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Augusten Burroughs

Extraits

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Histoire ancienne

Potestas populi. Participation populaire et action collective dans les villes de l'Afrique romaine tardive (vers 300-430 apr J-C)

Comparée à l'intérêt scientifique porté sur la politique populaire dans la Grèce classique ou dans la Rome républicaine, l'étude de la plèbe urbaine sous l'Empire romain tardif a été remarquablement négligée, malgré les discussions récurrentes sur la violence urbaine dans la période. Ce livre est une tentative de répondre à ce défi pour le contexte spécifique des provinces romaines d'Afrique du Nord, du début du IVe siècle à la conquête vandale. Son objectif principal est de comprendre les formes et les conditions de la participation populaire et de l'action collective dans les villes africaines de la période, en les replaçant dans le contexte plus large des activités économiques, des relations sociales et des traditions culturelles de la plèbe. L'auteur a souhaité proposer une réflexion sur les logiques propres de la foule à partir d'un certain nombre d'épisodes d'intervention populaire révélés par des sources ecclésiastiques africaines, dont les lettres et les sermons de saint Augustin. Ces études de cas sont cependant précédées d'une analyse plus générale des sources textuelles et archéologiques concernant les expériences formatrices de la vie plébéienne : le monde du travail, les conditions d'habitation et les réseaux de sociabilité. Ce contexte plus large est destiné à fournir une meilleure compréhension des bases à partir desquelles les membres de la plèbe urbaine pouvaient établir des liens de solidarité horizontaux et entretenir une culture politique qui prescrivait et légitimait leurs formes d'action collective.Julio Cesar Magalhães de Oliveira est né le 10 juin 1977 à Poços de Caldas, état de Minas Gerais, au Brésil. Il a fait ses études de licence et de master en Histoire dans l'université brésilienne de Campinas (état de São Paulo), avant de poursuivre ses recherches de thèse en France de 2002 à 2006. Il est docteur en Histoire et archéologie des mondes anciens de l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense et professeur adjoint d'Histoire Ancienne à l'Université de Londrina (état du Paraná, Brésil).

03/2012

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Religion

Le problème de la christianisation du monde antique

La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un des rares événements dont les conséquences ont été essentielles pour l'histoire mondiale), d'un point de vue historiographique (c'est un des grands sujets d'étude de la fin de l'Antiquité gréco-romaine avec la disparition de l'Empire d'Occident et la fin du système civique classique), mais aussi d'un point de vue méthodologique. En effet, on croit couramment que la christianisation du monde antique fut une réalité qu'il suffirait de décrire, alors qu'il s'agit en fait de la penser, car elle est d'abord une représentation des historiens héritée de modèles antiques (Eusèbe de Césarée, Augustin d'Hippone) ou modernes (Voltaire, Marx, Freud). Pour pouvoir traiter "la christianisation du monde antique" comme sujet historique, il faut donc d'abord réfléchir sur une question d'historiens: "le problème de la christianisation du monde antique". Pour cela, il faut faire un peu d'histoire moderne et contemporaine, analyser l'apparition et le sens du terme de christianisation, et faire le bilan de l'historiographie de la question. Ensuite, on peut tenter de penser "la christianisation du monde antique" de quatre manières: par l'analyse philologique des termes désignant la conversion en grec, latin et syriaque; par l'étude des sources littéraires chrétiennes à propos des chrétiens, afin de mettre en évidence les représentations antiques du problème de la définition du chrétien; par le recours aux sources non littéraires (épigraphie, papyrologie, archéologie funéraire, archéologie monumentale, iconographie) afin de contourner la question des représentations liées aux textes antiques; par l'enquête sur les sources littéraires chrétiennes à propos de la conversion des païens, qui permet de déconstruire des textes qui créaient une réalité autant qu'ils la décrivaient. Ainsi, en questionnant les évidences qui structurent nos pensées sur le passé, on peut espérer les distancier afin de mieux comprendre comment le monde antique est devenu chrétien.

10/2010

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 102, Juin 2006 : Les Pères et le paganisme

" Deux amours ont fait deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la Cité céleste. L'une se glorifie en elle-même, l'autre dans le Seigneur. L'une demande sa gloire aux hommes ; pour l'autre, Dieu témoin de sa conscience est sa plus grande gloire. L'une dans sa gloire dresse la tête ; l'autre dit à son Dieu : "Tu es ma gloire et tu élèves ma tête." L'une dans ses chefs ou dans les nations qu'elle subjugue est dominée par la passion de dominer ; dans l'autre on se rend mutuellement service par charité, les chefs en dirigeant, les sujets en obéissant. L'une, en ses maîtres, aime sa propre force ; l'autre dit à son Dieu : "Je t'aimerai, Seigneur, toi ma force" (Ps 17, 2). Aussi, dans l'une, les sages vivant selon l'homme ont recherché les biens du corps ou de l'âme ou des deux ; et ceux qui ont pu connaître Dieu "ne l'ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces, mais se sont égarés dans leurs vains raisonnements et leur coeur insensé s'est obscurci ; s'étant flattés d'être sages, ils sont devenus fous : ils ont substitué à la gloire du Dieu incorruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des serpents ; et ils ont décerné le culte et le service à la créature plutôt qu'au Créateur qui est béni dans les siècles" (Rm 1, 21-24). Dans l'autre, au contraire, il n'y a qu'une sagesse, la piété qui rend au vrai Dieu le culte qui lui est dû et qui attend pour récompense en la société des saints, hommes et anges, "que Dieu soit tout en tous" (Rm 1, 25). ". Saint Augustin, Cité de Dieu, XIV, 28, BA 35, pp.465-467.

