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Mélancolique rodéo

Extraits

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Littérature étrangère

Benoni

Benoni est le premier volet d'un dyptique qui tient une place à part dans l'oeuvre de Knut Hamsun. Sans doute y retrouve-t-on la grande nature du Nordland, ses forêts, sa faune et sa flore, la mer, les nuits translucides de ses étés, la pesanteur de ses journées d'hiver ; de même y renoue-t-on connaissance avec un type d'analyse psychologique qui a fait école depuis, où tout n'est que suggéré par approches de biais, demi-teintes, gestes ébauchés et retenus, élans du coeur arrêtés d'une parole. Cependant, Knut Hamsun y aborde de front, pour la première fois, ce qui deviendra une des préoccupations majeures de toute son oeuvre, un des problèmes essentiels aussi de la société scandinave : l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle avec son éthique et ses valeurs typiques, et le monde de la ville, le capitalisme, l'argent. Autour de Mack de Sirilund gravite un microcosme qui accuse fortement le contrecoup de cet antagonisme : l'argent, nouveau maître, fustige insolemment parvenus aussi bien que mainteneurs de traditions, sans que l'on sente percer encore l'option résolument conservatrice que Knut Hamsun adoptera un jour. En second lieu, si l'amour joue, ici comme dans les autres romans hamsuniens, un rôle de premier plan, c'est en un camaïeu de gris qui a quelque chose de poignant dans son mélancolique bilan d'échecs et de ratés : Benoni et Rosa, Svend et Ellen, Nikolaï et Rosa font tour à tour l'expérience navrante de l'impossibilité d'aimer et d'être aimé sans retour. Violence ou timidité, cynisme ou naïveté, mépris ou sensualité, rien ne paraît devoir triompher d'obstacles insurmontables jamais dits, qui font de ce livre un lamento pudique et feutré. Enfin, en bon Scandinave conscient des très lointains tropismes de son peuple, Hamsun a mis en scène ici, plus clairement que nulle part ailleurs, le seul vrai personnage de son oeuvre, ce Destin inexorable et fantasque qui se plaît cruellement à flétrir les corps comme il ride les coeurs. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890. la Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Benoni, et Rosa, le second volet du dyptique, ont été publiés en Norvège en 1908. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

06/1980

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Littérature française

L'enfant méduse

Une petite fille, Lucie Daubigné, vit une enfance paisible et heureuse dans un village du Berry, au cœur des landes et des marais peuplés d'oiseaux, d'insectes, de crapauds et de fées invisibles. Les voix des bêtes, du vent et des légendes restées vivantes tissent le chant de la terre. Un chant plein de douceur. Mais le calme bonheur du lieu et de l'enfance est soudain brisé. Un ogre rôde dans le pays, avide de corps de petites filles. La douleur et le deuil se lèvent sur son passage. Lucie devient la proie de l'ogre. Mais, si celui-ci ne la tue pas, comme ses autres victimes, il détruit peu à peu en elle l'innocence, la joie de vivre, l'amour et la bonté. Lucie, rongée par son secret de honte, de souffrance, se transforme en une créature maigre, laide et haineuse. Elle s'ensauvage. Le chant de la terre devient un chant de guerre et de vengeance. Armée de la seule force de son regard, l'Enfant Méduse entreprend le combat contre l'ogre. Lucie vaincra, mais ni la paix, ni l'innocence ne lui seront rendues. La douleur, la violence et la haine ont pris trop profondément racine en elle. Il faudra longtemps à Lucie, très longtemps, pour réapprendre à vivre en paix avec le mal, avec les autres et elle-même. Dans cette traversée du mal, tout prend un sens : la lumière, les fleurs, les insectes, les larmes. Et la nature, les bêtes, les astres s'unissent pour accompagner la solitude des hommes et la détresse d'une enfant.

02/1991

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BD tout public

Agent secret X-9

En 1934, Dashiell Hammett est au sommet de son art. Il a publié les cinq livres qui constituent toute son œuvre romanesque, dont les classiques La Moisson rouge et Le Faucon maltais. Hollywood lui fait les yeux doux et le nabab de la presse William Randolph Hearst lui demande de créer un strip quotidien pour concurrencer le Dick Tracy de Chester Gould, qui triomphe dans les journaux rivaux. Pour illustrer sa vision du héros hard-boiled, on recrute le jeune Alex Raymond, qui rôde ses pinceaux sur les brouillons de Flash Gordon, son futur chef-d'œuvre. Le 2 janvier, la première livraison d'Agent Secret X-9 parait dans la presse Hearst. Surprise. L'un des grands romans noirs de l'Age d'Or est une bande dessinée. Tous les thèmes du genre y sont abordés. Les femmes sont fatales, les sentiments meurtriers, les méchants insaisissables, le héros désabusé. Dialogues au rasoir et élégances art-déco se mêlent pour célébrer les noces de la Pulp Fiction, à laquelle Hammett a donné ses lettres de noblesse, et du Comic-Strip. En quelque 400 bandes quotidiennes, Hammett et Raymond inventent le polar moderne, ouvrant la voie à un nouveau style de narration, brutale, frontale, toute tournée vers l'action mais ne perdant jamais le fil de ses préoccupations morales. La présente édition restaure le rythme de lecture d'origine, un strip par jour - ici, un par page - et donne à admirer le fabuleux travail d'Alex Raymond comme on ne l'avait jamais vu. Regroupant les quatre histoires écrites par Dashiell Hammett, elle constitue l'intégrale définitive de la contribution du Maître du Roman Noir à la saga X-9.

