Recherche

Tedd Tripp

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Il y a mieux à vivre

Greg Marnier - dit Marny - était parti tenter sa chance en Europe à l'issue de ses études. Sans succès. Il revient aux Etats-Unis mais peine à trouver sa place dans une société américaine ébranlée par la crise des subprimes. Le roman se situe en effet en 2009, au début de "l'ère Obama". Déçu par le rêve américain, Robert James, un jeune homme fortuné que Marny a rencontré pendant ses études, initie une expérience de renouvellement urbain à Detroit, ville sinistrée par le déclin de l'industrie automobile. Répondant à l'appel de son ami, Marny se lance dans cette aventure. Il tente de se forger une nouvelle vie aux côtés de personnalités diverses qui, dans l'esprit des Pères pèlerins, s'efforcent de reconstruire et repeupler les quartiers sinistrés de Detroit, ville ouvrière autrefois prospère. Dans cet élan collectif, l'on assiste à l'ébauche d'une société fondée sur l'espoir et la générosité. Mais les idéaux se heurtent rapidement aux réalités, laissant ressurgir les vieux démons de l'Amérique : incompréhensions, affrontements raciaux, relents de colonialisme et corruption larvée. Observateur de premier plan de ces tensions, Marny n'est pas épargné. Il va lui-même va se trouver impliqué dans une bagarre opposant deux de ses amis avant d'être appelé à témoigner dans un procès à connotation raciale. Il noue une relation amoureuse avec une enseignante du quartier, relation qui s'avère chaotique. Il croise également le Président des Etats-Unis, avec qui il joue un match de basket. Mais son association avec James tourne à la confrontation et il se verra contraint de quitter ce quartier qu'il avait adopté. Après sa trilogie byronienne, Benjamin Markovits replonge dans le vingt-et-unième siècle avec ce roman narré par un observateur impliqué. Le tableau qu'il brosse du parcours de ces nouveaux pionniers rend compte de l'espoir qui sous-tend toutes les initiatives de la société américaine. Mais la réalité tue parfois les idéaux. Ce roman illustre le processus... et la renaissance qui s'ensuit. Car on n'arrête pas de tout recommencer. Optant pour un cadre contemporain, Benjamin Markovits brouille la frontière entre la fiction et la réalité pour mieux saisir une imperceptible tendance qui touche la politique, l'économie et la société américaines visiblement menacés par l'explosion.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Contes de la nuit grecque

E E Cummings a lui-même défini la poésie comme ce qui ne peut être traduit. Entendons : le poème est la parole absolument singulière qui, d’un même mouvement, dynamite, et dynamise aussi, la langue pour inventer la sienne dans le refus de tout ce qui est commun, ou qui relève, disait avant lui Mallarmé, de l’universel reportage. Comme une lettre d’amour, le poème n’a pas de public, il n’a pour destinataire, si nombreux qu’ils puissent être, que des lecteurs singuliers, visés chacun dans ce qui le différencie, dans son être unique, dans ce qui, de lui, demeure farouchement et irréductiblement rebelle à toute négation et dissolution de soi dans une pseudo-identité sociale ou collective, mortifère par essence, si l’on ose dire ; mortifère dans le refus de la condition de mortel qui la sous-tend. En chaque lecteur le poème s’adresse au poète et au vivant mortel qu’il est aussi, à l’amoureux, au fou, à l’enfant, à l’idiot qu’il demeure. Et par là, par un paradoxe qui n’est qu’apparent, la singularité du poème rejoint une authentique universalité humaine, quand tous les "-ismes" n’offrent que des leurres. Même si Cummings a poussé son allergie à tous les communautarismes jusqu’à un aveuglement consternant, et que rien ne saurait justifier, il faut arrêter de penser ce qui distingue comme ce qui sépare et l’hermétisme comme une clôture : il n’y a pour penser de la sorte que les totalitaires, partisans d’un nivellement par le bas, à leur profit ; et si la poésie de Cummings a pu paraître en son temps d’avantgarde, elle ne résiste au temps que parce qu’elle est fermement ancrée, sans nul traditionalisme, dans cette tradition qui remonte à la plus haute antiquité, celle d’Orphée, éveillant tous les sens et animant toute la création par la vertu de son chant. Je me suis donc, après d’autres, confronté à l’intraduisible, y compris sans doute en anglo-américain, du poème-et-de-la-langue-Cummings ; entreprise dont tous s’accordent à juger qu’elle est folle (et désespérée), mais précisément en ceci qu’elle pousse à l’extrême le paradoxe de l’essence même de la traduction, qui est que seul ce qui ne peut être traduit mérite finalement de l’être. Tout autre tentative de justification serait inutile, pour ne pas dire indécente.

12/2013

ActuaLitté

Esotérisme

De la Symbolique des chapitres en Franc-Maçonnerie. Rite Ecossais Ancien et Accepté et Rite Français

Irène Mainguy, auteur de l'ouvrage Symbolique des Grades de Perfection et des Ordres de Sagesse, (suite de sa Symbolique maçonnique du troisième millénaire) poursuit dans le même esprit, une recherche sur les grades capitulaires des Chapitres du Rite Ecossais Ancien et Accepté et les Troisième et Quatrième Ordres de Sagesse du Rite Français. Elle expose ici les similitudes, analogies et nombreux points de convergence de ces deux rites. Bien des points communs avec le Maître Ecossais de Saint- André du Rite Ecossais Rectifié y sont également mis en parallèle. Elle présente les différentes versions des grades de Rose-Croix et en propose une classification en fonction de leurs variantes, qui sont d'inspirations diverses : christique, alchimique, cabalistique, voire même astrologique. Tout comme dans les précédents ouvrages, l'auteur s'appuie sur un large éventail de documents rituels et sur les sources les plus anciennes, étudie chaque grade sous tous ses aspects et, in fine par une analyse comparative des textes d'origine, fait découvrir les passerelles qui existent entre les deux rites, mettant en évidence, pour la première fois là encore, le corpus maçonnique commun qui les sous-tend, et les relie ainsi aux autres rites. Cet important travail de recherche, mené avec rigueur, doit permettre au lecteur une meilleure approche du vécu des Loges bleues et redonner un surcroît d'intérêt pour ce vaste domaine de l'Art Royal que sont les Hauts Grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté et les Ordres de Sagesse. L'approfondissement de la signification de ces rites propose une vision universelle où chacun pourra trouver le moyen de construire son temple intérieur, sanctuaire de son cœur et ainsi de se dépasser pour rassembler ce qui est épars en retrouvant l'Unité. C'est par là aussi que le lecteur, "pèlerin chercheur ", pourra transcender les vicissitudes du temporel en s'efforçant de se mettre à l'écoute de son Maître intérieur pour s'orienter vers la Lumière, au service du Beau, du Bien et du Vrai par l'Amour de la Vertu. Cet ouvrage propose des pistes de réflexion nombreuses et riches qui encourageront tout Maître Maçon à approfondir sa quête et à poursuivre son chemin initiatique en tant que Parfait Chevalier Maçon vers cet idéal d'universalité et de vérité.

