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Histoire de France

Chimalpahin Quauhtlehuanitzin / Jacqueline de Durand-Forest Tome 1 : L'Histoire de la vallée de Mexico selon Chimalpahin Quauhtlehuanitzin

Jusqu'à une époque récente, les études américanistes se fondaient pour l'essentiel sur les chroniques espagnoles et les récits des voyageurs. L'insuffisance des premiers documents comme leur trop longue exploitation poussa quelques novateurs à s'intéresser aux sources les plus originales : manuscrits pictographiques, textes en langue vernaculaire. A ce jour, nombre d'entre eux restent inédits ou ont fait l'objet d'une publication et d'une traduction partielle ou imparfaite. Tel est le cas de l'oeuvre considérable en nahuatl laissée par Don Anton Munon Chimalpahin Quauhtlehuanitzin, et conservée à la Bibliothèque nationale de Paris. Ce chroniqueur du XVIIe siècle, de lignée princière chalca, put tout à loisir consulter des documents en possession de certains membres de sa famille et s'imprégner de la tradition orale encore fort vivante à son époque. Il ne s'est cependant pas limité à donner de précieuses informations sur sa patrie, nombreuses sont celles qu'il fournit sur les autres populations de la vallée de Mexico, en particulier les Aztèques. Malgré son acculturation, l'auteur rapporte des faits dont l'authenticité ne peut être mise en doute, ainsi qu'il ressort de la comparaison avec d'autres sources. En retraçant l'histoire de la vallée de Mexico avec une rigueur, qui s'alliait à une érudition empreinte d'humanisme, Chimalpahin répondait à la fois à un sentiment nationaliste profond, mais aussi et plus encore à un souci de dignité humaine toujours contesté à son époque, que venaient conforter ses convictions religieuses et ses aspirations spirituelles.

10/1987

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Critique littéraire

Tchekhov

Après les biographies qu'il a consacrées à quelques prestigieux écrivains russes - Dostoïevski, Pouchkine, Lermontov, Tolstoï, Gogol -, Henri Troyat a entrepris de nous conter l'histoire fascinante de l'un des plus mystérieux d'entre eux, Anton Tchekhov, célèbre par ses nombreuses nouvelles et par cinq pièces de théâtre : Ivanov, La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Soeurs et La Cerisaie. Histoire assez courte par la durée puisque Tchekhov vécut quarante-quatre ans (1860-1904), mais longue par les méandres intérieurs du personnage. Ce que nous propose ici Henri Troyat, c'est d'abord un voyage vertigineux dans le proche passé de la Russie. En même temps, avec son don de communion humaine, il nous fait pénétrer pas à pas dans les arcanes d'un être surprenant, à l'oeil vif et à la tête glacée, rieur mais triste, aimable mais distant, égoïste mais ouvert au malheur des autres, entouré de femmes mais craignant de s'engager avec l'une d'elles jusqu'au jour de son étrange et tardif mariage, partageant son temps entre la médecine, où il donne libre cours à sa soif de dévouement, et la littérature, où il s'impose comme un artiste indépendant, hostile à toute prise de position politique, philosophique, religieuse, soucieux avant tout de montrer la vie sans essayer de rien prouver. La lente et passionnante découverte que l'on fait de ce sceptique courtois, de cet enchanteur désenchanté, éclaire toute l'oeuvre de Tchekhov : une musique sourde, intime, poignante où s'exprime la douce absurdité de l'existence quotidienne.

10/1984

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Histoire internationale

Les années Saddam. Révélations exclusives

Pendant plus de quinze ans, Saman Abdul Majid fut l'interprète personnel de Saddam Hussein pour l'anglais et le français, et responsable du bureau de presse de la présidence. Il a également servi Oudaï, son fils aîné. Ses fonctions lui ont permis d'assister à une centaine de rencontres au palais présidentiel ou dans le fief du raïs, à Tikrit. Il a donc été le témoin direct d'entretiens officiels, voire officieux, avec des politiques (Jean-Pierre Chevènement, Jean-Marie Le Pen, Evgueni Primakov), des journalistes (Christine Ockrent, Patrick Poivre d'Arvor ou Dan Rather) et des diplomates venus de Paris, du Vatican, du Kremlin ou de la Maison Blanche. Saman Abdul Majid est resté au service de Saddam jusqu'à la prise de Bagdad par les Américains. Il est le premier membre du régime à témoigner de l'effondrement du pouvoir et du désarroi de ses partisans, abandonnés à leur sort. Son récit, riche en révélations sur les coulisses de la dictature irakienne, permet de mieux saisir la personnalité complexe de Saddam Hussein. Il apporte aussi des éléments de réponse sur plusieurs points restés obscurs : l'existence d'un ou plusieurs sosies, les liens personnels de certains Occidentaux avec Bagdad, le financement par l'Irak de plusieurs leaders du tiers monde, la médiation secrète d'un envoyé de Bill Clinton, l'entretien à huis clos avec Kofi Annan, la rupture avec la France. Un document unique pour l'histoire des " années Saddam ", années de manipulations et de crises.