11/2003

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Littérature française

Katherine Mansfield dans la lumière du Sud

Katherine Mansfield perd son jeune frère Leslie durant la guerre, en 1915. Désormais hantée par son souvenir et le tendre écho de leur enfance en Nouvelle-Zélande, elle se sent appelée par le sud solaire, ne supporte plus l’Angleterre : avec John Middleton Murry, son amant, elle part vivre quelques mois de parfait bonheur à Bandol… Eclairant “sa véritable autobiographie, celle de son moi intérieur”, que l’on découvre dans son journal, ce récit retrace le périple vécu par Katherine Mansfield de 1915 à sa mort en 1923 : elle a alors trente-quatre ans. Aimantée par le sud, syndrome de son île natale, l’écrivain néo-zélandais tente durant ces huit années de trouver le havre de paix qui lui manque tant. Ses perpétuels allers-retours sont autant d’espoirs satisfaits puis déçus, de soubresauts de la maladie, d’attentes malmenées par son époux. Pourtant fière et libre, Katherine est enchaînée à cet amour idéalisé, qui ne survit que par l’absence sans cesse renouvelée. En parallèle, la mort rôde, l’incite à apprécier chaque seconde et chaque paysage, à poursuivre encore la route…A l’image de Katherine Mansfield et de son écriture, le récit adopte les méandres de celle qu’il observe : tours et détours, foi et désespérance, amour-haine, la palette est infinie et les contrastes sont saisissants. Gisèle Bienne compose son portrait avec sobriété, navigue dans le temps au plus près des états d’âme de Katherine Mansfield, soit entre rêverie et réminiscence, révélant la tragique partition d’un personnage condamné, et provoque l’irrésistible envie d’aller à la rencontre des oeuvres de l’écrivain.

06/2011

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Littérature française

Les Créoles Tome 1 : Trinity

C'était au temps de la Louisiane française, un temps où les Créoles, les Africains et les Indiens vivaient en bonne harmonie sur de vastes plantations ou au cœur des bayous mystérieux. C'était au temps de Trinity, l'immense domaine des Valières, heureux sous la houlette généreuse du patriarche Honoré-Pierre et de sa femme la tendre Marie. Heureux, mais déjà menacé par la violence des hommes, les conflits entre les peuples, la haine raciste et la guerre qui se profile à l'horizon... Berthilde, leur fils, sa sœur la belle Azoline, leur frère adoptif Kurli, un Indien meunitarris, leur cousin Pedre dont les parents ont été assassinés par des tribus comanches, tous vont se retrouver unis dans leur amour de cette terre, dans la volonté de préserver leur identité créole ; mais tous aussi en proie à des passions bouleversantes - l'amour de Berthilde pour une esclave africaine, qui leur vaut des représailles sanglantes des hommes du Ku Klux Klan ; la haine de Pedre et de Kurli, tous deux orphelins rescapés de massacres, qui s'achèvera dans un conflit sanglant ; la folle passion de Pedre pour Azoline, avec en toile de fond la mort qui rôde, les épidémies, les ravages de la violence et de la haine, et la menace que fait peser le Nord désireux de s'emparer des richesses du Sud. La guerre de Sécession s'annonce, au cours de laquelle les trois amis d'enfance se retrouvent lors d'un combat fratricide et désespéré, qui signe l'arrêt de mort du monde heureux des Créoles de Louisiane, le monde de leur jeunesse broyée par l'Histoire.

06/2006

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Littérature française

Scènes de ma vie privée. roman

Le roman de la femme quittée est un topos de la littérature française, plus rares sont les romans de l'homme quitté dans sa vieillesse par une femme jeune. "Le bonheur ancien m'étouffe. Il me chasse du présent, m'interdit l'avenir" : Lucien, un romancier français de mère turque, âgé de 68 ans, est dans un état de douleur hébétée depuis qu'il a été abandonné par sa femme Zoé, éditrice romancière d'origine italienne de 33 ans. La tristesse brouille la chronologie du passé. En chapitres brefs, Lucien reconstitue la ronde de sa petite "bande de Saint-Germain des Prés" , composée de trois amis sexagénaires en couple avec de jeunes trentenaires qui se trouvent être toutes écrivaines : l'ami de jeunesse Bob, chanteur célèbre, partage la vie de la jeune russe Natacha ; les deux éditeurs de Lucien, Eric et Guillaume, vivent respectivement avec Gwendoline, slovaque d'origine congolaise et Maria, grecque. La solitude, l'abandon, la mort qui rôde, l'écriture pour survivre, les jeux de l'amour et du hasard, les combinaisons et combinatoires possibles entre écrivain(e)s et éditeurs/trices, la folie des prix littéraires, le caractère incestueux du petit monde des lettres parisien : autant de thèmes abordés ici sur un registre tour à tour désespéré et comique par un Besson à la dévastation tonique, particulièrement en verve dans l'autodérision et le lâcher-prise, et qui garde intact son sens de la formule ("l'italienne a été mon ambulance avant d'être mon corbillard" ... "la vieillesse est une adolescence sans avenir" ... "la passion : comédie pas intelligente qui tourne mal" ...)

10/2022

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Policiers

1980

Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : " Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre-vingt seront tout de même belles... " Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens, ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Eventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? II y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ? Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet, David Peace confie la narration à un personnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissaient une crise économique, politique et morale... et le véritable Eventreur du Yorkshire. C'est à un exorcisme littéraire que se livre l'auteur dans cette tétralogie dont il reste encore un tome à publier.

04/2004

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Littérature française

Un regard vers le ciel

Tout au long des cinquante années que Jean, écrivain, et sa femme aujourd'hui disparue, ont partagées avec leur fille Camille, ils ne se sont guère confiés l'un à l'autre. Et soudain, le monde bascule quand Camille apprend que son père, atteint d'une maladie neurovégétative, est condamné. Un regard vers le ciel est le récit d'un combat désespéré contre une maladie qui, peu à peu, dépossède l'écrivain de l'usage de son corps, puis de sa parole et de ses mots. Le regard seul subsiste. Comment faire face et maintenir le contact dans l'univers glacé de la maison de long séjour où Jean a trouvé refuge ? Comment être fidèle à la promesse faite à son père pour l'aider à mourir dans la dignité. Mais ce récit, qui pourrait n'être qu'une tragique fin de vie, un deuil avec son cortège de souffrances et de culpabilité, est aussi un retour vers l'enfance heureuse, la complicité des jours anciens. Un dialogue avec le père par-delà la vie et la mort, un monologue traversé de colère et de sérénité. Ici, l'écriture est le pont entre le ciel et la terre, l'absence et la présence. Camille, inlassablement, s'interroge au fil d'un récit disloqué, alternant paroles poétiques, réflexions, notes, silence, qui raconte l'histoire d'un retour impossible, d'un amour murmuré. Pour renouer le fil interrompu, Philippe Pichon use d'une prose poétique épurée qui restitue la simplicité du monde. Dans cette parabole entre récit et roman, le policier écrivain tente d'exorciser la mort qui, toujours, rôde.

