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Benjamin Ecuyer

Extraits

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Illustration

Walton Ford. Edition français-anglais-allemand

A première vue, les aquarelles d'animaux en grand format extrêmement détaillées de Walton Ford rappellent les planches d'histoire naturelle illustrées au XIXe siècle par John James Audubon et Edward Lear. Mais en les regardant de plus près, on découvre un univers complexe à l'anthropomorphisme troublant, plein de symboles, d'humour grinçant et de références à la "dramatisation" de l'histoire naturelle traditionnelle Dans cet univers visuel fascinant mais sinistre, bêtes et oiseaux ne sont jamais représentés comme de simples objets, mais comme les acteurs dynamiques de luttes symboliques : une dinde sauvage écrase une petite perruche entre ses serres, une tribu de singes met à sac une table de dîner dressée avec soin, un bison est encerclé par une meute de loups blancs ensanglantés. Ces aquarelles éclatantes impressionnent autant par leur réalisme impeccable que par leurs configurations narratives complexes. Pour la première fois disponible en volume signé et limité, cette édition mise à jour de Pancha Tantra est l'étude la plus complète l'oeuvre de Ford, avec plus de 20 nouvelles oeuvres de l'artiste. Il présente des détails éblouissants, une exploration approfondie de son univers visuel, une biographie complète et des extraits de ses inspirations littéraires : des contes populaires indiens et des lettres de Benjamin Franklin, jusqu'à l'autobiographie de Benvenuto Cellini et aux Biographies Ornithologiques d'Audubon. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

10/2023

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Esthétique

L'effraction esthétique. L'écriture de l'art dans le discours philosophique

Après les Grecs, l'art a disparu pendant plusieurs siècles de la philosophie. Il n'est revenu que beaucoup plus tard, au XVIIIe siècle, sous forme de considérations ou de théories la plupart du temps esthétiques. Ce retour du discours philosophique à l'art a été contemporain de la naissance de l'esthétique, et de la crise moderne ouverte par Kant : celle de la scission entre l'être du sujet et sa pensée (sa conscience). Contrairement aux apparences, le discours esthétique et philosophique sur l'art n'a pas d'abord constitué une discipline régionale et secondaire, qui s'occuperait d'une forme de connaissance mimétique de la réalité, et s'intéresserait aux effets subjectifs de l'art sur la sensibilité. La philosophie a plutôt été hantée par l'art, dès la naissance de l'esthétique, mais plus encore à partir de la réponse romantique et idéaliste à la crise de la modernité. La philosophie a en effet cherché dans l'art la possibilité de résoudre la séparation entre le sujet et l'absolu, et de réconcilier la liberté humaine et la Nature. Mais elle a en même temps rencontré son autre : l'art ne tient pas de discours, et rend sensible la présence de l'étranger, en brisant la totalité du savoir pour s'ouvrir aux différences. Ce livre cherche les traces de l'effraction esthétique de l'art, dans le discours philosophique, en lisant à rebours les philosophes de la première et de la seconde modernité (Kant et Nietzsche), ceux de la dernière modernité (Benjamin, Adorno), ceux d'après la fin de la modernité (Merleau-Ponty, Foucault, Derrida), et de la postmodernité (Lyotard, Rancière). Comment ces philosophes ont-ils laissé s'inscrire, parfois à leur insu ou à leur corps défendant, l'écriture moderne de l'art, la césure, la fragmentation, le morcellement venus de l'Autre, de l'inconnu, de l'inconscient ? Comment l'effraction esthétique atteint-elle la sensibilité et la pensée, jusque dans leurs conditions de possibilité et leurs limites ?

01/2024

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Romans de terroir

La vagabonde de Saint-Ours

Les quelques coups à la porte d'entrée ne mettent pas seulement un terme à une veillée qui s'annonçait tranquille à la ferme des Marcillac, ils vont aussi bouleverser la vie de Marinette, la benjamine de la famille. Car celui qui se présente n'est autre que le voisin Charles Aurelle, venu négocier avec le père de Marinette la main de cette dernière pour son fils Maximilien. Pour la jeune fille, pas question de s'unir avec ce garçon fruste et bagarreur, même s'il est l'unique héritier d'un important domaine. Face à l'inflexibilité de son père, Marinette décide de prendre la fuite. Vers quel destin ? "Partir ! Il n'y a pas d'autre moyen, il faut que je m'évade d'ici. Oui, que je parte !" Sans remords, sans véritable but, la tête vide, sans même un soupçon de rancoeur, elle allait d'un pas vif sur le sentier en butant du soulier sur les cailloux. Elle marcha ainsi longtemps, jusqu'à ce que l'essoufflement la contraignît à une pause, juste à l'orée du bois des Charots. Hors d'haleine, elle lâcha la bride de son sac et s'adossa à un tronc tout en laissant son regard s'attarder sur le chemin parcouru. Bien qu'étant née ici, elle n'aurait su dire, de nuit et malgré l'éclat de la pleine lune, où se situait exactement Chabassière... Que lui importait, d'ailleurs, alors qu'elle ne souhaitait qu'une chose : ne jamais y remettre les pieds !

