arts

Michel-Ange Tome 1 : Jusqu'à la Chappelle Sixtine. De 1490 à 1512

Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste. A égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michelangelo d'Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation. Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages. Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD. Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme " BD "). On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour. Ce premier volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis ses débuts (1490) jusqu'au plafond de la chapelle Sixtine (1508-1512), en passant par le Bacchus du musée Bargello, la Pietà de Saint-Pierre de Rome, le fameux David de Florence et le tondo Doni du musée des Offices.

10/2016

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Littérature française

Fugitifs

C'est Salomé qui lui avait donné cette idée des listes à faire, celle des fugitifs, les traqués de toutes sortes... Des ombres en cavale, et tout ce sang sur le sol desséché, tel est le souvenir d'Un bel été. Tous fugitifs dans ces nouvelles. Celui, Né à Kiev, qui se cache dans une maison, c'est le secret d'une enfant. La peur est partout. Où va le passant qui marche A reculons sur le trottoir d'une ville ? Quelquefois de la peur naît le rêve, du malaise le dérisoire, les dérives. C'est un lourd travail de devenir vieux, confiait Ingmar Bergman à un ami. Dans Une suite d'adieux, c'est un lourd travail aussi pour celui qui a rangé ses outils cette nuit, a épuisé les mots à la tâche. Tous en cavale, ceux qui fuient au loin ou se réfugient au plus près. La fugitive, une ombre s'est recroquevillée au bout de mon lit. Et Noureïev, animal divinisé, Rudolf pied léger, autre ombre immobile près d'une fenêtre. Tous enchaînés, tous ensorcelés, dans la liste de Salomé. Magique, le cinéma : le trac d'une comédienne au théâtre qui se rassure en rêvant à son image au cinéma, au tigre blanc et au sable d'une passion clans le désert. L'écriture est presque elliptique, elle est pour quelque chose dans la poésie et le côté énigmatique que l'auteur réussit à créer. On bascule dans le plus terrifiant le plus normalement du monde. Et la vie continue avec son impitoyable ironie, disait Scott Fitzgerald. Dans Qu'as-tu fait de toi ? celui qui a vendu son corps par fragments pour devenir œuvre d'art dans les biennales connaît l'extase à Florence devant le David de Michel-Ange... Extase et désespoir. Tous fugitifs, à bout de souffle.

05/2003

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Beaux arts

LES BRONZES DE RIACE. Le maître d'Olympie et les Sept à Thèbes

Les bronzes de Riace sont deux splendides statues qui furent découvertes par un plongeur au large de la côte de Calabre durant l'été 1972. Originaux grecs de l'époque classique, ils firent l'objet d'une longue restauration au laboratoire d'archéologie de Florence (1975-1980), qui leur a redonné une miraculeuse vitalité. C'est, depuis la découverte du Doryphore de Polyclète, au XVe siècle, le témoignage le plus extraordinaire de la sculpture grecque qui nous soit parvenu. Conservés aujourd'hui au Museo Nazionale de Reggio de Calabre, ces deux inconnus, désignés par les noms énigmatiques de Bronze A et de Bronze B, posaient bien des questions. Si les archéologues tombaient d'accord sur leur âge (entre 470 et 450 av. J.-C. pour le Bronze A et avant pour le Bronze B), il n'y avait d'avis unanime ni sur le sujet ni sur les auteurs ni sur le contexte artistique dans lequel ils avaient été conçus. Paolo Moreno retrace ici l'itinéraire passionnant des découvertes qui ont permis de redonner aux Bronzes A et B un nom et une histoire. S'appuyant à la fois sur les recherches scientifiques des archéologues, les connaissances des historiens de l'art grec et sur la littérature antique, il parvient à des conclusions convaincantes : les deux statues, qui n'auraient pas été réalisées par les mêmes fondeurs, sont l'œuvre de deux immenses artistes de l'âge classique, Alcamène, célèbre pour avoir réalisé les sculptures du fronton du temple de Zeus à Olympie, et Hagéladas, auteur du Bronze A, célèbre sculpteur d'Argos. La découverte scientifique redonne vie au mythe dans cet exposé très riche où le lecteur découvre, à la lumière de grands textes grecs, que les splendides bronzes de Riace représentent les héros du siège de Thèbes.