10/2003

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Romans historiques

Sous le ciel du Midi Tome 1

Ça se passe là où souffle le vent d'autan... Là où la langue occitane fredonne, roule et claque. En pays ardent, gorgé de soleil, où hommes et femmes vivent entre pâtures, pailles et vignes, où le temps s'égraine entre semences et moissons... Ce sont des scènes telles qu'auraient pu les capturer les chauds pinceaux d'un Van Gogh qui s'y serait aventuré. Ou des daguerréotypes aux contrastes à peine passés. On y voit ainsi, au premier plan, l'existence rurale au moment où le XXe siècle s'apprête à éclore. On y lit les gestes presque rituels, les cocasseries, les mésaventures qui égayent le quotidien et vous affublent, à vie, de surnoms. Les chamailleries et les discussions emportées pourraient même s'en échapper et ravir les tympans... Et puis, en arrière-plan, pointant timidement du fond de l'azur, le temps du cosmos, la marche de l'histoire, celle qui emporte tout sur son chemin, qui révolutionne les pratiques ancestrales, qui annonce les tourments, les luttes et les guerres. Riche fresque provinciale, ancrée à toute une région - à sa culture, à sa langue, à son identité - composée par un auteur qui donne corps et âme à toute une communauté, "Sous le ciel du Midi" est une oeuvre immersive, portée par cette langue occitane qui l'habite intimement et qui lui donne ses accents incomparables. Une écriture pétrie d'humour et de poésie, un texte comme l'on en lit peu, capable de saisir tout ce que l'ordinaire et le quotidien peuvent avoir de littéralement fabuleux.

07/2014

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Thèmes photo

Pays des cols. Un voyage dans le temps vers la Suisse d'aujourd'hui

Par l'image et le texte, une approche éditoriale originale et esthétique des cols alpins suisses et de leurs enjeux. Depuis toujours l'Homme explore et façonne son environnement. Certains lieux portent plus que d'autres la marque de ce double mouvement de migrations et de sédentarisations. Parmi eux la Suisse, carrefour de l'Europe, porte en elle, dans ses vallées et sur ses cols alpins, les traces de ce mouvement vital qui a façonné notre continent depuis près de 50 000 ans. Ce livre propose un voyage dans le temps, par l'écrit et par l'image, à la découverte de ces lieux de passage où le présent s'inscrit dans le passé. 90 photographies de Richard de Tscharner livrent une vision sensible et poétique de ces endroits que l'on croyait connaître. Fruit d'un travail de plusieurs années, elles témoignent d'une relation intime du photographe avec la terre qui l'a vu naître. Ses images côtoient des clichés historiques permettant de mesurer le travail du temps et l'empreinte des hommes. Le texte de Frédéric Möri inscrit l'histoire des cols dans la longue durée, dans une perspective à la fois factuelle et philosophique. La contribution du brigadier Daniel Lätsch nous rappelle combien ces lieux de passage ont pu constituer un enjeu stratégique majeur pour la Suisse. Enfin, Anton Affentranger, ancien directeur général d'Implenia, maître d'oeuvre de la construction du tunnel de base du Gothard, nous rappelle que les enjeux du passage se jouent aujourd'hui dans l'univers cyclopéen des sous-sols de l'arc alpin.

10/2023

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Critique littéraire

La conversation transatlantique. Les échanges franco-américains en poésie depuis 1968

Le dialogue entre la poésie française et la poésie américaine remonte au XIXe siècle. Mais si les Américains en quête de modernité se sont d'emblée tournés vers la France, le courant s'est inversé à partir des années 1970, les poètes français regardant désormais vers les Etats-Unis au moment où la modernité s'essoufflait. Cette étude rend compte de ce phénomène en mettant au jour les enjeux qui ont préoccupé les poésies française et américaine et motivé leurs échanges. Pour y parvenir, elle pose les questions suivantes. Pourquoi les poètes objectivistes (Reznikoff, Zukofsky, Oppen...) ont-ils bénéficié en France d'une réception sans cesse recommencée depuis cinquante ans ? Pourquoi tant de poètes français et américains de la même génération se sont-ils lus, cités et entre-traduits dans les années 1980, au point d'établir une communauté transatlantique ? Comment, après 1968, "dissoudre la solennité poétique" et adapter le "bas voltage" américain dans la langue de Racine ? Comment dire la poésie ? Comment la lecture publique s'institutionnalise-t-elle en France ? "Etre debout et parler" , est-ce encore de la poésie ? Au moment où la poésie en France éprouvait un sentiment d'impasse et entreprenait un bilan de la modernité, la conversation transatlantique lui aura offert un forum pour redéfinir ses formes et sa fonction. S'y sont notamment fait entendre Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard, di Manno, Gleize, Leibovici, les Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian, Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.

