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Amani mupenda Mubigalo

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 3 : Les mariés de Reims

Juillet 1918. A Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral. Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Epernay -, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers ; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs. Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - " la force noire " - se battent au corps à corps contre les Allemands. Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'œuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

10/2005

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 4

C'est avec une pièce historique, Gustave Vasa, que Strindberg - il a cinquante ans - est de nouveau joué à Stockholm, en 1899. Description du " grand homme avec toutes ses faiblesses humaines ", elle reçoit un accueil triomphal. La pièce qui suit, Erik XIV, où le conseiller du roi, Göran Persson, roturier d'origine, dispose de la réalité du pouvoir sans être infidèle à son maître, connaît elle aussi le succès. Rassemblant comme toujours une documentation considérable - il s'y noie parfois, de son propre aveu - qu'il utilise avec une volonté quasi maniaque de découvrir partout des signes, Strindberg poursuit alors sa série de portraits de rois : mais Gustave Adolphe, " l'homme [...] exposé à des disharmonies telles qu'elles peuvent rendre un drame riche et intéressant ", n'est pas accepté, parce que " trop coûteux ". Par contre est représentée en 1901, La Saint Jean, " comédie sérieuse " que Strindberg a écrite comme en réaction contre ses travaux précédents, après avoir redécouvert, lors d'un déplacement à travers l'archipel de Stockholm, les paysages et des échos de son enfance, auxquels il confronte des tableaux et des événements de la Suède moderne. Dans le même temps, paraît une farce pour marionnettes, Le Mardi-gras de Polichinelle, que la critique est surprise de voir succéder à une pièce aussi grave que Pâques, dont le personnage principal, Eléonore, " celle qui souffre à la place des autres ", est directement inspiré de la sœur cadette de l'auteur, Elisabeth, internée en 1898. Après quoi, Strindberg trouve dans sa rupture avec le couple " disharmonieux " que constituent son autre sœur, Anna, et le mari de celle-ci, l'amorce de La Danse de mort. Au conflit que vivent les époux, Alice et le capitaine, participe Kurt, l'ami, qui est ici, davantage encore que l'amant, un révélateur. Il débouche sur la réconciliation résignée, " accordée à ceux qui vivent en enfer ". C'est probablement avec ce chef-d'œuvre (affecté d'une seconde partie où le jeu amoureux de jeunes protagonistes atténue la tragédie des vieux) que Strindberg a été définitivement reconnu, d'abord en Allemagne, puis partout dans le monde, pour ce qui est du répertoire, comme l'un des tout premiers artisans de génie du passage du naturalisme à l'expressionnisme.

12/1984

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Tome 2, Histoire d'une conscience

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Histoire d'une conscience Tome 1, En marge des "Confessions" Roman et vérité

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952

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Théâtre

L'affaire Rokambolesk suivi de Sans raison apparente

L'affaire Rokambolesk Juge Rachel-Dystopieux - Nous ne sommes pas ici pour juger l'action de l'agresseur, mais celle de l'agressé. L'agression ne sera jamais jugée. La gravité des faits est telle que de par sa volonté ou contre celle du hasard, monsieur Rokambolesk s'est rendu coupable d'être une victime. Voilà le ton de l'affaire Rocambolesk, l'histoire d'un homme qui est jugé au tribunal partial et que tout désigne comme responsable des faits qui lui sont reprochés. Il doit affronter le juge Jean-Steve Charles Igor Rachel-Dystopieux qui à juré d'avoir sa peau coûte que coûte. Heureusement, l'avocat de la défense, Maître Sournois, est de son côté. Malheureusement, il est aussi de l'autre, en tant que partie adverse. Tour à tour, Premier Témoin, Second Témoin et Tiers Témoin se succèdent pour appuyer un peu plus la culpabilité de Carl Rocambolesk. Ce dernier va devoir faire preuve d'une grande ingéniosité pour se sortir d'une affaire pas comme les autres. Sans raison apparente L'état psychologique de Maude se dégrade de jour en jour. Elle sombre. Son mari Lionel et son psychologue, le Dr. Falgan, le savent bien. Entre deux somnifères et un calmant, elle s'enfonce dans la lourdeur de son passé. Un autre homme lui manque : son amant Michel Onnerre. Pourquoi ce grand chirurgien à la dérive est parti de sa vie en la laissant seule avec les aléas de son esprit ? Voici deux pièces qui traitent d'un sujet que l'auteur, David Yol, connait bien : la folie. Si la première prend le parti de l'absurde, la deuxième est une comédie derrière laquelle se cache un drame. Avec "l'affaire Rocambolesk", l'écrivain signe sa sixième pièce de théâtre en l'espace de deux ans. Quant à "Sans raison apparente", elle a eu le droit à une quinzaine de représentations en 2017 et une subvention de la part d'une généreuse fondation. Elle a permis la création d'un festival des arts scéniques sur Genève avec la troupe artistique de la Compagnie Bananière. Cette troupe a été fondée par l'homme de plume. Il vous souhaite une bonne lecture...

07/2018

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Critique littéraire

Dictionnaire Tolkien. Coffret en 2 volumes : A-K ; L-Z

Outre son caractère novateur - il s'agit d'une nouvelle édition du premier dictionnaire en langue française consacré à J. R. R. Tolkien -, ce dictionnaire encyclopédique a pour principale caractéristique son exhaustivité : il fait le tour de nos connaissances sur la vie et l'oeuvre de Tolkien. Les soixante contributeurs du Dictionnaire Tolkien travaillent tous sur l'oeuvre de J. R. R. Tolkien suivant des approches diverses - donc complémentaires. Aux côtés de la littérature anglaise, des littératures médiévales et de la littérature comparée, les contributeurs viennent de la philosophie, des études cinématographiques, de l'histoire, etc. Les quelque 350 notices présentent les ouvrages de Tolkien : non seulement Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit ou encore les volumes de L'Histoire de la Terre du Milieu ; mais aussi ses essais sur la littérature médiévale ou sur les littératures de l'imaginaire. Elles s'intéressent aussi à leur postérité (réception en France, aux Etats-Unis ; adaptations radiophoniques, cinématographiques, ludiques) ; sont également présentés les personnages, peuples et lieux principaux de cet univers fictionnel (Frodo, Gandalf, Aragorn ; les Elfes, les Ents ; Comté, Aman, Mordor...) ; des repères importants sont donnés sur la carrière universitaire et la vie de Tolkien, à travers des notices biographiques portant sur Oxford, Leeds ou sa famille proche - à commencer par son fils Christopher, exécuteur testamentaire à qui l'on doit d'avoir édité l'essentiel des oeuvres de son père, après la mort de celui-ci. L'une des originalités du dictionnaire est toutefois l'accent mis sur des notices plus générales et abstraites, proposant une vision transversale de l'oeuvre : des notions telles que l'héroïsme, le libre-arbitre, l'amour (courtois), l'apparence, ou encore le rapport de l'oeuvre de Tolkien à la modernité, à la nature... font l'objet de notices spécifiques. Enfin, des synthèses sont proposées sur les lectures critiques de l'oeuvre, dans des perspectives politique, psychanalytique ou écologiste.