06/2006

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Religion

La véritable histoire de sainte Rita. L'avocate des causes perdues

Sainte Rita de Cascia est une des saintes les plus populaires parmi les catholiques. Elle est connue comme la sainte des " causes désespérées ", la " sainte de l'impossible ". Les chapelles qui lui sont dédiées à Paris, au cœur de Pigalle, à Nice, dans les ruelles du quartier populaire, ailleurs encore, voient passer des milliers de fidèles et de pèlerins chaque mois. Sans parler de Cascia, dans le centre de l'Italie, où des pèlerins affluent toute l'année des différentes régions du pays et de l'étranger. Et pourtant, la vie de sainte Rita, morte en 1447, est peu connue même de ses fidèles. Ils savent qu'elle a porté un stigmate extraordinaire sur le front (une épine de la Passion du Christ), mais c'est à peu près tout. Or, il y a beaucoup de choses à découvrir. Yves Chiron, après une enquête sur les lieux où a vécu sainte Rita, en s'appuyant sur les documents d'époque et les travaux d'érudition les plus récents, restitue une personnalité étonnante et attachante. Sainte Rita fut d'abord une mère de famille ordinaire dans une région reculée de l'Ombrie. Puis le drame entra dans sa vie : son mari fut assassiné, pour des raisons obscures, et ses deux enfants moururent. Rita entra alors dans un monastère augustin. C'est là qu'elle va connaître une ascension mystique, assortie de différents miracles, dont le plus étonnant fut sans doute la stigmatisation. Son destin après sa mort est tout aussi extraordinaire. Sainte Rita n'a été béatifiée qu'au XVIIe siècle et proclamée sainte en 1900 seulement. Et pourtant, bien avant déjà, la dévotion envers elle avait connu, de manière assez inexplicable, un essor extraordinaire. Les miracles qui lui sont attribués sont innombrables. Des chapelles dédiées à sainte Rita sont répandues dans le monde entier. L'ouvrage d'Yves Chiron part de l'histoire critique pour aboutir aux rivages d'une dévotion toujours très répandue.

04/2001

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Religion

ACTES DE LA CONFERENCE DE CARTHAGE EN 411. Tome 1, Introduction générale

En mai 411, près de six cents évêques, pour moitié catholiques, pour moitié donatistes, s'affrontèrent à la Conférence de Carthage sous la présidence d'un représentant impérial. Les actes de 411 sont une mosaïque de pièces d'origines diverses qui furent jointes aux procès-verbaux sténographiés. La crise donatiste est un moment bien connu de l'histoire de l'Eglise ancienne en Occident et la conférence tenue à Carthage en 411 qui mit, au moins officiellement, un terme à l'affaire, est aussi un événement connu dont on possède les Actes transmis par deux manuscrits qui n'ont jamais été traduits. Les rendre dans un texte aussi fidèle que possible et en donner une version française, telle est la tâche que s'est assignée Serge Lancel. Les deux volumes suivants (SC 195 et SC 224) contiennent les Actes eux-mêmes et le tome IV (SC 373) les notes complémentaires, les tables et les cartes. L'introduction générale traite avec une attention précise de tout ce qu'il faut savoir pour aborder le texte des documents de la Conférence. Trois chapitres sont d'ordre historique. Le premier rappelle tous les antécédents de la querelle qui culmina dans la Conférence de 411 et le déroulement de celle-ci qui fait invinciblement penser aux débats les moins exaltants de certaines assemblées parlementaires ; du deuxième chapitre, on retiendra la difficulté de dégager des documents une majorité certaine en faveur d'une des deux parties et de se faire une idée précise sur l'importance relative des deux Eglises rivales ; le troisième chapitre est fait d'une série de portraits des protagonistes de l'action ; tous sont bien vivants mais celui de Saint Augustin a un relief particulier. Suivent deux chapitres philologiques : le quatrième étudie avec attention la langue des documents et la situe dans l'évolution du latin. Le cinquième traite de l'histoire du texte ; il la reconstitue depuis les sténogrammes jusqu'à nos manuscrits (le " Parisinus 1546 " du IXe siècle, le " Gratianopolitanus 152 " du XIIIe) et jusqu'aux éditions.

10/1972

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Droit des sociétés

Raison d'être des entreprises et sociétés à mission. L'entreprise au-delà du capitalisme