01/2021

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Littérature étrangère

Derniers poèmes

Sont ici rassemblées deux suites de pièces, " Marines mineures ", tirées de John Marr et autres marins, et " Fruits de voyages d'autan ". extraits de Timoléon, etc., que Melville public plus de trente ans après avoir presque définitivement abandonné la prose à la suite du fiasco de son huitième roman, L'Escroc à la confiance. Ces recueils, bien que parus clans un tirage confidentiel destiné à un cercle restreint de proches. reçurent loti te l'attention de l'auteur, qui les composa et les révisa avec soit. Derniers textes publiés du vivant de Melville, ils nous parviennent comme le testament d'un romancier qui fut aussi poète. Confronté à l'oubli de ses contemporains, Melville développe dans ces poèmes une méditation obsessionnelle, tantôt amère, tantôt ironique, sur la création artistique et son devenir, sur la mémoire et sa transmission, sur la renommée et la postérité de l'artiste. Renonçant à l'élan en avant de la prose, l'écriture opte pour le véhicule du vers qui l'ait retour sur le passé et tente de prendre le temps à rebours. Mais si l'u'uvre. se souvient de la vie, vie de marin d'abord, dans John Mari., puis du temps des pérégrinations dans le monde méditerranéen de Timoléon, elle s'efforce en môme temps de se déprendre du seul mode élégiaque pour s'abandonner à une rêverie immémoriale. Peu connus en France, et même outre-Atlantique, ces ultimes textes brillent d'une singulière fulgurance qui jette un éclat rétrospectif sur le reste de l'oeuvre.

02/2010

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Critique littéraire

Tchekhov

Mon âme a besoin de largeur et de hauteur. Et pourtant je mène une vie mesquine, à courir après les roubles et les kopecks. Il n'y a rien de plus minable que la vie bourgeoise avec ses petites pièces de monnaie, ses conversations absurdes et ses vertus inutiles et conventionnelles. Mon âme s'est flétrie parce que je travaille pour de l'argent et que l'argent est au centre de mes activités. Cette sensation insupportable et un zeste de bon sens me font considérer mon métier d'écrivain avec mépris : je n'ai aucune estime pour ce que j'écris, et ce que j'écris me révulse et m'ennuie.» Petit-fils de serf et fils d'un boutiquier en faillite, Anton Tchekhov (1860-1904) commence à écrire pour gagner de quoi finir ses études de médecine, et continue à le faire parce que ses «balivernes» lui rapportent plus que ses malades. Persuadé qu'il n'a rien à dire, il se tourne vers le théâtre, et laisse à ses personnages la charge d'assumer des propos qui ne sont pas les siens. Quand sa bonne étoile lui assure enfin des revenus suffisants et un succès qu'il croit immérité, Tchekhov, déjà très malade à moins de quarante ans, arrête presque d'écrire, persuadé qu'après sa mort tout le monde l'aura oublié. Ce livre est le récit de la vie, banale et fabuleuse, d'un homme qui haïssait le mensonge et la violence, leur préférant l'amour et la liberté la plus absolue.

02/2008

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Littérature française

La beauté n'est que la promesse du bonheur

Alexandre Sap, communicant et patron de maison de disques, auteur de deux ouvrages sur son sujet de prédilection, son métier (" Du Rock et des Marques ", Maxima, " Rebirth of the Cool ", Kawa) propose aujourd'hui un essai autour de la question de Stendhal, la beauté n'est-elle que la promesse du bonheur ? Il est temps de remettre l'humain et la beauté au centre des préoccupations. En effet, l'art, la culture et l'importance apportée à l'esthétique sont indispensables dans nos sociétés en crise. Plus qu'un ciment social pour une culture partagée, la beauté est la pierre angulaire d'une vie épanouie et harmonieuse. A travers des expériences personnelles, Alexandre Sap en fait le constat. " A sa galerie culturelle d'artiste et sa galerie marchande de business man Alexandre Sap mêle la galerie des portraits de ses rencontres, de Tarantino à Kofi Annan, d'Yves Klein à Laurent Voulzy, de Peter Sellers à Miles Davis, de Lady Gaga au Pape. Chemin faisant, l'hymne à la beauté devient hymne à l'amour, l'amour des autres mais de soi, des villes mais des jungles, du commerce mais de l'humain. La beauté n'appartient qu'à ceux qui la cherchent. A vous de la dénicher dans ces pages qui se suivent et ne ressemblent à aucune autre. " Jacques Séguéla. " Nous avons besoin de la beauté car en plus d'être une expérience intérieure, elle porte en elle quelque chose de transcendant qui nous élève. " Alexandre Sap.

06/2017

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Histoire contemporaine

Pierre-Philippe Urbain Thomas. Un intellectuel havrais au temps des révolutions

Pierre-Philippe Urbain Thomas (1776-1854) est un intellectuel méconnu, malgré l'écriture d'une oeuvre importante, qui livre à la fois un rare témoignage sur la vie gyrovague d'un administrateur de la Marine, et développe des réflexions fortes sur les transformations des colonies et de l'économie durant la première moitié du XIXe siècle. Partant de ce constat, cet ouvrage propose de visiter les deux faces de cette oeuvre dont l'étendue et la richesse ont été mises en exergue à l'occasion d'une recherche (GéoSeine) consacrée aux représentations des lieux en littérature, précisément la vallée de la Seine. Le texte de mémoires inédites Souvenirs d'un vieillard, trésor de la bibliothèque de la ville du Havre où il naquit au début du règne de Louis XVI, donne à voir la richesse de la vie de Thomas qui le mena de la campagne d'Egypte en 1798 à l'île de La Réunion au début de la Restauration après qu'il a servi le Premier Empire à Flessingue et à Rochefort, et avant son retour en 1824 en Normandie, au Havre, puis à Rouen et à Honfleur où il finit sa vie comme bibliothécaire et écrivain de cette ville. La présentation de ce texte est précédée de l'Essai sur l'affranchissement des Noirs dans les colonies intertropicales et d'un Mémoire adressé au préfet et au maire de Rouen que Thomas écrivit et présenta quand il présidait la Société libre d'Emulation de Seine-Inférieure. Préface de Sonia Anton.