09/2005

ActuaLitté

Littérature française

Un écrivain, un vrai

Gary Montaigu, écrivain américain d’origine française, est à l’apogée de sa carrière : les lecteurs s’arrachent ses livres et son dernier opus vient de recevoir l’International Book Prize. Sa femme Ruth peut se féliciter de s’être consacrée à sa gloire, en compagne omniprésente, attentive et exigeante, étouffante. Elle le pousse à accepter la proposition d’un producteur : participer à une téléréalité qui prétend montrer l’écrivain au travail. L’émission s’appelle “Un écrivain, un vrai” et s’est fixé pour objectif de filmer la création en direct : une équipe s’installe au domicile de Gary et suit son travail au jour le jour ; les téléspectateurs sont invités à intervenir sur l’histoire du roman en cours, sans prendre la peine de lire puisque chaque chapitre est immédiatement transposé en épisode de feuilleton télé. La littérature participative vit son heure de gloire, le télélecteur est né, son pouvoir absolu s’exerce de façon binaire : J’aime/J’aime pas. Il y a longtemps que Gary n’est plus épanoui dans la vie qu’il s’est construite, qu’il s’échappe régulièrement pour prendre l’air, pour tromper sa femme, qu’il s’interroge sur son art et sur sa fidélité aux idéaux de sa jeunesse. En acceptant de se prêter au jeu de la téléréalité, il voudrait rendre la lecture populaire, faire entrer l’amour du livre et de la fiction dans tous les foyers. Une démarche généreuse et sincère… Mais que peut la littérature face à la médiocrité consensuelle de la télévision ? La création n’est-elle pas soluble dans le divertissement ? Au fil d’une construction qui alterne deux époques, la tension narrative monte, le suspense croît, et à la fin de l’histoire les grands gagnants ne seront pas ceux que l’on pouvait espérer. Avec humour et clairvoyance, Pia Petersen interroge le rôle de l’artiste dans nos sociétés contemporaines interactives. Elle dénonce le règne du simplisme démagogique qui tend à remplacer toute espèce de réflexion par la sanction J’aime/J’aime pas. Elle plaide pour la complexité de la pensée, la liberté de créer sans le souci de séduire. Sa phrase entêtante, ironique, singulière, déroule implacablement cette efficace dénonciation du story-telling au détriment de l’engagement réel sur un chemin de création, sans concessions.

01/2013

ActuaLitté

Géographie

Hors du monde. La carte et l'imaginaire

Hors du monde sous la direction d'Annick BOHN et Gwénaël CITERIN commissaires de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg du 17 mai au 20 octobre 2019 "L'imaginaire, c'est ce qui tend à devenir réel" écrivait André Breton. C'est une de ces facettes de l'imaginaire qu'illustre ce catalogue d'exposition, à travers l'exemple de la carte des origines à nos jours. Creusez aux racines de la cartographie, vous y trouverez l'imaginaire ; et aux racines des mondes imaginaires, vous y trouverez une carte. Instrument scientifique autant que source de fiction, la carte se nourrit d'imaginaire, et inversement. Depuis les interrogations de Gérard Mercator au 16e siècle sur les contours des continents encore en cours d'exploration, jusqu'aux univers conçus par J. R. R. Tolkien, la carte a le pouvoir de créer ou recréer le monde à sa guise. Richement illustré, le catalogue parcourt le monde, sur le même rythme que l'exposition qu'il accompagne, sous l'angle de l'exploration, de la découverte, de l'invention et de la création artistique. Outre la reproduction commentée des oeuvres présentes dans l'exposition, qui sont issues d'institutions prestigieuses comme le Musée du Louvre ou la bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, il propose des articles de fond par les meilleurs spécialistes sur l'histoire de la cartographie, la recherche de l'Eldorado, la redécouverte des temples d'Angkor Vat, la longue quête des sources du Nil, mais aussi les cartes aux racines des univers de la fantasy & de la science-fiction, l'usage humoristique de la carte ou la place de la carte dans l'art contemporain. un ouvrage pluridisciplinaire Il existe déjà de nombreux et très beaux livres sur l'histoire de la carte ancienne et des premiers géographes. L'originalité de l'approche de ce catalogue est de croiser les regards entre historiens de la carte et historiens de l'art, entre arpenteurs scientifiques du monde réel et créateurs littéraires de mondes imaginaires, pour mettre l'objet carte en perspective. Ainsi le catalogue ne se limite pas à la reproduction des très belles cartes que l'on trouve dans l'exposition, mais y ajoute objets et témoignages qui mettent en lumière la démarche d'invention, d'exploration et de représentation du monde.

07/2019

ActuaLitté

Sociologie

Universalisme

Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde. Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel. Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme " décolonial ", " indigéniste " et " catégoriel ", dont la grille de lecture serait " racialisante ". Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2. 0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une " tenaille identitaire " visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races. Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ? Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le complexe de Diane

" Le sort des révolutions est lié à celui des femmes ! " Réédition du premier texte théorique de Françoise d'Eaubonne, intellectuelle et militante à l'origine du concept d'éco-féminisme, dont la pensée iconoclaste suscite en 2021 un fort regain d'intérêt. A la sortie du Deuxième Sexe, Françoise d'Eaubonne écrit à Simone de Beauvoir : " Vous êtes un génie, vous nous avez toutes vengées ! ". Pourtant l'essai est loin de faire l'unanimité. Ses détracteurs sont nombreux et virulents, comme François Mauriac, qui voit dans ce livre " un danger pour l'individu, la nation et la littérature elle-même ". Françoise d'Eaubonne est alors une romancière de trente et un ans. C'est d'abord pour répliquer à ces critiques masculines et conservatrices qu'elle se lance dans un essai théorique. Bien décidée à défendre Le Deuxième Sexe, elle veut aussi avec Le Complexe de Diane faire la synthèse entre lutte des classes et lutte féministe, et entreprend de contrer les préjugés sexistes encore présents dans la psychanalyse et le communisme. Convaincue que Marx n'est pas allé assez loin dans sa conception de la révolution prolétarienne, elle lui reproche de ne pas avoir remis en cause la structure de la famille, source d'inégalités flagrantes entre hommes et femmes. Chez Freud, elle remet en question la notion d' " envie du pénis ", attribuée aux femmes révoltées, et montre que leur refus de se soumettre à leur destin (le mariage et la maternité), loin d'être pathologique, relève d'une aspiration légitime. Quant à leur supposé masochisme, sur lequel les adeptes de la psychanalyse s'étendent beaucoup pour expliquer leur soumission ou, même, leur infériorité, elle le conteste avec ferveur. S'appuyant sur la figure mythologique de Diane chasseresse, elle affirme que la nature féminine est une construction sociale qui tend à justifier la domination masculine en vertu d'un patriarcat nécessaire et éternel. Elle se penche sur des modèles alternatifs, hérités de sociétés matriarcales archaïques et se montre d'une modernité remarquable lorsqu'elle se penche sur le concept d'éros féminin, absent du livre de Simone de Beauvoir. Les conclusions de son ouvrage mettent l'accent sur une bisexualité originelle de tous les individus, et annoncent ses livres et ses combats futurs, qu'ils soient féministes, écologistes ou libertaires.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

ActuaLitté

Eco-gestes, éco-citoyenneté

Ecomarché. Le guide pour une consommation responsable

Exit les produits industriels, vive les alternatives DIY maison et responsables ! Devenez un écoconsommateur ! Découvrez dans ce guide les 100 produits de consommation courante que vous n'achèterez plus en grande surface ! Vous ferez du bien à votre santé et à celles de vos proches, du bien à la planète par votre action sur l'environnement, et, à terme, du bien à votre porte-monnaie. On voudrait volontiers remplacer sa pâte à tartiner au goût noisette et huile de palme, ses éponges plastique couleur improbable, son savon qui lave, sublime, lisse, lifte, tend et accessoirement hydrate, son nettoyant sol super-décrassant anti-calcaire et anti-tout dans son beau bidon en plastique, ou sa lessive qui lave plus blanc que blanc ou encore les nuggets de poulet 6 000 calories... par où commencer, comment faire soi-même mieux ou que choisir (ce que cachent les étiquettes, les bons labels) ? Ce guide apporte les réponses ; Les intitulés des chapitres de ce guide ont été pensés suivant les rayons des grandes surfaces pour ne pas vous y perdre . La liste des produits étudiée selon les produis industriels les plus achetés. Chaque produit trouve sa place dans le bon rayon : En page de gauche, des infos claires et sourcées mettant en évidence la dangerosité ou les méfaits du produit industriel de consommation courante : composants toxiques pour la santé, pollution des sols, des eaux ou de l'air, emballages plastiques inutiles... sans compter un coût bien souvent excessif. En page de droite, vous trouverez son alternative , soit sous forme de DIY maison pour réaliser vous-même ce produit du quotidien, avec des ingrédients peu coûteux et écologiques ; ou bien, faute de temps ou d'envie de le faire vous-même, des alternatives responsables " clé en main " pour une consommation plus vertueuse. Une approche graphique très visuelle et très pratique pour s'y retrouver, avec un index en fin d'ouvrage au cas où RAYONS DE VOTRE ECOMARCHE : HYGIENE, SOIN, BEAUTE Corps (exemple : savon , gel douche, crème hydratante, etc.) Visage (exemples : lingettes, démaquillant) Cheveux (shampoing, après-schampoing, etc) ENFANTS (couches, liniment) ENTRETIEN DE LA MAISON : Soin du linge, Sanitaires, Cuisine, Sols, meubles, vitres, Animaux (litière, etc) CUISINE & ALIMENTATION : Petits déjeuners, Goûters, Plats préparés, Apéritifs, Boissons, Produits frais, Epicerie, Sauces et condiments