09/2017

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Histoire internationale

Un autre Israël est possible. Vingt porteurs d'alternatives

Comment les citoyens israéliens vivent-ils la politique menée par leur gouvernement ? Cet ouvrage nous faire découvrir en vingt-deux portraits-interviews une partie de la société israélienne, pas forcément propalestinienne, qui proteste contre la politique néolibérale de Benyamin Netanyahou et souhaite la fin de la guerre. Ces citoyens, qui pourraient être la force politique alternative de demain, permettent de penser un avenir pour cette région du globe. Six mois après le déclenchement des mouvements révolutionnaires arabes, en juillet 2011, les Israéliens descendent à leur tour dans les rues. En août, ils seront jusqu'à 400 000 - l'équivalent de 4 millions chez nous ! De 70 % à 80 % de leurs concitoyens, selon les sondages, appuient leurs revendications. Mais le mouvement n'a pas encore trouvé son débouché politique. Dominique Vidal et Michel Warschawski proposent de découvrir cette alternative qui se cherche en 22 portraits interviews. Parmi les vingt-deux portraits-interviews figurent : Reuven Abargil, militant oriental ; Raanan Alexandrowicz, cinéaste ; Gadi Algazi, historien et animateur du mouvement Tarabut-Hithabrut ; David, lycéen, 15 ans ; Sara Beninja, porte-parole du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Hillel Ben Sasson, dirigeant du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique à Berkeley ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset ; Henriette Dayan et Yvonne Deutsch, militantes féministes ; Ilan Greilsammer, politologue, militant de La Paix maintenant ; Dov Hanin, député du Parti communiste israélien ; Hassan Jabareen, directeur général du Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israël ; Yoram Kaniouk, écrivain ; Daphnee Leef, porte-parole du " Mouvement des tentes ".

03/2012

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Littérature érotique et sentim

The Shakespeare sisters Tome 1 : Les promesses de l'été

Dans le cadre idyllique d'une villa au bord du lac de Côme, Cesca, la benjamine de la fratrie aura à affronter le temps d'un été, son ennemi juré ! L'été risque d'être brûlant. Cesca Shakespeare peine à garder son job, son appartement, et végète à Londres, six années après que sa pièce de théâtre, promise à un grand succès, a été subitement déprogrammée. Elle pense avoir touché le fond lorsque son parrain lui offre de passer l'été dans le cadre idyllique d'une villa en Italie, pour l'inciter à se remettre à écrire. A contrecoeur, elle accepte et découvre, trop tard, que la maison appartient à son ennemi juré, Sam Carlton, le responsable de sa chute. Sam Carlton, l'idole hollywoodienne, voit son nom traîné dans la boue par la presse à scandale et n'a plus qu'une idée en tête : se cacher. De sa famille, de ses fans... et, plus que tout, de l'homme qu'il est devenu. Il se réfugie pour la période estivale, dans la maison familiale inoccupée, au bord de lac de Côme. Sauf qu'à son arrivée, la résidence n'est pas aussi vide qu'il l'espérait.. Au cours de cet été torride, Cesca et Sam doivent affronter leur passé. Leur amitié, d'abord hésitante, évolue rapidement vers une vive attirance, puis bascule dans une aventure brûlante. S'agit-il d'une idylle aussi courte qu'un été, ou leur amour sera-t-il assez fort pour résister à toutes les tempêtes ?

03/2019

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Sciences historiques

Les présidents et la guerre. 1958-2017

Depuis 1958, ils sont sept hommes à avoir porté le titre prestigieux de chef des armées. Tous ont porté l'uniforme à un moment ou l'autre de leur vie. Cinq d'entre eux ont fait la guerre. Un seul, Charles de Gaulle a combattu et commandé au feu à deux reprises. Trois ont été des civils mobilisés ou engagés volontaire durant la seconde guerre mondiale : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Un seul a fait la guerre d'Algérie, Jacques Chirac. Enfin, les benjamins de cette petite cohorte, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont fait tous les deux un service militaire de douze mois. Dans l'examen clinique de la relation des présidents à l'armée, aux opérations militaires et aux guerres, Pierre Servent serre au plus près ce qui a pu façonner leur histoire, leur identité et leur psychologie dans leurs années de jeunesse et de formation et montre ensuite en quoi cette matrice offre des clés de compréhension de leurs décisions comme chef des armées. Un constat s'impose : à l'exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la République ont enfilé la tenue de combat avec une délectation certaine. Ce livre explore également une face occultée dans nos sociétés convaincues jusqu'il y a peu que le phénomène guerre avait disparu : le positionnement très particulier et très efficace qu'occupent les grands chefs militaires français à l'articulation du politique et du militaire. Pour la première fois, plusieurs d'entre eux ont accepté de s'exprimer dans ces pages, avec une grande liberté.

