Recherche

Démontée !

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

L'écriture de l'histoire en Afrique. L'oralité toujours en question

Cinquante ans après la parution de l'ouvrage de Jan Vansina (1961) - De la tradition orale. Essai de méthode historique - des historiens, des anthropologues et des archéologues se sont réunis en mai 2011 à Agbodrafo au Togo pour dresser un bilan de l'apport des sources orales à l'écriture de l'histoire de l'Afrique et examiner les perspectives de recherche. Ce livre offre aux lecteurs une réflexion sur les principes méthodologiques revisités pour le bon usage des sources orales, mettant en avant les pièges qui guettent encore et toujours l'historien de terrain. Le recours nécessaire à d'autres disciplines que l'histoire a été clairement démontré. L'anthropologie et l'archéologie s'avèrent indispensables pour analyser les contextes d'énonciation ou pour éclairer des pans restés jusque-là inconnus de l'histoire des populations. Dans cet ouvrage, les auteurs proposent de nouvelles stratégies d'approche en tenant compte de l'évolution des terrains d'étude, liée à la disparition de certaines catégories d'informateurs. De nouveaux domaines de recherche peuvent encore être explorés comme le fait religieux par une étude des lieux de cultes, principalement les bois sacrés, et de leur environnement culturel. Les récits de vie permettent aussi de combler des vides importants sur l'histoire contemporaine. L'idée centrale est l'extension considérable de la gamme des sources non écrites utilisées et leur grande diversité : toponymes, anthroponymes, chants et autres contes ont été revisités. Les généalogies ont à nouveau été questionnées en croisant les sources et en s'interrogeant sur l'altération de ces listes, leur instrumentalisation et les enjeux de pouvoirs qui mènent à leur manipulation. Enfin, le lien entre documents écrits et traditions orales est à nouveau exploré, pour montrer les interférences existant entre les deux catégories. Ce livre présente ainsi un panorama large et diversifié de l'utilisation de l'oralité comme source d'histoire avec un avenir qui est loin d'être sombre. Cependant, l'urgence demeure de poursuivre les enquêtes de terrain et d'oeuvrer à la conservation des données orales recueillies. Il s'agit d'un véritable patrimoine immatériel que les chercheurs se doivent de récolter et de préserver.

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

La vie rachète la vie

Alix est une jeune fille de 16 ans. Elle habite Compiègne avec sa mère alcoolique dans une maison au bord de l'Oise. Elle est enceinte d'un enfant de son ami, Arthur, lycéen comme elle. Elle l'annonce à sa mère, dont l'état lui fait pitié et avec qui les relations sont devenues difficiles. A l'annonce de la grossesse de sa fille, la mère fait front, et l'encourage à suivre son intuition profonde. Alix veut donner la vie à cet enfant pour aller de l'avant et quitter la noirceur de son quotidien. Ce n'est pas l'avis du jeune père. Parallèlement, à Compiègne toujours, un vieux curé, le Père Martigue, accueille un peu las son jeune et nouveau vicaire, le Père François. Il est pessimiste, obligé de constater que sa vie de curé est un échec apparent. Sa paroisse est moribonde. Ses initiatives pastorales n'ont pas empêché son église de se vider. Et avec le temps, il a perdu le lien affectif qu'il portait au Christ quand il était jeune prêtre. Sa vie de prêtre lui paraît un sacrifice absurde et vain. Alix, sa mère et le prêtre : au même moment, ces trois personnages doivent engager un combat intérieur. Renoncer ou aller jusqu'au bout d'une vie qui semble une impasse. Chacun doit livrer un combat spirituel violent. Autour d'eux, l'entourage s'affolent. Le passé terrible de la mère d'Alix refait surface : cette ancienne religieuse a subi un viol… dont est née Alix. La jeune fille l'apprend alors que sa mère meurt. L'issue de ces trois combats et les conséquences des choix posés sur l'entourage de chacun amènera son lot de surprises et de drames. Mais au bout, la vie triomphe et semble apporter un lueur d'espérance… L'analyse psychologique des personnages est bien menée. Elle dépasse le stade de la psychologie pour se hisser jusqu'à la spiritualité. L'auteur démontre à travers cette histoire dramatique que les destins les plus tragiques et toute vie ont un sens.

01/2013

ActuaLitté

Religion

Un cri pour la vie. Il faut protéger l'embryon humain !

Saviez-vous que Ludwig Van Beethoven et Jean-Paul II devaient être avortés ? Ces fait vécus racontés par François Granger dans ce "Cri pour la vie" nous rappellent combien chaque enfant est une bénédiction pour le monde. Or, des experts ont pu calculer qu'en France, depuis la loi de 1975 sur l'avortement, sept millions d'enfants ne sont pas venus au monde. Depuis 1975 un milliard et demi d'avortements ont été pratiqués dans le monde. L'auteur démontre dans ce livre que la crise de notre pays et la crise mondiale prennent leurs sources dans cette crise de la vie. "L'avortement est le plus grand destructeur de la paix dans le monde" dit mère Teresa. Jean-Paul II le compare aux "abominables génocides nazis et communistes du XXe siècle" et aujourd'hui, ces lois nous menacent tous, car "par un glissement, on parvient au stade où ce n'est rien de tuer un foetus, et puis on trouvera que ce n'est rien de tuer un nouveau-né. Et puis, on trouvera que ce n'est rien de tuer un vieillard. Et l'on finira par une sorte de conception Hitlérienne" comme l'avait prédit Jean Rostand dès 1972. La démocratie se mue en Etat totalitaire, obligeant les citoyens à financer l'application d'une loi de mort, les femmes y deviennent toujours plus esclaves des pulsions des hommes, les animaux sont mieux protégés par le législateur que les embryons. L'échec de ces lois est mis en évidence ici de manière flagrante. Il faut donc les détruire car "une loi injuste n'est pas une loi" (Jean-Marie Le Mené, 2004). L'auteur nous aide à cultiver une conviction simple : le goût sacré de la défense de la vie, à travers l'exemples d'hommes d'Etat qui ont su s'opposer avec courage à ces lois comme le Roi Baudouin en 1990. Ce livre-choc nous réveille dans la vérité. Ce "Cri pour la vie" s'adresse à la conscience de tous, à commencer par les parlementaires, députés et sénateurs, puis aux scientifiques, chercheurs, médecins, journalistes, croyants ou non-croyants.

10/2013

ActuaLitté

Ethnologie

La révolution sous le voile. Femmes islamiques d'Iran

La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu n'ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous posons légitimement à leur sujet, une seule, à vrai dire, a passionné et passionne encore l'opinion occidentale : c'est la question des femmes. Sujet populaire et toujours d'actualité, mais également chargé d'ambiguïté, d'émotion, de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de s'y attaquer et d'aller enquêter sur place, en anthropologue, en s'efforçant de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions manichéennes. Aussi, le travail qu'elle nous livre aujourd'hui tranche-t-il singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu'à présent dans ce domaine. Le résultat est une riche moisson d'observations et d'analyses sur l'idéologie et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne. Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui caractérise l'évolution du statut de la femme en Iran, double contradiction dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d'où son incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le dévoilement forcé des Iraniennes a contribué à accentuer leur enfermement dans le cadre familial ; à l'inverse, sous la République islamique, c'est par le truchement de leur revoilement, même contraint, qu'elles ont pu accéder à un rôle croissant dans la vie de la Cité. De même, Fariba Adelkhah nous fait découvrir que les femmes qu'elle étudie ont vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation de l'ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d'élaboration d'un autre ordre social et, notamment, d'une nouvelle identité féminine. Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah sera, n'en doutons pas, violemment contestée, tant par les uns, qui l'accuseront de tiédeur suspecte, que par les autres, qui lui reprocheront des sympathies coupables. Mais qu'elle ne s'en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre !

