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Augusten Burroughs

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Humour

Plus vite, plus haut, plus sport. Les folles anecdotes de l'histoire du sport

DE COUVREZ LES PLUS FOLLES ANECDOTES DE L'HISTOIRE DU SPORT ! DES RE CITS IMPROBABLES, IMPRESSIONNANTS, PARFOIS DE BILES, MAIS TOUJOURS VRAIS. Saviez-vous que dans le sport ayant donne naissance au foot et au rugby, se taper dessus e tait non seulement autorise , mais recommande ? Ou que la voiture-balai du Tour de France a e te cre e e non pas pour porter assistance aux coureurs, mais pour les empe cher de prendre le train en douce ? Quant aux Jeux olympiques de Paris en 1900, qui se souvient que l'organisation avait oublie de couper la circulation alors que les athle tes traversaient la ville ?

06/2024

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Religion

Jean de la croix en france

Voici le troisième ouvrage publié par André Bord chez Beauchesne sur le Docteur mystique. Dans Mémoire et Espérance chez Jean de la Croix, préface de Henri Gouhier, était enfin étudiée la faculté spirituelle pourtant privilégiée : la mémoire, et son lien absolument original avec l'espérance théologale. Pascal et Jean de la Croix, préface de Philippe Sellier, révèle que le génie français avait un cousin carme, que l'influence sanjuaniste s'est exercée quotidiennement à Bien-Assis sur la famille Pascal grâce à leurs voisins immédiats les Carmes déchaussés et en particulier sur l'âme profonde de Blaise, témoins ses écrits mystiques. Jean de la Croix en France note la présence du saint Espagnol au cours de quatre siècles. Considérable pour les spirituels Français au XVIIè siècle, moins vigoureuse mais réelle aux XVIIIè et XIXè siècles, grâce surtout aux carmels féminins et aux Jésuites. Eclatante au XXè siècle où elle atteint des philosophes comme Baruzi, Bergson ou Lavelle... , des psychologues comme Henri Delacroix, des poètes comme Valéry, des peintres comme Dali, des critiques tel René Huyghes. Et une foule de spirituels dont Thérèse de l'Enfant-Jésus est le plus prestigieux représentant. Méconnaître Jean de la Croix est se priver d'un trésor aux multiples richesses qui dépasse les frontières, le Carmel, les Ecoles : Docteur de l'Eglise, il est universel ; sa doctrine est d'"une cohérence et d'une modernité absolues" (Jean-Paul II). L'ouvrage présente un tableau très vaste de cette influence, sans oublier l'iconographie et les médias. Les Ouvres de Jean sont éditées plus de quinze fois au XVIIè siècle ; c'est lui qui occupe la troisième place, après saint Augustin et saint Thomas d'Aquin, dans la Vie spirituelle jusqu'en 1933 ; c'est l'auteur le plus cité d'après un questionnaire de cette revue en 1954 auprès de ses lecteurs. Jean de la Croix en France est une synthèse remarquable, richement documentée, très attendue, après le IVè centenaire de la mort de Jean de la Croix et juste avant le centenaire de la mort de la Petite Thérèse.

04/1997

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Histoire internationale

L'Algérie au passé lointain. De Carthage à la Régence d'Alger

L'histoire de l'Algérie ne débute pas en 1830 et le régime algérien actuel n'est pas le retour à la Régence, après la fermeture de la parenthèse coloniale. Tout commence avec Carthage dont le millénaire a imprégné les royaumes berbères dans tous les domaines : la langue, l'économie, l'organisation de l'Etat, l'urbanisation, les arts et les techniques, les coutumes et la religion, avec le dieu principal Ba'al Hammon, version punique de l'Adonaï hébreu, les pratiques religieuses, les temples et le clergé. Carthage détruite, son héritage sera conservé par les cités puniques et les royaumes berbères de Jugurtha et Massinissa. L'Afrique romaine connut la prospérité et une intense urbanisation. A partir des Sévères, l'Afrique affirme son identité berbère dans la vie sociale, politique, municipale, militaire et religieuse avec la diffusion du culte de Saturne, simple romanisation du Ba'al-Hammon/Adonaï. Le christianisme s'implanta et prospéra avant d'être rejeté quand Augustin fit appel à l'administration pour combattre le judaïsme, les hérésies, le paganisme, le donatisme et les révoltes des circoncellions. L'occupation vandale et byzantine fut éphémère et ce sont Koseila et la Kahena, les chefs des tribus berbères christianisées et judaïsées, qui combattirent les Arabes. L'islamisation et l'arabisation qui suivirent, ne furent acceptées que remodelées pour s'intégrer dans le creuset berbère. Le Maghreb connut une certaine "renaissance", mais après l'invasion hilalienne, la coupure de la Méditerranée en deux blocs hostiles et la Reconquista d'Al-Andalus, le Maghreb se fragmente. Menacée par les Espagnols, Alger fit appel aux corsaires turcs, les frères Barberousse. La Régence d'Alger qu'ils créèrent prospéra avec l'industrie de la course, sans jamais devenir un Etat assurant les différentes fonctions régaliennes : l'administration, l'économie, la monnaie, l'éducation et tous les services publics. Plaquée sur le pays réel, la Régence disparut après la première bataille et c'est le monde berbère arabisé ou non qui s'opposera à la conquête française. Il survivra ensuite en s'adaptant pour resurgir, quand les Kabylies et les Aurès devinrent les bastions de la révolution algérienne. L'Histoire n'est pas finie.

02/2011

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Sources chrétiennes

Oeuvres exégétiques. Clés pour l'intelligence spirituelle Instructions

Les deux oeuvres d'Euscher rassemblées dans ce volume ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et ont été abondamment recopiés. Ils ont nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Avec Eucher, un grand auteur de l'Antiquité chrétienne fait son entrée dans la collection Sources Chrétiennes. Futur évêque de Lyon, il est moine à Lérins quand, vers 430-434, il rédige ces deux oeuvres pour la formation exégétique et théologique de ses fils, Salonius et Veranus, élevés sur l'île et futurs évêques eux aussi. Le premier écrit, intitulé Clés pour l'intelligence spirituelle, est, en 10 chapitres et pas moins de 458 entrées, un dictionnaire des symboles bibliques qui vise à faciliter une lecture spirituelle de l'Ecriture ; Eucher y traite d'une grande variété de sujets : Dieu ou le Christ, le monde d'en haut, la terre, les êtres vivants, certaines réalités ou certains mots, Jérusalem, les nombres... Le second écrit, intitulé Instructions, répond en deux livres à diverses questions sur la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse (livre I), et fournit nombre d'explications (livre II, en 15 chapitres et 396 entrées) : sens de termes hébreux ou grecs, noms de lieux et noms propres, vêtements sacerdotaux, poids et mesures, calendrier et fêtes bibliques, etc. Puisant aux sources de Jérôme et d'Augustin, et de bien d'autres, les deux oeuvres ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Ils sont utiles encore aujourd'hui à tous ceux qui s'intéressent à la Bible, à l'Antiquité tardive et au Moyen Age, Eucher étant souvent un précieux chaînon - jusqu'à présent manquant - dans la transmission d'un savoir biblique. Martine Dulaey, professeur des Universités, directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, section des Sciences Religieuses, et membre honoraire du Laboratoire d'études sur les monothéismes (LEM, UMR 8584, CNRS), codirige, avec A. -I. Bouton-Touboulic, la Bibliothèque Augustinienne, publiée par l'Institut d'Etudes Augustiniennes. Elle compte de très nombreuses publications, dont déjà, dans la collection, Victorin de Poetovio, Sur l'Apocalypse, et autres écrits (SC 423, 1997).