02/2017

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Autres éditeurs (U à Z)

Marmottine. La petite marmotte qui n'avait pas peur de l'hiver

L'hiver approche. Les animaux des alpages s'y préparent, Marmottine et sa famille aussi. Tandis que les parents, les frères et soeurs de Marmottine s'activent à rendre le vaste terrier confortable, la benjamine reste à l'écart. Elle ne veut pas s'enfermer pour des mois dans le noir, Marmottine veut passer l'hiver au grand air ! Alors, un matin, "confiante, curieuse et obstinée" , la jeune marmotte s'enfonce dans la forêt. Elle y croise le chamois, la perdrix des neiges et l'écureuil. A tous, elle demande leurs secrets pour passer l'hiver au grand air. Chacun révèle sa particularité : le chamois avec sa fourrure épaisse se réfugiera sous le couvert des arbres, la perdrix se laissera recouvrir d'un manteau de neige, comme un igloo, l'écureuil, lui, se préparera un nid douillet dans les arbres. Rien de tout cela n'est à la portée d'une petite marmotte. Pourtant, "confiante, curieuse et obstinée" , Marmottine continue à s'enfoncer dans les bois. Jusqu'à ce que les hurlements dans les arbres lui fassent craindre l'arrivée d'un prédateur. Lorsqu'elle émerge de la veille souche où elle s'était précipitée, prise de panique, la neige est là. Marmottine s'en réjouit et joue un moment dans la neige... avant de s'effondrer, transie de froid, épuisée par tant efforts et tant d'émotions. Heureusement, ses amis, le chamois, la perdrix et l'écureuil la ramèneront à temps jusqu'au terrier de ses parents.

11/2023

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Bretagne

Les Confidences du pommier

Le roman d'une famille bretonne au XXe siècle et d'une fratrie disparate vu à travers la plus fragile des six enfants. De ses souffrances accumulées, méprisées, jaillira sa vérité sous forme d'un règlement de compte magistral. Sous l'oeil du pommier. Un nouveau grand Jaouen. Dans la région de la baie de Douarnenez, début des années 1930. Les parents Cosmao ont acheté une ferme baptisée " Kermordrouz Izella ", nichée dans un paysage à la fois rural et maritime. On y entend la rumeur de la mer, ou ses grondements, les jours de tempête. La fratrie est comme scindée en deux, quatre premiers enfants nés avant 1940 et les deux dernies après le retour du père d'Allemagne en 1945. Un " fossé " annonciateur des conflits en germe. Les aînés, soudés, vont suivre des parcours de vie " matériellement réussis ". Sans état d'âme, ils ont jeté leurs racines rurales aux orties ; le quatrième, devenu le mouton noir de la famille, s'engage dans la marine marchande et part vivre très loin. Il y a encore " l'intellectuel " exilé à Paris qui poursuit une carrière aux impôts. Enfin Toinette, la benjamine, qui a toujours eu une sensibilité à fleur de peau. Sa vie n'est qu'une succession d'échecs, mauvais mariage, mauvais divorce, un fils qui la renie, dépression, alcoolisme, hospitalisations en psychiatrie. Elle est l'héroïne de ce roman dont le narrateur est un pommier, substitut de l'auteur omniscient. Sorte de déité et de symbole de la ferme, il a vu naître tous les enfants, et va assister à tous leurs drames.

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BD jeunesse divers

Anders Tome 3 : Anders et le château

C'est l'automne à Chiffonville... Tandis que les parents profitent des dernières journées ensoleillées pour s'amuser, Anders et ses amis se lancent dans une nouvelle aventure qui les mènera des rayons de la Grande Bibliothèque jusqu'au-delà de la Forêt des Brumes, au château de Rochevieille depuis longtemps oublié. Intrépides, solidaires, organisés et ingénieux, la petite bande aura bien besoin des qualités de chacun pour relever les défis qui se proposeront à eux. Car comme l'apprendra Maksen, le nouveau venu, c'est finalement dans l'adversité que se révèlent le caractère des individus et la force du collectif. Après Anders et La Comète et Anders et le Volcan (sélections jeunesse du Festival d'Angoulême en 2017 et 2019), Anders et le Château est le troisième volume des aventures du jeune écureuil imaginé par l'auteur australien Gregory Mackay. Ce tome présente une réelle rupture dans la série ? : les enfants ont grandi et acquis de la maturité, et la présence parentale est désormais un écho lointain et bienveillant. Ainsi il est temps pour Anders et sa bande de faire profiter de leurs acquis à leur benjamine Whinney -? la cousine de Bernie ? - et au nouveau, Maksen. Premier livre arborant les couleurs originales de l'auteur (ici, de superbes aquarelles aux teintes automnales), The Hoochie Coochie a voulu marquer cette étape en proposant un écrin renouvelé et façonné avec un soin d'orfèvre ? : reliure bodonienne sérigraphiée et couverture cartonnée embossée et coupée au format. Un objet délicieusement abouti pour un livre dont les qualités ont d'ores et déjà été récompensées du First Gold Ledger Award 2020, la plus haute distinction décernée à une bande dessinée en Australie.

