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Littérature étrangère

Aux confins du temps

" Aux confins du temps ". 2020 : les Etats-Unis émergent lentement de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde qu'il ne reconnaît plus pour sien que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime. Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas " suffisamment prêté attention au monde " au moment où survient la maladie, peut-être mortelle, angoisse devant la décrépitude physique : le tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de SON hiver une dimension symbolique universelle. " Aux confins du temps " ou la tentation de l'apocalypse vaincue. John Updike est né en 1932 à Shillington, en Pennsylvanie. Après des études supérieures à Harvard, puis à la Ruskin School of Drawing and Fine Arts d'Oxford, il collabore au New Yorker dès 1955 et s'installe dans le Massachusetts en 1957. Depuis la parution de son premier roman en 1958 - " Aux confins du temps est le dix-huitième " - John Updike a vu ses œuvres récompensées par le National Book Award, l'American Award, le National Book Critics Circle Award, le prix Médicis et le prix Pulitzer. Ecrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une tendresse pour ses personnages ordinaires, et une richesse de style, il s'est vu reprocher par Anthony Burgess son " hérésie démocratique ".

08/2000

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Littérature étrangère

Hwabyeong

Hwabyeong est une hypothèse. Sous couvert d'une nouvelle, une timeline se déroule cherchant sa voie entre réel et fiction, entre mémoire refoulée ou fantasmes sublimés. Hwabyeong est une ligne de feu, une colère froide - à la fois collective et individuelle - serpentant dans les méandres d'un outre-monde en proie au chaos. Hwabyeong est polymorphe et crie de plusieurs voix, un drone en manque de cible remplace le narrateur. Hwabyeong n'est ni une analyse ni une vision surplombante de l'actualité ou de la société, plutôt une immersion subjective dans les reliquats d'un monde en constante évolution. Découpée en trois parties, cette nouvelle fait émerger le quotidien de protagonistes vivant dans les trente dernières années du siècle passé. Témoignant d'une quête amnésique, d'une manifestation sauvage sans réel but et d'une fin post-apocalyptique, cette confrérie de destins éclatés tente de décrire de l'intérieur les entrailles d'un présent de plus en plus opaque, alternant effets de réels et de fiction. Kim Seob Boninsegni a écrit Hwabyeong à la place de publier une monographie. Suivant un fil narratif, ce sont les thèmes chers à l'artiste qui sont développés et exposés au lecteur. Comme à son habitude, Kim s'est entouré de plusieurs voix. Ainsi, l'ouvrage fait intervenir Yvan Alvarez, Luca Beeler, Nicolas Brulhart, Timothée Calame, Eléonore Chalié, Marie Matusz, Léo Bachiri Wadimoff et un anonyme. "Une dent pend d'une gencive défoncée par des années de bruxisme. Une dent étrange, dont la blancheur contraste avec les stries laissées par le tabac sur l'émail de ses congénères. Le dentiste qui transpire à grosses gouttes hésite à l'arracher. De ses deux doigts tremblants il s'essaie à la bouger, voire à la tirer non sans malice. La dent résiste et en tirant plus fort, il actionne la fermeture de la mâchoire qui lui sectionne son pouce et son index à la hauteur des première et seconde phalanges. Au moment d'encaisser la consultation, ses deux doigts emmitouflés dans un pansement réalisé en urgence, le dentiste esquisse un sourire maladroit et grincant : "Celle-ci est pour moi. Ce sera une consultation que le système n'aura pas. ""

03/2017

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Criminalité

La passion du mal

Souvent, les journées de Jean-Luc Ployé commencent dans une petite salle sombre d'une prison de haute sécurité. Par réflexe, il passe la main sous la table pour vérifier la présence d'une alarme, et s'assure qu'un gardien armé reste à proximité. Face à lui viennent s'asseoir Alain Penin, violeur multirécidiviste massacrant celle qui lui résiste à coups de tournevis, ou encore Jacques Rançon, criminel sexuel qui découpe les parties génitales de ses victimes. Des heures durant, parfois toute la journée, il les questionne sur leurs crimes, leur vie personnelle et familiale, leurs fantasmes, et leur fait passer des tests de personnalité. Il y a aussi, chaque jour, des victimes, jeune fille agressée par son père, femme violée, enfant perdu. Dans la vie solitaire de l'expert se succèdent les trajets en voiture entre les commissariats et tribunaux de France ; les repas seul au restaurant, l'estomac noué ; les combats pour trouver le sommeil. Qu'est-ce qui pousse un homme à se confronter chaque jour à la violence que produit notre société, en accueillant les récits de la plus implacable cruauté et ceux d'une souffrance absolue ? Comment rentre-t-on chez soi après avoir passé huit heures à échanger avec Michel Fourniret ou Francis Heaulme ? Peut-on être un père tranquille et un compagnon tendre quand on rencontre à la chaîne des victimes traumatisées ? Expert psychologue près la Cour de Cassation, Jean-Luc Ployé, du haut de ses 1 000 procès d'assises et 15 000 expertises, renverse l'analyse dans un document exceptionnel. Expert de sa propre histoire, enquêteur de toutes les psychés, l'auteur livre ainsi le récit de son enfance invisible dans une famille très nombreuse. Atteint de bégaiement, moqué par ses parents et voisins, il deviendra l'un des plus grands experts de France, dévoué à sa carrière au point de délaisser ses enfants et ses compagnes. Car La Passion du mal, entre regard, bienveillance, voyeurisme et réparation, le consume tout entier : il lui faut sonder les profondeurs de l'âme humaine, comprendre et dire pour que justice se fasse, dans une société dévorée par la violence et en quête de douceur.