C'est une révolution calme, certes, mais une vraie révolution sociétale que la loi Pacte a engagée. Au-delà du droit, c'est en effet un nouvel espace qui s'ouvre pour équilibrer les relations entre Etat, entreprises et individus ; un espace qui permet de construire au-delà du capitalisme à un moment où les effets de la pandémie mondiale ont créé, de facto, les conditions du changement. Cet ouvrage collectif ne prétend pas résoudre l'apparent paradoxe entre attentes de changements profonds sur le long terme et envie d'immédiateté de résultats, mais bien de mettre en lumière les enjeux juridiques, humains et sociaux, en particulier la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants, qu'emportent les nouvelles notions établies par la loi du 22 mai 2019. Les témoignages des experts en ressources humaines, en théories des organisations, des investisseurs, des économistes et des dirigeants, contributeurs à cet ouvrage, permettent d'appréhender les défis inédits dévoilés par la définition des raisons d'être et des missions pour l'entreprise. Ils livrent des regards différents et complémentaires sur la nouvelle finalité des entreprises et des institutions : leur raison d'être. Ce sont des pionniers engagés qui témoignent de leurs choix, du chemin qu'ils ont parcouru et parfois entamé bien avant que la loi n'existe, et des attentes nées de ce changement. Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Paul Agon, Jean-David Aurange, Ludovic Aventin, Jean-Paul Berthomé, Christophe Bonduelle, Franck Carnero, Sophie Chambon- Diallo, Yves Chapot, Hervé Coureil, Jean-Marc Daniel, Bruno Dondero, Emmanuelle Duez, Charlotte Duthoo, Geneviève Férone-Creuzet, Ashley Grice, Nicolas Guérin, Armand Hatchuel, Martin Hitzer, Augustin Jaclin, Emery Jacquillat, Sophie Javary, Eric Labaye, Kevin Levillain, Caroline de la Marnierre, Adeline Lescanne Gautier, Helle Frank Lieutaud, Didier Martin, Colin Mayer, Lynn Paine, Alissa Pelatan, Alexandre Perra, Fanny Picard, Floriane de Saint Pierre, Blanche Segrestin, Julie Serrier, Dominique Stucki, Thibault de Tersant, Mathias Vicherat et Franck Wismer.

04/2021

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Littérature française

Le purgatoire

Progrès en amour assez lent. Ce titre de Jean Paulhan aurait pu convenir pour résumer la vie. de Pierre Boutang. Né au péril de la Grande guerre (1916), brûlant de connaître, de combattre et d'aimer, cette vie eut cependant la vitesse d'une balle. Mais ce n'est pas le même amour qui était en question. Dans ce domaine la lenteur du progrès se paye cher - autour de soi -, et il vient un moment où un homme, vers 1976, s'en rend compte. Le catholique habité par la grâce d'Israël a dénommé cela le Purgatoire et il l'a fait, ce Purgatoire, de son vivant - ce qui est assez comme manière de brûler les étapes, "Sans une métaphysique préalable de l'histoire, nulle philosophie de l'existence ne peut se défendre de l'accusation de tricher avec la réalité humaine", écrivait-il trente ans plus tôt. Ce "roman" au sens des Confessions de saint Augustin pourrait donc servir le prestige d'un pays qui aurait fait de la littérature sa manière de ne pas tricher avec la réalité humaine. La langue, majestueuse, souveraine est aux aguets, dans le murmure de l'enfance, dans la proximité de la mort. Son chant qui s'avère aussi un voyage dans la littérature universelle en est un des plus beaux. "Sans cesse à la proue d'un discours dont on ne distingue que le sillage, son action sur l'époque aurait paru plus nette si seulement il avait accepté de prendre quelque retard sur son propre mouvement" La dure introspection à laquelle il se livre est sévère car elle façonne notre jugement moral, sans conférer cette "satisfaction âpre et secrète de se sentir foulé aux pieds par la fortune", dont parlait Machiavel. Le verdict est certain, répété en appel, mais la grâce et le "désentravement de l'âme" sont à ce prix. Sil s'agissait d'une conversion c'est à celle du lecteur que l'on pourrait assister.

03/2021

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Vie chrétienne

Charles de Foucauld et Marie de Magdala

Ne pensez pas qu'il s'agit dans cet ouvrage, dont la première édition date de 1950, de biographies parallèles, même si des ressemblances frappantes existent entre ces deux convertis à deux millénaires d'intervalle et si Charles de Foucauld, aujourd'hui canonisé, eut une grande dévotion à Marie –Magdeleine, soeur de Marthe et de Lazare. Tous les deux, dans leur jeunesse eurent une vie tumultueuse, elle, d'une grande beauté et riche, fut une grande courtisane et lui, jeune officier, eut une conduite scandaleuse. Leur ascension vers un véritable amour fut, pour elle, un regard de Jésus-Christ, pour lui une première confession intimée par l'abbé Henri Huvelin dans l'église Saint-Augustin à Paris. Ce livre est un recueil de méditations sur cet amour spirituel qui prit possession de deux âmes de manière bien différente, mais pourtant exclusive et totale, au prix d'un dépouillement absolu, quasiment soudain pour Marie et par étapes pour Charles, en passant par la Trappe, puis par la Terre Sainte avant de se sublimer dans le désert du Hoggar et de Tamanrasset. Ces méditations font appel à la fois à des passages des Evangiles comme à des textes de Lacordaire et de quelques théologiens, mais aussi à des conditions de vie fort intéressantes pour les premières années du christianisme avec Marie à Béthanie puis à la Sainte-Baume et sur l'Afrique avec Charles qui, tout en cultivant une grande solitude en compagnie du seul Rédempteur, pria pour les Arabes, les Berbères, les Touaregs et apprit leur langue pour commencer à les évangéliser. C'est avec une fine psychologie et une délicatesse remarquable que René Pottier montre la conversion de ces âmes de même famille, de leur attachement aux Evangiles que Marie a vécu avant même leur écriture et Charles par l'exemple. Tous deux auront été des missionnaires, elle en Provence, lui dans le désert. Tous deux ont répondu à l'amour par l'amour.