11/1999

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Littérature étrangère

Dunbar et ses filles. Le Roi Lear revisité

Henry Dunbar a décidé de s'enfuir du foyer pour personnes âgées où ses filles l'ont placé en Cumbria, dans la région montagneuse du nord-ouest de l'Angleterre. Son acolyte dans l'aventure est un ancien comédien alcoolique avec lequel il a sympathisé... Ils tentent le tout pour le tout, et aucun des deux n'ignore qu'on essaiera de les retrouver par tous les moyens dès que leur disparition dans la nuit et la neige aura été découverte. Car Henry Dunbar n'est pas n'importe qui : il est l'un des hommes les plus riches de la planète, et même si à plus de quatre-vingts ans, il perd parfois un peu la tête, il est encore officiellement le patron d'un empire médiatique. Un empire convoité par ses filles Megan et Abigail, qui rêvent de prendre le contrôle du groupe lors de la prochaine assemblée générale. Elles traversent donc l'Atlantique en urgence - et en jet privé - pour essayer de remettre la main sur leur père afin de le neutraliser. Mais Florence, leur petite demi-soeur se montre plus rapide. Elle tient à revoir son père non pas pour s'emparer de l'héritage, mais dans le but de se réconcilier avec lui - il l'avait répudiée quand elle lui avait déclaré que son argent ne l'intéressait pas. Megan et Abigail, bien au contraire, ne pensent qu'à la fortune : assoiffées de pouvoir, elles sont prêtes à tout pour l'obtenir. Avec ses rebondissements loufoques ou drolatiques, Dunbar et ses filles est une tragi-comédie peuplée de nymphomanes hystériques, de manipulateurs manipulés et de grands lâches, tous attirés par le pouvoir et l'argent. St Aubyn nous offre non seulement une sorte de Roi Lear contemporain mais il tend surtout un miroir grossissant à notre époque.

03/2019

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Ouvrages généraux

Un esclave entre deux empires. Une histoire transimpériale du Maghreb

Florence, fin juin 1887, un dénommé Husayn rend l'âme. C'est le point d'orgue d'une trajectoire hors du commun d'un ancien esclave, né dans le Caucase, affranchi et devenu général de l'Empire ottoman ; l'achèvement d'une vie à circuler entre les empires bordant la Méditerranée. Tout a commencé quelques décennies plus tôt. Husayn est vendu sur un marché d'Anatolie comme esclave, avant de l'être de nouveau à Istanbul, puis à Tunis. Là, il est éduqué et promu jusqu'à atteindre le rang de dignitaire de l'Empire ottoman avant que la colonisation de la Tunisie par la France en 1881 ne le contraigne à l'exil, en Italie. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car sa mort en Toscane provoque une série de conflits autour de sa succession qui mettent aux prises le sultan ottoman, ses vizirs, des fonctionnaires français, des juristes européens et des membres de communautés musulmanes et juives sur les deux rives de la Méditerranée. Mobilisant des sources françaises, tunisiennes, italiennes, britanniques et ottomanes, Un esclave entre deux empires revient sur les pas de Husayn pour révéler les dimensions transimpériales de l'histoire de l'Afrique du Nord entre la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1920. A travers ce destin singulier, ce livre montre en effet que l'histoire contemporaine du Maghreb ne saurait être lue au seul prisme de l'histoire coloniale française, mais qu'elle doit être appréhendée d'après l'histoire des sociétés maghrébines et au croisement de multiples puissances méditerranéennes. Professeur à Sciences-Po Paris, M'hamed Oualdi est spécialiste de l'histoire du Maghreb moderne et contemporain (XVIe-début du XXIe siècle). Il a publié en français Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011) et dirige un programme de recherches européen (ERC) sur les fins d'esclavages au Maghreb.