10/2021

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12 ans et +

Combien de pas jusqu'à la lune ?

Dans les années 1920, en Virginie occidentale, Joshua et Joylette habitent une modeste ferme avec leurs quatre enfants, à qui ils transmettent leur curiosité du monde et une dignité teintée de modestie. "Vous êtes aussi bons que n'importe qui dans cette ville, mais vous n'êtes pas meilleurs". , ne cesse de répéter le père. Katherine, la benjamine, passe ses journées à compter. Elle calcule le nombre de pas pour aller à l'école, mesure la hauteur des arbres, se questionne sur la distance qui sépare la Terre de la Lune... Grâce à ses capacités exceptionnelles, elle entre au lycée à 10 ans, puis obtient ses diplômes universitaires à 18. Elle commence ensuite une carrière de professeure, mais c'est un autre avenir qui l'attire... Dans une Amérique où les droits des Noirs et des femmes restent encore à conquérir, elle trace consciencieusement sa route dans l'ingénierie aérospatiale à la NACA puis à la NASA. Et au fil des ans, malgré les réticences d'un milieu masculin marqué par la ségrégation et une forme de misogynie, elle prouve sa légitimité par l'exactitude de ses équations et l'ingéniosité de ses raisonnements. Et c'est à elle qu'en 1962, l'astronaute John Glenn demande de vérifier la justesse des calculs de sa trajectoire avant de partir en orbite autour de la Terre. Sept ans plus tard, on lui confie le calcul de la trajectoire d'Apollo 11. Objectif visé : la Lune. Dans l'ombre des hommes, Katherine fait, à sa manière, également décoller les droits des femmes et des Noirs. A partir de 13 ans

09/2019

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Actualité et médias

Je ne suis pas un héros

Depuis le drame de l'Hyper Cacher, la prise d'otages et les quatre personnes assassinées par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015, tous les jours, on pose la même question à Lassana Bathily : "Qu'est-ce qu'être un héros ?" Lui-même se demande plutôt : "Suis-je un héros ?", et avoue ne pas très bien savoir ce que ce statut implique ou signifie. Pourtant, l'opinion le voit comme tel. Pourquoi ? Parce que ce jeune homme de 25 ans, né dans une partie quasi désertique du Mali, arrivé sans papiers en France en 2006, qui a passé deux CAP et multiplié les petits boulots avant d'obtenir une carte de séjour provisoire, a agi. Magasinier à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ce musulman pratiquant a mis à l'abri de la folie terroriste des hommes, des femmes et des enfants de confession juive. Ayant réussi à s'enfuir, il a donné des indications précieuses aux hommes du Raid qui préparaient l'assaut. Son attitude lui vaudra de se voir accorder la nationalité française pour "service rendu à la Nation" par François Hollande, d'être félicité par Barack Obama, salué par Benyamin Netanyahou, béni par le pape François... C'est cet itinéraire exemplaire que son livre intense raconte. Et un message d'espoir, de paix et de tolérance qu'il transmet, message prenant plus de force encore depuis les attentats du 13 novembre 2015. "Dans mon village au Mali, écrit-il, j'ai appris que tous les hommes sont mes frères, qu'ils soient blancs ou noirs, juifs, chrétiens ou musulmans. Parce que nous sommes, d'abord, des humains."

01/2016

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Bretagne

Les confidences du pommier [EDITION EN GROS CARACTERES

Le roman d'une famille bretonne au XXe siècle et d'une fratrie disparate vu à travers la plus fragile des six enfants. De ses souffrances accumulées, méprisées, jaillira sa vérité sous forme d'un règlement de compte magistral. Sous l'oeil du pommier. Un nouveau grand Jaouen. Dans la région de la baie de Douarnenez, début des années 1930. Les parents Cosmao ont acheté une ferme baptisée " Kermordrouz Izella ", nichée dans un paysage à la fois rural et maritime. On y entend la rumeur de la mer, ou ses grondements, les jours de tempête. La fratrie est comme scindée en deux, quatre premiers enfants nés avant 1940 et les deux dernies après le retour du père d'Allemagne en 1945. Un " fossé " annonciateur des conflits en germe. Les aînés, soudés, vont suivre des parcours de vie " matériellement réussis ". Sans état d'âme, ils ont jeté leurs racines rurales aux orties ; le quatrième, devenu le mouton noir de la famille, s'engage dans la marine marchande et part vivre très loin. Il y a encore " l'intellectuel " exilé à Paris qui poursuit une carrière aux impôts. Enfin Toinette, la benjamine, qui a toujours eu une sensibilité à fleur de peau. Sa vie n'est qu'une succession d'échecs, mauvais mariage, mauvais divorce, un fils qui la renie, dépression, alcoolisme, hospitalisations en psychiatrie. Elle est l'héroïne de ce roman dont le narrateur est un pommier, substitut de l'auteur omniscient. Sorte de déité et de symbole de la ferme, il a vu naître tous les enfants, et va assister à tous leurs drames.