09/2021

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XIXe siècle

Les misères des enfants trouvés. Tome 1

La saga de la rentrée, un feuilleton en quatre épisodes haletants ! TOME 1 Sologne - 1845. Le petit peuple trime du matin jusqu'au soir, tentant de faire naître quelque chose des terres marécageuses ingrates, l'estomac et les mains chaque jour plus vides. Les riches, blasés et impitoyables, galopent à travers champs, sur les fidèles destriers lors de prolifiques parties de chasse, et rivalisent de bêtise et d'orgueil lors d'exubérantes réceptions. Sans jamais oublier d'encaisser les loyers et fermages de leurs chers paysans. Mais dans ce "meilleur des mondes" campagnard, quelques grincements souterrains agitent soudainement la tranquillité des nantis. "Bête-Puante" , le braconnier qui distribue sa chasse aux miséreux, est partout et semble tout savoir... "Bamboche" , le forçat, s'est échappé et rode dans la forêt. Et que fait Martin, l'énigmatique valet qui semble si bien connaître le roi ? Beaucadet, le gendarme, ne pense qu'à mettre la main sur tous ces criminels... Sur les traces de son enquête, à mesure qu'il tente de démêler les fils de ces mystères, nous remontons peu à peu le temps, alors que ces anciens enfants orphelins brulaient les planches du cirque de l'homme-poisson, Léonidas Requin... A la croisée du vaudeville, de la tragicomédie à la française et du roman social, Les Misères des enfants trouvés nous plonge dans une série haletante, entre grandeur et misère, rire et larmes, dont la petite musique politique et sociale fait diablement écho à notre époque. Grand écrivain populaire du XIXe siècle, Eugène Sue est également sans aucun doute l'auteur du feuilleton de la rentrée !

09/2023

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Historique

Sir Arthur Benton. L'intégrale - Cycle 1

Qui est "re ellement" Sir Arthur Benton ? Cette question ne cesse de hanter son pire ennemi, le colonel de la Taille, membre du 2e bureau franc ais charge de l'interroger. A Nuremberg, apre s la chute d'Hitler, dans la salle d'interrogatoire des allie s, la confrontation entre ces deux hommes rode s a la guerre de l'ombre s'annonce complexe. Istanbul 1929, Wannsee 1942, Berlin 1945... Qui a commandite les missions secre tes de ce citoyen britannique rallie a l'ide ologie nazie ? Attention, vues a travers le prisme des services spe ciaux, toutes les ve rite s ne sont pas bonnes a de voiler sur les enjeux politico-militaires de la Seconde Guerre mondiale. Diplo me en histoire me die vale et en histoire de l'art a Paris 1-Sorbonne, Tarek s'est fait connai tre par un livre d'art sur les graffitis paru en 1991 (Paris Tonkar, e ditions Florent Massot, 1991), devenu une re fe rence pour les spe cialistes d'art urbain. Peintre lui-me me, photographe et sce nariste de 70 albums, il a remporte de nombreux prix dont le Saint-Michel du meilleur sce nario pour cette se rie, Sir Arthur Benton. Ne en 1975, Ste phane Perger passe par l'E cole supe rieure des arts de coratifs de Strasbourg. En 1999, il remporte l'Alph Art Jeune Talent au festival d'Angoule me. Il publie dans la revue Jade et travaille avec l'e diteur 6 pieds sous terre avec lequel il re alise une adaptation d'un Poulpe en roman graphique. Sir Arthur Benton est son premier album en couleur directe.

10/2023

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Littérature française

Le pont des anges

Rome, dans la seconde moitié du XXIe siècle : le pontificat du premier pape africain, Miltiade, s'achève dans le sang et les attentats. Les sanctuaires flambent, l'Église universelle est déchirée et secouée de toutes parts. Julius, un dramaturge immobilisé par la maladie, reçoit, après avoir publié une lettre virulente à la suite de la mort du pape, la visite d'un cardinal bénédictin venu d'Irlande qui, quelques jours plus tard, accède, contre toute attente, à la succession de Miltiade sous le nom de Clément XV. Un peintre, Simon Viarmes, amateur des quais du Tibre et des sujets religieux, rôde aussi par là. Un compagnonnage singulier va se nouer très vite entre les trois hommes et, sur fond de coulisses et de splendeurs vaticanes, le pape irlandais, le dramaturge couché et le peintre, lointain héritier du Caravage, seront les véritables piliers du Pont des anges. Rien ne nous est caché des manoeuvres du conclave, des mystères du gouvernement de l'Église, des rituels du Vatican, du huis clos romain en résonance constante avec le monde. Clément XV se distingue en apparence de Miltiade, le dieu noir qui avait renoué avec une certaine tradition et les fastes de la liturgie, et l'image s'impose peu à peu d'un homme attachant, complexe, incarné et mystique, hanté par son origine et l'exigence de sa mission, étonnamment moderne et novateur, que l'on suit, de l'élection aux grands voyages, au gré de ses rencontres, de ses méditations, de ses déplacements dans Rome, ses églises et ses cryptes, et sur les routes de la terre.

03/2012

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Littérature française

Je t'envoie des nouvelles de notre terre

Edouard n’est plus là. Edouard est parti. Appelé par les tranchées, les tueries. A l’arrière comme l’on dit, Marie veille sur leur territoire, leurs animaux, leur maisonnée. Seule mais aussi soutenue par la solidarité qui se renforce entre les membres de la communauté, elle attend le retour de celui qu’elle aime… Tout en prenant plus que jamais conscience de leur chance de vivre là, entre champs et cieux, dans une nature dont les rythmes ne se laissent pas dérégler par cette machine folle qu’est la guerre. Certes, il y a les sécheresses et les mauvaises récoltes, mais l’absence de l’homme semble créer un lien puissant entre cette femme et son environnement. Alors, comme emportée par les cadences douces ou amères de la nature, Marie écrit à son époux, lui chante leur terre, ses habitants, l’existence qui tente de se poursuivre et de ne jamais céder à la désolation. Les romans de la guerre se prêtent volontiers à la description des combats et des fronts qui s’entrechoquent, oblitérant ainsi ceux qui, dans l’ombre, s’accrochent à la vie. L’oeuvre de Nathalie Hippolyte inverse ce schéma et met en scène une existence féminine humble et résignée à endurer le pire et les coups du sort, manière pour elle de résister aussi à la mort qui rôde, au désespoir qui guette. Luttant contre l’accablement, c’est donc un âpre Gloria qui s’élève de ces pages où féminité et nature s’entrelacent intimement. Où, en brodant ses mots, Marie se fait moderne et patiente Pénélope.