03/2023

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Papauté

Romam veni. Humanisme et papauté à la fin du Grand Schisme

Cet ouvrage met en pleine lumière un moment décisif mais relativement méconnu de la naissance du mouvement humaniste dans l'Italie du début du Quattrocento : ce n'est pas à Florence, mais à la cour des papes revenue à Rome que s'épanouit et s'affirme une nouvelle génération d'intellectuels, au sein d'un milieu cosmopolite, travaillant dans l'administration pontificale et au service des élites ecclésiastiques. Et c'est dans un contexte de crise profonde, le Grand Schisme d'Occident, que la papauté s'ouvre à l'idéal d'une Renaissance. Aux origines de la République des Lettres, une constellation de lettrés — vedettes en devenir, lecteurs érudits ou protecteurs éclairés — a oeuvré en commun à définir le programme des "sciences humaines", à célébrer, déjà, un réveil culturel et à promouvoir leur rêve d'une Antiquité retrouvée auprès d'une audience internationale de gouvernants. Du pontificat d'Innocent VII au concile de Constance, la curie a été le melting pot et le vivier professionnel de nombre d'humanistes, dont les carrières publiques ont aussi connu les aléas d'une administration confrontée à la division de l'Eglise, secouée notamment par la rébellion des cardinaux à Pise. Elle a encore été le laboratoire d'un projet à la fois savant et politique, le cicéronianisme, qui ambitionnait de réactiver la puissance de l'éloquence classique au service de l'Etat et de refaçonner le modèle de l'officier en orateur, à l'image de la nouvelle figure montante qu'était le secrétaire apostolique. Au fil d'une enquête croisant sources archivistiques et littéraires, l'histoire de ce tournant est retracée, de l'afflux de jeunes lettrés en quête de fortune dans une institution en crise aux débuts d'une révolution rhétorique et idéologique qui plaçait Rome, capitale proclamée mais instable, éternelle mais défigurée, en point de mire d'un redressement futur.

03/2021

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Ecrits sur l'art

Le génie et les ténèbres. Léonard de Vinci et Michel-Ange

Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour. Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles. A la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins.

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Sciences politiques

L'Aplatissement du monde . La crise de la culture et l'empire des normes. La crise de la culture et l'empire des normes

Identités contre universalisme, genre contre sexe, république contre communautarisme, racisme, féminisme, immigration... Le point commun de ces débats, qui polarisent la vie intellectuelle avec de fortes implications politiques, est de mettre en jeu la culture, dans tous les sens du terme. Mais Olivier Roy récuse ici la thèse de la "guerre culturelle" ou du conflit de valeurs. Ce qui est en crise, selon lui, c'est la notion même de culture, désormais réduite à un système de codes explicites, décontextualisés et souvent mondialisés, qui envahissent les universités comme nos cuisines, les combats identitaires et les religions comme nos pratiques sexuelles, et jusqu'à nos émotions dûment répertoriées en émojis. C'est bien une déculturation mondiale que diagnostique Olivier Roy. A partir des quatre grandes mutations contemporaines (la libération des moeurs issue des années 1960, la révolution internet, la marchandisation néolibérale et la déterritorialisation liée à la fin de l'Etat-nation et aux migrations), il en examine les mécanismes et les effets paradoxaux : où les dominants se vivent aussi menacés et souffrants que les dominés ; où le globish et le manga deviennent des simulacres qui annihilent la richesse de la langue anglaise ou de la culture japonaise ; où les "process" de communication fabriquent un "devenir autiste" ... Un essai vif et critique, qui, à contre-courant de la dénonciation anti-moderne de l'individualisme, s'inquiète au contraire de la facilité avec laquelle nous acquiesçons à l'extension du domaine de la norme. Olivier Roy est politologue, spécialiste de l'islam, auteur de nombreux essais au Seuil, dont L'Islam mondialisé (2002 et "Points Essais" , 2004), La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 et "Points Essais" , 2012) et L'Europe est-elle chrétienne ? (2019). Il enseigne à l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence.