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Compositeurs

Black Bach ou Qui a peur de Jean-Sébastien ? Valeurs culturelles et antihumanisme Tome 2

"Papa chéri a peur de Bach ! " Cette affirmation d'une jeune pianiste, dans Cella de Franz Werfel, peut servir d'exergue à la vaste réflexion sur la postérité culturelle de la valeur-Bach que constitue cet ouvrage. Canonisée et absolutisée, la figure très paternelle de Jean-Sébastien Bach exerce une autorité extrême, à la fois sensible dans l'histoire de la musique et abondamment problématisée par la littérature, le cinéma, la philosophie, l'iconographie. Emblème de haute spiritualité et de parfaite rationalité, puissante instance de légitimation, l'art de Bach constitue une valeur réputée intangible, et pour cette raison même a pu se voir arraisonné par tout un ensemble de contre-valeurs. Comment, à quelles conditions, selon quels schèmes imaginaires et imagologiques, au prix de quels paradoxes le "Cantor de Leipzig" a-t-il pu être érigé en totem de l'antihumanisme ? Explorer le devenir "noir" de Bach, c'est interroger la manière dont le compositeur et sa musique ont parfois été mobilisés à l'appui de postures violemment anti-progressistes, bellicistes, ultra-élitistes ; associés à l'aliénation de soi et d'autrui, l'absence d'empathie, voire la socio-pathologie homicide ; intégrés à des visions et fantasmes mortifères, maléfiques, apocalyptiques ; rendus solidaires, enfin, du renforcement de certains régimes de domination historiques. Un vaste ensemble d'écrits philosophiques, musicographiques, littéraires (incluant nombre de romans policiers et de science-fiction), mais aussi de films, séries, et représentations de Bach dans la culture "pop", constitue la matière de cet ouvrage, qui s'efforce, entre "Kulturkritik", et "cultural studies", d'explorer les visages les plus sombres et les plus déroutants d'une "valeur-monstre". Le deuxième volume articule en premier lieu certaines visions caricaturales de l'art de Bach à la constitution d'un nationalisme bachien dans l'Allemagne du XIXe siècle jusqu'au Troisième Reich ("Machine à coudre et machine gun"). Il traite ensuite d'un Bach "gothique" mais aussi de la présence du compositeur dans le roman noir et la science-fiction dystopique ("Post-apocalypses bachiennes"), puis de l'implication de la valeur-Bach dans la perpétuation (mais aussi la contestation) de postures racistes, sexistes ou homophobes ("White Male Bach").

01/2022

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Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

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Religion

Les théoriciens de l'islam radical. Immersion dans le corpus des plus grands prédicateurs radicaux salafistes, wahhabites et fréristes

Ce livre est une immersion dans le corpus des plus grands prédicateurs radicaux salafistes, wahhabites et fréristes. Depuis les attaques terroristes de Charlie Hebdo, de Toulouse, du Bataclan et de Nice, la France a découvert avec stupeur sa propre vulnérabilité face à l'islam radical jihadiste qui a déjà fait plus de 250 morts. "Des centaines de Français ont été tués par des Français, sur le sol français, parce qu'ils sont français". Les législateurs, les politiques et les divers services de renseignement ont pris en charge cette problématique : celle de l'ennemi de l'intérieur. En parallèle, le "printemps" arabe a ouvert un second front au jihad à travers les filières irako-syriennes qui embrigadent de jeunes Français radicalisés. Plusieurs centaines de nos compatriotes sont partis rejoindre cet "eldorado" islamiste, y compris des femmes et des mineurs. Ils sont attirés par la propagande sophistiquée de Daech, basée sur l'hypothèse d'un Etat Islamique fantasmé qui va rétablir la justice et imposer la parole d'Allah en terre de mécréance. Par ailleurs, la radicalisation religieuse ne cesse de croître en France. Elle concerne les deux principales cibles de l'idéologie salafiste et wahhabite : les réislamisés français - issus de l'immigration, relégués dans les zones de fractures sociale et territoriale, et souffrant d'une crise identitaire - et les convertis, de souche métropolitaine. Ces derniers côtoient les jeunes dans les quartiers sensibles, dans les mosquées de mouvance salafiste, wahhabite ou frériste radicale, ou sur les réseaux sociaux ; mais aussi, dans l'enfer des usines de radicalisation que sont les prisons et les lieux communautaires clos qui agrègent cette islamisation violente. Ce phénomène auquel nous sommes confrontés ne cesse de prendre de l'ampleur et d'inquiéter le gouvernement.