10/2021

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Critique littéraire

Antiquités romaines. Tome 3, Livre III, Edition bilingue français-grec ancien

En entreprenant de raconter les premiers temps de l'histoire de Rome, Denys d'Halicarnasse, historien et professeur de rhétorique d'origine grecque, s'inscrivait pleinement dans le projet augustéen de restauration des valeurs de l'ancienne société romaine. Bien que traitant l'histoire de la cité latine, Denys demeure néanmoins pleinement grec, défendant le courant littéraire que l'on nomma atticisme par sa volonté d'imiter le style des grands auteurs grecs des Ve et IVe siècles avant J. -C. tels que Démosthène. Par cette démarche originale dans les premiers temps du principat, l'historien avait pour objectif de mieux faire connaître Rome à ses compatriotes helléniques. De ce point de vue, le livre III de ses Antiquités Romaines retient particulièrement l'attention. Dans un récit qui oscille entre légende et histoire, Denys y relate les règnes des rois romains Tullus Hostilius, Ancus Marcius et Tarquin l'Ancien. Si beaucoup d'événements relatés dans le règne du premier relèvent de la fable, tels que le célèbre affrontement des Horaces et des Curiaces qui inspira Corneille, le nom de Tarquin est quant à lui plus attesté par l'archéologie comme en témoignent les vestiges du Circus Maximus ou du temple de Jupiter Capitolin. Le récit de l'historien fait dans ce livre la part belle aux guerres qu'entretient Rome avec ses cités voisines. Le règne de Tullus Hostilius met ainsi fin au conflit qui oppose l'Vrbs à sa métropole Albe. Les enjeux diplomatiques de cette opposition sont présentés par Denys dans des termes qui ne sont pas sans rappeler la présentation des conflits entre métropoles et colonies chez Thucydide. En cela, l'historien parachève sa volonté d'inscrire l'histoire de Rome dans une filiation hellénique. L'édition du livre III des Antiquités Romaines dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de Denys d'Halicarnasse accompagné de la traduction en français de Jacques-Hubert Sautel. Le volume s'ouvre par une introduction dans laquelle est exposé l'intérêt historique du récit et où est retracée la tradition manuscrite du texte.

01/1999

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Histoire de la peinture

Traité de peinture

Christian Bonnefoi (1948-) est un artiste peintre et théoricien. Il a présenté de nombreuses expositions personnelles, depuis 1977, à Paris, Cologne, New-York, Berlin, Londres, Tokyo... Docteur en histoire de l'art (Sorbonne), il est également l'auteur de nombreux articles et écrits sur l'art qui jalonnent son parcours depuis plus d'une cinquantaine d'année. Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l'oeuvre de Bonnefoi s'est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s'est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l'écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface : "Plus que le motif, le moteur de l'écriture de Christian Bonnefoi, c'est la construction d'un concept du tableau, dont la fin n'est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d'en partager l'incertaine condition" . Attentive aux opérations que la peinture et le tableau mettent en oeuvre, la pensée de Bonnefoi prend appui sur des auteurs de prédilection et forgent des concepts clés. Le lecteur du Traité de peinture trouvera ainsi convoqués Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemal, Saverio Lucariello et d'autres pour construire une série de notions, telles "l'Obscur" , "l'Inachevant" , "machines" , "dispositifs" , "épaisseur" , "mémoire involontaire" , etc. Le premier tome du "Traité de peinture" se compose de trois sections : la première regroupe des textes qui s'efforcent de poser à nouveau frais les conditions d'une pensée du tableau dans l'espace pictural contemporain. La seconde section propose une incursion dans ces problèmes esthétiques en prenant pour point d'attention la question de savoir : "comment faire une composition en forme de récit ? " . Enfin, la dernière section, intitulée explicitement "Exempla", regroupe des textes en grande partie consacrés à des artistes contemporains dans la proximité desquels l'oeuvre de Bonnefoi se construit. L'ouvrage, richement illustré, constitue une ressource précieuse dans le domaine de l'esthétique contemporaine.

04/2023

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Histoire internationale

Histoire de Saint-Pétersbourg

Dès sa fondation, en 1703, Saint-Pétersbourg engendra des mythes tenaces. Pour la construire, Pierre le Grand mobilisa des dizaines de milliers d'ouvriers, dont beaucoup moururent, d'où la légende d'une ville édifiée sur des ossements. En moins de dix ans, à coup d'oukazes et de déplacements de population, le tsar fit surgir une ville qui devait surpasser toutes les capitales d'Europe. Bâtie sur le principe de la perspective " régulière ", elle serait un modèle d'ordre et de raison, le phare de l'Empire russe, une ouverture sur l'Europe. Les héritières du tsar, Elisabeth et surtout la Grande Catherine, reprirent l'ambitieux dessein de Pierre. Sous la houlette de Rastrelli, l'inventeur du baroque russe, palais et églises se multiplient. La cour de Pétersbourg vit alors au rythme des bals masqués et des feux d'artifice, et leur magnificence fait dire aux étrangers que les impératrices, à l'instar de Louis XIV, veulent ruiner la haute noblesse. S'affirmant digne héritière du tsar fondateur, Catherine érige la célèbre statue de Pierre le Grand. A la fois Auguste et Mécène, elle transpose les rêves d'architecture néoclassique de l'Occident, couvre la capitale de colonnades et fait construire l'Ermitage où elle réunit ses collections de peinture. Au XIXe siècle, salons littéraires, cabinets de lecture, spectacles font de Pétersbourg une grande capitale européenne. La cité est en même temps le centre d'un Etat en pleine expansion, qui s'affiche à l'occasion des parades militaires de Nicolas Ier et dont le dynamisme surprend les étrangers. A la fin du siècle, la révolution industrielle bouleverse le visage de Pétersbourg alors même que la société russe s'y enracine. La ville semble cependant marquée par la malédiction originelle qui, de Pouchkine à Dostoïevski, imprègne toute la littérature et que viennent illustrer des événement tragiques : l'inondation de 1824, l'assassinat d'Alexandre II, le Dimanche rouge de 1905. En 1914, Saint-Pétersbourg perd son nom : après la Révolution de 1917, elle cède à Moscou son statut de capitale, avant d'entrer dans l'ère soviétique.