09/2019

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Histoire internationale

Le peuplement ancien en Basse-Guinée. XIIe-XIXe siècles

Ce livre est une tentative de reconstitution ethnographique d'une partie de la population ancienne de l'actuelle Guinée, qui est un pays dont le territoire a été pendant longtemps une partie intégrante de plusieurs grands empires ouest-africains (Gáná, Sósó et Máli), qui se sont succédé sur une longue période (VIIe-XVIe siècles). La recherche a consisté à regrouper et à analyser les sources orales et documentaires ainsi que l'ensemble des travaux universitaires les plus aboutis pour comprendre les origines et la trajectoire des groupes lignagers établis en Basse-Guinée. En effet, l'ouvrage montre que c'est l'éclatement de ces grands empires qui a poussé peu à peu les populations vers les rives du Niger et l'embouchure du fleuve Sénégal. Les constellations ethno-lignagères Sósóé, Bà.gà, Nâlù, Konagi, Lãduma, Mâni, Mixifo.re, Téntiné, Tenda, tous d'origine Ka.goro, résulteraient de ces grandes migrations qui les mèneraient par suite dans les montagnes du Fu.ta-Jalo où ils seront rejoints par les Pulli animistes. La pratique du troc, facilitée par un système d'évaluation des produits, va leur permettre de vivre en harmonie. Mais un autre groupe de Fulbé, musulmans arrivés de Masina au Futàa-Jalo, déclenchera le jihad parmi cette population animiste. Ce qui poussa les animistes à descendre en Basse Côte de Guinée où ils vont créer plusieurs royaumes : Bena, Kolisokho, Soumbouya, Tabunsu, le royaume de Dobirika et Sogoboli. Certains groupes seront islamisés, d'autres christianisés, et changeront leurs noms et même leurs prénoms en fonction du monothéisme d'adoption. En migrant en Basse Côte de Guinée, les Maninka se sont fondus dans un groupe ethnique plus important, les Sosoé, notamment par les liens matrimoniaux. L'arrivée des Européens en vagues successives et régulières dès la fin du XVIe siècle va conduire la Guinée à entrer dans la phase la plus désastreuse de son histoire, faite de traite des Noirs et de colonisation.

06/2015

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Romans d'espionnage

Sas 184 renegade (2)

Juste avant le village de Beit Oumma, Malko dut ralentir. Un bus bondé, en plaques vertes, était arrêté dans un virage. Soudain, il entendit une grêle de coups secs sur la carrosserie. Le parebrise de la Nissan s'étoila, et la direction devint très dure. A côté de lui, Yossi Blim poussa un cri de souris et s'éffodra en avant, le visage en sang. Les kamikazes, qui s'étaient écrasés sur la South Lawn dans le Cessna 150 bourré d'explosifs, étant partis pour un monde meilleur, Ronald Taylor ayant été mit hors de cause, il ne restait qu'une seule piste pour remonter aux sponsors de l'attentat. Amanda Delmonico, celle que Malko avait rencontrée àWashington et qui, expulsée sur ordre du FBI pour avoir transgressé les règles de sécurité en tenant une conversation privée avec Ronald Taylor, lorsque ce dernier se trouvait sur la South Lawn, avait pris l'avion pour Londres. Se trouvait-elle toujours sur le territoire britannique ou avait-elle quitté la Grande Bretagne avec un faux passeport ? Seuls, Sotland Yard et le MI5 britannique pouvaient aider à retrouver sa trace. Isser Serfaty expédia un sourire chaleureux à son vis-à-vis. Uri Spielmann, responsable du département "Liban" du Aman. Depuis le départ de Malko pour le Liban il était rongé par l'angoisse. Comment savoir ce qu'il y faisait ? - J'ai un problème, avoua le conseillé de Benyamin Netanyahu. Nous surveillons depuis quelques temps un agent de la CIA Malko Linge. - Tu en as parlé au Shin Beth ? - oui, bien sûr, mais il a quitté Israël pour le Liban. Pourrais-tu m'aider à savoir ce qu'il fait là-bas ? Uri Spielmann ne répondit pas tout de suite. En théorie, Isser Serfaty n'était pas habilité à lui donner ce genre d'instructions. - Que veux-tu exactement ? demanda-t-il. - Essaye de savoir qui il voit là-bas, à Beyrouth et ce qu'il cherche.

12/2023

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Droit

Droit et attractivité économique : le cas de l'OHADA

Cet ouvrage, qui rassemble les actes du colloque international qui s'est tenu le 20 juin 2013 à l'amphithéâtre Liard à la Sorbonne (Paris), est le fruit de la collaboration entre l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS) et l'Association pour l'Efficacité du Droit et de la Justice dans l'espace de l'OHADA (AEDJ). Cette association, créée à l'initiative des doctorants de l'Institut, ressortissants de différents pays africains, a choisi de s'attaquer aux problématiques contemporaines de l'effectivité du droit en Afrique subsaharienne. Ils sont partis de l'idée répandue que l'objectif principal des états africains est d'adopter des textes, sans toujours se donner les moyens de leur application, pour poser la lancinante question de l'attractivité économique du système juridique de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Conçu pour faire des états membres "un pôle de développement" , le système juridique de l'OHADA a été analysé sans complaisance et sous l'angle de l'attractivité économique par les contributeurs à cet ouvrage. L'objectif de ce colloque international visait à établir un bilan des vingt ans de l'effectivité du droit de l'OHADA ainsi qu'à ouvrir une réflexion prospective sur son évolution. La première partie de cet ouvrage met l'accent sur l'état du système juridique de l'OHADA au regard de la perception de la sécurité juridique et de la perception de la sécurité juridictionnelle. Il ne suffit pas de réformer les textes pour qu'ils soient efficaces. La réalité, notamment sur le plan juridictionnel, révèle que les justiciables des états parties ont encore l'impression que certains praticiens sont toujours prisonniers des réflexes du passé. Dans sa seconde partie, l'ouvrage met en évidence l'actualité et les perspectives de l'attractivité économique de l'espace de l'OHADA, un accent particulier étant mis sur les pistes de réflexion pour une meilleure application du droit de l'OHADA. Ont contribué à cet ouvrage : Protais Ayangma Amang, Martine Béhar-Touchais, Loïc Cadiet, Frédérique Chifflot-Bourgeois, Philippe Delebecque, Véronique Goncalves, Yvette Rachel Kalieu Elongo, François Komoin, Benoit Le Bars, Roger Masamba, Joachim Oliveira et Marcel Serekoisse-Samba, Filiga Michel Sawadogo, Dorothé Cossi Sossa, Marc Trouyet.