11/1991

ActuaLitté

Jardinage

Permaculture. Un guide pour les usagers de la terre

La permaculture trouve ses origines et ses fondations les plus solides en Australie, mais elle constitue également un mouvement mondial avec des projets et des groupements dans des centaines de pays. Le fait qu'elle figure dans le dictionnaire d'anglais australien Macquarie démontre qu'il s'agit d'un mot devenu presque banal. En Australie, la permaculture a fourni un cadre éthique et environnemental pour une autosuffisance personnelle et familiale, la réinstallation en zones rurales et le développement communautaire. Mais la portée et l'échelle globales de la permaculture en Australie sont éclipsées par sa croissance en Europe, en Amérique du Nord et au Japon. Dans les pays riches, la permaculture a offert aux personnes sensibles à la question environnementale des méthodes pour réduire leur empreinte écologique grâce à un plus grand degré d'autosuffisance. Elle s'est également étendue à de nombreux pays moins riches d'Asie, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Océanie à travers des projets de développement. Dans ce contexte, la permaculture a réussi à satisfaire des besoins de base à partir de ressources locales. Tout au long de plusieurs décennies d'enseignement et d'activisme, Rosemary Morrow a travaillé sur les aspects locaux et mondiaux de la permaculture tant dans les pays riches que pauvres. Son Guide de permaculture est un manuel de permaculture pratique. C'est un livre tout particulièrement utile à ceux qui possèdent une maison et un terrain dans les régions tempérées australiennes, mais il est également applicable dans bien d'autres contextes. Cette édition révisée et mise à jour est marquée par un fort sens éthique du contexte global, ainsi que par des expériences pratiques et des exemples d'application de ses concepts dans des climats et des cultures très différents. La permaculture est parfois considérée comme le produit d'un seul homme, Bill Mollison. Nous devons en fait sa fondation, sa croissance et sa propagation à plusieurs personnes, dont Rosemary Morrow. Avec cette nouvelle édition, Rosemary Morrow poursuit et consolide sa contribution substantielle à la compréhension et à l'application de la permaculture comme système conceptuel permettant de vivre sobrement sur cette terre tout en bénéficiant de l'abondance qu'elle nous offre. DAVID HOLMGREN
 ; , Co-créateur du concept de permaculture

12/2023

ActuaLitté

Critique Roman

Philippe Forest, l'autre côté du savoir

Cette étude menée à partir de l'oeuvre de Philippe Forest tente un "coup double" : c'est à la fois la première thèse de doctorat entièrement consacrée à cet écrivain déjà majeur du XXIe siècle, une monographie qui s'efforce d'embrasser l'ensemble protéiforme de sa production (récits, romans, essais, articles critiques et journalistiques), et simultanément une réflexion sur la relation que nous entretenons aujourd'hui avec le savoir, les sciences, plus largement avec la connaissance et la transmission de ce qui fait son coeur sensible et vif. L'écriture et la pensée de Forest font surgir ce champ d'interrogation, l'ouvrent même brutalement, à la mesure de l'expérience qui a été la sienne lorsque le décès de sa fille Pauline, en 1996, a bouleversé son existence. La césure infligée alors au temps de la vie, la littérature qui en résulte, ne semble pas pouvoir être traitée à l'aune unique d'un improbable "récit de deuil" (dont l'auteur démontre l'impossibilité et même l'inanité) : c'est pourquoi cet essai cherche à élargir et sédimenter plus profondément ce que Forest, depuis un événement personnel, dévoile de notre présent et des manières singulières dont la mort, la perte et le manque trouent les discours du social, du politique, de la rationalité positiviste et chiffrée. Philippe Forest combat toute tentation nihiliste : l'auteur oppose à la maîtrise d'un certain savoir la connaissance sensible et désirante du non-savoir (qui d'ailleurs n'empêche ni l'érudition, ni la pensée rigoureuse) ; à l'illusion du pouvoir de la littérature la puissance de son impouvoir. A la croisée des champs académique et artistique où il intervient tour à tour, Forest invite à sonder les savoirs fantômes, oubliés, refoulés, nourris de lectures d'enfance et de récits enfouis, d'expériences sensibles et d'énigmes murmurées par l'existence. Il oblige à entendre - sans la dissoudre ! - toute l'ambivalence de notre époque, tiraillée qu'elle est entre les demandes de certitude adressées à la science et aux technologies, et les soupçons toujours plus virulents envers tout discours d'autorité.

02/2022

ActuaLitté

Histoire régionale

La route Hannibal. A travers la Gaule allobrige et les Alpes du col des Panissars au col d'Agnel

Depuis 2238 ans, les itinéraires suivis par Hannibal et ses célèbres éléphants à travers la Gaule transalpine et les Alpes en -218 BCE, n'ont cessé de dériver sur le continent, menant à pratiquement tous les cols depuis Larche jusqu'au Grand-Saint-Bernard. La nouvelle édition "la route Hannibal", abondamment illustrée, apporte une résolution péremptoire à cette énigme bimillénaire. En remettant "la route Hannibal" sur le droit chemin de l'antique voie d'Héraklès dans son environnement paleogeographique du IIIème siècle BC. Depuis le départ. Et non pas, comme dans la plupart des thèses, à partir du choix préalable, à priori et arbitraire d'un col puis d'acrobatiques ajustements " par l'absurde " de la réalité des faits aux besoins de la cause ! Toutefois il est prouvé qu'en définitive, Hannibal ne soit jamais passé par ce col. Ce que confirme Pompée lui-même dans une lettre au Sénat de Rome. Maints auteurs notoires ont déjà démontré que l'armée punique a été détournée bien avant le col du Montgenèvre par les gorges du Guil vers des nasses et des cul-de-sacs dans la seule intention de la piller. Pour se sortir de ce piège, les soldats carthaginois, " après s'être heurtés à des endroits impraticables " - comme l'évoque précisément Tite-Live - sont finalement tombés sur la seule issue de secours praticable pour une armée, obligée, inéluctable et évidente qui se présentait dans ce secteur : celle du col d'AGNEL. La plaque dores et déjà apposée par l'office de tourisme de Molines-en-Queyras sur le Rocher d'Hannibal à 2km après Fontgillarde, vient témoigner d'ailleurs que cette thèse du transit des soldats d'Hannibal par le col d'AGNEL n'est pas inédite. Les nouveaux arguments déterminants et difficilement contestables qui sont apportés en étayent la démonstration : notamment la parfaite concordance des distances, de la topographie et de la géologie du site avec les mentions et l'ensemble des descriptions détaillées qu'en fournissent en parfaite concordance aussi bien Polybe que Tite-Live. Ainsi, parmi tous les grands itinéraires historiques, la "ROUTE HANNIBAL" doit désormais figurer sur les cartes touristiques au même titre que la " la voie Domitienne " et la " route Napoléon ".