09/2022

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Littérature française

Le monde d'avant

" Je paie ma dette. Le petit garçon qui regardait est devenu l'homme qui se souvient. J'ai désormais atteint l'âge de mon grand-père lorsque je le côtoyais dans mon enfance. On croit parfois conquérir avant de comprendre que l'on retrouve. J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche. J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé. " A partir de la figure de son grand-père, Marc Lambron revisite une France perdue dans un texte bref qui a la densité d'un tombeau et la beauté d'une élégie. Pierre Denis nait en 1902 à Imphy, sur les bords de la Loire, dans la grande campagne nivernaise. La région, à la pointe du manufacturage des aciers spéciaux, est un des fleurons de la métallurgie française (un pied de la Tour Eiffel y sera forgé...). Orphelin de mère à 6 ans, placé dans la fermette de sa tante, alphabétisé à la communale, Pierre devient à 16 ans Compagnon du devoir, apprenti maçon et tailleur de pierre. A son retour de l'Algérie coloniale, il est embauché aux aciéries d'Imphy. C'est en 1929 qu'il épousera Léonie Lagarde, née quatre ans après lui à Imphy dans une famille nombreuse (6 frères et soeurs), vendeuse de vêtements, garde d'enfants et ménagère. De leur union naitra en 1931 la mère de l'auteur, Jacqueline, à laquelle ses mérites scolaires vaudront une bourse d'Etat pour aller étudier dans un collège à Nevers. Militant " rouge " en 1936 (" on a bien le temps de pâlir " disait-il...), Pierre sera Résistant dans la Nièvre pendant la deuxième guerre mondiale. Les maisons, les moeurs, la subsistance en autarcie, la vêture, la pêche, le patois, la parentèle éloignée : " tout cela peut paraître aussi lointain que la description d'un shtetl dans la Pologne d'antan. Et pourtant j'ai encore connu ce monde " . Un monde dont Jacqueline, " enfant du savoir " , s'éloigne en devenant institutrice à Nevers et en faisant la connaissance de Paul, fringuant élève de l'Ecole militaire qu'elle rejoindra à Lyon. De leur union naîtra en février 1957 le petit Marc, quatre ans avant la mort de sa grand-mère Léonie et vingt ans avant celle de son grand-père Pierre.

02/2023

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Sociologie

Universalisme

Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde. Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel. Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme " décolonial ", " indigéniste " et " catégoriel ", dont la grille de lecture serait " racialisante ". Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2. 0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une " tenaille identitaire " visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races. Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ? Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.

02/2022

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Sciences historiques

Domaine Chavat, un siècle d'histoire

Au coeur du patrimoine girondin, le Domaine Chavat, surplombant la Garonne dans la commune de Podensac, est considéré par les Monuments Historiques comme l'un des plus beaux parcs d'Aquitaine. Cet ancien domaine viticole doit sa renaissance, au début du XXe siècle, à un industriel bordelais, François Thévenot. Le jardin, aux lignes harmonieuses, aux proportions équilibrées, a été conçu en 1916 par le célèbre paysagiste parisien Charles Bouhana. Reprenant la tradition des jardins italiens, François Thévenot ponctue les différentes scènes paysagères de sculptures antiques, chacune exprimant les traits de sa personnalité. De composition à l'anglaise, mais aussi à la française, doté d'un miroir d'eau coloré par la grâce d'une magnifique roseraie, ce jardin nous raconte ainsi une histoire plus intime. Celle d'un entrepreneur, créateur de génie surmené, qui a cherché, au coeur de cet écrin de verdure, un refuge, un havre de paix. Ernesto Gazzeri a donné aux parterres, pelouses et allées du parc paysager et du jardin à la française, l'ensemble du décor statuaire commandé par le propriétaire. Il a crée surtout une composition originale qui est l'une des oeuvres majeures de l'artiste : "Le Mystère de la vie". Tout jeune centenaire, Chavat a une histoire passionnante : ses allées ont vu déambuler Colette, Léontine Zanta, ou encore l'aviateur Charles Nungesser. A la vente du domaine, en 1934, la ville offre ce lieu de quiétude, jusqu'à l'aube du XXIe siècle, aux pensionnaires de la maison de retraite. Tourné vers l'avenir, le Domaine Chavat est aujourd'hui animé par un ambitieux projet de restauration destiné à lui rendre son lustre d'antan et en faire un haut-lieu du patrimoine régional, unique en son genre : oeuvre d'art totale, Chavat, au-delà de son jardin remarquable, a en effet préservé intact son château, ses exceptionnels décors de verrière et une partie de son mobilier des années 1920-1930. Cette édition est l'occasion pour Jean-Marc Depuydt, historien du Domaine, de dresser un inventaire des connaissances actuelles et de partager dix années de recherches historiques et de restauration du site. Cette découverte du château Chavat et de son parc, illustrée de nombreux clichés inédits, témoigne du riche passé du lieu, de la singularité de sa composition et de l'originalité de son commanditaire dans l'immédiat après-guerre. Ce livre est à la fois un ouvrage de référence et une magnifique invitation à la découverte.