10/2021

ActuaLitté

Religion

Le Christianisme au-delà de la théocratie

Le mot "théocratie" associe la "force" à "Dieu" , selon l'étymologie grecque. Le terme évoque ainsi une symbiose forte entre religion, politique et culture. Symbiose qui a généré en Occident un système d'évidences, sans doute gratifiant "en interne" , quand on pense aux ordres religieux dédiés à l'enseignement, au service des plus pauvres, des malades, etc. , mais aussi très violent contre toute opposition, réputée venir de l'extérieur (croisades, guerres de religions) ou de l'intérieur (inquisition, contrôle des pensées et des comportements, etc.). Avec le recul du temps et dans le cadre de la laïcité, la face négative attachée à la religion l'emporte largement sur l'appréciation quelque peu "floutée" de sa positivité. En ce sens, nous dirions que la théocratie est à la religion ce que le cancer est au corps sain : une structuration de "vie à l'envers" qui se greffe sur la vraie vie et s'en sert pour générer de la mort. Lorsqu'on dit que les religions sont des causes de guerres, on parle en réalité de la théocratie, qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane, qui génère de la violence institutionnelle et décrédibilise la visée spirituelle des traditions en cause. Ce livre tend donc à désolidariser religion et théocratie (Chapitre 1) ; à redessiner une approche des religions autrement que par le biais de la doctrine et des pratiques cultuelles (Chapitre 2) ; à relire de façon nouvelle la posture du Christ dans l'évangile (Chapitre 3) ; à relire de manière critique la réalité de l'Eglise (Chapitre 4), car il semblerait que le concile Vatican II ait symboliquement clôturé la longue période de la théocratie chrétienne, mise en place depuis le IVe siècle. Il y a un avant et un après. Le présent essai est le pendant théorique de la démarche de foi plus personnalisée, exposée dans La foi chrétienne après la chrétienté, paru également en 2019 aux Editions Bergame. Né en 1951, Philippe Leclercq assume tout de ses ancrages humains, culturels et religieux et propose sur cette base un cheminement libre et réflexif, à distance de tout système de pouvoir, de pensée et de croyance. Marié à une Française de culture et de tradition musulmanes, ancien président d'une association interreligieuse et auteur de plusieurs livres touchant aux rapports entre religion et culture, notamment parus aux Editions l'Harmattan, il offre, à la suite de La foi chrétienne après la chrétienté, un deuxième ouvrage paru aux Editions Bergame.

07/2019

ActuaLitté

Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

ActuaLitté

Droit

Des pérégrinations du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nouvelle-Calédonie, Nunavut

Que devient le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'heure de la mondialisation ? Reste-t-il ce qu'il était à l'origine ? A supposer qu'il se transforme, quelles en sont les causes et comment cela se traduit-il dans les formes politiques, les structures de droit public et au-delà ? Quelle incidence cette évolution aurait-elle sur la décolonisation en général ? Pour y répondre, la Nouvelle-Calédonie et le Nunavut, deux entités aux apparences et aux trajectoires différentes, servent de champ d'investigation intéressant, car elles représentent deux formes ou "modèles" d'exercice du principe (hybride, interne), et deux "utopies concrètes" où se construisent des solutions originales. Avec une approche comparative, l'étude tente de montrer que le principe évolue, s'adapte, et qu'après avoir été associé aux nationalités et à la décolonisation, il doit aussi, de nos jours, prendre en compte les réalités de la mondialisation, du développement des droits de l'homme et du pluralisme démocratique. Cette évolution est liée, certes, au contexte actuel, mais aussi à sa propre dynamique et à son rapport dialectique avec la souveraineté des Etats. Après un bref historique, l'étude offre une analyse de l'autodétermination comme facteur de "restriction" de la souveraineté, avant d'examiner comment elle en reste protectrice, bénéficiaire et tributaire. Alors qu'on le croyait en lente désuétude, le principe connaît une éclatante fortune depuis la fin de la guerre froide. Tout en restant un droit de sécession pour les peuples coloniaux, il tend à devenir aussi un droit identitaire et un droit au partage des pouvoirs. Une nouvelle conception du principe émerge donc, qualifiée de postmoderne, car elle présente à la fois des aspects d'anti-modernité (de rupture avec la précédente) et d'hyper-modernité (de continuité). Elle est à l'origine de nouvelles formes de décolonisation ainsi que de nouvelles entités aux statuts divers, au point qu'on pourrait dire : "Dis-moi comment tu décolonises ou comment tu t'autodétermines et je te dirai qui tu es". L'auteur tente ainsi opportunément d'éclaircir les enjeux d'un principe délicat et d'une notion qui est au coeur de l'actualité calédonienne et "nunavutienne", et au coeur d'une grande diversité de représentations.

10/2014

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 4, Les communistes ; Les rendez-vous romains ; La semaine sainte ; Chproumpph ; L'inconnue du printemps ; Histoire de Fred et Roberto ; Damien ou Les confidences ; Shakespeare en meublé ; Pastorale dernier cri ; Les his

Aragon, Les Communistes, postface : "Mais n'est-ce pas précisément ici, à Dunkerque, qu'il avait pu me paraître que j'étais arrivé "à la fin du monde réel" ? " C'est en effet à Dunkerque que se dénoue le roman, dont les deux dernières parties forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon, bientôt, va confier au passé la tâche de nous parler du présent. "Les rendez-vous romains" décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui "n'est pas un roman historique" - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault, qui délaisse la peinture pour la compagnie des mousquetaires du roi. Dans un cas comme dans l'autre, la figure de l'artiste se trouve au premier plan, et permet à Aragon de s'interroger sur le sentiment national et la finalité de l'art. Pour autant, Dunkerque et 1940 ne sont pas relégués aux oubliettes. A bien des égards, La Semaine sainte offre un lointain écho des Communistes. C'est toujours du désarroi face aux bégaiements de l'Histoire qu'il est question. En croisant les lieux, en superposant les exodes, ces deux romans sont l'écriture er la réécriture du traumatisme que constitua "l'étrange défaite". S'y entrelacent les mêmes questionnements : la fidélité au camp choisi et son corollaire, la trahison, le sentiment national, le lien entre l'individu et la communauté. Si Les Communistes a pu être lu comme un roman partisan, La Semaine sainte, écrit en 1958 après "ce coup formidable porté à l'esprit de certitude que l'on résume par le nom du XX ? congrès", montre la fragilité des choix politiques autant que leur nécessité et rappelle la force de l'indécision. C'est peut-être la raison qui poussa Aragon à abandonner David d'Angers, personnage romantique empli de convictions et de certitudes, au profit de Géricault, en proie au doute. Le XIX ? siècle nous tend un miroir où se réfléchissent les interrogations contemporaines sur le loyalisme, la crise nationale, la défaite d'un régime. Suivra, en 1964, "Le Mentir-vrai" dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