12/2013

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Littérature française

Blason d'un corps

" "Tout homme de quarante ans, toute femme de trente, s'ils ont aimé ou vécu, voyez leur corps balafré de cicatrices : les plus douloureuses, les invisibles, se cachent à l'intérieur. Au lieu de tuer son partenaire, l'amant, par maladresse, la femme, par cruauté, presque toujours se bornent à le blesser. Je m'exerce à deviner quel endroit de mon corps si vulnérable fatalement par vous souffrira : quand, comment, pourquoi frapperez-vous ? je l'ignore ; mais je sais que vous frapperez. Ainsi soit-il ! A-t-il vécu, celui qui meurt indemne ?" Ainsi pense Jean, le héros du récit, au début de sa longue passion pour Mayotte. Il sera exaucé : onze ans plus tard elle frappera en effet, mais pour se revancher d'un coup qu'il lui porta parce qu'elle lui faisait par trop de bien. Echec ? ou réussite ? Pour plaire, je devrais suggérer que j'ai voulu écrire, comme tout le monde, un roman de l'échec. Je mentirais : il s'agit bien d'une réussite. Tout au plus, de l'échec d'une réussite. J'ai assez bien connu les héros de cette passion pour affirmer qu'elle rendit heureux, à un point qu'ils qualifiaient d'inadmissible, ce couple qui ne parlait de soi qu'en s'appelant "nous un". Journaliste aussi engagé dans l'histoire que dans la chair, Jean ne put éviter ni la bombe d'Hiroshima, ni le calvaire des personnes déplacées, ni les horreurs du fachisme chinois, ni la crise du Maghreb, ni toutes les plaies de l'Egypte. Pourtant, ce qui lui importait plus que tout, c'était ce qui dépendait de lui, de sa volonté d'être heureux contre toutes les raisons qui le destinaient au malheur. Heureux, oui , avec la plus méprisable des créatures, ou du moins la plus méprisée : une métisse de Caraïbe, de nègre et d'Indien, une de celles qu'on appelle aux Antilles une "échappée-couli". Quoique le héros "se défie du romanesque", il avoue un jour à son amie : "Si j'étais autre chose qu'un pauvre diable de petit grand reporter, comme j'aimerais illustrer mon pays par un vrai roman d'amour !" Au lecteur de décider si mon ami a réussi l'échec de sa réussite." Etiemble.

03/1961

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 5, La fin du gaullisme, 1973-1974

Longtemps, Jacques Foccart n'a guère prêté attention aux rumeurs concernant la maladie de Georges Pompidou que pour les démentir. Pourtant, c'est bien une fin de règne que dépeint le conseiller du président dans ce dernier tome de son journal. Formée dès l'élection de Pompidou, la fronde des intégristes du gaullisme est attisée en 1973 par le dessein du chef de l'Etat de ramener le mandat présidentiel à cinq ans. Deux anciens Premiers ministres, Michel Debré et Maurice Couve de Murville, montent au créneau à l'Assemblée nationale et contribuent à faire échouer le projet de révision constitutionnelle... Pour vingt-sept ans. L'autorité du chef de l'Etat s'affaiblit, tandis que le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, qui n'en fait qu'à sa tête, étend parmi les gaullistes le cercle de ses partisans, bientôt grossi des adversaires du dauphin mal aimé du président, Jacques Chaban-Delmas. Au premier rang de ceux-ci, on distingue le Premier ministre, Pierre Messmer, et le jeune ministre de l'Intérieur, l'ambitieux Jacques Chirac. Celui-ci convaincra quarante-trois parlementaires de rallier Giscard au lendemain de la mort de Pompidou. Au jour le jour, l'auteur décrit, comme il les vit, les déchirements de la famille gaulliste : les coups d'épingle de quelques lilliputiens du groupe et les estocades des barons et consorts. En Afrique, domaine réservé de Foccart, comme en France, la période est agitée: en pleine campagne présidentielle, le président Hamani Diori est renversé au Niger, et l'ethnologue Françoise Claustre est enlevée au Tchad. L'élection de Valéry Giscard d'Estaing mettra un terme à la présence de Jacques Foccart à l'Elysée, qui aura duré plus de quinze ans, et à son journal monumental. En cinq volumes, l'auteur du journal de l'Elysée a rédigé les annales méticuleuses de la première période de la Ve République, celle du pouvoir presque sans partage des gaullistes. Il en ressort un tableau saisissant du fonctionnement de l'Etat au sommet, depuis les soubresauts de la décolonisation et de Mai 68 jusqu'au temps d'une gestion assagie dans le contexte européen. On aura mieux compris, à travers ces descriptions et ces dialogues, les façons contrastées de faire l'Histoire, au sein du même cadre institutionnel et idéologique, qui furent celles de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou, dont Foccart ne nous a jamais laissés nous éloigner.

02/2001

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Couple, famille

Le Kama Sutra illustré. L'Ananga-Ranga ; Le jardin parfumé

Malgré la diversité de leurs origines – indienne pour les deux premiers et arabe pour le troisième – des intentions et un langage différents, les textes réunis dans ce volume ont un dénominateur commun : l'amour et la sexualité. Ils représentent sans nul doute le meilleur de ce que la littérature orientale a consacré au sujet. Etant le fruit d'une culture et d'une tradition très différentes des nôtres, ces oeuvres transcendent les caractéristiques les plus évidentes de la littérature érotique pour offrir un témoignage important sur des valeurs culturelles et morales, des sociétés, des philosophies et des modes de vie très éloignés de ceux de l'Occident. Dans cette édition privilégiée du Kama Sutra – le traité sur l'art de l'amour certainement le plus célèbre et le plus connu jamais publié – nous avons la partie qui illustre l'essence même du texte, c'est-à-dire la jouissance totale de la sexualité (Kama) qui est considérée par les Hindous comme l'un des trois buts à atteindre par l'homme durant sa vie, les deux autres étant les devoirs religieux et les activités de la vie quotidienne. Ananga-Ranga, quant à lui, fut conçu à l'origine comme un vrai manuel de bonheur conjugal illustrant au couple toutes les techniques érotiques possibles, codifiées scientifiquement et expliquées de manière approfondie afin d'acquérir une authentique "connaissance du corps", condition indispensable pour la bonne réussite du mariage. Le troisième texte, Le jardin parfumé, originaire de la culture arabe de l'Afrique du Nord, peut en revanche être considéré comme un texte érotique dans le vrai sens du terme. Il en a la poésie et parfois l'exubérance qui font défaut aux textes techniques plus modernes d'ars amandi. Non écrite pour des amants (comme le Kama Sutra) ou des époux (comme l'Ananga-Ranga), mais destinée uniquement aux hommes, l'oeuvre du Cheik Nefzawi est certainement à la hauteur des meilleurs textes de littérature érotique de la culture occidentale. Ces trois textes se basent sur les éditions anglaises établies au XIXe siècle par Sir Richard Burton, écrivain, explorateur et aventurier britannique qui en réalité les révéla à l'Occident, et auquel nous devons aussi la traduction des Mille et une Nuits. Ils sont ici enrichis par un ensemble d'illustrations remarquables constitué de miniatures antiques, précieuses et raffinées, d'ornements de temples, de bas-reliefs et d'ivoires en provenance des plus importants musées internationaux.