12/2018

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Policiers

La septième face du dé

La Septième face du dé est le second roman de Fernand Deligny après Adrien Lomme (si l'on excepte un roman policier, Anges purs, publié sous le pseudonyme de Vincent Lane). Du fond de son bureau de Graniers, à Monoblet (Cévennes), parmi les enfants autistes du réseau qu'il a fondé en 1968, il retourne à l'asile d'Armentières où il a vécu et travaillé comme instituteur puis comme éducateur pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le point de départ du roman est une énigme : Gaspard Lamiral, "le Roi, la pièce maîtresse autour de laquelle se joue toute la partie" (Roger Gentis), a disparu sur le champ de bataille, en 1917. En 1930, à l'époque où le roman a lieu, il est là, au milieu de la cour de l'asile, aussi fou qu'un fou peut l'être, perdu dans sa mémoire. D'autres personnages traversent le récit, dans cet asile où le temps ne passe pas, où les bâtiments sont posés sur le sol de scories noires comme sur une mer d'huile. Tous sont des spectres de Gaspard Lamiral ; ils se nomment Dernouville (le surveillant-chef, dit "l'amiral "), Demeulenaere, Delannoy, Delarane... Manque Deligny. Pour tenter de rejoindre Gaspard Lamiral dans I'antan, le narrateur, qui est instituteur à l'asile mais habite sur la Grand'Place, décide d'entrer dans l'asile, et d'y mettre en scène leurs retrouvailles. Le temps bref de la scène durant laquelle Gaspard Lamiral est resté assis en face de lui, une main " posée sur le dos, morte comme ces fleurs de mer qui restent sur le sable quand la marée est repartie", sa silhouette s'est inscrite, projetée sur le "pan de lumière" du mur de la chambre. Autant dire sur la page. Entre polar et récit psychanalytique, ce roman étrange, qui laisse entrevoir la place vide occupée par la mort du père - Camille Deligny, tué en 1917 et dont le corps n'a jamais été retrouvé -, est une pièce essentielle de l'oeuvre. Au coeur de La Septième face du dé repose en effet la question de la trace, qui reconduit indéfiniment le travail d'écriture comme la transcription des trajets des enfants autistes, leurs lignes d'erre. Nul livre n'expose avec autant d'évidence la double vocation de Fernand Deligny, éducateur et écrivain.

11/2013

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Actualité et médias

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d'épice... Admirateur de Benito Mussolini et, " avec des réserves " , d'Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine. Le CV de Youri Beliaev n'avait rien d'attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d'extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d'avoir tué 64 Bosniaques et tenté d'assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d'endroit pour se planquer... Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu'un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant " Batman " , un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l'apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d'une affection tangible et d'une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l'histoire rocambolesque d'un homme prêt à tout, jusqu'à l'innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d'antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s'échappe... Et Pierre le poursuit, s'inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? " T'as le droit de pas aimer ce qu'il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat " , dit à Pierre un des derniers copains de Youri. A travers le portrait d'un homme, le récit romanesque d'une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, du Kosovo à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s'est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.

03/2018

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Ethnologie et anthropologie

VIH/sida : l'épidémie n'est pas finie

40 ans après sa découverte, le VIH circule toujours et 36 millions de personnes en sont mortes. Si les traitements antirétroviraux permettent désormais de vivre avec la maladie, on compte toujours un million de décès chaque année dans le monde. Les nouvelles contaminations ne cessent pas et la maladie reste celle des minorités et des sociétés vulnérables. En pleine pandémie de Covid-19, la réalité de l'épidémie du sida est présentée dans une exposition au Mucem, qui retrace son histoire sociale, et dont ce livre, en co-édition avec le Mucem se fait l'écho. Son apparition et sa propagation dans les sociétés contemporaines ont provoqué des bouleversements intimes et sociaux, révélé des fractures et suscité des luttes historiques. Notre société porte les héritages de ces luttes, mais aussi les persistances des disparités engendrées ou révélées par le VIH/sida. Les luttes se poursuivent, pour briser le silence, éviter les nouvelles contaminations et réduire les inégalités, notamment en termes d'accès aux traitements. L'exposition s'appuie sur le riche fonds d'objets et d'archives du Mucem, constitué dans les années 2000 par le biais d'une enquête ethnographique menée sur le thème de " l'histoire et des mémoires des luttes contre le sida " qui a permis la collecte de nombreuses traces de ces luttes, en France, en Europe et en Méditerranée. Des banderoles, tracts, affiches, revues associatives, brochures de prévention, vêtements, badges, rubans rouges, boîtes de médicaments, photographies et oeuvres d'art ont été portés à l'inventaire (soit 12 000 pièces). Le Mucem a conçu cette exposition en étroite collaboration avec des soignants, des personnes vivant avec le VIH, des chercheurs et des militants. Le catalogue de l'exposition est donc nourri du fonds iconographique dense constitué par le musée, autant que des réflexions partagées et du processus collaboratif qui a permis la conception de l'exposition " VIH/sida : l'épidémie n'est pas finie ! ". Le sommaire du catalogue de l'exposition articule une histoire subjective de l'épidémie avec plusieurs récits de la collecte, pour permettre aux lecteurs et lectrices d'entrer dans un dialogue entre le point de vue des acteurs et celui du musée. Il a l'ambition de dresser un bilan des conséquences sociales de l'épidémie et des luttes qui lui sont opposées, pour inscrire cette histoire dans un cadre patrimonial et questionner la place de son héritage