09/2008

ActuaLitté

Musique, danse

Anton von Webern

Si la musique de Webern a suscité une vaste littérature depuis la consécration qu'elle reçut après la mort du compositeur en 1945, il manquait une monographie récente qui considère l'homme et son œuvre indépendamment de l'éclairage mythique dont la postérité les a entourés. A la lumière de sources pour la plupart inédites en français, Alain Galliari propose du plus radical des représentants de l'école de Vienne une vision qui contredit sous bien des aspects l'image qui en a été colportée. Loin du cérébral dominateur que sa gloire post mortem a tissé, l'homme que les sources découvrent montre un être tout en paradoxes, introverti et intense, vulnérable, mais décidé et intransigeant, perpétuellement en recherche, hanté par une quête métaphysique à dimension religieuse - celle d'une Vérité supérieure qui est celle du mystère de la vie, dont les formes naturelles étaient à ses veux les manifestations directes et à laquelle toute œuvre d'art devait se conformer. Vision essentielle à l'approche de 1'oeuvre du musicien, économe jusqu'au vertige, qui éclaire son organisation exigeante et présage une intensité expressive qui n'a pas toujours été comprise. Cette monographie, qui tend à cerner par la biographie les fondements esthétiques de l'œuvre de Webern, cherche aussi à éclairer l'attitude de l'homme à l'égard des turbulences de son temps, questionnant la relation qu'il put avoir avec la monarchie, l'austro-marxisme et finalement le nazisme. Alain Galliari réinscrit ainsi l'homme complexe et secret que fut Anton von Webern dans les soubresauts de l'Autriche des années 1900-1945, déchirée par le cataclysme de la Grande Guerre, l'effondrement d'un empire dont il était l'enfant, la terrible double décennie de l'entre-deux-guerres, l'annexion au Reich hitlérien et le sombre épilogue de la Seconde Guerre mondiale, à l'issue de laquelle le compositeur trouva une mort qui fit partie intégrante de sa légende posthume et que ce livre cherche aussi à démêler. A l'égal de celles de Schönberg et de Berg, comme des autres membres de l'école de Vienne, dont elles ne se séparent pas, la vie et l'œuvre d'Anton von Webern reflètent ainsi un temps bouleversé et tragique, où le pire se double d'une aspiration permanente au vrai par le beau et le neuf, offrant un ultime éclairage au radicalisme de sa musique.

10/2007

ActuaLitté

Photographie

Un acte d'une violence indicible

Si des dizaines de milliers de clichés de torture pris par des photographes syriens n'attirent pas l'attention du public occidental, que peut accomplir un étranger qui ne parle même pas arabe ? Les photographies de Matthias Bruggmann portent un regard critique sur la représentation des horreurs de la guerre. Elles donnent à voir au public occidental une vision plus nuancée de l'expérience du conflit armé et gomment les frontières entre photojournalisme et photographie plasticienne. A travers elles, Bruggmann interroge les codes du photojournalisme et fait bouger les lignes de démarcation entre photo document et photo d'art. Ainsi, il précise, " comme en physique quantique, les conditions de l'observation changent la nature de ce qui est observé ". Son travail s'inspire de ce présupposé. Initié en 2012, son projet syrien nous immerge dans la complexité du conflit. D'un point de vue documentaire, il s'agit de la seule oeuvre de ce type réalisée à l'intérieur du pays par un seul photographe occidental, ce grâce à l'aide des meilleurs experts indépendants sur le conflit. Ses images, qui couvrent une zone géographique plus vaste que la Syrie, pulvérisent l'idée de frontière et de nation. Elles questionnent nos suppositions morales et suscitent une compréhension autre de la violence qui sous-tend les combats. Le photographe, en juxtaposant des images prises par des téléphones portables de miliciens combattant l'État islamique à ses propres clichés, invite à réfléchir sur notre perception occidentale de la photographie en zones de guerre et sur le rôle du photojournalisme. En s'appropriant ces images non professionnelles et en les mélangeant aux siennes, il pousse à regarder à travers l'oeil des Syriens et questionne ainsi notre perception entre réalité du photographe et réalité de ses sujets. Son travail révèle alors un aspect caché du conflit et nous amène à considérer quel prix nous serions prêts à payer, quels actes de violence nous serions prêts à commettre pour défendre nos propres libertés. Pour accompagner ces images, cinq auteurs appartenant à des bords différents du conflit exposent leur vision sur l'origine de cette guerre désormais civile. Journaliste, professeur, consultant pour des ONG, fondateur des Casques blancs dévoilent toute la complexité de la situation et les multiples enjeux qui en résultent.

10/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ils ne savent pas ce qu'ils font

Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli Baltimore, 2014. Le laboratoire de recherches en neurosciences du professeur Joe Cheyefski est saccagé par des défenseurs de la cause animale. Peu après, Joe apprend que les menaces qui pèsent sur lui et sur sa famille sont liées au fils qu'il a eu avec sa première épouse, devenu militant extrémiste, qu'il n'a pas revu depuis qu'il a quitté la Finlande deux décennies plus tôt en abandonnant femme et enfant. Joe s'inquiète également pour sa fille, Rebecca. Une grande entreprise l'a choisie pour être son porte-étendard au lycée : en échange de vêtements, de maquillage et d'accessoires, Rebecca doit promouvoir les produits de cette compagnie auprès de ses camarades, notamment une drogue contre l'anxiété sociale, Altius. Elle se voit aussi remettre un engin hyperconnecté relié directement à ses neurones, l'iAm, qui capte toutes ses données 24 h/24 et oriente ses choix, ses goûts, ses activités. Joe découvre bientôt que la multinationale qui se trouve derrière tout ça a infiltré différents secteurs de la société, et que ses propres recherches ne sont peut-être pas pour rien dans son malheur. Jussi Valtonen livre un roman d'une ampleur magistrale, à la croisée de la Pastorale américaine de Philip Roth et du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Il y aborde avec audace et ingéniosité quelques grandes questions de notre temps : la perte de repères dans une société hyperconnectée et impersonnelle, les écueils du consumérisme, les problèmes éthiques posés par la recherche scientifique. La dimension dystopique du récit, qui confine pourtant au réalisme, la qualité de l'écriture et la profondeur psychologique des personnages en font un grand roman contemporain qui tend un miroir terrifiant à ses lecteurs. Prix Finlandia 2014 Né en 1974, Jussi Valtonen est un écrivain et psychologue finlandais. Après avoir étudié la neuropsychologie aux Etats-Unis et vécu en Grande-Bretagne, il a travaillé comme journaliste scientifique pour différentes revues. Il est l'auteur de trois romans et d'un recueil de nouvelles. Ils ne savent pas ce qu'ils font, son premier livre publié en France, meilleure vente de l'année 2014 en Finlande et traduit dans une dizaine de pays, s'est vu décerner le prestigieux Prix Finlandia.

01/2017

ActuaLitté

Monographies

Fuseli and the Modern Woman. Fashion, Fantasy, Fetishism

This catalogue accompanies the first exhibition devoted to a fascinating group of drawings by the Anglo-Swiss Henry Fuseli (1741-1825), one of eighteenth-century Europe's most idiosyncratic, original and controversial artists. Best known for his notoriously provocative painting The Nightmare, Fuseli energetically cultivated a reputation for eccentricity, with vividly stylised images of supernatural creatures, muscle-bound heroes, and damsels in distress. While these convinced some viewers of the greatness of his genius, others dismissed him as a charlatan, or as completely mad. Fuseli's contemporaries might have thought him even crazier had they been aware that in private he harboured an obsessive preoccupation with the figure of the modern woman, which he pursued almost exclusively in his drawings. Where one might have expected idealised bodies with the grace and proportions of classical statues, here instead we encounter figures whose anatomies have been shaped by stiff bodices, waistbands, puffed sleeves, and pointed shoes, and whose heads are crowned by coiffures of the most bizarre and complicated sort. Often based on the artist's wife Sophia Rawlins, the women who populate Fuseli's graphic work tend to adopt brazenly aggressive attitudes, either fixing their gaze directly on the viewer or ignoring our presence altogether. Usually they appear on their own, in isolation on the page ; sometimes they are grouped together to form disturbing narratives, erotic fantasies that may be mysterious, vaguely menacing, or overtly transgressive, but where women always play a dominant role. Among the many intriguing questions raised by these works is the extent to which his wife Sophia was actively involved in fashioning her appearance for her own pleasure, as well as for the benefit of her husband. By bringing together more than fifty of these studies (roughly a third of the known total), The Courtauld Gallery will give audiences an unprecedented opportunity to see one of the finest Romantic-period draughtsmen at his most innovative and exciting. Visitors to the show and readers of the lavishly illustrated catalogue will further be invited to consider how Fuseli's drawings of women, as products of the turbulent aftermath of the American and French Revolutions, speak to concerns about gender and sexuality that have never been more relevant than they are today. The exhibition showcases drawings brought together from international collections, including the Kunsthaus in Zurich, the Auckland Art Gallery in New Zealand, and from other European and North American institutions.