11/2016

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Littérature française

Lui - Roman contemporain

Le nom de Louise Colet (1810-1876) est associé à celui de Flaubert pour l'éternité. Maîtresse du grand écrivain, son propre destin artistique a été injustement balayé par la statue flaubertienne. Ajouté à cela sa condition de femme qui se pique d'écrire dans un XIXe siècle peu sensible à la condition du sexe dit faible, il n'en fallait pas plus pour que cette poète, romancière, dramaturge, disparaisse durablement de la scène littéraire. Son oeuvre est cataloguée dans le registre mineur de la littérature féminine, autrement dit, un peu trop sensible pour être véritablement sérieuse (On n'écrit pas avec son coeur mais avec sa tête, déclare Flaubert). L'histoire littéraire de Lui relève tout d'abord de l'anecdote puisqu'elle met en scène les liaisons tumultueuses entre quatre grands écrivains. En 1859, George Sand publie Elle et Lui, roman dans lequel elle relate ses amours avec Alfred de Musset. Paul de Musset, frère du poète, ne goûte guère à l'exercice de style et réplique avec la parution de Lui et Elle, dans lequel il entend rétablir ses vérités. Louise Colet vient enfin se mêler au débat avec la publication de Lui, roman contemporain. Par l'entremise de son personnage Léonce, elle exécute un portrait de Flaubert, amant absent, menteur et égoïste, ainsi ? : L'autre, là-bas, loin de moi, dans son orgueil laborieux et l'analyse éternelle de lui-même, il n'aimait point ? ; l'amour n'était pour lui qu'une dissertation, qu'une lettre morte ? ! En parallèle Albert de Lincel (Musset), incarnation du poète incandescent, rongé par la passion et l'alcool, chronique sa relation funeste avec Antonia Back (George Sand). Le récit de ces amours multiples va bien au-delà d'un romantisme de bon aloi. Plus subtilement, Louise Colet cherche ainsi à saisir les éternelles questions que soulèvent les relations entre les hommes et les femmes ? : qu'en est-il des besoins intellectuels et sensuels de chacun ?? Comment cerner les malentendus qui en résultent. Roman à clés, Lui est aussi pour son auteur le moyen subversif d'affirmer une sexualité féminine décomplexée et de montrer la difficulté des hommes à accepter les femmes d'esprit. Artiste à part entière, féministe avant l'heure, personnalité engagée, il est temps d'accorder à Louise Colet toute l'attention qu'elle mérite et en premier lieu, de la lire.

11/2022

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Cinéma

Arnaud Giovaninetti. Soleil noir

Le 23 janvier 2018, Arnaud Giovaninetti a tiré sa révérence, à tout juste 50 ans. Depuis son plus jeune âge, il avait une passion pour le jeu : A 5 ans, il s'est lancé sur la scène de l'Opéra de Marseille, que son père dirigeait. Dès ses 8 ans, il a suivi des cours de théâtre, avant d'intégrer, à 13 ans, bien avant l'âge requis, le cours d'Irène Lamberton, puis d'embrayer, logiquement, vers le Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris. Dont il est sorti avec le prix Louis Jouvet. Petit dernier d'une famille de musiciens, il a choisi un autre art pour s'exprimer, et de quelle manière ! Ses débuts, flamboyants, l'ont mené, au cinéma, de l'Amant de Jean-Jacques Annaud aux films d'auteur de Laetitia Masson ou Xavier Durringer. Au théâtre, il a travaillé avec les plus grands, de Gérard Desarthe à Marcel Maréchal, en passant par Jérôme Savary. La télévision l'a aussi beaucoup employé : Josée Dayan, Claude-Michel Rome, Thierry Binisti, Serge Moati, entre autres, lui ont donné des rôles à sa mesure. Et sa partition, toujours incandescente, participait de l'excellence. II était un visage familier, mais il s'est confondu avec ses rôles. Les téléspectateurs l'identifient désormais comme l'ex-mari mutin de la série à succès de France 2, Candice Renoir. Homme sublime et acteur de génie, Arnaud Giovaninetti n'aurait dû rencontrer que le succès. Pourtant, les dernières années de sa carrière, il s'est heurté à des murs. Lui qui avait dédié sa vie au jeu s'est vu rejeté par une profession en pleine mutation. La lutte l'a épuisé, le désespoir l'a tué. Si tout acteur se construit sur ses blessures, celles d'Arnaud, à vif, faute de pouvoir jouer, se sont transformées en plaies béantes. Avec ce livre, nous voulons lui rendre hommage, mais surtout lui rendre sa part de lumière. Arnaud Giovaninetti, soleil noir, c'est l'histoire d'un homme, dont la beauté ténébreuse cachait mal les fêlures. D'un homme sans doute trop pur, dans sa quête d'absolu, pour accepter compromis et compromissions. C'est l'histoire d'un homme, amoureux du beau et de son art, que son métier a laissé lâchement tomber.

03/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

Thérèse Raquin. Un roman d'Émile Zola

Thérèse Raquin, née à Oran en Algérie, est l'enfant d'une union entre un capitaine de l'armée française en Algérie et d'une mère née en Afrique du Nord, . Sa mère meurt et à l'âge de deux ans, Thérèse est confiée à sa tante - Madame Raquin, la soeur de son père - pour qu'elle s'occupe d'elle. Madame Raquin a un fils, Camille, fragile et souvent malade. Les deux enfants vont grandir ensemble. Quand Thérèse a vingt et un ans, elle épouse Camille. Ce mariage satisfait Madame Raquin, mais rapidement Camille en a assez de la campagne et veut aller s'installer à Paris, il rêve de travailler dans une grande administration. Madame Raquin se rend dans la capitale, trouve une boutique et un appartement à louer au passage du Pont-Neuf. Ils s'installent dans le logement et les femmes ouvrent une mercerie dans les locaux de la boutique. Camille, de son côté, trouve un travail dans l'administration des chemins de fer d'Orléans. Trois années de vie monotone pour Thérèse s'écoulent. Cependant, la visite chaque jeudi soir de quatre invités rythment ses semaines. Ce sont le vieux Michaud, un commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, un employé des chemins de fer d'Orléans que Camille a connu au travail. Ces rencontres sont l'occasion de boire du thé et de jouer aux dominos. Thérèse déteste ces soirées. Un jour Camille rencontre Laurent, employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture. Les deux hommes se connaissaient lorsqu'ils étaient enfants mais ils s'étaient brouillés. Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire un portrait. Il accepte. Pendant qu'il peint, Thérèse, fascinée, l'observe sans cesse. Sur le chemin du retour, Laurent décide de devenir l'amant de Thérèse et de l'embrasser dès la première occasion. Quelques jours plus tard, le portrait est terminé mais il est étrange car il représente plus un noyé qu'un être vivant, tellement les couleurs sont ternes. Cependant, Camille est satisfait. Dès que Laurent se trouve seul avec Thérèse, il l'embrasse. Elle résiste d'abord puis se laisse faire. Les amants se rencontrent régulièrement pendant les huit mois suivants.

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Cinéma

Louis Jouvet

Louis Jouvet est né le 24 décembre 1887 dans le Finistère, d'un père corrézien et d'une mère ardennaise, et il est mort le 17 août 1951 à Paris. D'où vient-il ? Après la mort de son père dans un tunnel dont il supervisait les travaux, adolescence à Rethel auprès de la famille de sa mère, "étroitement catholique". Il se passionne pour le théâtre et subit son destin de futur pharmacien. Il écrit que le "refrain de sa jeunesse" a été cette phrase maintes fois entendue : "Le théâtre est un métier honteux." Qui est-il ? Un spectateur de théâtre, dès qu'il est venu, étudiant, s'installer à Paris pour finir ses études de pharmacie. Son rêve qu'il est en train de concrétiser : devenir un "vrai bohème". Un acteur de théâtre qui a cherché à se créer une silhouette et une diction, sous la férule de son professeur, Louis Leloir, qui l'a repéré pendant le concours d'entrée au Conservatoire, où il n'est jamais entré après avoir échoué trois fois. L'homme de deux rôles majeurs, celui d' Arnolphe dans L'Ecole des femmes qui le hantera toute sa vie et celui de Knock qu'il immortalisera et grâce auquel il remplira les caisses quand le besoin s'en fera sentir. Le directeur de théâtre qui a d'abord été le bras droit de Jacques Copeau au moment de la création du Vieux-Colombier, avant de s'émanciper de son aîné pour diriger la Comédie des Champs-Elysées d'abord, puis le théâtre Pigalle et enfin le théâtre de l'Athénée. Le comédien dans des films mythiques : Drôle de drame, Quai des orfèvres, Hôtel du Nord, Rentrée des artistes où il tient son propre rôle de professeur au Conservatoire (à défaut d'y avoir été élève, il y est devenu professeur) ou la transposition cinématographique de Knock. Le chef de troupe qui aime autant s'entourer de comédiens avec qui il engage un compagnonnage fervent que de prendre en considération tous les aspects techniques de la vie théâtrale. Un duettiste fidèle avec des dramaturges qui étaient en train d'inventer un théâtre moderne : Jean Giraudoux et Jules Romains, tous deux lui ayant apporté des rôles magistraux et des succès bien utiles pour faire tourner les salles. Un mari, un père de famille, un amant, cet amalgame de rôles dans lequel le quotidien rejoint les coulisses...