10/2019

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Autres langues

Les aventures de Zoë : L'arbre. Edition bilingue français-arabe

Les aventures de Zoë sont de petites aventures de tous les jours : Zoë va acheter du pain au village, Zoë n'aime pas la soupe, ni la pluie, Zoë boude toute seule sur le rocher au dessus de sa maison. Mais chaque histoire bascule et quitte la réalité. A ce moment-là, le livre se retourne et se lit dans l'autre sens, le style de dessin change : on plonge dans le monde de Zoë, réel, rêvé ou fantasmé. Toutes les histoires de la série sont construites sur le même renversement narratif avant de revenir, à l'extrême fin, à la réalité. Tous les albums sont construits sur le même retournement central de l'ouvrage pour signifier le basculement d'un monde à l'autre. Ainsi ces petits livres invitent-ils à créer un rituel, une lecture à double sens qui retourne le livre comme la narration retourne l'histoire, entre rêve et réalité. Cette oscillation est comme le jeu des enfants qui soudain bascule d'un monde à l'autre, et puis revient. Les aventures de Zoë sont des petits formats faciles à manipuler et à retourner par les plus jeunes. Les dessins au trait du début et de la fin, ainsi que les dessins de l'aventure qui intègrent des dessins d'enfants, sont adressés aux plus petits. Pour la série Poèmes, notre point de départ est souvent un ensemble de dessins d'illustrateur.trice découverte dans son atelier. Il en va de même avec la série de Zoë dont l'aventure est souvent inspirée par une ribambelle de dessins d'enfants découverte dans leurs cahiers : montres, dragons, copains d'école, etc. L'arbre relate la découverte de Zoë le jour où elle plante un arbre... Nul ne sait si elle dort, si elle rêve ou si elle vit.

09/2019

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Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

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Histoire internationale

L'épopée des Tibétains. Entre mythe et réalité

C'est le combat de David contre Goliath. Petit peuple épris de spiritualité et menacé d'extermination par la puissance matérialiste chinoise, le Tibet tient une place très particulière sur la scène mondiale : son importance médiatique en Occident est sans commune mesure avec son poids démographique ou économique. Cet intérêt des Occidentaux pour le Pays des neiges, ne date pas d'aujourd'hui. Depuis des siècles, des intellectuels, des missionnaires, des voyageurs, des romanciers, des aventuriers se sont passionnés pour le Tibet et ont tenté, le plus souvent en vain et au péril de leur vie, d'y pénétrer. Des échecs de ces expéditions va naître un mythe puissant : celui du Tibet comme dernière terre sacrée de l'humanité. Du père Huc à Hergé, en passant par Alexandra David-Neel et James Hilton, ce mythe du Tibet va s'amplifier au cours du XXe siècle, prenant une tonalité tragique avec l'invasion brutale par la Chine en 1950. Vivant aujourd'hui en diaspora, les lamas tibétains répandent leur sagesse spirituelle à des millions d'Occidentaux en quête de spiritualité, mais aussi profondément marqués par le mythe. Pour la première fois, ce livre raconte une double histoire : celle du Tibet réel, véritable société féodale, marquée par une culture religieuse unique, et celle du Tibet mythique tel qu'il est rêvé et fantasmé. En démêlant les fils enchevêtrés du réel et de l'imaginaire, il permet de comprendre les ressorts profonds de l'engouement pour ce pays et montre le vrai visage d'un peuple d'autant plus attachant qu'il est décrit avec son courage, mais aussi avec ses contradictions, ses parts d'ombre et ses doutes. Un ouvrage à la hauteur de son sujet : le Toit du monde.

04/2002

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Psychologie, psychanalyse

Écriture de soi et trauma

Il a souvent été dit que l'écriture avait à faire avec le devenir psychique d'un trauma chez l'écrivain, qu'on mette ou non au premier plan la fonction dite réparatrice de l'écriture. Cette affirmation générale mérite d'autant plus d'être discutée qu'elle suppose une définition élargie du traumatisme psychique qui pose question, d'un point de vue psychanalytique y compris. Mais qu'en est-il lorsque le projet de celui qui écrit est l'écriture de soi, sous une forme ou une autre ? En posant une telle question, on ne peut ignorer que la psychanalyse est née avec Freud d'affronter le problème du traumatisme psychique et de son origine. Un problème qui a hanté Freud jusqu'à la fin, comme en témoigne son livre sur L'homme Moïse, et a continué après lui à hanter le psychanalyse. S'il est avéré que le déploiement de la théorie freudienne du fantasme et de l'après-coup a définitivement changé la manière de poser le problème, il n'en reste pas moins que les interrogations liées à la notion même d'événement traumatique ou au statut accordé au traumatisme physique dans la définition du trauma - du sens étymologique à l'idée freudienne d'effraction- - demeurent plus vives que jamais. Et qu'elles désignent un point de souffrance, sans doute sans remède, dans la théorie et la pratique psychanalytiques comme dans l'ensemble des " sciences humaines ". Il s'agit ici d'aborder le problème de la singularité du destin psychique du trauma dans l'écriture de soi, qu'il soit pris ou non dans l'histoire collective. Et de l'aborder sous l'angle du processus de subjectivation, de l'échec ou du succès de ce processus dans l'écriture de soi.