06/2010

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Droit

QU'EST-CE QUE LA DEMOCRATIE ? La généalogie philosophique d'une grande aventure humaine

La Grèce antique fut le berceau de la démocratie. Depuis lors, l'idée de démocratie a traversé les siècles. Au fil d'une pathétique aventure humaine, elle a acquis une dimension planétaire au point de devenir la " loi de la Terre ". Désignant beaucoup moins un régime politique qu'un modèle de société correspondant à un type de mentalité, elle est placée, en son essence même et depuis toujours, sous le signe de l'ambivalence. Riche d'espoirs, la démocratie est pour l'homme une promotion politique : en sa marche lente, elle a scandé la conquête de la liberté des peuples et rendu possible la reconnaissance des droits de l'homme. Mais, dans son irrésistible progression, le " fait démocratique " risque fort d'être pour les hommes une régression existentielle : alourdi par les passions qui agitent la nature humaine, il expose la société à des vices et à des maléfices qui la minent. Une crise endémique rôde dans la démocratie et, particulièrement grave aujourd'hui, la menace d'éclatement. Il appartient au philosophe de comprendre pourquoi la démocratie est à la fois désirable et redoutable. Ce ne sont pas, en effet, les articles d'une Constitution qui font la démocratie. Parce qu'elle est l'énergie d'une idée, elle est une disposition régulatrice riche d'espérance pour tous les hommes ; mais parce qu'elle est l'oeuvre de l'homme, elle est marquée d'une essentielle précarité. Elle n'est ni l'utopie d'une Cité du soleil, ni le mythe de l'Enfer : mais, toujours imparfaite, elle est toujours à refaire. La grande aventure démocratique est lourde à assumer.

11/1998

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Littérature française

Outrage

Fabien, ingénieur du son, a un père qui meurt souvent mais ne cesse jamais de vivre. Il veut composer une musique pour lui, la dernière, avec les sons du monde qu'il recueille en tendant son micro là où on ne l'attend pas. Son enfance le hante. Deux séries d'images n'en finissent pas de réapparaître. La première, liée au père, un cheminot, résonne de fer, de sang et de sueur. C'est l'univers fascinant des trains, de la vie ouvrière qui ne l'anime plus et dont il a la nostalgie. La seconde, tournant autour d'un vaste champ d'épandage au bord de la Loire, près de Nantes, concentre séduction et menace : sur les tas d'ordures rôde un jeune gitan à la peau cuivrée. Sa présence, chaude et charnelle, marque à jamais les goûts sexuels de Fabien. Il dérive aux quatre vents, de la Corse au Brésil, de la Moselle à Vitrolles, au Liban, en Iran, à New York. Séduit par des gens ordinaires ou des êtres en marge, des rejetés, voyous et camés, des prolos, des intérimaires, il découvre, au-delà d'échanges souvent brutaux, une part de dignité et de grandeur. En se mêlant à eux, il dévoile une face cachée du pays réel. Complice de leur douleur de vivre, de leur inadaptation à une société cannibale, il les rejoint furtivement, jusqu'aux confins de la folie. Leur déréliction, il la partage. En la disant, il l'anoblit. Son expérience, sorte de passion laïque, enfonce les enquêtes sociologiques, explore des chemins intimes et secrets. Elle a la force nue de la vérité, la beauté dérangeante d'un cri dans la nuit.

08/2004

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Littérature anglo-saxonne

Pénitence

Nord-Est de l'Angleterre, au lendemain du vote du Brexit. Trois adolescentes dans un McDonald's d'autoroute. Bourrées de caféine, de sucre, d'adrénaline, couvertes de sable et soulevées d'éclats de rire, elles viennent de laisser leur amie brûler vive entre les quatre murs d'une cabine de plage. Cinq ans plus tard, Alec Z. Carelli, journaliste à scandales et auteur disgracié, rôde dans les rues de Crow-on-Sea, la ville côtière du drame. Son objectif : faire la lumière sur ce qui s'est déroulé ce soir-là, découvrir les motifs du meurtre et relancer sa carrière en berne. Mais le mystère s'épaissit très vite, sans cesse exacerbé par les dépositions contradictoires et les accommodements de l'auteur avec la vérité. Sous couleur de true crime, Eliza Clark croque le désenchantement de la jeunesse des années 2000 - neurasthénique, voyeuse, fabulatrice, mégalomane et sans avenir, gavée de junk food comme d'histoires de serial killers. Une enquête ambiguë sur la fabrique du fait divers et un roman social hanté par ce que deviennent les jeux d'enfants une fois qu'ils n'en sont plus. Traduit de l'anglais par Stéphane Vanderhaeghe Romancière britannique, Eliza Clark publie son premier roman en 2020 et connaît un très bel accueil critique. La parution de Pénitence en 2023 lui vaut d'être citée sur la prestigieuse liste des Meilleurs jeunes écrivains britanniques de Granta. "Eliza Clark ménage une place à ce que la société rejette, et braque une lumière équivoque sur les rapports de genre, de pouvoir et de violence". granta best of young british novelists 2023

04/2024

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Sciences historiques

Terre des Justes

C'était la Seconde Guerre mondiale, quelque part au centre de la France. Deux familles en fuite, des Juifs venus de Pologne et de Roumanie, ont trouvé sur leurs routes des habitants de la commune de Moutier-Rozeille, et ceux d'Aubusson, la ville de la tapisserie. Il a suffi qu'une enseignante attachée à sa commune initie un projet pédagogique, et qu'à sa demande un journaliste lance une enquête au long cours, pour que l'histoire soit éclairée d'une profonde humanité. L'exil, l'école, la vie quotidienne, mais aussi les camps aménagés aux portes des bourgs, les serviteurs de Vichy, qu'ils soient gendarmes, préfets ou collaborateurs, les rafles... C'est tout un univers qui se dessine, marqué par les personnalités hors normes d'un maire et de sa secrétaire, par celles de la comédienne Françoise Rosay, du médecin Marcel Copé, le grand-père de Jean-François. C'est tout un monde qui réapparaît avec comme fil conducteur la saga des Obstander qui croise celle des Copé, mais aussi celle des Nétange et d'autres... C'est la mort qui rôde mais c'est la vie qui l'emporte. Terre des justes regorge de documents inédits, de témoignages, de paroles. La machine implacable lancée par Hitler, relayée par Vichy, s'est avérée impuissante face à la solidarité et au simple courage. Les anciens ne parlaient pas mais lorsque leurs enfants et leurs petits-enfants fouillent les mémoires des familles, des liens se créent au-delà des frontières et des nations, comme 70 ans auparavant. Une quête qui se termine au Mémorial de la Shoah, à Paris...