06/2022

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Histoire ancienne

Maternité et petite enfance en Egypte ancienne

En Egypte ancienne, le principal rôle que l'on attendait de la femme était celui de mère car il ancrait sa place dans son foyer mais également dans sa communauté. Le désir de maternité pouvait être biologique mais il était avant tout social : l'absence d'héritier entraînait une déconsidération pouvant aboutir à la répudiation. Dieux, magiciens, médecins et revenants étaient donc sollicités afin d'aider l'Egyptienne à devenir enceinte. La maternité n'était pas sans risque et nombre de tests, prescriptions et autres incantations permettent d'appréhender l'obstétrique telle qu'elle était pratiquée en ces temps reculés. Lorsque les femmes déjouaient la malveillance de Seth, que l'on rendait responsable des fausses-couches, et parvenaient au terme, advenait la naissance attendue et redoutée à la fois. La venue au monde d'un enfant était perçue comme un don des dieux, mais elle ne mettait pas fin à l'inquiétude des parents. On estime, en effet, qu'un tiers des enfants n'atteignait pas l'âge de 5 ans en dépit des efforts conjugués des parents, médecins et magiciens pour les protéger. Mère et nouveau-né passaient par divers rites de passage qui procédaient de leur (ré-)intégration dans la communauté. Le nourrisson, source de multiples attentions, y occupait toutefois une place à part. Il n'obtenait un véritable statut social que lorsque les menaces (sur)naturelles planant sur sa vie et sa santé étaient enfin écartées, c'est-à-dire lorsqu'il sortait de la petite enfance. Richement documenté et illustré par quelque 80 planches et dessins, cet ouvrage offre un éclairage inédit sur la maternité et la petite enfance en Egypte ancienne. Amandine Marshall est docteur en égyptologie et chercheur associé à la Mission Archéologique Française de Thèbes Ouest. Elle est également l'auteur de nombreux ouvrages sur l'antiquité dont Etre un enfant en Egypte ancienne, Les momies égyptiennes et Auguste Mariette.

12/2015

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Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Histoire internationale

La Casamance face à son destin

Après avoir publié en 1986, sa thèse de doctorat sur l'histoire de la Casamance de 1830 à 1920, Christian Roche, à travers ces pages, aborde à nouveau le sujet pour un large public, notamment pour la jeunesse. Il esquisse l'historique de cette région du Sénégal, de la conquête française à nos jours auquel il mêle quelques souvenirs personnels. L'histoire nous apprend qu'avant la période coloniale, l'entité casamançaise telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existait pas. C'était une juxtaposition de peuples qui cohabitaient difficilement. La conquête européenne se heurta à des résistances opiniâtres. Malgré tout, l'ordre français fit cesser les combats entre Diolas, Mandingues, Balantes et Peuls. Les marabouts prédicateurs de guerre sainte qui décapitaient les animistes avec leurs sabres, du haut de leurs chevaux furent éliminés. Si après la première guerre mondiale, on pouvait considérer comme achevée la conquête de la Casamance, ses habitants néanmoins restaient prompts à se rebeller. La présence française entre 1830 et 1960 transforma politiquement les pays de Casamance en une région bien définie, incluse dans le Sénégal. Sujets de l'Empire, puis citoyens de l'Union française, les Sénégalais Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Auguste Gomis, Pierre-Edouard Diatta, Assane Seck, Louis Dacosta, Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d'autres, formés à l'école des droits de l'Homme et du Citoyen proclamés en 1789, sont parvenus, par la négociation pacifique, à obtenir l'indépendance de leur pays en 1960. Puis le temps de la division a resurgi. Pour n'avoir pas été entendus, pour ne pas s'être senti citoyens à part entière, certains Casamançais ont choisi la force des armes. Les nouvelles générations forgeront-elles le destin de la Casamance en confiance et la paix retrouvée dans un ensemble harmonieux ou au contraire dans la poursuite des drames subis ? Tout est désormais entre leurs mains.

02/2016

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Histoire de France

Histoire de l'ambulance 1/14 durant la Grande Guerre (1914-1916)

Août 1914. Joseph Brenac, médecin dans le civil, rejoint l'ambulance 1/14. Il s'agit ici d'une formation sanitaire, située à proximité du front, en charge de prodiguer les premiers soins, puis d'assurer le suivi des blessés et des malades qui ne requièrent pas un retrait à l'arrière. Cette ambulance est successivement dans les Vosges, la Somme, la Champagne, l'Alsace et enfin Verdun en 1916. Joseph Brenac prend sur la période 240 photos, rassemblées dans un album, mais avec peu de légendes. Bertrand de Lamberterie, son petit-fils, a entrepris de reconstituer l'histoire de l'ambulance 1/14, à partir de ces photos ainsi que des journaux des marches et opérations (JMO) des différentes unités du 14e corps d'armée et la 28e division à laquelle est rattachée l'ambulance. Ce livre couvre toute la période 1914-1916, en mettant l'accent sur deux épisodes : la Somme entre septembre 1914 et août 1915, et Verdun durant toute la bataille de 1916. Dans la Somme, l'ambulance réside à Morcourt, un village-refuge bien abrité du front où l'on découvre qu'un de ses habitants, Auguste Lematte, a tenu un journal de guerre dont les écrits sont étonnamment illustrés par les photos de Joseph Brenac. A Verdun, on peut suivre au jour le jour la vie de l'ambulance, non seulement avec les photos de Joseph Brenac, mais aussi par les carnets de guerre de son ami Louis Duvernay, un autre médecin de l'ambulance. On apprend ainsi que l'abbé Thellier de PoncheviIle, aumônier-brancardier à la 28e division et auteur de l'ouvrage Dix mois à Verdun, partageait lui aussi la vie de ces médecins. Ces deux épisodes de l'ambulance dans la Somme et la Meuse ont déjà fait chacun l'objet, d'une exposition à l'occasion des cérémonies du centenaire, avec le soutien des maires de Morcourt (Somme) et de Belrupt-en-Verdunois (Meuse). C'est sous l'impulsion de ces deux maires que le projet d'écrire ce livre est né.