05/1996

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Histoire de France

Louis VIII. Le lion

Quel plus beau titre de gloire pour un roi de France que d'avoir étendu le domaine royal jusqu'aux confins de l'Atlantique et de la Méditerranée, et d'avoir ainsi donné au pouvoir capétien la possibilité d'une grande politique ? En dépit de ces hauts faits, Louis VIII est resté un roi mal connu, et l'histoire ne célèbre guère ses mérites. Roi de douze cents jours - il n'a occupé le trône que trois ans, trois mois et trois semaines, de 1223 à 1226 -, précédé par son père Philippe Auguste (1180-1223) et suivi par son fils Louis IX (1226-1270), il souffre de l'ombre portée par ces deux géants du Moyen Age : à quoi bon se livrer à une enquête pour savoir si Louis VIII avait l'étoffe d'un grand roi alors qu'il suffit de constater que le temps lui a manqué, sachant que la durée est une condition impérative de succès et de gloire en politique ? Il faut au moins lui reconnaître du courage et de la patience. Ayant attendu trente-six ans pour être couronné, il fut associé aux campagnes victorieuses de son père et même accomplit le dernier débarquement réussi en Angleterre (dont il voulait devenir roi). Si finalement l'entreprise échoua (entre autres choses en raison de l'opposition de son père), l'histoire se montre quelque peu injuste en tenant à peine compte de cette étonnante expédition. Guerrier courageux, véritable lion au combat au dire du poète épique Nicolas de Bray, il fut aussi un homme à la noblesse d'âme et aux qualités de coeur reconnues de tous ses proches, soucieux de ne pas faire peur à son peuple et attaché à ses compagnons de chevauchée issus de la petite et de la moyenne noblesse. Les longues années d'attente au cours desquelles il dut, avec son épouse Blanche de Castille, dissimuler son ambition, sa soif d'agir et de régner n'ont pas peu contribué à faire de lui un être secret qui dissimulait son mystère sous le masque d'une impassibilité qui ne lui était pas naturelle.

02/1995

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Histoire ancienne

L'affirmation de la puissance romaine en Judée (63a.C.-136 p.C.)

De la conquête de Pompée au temps de Cicéron à l'écrasement de la révolte de Bar Kokhba sous Hadrien, la Judée est restée un sujet de préoccupation pour Rome. Il s'agissait pourtant d'un territoire relativement mineur aux confins de l'empire. II y eut pendant ces deux siècles des périodes d'affrontement et des périodes d'apaisement. Néanmoins, au fil des révoltes, suivies, comme toujours, de répression, le particularisme judéen a été politiquement anéanti, la Judée devenant une province ordinaire et perdant, fait exceptionnel, jusqu'à son nom. Ce processus historique est traité à grands traits en une approche décidément structurelle. L'analyse, qui englobe la situation concédée par Rome aux dynastes hasmonéens et hérodiens, se fonde largement sur l'étude des titres et pouvoirs dévolus aux différents acteurs, et notamment aux gouverneurs romains de rang équestre, d'Auguste à Néron. Ce furent assurément des préfets pendant au moins l'essentiel de la période, puis, peut-être, des procurateurs, et, dans ce cas, probablement à partir de Claude, vers 52 seulement. Ces hommes n'ont eu à leur disposition que des troupes auxiliaires, aux faibles effectifs : c'était encore l'époque de l'autonomie en pays judéen, même pour le prélèvement des impôts. Les chevaliers romains chargés de la Judée ont toujours été sous la dépendance du légat de Syrie, personnage consulaire et seul détenteur de l'imperium. Avec la grande révolte de 66 et la destruction du Temple par le proconsul Titus, une nouvelle période s'est ouverte, le pays, maintenant constitué en province régulière, étant confié à des sénateurs, d'abord de rang prétorien. Masada, la dernière place forte des Siccaires, a été prise à la suite d'un siège rapide et d'un assaut direct. Le suicide des derniers défenseurs est à présent mis en doute, paraissant réfuté par l'archéologie. De récentes données épigraphiques montrent que l'armée romaine en Judée, sous les Flaviens, était nettement plus puissante que l'on ne l'avait supposé. La guerre contre Bar Kokhba a été rude : l'empire romain, également sollicité en Bretagne, a dû mobliser toutes ses ressources pour l'emporter, cette fois définitivement. En 136, Hadrien étant Imperator II, la Judée est devenue province de Syrie-Palestine.

06/2012

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Archéologie

Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN). Volume 9, Tome 1, Narbonne

Depuis la publication par Otto Hirschfeld, en 1888, du tome XII du Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL) et du supplément qu'Emile Espérandieu lui ajouta en 1929, les découvertes épigraphiques se sont multipliées sur le sol de la province romaine de Narbonnaise. Des prospections ont permis de retrouver des inscriptions que l'on croyait perdues du temps d'O. Hirschfeld. De nouvelles lectures ont amélioré certaines leçons du CIL. Dirigée à l'origine par Jacques Gascou, puis par Sandrine Agusta-Boularot depuis 2008, la collection des Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN) s'est donné pour objectif de publier, cité par cité, toutes les inscriptions latines connues à ce jour (à l'exception des inscriptions chrétiennes et des textes de l'instrumentum), en les accompagnant systématiquement de photographies ou de dessins et en leur adjoignant un substantiel commentaire onomastique et historique. Ce volume, le premier consacré à la capitale de la province, Narbonne (ILN, tome IX. 1), comprend 282 inscriptions provenant essentiellement de la ville elle-même, auxquelles s'ajoutent quelques textes majeurs découverts sur le territoire. S'il contient des inscriptions de première importance comme la " loi du fl amine " ou la dédicace de " l'autel au Numen d'Auguste ", ce corpus éclaire aussi le quotidien de ce qui fut la plus ancienne colonie de droit romain des Gaules : dédicaces aux divinités romaines, hommages aux empereurs ou à des notables locaux, épitaphes riches d'informations sur le commerce et l'artisanat antiques, sur les rapports familiaux et sociaux, etc. Le corpus des notices est précédé d'une série de synthèses où sont présentés sur frais nouveaux l'histoire de la colonie, les institutions municipales, les dieux du culte public, les limites du territoire, la topographie et l'urbanisme de la ville, la société, les nécropoles, la typologie des épitaphes et leur rôle au sein des enclos funéraires, l'histoire des collections jusqu'à la création du musée Narbo Via et, pour la première fois, la tradition antiquaire. Des cartes, des tableaux, une bibliographie fournie, des indices très détaillés et des tables de concordance complètent ce recueil.

11/2021

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Histoire de France

Présences françaises outre-mer (XVIe-XXIe siècles). Tome 1, Histoire : périodes et continents

L'Académie des sciences d'outre-mer est un établissement public. sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a été fondée sous le nom d'Académie des sciences coloniales en 1922 et réunit des spécialistes des pays d'au-delà des mers qui y ont pour la plupart vécu et travaillé. Ses fondateurs, notamment, furent Paul Bourdarie, Paul Doumer, Albert Lebrun, Auguste Pavie, le maréchal Louis Hubert Lyautey. Devenue en 1957 Académie des sciences d'outre-mer, elle réunit aujourd'hui des experts et des personnalités aux compétences variées. Nous pouvons évoquer parmi les membres qui l'ont illustrée les docteurs Eugène Jamot, Alexandre Yersin, le maréchal Leclerc, Robert Cornevin, Jacques Soustelle, Théodore Monod, Pierre Messmer. Elle a pour mission d'étudier les questions relatives à ces pays, sous leurs aspects scientifiques, politiques, économiques, techniques. historiques, géographiques, sociaux et culturels. Le présent ouvrage apporte le témoignage de cette connaissance et de ces travaux, et ce dans l'esprit de sa devise " Savoir, Comprendre, Respecter, Aimer ". Le tome I est consacré à l'histoire, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, des différentes modalités selon lesquelles la France et les Français se sont rendus présents outre-mer, hors d'Europe. Ces présences françaises sont exposées selon trois périodes historiques (XVIe siècle-début du XIXe ; XIXe siècle- 1e moitié du XXe ; années 1950-1960 jusqu'à nos jours) et selon les régions du monde où elles se sont manifestées. Il s'agit d'un ouvrage collectif entrepris par l'Académie conformément à ses missions. Sans pouvoir être exhaustif, il vise à préciser pour le lecteur, un cadre et les actions multiformes qui marquent certaines spécificités de notre pays dans l'histoire mondiale. Le tome II aborde le déroulement dans le temps des présences françaises selon une approche thématique centrée sur les sciences et technologies, la religion et la culture. Ces volumes ont été élaborés par une commission qui s'est réunie régulièrement pendant près de six ans, rendant compte à l'Académie de l'avancement progressif de ses travaux. Cette commission a été animée par son président Philippe Bonnichon, par le secrétaire perpétuel de l'Académie Pierre Gény, et par son coordinateur Jean Nemo.