01/2021

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Cuisine végétarienne

La (bonne) cuisine veggie et vegan d'une omnivore réticente (mais amoureuse). 80 recettes ultra-gourmandes (si, si, promis !)

Pour Trish Deseine, la vie sans Paris-Brest, kouign-amann, steak tartare ou veau à la crème était impensable... Mais en janvier 2020, elle tombe amoureuse d'Andrew, un homme qui ne mange ni viandes ni laitages. En mars, au moment du premier confinement, ils décident de vivre ensemble, et donc de partager leur vie, leur frigo et leurs casseroles. Tout d'un coup, confinée avec ce nouvel amoureux dans sa petite maison de la Sarthe, il était évident que les quelques expériences de Trish Deseine avec la cuisine veggie et vegan ne suffiraient pas pour assurer trois repas par jour. Elle a donc dû transformer complètement ses habitudes, sa façon de faire des courses et de penser sa cuisine. Ce livre estle résultat de ces études intensives, parfois frustrantes, souvent joyeuses, entreprises depuis maintenant plus d'un an. A travers ses approches, tentatives, ratages, puis, enfin, triomphes culinaires, elle raconte comment il est possible de d'ouvrir radicalement les horizons de sa cuisine, de changer ses habitudes et balayer ses idées reçues de carnivore en n'abandonnant jamais ni le goût, ni le plaisir. Ici, vous ne trouverez pas de fausse viande ou de faux fromage. Il n'y a pas de produits chimiques ou d'origine douteux pour " faire semblant " . Il n'y a pas d'huile ni de lait de coco partout comme piètre remplacement du beurre, d'eau de pois chiches pour faire de la " meringue " ou de la purée de noix de cajou qui se déguise en crème fraîche. Rien ne pourra remplacer un Mont d'Or coulant ou du bacon qui croustille sur un pancake chaud et beurré, un gigot d'agneau rôti et fondant avec des pommes de terre cuites dans la graisse de canard, etc. Non, cette 'In Between Cuisine'ne vient pas en remplacement, elle est en plus. Ce n'est pas un livre de régime ni de doctrine. Elle ne définit pas une série de règles restrictives qui promettent le monde et exige un renoncement. Elle montre simplement ce qui a fonctionné pour elle, carnivore engagée et enthousiaste, lorsqu'elle a dû supprimer la viande et le lait de son quotidien. Car si l'amoureuse absolue du beurre et de viande qu'elle est toujours a pu imaginer un nouveau répertoire de recettes sans ses ingrédients adorés-chéris, vous aussi, vous pouvez le faire !

09/2021

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Vivre en couple

Une rivalité met votre couple en danger... vite, réagissez !

A cause d'une relation perfide, votre couple est en train de voler en éclats ! Vous avez découvert que votre conjoint a un amant (une maîtresse), mais aussi que cette personne se sert de lui (d'elle) uniquement dans le but de détruire votre union. Cependant, l'amour est aveugle ! Votre conjoint se voile la face et le piège risque de se refermer sur lui et votre couple ! il faut agir, et vite... - Le contenu de ce manuel peut vous permettre de neutraliser cette emprise... De quelle façon ? 1/ Tout d'abord, en sollicitant d'une certaine manière votre ange gardien, ses frères spécialistes dans le domaine, et tout particulièrement 4 Anges experts pour neutraliser, faire fuir les ennemis, transmettre la force devant l'adversité, activer un retour d'affection (entre autres). 2/ Sans oublier le pouvoir incontestable des archanges et esprits de la nature pour vous accompagner dans votre démarche (sauver votre couple ! )... et si cela fait partie de votre religion, d'invoquer les saints. 3/ D'autre part, une technique facile mais efficace pour vous permettre de déployer votre puissance mentale, et ainsi agir indirectement par télépathie sur votre conjoint tout comme sur le (la) détracteur. trice. C'est un processus simple (lire des phrases précises) qui vise à influencer positivement les autres ou à contrecarrer, à stopper toute action latente. Mais faut-il encore connaître les bonnes formules. Ces préceptes forts renforcent les prières et agissent à travers la transmission des pensées mais aussi par autosuggestion en vous donnant l'énergie et la détermination pour parvenir à la victoire en dépit de toute manipulation. Dans la forme simple, les prières se font en neuvaines mensuelles. 4/ Mais pour ceux qui souhaitent ajouter un peu de "magie lunaire" à leur demande, un paragraphe spécial "prier en fonction de la lune" vous est proposé. Il suffit de vous munir d'un calendrier de l'année en cours (et/ou à venir) avec les lunes indiquées, et de vous référer au "calendrier exemple" qui est ajouté. Rien de compliqué ! Tout vous est expliqué. Mais ce n'est pas tout ! 5/ En fin de volume, vous trouverez un pentagramme à découper et à remplir... (Bien respecter le jour de la semaine). Ainsi vous pourrez éloigner cet amour nocif, vaincre l'adversité, sauver votre couple, et vivre votre vie à deux en toute sérénité. Rituels simples mais d'une grande efficacité !

01/2023

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Littérature française

Les Éblouissements

Gottfried Benn : 1886-1956. Sept moments de la vie d'un poète expressionniste allemand. Médecin de surcroît. Son premier recueil : Morgue, fait scandale. Ce sont ses souvenirs de la maison des corps. On retrouve l'auteur en garnison à Bruxelles, durant la Grande Guerre. Il s'occupe des filles qui contaminent "patriotiquement" l'armée allemande. Il assiste aussi à une mémorable exécution capitale. Il fut témoin de la mort que l'on reçoit, de celle que l'on donne. Il s'est frotté aux putains cariées de vérole. Le plus bas de la misère humaine. Il décrit ceci et cela, crûment, dans des textes hantés par de noires fulgurances. En marge, il connaît aussi l'extase. Mais même un visionnaire peut s'aveugler. Lui qui fuyait l'Histoire, il choisit, pour la rejoindre, la pire des occurrences. Quand la plupart des écrivains allemands fuient le nazisme, il choisit de rester, et devient - pour peu de temps - un compagnon de route de la barbarie... Renié par les émigrants, il sera bientôt proscrit par le nouveau Reich. Il est rejeté par tout le monde à la fois. Le voici censuré, réduit pour plus de dix ans au silence. Pourtant, après la fin de la seconde guerre, la génération de "l'année zéro" découvre en lui, quelquefois, le précurseur des idées qui vont circuler dans l'Occident à reconstruire. Sa parole circule à nouveau. Mais revient-on jamais tout à fait d'un voyage au bout du fourvoiement ? Gottfried Benn dans tous ses états. Poète révolutionnaire, intellectuel rallié, puis persécuté, réhabilité enfin... Médecin des plus démunis, des disgraciés. Amant cannibale, endeuillé. Père absent, aimant. Lui prêter une série d'interlocuteurs qui traversent près de trois quarts de siècle d'existence : un professeur d'anatomie, sa première femme, une prostituée, sa fille, sa dernière compagne. Pour dire cela : une fiction, bien sûr. Rien qu'une fiction. Qui raconte l'erreur d'une vie, et la vie d'une erreur. Le plus court chemin entre Histoire et histoire, c'est encore d'imaginer. Le biographe, ici, n'a d'autre choix que de se faire historien, et le chroniqueur n'a d'autre ressource que de devenir romancier. Mais le romancier, à son tour, n'a de chance d'y voir clair que de se découvrir poète. Pierre Mertens