11/2018

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Sciences historiques

Ouverture, société, pouvoir . De l'Edit de Nantes à la chute du communisme

Le passé de l'Europe offre des alternances de systèmes politiques bloqués et repliés sur eux-mêmes, incapables d'évoluer, et de moments où les portes s'ouvrent sous l'effet de l'audace ou de l'imagination de certains individus. Mise en lumière par des philosophes et sociologues (Henri Bergson, Karl Popper...), l'idée d'ouverture s'incarne ainsi dans l'histoire avec Henri IV signant l'édit de Nantes ou avec Philippe d'Orléans renversant les alliances de la France ; plus tard, les initiatives d'un Khrouchtchev ou d'un Gorbatchev auront un impact évident sur la marche du temps. Chacune à sa manière, d'autres figures, par exemple celles du protestant bâlois Thomas Platter au XVIe siècle, de l'écrivain et voyageur Robert Challe et du pape Benoît XIV au XVIIe siècle, celle du roi Louis XVIII et, au XXe, celles des grands résistants, de Jean Monnet ou d'anciens communistes comme Annie Kriegel ou Auguste Lecoeur brisent un carcan et affrontent le grand large - ce que des hommes aussi divers que Henri II, Charles X et dans un tout autre genre Thorez ou même Kanapa ne veulent ou ne peuvent pas faire. L'esprit de tolérance (religieuse, politique, intellectuelle, diplomatique), l'acceptation d'univers mentaux différents ou minoritaires, le souci également de la croissance économique et de la richesse des nations, voilà ce qui attire à des degrés variables les personnalités d'" ouverture ", qu'elles aient ou non des responsabilités politiques. L'examen, par d'excellents spécialistes, de quelques moments clefs auquel Emmanuel Le Roy Ladurie invite son lecteur à l'aide de cet outil d'investigation neuf se révèle très éclairant. A côté de la recherche sur les tendances lourdes et le temps long (par exemple le climat) qu'il affectionne par ailleurs, le grand historien donne ici, lui aussi, une nouvelle preuve d'ouverture, d'audace et d'imagination.

04/2005

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Musique, danse

Voyage(s) sur la diagonale du clown. En compagnie du Bataclown

Voici un livre sur le clown contemporain et sur les pratiques artistiques et sociales développées autour du clown. Car le Clown, de la comédie anglaise de la fin du 16e siècle à l'Auguste du cirque jusqu'à son autonomie et sa vitalité actuelle tout-terrain, fait de nos jours toute une histoire ! C'est aussi un livre sur le Bataclown, l'une des premières compagnies de clown-théâtre créée en France en 1980. L'aventure de ces passionnés du clown s'est déployée dans une dynamique reliant la révolution culturelle de 68, le théâtre d'improvisation et de masque, la psychologie humaniste et l'analyse institutionnelle, le clown de l'Ecole Lecoq et le courant de l'expression créatrice... Le Bataclown fait maintenant référence car il a fait école, en étant à l'origine de l'approche pédagogique "à la découverte de son propre clown" et de l'approche artistique du "clown d'intervention sociale". Ce livre donne des repères précieux pour mettre le cap sur "l'être clown" dans l'ouverture à soi-même, aux autres et au monde ! Comme une invitation au voyage, à l'exploration artistique de nos dimensions cachées, à la mise en jeu de notre corps et de notre imaginaire, pour vivre et voir la réalité autrement. Il invite à découvrir ce personnage naïf et marginal, à distance des normes et des conventions, en contact direct et complice avec ceux qu'il rencontre ! Que ce soit en formation, en création ou en intervention, le clown contemporain se fait miroir de notre humanité et des enjeux du monde. En ce sens, il est un ferment de transformation et d'espoir. Avec le clown et en prenant à contre-pied les processus de domination et de formatage, le Bataclown fait souffler dans la vie culturelle et sociale un air de liberté salutaire et contagieux. Alors, bon voyage en notre compagnie !