11/2021

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Imagerie médicale

Echographie en pratique obstétricale. 6e édition

Il n'y a plus d'obstétrique sans échographie. Cette méthode occupe maintenant tout le champ de la spécialité, elle complète la clinique et souvent s'y substitue, elle a largement remplacé les autres explorations paracliniques : on peut parler d'une prise en charge "écho-clinique" de la grossesse. Avec une progression technologique impressionnante, l'échographie s'est déjà hissée au niveau de l'imagerie "lourde", IRM et TDM. Mais elle peut en outre, en quelques secondes, faire un diagnostic d'anémie chez le foetus puis se ranger dans la poche d'une blouse blanche ! L'ultrason et l'outil échographique ont un bel avenir. La vitesse d'acquisition et la qualité de l'image s'améliorent sans cesse pour s'ouvrir au monde fascinant de la "3D". L'étude anatomique s'affine, la surveillance de la croissance fatale devient précise et l'imagerie des flux renseigne en temps réel sur le fonctionnement de l'unité foetoplacentaire. Mais, par-dessus tout, l'échographie obstétricale s'ouvre à tous et à toutes : à toutes les grossesses, normales et pathologiques, de la conception à l'accouchement, et à tous les soignants, radiologues, sages-femmes et obstétriciens, spécialistes et généralistes, à l'hôpital et en médecine de ville. La miniaturisation et la numérisation, la puissance de calcul, la technologie des transducteurs, un peu d'intelligence artificielle... l'ont rendue ubiquitaire et incontournable. Ce précis d'imagerie échographique couvre toute la surveillance de la grossesse et il est le fruit d'une longue collaboration (30 ans) entre obstétriciens et radiologues. Cette 6ème édition présente une importante mise à jour des textes, elle intègre les dernières avancées techniques ainsi que les recommandations de "bonnes pratiques", elle compte plus de 2500 figures et images elles aussi largement renouvelées. L'édition numérique associée permet une navigation rapide dans l'ensemble de l'ouvrage et une consultation en mobilité. Le plan reste classique : les aspects techniques et réglementaires de l'échographie pendant la grossesse, l'utérus gravide et les ovaires, le début de la grossesse et la GEU, le placenta et les annexes du foetus, l'examen du foetus normal, la surveillance de la croissance et de la vitalité foetale, la pathologie malformative (huit chapitres), les anomalies chromosomiques, les infections fatales et les grossesses multiples. Enfin, un nouveau chapitre est consacré l'échographie interventionnelle pendant la grossesse.

04/2021

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Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

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Littérature française

L'amazone. A la recherche de la femme au bord de paupière noir

Assez tôt, elle a voulu partir loin. Assez vite, on ne l'a plus revue. Pendant treize ans, ce fut dans les glaces canadiennes. Depuis dix-huit ans maintenant, c'est dans la touffeur amazonienne, au milieu des Yanomami, sur les bords du rio Marauia, à quatre jours de barque du premier bourg brésilien pourvu d'électricité. Là-bas, il n'y a toujours ni notion d'argent ni de temps, ou de propriété. Là-bas, il y a du partage, du rire, de l'insouciance... Mais aussi des menaces qui s'approchent. A la fois pionnière, institutrice, aide-soignante ou médecin par défaut, elle a enduré la faim, la malaria à vingt-deux reprises, est devenue l'une des leurs, s'est mariée à l'un d'eux, a dû même se cacher plus de cinq ans dans la forêt quand leur relation a été ébruitée. Depuis peu, elle a créé un site de formation pour les préparer à l'affrontement inéluctable, le télescopage de deux civilisations. La nôtre, qui a déjà lourdement frappé le poumon vert de la planète - maladies, déforestation, orpaillage clandestin, endoctrinement religieux ; la leur, à l'état brut, pacifique, vulnérable... Elle, c'est Anne, une Française qu'ils ont surnommée Mamo Kasi Ki lxi, "la femme au bord de paupière noir". Une force, une volonté, une générosité, une guerrière. Alors, j'ai voulu savoir. Petit homme des villes, je suis allé la rejoindre dans le coeur de la forêt primitive où bat le sien, partager un temps sa vie, me renvoyant la mienne au regard d'une autre humanité. Parce que c'est aussi ma soeur. Tour à tour émouvant, drôle ou surprenant, ce récit fait mesurer tout ce que "changer de vie" peut représenter. Une confrontation entre deux mondes, avec ses incompréhensions réciproques, ses envies et ses regrets, en même temps que la découverte de l'un des peuples les plus préservés de la planète.