12/2022

ActuaLitté

Sociologie

L'émancipation paysanne. Essai de prolongement de la réflexion éthique de Pierre Rabhi

La disparition des paysans est longtemps apparue comme un acquis de l'histoire dont il fallait se réjouir. Pourtant, derrière son apparente évidence, il se pourrait bien que ce diagnostic ait été en réalité profondément erroné. Contre toute attente, il est possible d'observer l'émergence d'un mouvement de renouveau de l'agriculture paysanne qui tend à redevenir une activité valorisée et attractive. Au point que certains n'hésitent pas à abandonner des carrières parfois prometteuses pour se lancer dans un changement de vie radical et devenir paysan. Mais comment interpréter ce retournement pour le moins inattendu ? Comment saisir la signification historique de ce phénomène qui remet en question tant de prédictions prétendument expertes ? S'agit-il d'un phénomène conjoncturel ou structurel ? D'un accident regrettable ou d'une promesse d'un avenir désirable ? L'une des réponses les plus originales à cette question est sans doute apportée par Pierre Rabhi. Selon lui, devenir paysan est une manière de redonner du sens à sa vie en s'émancipant d'un style de vie consumériste qui s'avère décevant pour découvrir les joies oubliées du style de vie paysan. Loin d'être une regrettable régression, le renouveau de l'agriculture paysanne est donc porteur d'un progrès éthique puisqu'il permet de renouer avec une vie heureuse ni se dérobait jusque-là. ptdétour d'une enquête sur les reconversions professionnelles vers l'agriculture paysanne, l'auteur approfondit les notions développées par Pierre Rabhi - la sobriété heureuse, l'insurrection des consciences, etc. - en élucidant notamment les nombreuses richesses existentielles produites par le travail paysan et les épreuves qu'un tel changement de vie suppose de traverser. Cet ouvrage peut donc être lu comme une tentative de prolongement de la réflexion éthique de Pierre Rabhi. Prix : 18€ ISBN : 9782356877697 9 M115111831 www.editionsbdl.com Tout l'enjeu de l'ouvrage de Loir Wojda est de développer l'idée d'un dépassement paysan du consumérisme qui parcourt l'ensemble de l'oeuvre de Pierre Rabhi. O Passionné par l'agriculture paysanne, Loïc Wojda a consacré ces dernières années la réalisation d'une thèse de doctorat sur les néo-paysans, à l'aménagement d'une micro-ferme vivrière avec sa compagne et à un emploi salarié sur une ferme en polyculture- élevage. Photographie de couverture ® Lorc Wojda

04/2021

ActuaLitté

Actualité politique internatio

Devenir

Quand elle était petite, le monde de Michelle Robinson se résumait au quartier du South Side, à Chicago, où elle partageait, avec son frère Craig, une chambre de l'appartement familial, et jouait au ballon dans le parc du coin. Ses parents, Fraser et Marian Robinson, lui ont appris à être courageuse et à faire entendre sa voix. Mais très vite, la vie l'a entraînée plus loin : dans les amphithéâtres de l'université de Princeton, où, pour la première fois, elle a senti combien il était singulier d'être la seule femme noire de l'assistance ; dans la tour de verre et d'acier où elle a occupé un poste d'avocate dans un cabinet prestigieux. C'est là que, par un matin d'été, elle a vu entrer dans son bureau un étudiant en droit nommé Barack Obama, qui allait bouleverser le cours de sa vie. Michelle Obama dévoile ici les premières années de son mariage, quand elle s'efforçait de concilier sa carrière, sa vie de famille et l'ascension politique foudroyante de son mari. Elle révèle leurs débats quand il a envisagé de se présenter à l'élection présidentielle. Elle nous explique le rôle qu'elle a joué au cours de la campagne, dont elle a été une figure à la fois populaire et controversée. Avec une grâce souriante et une rare sincérité, elle nous raconte de l'intérieur les premiers pas de sa famille sous les feux des projecteurs du monde entier, avant de nous faire découvrir l'envers de huit années passées à la Maison-Blanche — huit années capitales au cours desquelles elle a appris à connaître son pays autant qu'à s'en faire connaître. Ce témoignage unique nous transporte de modestes cuisines de l'Iowa aux salles de bal du palais de Buckingham ; il nous fait partager des moments de chagrin bouleversants traversés avec une profonde résilience ; il nous accueille dans l'intimité d'une figure exceptionnelle — d'une femme attachée à mener une vie sans faux-semblant, et à mettre sa force et sa voix au service des plus nobles idéaux. En livrant pour la première fois son histoire avec audace et franchise, Michelle Obama tend à chacun un miroir et nous demande sans détour : qui sommes-nous et qui voulons-nous devenir ?

11/2018

ActuaLitté

Cardiologie, angiologie

L'essentiel en cardiologie. 3e édition revue et augmentée

Depuis deux décennies, les progrès considérables des techniques d'évaluation et des thérapeutiques des affections cardiovasculaires ont révolutionné la prise en charge de nos patients. Il est bien difficile pour un cardiologue de rester au courant des conduites à tenir dans des domaines aussi variés que les syndromes coronaires aigus, le choix du meilleur traitement des valvulopathies du sujet âgé, la resynchronisation des insuffisances cardiaques, les indications des défibrillateurs implantables, pour ne prendre que quelques exemples. L'originalité de l'ouvrage de François Boustani est d'exposer, pour chaque chapitre de la pathologie cardiovasculaire, les points litigieux et les recommandations récentes des sociétés savantes ou d'experts reconnus sur les conduites à tenir. Ce traité se propose d'être rapidement exploitable, en cours de consultation. Face à une interrogation, le médecin peut consulter en peu de temps le support théorique qui sous-tend sa pratique : déterminer les examens à demander, les mesures à effectuer, les valeurs seuils recommandées, les arbres décisionnels à suivre et les facteurs de gravité à rechercher dans chaque pathologie, ce qui permet d'optimiser et de sécuriser l'exercice au quotidien du praticien. De nos jours, un traité scientifique se doit d'utiliser les potentialités offertes par les techniques multimédia qui ouvrent un champ énorme qui commence à être défriché. Il est plus facile de comprendre une technique en regardant un film d'une dizaine de minutes, qu'en lisant des pages studieuses sur le même sujet. Dans cet esprit, des films témoignant des grandes avancées techniques en cardiologie sont visibles sur un site dédié où sont présentées également des conférences d'experts traitant de sujets d'actualité, sous format audio ou vidéo. Ce site comporte aussi des liens avec des sites de formation ou d'utilité pratique (liste des médicaments à éviter dans le syndrome du QT long et le Brugada...). Il est enfin possible de télécharger des comptes-rendus d'échodoppler cardiaque conçus comme des fiches de synthèse en fonction des différentes pathologies et des fiches de formation pour les patients (traitement par les AVK, conseils pour les porteurs de stimulateur cardiaque ou d'un DAI, régime sans sel...). Ce travail s'adresse en priorité aux cardiologues en exercice ou en formation. Il peut aussi être utile aux médecins généralistes s'intéressant à la pathologie cardiovasculaire ou exerçant dans un secteur où un cardiologue n'est pas rapidement accessible.