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Mes premiers godillots

Pour son deuxième roman, l'auteur nous transporte dans une autre époque, pas si éloignée que cela. Un roman de terroir qui raconte la vie au début du vingtième siècle du monde paysan poitevin, au travers du personnage central Alexandre. Celui-ci est né en 1902, au nord des Deux-Sèvres, dans une grande famille de dix enfants, de parents très pauvres comme il en existait de très nombreux en ces temps-là, il est le troisième de la fratrie. Le père, domestique journalier, trime chaque jour pour un salaire de misère. La mère tente tant bien que mal de faire bouillir la marmite. Quand les enfants sont en âge de travailler, vers six ou sept ans, ils vont dans les fermes alentour garder les animaux dans les champs. Ca faisait une bouche de moins à nourrir, disait le père. Puis la Première Guerre mondiale arrive avec ses drames, ses malheurs, la peur, la misère, les nombreux morts, les blessés, ces êtres fracassés de la vie. Après la guerre, les parents décident d'émigrer dans le sud de la Vienne pour, paraît-il, des jours meilleurs. Certes, la maison est plus grande, le travail est plus sûr et mieux rémunéré. Puis c'est le service militaire pour Alexandre qui part en Rhénanie. Le retour à la vie civile, un nouveau patron et le mariage avec la fille des maîtres. Alexandre décide de changer de vie, de métier, il rentre dans une grande administration. Le quotidien s'améliore quand la Seconde Guerre mondiale arrive. Elle se révèle différente de la première, cette fois l'ennemi est partout, aidé par la milice pétainiste, ce qui plonge le pays dans une atmosphère extrêmement tendue, inquiétante. Il faut être en permanence sur ses gardes, car à chaque instant la dénonciation peut arriver pour celui qui s'est engagé dans les forces vives afin de libérer le pays. Au travers de quelques faits historiques réels, ce récit met en lumière la vie presque "ordinaire" de notre personnage. Il démontre que le courage, l'envie et la volonté peuvent améliorer le quotidien. Ce roman est destiné à tout public, car il retrace l'histoire (petite) de nos racines.

07/2021

ActuaLitté

Autres philosophes

Psychologie des esprits associés

Voici les différentes conférences que Carlo Cattaneo a tenues à l'Institut Lombard de Sciences et Lettres à la fin de sa vie, entre 1863 et 1866, ainsi que les résumés et les notes qu'il a rédigés pour les préparer. On mesure ainsi le soin que Carlo Cattaneo a apporté à l'expression de ce qu'il a voulu comme la synthèse de ses innombrables travaux antérieurs - une synthèse de nature indéniablement philosophique, chez un esprit accusé trop longtemps, et non sans équivoque, de vouloir faire passer le concept derrière ce que l'on doit à la pluralité du monde humain ? ; mais il se peut que le temps écoulé lui ait, à cet égard, donné raison. L'important pour Cattaneo est de montrer les procédures à travers lesquelles se sont formées la connaissance et la pensée, non pas comme des idées innées ou comme le résultat exclusif de la réflexion d'individus singuliers, mais à l'intérieur même des sociétés - envisagées dans leur diversité et leurs oppositions, au titre d'un regard comparatif - et au cours de l'histoire. Sa nouveauté et son intérêt tiennent essentiellement à une conviction inébranlable, remontée de l'étude des expériences humaines menée sur les données les plus considérables ? : "? l'édifice de la science ? " est l'oeuvre "? non de l'esprit solitaire ? ", mais "? des esprits associés ? ", c'est-à-dire de la confluence, dans le processus de connaissance et d'accès à la civilisation, d'une multiplicité d'éléments alimentée par des peuples et des cultures diverses, selon le mélange toujours poursuivi d'apports nouveaux, d'acquisitions imitatives, de compléments issus du hasard, de rencontres, de corrections incessantes, etc. La célébrité de ce texte en Italie tient à cette association entre le postulat moral de départ - l'égalité des hommes en tout temps et en tout lieu, affirmation remarquable en un siècle souvent traversé de convictions et d'idéologies opposées - et l'enquête que nous dirions aujourd'hui historico-sociologique qui donne à ce postulat la consistance de traductions sociales effectives au cours de l'histoire. Le lecteur pourra y trouver notamment un remarquable usage du concept d'"? analyse ? ", et bien des éléments prémonitoires de notions développées par la sociologie qui suivra, telle celle de "? mémoire collective ? ".

03/2023

ActuaLitté

Histoire de l'art

Création plastique d'Haiti. Art et culture visuelle en colonie et post colonie

Ce livre étudie l'univers de la création plastique d'Haïti dans la durée, depuis l'arrivée, en 1492, des premiers conquérants espagnols sur ce territoire, tiers occidental de l'île qu'ils avaient rebaptisée Hispaniola. Pour mener son enquête, Carlo A. Célius interroge, déborde et renverse les discours et les représentations énoncés depuis l'Europe occidentale, qui ont, en continu, qualifié et classé toute création artistique non européenne à l'aide de critères propres au domaine des beaux-arts. L'histoire des modes de figuration proposée ici est aussi celle de l'accaparement, de l'exploitation et de la transformation d'un territoire, une histoire de migrations, de sujétion et d'extermination de populations. C'est une histoire de luttes, de libération et de reconfiguration sociétale ; une histoire des images et des imaginaires, de leurs échanges et de leurs confrontations. Dans cette enquête historique au long cours, qui emprunte tour à tour à l'histoire de l'art, à l'esthétique, à l'anthropologie et à la sociologie, l'auteur nous propose une approche plurielle de la figuration en colonie et postcolonie qui, au-delà des seuls beaux-arts, prend en compte l'ensemble de la culture visuelle. Du portrait aux dessins rituels du vodou et à l'iconographie catholique, des illustrations publiées dans la presse aux marques de scarification sur le corps des captifs africains réduits en esclavage, il met en lumière la complexité et les enjeux du visuel, les conflits qu'il génère, les phénomènes d'appropriation et de réappropriation. Carlo A. Célius démontre comment a pu s'édifier une hégémonie des beaux-arts dans un tel contexte et comment, à un moment donné, celle-ci a été ébranlée. Cet ouvrage revisite la notion d'art : il historicise les échelles de valeurs qui la constituent et les dynamiques sociales, politiques et culturelles à partir desquelles elle évolue. A l'aide d'un cadre conceptuel renouvelé, les lectrices et lecteurs pourront (re)découvrir les principales caractéristiques des courants artistiques du xxe siècle haïtien et apprécier quelques traits distinctifs de la nouvelle scène.

05/2023

ActuaLitté

Réussite personnelle

Révélations. Pour une nouvelle réalité

A priori non-découverte par les érudits, les scientifiques, les religions, le monde... Une communication permanente entre l'humain et l'univers Nous avons su, certes, inventer les langues pour échanger entre humains. Mais nous ne savons toujours pas comment l'Univers (la Création, la Nature) nous enseigne chaque jour d'une manière très précise, en fonction de nos choix et notre poids d'âme, pour notre évolution sur Terre. Aujourd'hui, en 2021, vous sont enfin révélées dans cet ouvrage toutes les clés pour accéder au grand mystère de l'Univers que nous recherchons tous depuis des milliers d'années. Tout cela va bien au-delà de la simple relation de cause à effet expliquée et démontrée par les scientifiques. Il y a en effet le facteur "espace-temps" (Einstein) à considérer et à intégrer. Nous savons maintenant que tout est composé d'atomes (l'eau, l'air, le feu, le gaz, l'humain, les objets...) qui sont des cellules vivantes interreliées et communes à tout ce qui Est. Depuis 1800 nous savons également au niveau scientifique, que la pensée agit sur la matière. Ghandi l'aurait déjà dit : "Fais attention à tes pensées = tes paroles = ton caractère = tes actions = ta destinée" . C'est donc nous qui créons en bien ou en mal, en fonction de nos comportements et de nos croyances qui se manifestent par ce que Carl Gustav Jung a appelé la synchronicité. En réalité, la Création matérialise pour chacun et à différents niveaux notre équilibre ou notre disharmonie, par le biais d'aides ou de problèmes soit matériels, soit physiques ou soit psychologiques. Le bonheur de chacun n'a strictement rien à voir avec la chance, le hasard, l'intellect, l'argent, le pouvoir... mais est lié à des lois universelles, cosmiques c'est ce qu'on appelle l'omniscience. Voici donc aujourd'hui, cette incroyable découverte, l'explication très simple, accessible à tous, de la lecture du langage symbolique universelle de la Création qui va se répandre dans le monde entier. Lisez maintenant l'histoire véridique d'une personne à la fois ordinaire et exceptionnellement unique, comme vous, et qui dévoile pour vous les clés de la Connaissance, de la Vérité apprises au cours de ses 60 années de vie.