01/2013

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Histoire internationale

Femmes d'exception

Célèbres ou anonymes, elles ont fait preuve de bravoure et d'abnégation dans des situations exceptionnelles, poignantes voire dramatiques. Dans cette saga, il y a d'abord les résistantes, les agents de renseignement, les infirmières, les ambulancières et bien d'autres qui se sont engagées au péril de leur vie pour servir leur patrie pendant les deux guerres mondiales et les conflits postérieurs. Beaucoup sont restées des oubliées, telles les prostituées à Dien Bien Phu, transformées en soignantes dans l'enfer surréaliste de la cuvette indochinoise. Il y a aussi celles qui ont pris les armes pour sauver leur communauté menacée (combattantes kurdes, chrétiennes du Liban, etc.). Il y a ensuite ces femmes qui se sont investies sans compter pour une oeuvre philanthropique ou pour la liberté : la Pakistanaise Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix à 17 ans à peine, qui a mené un combat à hauts risques contre l'obscurantisme des talibans, la Yézidie Nadia Murad, autre très jeune Prix Nobel de la paix, réduite en esclavage sexuel par l'Etat islamique, devenue activiste et ambassadrice des Nations Unies, Rosa Parks ou Amelia Boynton Robinson, deux grandes figures du mouvement afro-américain des droits civiques, ou encore l'actrice Angélina Jolie qui a destiné l'essentiel de sa fortune à des projets humanitaires. Il y a enfin les femmes de défi, comme Helen Keller, sourde, aveugle et muette, première handicapée à obtenir un diplôme universitaire, devenue auteure, conférencière et militante. Ou ces saint-cyriennes qui ont gravi le plus haut sommet d'Afrique avec une jeune militaire convalescente blessée en Afghanistan. Sans oublier les reporters de guerre qui ont su trouver la force physique et mentale pour témoigner dans des environnements de massacres et d'horreur. Beaucoup d'autres parcours de femmes qui se sont transcendées à un moment de leur vie sont présentés dans cet essai documenté. Toutes ces aventures vécues se lisent comme un roman bouleversant. Une leçon de vie. En annexe, une chronologie des "grandes premières" au féminin.

10/2019

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Romans historiques

Un jour nouveau se lève sur les grandes plaines

Une fresque romanesque brillante où souffle le vent de l'Histoire. A travers le destin d'une jeune Française partie en mission d'évangélisation en territoire indien, ce roman nous emporte dans les Grandes Plaines de l'Amérique, celle des pionniers en quête d'une vie meilleure, à l'aube de la Guerre de Sécession. Issue d'une famille de bourgeois étriqués et rejetée par sa mère, Eugénie de Choisel prend le voile à 20 ans autant par vocation que par soif d'ailleurs, et devient soeur Judith. Grâce àson parrain le père Fournerie, elle réalise son rêve en l'accompagnant en mission d'évangélisation dans l'Ouest américain. Alors qu'elle embarque pour le Nouveau Monde, elle rencontre, parmi le flot des migrants fuyant la misère, Julian Eckermann, un Allemand qui éveille en elle des sentiments nouveaux et interdits. Lui-même est attiré par cette jeune femme à la beauté lumineuse. Arrivée à La Nouvelle-Orléans, la novice se heurte brutalement au monde esclavagiste et vit les premiers soubresauts de la guerre de Sécession. A Saint-Louis, elle croise de nouveau la route de Julian Eckermann. Sa foi et sa force de caractère l'aident à garder la tête froide devant cet homme qui la trouble tant. Une fois de plus, leurs routes se séparent. Au printemps 1861, les missionnaires s'installent au Kansas, en territoire Osage, où la religieuse est en charge de la scolarisation des enfants. Mais des raids de miliciens sécessionnistes plongent les missionnaires au coeur de la guerre qui vient d'éclater. Soeur Judith ne sort pas indemne de ce conflit qui lui enlève son parrain. S'estimant abandonnée de Dieu, elle rejette sa foi avec violence et s'engage comme aide-soignante dans les troupes confédérées d'Ulysse Grant. Contre toute attente, elle retrouve Julian Eckermann lors de la sanglante bataille de Vicksburg qui mettra un terme à la guerre de Sécession. La jeune femme sera-t-elle capable, cette fois, d'écouter son coeur ?

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Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Développement personnel

Je suis à terre ...

Lorsque l'accident et la maladie s'imposent à vous, sur une longue période, vous n'évitez pas de sortir de l'épreuve transformé et votre relation à la vie et à la mort est profondément modifiée. Accidenté au début du livre, l'auteur "est à terre" et l'enjeu est de savoir dans combien de temps et par quels moyens il garde une chance de guérison. L'auteur apporte le témoignage de sa relation avec la maladie et le monde médical. Il constate les erreurs de jugement dont il a parfois été victime tout en essayant de les relativiser. Cependant, dans le même temps, son récit est largement positif vis-à-vis du corps médical et des médecins qui l'ont suivi. Il dit combien sa relation avec les infirmièr(e)s et les aides-soignantes lui a été précieuse dans sa vie quotidienne et les liens de sympathie qui savent s'établir à cette occasion. Il dit aussi l'importance de sa vie familiale pour faire face. Compte tenu de son âge, au-delà des 85 ans, il fait partie de cette tranche d'âge dite "à risque" avec le COVID 19. Il tente donc une approche sociologique de ce monde âgé des centres de convalescence et des maisons de retraite dans lesquels il a été soigné. Il entame ainsi une double réflexion : d'une part, sur la place que nous donnons aux "vieux "dans la société, la part qu'ils y prennent et le rôle actif qu'ils devraient pouvoir y conserver dans l'intérêt même de la collectivité ; d'autre part, sur les rapports avec "la douleur" , "les contraintes de l'âge" et la mort. Il fait la promotion d'une organisation lucide et libre de "la fin de vie" pour chacun, dans les conditions de son choix. Ce témoignage est important et d'actualité par les sujets qu'il aborde ; mais il n'a d'autre ambition que d'ouvrir un dialogue.