01/2022

ActuaLitté

Droit des sûretés

Le guide du cautionnement et autres sûretés personnelles. Edition 2022-2023

Conçu comme un service d'ami, le cautionnement s'est profondément diversifié en se développant, au-delà du cercle familial, dans la vie des affaires et dans la pratique bancaire. S'il reste la sûreté personnelle la plus usuelle, il est aujourd'hui concurrencé par d'autres sûretés issues du commerce international telles que la garantie autonome. Au carrefour des droits (obligations, procédures collectives, consommation...), le cautionnement est aujourd'hui réglementé par un corpus éclaté de règles trop nombreuses. Le contentieux est foisonnant, signe de la complexité de la matière. La récente réforme des sûretés a pour ambition de clarifier et de simplifier ce droit, mais aussi de le faire évoluer sensiblement. Au-delà des problématiques liées à l'application de la loi dans le temps, l'ordonnance du [... ] des questions nouvelles et laisse entrevoir des évolutions majeures qui vont nourrir le contentieux. L'ouvrage se veut pragmatique : un exposé clair et complet du droit positif résultant de la réforme est, sur chaque point, confronté au droit antérieur, illustré de nombreuses références jurisprudentielles, assorti le cas échéant de critiques et de propositions de solutions aux questions posées. Le plan adopté tend à faciliter l'accès à cette matière très fournie : l'étude de la conclusion du contrat de cautionnement, incluant les conditions de validité de la sûreté ainsi que les obligations précontractuelles d'information et de mise en garde, précède celle du contentieux du cautionnement, précisant les clés de la réalisation de la sûreté pour le créancier, et de la défense de la caution. Des développements spécifiques sont ensuite consacrés à l'incidence du risque d'insolvabilité et aux alternatives au cautionnement. L'ouvrage assure un accès rapide aux informations pertinentes pour tout praticien du droit du crédit, au stade de la rédaction de l'acte, de la mise en oeuvre de la sûreté, ou du contentieux. Il sera particulièrement précieux pour les avocats, magistrats professionnels et consulaires, administrateurs et mandataires judiciaires, notaires et services juridiques et contentieux des établissements de crédit. Laetitia Bougerol est Maître de conférences à l'Université Paris-Saclay où elle y enseigne le droit des sûretés. Géraud Mégret, docteur en droit, est avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation. Il défend régulièrement des établissements de crédit et des cautions.

05/2022

ActuaLitté

Policiers

Meurtres exquis au Parti socialiste

Paris, samedi 22 mars 2012, 17 h. Le siège du Parti socialiste, 10, rue de Solferino, dans le VIIe, grouille de monde. François Ballande, le candidat du parti à l'élection présidentielle, doit y faire une déclaration d'importance. Du genre "Urbi et Orbi". 150 personnes, n'ayant pu pénétrer dans l'immeuble, piaffent dans la cour où un écran géant a été installé. Olivier Aïoli, secrétaire fédéral du PS de Charente-Maritime, sort soudainement un mégaphone d'un sac et commence à haranguer la foule. Il dénonce le parachutage à La Rochelle de Ségolène Impérial pour les prochaines législatives. Il n'a pas le temps d'en dire davantage qu'un homme, à deux mètres de lui, lui met une balle dans la tête. À l'intérieur, François Ballande, qui s'avançait vers la tribune, est plaqué au sol par un de ses gardes du corps qui a tout de suite compris que... Sa tête (celle du garde du corps) explose littéralement. François l'a échappé belle ! Le commissaire Clovis Conil est là dans les cinq minutes avec ses hommes. Il boucle le quartier et commence à auditionner sur place. Pas question de mettre un certain nombre d'huiles en garde à vue. À cinq heures du matin, au premier étage, un homme se défenestre, ou est défenestré. Il s'agit du concierge. Il s'appelle Jean Jaurès. Dans les minutes qui suivent, les radios et les télés beuglent des tonitruants "Qui a tué Jean Jaurès ?". Clovis sent que la situation lui échappe et appelle à l'aide. Il est donc temps pour ses vieux potes, Ed Merlieux et Ted Chaucre, des services secrets de la FA (Fédération anarchiste), de lâcher La gourmandise (un blanc liquoreux, sans soufre et non filtré du camarade Rémy Kuntz, Mas Brunet, 81140, Cahuzac-sur-Vère) et de mener l'enquête. Et ce qu'ils vont découvrir est encore pire que ce qu'on pouvait imaginer !

04/2012

ActuaLitté

Informatique

Apache NetBeans. Développez vos applications en Java

Ce livre s'adresse aux développeurs qui souhaitent découvrir les principaux outils de l'environnement de développement intégré Apache NetBeans utiles pour le développement, la maintenance et l'industrialisation d'applications avec le langage Java. Dans chaque chapitre, les notions théoriques essentielles sont expliquées puis mises en pratique grâce à des exemples détaillés et des exercices corrigés. Les auteurs commencent par décrire la mise en fonctionnement d'Apache NetBeans et de l'environnement Java sur un poste de développement, avant de détailler les notions importantes de la programmation orientée objet grâce à la réalisation d'un programme. La prise en main de l'IDE est approfondie grâce à la présentation de fonctionnalités facilitant et accélérant les développements. Dans la suite du livre, le lecteur aborde des connaissances plus poussées lui permettant de développer des applications plus riches. Un cas concret d'utilisation propose une comparaison de deux librairies graphiques, Swing et JavaFX. La notion d'industrialisation d'une application est illustrée avec la présentation en profondeur d'outils comme Git, Maven ou SonarQube, très fréquemment rencontrés dans le milieu professionnel et nécessaires à la mise en place d'une maintenance efficace et pérenne des applications développées avec Java. Un exercice corrigé permet au lecteur de découvrir la technique de développement TDD (Test Driven Development) utilisée pour réaliser des logiciels de qualité. La conception et l'exploitation de services sont décrites avec le développement de services web de type SOAP et REST, qu'ils soient automatiquement générés grâce aux outils d'Apache NetBeans ou entièrement développés grâce au framework Spring. Les principaux patrons de conception, Model-View-Controller et Model-View-Presentation, sont également étudiés puis mis en pratique grâce aux outils proposés par Apache NetBeans et aux librairies JSP et JSF utilisées dans le cadre de développement d'applications Java EE. Pour aller plus loin, les auteurs familiarisent également le lecteur avec le profilage d'applications Java pour mettre en place une analyse en profondeur des performances d'une application Java.

01/2021

ActuaLitté

Histoire ancienne

Cités de Carie. Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l'Antiquité

La Carie est une des régions les mieux connues de l'Asie Mineure antique. Cela vaut aussi bien pour la zone côtière et occidentale, de Mylasa et Labraunda à Iasos et Stratonicée, de Cnide à la Pérée rhodienne, que pour la partie la plus orientale, du plateau de Tabai à Aphrodisias. La Carie centrale est en revanche très peu présente dans les travaux scientifiques à la fois parce que les auteurs anciens n'ont guère eu l'occasion d'y porter attention, que les inscriptions y sont peu nombreuses et que de ce fait les érudits modernes y ont consacré peu de pages. C'est cette lacune que le présent ouvrage vise à combler. Durant quinze ans, une équipe turco-française réunie autour des deux éditeurs s'est donné pour tâche d'étudier le secteur du Moyen Méandre et plus spécifiquement trois sites : Harpasa, Bargasa, Orthosia, choisis en raison de l'importance et de l'intérêt des vestiges apparents. La prise en compte de toutes les informations disponibles (archéologie, épigraphie, numismatique) permet de faire revivre trois cités de modèle grec en mettant en valeur aussi bien les ressemblances, par les lieux emblématiques que sont l'agora, le théâtre, les temples, que les spécificités : mise en place d'un urbanisme adapté aux conditions de la topographie mais aussi monuments moins fréquemment attestés (bouleuterion, kaisareion). Tout l'essentiel de ce qui est présenté ici était à ce jour inédit. L'histoire régionale n'a de sens que si elle s'inscrit dans la longue durée : le volume couvre une période qui débute à l'aube de l'époque classique et court jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, sans s'interdire dans le cas d'Harpasa d'aller même bien au delà. Les résultats de l'étude de terrain constituent le corps même de l'ouvrage mais il a paru indispensable de les remettre en situation autour de quelques questions générales : l'élément fédérateur des trois cités est le bassin du Méandre ; quel est historiquement le rôle de ce grand axe de pénétration vers le centre de l'Anatolie, quelles relations la région considérée dans cette étude entretient-elle avec les pouvoirs régionaux ou extérieurs ? Enfin, et ce point sous-tend tout l'ensemble de notre propos, appartient-elle réellement à la Carie et, si la réponse est positive, à partir de quelle époque ? Bien des points restent encore à élucider mais des hypothèses nouvelles peuvent être avancées et une zone jusque là quasi vierge s'inscrit désormais dans la réflexion archéologique et historique sur l'Anatolie.