07/2021

ActuaLitté

Exégèse

Les racines juives de Marie. Dévoiler les mystères de la mère du Messie

"Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement au sujet de Marie, la mère de Jésus ? Ce livre est écrit pour quiconque, un jour, s'est posé une telle question". Elevé dans une famille catholique du sud de la Louisiane (Etats-Unis), Brant Pitre met le doigt sur les impensés de sa propre foi à l'âge de 15 ans, lorsqu'il se trouve confronté aux questions avisées de l'entourage de sa future épouse, fille et petite-fille de pasteurs évangéliques. On l'interroge sur les statues dans les églises catholiques, sur le baptême des enfants, sur le purgatoire, sur les saints, le pape, l'eucharistie... et la Vierge Marie. Ouvrant la Bible, bouleversé de se voir accuser "d'idolâtrie" , le jeune Brant ne trouve pas les affirmations claires qu'il espérait, attestant l'immaculée conception de Marie, sa virginité ou encore son assomption. "Au contraire, je découvrais combien le Nouveau Testament était silencieux sur Marie. Et le peu qui était écrit à son sujet suscitait plus d'interrogations que de certitudes. [... ] C'est ainsi que tout a commencé. ". . Dans ce livre, paru en 2018 aux Etats-Unis et devenu un bestseller, Brant Pitre apporte les réponses qu'il a patiemment cherchées. Du jardin d'Eden au livre de l'Apocalypse, l'auteur mène le lecteur dans une passionnante enquête. S'appuyant sur l'Ancien et le Nouveau Testaments, ainsi que sur les écrits des chrétiens de l'Antiquité, il démontre avec rigueur combien la foi catholique au sujet de Marie est ancrée dans la tradition biblique, qui voit en Marie toujours vierge la nouvelle Eve, la Mère de Dieu et la Reine du Ciel. Brant Pitre est docteur en théologie, diplômé de l'université américaine Notre-Dame, spécialiste de l'étude du Nouveau Testament et du judaïsme ancien. Auteur de livres à succès, notamment Jesus and the Jewish Roots of the Eucharist (Image, 2011) et The Case for Jesus (Image, 2015), non traduits en français, ce père de cinq enfants est professeur d'Ecriture sainte à la faculté de théologie de l'Augustine Institute, dans le Colorado.

06/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Genèses du Moyen-Orient. Le golfe persique à l'âge des impérialismes (vers 1800-vers 1914)

C'est au début du XXe siècle que fut inventé du côté des Indes ce "Moyen-Orient " qui aujourd'hui semble se défaire dans le sang sous nos yeux : il est alors conçu comme l'ensemble des territoires qui gardent, face aux menaces ottomanes, russes, françaises ou allemandes, l'approche de l'Empire anglo-indien. Cette invention, comme le démontre Guillemette Crouzet, procède d'une lente genèse qui eut pour cadre l'aventure britannique dans le golfe Persique. L'impérialisme britannique et anglo-indien est en effet actif tout au long du XIXe siècle dans les eaux et sur les rivages de la péninsule Arabique, de la Perse et du nord de l'océan Indien. Par la violence mise en oeuvre contre des " pirates " accusés de perturber la liberté des mers, par une politique systématique de traités imposés aux pouvoirs locaux, par des grandes entreprises cartographiques marquant symboliquement une prise de possession de l'espace, par une lutte acharnée contre les trafiquants d'esclaves, par le grand projet de création d'une route rejoignant la Méditerranée par l'Euphrate, Londres, Bombay et Calcutta imposent leurs règles, du détroit d'Ormuz jusqu'au Koweït. Dans ce contexte, les flux commerciaux, licites et illicites, augmentent, et le Golfe participe à une mondialisation croissante de l'économie. Ce sont alors autant de trafics de perles, de dattes et d'armes, autant de réseaux marchands et de connections multiples qui se découvrent. Guillemette Crouzet le souligne, l'or noir n'est pas encore exploité mais le golfe Persique a déjà acquis une centralité stratégique que les historiens avaient pourtant jusqu'à présent minorée. Si le "Moyen-Orient" protège le joyau de la couronne britannique que sont les Indes, il n'en est pas moins, dans la géopolitique mondiale de la fin du XIXe siècle, déjà en voie de s'autonomiser. Du siècle des Lumières finissant à la veille de la Première Guerre mondiale, cet essai d'histoire globale renoue avec des études spatiales de vaste ampleur et de longue durée pour restituer un espace multiplement connecté (mer Rouge, Perse, océan Indien, péninsule Arabique, Asie du Sud) : le golfe Arabo-Persique au coeur de sa première mondialisation.

10/2015

ActuaLitté

BD tout public

Brassens et Tintin. Deux mondes parallèles

Au premier abord, tout semble opposer le monde créé par Brassens à travers quelque 300 chansons et celui où évoluent Tintin et ses compagnons au long des 24 albums. L'univers des chansons est rèvé, légendaire, celui des Aventures est concret, comme une copie du réel. La poésie et la folie planent sur l'oeuvre du premier tandis que le petit reporter est immergé dans l'action. Brassens est un spectateur distancié, Tintin un aventurier engagé. L'un, amoureux des femmes, parle cru, l'autre, asexué, ignore le désir. Anticonformisme et anticléricalisme d'un côté, valeurs boy-scouts chrétiennes de l'autre. Et pourtant... Ces deux créations majeures du XXe siècle séduisent des pu­blics communs. Est-ce seulement dù à l'immense talent de leurs démiurges ou à leur contemporanéité - 1921-1981 pour Brassens, 1907-1983 pour Hergé - qui suffirait à engendrer une connivence générationnelle et culturelle ? Ce livre démontre qu'une telle explication ne suffit pas : il existe des analogies, voire des affinités entre ces oeuvres apparemment si dissemblables. Contrairement à ce que pourrait laisser penser une approche superficielle, les "philosophies de vie" des personnages mis en scène par Georges Brassens et Georges Remi sont loin d'ètre incompatibles. Grâce à une analyse approfondie des récits du poète sétois et du dessinateur belge, Renaud Nattiez met en évidence des correspondances surprenantes, des similitudes insoupçonnées. Deux mondes parallèles, au double sens du mot : ils ne se confondent pas, ils ne se rejoignent pas, mais ils évoluent dans la mèmc direction comme si, au fil des ans1 Brassens s'était rapproché de Tintin et Tintin de Brassens. Renaud Nattiez est né entre Mouhnsart et Sète, lorsque Tintin s'apprétait a marcher sur la Lune et Brassens à enregistrer son premier disque. Le premier lui a donne le gout de l'ailleurs, le second celui du jeu avec les mot, de la langue française. L'auteur a publié Le Mystère Tintin (2016), Le Dictionnaire Tintin (2017), Les Femmes dans le monde de Tintin (2018). Ancien élève de l'ENA, ex-diplomate, il est docteur en économie.

02/2020

ActuaLitté

Littérature française

Proust, roman familial

Dans ce roman marquant de la rentrée littéraire 2023, l'auteure explore l'influence transformatrice de la littérature, en particulier celle de Marcel Proust, sur sa propre vie. Depuis son adolescence, elle a grandi dans un univers où les personnages de "À la recherche du temps perdu" étaient presque comme des membres de sa famille élargie. Les dialogues de Charlus et les remarques acerbes de la duchesse de Guermantes se mêlaient aux conversations familiales, créant une fusion entre le monde fictif et la réalité. D'autant plus que l'univers de Proust était intimement lié à sa propre histoire familiale, certains de ses arrière-grands-parents étant même mentionnés dans l'œuvre du célèbre écrivain.