12/1987

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Critique littéraire

Correspondance 1917-1949. Avec Marc Allégret

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide (" Oncle André " et " Tante Madeleine " pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, " de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ". Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales (" Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit ") et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage. À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

11/2005

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Littérature française

A la crête des vagues

A la crête des vagues raconte les amours de Karim et Laurélie à Marseille, dont la relation va être minée par le mensonge et l'imposture. Karim est un jeune homme des Quartiers Nord de la cité phocéenne, que ses copains ont surnommé JFK en référence à la fameuse corniche Kennedy. JFK survit dans un univers de misère et de violence, avec une mère muette dont il est le porte-parole. Pour payer le loyer, il commet des cambriolages et des petits trafics. Un jour, JFK rencontre la blonde Laurélie, qui s'éprend de ce jeune beur ombrageux et révolté. Elle est la fille d'un juge progressiste, Charles Mazargue, politiquement à gauche, issu de la bonne bourgeoisie marseillaise. Avec la famille Mazargue, JFK a rencontré ceux qui peuvent l'aider à progresser dans l'échelle sociale. Ce sont des gens très généreux et ils voient en lui ce qu'il y a de meilleur dans "l'assimilation à la française". Mais JFK se méfie de la main tendue. Il ne veut pas se laisser domestiquer par leur gentillesse. Il méprise secrètement cette générosité qu'il prend pour de la condescendance et du racisme. Aux yeux de JFK, ces "gens" ne méritent pas qu'on leur dise la vérité. Alors, il leur fait croire qu'il étudie la médecine et va se servir d'eux pour réaliser un sombre projet. L'engrenage des mensonges commence. JFK est assez malin pour réussir le pire : il usurpe l'identité d'une étudiante fragile et manipulable, il entre à la fac de médecine de la Timone en élève clandestin. L'amour de Laurélie pourra-t-il aider JFK à se dépêtrer de ses faux semblants pour enfin devenir Karim ? Le roman est une suite de balades d'amour et de haine entre deux eaux, une quête d'identité en forme de descente aux enfers, qui aboutit au déshonneur de la famille Mazargue. L'intrigue nous plonge au coeur d'une tragédie contemporaine : deux amants, issus de conditions sociales différentes, vont être entrainés dans une passion qui va exploser contre le mur de l'imposture et de la rancune. Les personnages sont saisis avec beaucoup d'acuité, de subtilité et de férocité, les rouages de la manipulation se mettent en place de manière implacable jusqu'à la chute de la jeune femme, victime de son cruel amant. Un roman fort qui confirme le talent de son auteur.

08/2016

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Littérature française

Le dernier verre

C'est un nouveau début. J'ai intérêt à me rénover d'urgence. Mais c'est toujours comme ça, les débuts? ; ça recommence. Elle vient de me virer. Mais elles finissent toutes par me virer, trop de ceci, pas assez de cela. Trop de sky, surtout. Ca, je le sais. Je jure souvent que c'est le dernier verre, mais c'est toujours l'avant-dernier. Alors, je pars souvent à la pêche. Le choc que j'ai ressenti n'a pas dû être perceptible du dehors, car je pense qu'elle ne m'aurait pas délaissé pour reprendre sa marche vers son amant. J'ai décidé de jeter l'éponge. Elle devait se dire " laisse tomber, ma fille, pourquoi une trentenaire comme toi baise-t-elle un homme plus vieux?? " J'étais tellement humilié que je suis resté à l'écart de toutes les femmes, me consacrant plus que jamais à mes parties de pêche et au whisky. Du moins jusqu'avant d'être collé en hôpital psychiatrique après l'ennui de santé qui avait failli avoir ma peau. Comme j'avais besoin d'affection, j'ai eu quelques histoires avec des femmes. Oh, pas beaucoup?! Je ne suis pas un Don Juan. Charlotte, même prénom que ma femme (tiens, quelle coïncidence?! ), je l'avais rencontrée lors de mon second passage en psychiatrie. Elle était bisexuelle, très belle, très jeune et affranchie de tout, je crois surtout qu'elle était homo. Le piège était tendu et bien entendu, je me jetais dedans. Elle me quitta pour rejoindre son ex en Amérique du Sud. Je portais désormais mon âge comme une enclume. Cette simple évocation me pétrifie. Comment ai-je pu rester à ce point absorbé par moi-même, enterré dans ce que je considérais comme mon déclin?? L'esprit est une cage, parfois. Comment réussirai-je désormais à séduire?? Etais-je irrésistible?? Etais-je une force brute?? Un charme subtil?? Eh bien non, pas vraiment. Je connaissais les pulsions les plus basses des hommes et n'en usais qu'avec parcimonie. Beaucoup de gens essaient toutes les combinaisons possibles, moi, je n'en voyais qu'une pour ouvrir ma cage. J'avais par le passé publié quelques livres de poésie. Je décidais d'écrire mon histoire, la vraie, le roman de ma vie, de bosser dur pour me mettre ailleurs. Pourtant, je n'ignorais pas que la littérature, comme la vie, est pleine d'injustices.

08/2019

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Littérature française

Les ténèbres du dehors

C'est dans une extravagante ripopée, un inénarrable melting-pot de cultures que vont se dérouler les années d'apprentissage d'Emma, l'héroïne de ce roman. Sa mère, Mme de Duran, grandiose personnage de théâtre, à la fois grotesque et sublime, est d'origine allemande. Son père, officier espagnol, a disparu dans la débâcle de la République après avoir combattu dans les rangs des gouvernementaux contre les insurgés franquistes. Mme de Duran et ses trois enfants, Emma, Alejo et Segismundo, ont fini par échouer à Bruxelles juste avant la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Le roman d'initiation d'Emma n'est pas un recueil de souvenirs d'enfance. L'enfant, nous y est-il montré de page en page, est une invention des sociétés d'abondance. Dans le monde de la misère, de l'exil ou, si l'on préfère, dans les situations extrêmes, les catégories usuelles n'ont pas cours. Or tout ici est extrême, parce que tout est amplifié par l'acuité d'une vision où l'on chercherait en vain la fausse innocence que, dans le monde dit civilisé, on prête si volontiers au petit de l'homme. Qu'Emma observe les démêlés burlesques de sa famille avec la pauvreté, qu'elle raille l'espagnolisme exacerbé de ses frères, qu'elle daube, de façon fort incivile, la grandiloquence du discours des bien-pensants, qu'elle fasse mine de s'effarer devant l'énergie, toute germanique, avec laquelle sa mère somme le chancelier Adolf Hitler de la tirer des griffes de la Gestapo ou, trahie par son amant, Léon van Roodebeek, s'acharne à ranimer, chez cet écrivain raté, une ardeur depuis longtemps éteinte, la diabolique lucidité de la narratrice ne manquera pas de méduser le lecteur. Mais, du même coup, celui-ci sera entraîné, malgré qu'il en ait, à partager la passion inconditionnelle des Duran pour la folie, l'humour noir, la démesure. Car ce roman picaresque, terriblement espagnol, est aussi une ouvre où l'auteur, à travers ses divers truchements, semble avoir pris à tâche d'épuiser toutes les ressources de la langue française et toutes les combinaisons de la technique romanesque. Les personnages, le lecteur et l'auteur lui-même se trouvent interpellés, agressés, remis en cause à chaque instant dans un jeu d'esquive et d'illusion qui comblera l'aficionado littéraire.