10/2012

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Littérature française

La Saga des rois capétiens. Les Chemins de l’histoire de France ; Ces rois qui ont jeté les bases de nos états modernes

Au début du IXème siècle, les Carolingiens, avec le sacre de leur empereur Charlemagne, croyaient rétablir la sérénité dans l'Empire d'Occident. C'était faire fi de la vivacité des particularismes régionaux. A la mort de celui-ci en 814, l'empire carolingien se désagrège en principautés autonomes, au moment même où de nouvelles invasions (Hongrois, Sarrasins, et surtout Normands) menacent l'Occident. Aussitôt, les institutions féodales se mettent en place : depuis leurs châteaux fortifiés, les seigneurs imposent leurs lois aux paysans regroupés autour d'eux, leurs devoirs envers eux, en contrepartie desquels ils leur assureront tranquillité et protection. Mais tout cela a un prix. En 987, l'avènement d'Hugues Capet marque la naissance d'une nouvelle dynastie, les Capétiens, qui va régner sur le royaume de France pendant plusieurs siècles. L'idée majeure des Capétiens est de transmettre l'hérédité à la couronne par la règle de la primogéniture - l'héritier mâle le plus âgé- qui sera confirmée par le sacre du roi. Aux XIème et XIIème siècles, un monde nouveau apparait, répondant à l'accroissement de la population. Les défrichements intensifs façonnent de nouveaux paysages. On crée des voies de circulation. Les villes se développent, s'émancipent peu à peu de la tutelle seigneuriale, l'activité économique s'améliore, la production vivrière aussi. On assiste à un commencement d'unité du royaume, au renforcement du pouvoir royal. Philippe Auguste en accentuera le processus, confisquant les fiefs français détenus par les Plantagenets, rois d'Angleterre. C'est lui aussi qui renforcera la défense de Paris en l'entourant d'une muraille plantée de donjons et décrétera Paris capitale du royaume de France. C'est l'époque du " triomphe de la foi ". Ainsi, la chevalerie exaltée par l'Eglise fournira les troupes de croisés pour la 1ère croisade, avec pour résultat la prise de Jérusalem (1099). Les différents avec l'Angleterre sont nombreux et les conflits armés s'enchaînent sans cesse. Mais c'est au XIVème-XVème siècle que la guerre va connaître son apogée avec la trop célèbre guerre de Cent Ans, opposant les rois de France et d'Angleterre, ces derniers revendiquant leur prétention à la couronne de France.

05/2018

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Généralités

La capitale de l'humanité

Ce récit puissant, issu d'une longue enquête, nous révèle l'aventure des pionniers d'une capitale du monde. Collaborateur au Monde diplomatique et à L'Humanité, Jean-Baptiste Malet, lauréat du prix Albert-Londres, est l'un des auteurs de non-fiction les plus singuliers de sa génération. 1913. Une étonnante cité idéale fait la une des journaux et rencontre un engouement planétaire : le Centre mondial de communication. Selon ses théoriciens, cette capitale du monde doit permettre l'avènement de la paix perpétuelle et conduire à l'écriture d'une nouvelle page de l'histoire de l'humanité. Promue par une organisation internationale rassemblant des Prix Nobel de la paix, des philanthropes américains, et d'illustres scientifiques et artistes parmi lesquels le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Otto Wagner, cette cité idéale reçoit le soutien de monarques européens et de dirigeants politiques de premier plan. Un siècle plus tard, le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet découvre à Rome un livre rare dans une bibliothèque de fonds ancien. Intitulé Création d'un Centre mondial de communication, cet ouvrage richement illustré recèle les plans d'une énigmatique capitale du monde. L'enquêteur part alors à la recherche de cette cité idéale et rassemble des indices disséminés dans le monde entier afin d'en retracer l'histoire. Au fil de ses pérégrinations, Jean-Baptiste Malet nous raconte les aventures de trois personnages éblouissants : le sculpteur américain Hendrik Andersen, idéaliste passionné prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau Michel- Ange ; la dramaturge Olivia Cushing, veuve inconsolable férue de spiritualité, convaincue que le développement sans précédent des moyens de communication conduit inéluctablement à l'unification de l'humanité ; l'architecte français Ernest Hébrard, Prix de Rome d'architecture 1904 et archéologue réputé, qui souhaite s'imposer comme l'un des plus grands urbanistes de sa génération. Entre ces deux quêtes qu'un siècle sépare, une mise en abyme se structure : les utopistes se lancent à la poursuite d'une ville impossible ; le journaliste mène une enquête si audacieuse que l'on s'interroge : arrivera-t-il à la mener à bien ?

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Religion

Zokoué. L’homme et l’oeuvre

Isaac Zokoué (1944-2014) a marqué le christianisme contemporain africain par sa personnalité. Dans cet ouvrage, une dizaine de contributeurs rendent hommage à ce responsable d'église qui a oeuvré en Afrique pendant plus de 45 ans, en tant qu'éducateur, pasteur, formateur, théologien et organisateur. Le lecteur comprendra à travers les écrits des contributeurs qu'Isaac Zokoué a collaboré avec plusieurs responsables d'églises de divers caractères et de diverses dénominations. Son impact va au-delà de l'Eglise, car il a aidé des responsables politiques au rétablissement de la stabilité politique et de la paix sociale dans son pays, comme un envoyé de Dieu. Isaac Zokoué n'était pas une forte personnalité qui influence, mais une grande personnalité qui inspire les jeunes et les moins jeunes. Par ses écrits et ses enseignements, il pourra produire d'autres "Zokoué" dans l'avenir. Les contributeurs souhaitaient transmettre et partager ce qu'ils ont appris d'Isaac Zokoué afin que la génération actuelle et les générations futures puissent apprendre du modèle qu'il a laissé. Quelle force ce livre ! Les témoignages poignants des contributeurs sur la vie et le ministère de Zokoué constituent une ressource inestimable, une mine. Ce livre est une invitation à la réflexion sur la vie et sur ce qu'on en fait, par rapport à notre amour pour Dieu, à notre service pour lui et pour le prochain. Il inspire, encourage, défie le lecteur. Je l'ai lu dans un esprit de méditation, de prière et de reconnaissance à Dieu pour la vie de son serviteur, et pour toutes les bénédictions reçues de lui. Daniel K. Bourdanné Docteur en biologie, spécialiste des mille-pattes, Secrétaire régional des GBUAF de 1995 à 2007, Secrétaire général de l'IFES de 2007 à 2019 Zokoué fut pour toute la génération après lui, un pasteur, un mentor, un enseignant, un éducateur et un maître qui a fait beaucoup de disciples. Il fut un ami et un coach pour ceux de sa génération. Tous le considèrent comme référence et grand théologien. Il nous semble que le professeur Pohor (2016) a trouvé le meilleur symbole pour le qualifier : "Ce monument théologique, promu à la gloire céleste". Zokoué est un monument théologique pour l'Afrique francophone. Augustin Cossi Ahoga Docteur en théologie, spécialisé en religion traditionnelle africaine (RTA), Secrétaire régional des GBUAF de 2007 à 2019