Ce n'est qu'à l'âge de vingt ans qu'elle s'est plongée dans la lecture de "La Recherche", et cette expérience a été un tournant dans sa vie. Proust semblait comprendre ses dilemmes personnels mieux qu'elle-même, notamment en ce qui concerne les vides existentiels de l'aristocratie. Avant même qu'elle ne prenne ses distances avec sa famille, l'écrivain lui offrait une réflexion profonde sur l'"exil intérieur" ressenti par ceux qui se détachent des normes sociales et sexuelles imposées.

Mais l'impact de Proust ne s'arrête pas là. Il a également façonné son identité en tant qu'individu, en la transformant en une lectrice engagée et consciente de sa propre existence. Il lui a révélé le potentiel libérateur de la littérature, qui sert également de baume apaisant et de moyen de réconciliation avec le concept du Temps.

Ce roman ne se contente pas de raconter une histoire personnelle ; il sert également de méditation sur le rôle de la littérature en tant qu'outil d'émancipation et de consolation. Il met en lumière la manière dont les livres peuvent non seulement nous aider à comprendre le monde qui nous entoure, mais aussi à nous comprendre nous-mêmes, à naviguer dans les complexités de notre propre vie et à trouver un sens dans l'existence. En somme, il démontre que la littérature est bien plus qu'un simple divertissement ; elle est une force puissante capable de changer des vies.

08/2023

ActuaLitté

Poésie

Illuminations. La réussite Rimbaud

"Pour comprendre Rimbaud, lisons Rimbaud". Cette phrase d'Yves Bonnefoy nous donne la seule clé véritable pour atteindre et peut-être rejoindre ce qui fut la plus éblouissante et la plus définitive de toutes les aventures littéraires. Très tôt, Mallarmé, qui s'y connaissait en unicité, a salué cette "aventure unique dans l'histoire de l'art. Celle d'un enfant trop précocement touché et impétueusement par l'aile littéraire qui, avant le temps presque d'exister, épuisa d'orageuses et magistrales fatalités, sans recours à du futur". Le monde, en effet, ne peut qu'être frappé par la précocité de ce grand jeune homme aux yeux bleus, dont l'inquiétude foncière fut de lui offrir, au monde, un avenir de gloire, un futur autre que celui que lui impose la civilisation industrielle. Y a-t-il réussi ? La réponse commune tombe comme un couperet : sa mort, à trente-sept ans, ayant renoncé à la littérature, dans une misère morale et physique affligeantes, ne laisse guère de doute sur son échec. Et la légende qui, comme d'habitude, recouvre et occulte la vérité de ce son entreprise, eut tôt fait de le figer dans la figure du poète maudit dont la fin tragique attire la compassion la plus larmoyante. Ce que ce voyant a vu, c'est d'abord l'impasse où est poussé l'homme de notre époque, l'homme de "l'Europe aux anciens parapets". Rimbaud a une clairvoyance surprenante des apories de la civilisation occidentale. Et ce monde ancien n'en finira jamais de déchoir, tant qu'il laissera l'utilitarisme le plus étroit (aujourd'hui l'utilitarisme financier) régler son destin. Mettre la poésie en avant, ce simple mot d'ordre résume la démarche rimbaldienne. Reste à définir ce qu'il faut entendre par poésie. D'abord une attention toute particulière à l'être même de la langue, ensuite un lieu, l'habitation propre à l'être humain. Ce que démontre avec une puissance inégalée l'écriture des Illuminations, c'est que l'homme, s'il veut habiter poétiquement la terre, doit d'abord habiter poétiquement sa propre langue.

03/2014

ActuaLitté

Droit

La justice en transition. Le cas du Burundi

En réponse aux cycles de violences de masse et à la guerre civile qui ont jalonné son histoire douloureuse, le Burundi s'est engagé dans un processus de justice transitionnelle, officiellement depuis la signature des Accords de paix d'Arusha en 2000. Malgré la mobilisation des énergies internationales et l'omniprésence de la problématique au sein du débat public depuis plus de treize ans, seules des consultations nationales destinées à recueillir l'avis de la population burundaise sur le sujet ont été organisées en 2009. A l'aube de la mise en place d'une Commission Nationale de Vérité et de Réconciliation, à laquelle devrait être associé un tribunal spécial, le constat de la nature globale de la justice transitionnelle s'impose. Cette globalité s'exprime à travers le recours à des instruments à la fois judiciaires et extra-judiciaires mais également à des outils ayant vocation à s'appliquer de façon immédiate (ou conjoncturelle) et durable (ou structurelle). D'une part, dans une perspective normative et légaliste, le processus global de justice transitionnelle semble être cause d'inerties et de blocages comme peut a priori l'illustrer le cas du Burundi. D'autre part, à la lumière d'une approche systémique et inclusive, la globalité est au contraire source d'évolutions et d'émulations qui stimulent la créativité de la justice transitionnelle comme le démontre également le Burundi. Cette justice elle-même en transition est en réalité une justice réconciliatrice porteuse de doutes mais aussi d'espoirs. Elle est une justice complexe qui s'invente chaque jour, qui ne peut être efficace et efficiente qu'à condition d'être adaptée, légitime et appropriée par ceux à qui elle est destinée Elle implique que soient trouvées des réponses satisfaisantes aux souffrances et aux besoins indissociables des victimes et des auteurs des violences de masse d'hier et des injustices sociales d'aujourd'hui. Elle a aussi pour ambition de prévenir la commission des ormes du futur en participant au renforcement de l'Etat de droit et, de façon plus globale, de rompre avec l'histoire de violences symboliques et actives subies et perpétrées au Burundi.

12/2013

ActuaLitté

Religion

Eglise locale et crise africaine. Le diocèse de Dakar

Le monde africain, on le sait, offre une grande diversité d'aspects et de visages. Cette diversité se trouve encore accrue par les difficultés de la communication à travers le continent : pas facile d'échanger et de s'informer, aujourd'hui encore, de Dakar à Bangui ou Dar es-Salaam ! Et pourtant, au dire de Léon Diouf, " il y a cependant assez de similitude entre pays d'Afrique noire pour qu'une bonne part de ce qui se passe dans un pays en matière de crise se retrouve, mutatis mutandis, dans les autres pays. Le témoignage recueilli à partir d'un seul pays peut servir à ancrer la réflexion dans la réalité africaine la plus profonde. " L'ouvrage qu'il nous offre aujourd'hui le démontre avec clarté et sans contestation possible. Au Sénégal comme ailleurs en Afrique, la crise que connaît l'ensemble du continent, avant d'être économique ou politique, est d'abord culturelle et donc religieuse, car les deux termes, ici du moins, ne sont pas séparables. Mais chaque pays a sa personnalité propre. Au Sénégal, l'omniprésence d'un islam auquel adhèrent 90 % de la population pose évidemment à l'Eglise locale une question majeure. Comment pourrait-elle bien ignorer la nécessité d'un dialogue où musulmans et chrétiens, dans le respect mutuel de leurs convictions croyantes, travailleraient ensemble à la construction d'une société nouvelle ? Par conviction profonde, largement nourrie par l'apport d'un long séjour en Inde où il a élaboré ce livre, sous la direction d'un maître en la matière, le jésuite Michaël Amaladoss, Léon Diouf plaide avec ferveur pour un vrai dialogue interreligieux en terre sénégalaise. Il le fait avec tant d'ouverture d'esprit et de cœur que ses compatriotes et amis musulmans devraient y être fort sensibles, car à Dakar tout au moins, on ne parlait pas de l'islam en ces termes, il y a de cela quarante ou cinquante ans. Avec bonheur, ce beau livre ouvre un chemin de dialogue et de fraternité que beaucoup, au Sénégal et ailleurs, sauront reconnaître, et espérons-le, emprunter. R.L.