09/1998

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Sociologie

L'économie des singularités

Et si notre savoir nous aveuglait sur la réalité marchande ? Lorsque nous cherchons un bon roman, un bon film, vin, restaurant, médecin ou avocat, nous ne doutons pas que ces pratiques familières et répétées ne relèvent d'une connaissance sérieuse. Et, cependant, ces produits culturels, ces services professionnels personnalisés et, plus généralement, tous ces produits ici assimilés à des singularités, caractérisés par la valeur symbolique et par l'incertitude sur la qualité, restent étrangement indéterminés. Leur marché conserve tout son mystère. Telle est l'origine de l'économie des singularités. Comme système d'analyse, elle est organisée autour de deux principes généraux qu'impose le particularisme des marchés des singularités. D'une part, la nécessaire intervention, pour que l'échange puisse se former, des dispositifs de connaissance : les appellations, labels, marques, stars, marketing et promotion, critiques, prix littéraires ou cinématographiques, best-sellers, hit-parades ainsi que les réseaux. D'autre part, la primauté de la concurrence par les qualités sur la concurrence par les prix. La démarche s'oppose si frontalement à l'orthodoxie économique qu'elle appelle l'épreuve du réel. De là, des études concrètes qui portent aussi bien sur les dispositifs de connaissance, comme les guides (Michelin, Hachette, Parker), le Top 50 ou les réseaux, que sur les marchés : ceux des grands vins, par exemple, des films, des disques de variétés, des avocats et des médecins, des cours particuliers, des biens de luxe. L'économie des singularités ouvre ainsi la voie à une connaissance nouvelle. Elle rejoint aussi une des grandes inquiétudes anthropologiques du temps associée aux menaces qui pèseraient sur les singularités. Mais, loin du fantasme, elle dispose des outils d'analyse pour prendre la mesure de la réalité de cette évolution, la rendre intelligible et, par là, la soumettre à l'action humaine.

03/2007

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Littérature française

Oeuvres. Tome 1, Conte de fées à l'usage des moyennes personnes ; Trouble dans les andains ; Vercoquin et le plancton ; J'irai cracher sur vos tombes

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 1 Pour ses premiers textes romanesques (1942-1946), Vian se lance allègrement dans la parodie. Son Conte de fées déjanté moque le genre tout en bénéficiant de sa gratuité. Trouble dans les andains introduit le Major, dans des aventures de B. D. mêlant la gauloiserie à la chasse au trésor. Vercoquin et le plancton chante l'épopée des zazous, des ingénieurs de bureau et des surprises-parties. J'irai cracher sur vos tombes, fausse traduction d'un pseudo-Américain, canular littéraire mais puissant fantasme érotico-sanglant, est un vrai thriller sur le racisme aux U. S. A. Gilbert Pestureau Conte de fées à l'usage des moyennes personnes Trouble dans les andains Vercoquin et le plancton J'irai cracher sur vos tombes

10/2019

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Littérature française

L'attentat de Sarajevo

1957. Georges Perec a vingt-et-un ans. Il est un étudiant (en histoire) qui n'étudie plus. Il voudrait écrire, n'y parvient guère. En juin 1956, il commence une psychanalyse. Fin juillet 1957, il part pour la Yougoslavie. Le 8 septembre, à peine revenu, il rédige dans l'urgence un roman tout imprégné de son expérience yougoslave, L'Attentat de Sarajevo. C'est un galop d'essai mené au galop. C'est, littéralement, son premier "Cinquante-trois jours". Tel Stendhal dictant La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours, il dicte le livre à une de ses anciennes camarades du lycée d'Etampes. Le tapuscrit, perdu, n'a été retrouvé qu'après sa mort. Lecteur, c'est avec un Perec inattendu que tu vas faire connaissance. Frôlant le roman d'analyse psychologique, esquissant une histoire d'amour et de jalousie, c'est avec le scénario Hamlet que se débat l'auteur-narrateur, un "je" quasiment au premier degré, oscillant entre récit autobiographique et fiction. L'attentat de 1914 fit s'embraser l'Europe ; celui de 1957 reste un fantasme, dont le narrateur, en bon flaubertien, ne serait sans doute pas loin de penser que c'est "ce que nous avons eu de meilleur". Dans les multiples branches de l'arbre Perec, beaucoup de lecteurs se sont délectés à grimper ou se nicher. En voici une des racines. Elle plonge loin-dans des terreaux que Perec n'a plus guère remués par la suite. Ce roman se trouve publié près de soixante ans après sa rédaction. L'édifice Perec est dorénavant bien connu. Il nous importe donc de mieux savoir sur quelles fondations il s'est construit. Claude Burgelin.

05/2016

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Livres 3 ans et +

Les aventures de Zoë : Chat perché entre amis. Edition bilingue français-arabe

Les aventures de Zoë sont de petites aventures de tous les jours : Zoë va acheter du pain au village, Zoë n'aime pas la soupe, ni la pluie, Zoë boude toute seule sur le rocher au dessus de sa maison. Mais chaque histoire bascule et quitte la réalité. A ce moment-là, le livre se retourne et se lit dans l'autre sens, le style de dessin change : on plonge dans le monde de Zoë, réel, rêvé ou fantasmé. Toutes les histoires de la série sont construites sur le même renversement narratif avant de revenir, à l'extrême fin, à la réalité. Tous les albums sont construits sur le même retournement central de l'ouvrage pour signifier le basculement d'un monde à l'autre. Ainsi ces petits livres invitent-ils à créer un rituel, une lecture à double sens qui retourne le livre comme la narration retourne l'histoire, entre rêve et réalité. Cette oscillation est comme le jeu des enfants qui soudain bascule d'un monde à l'autre, et puis revient. Les aventures de Zoë sont des petits formats faciles à manipuler et à retourner par les plus jeunes. Les dessins au trait du début et de la fin, ainsi que les dessins de l'aventure qui intègrent des dessins d'enfants, sont adressés aux plus petits. Pour la série Poèmes, notre point de départ est souvent un ensemble de dessins d'illustrateur.trice découverte dans son atelier. Il en va de même avec la série de Zoë dont l'aventure est souvent inspirée par une ribambelle de dessins d'enfants découverte dans leurs cahiers : montres, dragons, copains d'école, etc. Dans Chat perché entre amis, Zoë part dans de nouvelles aventures, l'histoire est liée à l'école, le jeu et à la difficulté de trouver une place parmi les autres.