05/2020

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Philosophie

Un été avec Montaigne

"Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s'apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne sur le poste. Quand Philippe Val m'a demandé de parler des Essais sur France Inter durant l'été, quelques minutes chaque jour de la semaine, l'idée m'a semblé très bizarre, et le défi si risqué que je n'ai pas osé m'y soustraire. D'abord, réduire Montaigne à des extraits, c'était absolument contraire à tout ce que j'avais appris, aux conceptions régnantes du temps où j'étais étudiant. À l'époque, l'on dénonçait la morale traditionnelle tirée des Essais sous la forme de sentences et l'on prônait le retour au texte dans sa complexité et ses contradictions. Quiconque aurait osé découper Montaigne et le servir en morceaux aurait été aussitôt ridiculisé, traité de minus habens, voué aux poubelles de l'histoire comme un avatar de Pierre Charron, l'auteur d'un Traité de la sagesse fait de maximes empruntées aux Essais. Revenir sur un tel interdit, ou trouver comment le contourner, la provocation était tentante. Ensuite, choisir une quarantaine de passages de quelques lignes afin de les gloser brièvement, d'en montrer à la fois l'épaisseur historique et la portée actuelle, la gageure paraissait intenable. Fallait-il choisir les pages au hasard, comme saint Augustin ouvrant la Bible ? Prier une main innocente de les désigner ? Ou bien traverser au galop les grands thèmes de l'oeuvre ? Donner un aperçu de sa richesse et de sa diversité ? Ou encore me contenter de retenir certains de mes fragments préférés, sans souci d'unité ni d'exhaustivité ? J'ai fait tout cela à la fois, sans ordre ni préméditation. Enfin, occuper l'antenne à l'heure de Lucien Jeunesse, auquel je dois la meilleure part de ma culture adolescente, c'était une offre qui ne se refuse pas". En 40 chapitres, Antoine Compagnon interprète Montaigne d'une façon claire, limpide, drôle. De l'engagement jusqu'au trône du monde en passant par la conversation ou l'éducation. Professeur au collège de France, ce grand spécialiste de l'autobiographie nous présente un Montaigne estival qui permet de bronzer notre âme. L'été avec Montaigne bénéficiera d'une forte promotion sur l'antenne de France Inter (Messages et émissions).

05/2013

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Religion

Une odyssée monastique. Une communauté cistercienne en exil en quête d'un lieu d'accueil

Au printemps de 1989, la « Bibliothèque Beauchesne » accueillait l'ouvrage de Mère Marie de la Trinité KERVINGANT ocso, Des moniales face à la Révolutionfrançaise (B.B. / 14). Sur la couverture, une reproduction colorée mettait en scène un épisode de la longue errance des fils et des filles de dom Augustin de Lestrange à travers l'Europe, durant les années qui vont de 1798 à 1816. On y distingue, voguant sur le Danube, deux embarcations où se pressent, dans l'une des moines, dans l'autre des moniales, en coules blanches, chantant l'Office divin comme en deux chœurs. D'où venait cette aquarelle ? Elle appartient à un ensemble, sorte de bande dessinée disposée en tableau, voici un demi-siècle, par une moniale anglaise, pour narrer par l'image l'étonnante aventure dont était issu son propre monastère, parmi d'autres de même provenance, où l'esprit de Cîteaux allait revivre après la tempête. Le tableau est réalisé sur carton. Il semble avoir été peint à la seule intention de la communauté de Holy Cross Abbey (Angleterre), hors de laquelle on ne le connaissait guère. L'originalité de cette œuvre, à laquelle l'éditeur de Moniales face à la Révolution française avait eu l'inspiration d'emprunter la vignette de couverture, a fait germer l'idée de publier la série tout entière dont la fraîcheur naïve mérite qu'on la tire de l'ombre. Son auteur, Sis -ter Clare NASH, était née le 15 juin 1900 en Angleterre, à Crick, près de Matlock, dans le Derbyshire. En 1930 elle est reçue dans l'Eglise catholique. Elle entre sept années plus tard au monastère de Holy Cross, alors à Stapehill (Dorset). Douée d'un grand sens de l'humour, d'un grand sens de la couleur comme en témoignent ses aquarelles, et d'un grand amour de la famille monastique qui l'avait accueillie pour toujours, elle termine sa course en la fête de la Toussaint 1988, sans se douter du sort réservé à son tableau. L'album présente, sur la page de gauche, le titre de la vignette (français-anglais) et un extrait des Moniales face à la Révolution française en rapport avec l'histoire évoquée, Sur la page de droite, vignette en couleurs avec l'explication de l'histoire évoquée.

01/1992

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Latin - Littérature

Les mots latins à travers les textes. D'Erasme à Cicéron

Un énième livre de vocabulaire latin ? A quels lecteurs nous adressons-nous ? A des amoureux du latin qui voudraient y revenir d'une façon renouvelée, comme à des latinistes des classes préparatoires et de l'enseignement supérieur. D'abord, en renouvelant le répertoire de la latinité, avec saint Augustin, Erasme, des auteurs de la Renaissance humaniste. Et selon une gamme de textes : à partir de courtes phrases d'Erasme, en passant par la forme brève de l'épigramme, puis des textes plus longs, mais avec très peu de ramifications, jusqu'à la prose un peu plus complexe de Cicéron et de Quintilien sur la rhétorique, pour aboutir enfin aux longues phrases arborescentes d'un historien, Tite-Live, ou de Cicéron philosophe. Cette prose latine ample intimide : notre ambition est d'aider à l'apprivoiser comme une dynamique ! Pour la première fois, on trouvera systématiquement une mise en mode paysage de la phrase : pour donner à voir la progression de la pensée, admirer la beauté de cette construction. On avance aussi dans un texte latin comme dans un roman policier : patience, rigueur, souplesse. Quant à l'acquisition du vocabulaire, au fronton de chaque texte est annoncé un programme lexical (" Se vêtir ", " Topographie : par monts et par vaux ", et, sortant des sentiers battus : " Couleurs : en blanc et noir ", " Export-import "). Ce programme est développé selon des démarches variées. A rebours de la plupart des manuels, ici " le " mot n'est jamais isolé : il entre dans des constellations, étymologiques, formelles, thématiques ; les mots ouvrent, par des arrêts sur image, sur la vie politique, religieuse, philosophique à Rome, mais aussi sur leur "héritage " en Occident. Pour chaque texte, on évite les accumulations stériles de mots traduits au fil de l'eau dans tant de manuels. Ici, le parti pris est d'apprendre intelligemment le vocabulaire : on " s'enracinera " dans les éléments invariants, en valorisant leur reconnaissance par tous les moyens, y compris graphiques ; à la suite de chaque texte, on trouvera une rubrique " Au jardin des racines ". Les textes eux-mêmes sont commentés sous telle ou telle facette dans de brèves notices. Pour en approfondir les enjeux, une courte bibliographie. Julien ALIBERT, agrégé de Lettres classiques, est professeur de classes préparatoires aux Grandes Ecoles au lycée Frédéric Mistral en Avignon. Patrice SOLER, agrégé de Lettres classiques, a été Inspecteur général des Lettres, après avoir été professeur de classes préparatoires aux Grandes Ecoles au lycée Louis-le-Grand.