10/2018

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Littérature française

Romans, récits, souvenirs - Tome 1

" Quand j'étais petite, une grande sagesse précoce m'envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d'une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit... Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m'apparut parmi l'obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C'était simplement, banalement, la " voix secrète ", une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d'habitude fermée... Elle me disait : " Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d'être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ? ... Oh ! souhaite d'arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu'un dieu, quelque part, s'en émeuve et t'exauce ! ... " Colette, La Retraite sentimentale (1907) Cette édition des oeuvres de Colette comprend trois volumes de Bouquins " La collection ". Le tome 2, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), contient : Chéri - La Chambre éclairée - Le Voyage égoïste - La Maison de Claudine - Le Blé en herbe - La Femme cachée - Aventures quotidiennes - La Fin de Chéri - La Naissance du jour - La Seconde - Sido - Douze dialogues de bêtes - Le Pur et l'Impur - Prisons et Paradis - La Chatte - Duo - Mes apprentissages - Bella-Vista - Le Toutounier - Chambre d'hôtel. Le tome 3, Romans, récits, souvenirs (1941-1949). Critique dramatique (1934-1938), contient : Journal à rebours - Julie de Carneilhan - De ma fenêtre - Le Képi - Trois... six... neuf... - Gigi - Belles saisons - L'Etoile Vesper - Pour un herbier - Le Fanal bleu - Autres bêtes - En pays connu - La Jumelle noire.

04/2023

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Histoire de l'art

Sous le regard de Méduse. De la Grèce Antique aux arts numériques

Figure incontournable de la mythologie grecque, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreuses générations d'artistes qui ont contribué à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe. Le catalogue est consacrée à l'évolution de ces représentations, des premières sources iconographiques de l'Antiquité jusqu'aux productions artistiques les plus récentes. Dans les premières versions écrites du mythe, Méduse est une divinité primordiale terrifiante, petite-fille de la Terre (Gaïa) et de l'Océan (Pontos), mentionnée sous le nom de Gorgone. Une première variation, introduite dès le 5e siècle avant notre ère, voit en Méduse non plus une divinité régnant sur l'univers, mais une mortelle, victime d'une monstrueuse métamorphose que lui inflige la déesse Athéna. Reconnaissable à sa chevelure grouillante de serpents et ses yeux écarquillés, Méduse est une figure particulièrement ambiguë et paradoxale : à la fois instrument de mort, par son regard pétrifiant tous ceux qui le croisent, et symbole de vie, puisque de sa tête sacrifiée naissent le cheval Pégase et le géant Chrysaor. Au cours des siècles, les lectures du mythe évoluent, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses qui font d'elle le reflet des peurs et des fantasmes de la société occidentale. Malléable et toujours en phase avec l'époque de sa création, la figure de Méduse se renouvelle constamment. Pour les Grecs, elle est d'abord l'incarnation de la terreur, une vision insoutenable de la mort. La période médiévale, marquée par la morale chrétienne associant sexualité et péché, assimile Méduse à une beauté séductrice. A la Renaissance, son visage horrifique devient une métaphore de l'Art et de sa puissance visuelle. Figure toujours changeante, Méduse développe un caractère mélancolique au 19e siècle. Pour les préraphaélites anglais puis pour les symbolistes, elle perd parfois de son aspect monstrueux et devient une jeune femme à la beauté rêveuse. L'univers dans lequel elle bascule témoigne de l'accablement qui gagne les artistes face à la modernité industrielle. Cette course effrénée vers le progrès entraîne la rupture progressive de l'Occident avec la culture gréco-romaine qui l'a nourri durant des siècles, et Méduse devient alors le témoin affligé d'un monde désenchanté. Les angoisses et les atrocités du 20e siècle redonnent à Méduse sa puissance mortelle, et c'est finalement à Hollywood et dans le jeu vidéo que celle-ci va trouver un nouveau terrain fertile où se renouveler, grâce aux spécialistes des effets spéciaux. Aujourd'hui, Méduse fascine toujours les artistes qui s'appuient, notamment, sur les outils numériques pour renouveler leur approche plastique. Mais quelles sont les mutations actuelles de Méduse ? Figure populaire et politique, elle pourrait bien incarner un principe d'insoumission à l'ordre aussi bien qu'un féminisme militant...