09/2019

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Beaux arts

Ouvrir Vénus. Nudité, rêve, cruauté

Botticelli, poète et orfèvre de Vénus : c'est ainsi que nous regardons encore, et à juste titre, le célèbre tableau que Laurent de Médicis commanda au peintre vers 1484, La Naissance de Vénus. C'est ainsi que nous nous représentons l'idéal du nu que la Renaissance florentine fit revivre à partir de modèles antiques, telle la Vénus des Médicis. Ce livre propose un contre-motif : Botticelli, bourreau de Vénus. A travers un réexamen des sources littéraires, le lecteur découvrira comment, dès le Quattrocento, l'image de la nudité forme un ensemble impur, inquiet, menacé et menaçant tout à la fois. Humiliation ou damnation chrétiennes (Botticelli a écouté les sermons de Savonarole, illustré l'Enfer de Dante), sadisme ou métamorphoses des thèmes païens : une analyse de quatre panneaux illustrant un conte cruel de Boccace fera découvrir comment, chez le grand peintre, la nudité se tresse de cruauté et la beauté de malaise, en un travail formel qui puise dans le rêve et dans le fantasme ses opérations fondamentales. Botticelli repensé avec Freud, avec Bataille, voire avec Sade ? L'anachronisme n'est qu'apparent. Car c'est d'un même instrument que le peintre se montre tout à la fois l'orfèvre et le bourreau de Vénus : c'est bien avec son style qu'il incise et qu'il ouvre, froid et cruel, l'image du corps féminin. De plus, l'humanisme médicéen, dans la longue durée de son histoire, révèle ici toute son ambivalence, déjà notée par Aby Warburg : entre la Vénus des Médicis du musée des Offices et la Vénus des médecins du musée anatomique de Florence (1781) il n'y a que le mouvement structural, historique et esthétique d'une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte.

11/1999

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Actualité et médias

Goodbye Britannia. Le Royaume-Uni au défi du Brexit

Le vote de 2016 sur le Brexit a provoqué la stupeur dans le monde et au Royaume-Uni, généralement considéré comme l'incarnation de la mondialisation heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent des Etats membres continentaux de l'Union européenne, et intuitivement eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d'une ère populiste où l'expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de l'immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d'un âge d'or fantasmé. Cela a été révélateur d'un basculement du monde, qui a trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l'élection de Donald Trump, mais aussi en Italie avec l'émergence du mouvement 5 étoiles et de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l'arrivée d'une centaine de députés d'extrême droite de l'AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes. Pendant que l'Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de puissance géoéconomique alors que les Etats-Unis ont initié une nouvelle guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines décennies. Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d'une "global Britain" a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui limitera ses choix au lieu de les augmenter. L'Union européenne doit maintenir une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d'une puissance d'équilibre.

01/2021

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Sociologie

L'irrésistible féminisation de la culture

Des sociologues ont proclamé récemment la fin de la domination masculine et l'entrée dans une société de femmes. Prophètes, visionnaires ou simples devins, ils apportent leur caution à cette opinion qui enfle depuis la deuxième vague féministe : que réclament encore les femmes, puisque leur combat est désormais gagné? Notre culture pane depuis ses origines l'empreinte de l'inégalité entre les sexes. L'emprise masculine reste très forte dans des domaines où elle parait inexpugnable, comme la langue, la religion, les comportements sexuels, la conception du passé... Au cours des derniers siècles s'est produit un rééquilibrage en faveur des femmes. Par un lent processus de conquête des positions adverses, elles ont gagné en visibilité et en pouvoir, alors même que l'autorité leur était refusée et que les leviers pour y accéder (réseaux et institutions) leur échappaient. Peu à peu se sont construites des représentations moins inégalitaires des relations entre les sexes. L'évolution est loin d'être achevée, puisque sous reflet de la mixisation croissante de la société, ridée de leur complémentarité, si prégnante au siècle précédent, a été reléguée au rang des pires préjugés sexistes, au profit de celle de leur interchangeabilité. Les avancées des femmes ont toujours été contestées, mais depuis le début du XXe siècle, la peur de la subversion par les valeurs féminines domine la pensée antiféministe. Si la dévirilisation des hommes relève du fantasme, la féminisation de notre culture est une réalité, qui présente un double visage. Le premier, bien visible, source de crainte et d'hostilité, correspond aux avancées féminines et au rééquilibrage des statuts des deux sexes. Le second, insensible et irrésistible, consiste dans la lente diffusion dans toute la société des valeurs qui étaient auparavant assignées aux seules femmes. Ce processus de féminisation est le principal responsable du polissage des moeurs au cours des cinq damiers siècles.