01/2011

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Résilience

La disparition d'Erriks bouleversera Tanya, au point de perdre la tête et de sombrer définitivement dans une folie suicidaire... Tanya est anéantie par la terrible fin de la guerre. Enceinte d'un homme mort, elle perd totalement pied. Sa situation semble sans issue ; tourmentée par le deuil et des cauchemars épouvantables, à la tête d'un pays qui peine à se relever de la Chute du Soleil... Elle n'a pourtant jamais été aussi proche du but. Découvrez le troisième et dernier tome de la saga magique et fantastique où la frontière entre rêve éveillé et cauchermar tend mystérieusement à disparaître. EXTRAIT- On part. Tous les deux. Avec Emily et ses dragons. Plus rien ne m'attend à Laeava dorénavant, c'est fini.- Euh. Ok.. On va où ?- Je ne sais pas. Selon toi, où attendent ceux qui déjouent la mort ?Ma question le plongea dans une rage folle.- Mais putain ! Il n'a rien déjoué du tout ! Il est mort ! Dead ! Crevé ! Zigouillé ! Il ne reviendra jamais ! Il pourrira tout seul six pieds sous terre parce qu'il ne se réveillera jamais, ne reverra plus jamais la lumière du jour ni ton visage ! Il t'a oubliée comme tous les autres parce que ses souvenirs n'existent plus ! Il a été tué par sa propre mère et cela pour te sauver toi ! Il n'aurait pas voulu te voir sombrer ainsi ! Alors maintenant, tu vas te ressaisir ou tu vas m'entendre !Les larmes me montèrent aux yeux. Ses propos étaient violents.- Mais. il m'a dit. qu'il était immortel. balbutiai-je en m'asseyant par terre.- C'était sûrement une plaisanterie, grommela Cameron sur un ton blasé qui ne lui ressemblait pas.- Non, je suis certaine qu'il vit quelque part. Il soupira d'exaspération. Un silence de plomb s'abattit sur la blanchisserie déserte.- Ne sois pas stupide, sors la tête de l'eau.- Il ne m'a pas oubliée, c'est impossibleÀ PROPOS DE L'AUTEUREGarance Michelot est une jeune auteure d'origine belge dont le premier roman, Décadence, est sorti aux éditions Art En Mots en 2018. C'est à douze ans qu'une envie de créativité lui vient ; elle s'arme d'un cahier et d'un stylo pour finalement voir son livre édité trois ans plus tard, peu de temps après son quinzième anniversaire. En dehors de ses mondes imaginaires, elle mène une vie tranquille et suit ses cours dans l'espoir de poursuivre une carrière littéraire.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

André Breton. Le fil rouge des enchantements

Encore une fois, qu'est-ce que le surréalisme ? Alors que le mouvement surréaliste organisé a disparu, la question pourrait relever du seul passé, d'un simple retour sur ce qu'il reste d'un groupement d'artistes et d'intellectuels qui en son temps a défrayé la chronique. S'il évoque en vrac les états de rêve, un certain gout de la provocation, les rencontres troublantes, l'"amour fou", ou l'"humour noir", le terme lui-même couvrant aujourd'hui les situations hors norme, tend à le fragmenter et le dissoudre dans la banalité ambiante. Au mieux en limite-t-on son usage à ses oeuvres plastiques confortablement placées aujourd'hui sur le marché de l'art. Le surréalisme a pourtant sollicité fortement la vie et posé des questions qui incluent et dépassent en même temps celles de l'art, comme nul autre mouvement ne l'avait fait avant lui. Sa place est hors catégorie. Pour le poète André Breton (1896-1966) son co-fondateur et théoricien, la poésie est la source de la vie à "réinventer" (Rimbaud). Si celle-ci "doit mener quelques part", c'est à notre propre réalité, dont l'enjeu est "l'émancipation totale de l'homme". C'est en prise sur cette question à laquelle se ramènent toutes les autres, que le surréalisme a surgi. Le surréalisme comme mouvement est né en 1924, dans une conjoncture marquée par la guerre de 14-18 et par son corollaire que fut la révolution russe d'Octobre 1917. C'est en totale rupture avec l'ordre ancien qui prétendait renaître de ses cendres après quatre ans de feu et de sang, qu'André Breton et ses amis Louis Aragon, Paul Eluard, Benjamin Péret et quelques autres, lui donnent l'impulsion décisive. De cette rupture procède la découverte de l'écriture automatique où les mots se libèrent et s'associent sans limite, mettant à jour les désirs profonds refoulés dans la conscience, en convergence avec les recherches de Sigmund Freud. "Il faut aboutir à une nouvelle Déclaration des droits de l'homme", "Nous sommes à la veille d'une révolution" annonce le premier numéro de la revue La Révolution surréaliste. Le postulat suivant lequel "libération de l'esprit" et "libération sociale" doivent "marcher d'un même pas" est la marque même du surréalisme. Il ne cessera de s'affirmer tout au cours de son histoire "contre vents et marées".""Transformer le monde" a dit Marx, "changer la vie" a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un", tel le formulait Breton.

12/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Les Chemins de la mer. Saint-Tropez : petit port méditerranéen (XVIIe-XVIIIe siècles)

ST-TROPEZ, " pittoresque port de pêche ", " aimable port de cabotage ". Sain Trop', " fille de la mer " et station balnéaire internationale... Les clichés et les réalités sont connus qui écrasent un passé maritime réduit aux labels de cité " corsaire " ou " du bailli ". Pourtant Saint-Tropez, petit port d'un complexe portuaire centré sur Marseille a connu de la fin du XVIIe siècle au début du siècle, un temps de croissance de l'espace urbain et de la population en réponse au dynamisme de la vie maritime. Plus de la moitié de la population active masculine est alors composée de marins soumis au service des classes sur les vaisseaux du roi. A côté d'une petite pêche côtière aux techniques traditionnelles qui ne mobilise qu'un nombre réduit de travailleurs, des fermiers exploitent des pêcheries fixes ou madragues pour la capture des thons, source de revenus et objets de longs conflits. Toutefois Saint-Tropez est avant tout un port d'armement qui dispose d'une flotte marchande importante - la troisième en nombre et en tonnage de la France méditerranéenne au XVIIIe siècle -, variée et en constant renouvellement, issue de chantier locaux ou voisins. Ces bâtiments de mer sont mis au service d'un petit cabotage pour approvisionner la cité relativement isolée et distribuer les ressources de terroirs voisins (bois. vin, châtaignes, liège). Les navettes, lignes et circuits établis entre le Languedoc, la Provence, la rivière génoise et la Toscane dessinent les contours de cet espace marchand et rendent compte d'un grouillement le long des rives méditerranéennes. Cependant, si le cabotage de proximité anime le mouvement portuaire, les expéditions vers le Levant demeurent fondamentales. La caravane maritime, forme de tramping dans le bassin oriental de la Méditerranée et vers l'Afrique du nord donne les impulsions majeures à la vie de la cité, jusqu'à définir le XVIIIe siècle tropézien. Dans ce type de navigation. où se mêlent transport et négoce, les capitaines colporteurs ou " vagabonds des mers " à l'instar du modèle génois. sont les pivots d'entreprises originales. Ces capitaines aventuriers. qui pratiquent la cueillette dans les eaux ottomanes sont au coeur d'organisations marchandes qui apporter aux sociétés des petits ports d'armement la flexibilité indispensable pour se glisser dans les interstices laissés libres par Marseille. Le cas de Saint-Tropez tend à montre combien un petit port peut être un observatoire et le miroir des mutations des sociétés littorales et des économies maritimes considérées sur le temps long.