04/2024

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Littérature française

Histoire généalogique de la Maison du Faou

La Maison du Faou est issue d'une très ancienne seigneurie sise entre Cornouaille et Léon dont le chef-lieu est le château de la Motte, près du Faou, au coeur de l'actuel Finistère. Descendant des comtes de Léon, elle a porté le titre des vicomtes du Faou jusqu'au XIVe siècle date à laquelle elle s'est fondue dans la Maison du Quélennec. Ses armes étaient d'azur au léopard d'or, témoignant, au XIIIe siècle, des influences du royaume de France sur le duché de Bretagne et de ses liens avec la cour d'Angleterre. Alors qu'elle a joué un rôle considérable, par ses nombreuses branches en juveignerie, auprès des ducs de Bretagne et à la cour des rois de France, du Haut?Moyen-âge à la Renaissance, elle n'a fait l'objet d'aucune étude historique connue. C'est chose faite avec cette Histoire Généalogique de la Maison du Faou, inédite, fruit d'un travail minutieux de recomposition des principales lignées et de leur histoire. Nous découvrons une des grandes maisons qui ont dominé la petite et moyenne noblesse bretonne à côté des Rosmadec, des Du Juch, des Du Quelen, des Ploeuc, etc., possédant la moitié des terres de Basse-Cornouaille mais aussi d'autres, dès le XIVe siècle, en Rohan dans le cadre de son allégeance première aux Rohan. Dès cette époque, elle développe aussi des branches en Bretagne gallou puis en France notamment en Poitou par la lignée des seigneurs du Puy du Fou. Elle a pris part à de très nombreux faits d'armes dont certains ont été déterminants pour l'histoire de Bretagne et de France, comme notamment le Combat des Trente pour la succession de Bretagne (1351) ou encore la bataille de Castillon scellant la fin de la guerre de Cent-Ans (1453), témoignant de son allégeance loyale et sans doute éclairée, pour le royaume de France, parfois en opposition à un duc de Bretagne séditieux, souvent au préjudice de sa descendance. Elle a donné au royaume de France quelques hauts personnages comme Yvon du Fou sénéchal du Poitou, missus dominicus de Louis XI mais aussi de nombreux écuyers, chevaliers, receveurs ducaux, chambellans ducaux et royaux ainsi que des seigneurs et métayers de Basse-Cornouaille dont nous suivons l'histoire, du temps des croisades à la Révolution en passant par l'époque particulière, au XVe siècle, du développement du pays Julod et de ses fameux marchands de toile et armateurs du Haut-Léon.

05/2019

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Sciences de la terre et de la

Les poaceae du Niger

Vous voulez faire un discours à l'occasion d'un mariage ? Féliciter un bon cuisinier ? Faire sourire une conquête ? Animer une réunion ? Vous faire pardonner une bévue ? Vous moquer d'un Anglais ? Il existe un proverbe pour chaque situation de la vie quotidienne, une petite phrase musicale venue du fond de nos traditions tout exprès pour nous aider. Toujours vif, toujours simple, drôle et sage à la fois, il nous a été légué par nos grands-parents. Pour que l'héritage ne se perde pas, il suffit de les citer au bon moment ? succès garanti ! Le Livre des proverbes est un conservatoire en même temps qu'un jardin des curiosités. Certains proverbes ou dictons, dont le sens s'est perdu sont expliqués, et leur origine, toujours pittoresque, commentée. Pour illustrer, des dessins de Caran d'Ache et de Benjamin Rabier utilisés de façon à ce que la rencontre entre le texte et l'image créé l'humour. A vieille mule, frein doré. Le frein ici désigne le mors, la partie du harnais qui sert à diriger l'animal. Un frein doré peut cacher de mauvaises dents, donc faciliter l'achat (on détermine l'âge d'un équidé à ses dents). Autrement dit, il faut soigner l'emballage d'une marchandise de mauvaise qualité. Comme les anguilles de Melun, il crie avant qu'on l'écorche. Se dit de quelqu'un qui s'effraie pour rien. Melun n'étant pas particulièrement réputé pour ses anguilles, on peut s'en étonner. P. M. Quitard explique le mot par une anecdote qui avait, à son époque, fait grand bruit : à Melun, un nommé Languille devait jouer le rôle du martyr lors de la représentation du mystère de saint Barthélémy, qui fut écorché avant d'être mis en croix. L'illusion était si parfaite que le jeune Languille crut qu'on allait vraiment l'écorcher et se mit à crier... pour rien, donc ! A la fraise, on connaît le veau. Le sel de ce proverbe repose sur un jeu de mots, la fraise désignant à la fois la membrane qui enveloppe l'intestin du veau et la collerette plissée qui était très à la mode au XVIe siècle.