07/2019

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Droit

Chronique d'une jeune avocate. Comment je suis passée du rêve à la réalité, 2e édition

Certains rêvent d'être avocat depuis toujours, d'autres se sont retrouvés là par hasard. Une première année de droit sans trop y croire, puis une seconde. Des parents qui vous aiment et vous poussent à aller toujours plus loin. La peur du vide et le temps qui passe. Bref, un concours de circonstances qui finit par vous mener à la profession d'avocat. Il y a les Dupond-Moretti, les Szpiner, les Temime. Ceux qui nous font rêver et que l'on retrouve chez Ruquier. Ces ténors du barreau qui vous foutent la chair de poule et dont on imagine une vie pleine de rebondissements, ponctuée de victoires et d'honneurs. Puis il y a tous les autres : les Victor, les Sandrine, les Sofiane et les Benjamin. Les anonymes du barreau qui courent, tombent et se font mal. Les pris au piège, les sacrifiés, les ambitieux et les ratés. Les gens heureux, les passionnés et ceux qui ont abandonné. Alors quelle est cette vie d'avocat ? Pourquoi autant de fantasme et de mystère autour de cette profession ? Peut-on être heureux lorsque l'on passe la plupart de son temps à s'occuper des problèmes des autres ? Sur un ton sarcastique, Amandine Sarfati désacralise la profession et balaye nos préjugés. Elle nous livre dans Chronique d'une jeune avocate, cinq années d'expérience au coeur du barreau de Paris, des commissions d'office et de la spirale judiciaire. Anecdotes, témoignages et démystification des institutions, ce livre est destiné aux curieux, aux passionnés, aux bons vivants, aux amoureux du droit et à tous ceux qui voudront se plonger dans la peau d'une jeune avocate, sans chichi ni langue de bois. Il est également dédié aux avocats et à tous ceux qui se destinent à le devenir.

10/2019

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BD tout public

Le miroir de Mowgli

Dans Le Livre de la jungle, le vieux Baloo interdit formellement à Mowgli de fréquenter le peuple Singe, les Bandar-log, le peuple sans loi, sans chef et sans langage, qui ne fait qu'imiter les autres peuples de la jungle. Mowgli, lui ne comprend pas cette interdiction puisque les singes sont bien ceux qui lui sont le plus semblables... Comme un appendice au Livre de la jungle, Olivier Schrauwen fantasme ici une fable dans laquelle Mowgli, désormais adolescent, déambule seul dans la jungle en quête de sa propre image, d'un semblable et de ses origines. C'est d'abord en rencontrant une femelle orang-outan qu'il pense trouver son alter ego. Il poursuit une quête qui va le conduire à toutes les déconvenues, rejeté et malmené par les autres animaux, il devra se rendre à l'évidence qu'il est condamné à la solitude dans le monde sauvage et ira jusqu'à façonner un pastiche d'homme en bouse d'éléphant tel un Prométhée absurde pour se rasséréner. Ce n'est qu'après une course tout aussi malheureuse que burlesque et désopilante, où il finira au fond des eaux, touchant le fond au sens propre, qu'il remontera à la surface et rencontrera enfin son semblable, un pêcheur qui le révélera à sa propre humanité. Dans ce récit muet, pour la première fois publié en 2011, Olivier Schrauwen fait montre d'une inventivité et d'une efficacité graphiques remarquables, on retrouve un imaginaire dense où s'entremêlent les références de cet auteur unique et rare. Le Miroir de Mowgli, est ici réédité dans une bichromie orange et bleue proche de la risographie et du format initial dans lequel Olivier Schrauwen l'a lui-même publié.

09/2017

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Indépendants

Fièvres nocturnes

Artiste faisant l'objet d'un véritable culte, Toshio Saeki est l'inventeur d'un style unique, dans un domaine qu'il a totalement transformé, l'ero guro - qu'on peut traduire par "scènes érotico-grotesques". Ce genre, dont on attribue la paternité à l'écrivain Edogawa Ranpo, trouve sa source aux origines du dessin japonais classique, nourrissant de monstres et de scènes cauchemardesques de nombreuses estampes à travers le temps. Saeki, en déclinant les motifs traditionnels et en les mêlant à ses propres obsessions, a fait écho aux angoisses de sa génération, la jeunesse des années 1970, qui a cru pouvoir s'affranchir des conventions d'une société paternaliste avant de connaître la désillusion. La société humaine, sa violence et ses tares sont le support de scènes dont la cruauté provoque l'effroi ou le rire, poussant dans ses retranchements la mécanique du fantasme. Le sado-masochisme ne recouvre ici aucune réalité, puisant dans l'onirisme une forme de poésie macabre. Stimulé par la censure qui sévit au Japon - il est prohibé de montrer les sexes - Saeki fait de l'interdit une contrainte artistique et déporte vers l'absurde et l'onirisme le plus vieux sujet du monde. Son style précis, qui rappelle aux européens la fameuse "ligne claire" d'Hergé et Joost Swarte, reste étrange pour le lecteur japonais comme pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d'exotisme inédit. Cette perception ne s'explique que par l'originalité absolue d'un imagier extravagant, sorti tout droit de la plume d'un artiste qui a consacré sa vie à tracer au plus près "ce qui se déroule dans sa tête lorsqu'il ferme les yeux".

06/2022

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Actualité politique internatio

Cohabitation et Coopération ou Autodestruction. La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité

Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie sur la culture de mort et de domination. La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.