11/2022

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Grec, Latin - Traduction

Rome triomphante. Tome 1, Livres I et II (La Religion), Edition bilingue français-latin

Après avoir écrit Rome restaurée qui traitait de la topographie de l'Vrbs, Flavio Biondo (1392-1463), premier "encyclopédiste" parmi les modernes, réactualise le projet de Varron : ainsi, l'ambition de l'auteur de la Rome triomphante (1459) est rien moins que la constitution d'un savoir complet sur l'Antiquité. Dix livres illustrent ce projet : les livres I et II sont consacrés à la religion romaine, les livres III, IV et V à l'administration des affaires publiques ; un troisième ensemble (livres VI et VII) concerne le fonctionnement de l'armée romaine et les grandes victoires de l'histoire de Rome ; on s'accorde généralement à regrouper dans une quatrième partie les livres VIII et IX consacrés aux structures de la vie privée même si l'on peut considérer que les modes vestimentaires et les choix esthétiques en matière de coiffure, de bijoux et d'ornementation des bâtiments ne concernent pas que la famille au sens restreint. Il est d'ailleurs frappant que ce livre prépare la description de la pompa qui accompagne le triomphe des empereurs et les processions pontificales. Le livre X consacré aux triomphes de Rome constitue à lui seul la cinquième et dernière partie. Le travail d'équipe, qui mobilise les efforts de dix spécialistes responsables des différents domaines, donnera lieu à la publication de cinq volumes, une petite bibliothèque dont celui-ci n'est que le premier élément. On se fera une idée de la richesse des deux premiers livres consacrés aux religions anciennes en parcourant quelques-uns des intertitres de l'édition de Bâle 1559 que, pour la commodité du lecteur, nous avons placés dans le fil de notre traduction : les dieux chez les Egyptiens ; la théologie phénicienne ; la théologie grecque ; la théologie phrygienne ; pratiques d'inhumation des corps ; Numa Pompilius, fondateur de la religion romaine ; les noms des édifices sacrés ; la prière ; l'observance ; les présages ; les prodiges... Aucun traité préalable sur aucun des sujets abordés n'ayant été composé avant que l'humaniste ne s'attèle à son projet, la documentation réunie par Biondo repose sur les textes des auteurs antiques, au premier rang desquels Varron. Même si les fragments de ses Antiquités humaines et divines sont restitués à travers le prisme d'Augustin, il ne perd jamais de vue le postulat selon lequel la Rome chrétienne ne triomphera que si elle assume l'héritage de la Rome païenne.

06/2022

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Philosophie

D'ailleurs, la révélation

" Des révélations, nous en avons tous eu : tranchant sur l'insignifiance quotidienne, elles seules, inoubliables, décident de notre vie réelle. Mais nous ne savons pas ce que signifie une révélation, parce qu'elle ne peut ni se commander ni se reproduire, donc jamais s'objectiver. Ainsi restons-nous muets devant ce qui nous caractérise le mieux. Les ignorant, nous nous ignorons. Ce livre voudrait nous les rendre accessibles. Le lieu privilégié de la révélation se trouve dans ce que la tradition juive et chrétienne a reçu et médité à partir des deux Testaments. Nous y sommes donc allés voir, malgré leur technicité et les limites de toute science. Pourtant il faut d'abord déconstruire, car aucun terme biblique ne correspond exactement au concept moderne de Révélation. Plus étonnant encore : ce terme ne s'est imposé que tardivement (Thomas d'Aquin) dans l'opposition de la connaissance rationnelle à connaissance inspirée de Dieu. La modernité (les Lumières jusqu'à Kant) n'eut donc aucun mal à récuser la Révélation biblique au nom de sa trop étroite appréhension de la rationalité. Puisque les théologiens modernes ont maintenu le terme de Révélation sans le re-penser à fond, il fallait tenter de le redéfinir à partir de la phénoménalité. Car les textes bibliques offrent d'abord et surtout des récits de phénomènes, à la fois simples et hors du commun : manifestations, apparitions, signes et miracles, éblouissements, des ténèbres obscures et une Résurrection. On peut par principe les récuser comme des fables, mais en stricte philosophie et phénoménologie tout ce qui se manifeste doit, avant qu'on juge de son (in-) existence, se décrire. D'où l'essai de décrire ce que les textes bibliques proposent obstinément à voir. Ainsi s'est ouverte une nouvelle définition de la connaissance : non plus accepter ce que l'on a d'abord cru comprendre, mais voir (on non) ce que d'abord on accepte (ou refuse) de recevoir, en renversant l'ordre de l'entendement et de la volonté. Ce qu'Augustin a thématisé d'une formule : " On n'entre dans la vérité que par la charité " . Et alors, même l'être et le temps peuvent se recevoir comme ils se donnent : non dans la clôture de notre monde, mais comme un don d'ailleurs. Car c'est dans cet ailleurs que nous vivons, respirons et même sommes. " J. -L. M.

11/2020

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Poésie

La Licorne et La Douce Lumière

La lumière est présente partout et jaillit toujours après les ténèbres "Post tenebras lux" a toujours existé... et a suscité de très nombreuses croyances païennes, monothéistes, dans tous les coins du monde, des peuplades les plus ou moins avancées scientifiquement. Elle est peut-être ce premier instant avant que tout commence. D'un point de vue scientifique, on parle du Big Bang. Dès lors plusieurs théories se présentent : notre univers en expansion doit avoir commencé par un Big Bang et la théorie des cordes (physique des trous noirs, cosmologie, physique des particules, physique nucléaire, physique de la matière condensée), qui se développe depuis une trentaine d'années permet de concevoir deux modèles cosmologiques le modèle pré Big Bang et le modèle ekpyrotique, décrivant un univers antérieur à celui-ci... Nous rêvons tous de découvrir cette mystérieuse énergie qui baignait l'espace primordial. Notre univers serait situé sur un trois-brane, un objet étendu en théorie des cordes. Selon Saint-Augustin, le temps lui-même faisait partie de la création divine. Il n'y avait tout simplement pas d'avant. Poser le temps comme une notion évidente ne se peut que si l'on voit les effets du temps sinon on ne peut être certains de son existence, le temps n'existe que s'il y a naissance et mort. L'éternité, c'est peut-être la lumière, puisque la notion du temps est incertaine, tandis que la lumière est une certitude. "Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour". Le temps c'est aussi l'alternance nuit, jour. Mais avant cette alternance le temps n'existe pas, puisque Dieu-lumière n'avait encore rien créé... Sauf peut-être la licorne cosmique. Ces différentes croyances sont bien à la source de paradoxes et n'ont cessé de nourrir les pensées philosophico-scientifiques. Plus on recule dans le temps et plus les réflexions se présentent mystiques. Souvent elles évoquent l'étoile polaire, et l'accession au ciel par les chamans, car il existe plusieurs degrés d'univers ; mais moi pour parler de toi, je ne trouve de correspondances que dans la beauté de l'arc-en-ciel. Tu deviens lumière après lumière, nuit après nuit tout mon univers secret. L'amour que je te porte est une théophanie, et dans cette lumière immense se dessine non pas notre passé mais notre avenir.