10/2022

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Ecrits sur l'art

Le Songe de Botticelli

La National Gallery de Londres conserve un mystérieux tableau, Vénus et Mars, peint par Sandro Botticelli entre 1475 et 1485. Peu documenté, ce long panneau devrait relever du genre traditionnel de la peinture nuptiale en usage dans le milieu de Botticelli. Mais cette Vénus trop boudeuse, ce Mars vraiment endormi et ce cortège de petits faunes espiègles constituent une énigme picturale qui résiste depuis plus d'un siècle aux historiens d'art. Qui donc est cette froide Vénus ? A quoi rêve ce Mars alangui ? Pourquoi ces satyreaux peinent-ils à l'éveiller ? Finalement, que veulent-ils nous dire en jouant avec les armes du dieu de la guerre ? Pour y répondre, en fin connaisseur de la Renaissance italienne et du milieu florentin, Stéphane Toussaint instruit une enquête fondée sur des textes le plus souvent ignorés, en exhumant des archives la veine populaire et parodique de Botticelli, grand lecteur du Décaméron de Boccace. D'un style alerte, sans sacrifier l'érudition ni dédaigner l'humour, l'auteur mène une recherche palpitante, signe à signe, qui entraîne le lecteur dans la Florence interdite et burlesque du Quattrocento. Relevant un à un les indices cachés dans la peinture, tout en décodant leur équivocité profonde selon les grilles de l'époque, Stéphane Toussaint rappelle que Botticelli confia jadis à Politien, le poète de Laurent le Magnifique, un cauchemar étrange où il s'enfuyait de terreur le jour de ses noces. Mars referait-il le songe de Botticelli ? De fil en aiguille, l'auteur relève le pari de ressusciter au grand jour un Botticelli irrévérencieux et grivois, quand la critique moderne l'avait oublié derrière sa peinture sacralisée à l'excès. Botticelli artiste des Madones ou Sandro peintre des amants de Mars ? Telle est la question fracassante susceptible d'attiser la curiosité et d'accroître la fascination de Botticelli dans un public élargi.

10/2022

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Sciences cognitives

Rêve et cognition. Explorations cognitives des processus de conception

Cet ouvrage rassemble des travaux qui illustrent les voies que prend aujourd'hui l'émergence des sciences de la cognition dans le domaine de l'art. On y trouvera un ensemble de recherches où sont abordées des questions comme l'analyse et la description des processus de conception, par exemple dans le cas de l'architecture, mais aussi de la musique et de la danse. Sur ce socle empirique sont abordés les problèmes que soulève la représentation formelle de ces structures et de ces processus, formalisation qui n'est parfois qu'une étape indispensable à la mise en oeuvre de systèmes informatiques pour participer au processus de création. Une "coopération" homme-machine qui est elle-même l'un des défis que lancent aujourd'hui les technologies cognitives. Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Philippe Boudon, Florence Buratto, Jean-Pierre Chupin, Nigel Cross, Philippe Deshayes, Pierre Fernandez, Philippe Joly, Jean-Charles Lebahar, Michel Léglise, Sabine Porada, Roger Pouivet, Jean-Luc Soubie, Gérard Sabah, Guy Théraulaz, Willemien Visser, John A. Waterworth. Mario Borillo est Directeur de Recherche Emérite au CNRS. Il poursuit à l'Institut de Recherches en Informatique de Toulouse (Université Paul Sabatier) des travaux sur la sémantique de l'espace et du temps, avec une attention particulière pour le rôle du langage comme fil conducteur dans une approche cognitive du processus de création de formes. Il a publié Informatique pour les sciences de l'homme (Mardaga, 1986). Jean-Pierre Goulette, architecte et informaticien, enseigne les nouvelles technologies à l'Ecole d'Architecture de Toulouse où il dirige le Laboratoire d'Informatique Appliquée à l'Architecture (Li2a). Ses travaux portent sur la sémantique formelle du vocabulaire de l'architecture et sur l'architecture virtuelle.