11/2022

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Contes et nouvelles

A cause des conditions extrêmes

Des saynètes à l'humour mordant, une écriture visuelle très forte A cause des conditions extrêmes réunit pour la première fois les récits courts et percutants dans lesquels Dune Delhomme, diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, revisite par l'imaginaire ses contemporains et la vie au jour le jour. Ni dans l'autofiction ni dans les aphorismes, Dune Delhomme observe le monde d'un oeil acéré et met le doigt sur les petits travers de l'être humain, sur des pensées profondes qui en général restent bien enfouies, sur de gentilles névroses qui parlent en fait à tous les lecteurs. On la voit qui orchestre un univers mental fantasmé, qui se cogne à la réalité, mais qui ne s'en laisse pas compter. Ces courtes histoires, sous formes de saynètes drôles, méchantes, incisives, décalées, pleines d'humour et de tendresse, sont comme autant de petits scénarios ancrés dans le quotidien. Très visuelles, elles font apparaître à l'esprit des images si puissantes qu'on jurerait les avoir vraiment vues. Avec cette dernière publication, les Editions Macula s'inscrivent dans les réflexions actuelles sur la langue et l'écriture, qu'elles ont à coeur de porter, et soutiennent pleinement la jeune création. A cause des conditions extrêmes est le premier ouvrage publié de Dune Delhomme. Née en 1997, Dune Delhomme est diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Elle réalise son premier moyen-métrage, Le Coeur net, en 2018 puis, en 2019, enregistre une pièce sonore, Grande fille, dans laquelle elle incarne différentes voix de femmes, ce qui lui donne envie de se mettre elle-même en scène. Aujourd'hui, sa pratique s'articule autour de l'écriture, de l'audio, et de la mise en scène. Certains des textes qui constituent A cause des conditions extrêmes ont donné lieu à un spectacle du même nom.

12/2021

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Science-fiction

Le calice du dragon

"Le soir, les rues sinueuses de Matinombre résonnaient de rires, de cris et de musiques antagonistes, grouillaient de poivrots, de bagarreurs, de vendeurs, de putains, de vide-goussets, de pickpockets et de leurs rares et précieuses victimes ; tout ce monde-là se pressait, se poussait, se bousculait sous une chape de fumée, fleuve paresseux d’humanité en haillons et en pauvres nippes bariolées coulant entre deux rives de tavernes et de troquets, d’auberges et de lupanars interlopes — des bâtisses branlantes qui se soutenaient les unes les autres comme des vieux oncles blafards titubants, coiffés de galures en papier goudron. Et, les dominant de toute sa masse, cette immense enflure de ténèbre absolue que formaient le ventre et le flanc de Griaule, où pendouillait un rideau effrangé de lianes et d’épiphytes en chapelet, si bas qu’il en frôlait les toits, découpés en ombres chinoises sur le ciel d’un indigo luisant". Lucius Shepard fait paraître "L’Homme qui peignit le dragon Griaule" en 1984, récit qui introduit l’univers de Griaule, un monde préindustriel dans lequel un dragon titanesque a été pétrifié par un puissant sorcier voilà plusieurs millénaires. L’histoire d’un monstre immobile, enfermé en lui-même, en somme, mais qui n’en continue pas moins d’instiller son influence, une insidieuse corruption s’attaquant aussi bien aux hommes qu’à la nature... Septembre 2011. Les éditions du Bélial’ publient Le Dragon Griaule, fort volume réunissant ce qui est alors l’ensemble des textes du "corpus Griaule", six longs récits. Deux ans plus tard, Lucius Shepard écrit Le Calice du Dragon, premier, et à ce jour, unique roman du cycle Griaule, la peinture d’une rivalité entre deux hommes, le fantasme de deux ambitions politiques s’affrontant dans un contexte de fantasy fascinant. Un roman proposé en exclusivité mondiale, à l’instar du recueil qui le précède.

05/2013

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Philosophie

Les déséquilibres de l'amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud

Depuis Foucault, l'histoire de la perversion sexuelle est hantée par deux grands mythes : les théories psychiatriques qui l'ont façonnée seraient le cache-misère pseudo-savant d'une morale répressive ; et, en pratique, l'homosexualité aurait été sa cible essentielle, voire son paradigme. Ces mythes, Julie Mazaleigue-Labaste les déconstruit ici radicalement. Elle s'appuie à cette fin sur une série d'archives inédites, complétées d'analyses épistémologiques pointues. Elle réhabilite l'aliénisme français de la première moitié du 19e siècle. Car le concept de perversion n'est pas, comme on l'a dit, le fruit tardif de la psychiatrie et de la sexologie allemande d'avant Freud. Et elle conteste vigoureusement le privilège de l'homosexualité, recentrant le débat sur le sadisme. On découvrira ainsi comment, loin de résulter uniquement d'une farouche volonté de normalisation des amours déviantes, la notion de "perversion sexuelle" est devenue logiquement nécessaire au sein de la rationalité médico-psychologique, mais aussi bien en droit. Car son histoire s'enracine dans un problème qui nous reste à charge : celui du rapport du sujet à ses actes (les contrôle-t-il ? Et si non, en est-il alors encore l'auteur, ou la victime ?), problème dont psychiatres, psychologues, criminologues, sexologues et magistrats ont tenté de démêler l'écheveau à même la chair et les corps. Coupeurs de nattes et violateurs de tombes, atroces dépeceurs de petits bergers et pauvres collectionneurs de mouchoirs furent alors emportés, tous ensemble, dans un tourbillon de théories de plus en plus sinistres. Julie Mazaleigue-Labaste apporte ainsi une contribution majeure à l'anthropologie de nos sociétés. Comment le Mal y a-t-il été naturalisé ? Comment la sexualité y est-elle devenue un problème de psychologie ? Comment, enfin, notre pensée s'est-elle enrichie de la dimension du fantasme ?