05/2023

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Beaux arts

Libye antique. Un rêve de marbre

La Libye antique réunit deux régions qu'éloignent les rives désolées de la Grande Syrte et qu'opposent le climat, la géographie et l'histoire : la Cyrénaïque, à l'est, au relief tourmenté, îlot fertile parmi les espaces désertiques ; la Tripolitaine, à l'ouest, plate et sablonneuse, souvent aride. La première, colonie de Théra (Santorin), reste en contact étroit avec la Crète et la Grèce, tandis que la seconde se développe à partir des comptoirs commerciaux de Carthage. L'unification politique, due à Rome, l'unité spirituelle, réalisée par le christianisme puis par l'islam, ne supprimeront jamais cette dualité, encore perceptible aujourd'hui. Un égal rayonnement, toutefois, les unit, au long des treize siècles séparant la colonisation grecque (640 av. J.-C.) de la conquête arabe (642-698 apr. J.-C). En dépit des séismes, des invasions et des conquêtes, des guerres intestines et des insurrections sanglantes, telle celle des juifs, réprimée par Trajan au 11e siècle, les foyers restent immuables, sur une étroite et lumineuse bande côtière, livrant aux regards et au rêve des vues incomparables : terrasse de Cyrène, vouée à Apollon ; Sabratha la punique, romaine et byzantine ; théâtre maritime d'Apollonia, ou celui, emphatique, de Leptis, aux marbres polychromes tranchant sur le bleu de la mer ; douceur mélancolique des églises d'El Latrum (Érythron) et d'Apollonia... L'opulence est la marque de cette Afrique qui donnera à Rome l'un de ses plus grands souverains, Septime Sévère. La fécondité des terres en Cyrénaïque, fertrlés en fruits comme en céréales, propices à l'élevage des chevaux (les attelages d'Archésilas, victorieux à Delphes, furent chantés par Pindare) ; la culture du silphion, plante médicinale. négociée à prix d'or ; mais aussi le commerce en Méditerranée et le contrôle des routes caravanières par Cyrène et Leptis en rendent suffisamment compte. Cette munificence autorise, dès l'époque grecque classique, l'essor d'un urbanisme impressionnant qui ne cessera de s'amplifier lors des vastes pro-grammes d'expansion et de restauration menés à bien sous Ptolémée, Auguste, Hadrien ou Septime. La floraison des mosaïques, romaines à la villa Silin, chrétiennes et imprégnées de thèmes païens dans l'église de Gasr et Libia, exprime pareille richesse. Mais la sublime beauté de la statuaire grecque, hellénistique et romaine, dont les photographies de Gilles Mermet font jaillir lumière et relief, sont le point culminant du livre, animant d'un mouvement cyclique, sur fond noir, " la beauté qui déplace les lignes ". Sans visage pourtant, ou d'un geste le dévoilant à peine, les bustes funéraires de la nécropole de Cyrène, uniques dans la statuaire antique, inclassables et sans date, rappellent que l'exubérance vitale se fond aux ombres de la mort.

11/2010

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Littérature étrangère

Carpentarie

Là-haut, tout au nord de l'Australie, sur les rives du golfe de Carpentarie, survit comme elle peut, entre sécheresse et cyclones, la petite ville côtière de Desperance, qui fut autrefois un port et que les caprices des fleuves ont abandonnée à l'intérieur des terres. Des Blancs se sont installés là, pour dominer les Aborigènes locaux, pour chasser le crocodile et, bien sûr, pour exploiter les richesses du sous-sol. Mais les temps changent et la résistance aborigène s'organise, prête à s'attaquer aux installations modernes, charriant aussi revendications d'identité, de territoire et de droit au rêve. Interviennent alors dans un récit halluciné, souvent drôle, des personnages hauts en couleur, tel Norm Phantom, embaumeur de poissons, conteur d'histoires, soupçonné de meurtre, dont le combat est de rassembler le clan de l'Est et le clan de l'Ouest, séparés à la suite d'une querelle épique pour le contrôle d'une décharge. Deux frères ennemis s'activent sous l'oeil vigilant d'un maire criminel et du capitaine Nicoli Finn, en permanence à l'affût des dérapages indigènes. Il y a aussi Mozzie Fishman avec sa gueule à la Clint Eastwood ; Elias Smith, homme à la chevelure blanche rejeté par la mer, ni vivant ni mort, ses souvenirs perdus quelque part dans le non-temps du Temps du rêve ; des gamins qui sniffent de l'essence, un choeur de vieux qui commentent... et Angel Day, un peu clocharde, un peu sorcière, brandissant une statue de la Vierge récupérée dans les poubelles. Empli d'un souffle magique mêlant agissements des personnages et vie des paysages, Carpentarie - guerre de Troie, ou Roméo et Juliette à sa façon - est un roman monumental et fondateur, combinaison de narration à l'occidentale et d'une forme propre aux Aborigènes d'Australie, mélange de récit oral et de mythologie, dont Alexis Wright est l'initiatrice depuis Les Plaines de l'espoir.

09/2009

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Littérature française

Comment veux-tu que je respire

Victor ne disait rien. Il interrogeait son instinct. Son instinct lui conseillait de lui sauter à la gorge, de trancher une artère, de bouffer un bras et de garder le reste pour plus tard. Tu crois ? demanda le lion. Sûr, répondit l'instinct. Ca se bouffe, l'humain ? demanda le lion. C'est un plat de roi, répondit l'instinct. Mais Victor hésitait. Il se souvenait des leçons de Walter, son maître, qui lui avait enseigné à respecter et à craindre les hommes. Il a un fouet ? demanda l'instinct. Ben non, répondit le lion. Eh bien, siffla l'instinct, de quoi as-tu peur ? Tu as sûrement raison, fit le lion. Après tout, tu viens du fond des âges ! Et il sortit les griffes. Mais alors, l'humain se mit à chanter Gastibelza, l'homme à la carabine ; ce n'était pas très juste, il se trompait dans les paroles, sa voix tremblait ; mais c'était quand même Gastibelza, l'homme à la carabine. Le lion aimait beaucoup cette chanson. C'était sa chanson préférée. C'était la chanson de Lisette. C'est l'histoire de deux jeunes gens issus de familles rivales et qui tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Dans cette histoire, il y a des rixes, un cousin de Paris, une soeur Laurence qui connaît les herbes qui soignent et les herbes qui tuent. Il y a des histrions aussi, et des calembours, des larmes et des chants ; il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment les belles histoires d'amour et pour ceux qui sont là seulement pour s'amuser. Alors, oui, c'est vrai, on pourrait se croire dans une pièce de Shakespeare. En tout cas, c'est ce que pense découvrir le détective Valentin Dedemble en enquêtant sur la disparition inquiétante de Romain du Mont Aigu. Mais il n'y a pas de lion, dans Roméo et Juliette.