01/1999

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Sciences historiques

Voyage en terres d'espoir

" Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

10/2016

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Manga

Le pacte de la mer

Dans le village de pêcheurs d'Amidé, on raconte qu'autrefois, un pacte fut scellé entre un prêtre shintô et une sirène. Ainsi, en échange de la protection d'un d'oeuf, une pêche abondante et une mer clémente assurent la prospérité de la ville. Cette légende s'est répandue et attire médias et promoteurs. Partagé, Yôsuké, benjamin du clan des prêtres shintô, a un étrange pressentiment. Et si la légende était vraie ? Les hommes ne devraient-ils pas redouter la colère de la mer ? Un pacte avec la nature Au Japon, le respect inspiré par les éléments naturels rime souvent avec tradition puisque la religion shintô est censée assurer une bonne relation entre la nature et les intérêts humains. Or, depuis les années 1970, un nouveau débat a pris place au sein de la société japonaise : le développement du pays doit-il se faire au détriment de la tradition ? Le Pacte de la mer illustre de façon sobre et pourtant très forte cette tension entre modernité et tradition ; le jeune héros Yôsuké étant le symbole d'une nouvelle génération qui cherche sa place dans ce système où parent et grands-parents s'opposent. Satoshi Kon réussit à décrire avec justesse l'évolution d'une jeunesse partagée entre modernisation effrénée et respect des mystères de la nature. Un propos finalement très contemporain. Le Pacte de la mer bénéficie d'une préface d'un " parrain " prestigieux sous la plume de Jean-Pierre Dionnet, co-créateur de la revue Métal Hurlant et de la maison d'édition Les Humanoïdes Associés, producteur, scénariste et journaliste qui a contribué au succès de la bande-dessinée asiatique et du manga en France et qui décrit l'oeuvre de Satoshi Kon avec passion : " Son oeuvre est rare en quantité, mais tout y est facette d'un édifice unique et, en réalité, achevé : il avait la prescience sans doute de sa courte floraison. Une oeuvre à fleur de peau de poisson [... ] miroitant comme de la peau de galuchat : cette peau tannée faite de centaines de miroirs obscurs, comme une onde changeante, inconstante. "

09/2017

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Communication - Médias

Les nouvelles routes de notre servitude. Aliénation, normalisation, soumission

Internet, les réseaux sociaux et la multitude d'applications disponibles ont radicalement bouleversé notre rapport au réel. Nous sommes comme envoûtés par les promesses qu'ils portent et les possibilités infinies qu'ils ouvrent ; mais aussi sous leur dépendance, tant ces dispositifs se sont immiscés dans notre quotidien. Sur ce monde nouveau, beaucoup a été dit et écrit, tour à tour pour s'en émerveiller, s'en émouvoir ou s'en inquiéter. Cet essai propose une autre voie : le propos n'est pas de dénigrer la révolution numérique que nous vivons - aussi capitale que l'a été hier la Révolution industrielle- ni le progrès technique, manifestation du génie humain, mais de questionner la multiplication des contrôles que ces nouvelles technologies imposent déjà à nos vies, dans tous ses aspects, à notre insu souvent, de la part des Etats comme des géants de la Tech. Miroir du nombrilisme individuel et refuge des revendications communautaires, internet alimente les fractures sociales tout en promouvant un conformisme normalisateur sous la contrainte de minorités galvanisées par des calculs algorithmiques qui les persuade d'incarner la nouvelle doxa. Prenons garde de ne pas " offrir au peuple en masse l'holocauste du peuple en détail " (Benjamin Constant). Quand l'outil de connaissance devient outil de surveillance et de contrôle, quand on veut faire des valeurs (propres à chaque individu ou chaque groupe) des normes (règles que tous doivent respecter), la pensée et la pratique totalitaires ne sont pas loin. Car même ce qui nous est présenté comme le recours à la dépendance aux Big Tech, à savoir la prise en charge par la puissance publique, est un risque majeur pour nos libertés, comme le montre la dérive chinoise longuement développée ici : deux faces de la même médaille de la sujétion (pile l'Etat gagne, face l'internaute perd). Ce sont ces nouvelles routes de la servitude volontaire que dévoile ici l'auteur en trois parties : aliénation, normalisation, soumission. Parce que la liberté est le bien le plus précieux, surtout pour ceux qui en sont privés, c'est pour la défendre et la restaurer que ce livre a été écrit. Comme le disait Victor Hugo " Sauvons la liberté, elle s'occupera du reste ! " .

11/2022

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Grec ancien - Littérature

La parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

Un professeur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : "L'un des murs de l'étage des thèses était couvert d'un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C'étaient les thèses de l'Université de Lund. Cette surface d'un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d'avoir été manipulé : c'était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre". Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l'Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d'échange entre universités. Epuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres. De quoi s'agit-il ? Svenbro se propose d'y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poietes pour désigner l'auteur de chants ou de "poèmes" , étant donné que ce terme signifie normalement "producteur, artisan" . Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, "der Autor als Produzent" . Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l'origine du chant ou du poème, d'abord chez Homère, où l'aède ne se considère pas comme l'auteur de son chant, qui lui vient d'une divinité. Pour le poète choral - qu'il s'appelle Simonide ou Pindare -, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète. C'est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d'une situation où le poète devient l'artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d'une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n'est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument - à l'instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