11/2014

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Sciences historiques

La foule criminelle. Politique et criminalité dans l'Europe du tournant du XIXe siècle

Foule criminelle... L'image comme les mots frappent l'esprit. Une puissance d'évocation à la mesure des angoisses suscitées au XIXe siècle par l'émeute populaire, la manifestation, la grève générale. En France, cette image prend corps et sens grâce au livre d'un jeune criminaliste italien, Scipio Sighele (1868-1913) : La Foule criminelle. Jusqu'ici fiction d'écrivain (Goncourt, Maupassant) ou fantasme d'historien (Taine, Michelet), la foule devient simultanément objet sociologique et acteur politique. Dans la lignée des travaux de son maître Lombroso, Sighele illustre le caractère violent, barbare et atavique de la foule. La littérature de Zola, la pédagogie de Durkheim ou d'Alain et jusqu'au mouvement des intellectuels s'inspirent de cette découverte. Il faut civiliser la foule, devenir sa force guide au nom du Progrès. A l'opposé de celle du réactionnaire Gustave Le Bon, une psychologie des foules de gauche - restée jusqu'ici méconnue - émerge ainsi au tournant du XIXe siècle. Cependant, la crise de la fin de siècle et ses corollaires - banqueroute de la science, spectre de la dégénérescence - renversent l'image négative de la foule. Savants élitistes, darwinistes sociaux et précurseurs de la psychanalyse tirent d'autres leçons des théories sighéliennes : la foule est l'élite de demain ; sa violence est synonyme de jeunesse, de modernité, de capacité à rénover une société décadente. Bientôt les socialistes, à l'image de Sorel ou de Ferri, feront l'éloge de la " Sainte Canaille " et les nationalistes, Maurras et Corradini, loueront les vertus guerrières du peuple. Ils conflueront bientôt dans la synthèse fasciste, dont la criminologie positiviste permet l'émergence. La politique moderne s'apprête à ériger la foule criminelle en protagoniste historique.

09/2007

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Littérature érotique et sentim

Crush . Couple improbable, T1

Tia Monroe est une jeune femme intelligente, vive et accomplie. D'accord, elle est aussi légèrement toquée - la vie n'est jamais ennuyeuse avec elle - mais ça fait partie de son charme. Et même si elle ne se voit pas comme une "beauté classique", elle ne manque pas d'options quand il s'agit de petits copains. C'est juste qu'aucun n'a su retenir son attention. Jusqu'à ce qu'elle pose les yeux sur Eric Larsson. Là, ce fut le désir au premier regard. Les cheveux blonds, les yeux bleus, une carrure d'un mètre quatre-vingts incroyablement sexy, il incarne le mélange parfait entre chaleur torride et flegme à toute épreuve. Un sourire de sa part suffit à la retourner de l'intérieur, lui procurant des frissons délicieux. Et s'il n'y avait que son apparence... mais il est également brillant et drôle - adorablement charmant, en somme. Le seul problème... c'est que Tia ne l'a jamais rencontré. Eric Larsson est l'un des acteurs les plus en vue d'Hollywood, une star au sommet de sa carrière qui ne laisse que des petites culottes désintégrées sur son passage. Celle de Tia n'échappe pas à la règle, mais elle ne se fait pas d'illusions. L'amour, le mariage et les enfants ne font pas partie de son fantasme. Elle veut simplement le rencontrer. Juste une fois. Une seule. Elle se dit que le voir en chair et en os lui permettrait d'en finir avec cette obsession. C'est donc fermement décidée à oublier Eric qu'elle se lance dans une véritable mission pour rendre cette rencontre réelle - si possible en évitant de devenir une criminelle recherchée. Ce qui est sûr, c'est qu'elle aura une sacrée histoire à raconter.

02/2019

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Tokyo : Tigre blanc Tome 2 : Un bonheur inattendu

Ayant désespérément besoin de vacances, Koji passe la semaine la plus délicieusement érotique de sa vie au Tigre Blanc, un luxueux hôtel pour les hommes gays. Naoto, son "serviteur" personnel, est tout ce que Koji a fantasmé dans sa vie : musclé, de longs cheveux, robuste, beau et doux. Naoto est un Tigre Blanc après tout, formé dans les arts érotiques, bien informé de tous les moyens existants afin d'amener un homme à la félicité. L'oeil connaisseur de Naoto voit l'homme honorable et sexy que Koji-san est sous la coquille. Peu à peu, ses massages - et plus - amènent l'homme réel, le Koji passionné, artistique, amoureux du sexe, à la surface. Pourtant, plus Naoto passe de temps avec Koji, plus sa propre âme désire un partenaire à nouveau, la seule chose qu'il pensait ne plus jamais trouver après que son amant a été tué trois ans auparavant. Il n'est pas certain d'être prêt à se laisser approcher comme ça à nouveau. Et même s'il était prêt, cela ne signifie pas que Koji veuille la même chose. En fait, Koji a mentionné une fois qu'il était censé se marier. Pourtant, quand un secret du passé de Naoto lui est révélé, ce dernier ne veut que se tourner vers Koji. Quand il vient lui demander de l'aide, Koji est soudain confronté à une décision angoissante : rester dans son monde guidé par travail et dévoreur d'âme, ou suivre le chemin que son corps et son coeur ont vraiment choisi pour lui ? Et il doit choisir - car dans un monde où la passion et l'esprit trouvent l'union, il n'y a pas milieu.

04/2017