07/2021

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Musées français

La collection du Centre national des arts plastiques

Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie... Constituées dès 1791, les collections du Centre national des arts plastiques sont mises en place à la Révolution française, alors qu'émerge la notion de patrimoine commun. Elles étaient à l'origine gérées par la Division des Beaux-Arts. Depuis le xviiie siècle, ces collections sont un soutien majeur de la création contemporaine. Organisées par champs artistiques - peinture, sculpture, arts décoratifs, photographie, design, vidéo, dessin -, les collections - historique, moderne et contemporaine - comptent plus de 107 000 oeuvres d'artistes français et internationaux, de figures majeures de la création mais aussi d'autres plus confidentielles. Depuis 1982, les collections sont affectées au CNAP, acteur important du ministère de la Culture, qui acquiert mais dépose également des oeuvres au sein de diverses institutions culturelles, en France comme à l'étranger. Cette mission de promotion de la création contemporaine, doublée d'une intensification de la politique d'acquisition, rend compte de la vitalité et de la pluralité des formes artistiques actuelles. Véritable immersion visuelle dans ces collections d'exception, cet ouvrage donne à voir plus de 300 oeuvres, mêlant vidéo, art conceptuel, graphisme, design, photographie... Pour accompagner cette découverte, l'écrivain Eric Reinhardt a invité six personnalités du monde des arts à choisir une dizaine d'oeuvres. Le cinéaste Bertrand Bonello, la chorégraphe Phia Ménard, le dramaturge Romeo Castellucci, le metteur en scène Pascal Rambert, l'autrice Léonora Miano et l'architecte Lucie Niney, ainsi qu'Eric Reinhardt lui-même, se font curators au fil de portfolios, conçus comme des cartes blanches, dans lesquels ils évoquent leur relation aux images et les influences que certaines oeuvres ont pu avoir sur leur pratique. Somme visuelle abordée avec les yeux de créateurs actuels, cette sélection d'oeuvres extraites des collections du CNAP témoigne des évolutions de l'art d'aujourd'hui.

04/2023

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Romans de terroir

Les noces de granite

Bien plus qu'un roman, c'est une belle et émouvante histoire d'amour digne de Roméo et Juliette... Celle de Faustina et d'Oraziu. Une histoire dans l'Histoire de la Corse, inspirée de faits réels, qui a permis à Francesca Weber Zucconi de dépeindre la société agro-pastorale de la première moitié du dix-neuvième siècle, de décrire avec force détails la vie, l'esprit, l'âme des Corses d'hier, tout en interpellant ceux d'aujourd'hui, et sans doute aussi ceux de demain. C'est cet " esprit vivant, infiniment prégnant, intemporellement inspirant, attaché aux rochers, vif jusqu'au coeur du roc ", qu'incarnent Faustina et Oraziu, et dont la narratrice, Culomba, affirme qu'il " ne peut s'éteindre " (pages 334). " En explorant leur histoire pour sonder les arcanes de leur destin et en refaire le périple, nous avons recueilli une quintessence d'eux, intimement mêlée au territoire, une sève originelle qui nous nourrit et nous vivifie. La langue qu'ils parlèrent est celle que nous parlons ; la terre qu'ils aimèrent est celle que nous aimons. Du peuple dont ils furent, nous sommes. Leur histoire nous a convoqués ; à présent, c'est avec la nôtre que nous avons rendez-vous, avec celle de ce pays auquel nous voulons oeuvrer, avec espérance, avec idéal, avec foi ". (p. 339). Ce roman, " Les noces de granite ", résonne ainsi tel " l'alerteur " face à l'évolution de la société corse contemporaine : une société qui se transforme et est appelée à se redéfinir dans un monde en mouvement, tout en résistant pour conserver et faire vivre ce qu'elle a de meilleur, ce qui fait " la Corse ". Ferment d'espérance, il glorifie et magnifie l'esprit de la " Corse éternelle ", qui vit et palpite jusqu'au plus profond du granite, qui ne peut pas et ne doit pas disparaître, qui doit continuer à " être ", à s'imaginer, à se réinventer.

09/2017

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Poches Littérature internation

L'Etoile d'argent

1970, dans une petite ville perdue de Californie. " Bean " Holladay a douze ans et sa soeur, Liz, quinze, quand leur artiste de mère, Charlotte, prend sa voiture et disparaît : elle a besoin de temps, d'espace, pour "chercher la magie en toute chose" et pour se trouver elle-même. Ce n'est pas la première fois qu'elle s'en va - mais "elle revient toujours", se disent les deux gamines. Seulement, l'argent vient bientôt à manquer et, alertés par quelque voisin, des agents des services sociaux se mettent à rôder autour de la maison. Bean et Liz n'ont guère le choix : il leur faut prendre un bus pour Byler, Virginie, aller trouver refuge chez cet oncle Tinsley dont elles ont un vague et lointain souvenir. Tinsley Holladay est veuf et vit seul à Mayfield, le manoir familial, monumental mais parfaitement délabré, dernier vestige coupable du vieux Sud, figé dans l'ambiance ségrégationniste des années 1950. Sous ses airs bourrus et malgré son code d'honneur un peu vieux jeu, oncle Tinsley a un coeur d'or et les accueille à bras ouverts. Une petite vie à trois s'organise durant le printemps, puis l'été, comme une parenthèse enchantée. Jusqu'au jour où, pour gagner un peu d'argent avant la rentrée des classes, Liz et Bean entrent au service de Jerry Maddox, contre l'avis de leur oncle. Face à cet homme puissant et visqueux qui, en sa qualité de contremaître dans l'usine de la ville, terrorise ses employés, ses locataires, ses enfants et sa femme, elles refuseront de plier... Jeannette Walls signe ici un livre tour à tour amusant et émouvant, toujours juste, sur des thèmes qui lui sont chers : les abus de pouvoir des adultes, la capacité de résilience des enfants confrontés à l'abandon, aux familles instables, aux parents irresponsables et à des situations qui leur échappent.

04/2017

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Policiers

Le silence des cascades

Laure Reynès conjugue une vie personnelle harmonieuse avec sa fonction de bénévole au sein de l'ASP. Elle est écoutant, elle accompagne par la présence et la parole les malades en fin de vie. Un soir de mai à l'hôpital de Rodez. Une jeune femme qu'on lui a confiée quelques semaines auparavant, Emilie, se meurt d'un cancer. Quand Laure arrive, la malade est déjà inconsciente. Mais son père, puis son mari Guillaume, se relaient à son chevet. De demi-confidences en allusions, Laure acquiert la certitude de ce qui n'était alors qu'un soupçon : quelqu'un, dans l'entourage d'Emilie, a manoeuvré depuis le début pour que Laure ne puisse jamais entrer réellement en contact avec elle. Quelques jours après, Guillaume appelle Laure à la rescousse : sa fille Lucile, six ans, est victime de cauchemars récurrents qui terrorisent ses nuits. Pour éviter le traumatisme de la consultation par un psychiatre, Laure accepte de rencontrer Lucile. Mise en confiance, mais contre la promesse qu'elle gardera le secret, la petite fille raconte le rêve qui vient la tourmenter : il fait nuit, Lucile dort, soudain une lumière brutale la réveille, sa maman s'approche et lui dit : "Ce n'est rien, rendors-toi" . Mais son apparence dément le contenu rassurant de ses paroles : elle est en larmes et semble bouleversée. Laure pense que ce cauchemar est la réactivation d'une situation vécue par la petite fille, restée au stade de l'inconscient. Lucile ne guérira de ce traumatisme que si elle parvient à le faire remonter au niveau du conscient. Commence alors une enquête difficile. Une accumulation de faits étranges, le comportement étrange de l'entourage, la fascination exercée par la rivière qui court sous les terres du domaine, conduisent Laure à penser qu'une tragédie s'est produite sur le Causse Comtal l'année précédente. Guidée par son intuition et sa tendresse pour Lucile, Laure affrontera ses propres peurs pour découvrir la vérité qu'on lui cache. Et rendre la paix à la petite fille.