04/2022

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Histoire du cinéma

Le studio Hammer. Laboratoire de l’horreur moderne ?

Vingt ans après l'âge d'or du cinéma d'horreur à Hollywood, le studio britannique Hammer fait revivre les figures mythiques inspirées de la littérature britannique et du folklore européen (Dracula, Frankenstein, Jekyll et Hyde, le Loup-Garou, etc.) et leur offre de nouvelles incarnations ancrées dans un contexte victorien. Le studio produit entre 1955 et 1979 près de 150 films ? : horreur gothique, science-fiction, aventures exotiques, policiers ou thrillers psychologiques distillant un climat d'angoisse et de terreur aux lisières du fantastique. Cet ouvrage propose des éclairages nouveaux et met en relief des productions moins familières. Il pose la question de la modernité paradoxale de films qui traitent de sujets transgressifs, convoquent violence et érotisme et dont les partis pris esthétiques sont surprenants et provocateurs, mais qui tentent de perpétuer une tradition gothique et offrent un discours plutôt conformiste, s'efforçant aussi de satisfaire les attentes du public dans une Angleterre en pleine mutation sociétale et culturelle. Le studio a laissé son empreinte singulière sur le cinéma de genre, façonné l'imaginaire et marqué la mémoire de générations de spectateurs. Désormais mythique, la Hammer n'est pas seulement une fabrique de monstres évoluant dans des décors gothiques, mais un laboratoire de l'horreur moderne qui exerce une fascination puissante et continue d'inspirer de nombreuses icônes de la pop culture et des cinéastes contemporains comme Tim Burton, Dario Argento, John Carpenter ou Mike Flanagan (The Haunting, Netflix, 2018). Contributions de ? : Jean-François Baillon - Cécile Carayol - Alain Chareyre-Méjan - Christian Chelebourg - Florence Chéron - Raphaëlle Costa de Beauregard - Simon Daniellou - Xavier Daverat - Jean-Michel Durafour - Gaïd Girard - Tristan Grünberg - Pierre Jailloux - Isabelle Labrouillère - Jean-Marie Lecomte - Stella Louis - Sophie Mantrant - Philippe Met - Jean-Pierre Naugrette - Michel Porret - Jean-François Rauger - David Roche - Nicolas Stanzick - Hélène Valmary

02/2023

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Beaux arts

Renaissance italienne 1460-1560 : Tome 1, Renaissance méridionale, Tome 2, Le grand atelier d'Italie

" Renaissance méridionale " et " Le Grand Atelier d'Italie " ont été publiés pour la première fois en 1965 dans la prestigieuse collection " l'Univers des Formes ". Couvrant la même période, la fin du Quattrocento (XVe siècle), ils ont été conçus par André Chastel comme un tout dont la publication a marqué une révolution dans la connaissance que l'on avait jusque-là en France de la Renaissance italienne et continuent aujourd'hui à jouer leur rôle d'ouvrages de référence. André Chastel y fait découvrir une Italie qui s'impose à toute l'Europe comme le lieu où l'exigence artistique, poussée à son sommet, apparaît comme une authentique volonté de culture. Elle est le grand atelier de l'Occident ou plutôt une multitude d'ateliers (les botteghe), dispersés dans les grands foyers artistiques (les centres) que sont alors Urbino, Florence, Rome... Dominés par des personnalités aussi exceptionnelles que Laurent le Magnifique, Federico da Montefeltro, Ludovic le More ou le pape Sixte IV. De ces ateliers naissent les chefs-d'œuvre de Piero della Francesca, Botticelli, Bellini, Ghirlandaio, Verrocchio, Léonard de Vinci, le Pérugin... Tableau, fresque, palais, église, sculpture, marqueterie, éléments décoratifs : les plus grands talents mis en compétition ne délaissent aucun genre. André Chastel donne un panorama érudit et passionnant de ce foisonnement. Il y applique avec rigueur ses méthodes d'analyse qui devaient profondément marquer l'histoire de l'art : approche du détail, circonstances de la commande, textes qui ont nourri l'inspiration de l'artiste - les œuvres les plus énigmatiques dévoilent leur sens dans leur extrême complexité. Les quelque 300 documents iconographiques de l'édition originale qui ont été retenus font ici l'objet pour la publication en " Quarto ", d'un commentaire inédit par une équipe d'historiens de l'art.