12/2012

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Archéologie

Pont-de-l'Arche et le fort d'Alizay-Igoville (Eure). Les fortifications de la Seine normande de l'âge viking à la guerre de Cent Ans

En 2010-2011, l'Inrap a mené des fouilles préventives sur une trentaine d'hectares en berge de Seine, à Alizay et Igoville, face à Pont-de-l'Arche (Eure). La longue séquence d'occupation inaugurée à la ­Préhistoire se conclut à l'époque carolingienne (862) par la construction d'un pont fortifié interdisant aux Vikings la remontée vers Paris. En 2010, la fouille de l'une des fortifications gardant les têtes de ce pont, sur un peu plus de 4 hectares, a permis de prolonger les recherches antérieures de l'archéologue britannique Brian Dearden. Le rempart formant l'angle nord-est de ce "castrum" quadrangulaire comprend, dans son dernier état, trois fossés talutés, larges de 15 à 20 mètres pour 4 à 5 mètres de profondeur. Le plus ancien talus, daté du IXe siècle, intègre un poutrage de chêne qui l'apparente au "murus gallicus" et trouve divers parallèles dans la poliorcétique du haut Moyen Age. Le comblement des fossés a livré un abondant mobilier, essentiellement métallique, dont la chronologie renvoie aux occupations successives de la forteresse dans la seconde moitié du IXe siècle, aux XIIe-XIIIe puis aux XIVe-XVe siècles. Au second Moyen Age se rapporte notamment une exceptionnelle série de méreaux, en lien avec le chantier du pont fortifié. A l'intérieur de l'enceinte ont été mis au jour de grands fours culinaires, des fosses et quelques bâtiments sur poteaux du IXe siècle. S'y ajoutent deux petits groupes funéraires formés d'une majorité de locaux, femmes et enfants, avec quelques jeunes hommes d'origine extérieure, vraisemblablement des colons militaires (""haistaldi") évoqués par les textes. Tous présentent une usure squelettique compatible avec l'hypothèse d'une population modeste affectée au chantier. Ces données de fouille se prolongent par l'étude des fortifications médiévales et modernes de Pont-de-l'Arche, et notamment celles du temps de Philippe Auguste. L'ensemble restitue ainsi l'histoire de la mise en défense de la Seine depuis les grands raids vikings jusqu'aux Temps modernes.

01/2023

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Histoire de France

Lettres à la marquise. Correspondance inédite avec Marie Arconati Visconti (1899-1923)

Affaire d'Etat, l'affaire Dreyfus est aussi l'affaire d'un homme qui n'a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres - la plupart étant de lui - révèlent non seulement Dreyfus après l'Affaire, mais aussi des points essentiels de l'histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu'une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu'ils étaient "une joie pour l'esprit et un plaisir pour le coeur" - un si grand plaisir qu'il l'a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée. Lettre après lettre, nous rencontrons des figures essentielles de l'histoire française : Emile Combes (c'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat), Jean Jaurès (c'est le moment de la Grande Guerre, où Dreyfus se révèle un intransigeant patriote), Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l'Affaire. C'est enfin et surtout le portrait de l'homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu'on ne l'aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu'avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth, 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant. L'édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l'affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014).

03/2017

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Photographie

Lady Liberty

La Liberté éclairant le monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, fut offerte aux Etats-Unis par la France pour célébrer le centenaire de l'indépendance américaine et témoigner des liens qui unissaient alors les deux nations. Défi colossal unique à son époque, scellant l'union de l'art et de la technique, cette statue capable d'affronter vents et marées, impressionne par son gigantisme : 93 m de la torche au sol, un visage haut de 5,25 m, une main de 5 m de long, un nez de 1,48 m... Emblème de l'Amérique, symbole de liberté et de démocratie, Lady Liberty est devenue l'un des monuments les plus populaires au monde. Pour assurer le suivi de sa construction qui se déroule à Paris, son créateur, le Français Auguste Bartholdi, fait appel à l'expertise de photographes professionnels. C'est ainsi qu'il utilise un panorama géant de la ville de New York pour figurer les projets d'implantation de sa statue. Au terme d'un séjour sur place, Bartholdi choisit le site de Bedloe's Island qui fera de La Liberté la première vision des Etats-Unis pour des millions d'immigrants à l'issue d'une longue traversée de l'océan Atlantique. La statue est donc d'abord construite en France ; elle sera ensuite démontée en 350 pièces qui voyageront du Havre à New York où elle sera remontée en 1885, dépassant en hauteur le tout récent mais déjà fameux pont de Brooklyn. Les photographies présentées dans cet ouvrage furent à la fois des outils de travail, mais aussi de formidables supports de communication, car le financement du colosse connaît des aléas que seules des actions innovantes de publicité aideront à résoudre. L'image, et en particulier la photographie, joueront ici un rôle inédit. Elles racontent vingt années d'un projet démesuré et utopique, marqué par les plus grands enjeux politiques, sociaux, architecturaux et esthétiques de son temps.

06/2016

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Philosophie

D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes

À l'origine, avec Socrate, la philosophie est une forme singulière de discours par lequel, selon Max Weber, on «coince quelqu'un dans un étau logique». Acte politique de résistance à un certain dévoiement de la parole publique et politique, le dialogue philosophique exige de ses interlocuteurs non plus qu'ils se conforment à un type de vérité susceptible d'exposition doctrinale, mais qu'ils entrent dans sa recherche commune - que la vie commune se reconfigure à travers ce type d'expérience dont la philosophie dégage le socle. Or, la situation change du tout au tout avec l'émergence au XIXe siècle des sciences sociales qui font leur miel, à l'âge démocratique, de la connaissance relative au gouvernement des hommes, aux groupements qu'ils forment, aux liens qui les rassemblent, aux régimes de pensée et d'action qu'on peut y rattacher. Auguste Comte appelle à passer de la philosophie métaphysique à une autre, positive, dont la seule fonction, ancillaire et résiduelle, est d'aider à la clarification et à l'articulation méthodologiques des travaux scientifiques. Assurément, à la manière de la Grèce ancienne, les sciences sociales ont imposé un nouvel «état logique» au discours public, opposé leur résistance mentale et normative à une conjonction délétère entre parole et pouvoir politique, et, en définitive, modifié la perception que les individus ont de leur existence dans leur situation sociale et politique en même temps qu'elles inventent des manières d'agir sur cette situation même. L'enfermement des disciplines institutionnalisées dans leur champ respectif acheva de les convaincre que la philosophie était seconde par rapport à leur rationalité propre. C'est justement à l'articulation de ces disciplines et ambitions, démontre Bruno Karsenti, que la philosophie doit se déployer : si le discours des sciences sociales est bel et bien requis par le développement des sociétés modernes en ce qu'elles sont vraiment démocratiques, la philosophie se doit, elle, d'interroger cette exigence par-delà toute contrainte imposée par la division en disciplines particulières.