01/2015

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Littérature française

Nouvelles déconfinées

Nouvelles dé-confinées est le fruit des mois de confinement de l'auteur, temps fort pour l'observation de la vie réduite et concentrée des habitants de la cité : peur, amour, rage de vivre et crainte de mourir, espoirs et déceptions, incompréhensions... éternelle aventure humaine que l'imaginaire de l'auteur a située à la ville comme à la campagne, et même au-delà des mers sous forme de conte. Ces nouvelles font écho à l'actualité particulière de ces moments-là, source d'inspiration créatrice pour le nouvelliste chez lequel chaque mot résonne comme une note de musique prometteuse d'harmonie. Chacun de nous peut y retrouver quelque chose de lui-même et des autres quand la vie prend plus de sens devant une mort sournoise qui rôde invisible autour de vous. Périodes extrêmes où les attitudes les plus viles côtoient les plus nobles, où le plaisir et la joie peuvent cohabiter avec l'angoisse et l'ennui... Ce recueil de nouvelles est le fruit de tous ces sentiments contradictoires et profondément humains que le "rester chez soi" a mis en relief. Pierre Guitton est né dans un petit village au coeur de la France. Son enfance fut rêveuse et campagnarde ; les plantes et les animaux étaient ses compagnons de jeu. L'école fut celle de la socialisation, de quoi observer et aimer son prochain, puis de gagner sa vie sans renoncer à la poésie. Dès son plus jeune âge, il a disputé la musique des mots à celle des notes de son alter ego. Un pied dans l'imaginaire et une main sur le crayon noircisseur de pages blanches, il n'a cessé d'écrire pour ses proches avant qu'on ne lui propose de publier quelques-uns de ses écrits.

12/2020

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Littérature française

Les romans de l'air : Cinq semaines en ballon. De la terre à la lune. Autour de la lune. Robur le Conquérant. Hector Servadac

Jules Verne et son époque : le ciel à conquérir, le monde à découvrir, l'eau à apprivoiser, l'énergie à dompter. Jules Verne et sa mythologie : les volcans qui donnent la vie et la lune qui donne le rêve. Jules Verne et ses obsessions : le Pôle, l'abîme marin, le centre de la terre. Jules Verne, c'est tout cela mais c'est peut-être avant tout le peintre visionnaire des quatre éléments : l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu. C'est par l'EAU, la mer immense, que tout commence et c'est par elle que tout finit. Au fond des gouffres où rôde le Nautilus (Vingt mille lieues sous les mers), par-delà les banquises où se cachent les Pôles (Voyages et aventures du capitaine Hatteras ; Le Sphinx des glaces), sur les flots déchaînés (Le Chancellor). Lorsque le rêve veut prendre son essor, c'est en l'AIR, dans l'infini du cosmos qu'il s'élance. Vers cet astre lunaire tant chanté (De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune) ou vers l'empire du soleil (Hector Servadac). Et s'il redescend dans notre ciel, c'est pour mieux le dompter (Robur-le-Conquérant). Tout comme cette TERRE que sillonnent des voyageurs soucieux de gagner un pari (Le Tour du monde en quatre-vingts jours) ou un but - des steppes russes (Michel Strogoff) aux déserts chinois (Les tribulations d'un Chinois en Chine), en passant par les glaces de l'Alaska (César Cascabel). Et comme le FEU, celui qui gronde dans les entrailles du monde (Les Indes noires), celui qui foudroie du haut du ciel â (Maître du monde), celui que les hommes ont apprivoisé (Le Château des Carpathes), celui, enfin, qui plonge jusqu'au royaume des morts (Voyage au centre de la Terre).

10/2001

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Littérature érotique et sentim

THIRDS Tome 9 : Quand l'aube succède à la nuit

Retrouvez à la fin de ce volume, la nouvelle 9, 5. Quand l'aube succède à la nuit Tourneront-ils à nouveau le dos à leur amour par devoir au risque de tout perdre ? Sebastian Hobbs, chef d'équipe de Theta Desctructive, et Hudson Colbourn, médecin légiste en chef de Destructuve Delta, s'aiment comme au premier jour. Pourtant, un événement tragique sur le terrain a détruit leur relation. Indubitablement attirés l'un par l'autre, le sort s'acharne hélas à les déchirer. Quand Hudson attire l'intérêt d'ennemis dangereux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du THIRDS, Seb est bien décidé à protéger celui qu'il aime toujours plus que tout, quel que soit le prix à payer. Alors que la mort rôde et que l'avenir se fait incertain, de terribles révélations rapprochent à nouveau Hudson et Seb. Cette fois-ci, pourrait être la dernière. Oursons en gélatine et grenades L'agent du THIRDS Dexter J. Daley a hâte d'épouser son fiancé, le chef d'équipe Sloane Brodie ! Mais, avant cela, il est impatient de célébrer son enterrement de vie de garçon lors d'une soirée qu'il espère dénuée de toute embrouille. Il est bien décidé à passer la nuit à danser et à s'amuser avec sa famille et ses amis. Bien entendu, les événements ne se déroulent pas comme prévu, mais pour Dex, cela n'a rien de surprenant. Une chose est sûre, esquiver des trafiquants de drogue et des assassins professionnels malgré l'alcool qui coule à flots et un costume d'ours un tantinet encombrant sera la garantie d'une soirée qu'il n'oubliera jamais... s'il survit à tout ce débordement de joyeuses animations. #MM #Métamorphe #Shifter #UnitéD'élite

01/2021