11/1999

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Cerveau et psychologie

Cognition et création. Explorations cognitives des processus de conception

Cet ouvrage rassemble des travaux qui illustrent les voies que prend aujourd'hui l'émergence des sciences de la cognition dans le domaine de l'art. On y trouvera un ensemble de recherches où sont abordées des questions comme l'analyse et la description des processus de conception, par exemple dans le cas de l'architecture, mais aussi de la musique et de la danse. Sur ce socle empirique sont abordés les problèmes que soulève la représentation formelle de ces structures et de ces processus, formalisation qui n'est parfois qu'une étape indispensable à la mise en oeuvre de systèmes informatiques pour participer au processus de création. Une "coopération" homme-machine qui est elle-même l'un des défis que lancent aujourd'hui les technologies cognitives. //Ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Philippe Boudon, Florence Buratto, Jean-Pierre Chupin, Nigel Cross, Philippe Deshayes, Pierre Fernandez, Philippe Joly, Jean-Charles Lebahar, Michel Léglise, Sabine Porada, Roger Pouivet, Jean-Luc Soubie, Gérard Sabah, Guy Théraulaz, Willemien Visser, John A. Waterworth. Mario Borillo est Directeur de Recherche Emérite au CNRS. Il poursuit à l'Institut de Recherches en Informatique de Toulouse (Université Paul Sabatier) des travaux sur la sémantique de l'espace et du temps, avec une attention particulière pour le rôle du langage comme fil conducteur dans une approche cognitive du processus de création de formes. Il a publié Informatique pour les sciences de l'homme (Mardaga, 1986). Jean-Pierre Goulette, architecte et informaticien, enseigne les nouvelles technologies à l'Ecole d'Architecture de Toulouse où il dirige le Laboratoire d'Informatique Appliquée à l'Architecture (Li2a). Ses travaux portent sur la sémantique formelle du vocabulaire de l'architecture et sur l'architecture virtuelle.

04/2022

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Renaissance

Léonard de Vinci

La seule biographie véritable du maître de la Renaissance. Lorsque l'on aborde la vie de Léonard de Vinci, deux écueils sont à éviter : placer l'artiste au-dessus de la condition humaine et en faire une sorte de génie aussi énigmatique qu'impénétrable ou, au contraire, réduire son existence à quelques épisodes incertains voire fantasmés de sa vie privée - comme sa prétendue sexualité débridée. Loin des idées reçues et légendes tenaces, cet ouvrage nous invite à emprunter le véritable parcours de Léonard, du petit village toscan de Vinci dans lequel il naît en 1452, à Amboise, en France, où il s'éteint en 1519. Tout en suivant ses progrès dans les nombreuses disciplines auxquelles il s'essaye (dessin, peinture, bronze, architecture, mathématiques, etc.), nous voyageons au coeur de l'Italie renaissante : nous découvrons l'atelier de Verrocchio, à Florence, dans lequel le jeune peintre fait ses armes ; nous visitons Milan, où il se met au service de la puissante famille Sforza ; à Rome, nous rencontrons les Médicis (le pape Léon X et le duc de Nemours) qui admirent et protègent ce polymathe hors du commun ; enfin, dans la vallée de la Loire, à la cour de François Ier, nous revivons les dernières années du maître. S'appuyant principalement sur des sources primaires - notamment les foisonnants Carnets du peintre -, Jean-Yves Boriaud se place ici en historien de l'art et analyse finement les conditions de réalisation des oeuvres magistrales de Léonard (Cène, Joconde, Saint Jean-Baptiste, etc.), mais aussi l'histoire de ses nombreuses productions inachevées (cheval des Sforza, portrait d'Isabelle d'Este...). Ainsi, il parvient à nous offrir le premier portrait fidèle et authentique de cette figure emblématique de la Renaissance.