06/2001

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Au nom de la vie

C'est le récit d'un petit bout de chemin pour la vie... C'est une histoire racontée dans un verbe simple, parfois enfantin... Pour être franc, je ne sais pas vraiment écrire ! Pourtant je voulais partager quelque chose, mon expérience, mon amour pour la vie, ma colère. Alors... Comment faire ? J'ai retranscrit une conversation imaginaire. Je pouvais ainsi raconter, évitant une narration que je n'aurais pas su maîtriser. Elle a été imaginée pour retracer un parcours, celui d'un rêve ! A travers ce livre, j'ai raconté sa naissance, sa raison d'être... Le contexte est un endroit magique : une rivière dans la partie indonésienne de Bornéo. Le dialogue a lieu lors d'une ascension au coeur de la jungle : un voyage bien réel. Depuis trois ans à Bornéo pour sauver des animaux, je voulais avec cet ouvrage, répondre à ces questions, devenues quotidiennes. Comment et pourquoi j'ai quitté la France à 18 ans, dans l'espoir de sauver des gibbons ; des grands singes méconnus dont les chants hantent les forêts d'Asie du sud-est... Tout ce que je raconte dans ce livre est vrai. Les endroits et les noms cités, existent. Je n'ai rien changé dans la chronologie de l'histoire. Mais ce livre, c'est aussi autre chose... Avec le récit d'anecdotes, j'ai voulu faire le portrait d'une Indonésie au bord de l'explosion ; d'un peuple qui souffre... Relié à ce fil conducteur, cette remontée de la rivière jusqu'aux montagnes centrales de Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) j'ai voulu faire comprendre la dureté de la vie des Indonésiens, dans ces premières années du troisième millénaire. Enfin, et vous le comprendrez, j'ai voulu exposer au grand public, cette destruction massive de la vie au profit de l'argent, dans un pays tourmenté par des crises politiques, économiques et environnementales. C'est la perte d'un monde fascinant, de la forêt tropicale et de mes amis gibbons ! J'ai voulu faire comprendre pour ne plus être seul... Laissez-vous emporter par Kalaweit...

03/2004

ActuaLitté

Droit

Robes noires, années sombres. Avocats et magistrats en résistance pendant le Seconde Guerre mondiale

Ignoré de l'historiographie et absent des analyses sociologiques, l'engagement d'avocats et de magistrats dans la Résistance se révèle pourtant un sujet passionnant pour qui veut comprendre à la fois les années sombres et le rôle politique de la justice dans l'histoire contemporaine de la France. Au-delà de l'exemple souvent évoqué du juge Didier, qui refusa de prêter serment au Maréchal, des dizaines d'avocats et de magistrats choisirent d'entrer dans l'illégalité alors que leur profession les associait à l'application de la loi. Avocats organisateurs de filières vers l'Angleterre, juges d'instruction détruisant certains de leurs propres dossiers, substituts du procureur contribuant à l'évasion de leurs détenus, juristes praticiens associés à leurs collègues du monde académique dans la rédaction de textes démontrant l'illégalité de Vichy : ce sont quelques-uns des aspects de cette résistance qui sont ici reconstitués à l'aide d'archives jusque-là délaissées. Réinscrivant la période de l'Occupation dans une socio-histoire des milieux judiciaires allant de l'entre-deux-guerres à la fin des années 1940, ce livre éclaire d'un jour nouveau les relations entre droit et politique. L'étude de la résistance d'avocats et de magistrats révèle les potentialités d'action de ces professionnels, dont la force subversive apparut à travers ceux qui choisirent la dissidence au sein d'une institution judiciaire dotée d'un rôle central dans la répression mise en œuvre par Vichy. Elle propose aussi une interprétation nouvelle de l'engagement résistant, grâce aux outils de la sociologie de l'action collective. Soumis aux mêmes contraintes que leurs compagnons d'armes d'autres secteurs (clandestinité, recrutement, risque, secret, communications difficiles...), magistrats et avocats durent néanmoins trouver les ressources nécessaires à l'invention d'une action clandestine spécifique, fondée en particulier sur le droit et ses institutions. L'exemple de la résistance judiciaire démontre également que la portée politique du droit ne doit pas être négligée dans l'histoire du combat entre Vichy et la Résistance, qui peut être relu comme un affrontement entre des définitions et des mises en œuvres rivales de la légalité et de la légitimité politique.

08/2005

ActuaLitté

Philosophie

Au principe de la République. Le cas Renouvier

La République avait son philosophe et nous ne le savions pas. Elle ne l'a guère reconnu, il est vrai, et l'oubli n'a pas eu de peine à faire son œuvre. Il n'en reste pas moins qu'il a existé, dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, un effort spéculatif de vaste envergure pour élucider les fondements théoriques et les conditions pratiques d'une politique républicaine. En tirant de l'ombre la pensée politique de Charles Renouvier (1815-1903), Marie-Claude Blais renouvelle l'histoire intellectuelle de la IIIe République et lui confère une autre dimension. Elle met en lumière un destin exemplaire. Celui d'un jeune bourgeois en rupture de ban, épris de socialisme utopique, quarante-huitard fervent (il est l'auteur du fameux Manuel républicain) que l'échec de la IIe République, scellé, par le coup d'Etat du 2 décembre 1851, conduit à une révision radicale de ses premiers engagements et à une véritable conversion philosophique. Contre Hegel et toutes les philosophies déterministes de l'histoire, Renouvier opère un retour politique à Kant. Il s'agit de demander à la philosophie critique les bases repensées d'un régime de liberté. Cette entreprise de fondation est déployée dans la Science de la morale, de 1869, qui donne à la philosophie de la liberté républicaine sa théorie du droit et de la justice. Mais Renouvier ne se cantonne pas dans le ciel pur des principes. En 1872, il crée La Critique philosophique, revue hebdomadaire de combat d'idées. Semaine après semaine, il accompagne la période d'établissement et d'affermissement du régime républicain en prenant parti, en philosophe, sur les questions brûlantes de l'heure, qu'il s'agisse de la méthode de gouvernement on de la question sociale, de l'organisation des institutions ou du problème laïc. Ce sont les articulations de cette philosophie de la République que l'ouvrage s'attache à restituer, dans sa double ambition de remontée aux conditions premières et de descente dans le concret des applications. L'interrogation générale dont la République fait aujourd'hui l'objet redonne toute son actualité à cette grande tentative pour en clarifier le principe.