06/2021

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Poésie

La source de lumière

Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d'art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živancevic nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l'intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence. Stavroula Bellos. Nina Živancevic poursuit dans son nouveau recueil de poésie La source de lumière le chemin de ses receuils précédents mais avec cette fois-ci avec un souffle politique semblable à celui d'Allen Ginsberg (dont elle fut l'assistante). En sa qualité de poète transnationale, elle évoque sa vie à Paris, marquée par la réalité française concernant la situation des migrants tout en se souvenant de son passé à Belgrade et de la Yougoslavie et de ses guerres civiles. Elle nous parle aussi de New York, des Etats-Unis confrontés à la question de la gentrification, mais aussi des évènements en Syrie et en Afghanistan. Nous sommes enfin émerveillés par ses pensées sur la Grèce Antique, sur les philosophes comme Nietzsche, Freud, Hannah Arendt, etc. Biljana D. Obradovi ? . Parfois poésie dit ‘didactique', parfois poésie-essai, parfois poésie d'images, parfois poésie du quotidien, presque toujours poésie dédiée à d'autres - l'écriture comme conversation, réponse, ouverture d'un dialogue futur. Cette compilation de textes par l'auteure Nina Zivancevic reflète une vie de rencontres intellectuelles, de rencontres produites à travers la musique (Lou Reed et John Cage) et des livres (Walter Benjamin ou de Kafka). Ses poèmes nous ouvrent sa porte, nous invitent à entrer et à voir et revoir ce que les livres, la musique, la cuisine, l'art plastique et les idées d'autres artistes ont légué à la poésie contemporaine. Jennifer K Dick. Illustration de couverture : Mihailo Stanisavac

09/2021

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Généralités

Espions en Révolution. Beaumarchais, le chevalier d'Eon, Silas Deane et les secrets de l'indépendance américaine

L'histoire de la fondation des Etats-Unis telle que vous ne l'avez jamais lue. Un savoureux mélange d'OSS 117, du Bureau des légendes, de The Patriot et de Ridicule ! Lorsque les Treize Colonies proclament leur indépendance en 1776, l'Amérique s'enlise dans un conflit qui oppose les révolutionnaires à la Grande-Bretagne jusqu'à la fondation des Etats-Unis en 1783. L'histoire nous enseigne que c'est Benjamin Franklin qui en est l'instigateur. Premier émissaire à la cour de Louis XVI, il obtient en 1778 le soutien de la France, qui accepte alors de fournir des armes aux insurgés. Mais le père fondateur n'a en réalité joué qu'un rôle secondaire dans cette affaire, et ce n'est pas son histoire qui est racontée ici. C'est celle de trois improbables alliés qui, dès 1776, s'unissent pour soutenir la Révolution américaine : Beaumarchais, le célèbre auteur du Barbier de Séville ; le chevalier d'Eon, l'excentrique et ambigu agent secret français ; et Silas Deane, un commerçant du Connecticut. Ensemble, entre actes d'espionnage au détriment des Anglais, diplomatie clandestine au profit de l'armée continentale et tractations secrètes avec la France, ils parviennent à armer les rebelles. Mais si nos protagonistes font montre d'intelligence, de ruse et de courage pour parvenir à leurs fins, ils se posent aussi en véritables anti-héros. En effet, vaniteux, hypocrites, menteurs et égoïstes, les trois comploteurs évoluent vers un chemin semé d'embuches où les quiproquos et les intrigues sentimentales et sexuelles dignes des meilleurs Vaudeville s'enchaînent. Ce sont leurs aventures rocambolesques mais véritables qui ont permis aux Etats-Unis de voir le jour, et que nous découvrons dans ce récit à la fois vivant, étonnant et amusant. Un vrai plaisir de lecture ! " Unlikely Allies est un récit de non-fiction, mais il se lit comme on regarde un film des Monty Python [... ]. Follement divertissant ! " The Washington Post Book World " Le récit engageant et divertissant de trois des personnages les plus colorés impliqués dans la Révolution américaine. Il est difficile de croire que leur histoire est vraie, mais elle l'est. " Gordon S. Wood, historien et lauréat du Prix Pulitzer (1993)

10/2022

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Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