05/2022

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Echec et réussite

Créer pour éduquer en faveur de la persévérance

Sous la direction d'Emeline Roy et Lola Papon Le décrochage est un processus long, il est souvent difficile à déceler avant son constat effectif. Les facteurs peuvent être scolaires, familiaux, sociaux ou encore personnels (Bernard, 2019 ; Blaya ? et Fortin, 2011 ; Bruno, Félix et ? Saujat, 2017). Aujourd'hui, la notion de persévérance scolaire est utilisée de préférence aux expressions "décrochage" et "abandon scolaire" afin de mettre l'accent sur la ténacité plutôt que sur l'échec (Gaudreault et al. , 2018, p. 39). La multiplication des recherches autours de cette problématique montre qu'il s'agit d'une question vive, tant au niveau scientifique que politique. Les neuf chapitres de cet ouvrage s'articulent autour de trois domaines : 1) les projets transdisciplinaires et intersectoriels ; ? 2) les enseignements culturels et artistiques ; 3) le numérique et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Ce recueil s'appuie ainsi sur la nomenclature des dispositifs mis en place dans le cadre de partenariats entre l'Education nationale, des collectivités territoriales et des associations d'éducation populaire. Cet ouvrage a été réalisé par une équipe de chercheurs en sciences de l'éducation dont l'objectif était de mettre en avant d'une part la multiplicité des formes d'éducation par les arts et d'autre part la complexité de la persévérance scolaire. S'il s'agit de proposer ici des perspectives variées à ces thématiques complexes, il est surtout question d'ouvrir différentes pistes de réflexion qui se croisent et qui se rencontrent. Textes de Alice Delserieys, Eric Tortochot, Sabrina Marchi, Corinne Jegou, Claire Coiffard Marre, Hélène Cheneval-Armand, Jérémy Castera, Pascale Brandt-Pomares, Miguel Rotenberg, Julie Gobert, Marie Lucy, Magali Coupaud, Pierre Colson, Sylvain Fabre, Mercedes Baugnies, Florence Lethurgez, Christine Faller, Pascal Terrien, Emeline Roy, Lola Papon, Véronique Barthélémy, Ana Costelo. Ouvrage publié avec le soutien de La Région Auvergne-Rhône-Alpes.

06/2022

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille", de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue "Florence". C'était en 1975, elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit "l'Avvocato", PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 500 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie -, envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle.

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Histoire ancienne

La Cité et ses esclaves. Fictions, institution, expériences

Ce livre vise tout d'abord à éclairer le lien étroit qui unit l'invention de la démocratie et l'esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l'homme-marchandise qu'est l'esclave, les formes d'organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l'espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l'esclavage. Mais il entend surtout placer l'esclavage au coeur de nos réflexions sur l'expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l'institution esclavagiste. L'imaginaire politique athénien, auquel nous associons l'expérience de l'autonomie politique, est en effet le produit de l'expérience esclavagiste. A travers l'esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c'est un certain rapport au corps, à l'écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors éclairé. Mais le livre entend aussi interroger les relations souterraines qui nouent l'histoire de l'esclavage antique à notre présent. Si nous prétendons aujourd'hui, à tort et à raison, être les héritiers de l'Antiquité gréco-romaine, en quoi l'esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ? Explorant, sous la forme d'essais libres, le droit du travail, la cybernétique, ou les formes modernes de la représentation politique, mais aussi convoquant Hermann Melville ou Aimé Césaire, Paulin Ismard en arrive à la conclusion que la configuration athénienne est d'une certaine façon encore la nôtre. Paulin Ismard est maître de conférences HDR en histoire grecque à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France. Il a notamment publié L'Evénement Socrate (Flammarion, 2013, Prix du livre d'histoire du Sénat) et La Démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne (Seuil, 2015, Prix des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, Prix François Millepierres de l'Académie Française).

10/2019