11/2000

ActuaLitté

Actualité et médias

La mort de l'information

Après quarante-cinq ans d'exercice du journalisme et d'observation du politique, ce "testament professionnel" dresse le constat d'un inquiétant paradoxe : c'est au moment où le citoyen devrait être le mieux informé que le système d'information s'est décrédibilisé. D'un côté, la démocratie devient de plus en plus "directe" . Par le suffrage universel, les référendums, les sondages, les citoyens pèsent à tout instant sur les décisions et font de moins en moins confiance à ceux qu'ils ont choisis pour les représenter. Mais ont-ils les moyens de ce nouveau rôle alors que les dirigeants maîtrisent de mieux en mieux les techniques de communication, c'est-à-dire de manipulation ? De l'autre côté, le système d'information est discrédité par les connivences, les effets pervers de la concurrence, la perte des repères déontologiques. Il ne remplit plus sa fonction démocratique, qui est de permettre à chaque citoyen d'exercer en connaissance de cause ses responsabilités. Celui-ci se retrouve seul, avec le sentiment illusoire et dangereux que, grâce à Internet, il pourra s'informer et s'exprimer. Mais dans une démocratie libérale, c'est pourtant lui qui est le maître ! Il a donc sa part de responsabilité dans la double crise du politique et du système d'information. Ce livre est à la fois un essai pugnace et le décryptage, par un très grand professionnel, de l'actualité de ces dernières années. Etudes de cas à l'appui, Albert Du Roy montre et démontre que ni les médias ni les journalistes ne peuvent, aujourd'hui, se prétendre indépendants ; que la concurrence effrénée produit des dérapages et non de la qualité ; que l'image, même non trafiquée, éloigne souvent de la vérité ; que le mythe de la "transparence" engendre de l'opacité. L'AUTEUR L'homme qui dresse ce constat sévère a derrière lui un parcours sans équivalent : éditorialiste à Europe 1 et RMC, rédacteur en chef adjoint de L'Express, grand interviewer pour "L'heure de vérité" , directeur de la rédaction de L'Evénement du jeudi et de L'Expansion, directeur de l'information à France 2.

10/2007

ActuaLitté

Philosophie

L'EXPERIENCE DE LA LECTURE. Tome 1, La soumission

"Ce qui est risible, c'est la soumission à l'évidence du sens, à la force de cet impératif : qu'il y ait du sens, que rien ne soit définitivement perdu par la mort, que celle-ci reçoive sa signification encore de "négativité abstraite", que le travail soit toujours possible qui, à différer la jouissance, confère sens, sérieux et vérité à la mise en jeu. Cette soumission est l'essence et l'élément de la philosophie, de l'onto-logique hegelienne." Ces mots de Jacques Derrida ont fourni son titre au premier volume de L'expérience de la lecture. La soumission, qui montre que la tradition des métaphysiques occidentales a refoulé une théorie de la lecture, permet au moins trois parcours. Soit le lecteur assimilera cet essai à une longue note ajoutée au texte de Jacques Derrida qui a démontré que l'écriture a toujours été considérée comme seconde par rapport à la parole, elle-même premier signifiant d'un signifié transcendantal et qui a constaté que la lecture a été tenue pour un mode dérivé et imparfait de l'écoute et/ou de la vue. Soit le lecteur lira La soumission comme une approche généalogique ou a-généalogique de cette conception logocentrique de la lecture qui est tout d'abord analysée dans les textes de Platon, figure inaugurale de la métaphysique occidentale. Puis, dans les textes de Heidegger qui, à la fois répète la tradition occidentale et l'ouvre à son autre. Des textes de Descartes, Kant et Hegel sont convoqués pour montrer la filiation de Heidegger à une tradition qu'il ébranle néanmoins. Aux côtés de Heidegger apparaît Freud qui, lui aussi, dans le champ de la psychanalyse, met en évidence les présupposés métaphysiques relatifs à la lecture tout en ne pouvant éviter de les répéter. Quant à Levinas, bien qu'il apporte la richesse de la tradition hébraïque, il se voit néanmoins confronté aux apories d'une théorisation de la lecture prenant en compte la différence sexuelle. Soit, enfin, le lecteur tiendra ce livre pour un commentaire un peu long du court texte de Heidegger : Qu'appelle-t-on lire ?

10/1998

ActuaLitté

Histoire de France

La France des principautés. Les Chambres des comptes, XIVe et XVe siècles

Le présent volume, qui rassemble les actes du colloque de Moulins, entend faim le point sur les Chambres des comptes de l'espace français durant les XIVe et XVe siècles. Quelques interrogations ont guidé la réflexion. Comment les Chambres des comptes se sont-elles mises en place et selon quels principes ? Quelles étaient leurs attributions ? Comment les gens des comptes travaillaient-ils ? Qui étaient les officiers des Chambres des comptes ? A ces questions, des éléments de réponse sont fournis, à partir de plusieurs exemples. Par ailleurs, certains textes élargissent le sujet en étudiant la façon dont les comptes étaient contrôlés dans les villes, les grandes seigneuries, les monastères. L'étude des conditions d'apparition des Chambres des comptes dans les principautés territoriales du royaume de France à la fin du Moyen Age montre que la Chambre des comptes royale de Paris a principalement servi de modèle, alors que l'exemple de l'Echiquier d'Angleterre a pu influencer l'organisation de certaines Chambres des comptes extérieures au royaume. En fondant des Chambres des comptes, les princes voulaient répondre à un certain nombre de besoins, dont le premier était l'audition et le jugement de leurs comptes. Mais la fonction des Chambres des comptes ne se limitait pas à la seule vérification de la comptabilité du prince. Les gens des comptes étaient également là pour donner des conseils, des avis et surtout pour défendre les droits et le domaine de leur seigneur. Rien d'étonnant alors à ce que les gens des comptes aient aussi été des enquêteurs, des ambassadeurs et des archivistes, manifestant dans leur travail quotidien de réelles compétences. Enfin, les officiers des Chambres des comptes apparaissent comme des privilégiés, c'est-à-dire des membres à part entière des élites administratives et politiques engendrées par le service de l'Etat. En soulignant la portée pratique et l'importance intellectuelle des Chambres des comptes, cet ouvrage démontre que l'essor de ces institutions à la fin du Moyen Age accompagna l'essor de l'Etat, de l'Etat de finances certes. mais aussi de l'Etat de justice et de droit.

08/1996

ActuaLitté

Histoire de France

Une histoire du luxe à Genève. Richesse et art de vivre aux XVIIe et XVIIIe siècles

Le nom de Genève suggère deux idées contradictoires. C'est d'abord la cité de Calvin, figure tutélaire qu'on crédite volontiers d'une austérité sans concession. C'est ensuite une ville de marchands, d'horlogers et de joailliers, qui a toujours cultivé les produits de luxe tandis que ses banquiers en faisaient un concentré de la richesse du monde. Austérité et richesse : Corinne Walker s'est demandé quelle est, dans l'histoire de la ville, l'origine de ces deux notions. Elle est remontée aux lois somptuaires attribuées à Calvin, documents aussi souvent cités que peu connus. Après en avoir scruté les nombreuses expressions du XVIe au XVIIIe siècle, elle examine l'application qu'en faisait la "Chambre de la Réformation" , tribunal dont les délibérations permettent de reconstituer les représentations sociales en même temps que la vie quotidienne d'une société, de ses pratiques et de ses goûts. Dès le XVIIe siècle, et surtout au XVIIIe siècle, Genève s'inspire moins de "l'austère Calvin" que des modèles parisiens en matière de mode (les femmes sont ici à l'honneur), mais aussi d'architecture. Dans un souci d'ordre social, les patriciens genevois qui gouvernent la ville ne se croient pas tenus de respecter les limites qu'ils voudraient imposer aux basses classes. D'où un art de vivre dans des intérieurs confortables, rehaussés de miroirs et de tableaux de prix, qu'encourage Voltaire qui prend ses quartiers non loin de Genève. De ce monde cosmopolite qui apprécie les joies de l'existence, où l'on est sensible aux beaux-arts et où l'on pratique une musique de qualité, Corinne Walker nous propose un tableau attachant, en faisant revivre certains de ses représentants : les membres de la famille Pictet, le pasteur Ami Lullin et sa fille, la charmante Manon, ou le célèbre Horace-Bénédict de Saussure. Aussi bien le pasteur que le savant s'entendent à montrer comment il est possible de concilier une vie de haut vol avec une éthique qui recommande aux élites de cultiver les lumières, en donnant à l'art et aux nouvelles sciences la place qui leur revient dans la culture de l'honnête homme.