05/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Vincent Van Gogh en 15 questions

Vincent Van Gogh, le premier des écologistes ? Gauguin a-t-il trahi ? Le suicide de qui ? Ce petit livre pédagogique explique en quinze textes clairs et concis la portée décisive de l'oeuvre tout en renversant les idées reçues régulièrement véhiculées sur l'artiste. La folie de Van Gogh a marqué sa vie et son oeuvre de façon tragique, et a aussi contribué à cette vision romantique de l'artiste incompris et maudit dont la gloire fut cruellement posthume. De ces pertes de contrôle, le peintre parle très tôt et son instabilité se manifeste dès les années de collège. Mais le jeune homme, lecteur boulimique et affamé d'images, croit aussi aux vertus thérapeutiques de l'art et du monde rural qu'il commence par idéaliser. Très tôt, il sentira le besoin de se rapprocher du monde du travail, afin de soulager les nécessiteux, puis les peindre. C'est d'abord le monde de la mine, où il apporte la parole du Christ, qui passe dans ses dessins, ce sera ensuite celui des travailleurs de la terre. Le peintre Millet domine déjà ses pensées. Mais Van Gogh n'entend pas peindre en suiveur autodidacte, ni se contenter d'une existence marginale. Il va se perfectionner avec une détermination sans faille. D'Anvers à Paris, son cursus est cumulatif, efficace et impressionnant. Maîtrisant parfaitement les données du marché de l'art, il enrôle Theo, son frère cadet, dans un pari sur l'avenir. Vincent sait que l'impressionnisme étant en passe de devenir une valeur marchande, le futur finira par sourire à la génération qui vient après... Le 20 février 1888, il s'installe à Arles qui marque le tournant, le zénith, le point culminant, le plus grand épanouissement de la décennie de l'activité artistique de Van Gogh. Des centaines de tableaux et de dessins naissent alors, plus solaires, plus fervents, plus élaborés et poignants que jamais. Avec l'aggravation de sa schizophrénie, il ne reste plus à Van Gogh que de conquérir Paris. Mais qui, en dehors de Theo et peut-être de Gauguin, peut comprendre le vrai secret de cette peinture qui tend à l'éclat majeur, à la maîtrise d'elle-même entre les crises qui se rapprochent ? En raison de l'incompétence du docteur Gachet, la dernière sera la bonne. Reste les milliers de preuves, devant Dieu, d'un moderne qui aurait tant aimé devenir à la fois le Rembrandt et le Delacroix de son temps... Au-delà des mythes poisseux, cette folie-là reste à comprendre.

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Convoyeur de la mort

"Je vais accoucher au milieu d'un désastre. Me perpétuer en pleine mort. Donner la vie quand la nuit nous pétrifie. La vie va sortir de moi dans une ville meurtrie. Dans la nuit du 13 novembre 2015, un attentat a tué à Paris cent trente et une personnes et en a blessé près de cinq cents autres. La vie tape dans mon ventre pendant qu'on entasse les corps. Je nage à contre-courant. Je porte une fille quand des mères pleurent leur enfant. Je me régénère alors que Paris est à sang. Aucune trace en moi d'un esprit de révolte : je n'ai pas décidé d'enfanter pour m'épargner la mort ni créer du renouveau. Etre fertile pour faire peau neuve, non. Je ne me demande pas pour quel monde mettre au monde. La vie est déjà en moi. Elle bat obstinément depuis huit mois. Que reste-t-il en nous quand, au plus intime, la vie et la mort se sont livré bataille ? " Ce livre est le fruit de plus de quatre ans d'enquête, d'une cinquantaine d'entretiens menés entre Bruxelles et Paris, et d'une quête personnelle. Dans ce "roman vérité" selon l'expression de Truman Capote, Etty Mansour a exploré la dimension psychologique de Salah Abdeslam, seul survivant parmi les terroristes du 13 novembre, en s'entretenant avec ses proches, notamment sa fiancée, son avocat belge, une sociologue molenbeekoise et une psychanalyste clinicienne qui exerce en prison auprès de détenus pour terrorisme islamiste. Au-delà de l'itinéraire biographique de Salah Abdeslam, elle a cherché des clés de compréhension sociale, historique, idéologique et religieuse en se rapprochant d'éducateurs sociaux, d'un historien, d'un juge et d'une policière de l'antiterrorisme, d'un imam et d'un rabbin. Si l'exercice du droit est indispensable à une société meurtrie par des attaques terroristes de cette ampleur – depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe n'avait pas eu à faire face à un tel niveau de violence – la littérature peut, à sa manière, aider à transformer la terreur dont nous avons été la cible. Elle peut permettre de comprendre, de l'intérieur, ce qui nous est collectivement arrivé. Cette conviction a guidé le travail d'Etty Mansour et lui permet d'éclairer la trajectoire du seul terroriste encore en vie, à mettre des mots sur son silence qui est, à ses yeux, le nouveau piège qu'il nous tend.

08/2021

ActuaLitté

Droit

La dispense en droit privé

" Dispense " est un terme fréquemment employé. Il se rencontre en droit civil (dispense d'âge en matière de mariage), en droit commercial (dispense de l'exploitation personnelle pour la location-gérance du fonds de commerce), en droit du travail (dispense de préavis) ou encore en droit pénal (dispense de peine). Pourtant, aucune tentative de théorisation de cette notion n'a été menée, du moins en droit privé. Or, si l'on veut bien se défaire d'une conception intuitive reliant la dispense à la miséricorde, la notion de dispense existe. Elle est construite à partir des relations entretenues par la règle de droit avec l'objectif juridique, la première devant assurer la réalisation effective du second dans les faits. La dispense se révèle comme le moyen de lever un obstacle, qui entrave cette réalisation. A cette fin, la dispense évince la norme applicable, assurant par un autre biais, la réalisation de l'objectif juridique. Contrairement à l'idée reçue, la dispense n'engendre pas une subversion de l'ordre juridique, mais constitue, au contraire, un facteur d'ordre. Une fois construite, la notion de dispense dévoile sa spécificité, qui la distingue des mécanismes voisins, qui évincent eux aussi la règle applicable : l'autorisation, l'exception, la règle supplétive, la tolérance ou le principe de droit. I)e cette notion, découle naturellement le régime de la dispense. qui détermine la nature de la dispense, le pouvoir de l'édicter, celui de l'octroyer et les effets de la dispense. La théorie de la dispense découvre finalement les ressorts intimes du droit. L'ordre juridique sait que la réalité déborde l'uniformité à laquelle il tend. Il a conscience du décalage inévitable entre le modèle qu'il retient et les faits. Par la dispense, l'ordre juridique corrige ces distorsions entre l'abstrait et le concret. Il admet son débordement par l'insaisissable diversité des faits et accepte de se réaliser par d'autres voies que celles initialement choisies. Loin de se complaire dans un rôle de victime et dans une attitude passive constatant ses déficiences, se repliant sur lui-même et s'abstenant de toute action, le droit tente de surmonter ses défauts pour être meilleur qu'il n'est. Conscient de ses faiblesses, il les domine, tout en gardant à l'esprit qu'il n'y parviendra jamais tout à fait. La reconnaissance de ses imperfections et la tentative de les dépasser font du droit une oeuvre de sagesse des plus aimables.

03/2010