04/1981

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Critique littéraire

Héloïse vierge et mère. Un cas de pédophilie incestueuse au 12e siècle

Le chanoine Fulbert est un pervers. Il fait sautiller sur ses genoux une écolière particulièrement éveillée. Nubile probablement, elle est aussi avancée dans les choses de la vie. Elle se trouve enceinte, nul ne sait comment. Les badineries de cet oncle - en réalité son père - tiennent du prodige. Abélard, le grand philosophe à succès, devient son ami. Son esprit en est tout retourné comme le cœur de cette ado. A son grand dam, il met les pieds - en tout cas les pieds - dans cette affaire amoureuse. Alors qu'ils se demandent où ils en sont, où est le sommet de l'amour, la grossesse d'Héloïse fait explosion ! D'où vient ce gamin, qu'elle désigne par un prénom d'avant-garde, Astrolabe, instrument du destin ? Abélard apprend bientôt que son amie est esclave. Le chanoine se l'est procurée au couvent voisin. Le philosophe pense que pour la délivrer de son joug, il suffit de l'emprunter à son propriétaire. Celui-ci est trop heureux si un benêt se charge bénévolement de la délivrance de son faix. Héloïse n'a peut-être pas connu l'homme Abélard qui n'a pas connu la fille. Mais elle porte un bébé. Le serment qu'il a échangé avec Héloïse l'oblige à devenir le père putatif. Un autre contrat le lie au représentant de l'Église, le chanoine oncle et père à la fois, plutôt deux fois qu'une. Il doit rendre la marchandise bien-aimée, Héloïse au beau sein. Il s'ingénie à ne pas remplir cette clause. Le chanoine se venge sauvagement. Il castre le philosophe et, par le même coup, tue l'amour physique du couple. Héloïse refuse le mariage. Elle ne veut pas qu'il soit dit que son amant est le père de son fils. Car le père de son fils, eh bien ! c'est son père à elle ! Elle refuse aussi de retourner chez celui qui l'a couverte et qu'elle sait ne pas pouvoir dénoncer. Son paladin la délivre. Elle choisit de se réfugier dans son couvent couveur, la pépinière du Prieuré d'Argenteuil. En se faisant nonne, elle épouse le Christ, seul capable de la sauver. Jusqu'ici les seuls éléments négociables de cette histoire sont érotiques. Il y a du sexe partout et un tas de choses qu'on n'a pas encore osé dire.

02/2008

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Littérature française

Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie

Ce roman est un roman vivace, vivant écrit par un homme en colére. Connu pour avoir vomi ses vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires au temps de la purge initiée par des forces pas si occultes que cela, RACHID HARBI Kabyle-Algérien a pris cette fois sa plume pour aile, tâter les douleurs sociétaires. Ancien cadre de l'eniem emprisonné en 1996, deux fois acquitté, il a réglé ses comptes avec le pouvoir et le systéme judiciaire à travers des écrits journalistiques et deux livres parus il ya quelques années. A soixante sept ans, attendri peut etre, il vient de publier un récit qui narre l'histoire singuliére, mais pas du tout ordinaire, d'une jeune algérienne moyenne éprise de vie tout simplement une jeune fille martyrisée et qui à l'aide de son seul " karma ", a fini par sortir la téte de l'eau. Chebha personnage de cet ouvrage, prénom d'emprunt, a bel et bien éxisté. Cette histoire est bien réelle. C'est celle de l'éclosion d'une fillette de son extinction puis de sa résurrection. Violée par le deuxième mari de sa mére qui s'avérera étre son géniteur à l'age de trois ans. Déchirée donc par le doigt de son pére, elle survit au choc, se soulève et se porte avec la douleur accrochée à ses haillons, pour aller courageusement affronter le monde et l'école algérienne. Elle en sort bachelière devient universitaire. Un jour, elle découvre que ferroudja sa mére couche avec un amant dans un garage égaré dans les bois. Le traumatisme la féle, elle se met à boire, à fréquenter les bouges et les cabarets. Elle découvre l'argent et le luxe. Chebha est d'une beauté lumineuse. Elle devient méme la femelle d'un prince Quatari et d'une vice consul étranger. Elle vend surtout son corp tous les soirs notamment lorsqu'elle va chez el houaria la madame claude algérienne, entremetteuse de son état. La fiction se méle à la réalité lorsque Pédro, un ibérique en tombe amoureux. Il la sort de la nasse et lui rend sa dignité. La vraie chebha éxiste, elle est aujourd'hui mére de famille, propriétaire d'un superbe commerce et d'une très belle villa sur les hauteurs de la corniche oranaise. La chebha du roman livre sous la plume de l'auteur toute cette détresse et ses insanités que subit la femme algérienne au quotidien.

11/2015

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Littérature française

La 628-E8. Un récit d'Octave Mirbeau

Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du "caoutchouc rouge" au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit : elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha ? ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.

01/2023

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Théâtre - Pièces

Voix. Suivi de Ysteria

Voix : Dans une salle vide quelque part des êtres se réunissent. Ce sont des entendeur·euse·s de voix. Ils sont jeunes, ont moins de trente ans. Ils participent à un groupe de parole. Cette séance a pour but de les aider à vivre en compagnie de leurs voix, à les réguler, à comprendre ce qu'elles leur disent, d'où elles viennent. Elle est menée par une personne qu'on ne verra jamais et que l'on va appeler tout simplement La Voix. Il y a Manon, qui vit sous l'emprise d'une personne très âgée qui l'entraîne peu à peu vers les méandres d'un amour total et mystique. Il y a Eloïse, tiraillée entre la voix de celui qui est devenu comme un amant distant, qui l'accapare, et celle d'une jeune adolescente troublée et dépressive qui la tire vers le bas. Et il y a Clément, qui a commencé à entendre, pendant le confinement, une voix qui l'oblige à pousser les limites de son endurance physique. Et d'autres plus facétieuses, philosophiques, amicales, qui l'aident à sortir de sa condition. Puis vient Véronique. Elle a 60 ans. C'est sa première séance collective. La séance va basculer dans une introspection au coeur des nombreuses voix qui accompagnent sa vie. Dieu, le garçon des bois, le morse, et la petite. - Pièce pour 3 comédiennes et 1 comédien/ Ysteria : Quelque part, de nos jours, dans ce qui serait une sorte d'installation médicale, où il y aurait un canapé, une petite salle d'attente, trois médecins-psychiatres, tentent de percer le mystère de deux de leurs patients atteints d'hystéries de conversion. Les démonstrations publiques d'Hystérie orchestrées par Charcot à la Salpêtrière ont constitué l'évènement médical et artistique le plus marquant de la fin du 19ème siècle. Elles ont servi de socle à l'invention de la psychanalyse, mais ont aussi fasciné les artistes, qui leur ont voué au fil des années un véritable culte. Comme si l'hystérie constituait en elle-même l'expression artistique absolue. Ysteria en proposera une version moderne, sorte de transposition des fameuses "?leçons du mardi?", et tentera de la remettre au goût du jour, en rouvrant le dossier Hystérie pour ausculter ce qu'elle a à nous raconter sur notre époque. - Pièce pour 3 comédiennes et 2 comédiens