12/2018

ActuaLitté

Littérature française

La grande panne

Accident ou attentat ? Une explosion dans une mine graphite italienne provoque un nuage phénoménal qui menace de s'enflammer au contact des lignes à haute tension. Pour éviter la catastrophe, une coupure électrique générale est décidée dans toute l'Italie. Or, le nuage se déplace vers la France, qui décide de procéder au même black-out. Les quelques jours avant l'arrivée du nuage permettent au gouvernement et à la DCRI de préparer la population au chaos à venir et d'organiser leur retrait sur l'Ile de Sein. Cette île a été choisie du fait de sa situation géographique excentrée mais aussi du symbole qu'elle incarne (presque tous les marins de Sein ont rejoint le Général de Gaulle durant la guerre, devenant un des grands symboles de la Résistance). L'exécutif cherche à convaincre la population que la situation reste sous contrôle. Pendant ce temps, à Paris, un groupe situationniste saisit l'annonce de la panne imminente pour profiter des dysfonctionnements liés à la panne électrique et préparer une nouvelle Commune à Paris... Rédigé comme un agenda de cellules de crise, un véritable synopsis de série catastrophe, La Grande panne démontre une nouvelle fois le talent d'Hadrien Klent pour créer du suspens : conciliabules, affaires internes, histoires d'amour et trahisons amicales, surveillances policières et enquête... On suit les jours avant et pendant la panne comme une série d'épisodes savamment orchestrée. Le roman pose en outre des questions substantielles sur les grands enjeux politiques actuels de nos sociétés et les questions morales et intimes qu'implique tout pouvoir, où qu'il se situe, avec autant de sérieux que d'humour et de tendresse... Derrière le rideau baissé d'un magasin de la rue de Belleville, ou d'une auberge bretonne perdue sur une langue de terre, d'un révolutionnaire sur le retour à un délirant Président de la République, les personnages de La Grande panne se situent quelque part entre le récit des coulisses du pouvoir de la bande dessinée Quai d'Orsay et des romans policiers sans violence tels que les affectionne Fred Vargas.

04/2016

ActuaLitté

Pédagogie

Montessori. Une révolution pédagogique soutenue par la science

Au début du xxe siècle, l'Italienne Maria Montessori, une des premières femmes médecins d'Europe, proposait une approche éducative novatrice, adoptant une démarche scientifique fondée sur l'observation des enfants. Depuis, la recherche ne cesse de confirmer les propositions de cette grande pédagogue, dont la renommée internationale est toujours grandissante. Dans cet ouvrage, le professeur Angeline Stoll Lillard expose le fruit de ses propres analyses, ainsi que de nombreux travaux d'autres chercheurs, confirmant le bien-fondé des propositions montessoriennes. Elle y décrit clairement les idées essentielles de la pédagogie Montessori, explique pourquoi cette proposition est révolutionnaire, adaptée à notre société, à l'école comme à la maison, et ce qui fait son génie et son succès. Elle montre également en quoi les pratiques conventionnelles ne sont plus pertinentes. Ce livre révèle une autre manière de percevoir l'enfant et l'éducation, il permet aux parents et aux enseignants de bien comprendre ce qui se joue dans une classe Montessori. Angeline Stoll Lillard, PhD, est professeur de psychologie à l'université de Virginie, à Charlottesville. La préface est de Renilde Montessori (1929-2012), petite-fille de la pédagogue et formatrice de formateurs AMI. La traduction est coordonnée et adaptée par Charlotte Poussin, éducatrice Montessori AMI, auteur d'ouvrages de référence sur le sujet et membre du conseil d'administration de l'Association Montessori de France. Ce livre est essentiel à toute personne qui s'interroge sur la validité scientifique des observations empiriques que Maria Montessori a faites il y a plus d'un siècle... Le professeur Lillard, avec cette compilation et ses analyses, contribue de façon inestimable au débat sur l'éducation et la réforme scolaire. Carolina Montessori, historienne, arrière-petite-fille de la pédagogue. Ce livre est devenu un classique sur le sujet - la communauté montessorienne étant en quête de preuves académiques confirmant que la science sous-tend ses pratiques. Et c'est justement ce que Lillard démontre brillamment aux universitaires et aux professionnels de l'éducation. Cette troisième édition, parue en 2017, expose les toutes dernières recherches et apporte des informations supplémentaires importantes pour quiconque s'intéresse à l'éducation Montessori. Lynne Lawrence, directrice exécutive de l'AMI.

11/2018

ActuaLitté

BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

ActuaLitté

Economie - Publication annuell

Rapport sur les inégalités mondiales 2022

Le rapport sur les inégalités mondiales 2022 propose une radiographie inédite des inégalités mondiales, avec la présentation des dernières données sur les écarts de revenu et de patrimoine à travers le monde, ainsi que de nouveaux résultats sur les injustices liées au genre et les inégalités environnementales. Ce travail, mené par une équipe de chercheurs franco-américains et reposant sur les efforts d'une centaine d'économistes à travers le monde, démontre avec force que les inégalités extrêmes qui caractérisent nombre de nos sociétés sont le résultat de choix politiques et n'ont rien d'une fatalité. "Lisez ce rapport, faites-en connaître les conclusions, trouvez des moyens d'agir en conséquence ! " Abhijit Banerjee et Esther Duflo "Le Rapport sur les inégalités mondiales rassemble les données les plus récentes sur les inégalités de revenus et de richesse et présente des conclusions nouvelles concernant l'inégalité entre les sexes et les injustices environnementales. Notre étude révèle que l'extrême inégalité n'est pas une fatalité : c'est un choix politique". Lucas Chancel "S'il ressort un enseignement de l'abondance de données présentées dans ce rapport, c'est que les sociétés humaines ont la possibilité de choisir le degré d'inégalité généré par leurs politiques publiques et sociales. De ce point de vue, ce rapport est à la fois une carte du monde et une feuille de route". Emmanuel Saez "Les femmes portent la moitié du ciel, mais, comme nous le montrons dans ce rapport, elles ne touchent qu'un tiers des revenus dans le monde. Il est possible et souhaitable de faire bien davantage pour accélérer le progrès vers l'égalité des sexes". Theresa Neef et Anne-Sophie Robilliard "Le Rapport sur les inégalités mondiales répond à un besoin démocratique essentiel : décrire de manière rigoureuse l'évolution des inégalités dans toutes leurs dimensions. Il constitue une ressource précieuse pour les étudiants, journalistes, responsables politiques et sociétés civiles du monde entier". Gabriel Zucman "L'histoire nous enseigne que les élites se battent pour maintenir un niveau extrême d'inégalité, mais il existe en définitive un mouvement de long terme vers l'égalité, au moins depuis la fin du xviiie siècle, et il se poursuivra". Thomas Piketty wir2022. wid. world

04/2022

ActuaLitté

Géopolitique

Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui

Depuis 1945, les Européens de l'ouest sont sortis de l'Histoire grâce aux Etats-Unis, mais doivent aujourd'hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ''moment occidental'' arrive à son terme, et l'on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre similaire à celui que connaissait l'Europe jusqu'en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd'hui n'ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun... Tout est donc à réinventer. Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française à partir d'exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l'explication des choix diplomatiques et leurs conséquences. Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité : La guerre de succession d'Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d'interroger la meilleure manière de terminer une guerre. La paix d'Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l'art de conclure des traités. Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie. La dépêche d'Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l'heure des réseaux sociaux. L'Entente cordiale évoque l'idée d'équilibre des puissances incarnée aujourd'hui par les Etats-Unis. La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l'OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales. Le Traité de Versailles permet de comprendre que la " question allemande " est aussi une " question française " . Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis. L'expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d'une politique étrangère, informe l'engagement de la France au Mali. Enfin, le refus français l'invasion de l'Irak en 2003 démontre que la stature d'un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe. Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d'histoire.