02/2013

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Critique littéraire

Vies des douze césars

Quel auteur renseigne-t-il aussi bien sur la répartition des unités militaires à travers l'empire sous Auguste que sur les habitudes de sommeil ou sur les fautes d'orthographe de ce même empereur ? Qui passe en quelques pages des réformes législatives fondamentales aux diverses coucheries (supposées !) des empereurs et de leurs proches ? Cet écrivain, à la fois grand érudit et cancanier impénitent, c'est Suétone, capable aussi bien de citer scrupuleusement les archives impériales que de se faire l'écho des racontars les plus invraisemblables. Son oeuvre, peut-être la première en son genre par son habitude de classer les événements saillants d'une biographie par rubriques, de préférence à l'ordre chronologique traditionnel, intéressera aussi bien les historiens que les curieux et les amateurs d'une histoire à laquelle on aurait ôté sa pompe et sa solennité. Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre : assurément, il n'y aura plus d'empereur estimable pour qui aura lu les Vies des douze Césars. C'est à se demander comment a pu survivre un empire confié à de graves pervers (Tibère ou Néron), à des goinfres dépourvus de bon sens (Claude ou Vitellius), à des avares pathologiques (Galba ou Vespasien), en un mot, à des fous, dont Caligula n'est que l'incarnation paroxystique... Mais au fond, ce paradoxe n'est qu'apparent, et se retrouve à l'échelle de chaque vie : Othon est non seulement le complice des pires débauches de Néron, y compris du meurtre d'Agrippine, mais aussi celui qui préférera se donner admirablement la mort que de poursuivre une guerre civile délétère pour sa nation. Greffier impassible des exploits et des bassesses de chacun en politique comme dans son intimité, Suétone restitue, jusque dans leurs contradictions, la complexité des individus - cette épaisseur humaine qui manque à tant de ces fresques héroïques constituant l'essentiel de l'historiographie antique conservée jusqu'à nous.

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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Histoire de France

Louis Pierre Dufaÿ. Conventionnel abolitionniste et colon de Saint-Domingue (1752-1804)

Louis Pierre Dufay est inconnu de la plupart des dictionnaires ou doté d'une brève biographie très erronée, par exemple la notice du Dictionnaire des conventionnels d'Auguste Kuscinski lequel écrivait très justement à son propos : «Les documents que nous avons consultés sur ce personnage... sont tellement contradictoires qu'il est bien difficile d'y démêler la vérité». On connaît mal sa vie avant son second voyage à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), qui se situe en 1792 et guère mieux son action à partir de l'an III. Devenu le collaborateur fidèle de Sonthonax et Polverel qui ont mis en place une politique antiesclavagiste dans un contexte particulièrement difficile de guerre raciale et étrangère, il a tout naturellement été l'ennemi des colons de Saint-Domingue attachés au maintien de l'esclavage. Les colons n'ont jamais accepté son élection en qualité de député de la partie nord de Saint-Domingue en septembre 1793, élection qui l'a amené, à la tête d'une délégation tricolore (Dufaÿ, Mills, Belley), après bien des péripéties, dignes d'un roman d'aventures, à emporter l'adhésion des députés de la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794), et à entraîner ainsi le vote de l'abolition de l'esclavage. A partir de documents d'archives, essentiellement, conservés à Paris aux Archives nationales (dans les séries D III, D XVV, AF 7, F 12 et le Minutier central des notaires, par exemple), et de rares imprimés notamment à la Bibliothèque nationale, mais aussi aux Archives de la Seine, et aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence (en particulier pour l'état civil et les actes notariés de Saint-Domingue), l'auteur a reconstitué l'itinéraire de ce personnage. Le résultat est surprenant et très contrasté : il n'est ni le diable que décrivent les colons ni l'apôtre que soutiennent les abolitionnistes, même si l'abbé Grégoire le cite parmi «les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés».

04/2015

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Proche-Orient

L'Epopée de Gilgames. Le grand homme qui ne voulait pas mourir

Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'Iliade et au Mahâbhârata, l'Epopée de Gilgameš est la première œuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée". Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi Gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas. Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif. Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'œuvre admirable et presque secret. Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'Amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la Vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la Mort.