04/2023

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Littérature française

L'Idiot - Tome II. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Texte intégral. L'Idiot est un roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski publié en feuilleton en 1868 et 1869 dans Le Messager russe, et en édition séparée en deux volumes en 1874. Résumé Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il est capable d'analyses psychologiques très fines. Après avoir passé sa jeunesse en Suisse dans un sanatorium pour soigner son épilepsie, il retourne en Russie pour pénétrer les cercles fermés de la société russe, sans sou ni attache, mais avec son titre de noblesse et un certificat de recommandation en poche. Il se retrouve par hasard mêlé à un projet de mariage concernant Nastassia Filippovna, jeune femme très belle, adulée par un grand nombre de soupirants, mais dont le seul amant est Totzky, son tuteur de 55 ans qui l'a élevée et en a fait sa maîtresse dès la petite adolescence... Lors de la soirée d'anniversaire de Nastassia Filippovna, le prince Mychkine voit un jeune homme qu'il a déjà rencontré, Parfione Semionovitch Rogojine, arriver ivre et offrir une forte somme d'argent à la jeune femme pour qu'elle le suive. Le prince perçoit le désespoir de Nastassia Filippovna, il éprouve une immense compassion pour elle et un désir infini de la sauver. Il lui propose de l'épouser. Après avoir accepté son offre, elle s'enfuit pourtant avec Rogojine, car, dit-elle, elle appartient à la rue. Le prince Mychkine part à Moscou faire les démarches nécessaires pour récupérer un héritage considérable dont on vient de découvrir qu'il lui revenait. Il reste six mois à Moscou. Cependant, ces six mois sont pleins de tension. Nastasia Filipovna est plusieurs fois sur le point d'épouser Rogojine ; mais la veille de la noce, elle s'enfuit pour rejoindre le prince, puis fuit le prince à nouveau. Le prince arrive à Petersbourg et y rencontre Rogojine. Le prince découvre une relation plus torturée encore qu'il ne le croyait entre Nastasia Filipovna et Rogojine. Rogojine est plein de sentiments contradictoires vis-à-vis du prince qu'il hait comme un rival mais adore d'amitié cependant, à cause de l'immense sincérité du prince. Toutefois, au terme d'une journée de tension extrême, Rogojine tente de tuer le prince, mais ce dernier est paradoxalement sauvé par une crise d'épilepsie qui le fait s'écrouler juste avant le meurtre...

01/2023

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Poésie

Chair vive. Poésies complètes

" En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. " (extrait de la préface de Nancy Huston) Réunies pour la première fois en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Real tout au long de sa vie (de l'âge de treize ans à sa mort) forment une oeuvre d'une cohérence et d'une force rares. A la mesure d'une vie hors du commun. Née dans une famille de bourgeois intellectuels de Genève, vite orpheline de père, révoltée contre sa mère et l'éducation rigide qu'elle lui fait subir, artiste peintre, mère très jeune de quatre enfants de quatre pères différents, elle emmènera deux d'entre eux en Allemagne, illégalement, pour suivre un amant qui la mettra sur le trottoir quand ils seront tombés dans la misère... Elle vivra encore de grandes amours, passionnelles, parfois violentes, sortira de la prostitution pour y retourner finalement de façon définitive et par conviction jusqu'à devenir dans les années 70 une porte-parole très remarquée des prostituées (dont elle défend le rôle social). Sa vie est aussi ponctuée de séjours au sanatorium (tuberculose dans sa jeunesse), en prison (un deal de shit qui tourne mal lors des années en Allemagne), et à l'hôpital (le cancer qui l'emportera). Ces expériences extrêmes seront le terreau de sa création poétique. On savait que Grisélidis Réal avait fait paraître un roman, des récits, des journaux, sa correspondance avec Jean-Luc Hennig (ses oeuvres sont principalement disponibles aux éditions Verticales). Mais quelques rares poèmes seulement étaient apparus au fil de certains ouvrages et dans un recueil partiel publié en suisse. Pourtant cette création poétique est peut-être son oeuvre fondamentale. Du symbolisme des débuts, au " récit " poétique poignant de la prostitution ou de la lutte contre le cancer, les poèmes de Grisélidis Réal racontent une vie, avec un art et une profondeur unique quand elle parle d'amour, de sexe, de maladie, de maternité... trouvant là la plus grande beauté. Son destin sera parachevé de façon étonnante : quatre ans après ses obsèques, sa dépouille est transférée au Cimetière des Rois à Genève (où seulement les personnalités qui ont marqué l'histoire de la ville ont leur place), entre Calvin (son ennemi préféré) et Jorge Luis Borges (son modèle poétique).

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Droit

Itinéraires d'histoire de la procédure civile. Tome 1, Regards français

Un examen superficiel de la littérature juridique donne à penser que, à la différence de la procédure pénale, la procédure civile n'a guère donné lieu à des travaux de type historique, hormis quelques thèses ou articles portant sur des questions précises à une époque déterminée. Cette différence tient pour partie à l'existence, en procédure civile, d'un "nouveau" code qui, dans les années 1970, a paru faire table rase du passé, de sorte que les questionnements historiques ont cessé d'être familiers aux spécialistes de la procédure civile. L'arrivée du nouveau Code de procédure civile et les applications jurisprudentielles auxquelles il a donné lieu ont polarisé l'attention des processualistes ; l'histoire de la procédure civile, très présente jusque là sous la plume des auteurs, en a été affectée, comme reléguée dans l'oubli, gomme si le droit judiciaire privé français se réduisait au seul droit français du nouveau code de procédure civile. C'est pour renouer le fil de l'histoire, rompu par le nouveau droit, et réinsérer celui-ci dans le temps long d'un récit qui remonte au droit romain et qui donne sens à ce nouveau droit, que le projet a été conçu par Loïc CADIET, Serge DAUCHY et Jean-Louis HALPERIN d'organiser un séminaire permettant de croiser le regard d'historiens du droit et de processualistes à propos de quelques questions choisies en raison de leur caractère fondamental. Sur chaque question, la méthode a consisté à faire intervenir à la fois un historien et un processualiste. Ont ainsi fait l'objet de cette double attention l'action en justice, l'office du juge, les formes et les délais de procédure, la notion et la fonction des voies de recours, la notion de procès équitable et les rapports de l'arbitrage avec la justice publique. Ce séminaire a été organisé à Paris en 2011 et 2012 par 1e Centre de recherche sur la justice et le procès de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (EDS - Paris 1), le Centre d'histoire judiciaire (CNRS - Université Lille 2) et Normale Sup Ulm. Il a réuni Soraya AMRANI MEKKI, Boris BERNABE, Loic CADIET, Thomas CLAY, Serge DAUCHY, Jean-Louis HALPERIN, Carine JALLAMION, Emmanuel JEULAND, Jacques KRYNEN, Marie-Laure NIBOYET, Yves-Marie SERINET, Sylvain SOLEIL, dont les contributions sont ici rassemblées.

03/2014