03/2020

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Philosophie

Spirituel et rationnel. Les alliances paradoxales

Foi et Raison : dans les débats autour de la laïcité, de la place du religieux ou du sacré dans les sociétés contemporaines, ces catégories sont convoquées de façon si tranchée qu'elles semblent vouées à entretenir une guerre de position interminable. A la raison universelle qui ne s'occupe que de savoir, d'expliciter et de contrôler les raisons de ce savoir, on oppose la foi aveugle, incommunicable, de ceux qui croient sans voir. Comment sortir de ce jeu à somme nulle ? Les auteurs de ce volume formulent un pari : mieux qu'un régime de coexistence pacifique, mieux qu'un redécoupage des frontières, ils proposent d'aborder spirituel et rationnel à travers les alliances qui, depuis l'aube de l'humanité, n'ont cessé de se nouer entre eux. Alliances paradoxales, sans doute, puisque chacun des termes s'y trouve poussé jusqu'à ses limites, au risque de se perdre. Ainsi la raison inspirée peut devenir déraisonnable, sans basculer pour autant dans l'irrationnel : c'est ce que les Grecs ont vu, au-delà du partage proclamé entre logos et mythos. Le fait mystique invite à dépasser l'alternative entre foi et raison en dénouant le lien qui assimile couramment foi et croyance. Il conduit à envisager l'objet du spirituel et les oeuvres de la foi du point de vue d'une rationalité élargie, capable de faire communiquer par un effort d'intuition et de création les plans disparates de l'expérience : le moi et le monde, la nature et la surnature. La philosophie elle-même, et jusqu'à un certain point la psychanalyse, peuvent se définir dans un rapport à des "exercices spirituels" où le sujet est directement engagé, affecté, altéré par le travail de la pensée. Au coeur des formes de sagesse ou d'éthique qui ont fait de la connaissance et de la transformation de soi leur enjeu principal, on trouve l'idée que la raison peut s'approfondir par degrés et atteindre par elle-même, en elle-même, des vérités d'ordre spirituel. Au terme de cette enquête qui traverse les pensées de Platon, saint Augustin, saint Jean de la Croix, Corneille Agrippa, Spinoza, Emerson, Thoreau, Freud, Lacan, Bergson, Ostad Elahi, se dessine une perspective nouvelle : celle d'une spiritualité rationnelle, solidaire d'une raison ouverte au spirituel.

09/2011

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Religion

Nombres 20, 1-13. Les eaux de Mériba

Le récit concernant les eaux de Mériba (Nombres 20, 1-13) est l'un de ceux qui posent le plus d'énigmes aux commentateurs. Il s'ouvre sur la mort de Miryam, brièvement évoquée ; l'essentiel concerne la contestation des Hébreux à l'égard de Moïse et d'Aaron, à la suite de la pénurie d'eau. Comme dans Exode 17, Moïse fait jaillir de l'eau d'un rocher. Mais à la suite de cet épisode, Dieu le condamne à ne pas entrer en Terre promise. L'un des problèmes est rédactionnel : quel est le rapport de Nombres 20 avec Exode 17, s'agit-il d'un même épisode raconté deux fois ? Et, surtout, pourquoi Moïse, homme parfait et constamment à l'écoute de Dieu, est-il ainsi condamné ? A-t-il fauté dans ses paroles, dans ses gestes, dans son attitude à l'égard du peuple, dans son comportement à l'égard de Dieu ? L'exégèse traditionnelle, tant juive que chrétienne, a formulé un certain nombre d'hypothèses. L'épisode est plusieurs fois cité dans d'autres textes bibliques, notamment dans le Deutéronome et dans les Psaumes ; y a-t-il là une première exégèse et déjà des réponses ? Par la suite, l'étude littérale s'intéresse aux indications de lieu et de temps. L'exégèse juive exploite les midrashim autour de ce récit, sans négliger la dimension éthique. L'exégèse chrétienne est également parfois d'ordre midrashique, dans la mesure où elle exploite le midrash du rocher qui accompagne les Hébreux du fait des mérites de Miryam, médiatisé par 1 Corinthiens 10, 4. Mais ce passage paulinien pose les bases d'une interprétation typologique, que l'on retrouve au moyen âge. Après une mise au point sur l'exégèse actuelle, sont étudiés les apports de l'exégèse juive ancienne et médiévale, ceux de l'exégèse patristique (avec notamment Origène, Augustin et Grégoire de Nysse), médiévale (des monastères à l'université) et du XVIe siècle (aussi bien chez les réformés que chez les catholiques). Ce volume est issu de la quatorzième des " Journées bibliques " organisées par le Laboratoire d'Etudes des monothéismes/Institut d'études augustiniennes, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Sorbonne Université, PSL) et l'EA 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).

02/2019

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Littérature française

La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux. Un roman de Marquis De Sade

La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux est un ouvrage du marquis de Sade, publié en 1795. Le sous-titre en est Dialogues destinés à l'éducation des jeunes demoiselles. Résumé L'ouvrage se présente comme une série de dialogues retraçant l'éducation érotique et sexuelle d'une jeune fille de 15 ans. Une libertine, Mme de Saint-Ange, veut initier Eugénie de Mistival "dans les plus secrets mystères de Vénus" . Elle est aidée en cela par son frère (le chevalier de Mirvel), un ami de son frère (Dolmancé) et par son jardinier (Augustin). Etude de l'oeuvre Un enseignement en alternance Le livre n'est pas qu'une longue description de gestes et d'actions. Il est construit (surtout le troisième dialogue) sur l'alternance entre dissertation philosophique et application concrète des préceptes évoqués. La théorie alterne avec la pratique. Le titre du livre évoque déjà cette dualité puisque le boudoir est une petite salle disposée généralement entre la chambre et le salon, c'est-à-dire, entre la pièce consacrée aux ébats amoureux et la pièce consacrée à la conversation. La théorie "Pornographie et philosophie ne se distinguent pas catégoriquement à l'ère des Lumières. [... ] la critique sociale et politique [... ] passe par le dévoilement de ses effets obscurs sur les corps et leur économie. Parler, écrire, mettre en scène le sexe et ses catégories, c'est parler de beaucoup plus que du sexe. Les désordres, les régulations des corps individuels engagent ou trahissent ceux du corps politique et social1". On comprend mieux alors qu'au-delà de la crudité du texte et de son thème libertin, on trouve un discours philosophique, presque appel aux armes, mettant de l'avant les idées du Marquis par rapport à la liberté, la religion, la monarchie, et les moeurs. Intitulé "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" , l'appel public qui s'insère avant le cinquième dialogue présente les mêmes idées que celles qui figurent dans les onze "opuscules politiques" de Sade publiés entre 1790 et 1799. La réflexion de Sade s'inscrit parfaitement dans celle de son époque. Elle prolonge les débats philosophiques sur le concept de Nature et sur le rôle de la société par rapport à cette Nature ainsi que sur l'influence de cette dernière sur les comportements humains.