10/1992

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Décoration

Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie

Par l'alliance de son fils Eugène de Beauharnais avec la princesse Auguste-Amélie de Bavière, l'impératrice Joséphine est l'aïeule de nombre de familles royales et princières d'Europe, écho heureux aux relations politiques, diplomatiques et militaires tissées en leur temps entre Napoléon 1er, le tsar Alexandre Ier et le maréchal Bernadotte, futur Charles XIV Jean, roi de Suède : en effet, la princesse Joséphine de Leuchtenberg, l'aînée de ses petites-filles, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, fils de Charles XIV Jean, tandis que son frère puîné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la grande-duchesse Marie Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Au-delà des alliances dynastiques, c'est l'histoire même des collections de l'impératrice qui est ici abordée. Très attachée à son domaine de Malmaison, Joséphine en avait fait une demeure raffinée et à la mode, connue pour la richesse des oeuvres d'art qu'elle renfermait, et que sa présence auréolait de charme. Ainsi comprend-on mieux, en décryptant ces parentèles, l'extraordinaire destin des objets, de nos jours trésors des collections de ses descendants, notamment de S M Cari XVI Gustaf de Suède, du Nationalmuseum de Stockholm et du musée national de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Emouvants souvenirs de famille, reflets des personnalités et témoignages d'une mémoire entretenue jouxtent d'exceptionnelles oeuvres d'art, tel le prestigieux service de porcelaine de la manufacture parisienne Dihl et Guerhard. Ces pièces conservées au musée national de l'Ermitage retrouvent, le temps de l'exposition, celles de Malmaison, entreprise pour la première fois tentée depuis leur départ de la demeure en 1816, au lendemain de la mort de l'Impératrice. En centrant son propos sur les liens de famille, ce catalogue plonge le lecteur dans l'univers de Joséphine et complète l'approche du premier volet de l'exposition, "Destins souverains - Napoléons Ier, tsar et le roi de Suède", qui se déroule simultanément au musée national du palais de Compiègne.

10/2011

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Divers

La Bande dessinée en France à la Belle Epoque. 1880-1914

De la Belle Epoque, la postérité a retenu les noms de quelques dessinateurs, en particulier Christophe, Steinlen, Caran d'Ache ou Benjamin Rabier. Des personnages dessinés mémorables comme la Famille Fenouillard, Bécassine, les Pieds Nickelés ou l'Espiègle Lili sont nés au tournant du siècle. Mais la production graphique était alors avant tout le fait de dizaines de dessinateurs qui travaillaient pour la presse et n'ont jamais été publiés sous la forme de livres. Cet ouvrage est le fruit du dépouillement méthodique de tous les supports où l'on trouvait de la bande dessinée entre 1880 et 1914 ? : les journaux littéraires, artistiques et satiriques, l'imagerie populaire, les suppléments illustrés de la presse quotidienne, les journaux pour la jeunesse et la famille. A cette époque déjà, à côté des histoires, les plus nombreuses, qui visaient au divertissement, il existait des reportages graphiques, et des usages du médium aux fins de propagande politique. Et la bande dessinée dialoguait avec les arts de son temps. On découvrira aussi dans ces pages des renseignements de première main sur les véritables introducteurs de la bulle dans la bande dessinée française, Auguste Landelle et Emile Tap. Reposant sur une documentation impeccable, abondamment illustré par des documents qui, pour beaucoup, n'avaient pas été vus depuis plus d'un siècle, La Bande dessinée en France à la Belle Epoque est un livre de plaisir en même temps qu'une contribution majeure à l'histoire du neuvième art. Spécialiste de renommée internationale, Thierry Groensteen a été directeur du musée de la bande dessinée d'Angoulême et rédacteur en chef de deux revues spécialisées, Les Cahiers de la bande dessinée et Neuvième Art. Editeur, enseignant, commissaire d'expositions, il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages parmi lesquels Système de la bande dessinée I et II, Un objet culturel non identifié, La Bande dessinée mode d'emploi, M. Töpffer invente la bande dessinée ou encore La Bande dessinée, son histoire et ses maîtres.

10/2022

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Développement durable-Ecologie

Une pensée de l'écart et de la fête. Hommage à Georges Thill

Mathématicien, chercheur en physique des particules élémentaires, puis professeur ordinaire au département interdisciplinaire Sciences, philosophies sociétés de la Faculté des sciences à l'Université de Namur qu'il dirige durant douze ans, Georges Thill, né en 1935, a contribué à promouvoir le co-développement durable. La science est pour cet intellectuel chrétien une activité innovante et créatrice : on y transgresse les standards admis, on progresse par écart. Soutenue à l'Institut catholique de Paris, sa thèse doctorale La Fête scientifique le révèle comme un précurseur de la socio-épistémologie des sciences. La reconnaissance de la techno-science comme une activité humaine, individuelle et sociale l'ont rendu attentif aux limites de l'expertise. C'est dans la critique des sciences et leurs rapports avec la société que Georges mènera ses activités d'enseignant, de chercheur et de militant. Il fonde et assure la coordination scientifiquedu réseau PRELUDE (Programme de recherche et de liaison universitaires pour le développement). Cette ONG présente sur les cinq continents contribue à combiner les savoirs locaux ou traditionnels avec les sciences et les technologies avancées et préconise le métissage des cultures.

01/2019

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Littérature française

Oeuvres choisies

Oeuvres choisies de Charles Loyson / publiées par Emile Grimaud ; avec une lettre du R. P. Hyacinthe ; et des notices biographique et littéraire, par MM. Patin et Sainte-Beuve,... Date de l'édition originale : 1869 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/2020