11/2020

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Ethnologie

Amours pragmatiques. Familles, migrations et sexualité au Cap-Vert aujourd'hui

Pourquoi une famille aussi fluctuante, pour ne pas dire évanescente, voire même insaisissable, que la famille capverdienne pourrait-elle être considérée comme particulièrement bien adaptée aux conditions de ce début de vingt et unième siècle ? Bien avant l'apparition d'Internet, depuis près de cent cinquante ans, confrontée à la migration, cette société insulaire a su apprivoiser la distance qui sépare durablement les membres d'une famille. Animés d'une énergie contagieuse, ils inventeront progressivement la "famille à distance". Etrange famille où le mariage semble avoir disparu, où les femmes élèvent seules leurs enfants, où des couples vivent longuement séparés et où des enfants sont confiés à des nourrices ! Pourtant un enjeu majeur relie les membres de ces familles : celui de se transmettre le "capital migratoire" considéré comme un bien précieux. A de rares occasions, vacances, mariages ou funérailles, les membres dispersés de la "famille à distance" se rassemblent. Vécus intensément, ces moments éphémères suscitent les échanges. La famille refait corps : elle se réajuste et transmet des histoires. Les selfies se chargeront ensuite d'en prolonger la mémoire. Treize ans et vingt-sept voyages au Cap-Vert et dans la région de Boston aux Etats-Unis où résident deux cent soixante mille Américains capverdiens furent nécessaires pour reconstituer l'histoire de ces "familles à distance" sur plusieurs générations. Amours pragmatiques résulte d'une expérience humaine acquise d'une vie partagée avec ces familles. Par des récits détaillés, étayés et parfois poignants, l'auteur invite le lecteur à comprendre les fondements de la société capverdienne et au-delà, il l'introduit à des manières contemporaines de vivre la famille. En filigrane, et en dialogue avec l'anthropologie de la parenté, l'ouvrage interroge à nouveau frais l'énigme que constitue la famille matrifocale. La société capverdienne est alors décrite comme le fruit d'une histoire qui a institué une société à "alliances confinées et à visites".

02/2018

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ouvrages généraux

Massacres oubliés dans les Hauts-de-France 1940-1944

Comment supporter que les massacres de civils innocents sombrent dans la nuit ? Comment accepter que l'on oublie Ascq, Courrières, Oignies, Aubigny-en-Artois, Tavaux et d'autres noms de communes marquées par une injustifiable sauvagerie lors de la Seconde guerre mondiale ? Car il y eut aussi Haubourdin, Etreux, Plomion, Beuvry, Etrun, Emmerin, Carvin, Wahagnies, Bruay-en-Artois, Marchiennes, Nieppe, Bergues... Dans le temps qui passe, les innocentes victimes de la barbarie nazie seraient mortes pour rien ! Fondés sur des documents saisissants et des témoignages poignants, nos deux documentaires de 52 minutes et le livret qui les accompagne répondent à des objectifs simples et forts : désir de vérité, envie de justice, volonté d'éclairer les consciences. Du vécu, du ressenti, du réfléchi... Et puis, de l'engagement ! Dans le Nord et le Pas-de-Calais, dans l'Aisne et dans la Somme, la Seconde guerre mondiale a ravagé les villes et endeuillé les familles. Terribles épreuves trop souvent ignorées ou sous-estimées, des sauvageries de l'invasion aux bombardements de la Libération ! Non seulement ces terribles épreuves, ont été surmontées, mais l'on tient à se passer le flambeau d'une génération à l'autre. Hommes, femmes, enfants : la triste Histoire les a privés de vie, une autre histoire doit les sortir de l'ombre. C'est notre intime conviction. Pas question d'éteindre la flamme, des citoyens résolus sont l'âme de ce voyage. Quelles lumières au bout du cauchemar ? C'est le sens de leur vie, de leur implication. Hélas, l'invasion de l'Ukraine déclenchée en février 2022 sur ordre du président russe donne plus d'intensité et d'amplitude aux multiples témoignages que nous avons recueillis. Pascal Percq et Bruno Vouters (auteurs) Rémi Vouters (réalisateur) Production Equipe Monac. 1 Coordination Jean-Louis Accettone Le livret est accompagné de 2 DVD (52 minutes) : Massacres oubliés et les Flambeaux d'Ascq

02/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

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Livres 3 ans et +

Moby Dick. Avec 1 CD audio

Tout le monde sur le pont et donnez de la voile ! Quand le jeune Ismaël embarque comme matelot sur le Péquod, il n'a aucune idée de ce qui l'attend : la traque folle d'un capitaine tyrannique à la recherche de la baleine qui lui a arraché la jambe... Les illustrations de Juliaon Roels et la musique de Fabien Waksman nous embarquent dans cette extraordinaire épopée maritime. Une adaptation inédite du mythique roman d'Herman Melville.