01/2023

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Critique littéraire

Géographie. Tome 15 Livre XVII 2e partie, L'Afrique, de l'Atlantique au Golfe de Soloum, Edition bilingue français-grec ancien

Le présent volume constitue le dernier tome de la Géographie de Strabon, dont l'édition est prévue en deux fascicules - le premier sera publié ultérieurement. Ce second fascicule contient donc le chapitre 3 du livre XVII qui vient conclure l'oeuvre. Faisant suite aux pays du Nil (Egypte et Ethiopie, XVII 1-2), il s'agit d'une description de la Libye antique, troisième continent connu au Ier s. de notre ère, c'est-à-dire la côte d'Afrique du Nord de l'Atlantique au golfe de Soloum, avec une évocation de l'arrière-pays. Réalisant une synthèse des oeuvres d'Eratosthène, Artémidore et Posidonius, qu'il n'hésite pas à confronter et à critiquer, Strabon passe ainsi successivement en revue, de façon plus ethnographique que topographique, la Maurousie, la Masaesylie, la Massylie ; puis le territoire de Carthage - avec un long développement sur la 3ème Guerre Punique -, la Grande Syrte et la Cyrénaïque, étudiée essentiellement à travers sa principale production, le silphium, et ses grands hommes. A l'échelle de l'ensemble des dix-sept livres la Géographie, ce continent est réduit à la portion congrue, comme de coutume chez les Anciens, et il n'a pas l'avantage, comme l'Egypte, d'avoir été visité par l'auteur. Malgré tout, il faut enfin concéder à Strabon, homme d'étude mais possédant des amis romains de haut rang, la capacité de mettre ses connaissances à jour : certaines informations de ce chapitre sont primordiales pour la datation de l'ensemble de l'oeuvre. Dans les derniers paragraphes, Strabon évoque l'hégémonie des Romains et expose, dans un tableau d'un grand intérêt historique, l'organisation par Auguste de l'Empire romain. Cette énumération des provinces romaines permet à l'auteur à la fois de clore sa Géographie universelle en récapitulant la majeure partie du monde habité décrit dans les livres précédents, et de faire un éloge, discret mais réel, de Rome et d'Auguste. C'est également une manière de montrer que la géographie est nécessaire à l'histoire : après tout, Strabon avait conçu sa Géographie comme un complément à ses Commentaires Historiques, aujourd'hui en grande partie perdus. Le texte grec, établi par Benoît Laudenbach, a fait l'objet d'une nouvelle collation des manuscrits dans l'esprit des volumes de la série précédemment parus, y compris un important palimpseste directement consulté au Vatican. Il est assorti d'une traduction française originale. Dans la notice qui les précède, Jehan Desanges revient brièvement sur la date de rédaction du livre, son plan et les sources de l'auteur. Il a surtout accompagné le texte d'un commentaire approfondi, mettant à contribution tous les outils de la philologie et de la géographie historique les plus récents (intertextualité, archéologie, épigraphie, etc.). L'ensemble est augmenté d'index toponymiques et anthroponymiques, et devrait contenir une carte des lieux nommés dans le texte. Jehan Desanges (commentaire) Agrégé de grammaire (1953), après onze ans passés en Afrique du Nord et au Sénégal, il enseigne vingt ans à l'Université de Nantes (1964-1984) et vingt-cinq ans à la IVe Section de l'Ecole pratique des Hautes Etudes (1978-2003, Histoire de l'Afrique dans le monde gréco-romain). Depuis 2012, il est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Sa bibliographie, dont le premier titre date de 1956, porte tant sur l'Afrique du Nord que sur l'Afrique nilotique et érythréenne dans l'Antiquité. Il a orienté ses recherches vers les structures tribales et les révoltes autochtones tout comme les campagnes militaires et expéditions lointaines menées par les Lagides et les Romains. Il s'est de plus adonné à l'étude de la géographie historique et de la toponymie comme à celle du peuplement (en particulier le peuplement dit éthiopien) ou des structures et découpages administratifs. Il a établi des éditions critiques et commentées ou, au moins, des études minutieuses de sources essentielles de l'Afrique antique, notamment celle du livre VI de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien dans la collection des Université de France. Benoît Laudenbach (édition critique, traduction) Agrégé de Lettres classiques (2003) et docteur en Etudes grecques de l'Université Paris-Sorbonne (2012), Benoît Laudenbach est actuellement professeur dans le secondaire. Helléniste et papyrologue de formation, toutes ses recherches universitaires se sont orientées sur l'édition critique et la traduction de textes et documents grecs (Les lettres de Chion d'Héraclée, traduction et commentaire, Université Rennes II ; Les Epigrammes de Posidippe de Pella (P. Mil. Vogl. VIII 309), critique de l'editio princeps, traduction, commentaire, Université de Strasbourg ; Mondes nilotique et libyque : Strabon, Géographie, XVII, Université Paris-Sorbonne). Le présent volume est le résultat d'une partie de sa thèse consacrée au livre XVII de la Géographie de Strabon.

05/2014

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Histoire de France

L'âge d'or capétien (1180-1328)

Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu dans l'érection des cathédrales. La prospérité — relative — des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur Etat moderne : guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de l'histoire de France.

12/2011

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Décoration

Marcel Gascoin. +Décorateur des trente glorieuses

Né au Havre, fils et petit-fils de marin, Marcel Gascoin (1907-1986) est marqué dès sa jeunesse par la précision de l'aménagement intérieur des bateaux. Il bénéficie d'une pratique dans une école professionnelle comme menuisier-ébéniste et d'un enseignement plus théorique à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours de l'architecte Henri Sauvage, très engagé dans la recherche d'une nouvelle architecture du logement social. Invité à la première exposition de l'UAM en 1930 sur la recommandation de l'architecte Robert Mallet-Stevens, il en devient membre et prend part aux concours organisés en 1934, avec une cabine de bateau en acier réalisée dans les Ateliers Jean Prouvé et, en 1936, avec du mobilier scolaire. Dans le midi de la France pendant la guerre, il approfondit ses recherches et ses idées sur l'organisation rationnelle du foyer, met au point une gamme d'éléments modulaires pour la cuisine qu'il commercialise en 1946 sous la marque Comera et pose les bases d'un système de rangement intégré à l'architecture. En 1947, il est chargé de coordonner l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais. Sont présentés dix appartements prototypes, dont deux entièrement équipés par ses soins et huit sous sa direction. Deux ans plus tard, la Caisse d'allocations familiales de la région parisienne lui demande d'étudier un appartement type pouvant accueillir une famille de six enfants dans un espace restreint. Le projet, présenté au Salon des arts ménagers sous la dénomination de " Logis 49 ", remporte un succès considérable. Quelques années plus tard, il participera à la reconstruction du Havre sous l'égide d'Auguste Perret. Ce succès auprès du public le conduit à fonder l'ARHEC (Aménagement rationnel de l'habitation et des collectivités) en s'entourant des plus talentueux créateurs de l'après-guerre tels Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier, Alain Richard, Pierre Paulin. Dans l'histoire des arts décoratifs, Marcel Gascoin est celui qui a inculqué les principes du courant rationaliste social d'avant guerre aux jeunes décorateurs, dont le but sera de produire dans les années 50 des modèles pour l'industrie, accessibles au plus grand nombre. Ce livre est réalisé à partir du très important fonds Gascoin conservé à la bibliothèque des Arts décoratifs.

10/2010