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BD tout public

Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation

S'il existe de nombreux ouvrages consacrés à l'étude de la bande dessinée, aucun ne s'est intéressé jusqu'à présent au cas spécifique du 9e art en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant cette période présente de nombreux aspects passionnants et révèle un véritable "âge d'or", né de l'éclosion de formidables talents nationaux, appelés notamment à remplacer les séries importées des Etats-Unis et stoppées par la guerre. Les quelque 270 entrées de ce Dictionnaire présentent non seulement des auteurs - scénaristes et dessinateurs -, des oeuvres, des personnages, des éditeurs, des genres, mais également le difficile contexte politique, culturel et social de l'époque qui donne sa couleur à l'ensemble. On y croise aussi bien Hergé que M Antoine, J-M Charlier, F Dineur, J Doisy, J Dratz, A Fromenteau, F Funcken, Ch Gilbert, B Heuvelmans, E P Jacobs, Jijé, J Laudy, J Van Melkebeke, J Meuwissen, Mitacq, M Moniquet, A Peclers, Rob-Vel, Sirius, Tenas, M Tillieux ou W Vandersteen - et bien d'autres encore ! On y retrouve également, avec nostalgie, des séries et personnages comme Akkor, le roi de la planète ; Les Aventures de Benjamin ; Blondin et Cirage ; Bob ou l'enfant du rail ; Boulou et l'aventure ; Brick Bradford ; Christophe Colomb ; Le Crabe aux pinces d or ; Don Bosco ; L'Epervier bleu ; L'Etoile mystérieuse ; Gordon l'Intrépide ; Les Aventures de Jacquy et Marcou ; Marc, Hercule moderne ; Le Navire fantôme ; Niki Lapin ; Les Aventures de Poil-Poil, chien de réfugiés ; Quick et Flupke ; Le Rayon U ; Le Secret de la Licorne ; Sindbad le marin ; Sur la planète rouge ; Tatène et Tchantchès ; Tintin ; Tif et Tondu ; Le Trésor de Rackham le Rouge ; Trinet et Trinette dans l'Himalaya ; Jean Valhardi... Un intérêt tout particulier a aussi été accordé aux supports (journaux et magazines) et aux éditeurs : Aventures illustrées-Bimbo ; La Bonne Presse ; Bravo ! ; Casterman ; Collection Tommy ; Dupuis ; Feu Sacré ; Gordinne ; Le Journal de Spirou ; Nine ; La Nation belge ; Petits Belges ; De Rakker ; Le Soir ; Terre et Nation ou encore Wrill. Truffé d'anecdotes et richement illustré (plus de 240 vignettes), cet ouvrage rend hommage à une période et à des auteurs majeurs du 9e art.

04/2013

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Sciences historiques

L'oeil de l'histoire. Tome 3, Atlas ou le gai savoir inquiet

À quiconque s’interroge sur le rôle des images dans notre connaissance de l’histoire, l’atlas Mnémosyne apparaît comme une oeuvre-phare, un véritable moment de rupture épistémologique. Composé, mais constamment démonté, remonté, par Aby Warburg entre 1924 et 1929, il ouvre un nouveau chapitre dans ce qu’on pourrait nommer, à la manière de Michel Foucault, une archéologie du savoir visuel. C’est une enquête « archéologique », en effet, qu’il aura fallu mener pour comprendre la richesse inépuisable de cet atlas d’images qui nous fait voyager de Babylone au XXe siècle, de l’Orient à l’Occident, des astra les plus lointains (constellations d’idées) aux monstra les plus proches (pulsions viscérales), des beautés de l’art aux horreurs de l’histoire. Ce livre raconte, par un montage de « gros plans » plutôt que par un récit continu, les métamorphoses d’Atlas, ce titan condamné par les dieux de l’Olympe à ployer indéfiniment sous le poids du monde, en atlas, cette forme visuelle et synoptique de connaissance dont nous comprenons mieux, aujourd’hui, depuis Gerhard Richter ou Jean-Luc Godard, l’irremplaçable fécondité. On a donc tenté de restituer la pensée visuelle propre à Mnémosyne : entre sa première planche, consacrée à l’antique divination dans les viscères, et sa dernière, hantée par la montée du fascisme et de l’antisémitisme dans l’Europe de 1929. Entre les deux, nous aurons croisé les Disparates selon Goya et les « affinités électives » selon Goethe, le « gai savoir » selon Nietzsche et l’inquiétude chantée dans les Lieder de Schubert, l’image selon Walter Benjamin et les images d’August Sander, la « crise des sciences européennes » selon Husserl et le « regard embrassant » selon Wittgenstein. Sans compter les paradoxes de l’érudition et de l’imagination chers à Jorge Luis Borges. Oeuvre considérable de voir et de savoir, le projet de Mnémosyne trouve également sa source dans une réponse d’Aby Warburg aux destructions de la Grande Guerre. Non content de recueillir les Disparates du monde visible, il s’apparente donc à un recueil de Désastres où nous trouvons, aujourd’hui encore, matière à repenser, à remonter, poétiquement et politiquement, la folie de notre histoire.

11/2011

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Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

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Illustration

Duo

Une expérience artistique inédite réunissant plus de 110 artistes ! DUO, c'est un projet collaboratif d'une ampleur internationale, initié il y a plus de 10 ans par Gérald Guerlais et Sébastien Mesnard, tous deux illustrateurs. DUO, c'est aussi l'histoire de deux carnets itinérants transmis de main en main au rythme des rencontres : au total, pas moins de 110 artistes ont participé à cette aventure pour former 57 duos d'exception. Parmi eux, on trouve de grands noms, comme Kim Jung Gi (Corée du Sud), Juanjo Guarnido (Espagne) ou Benjamin Lacombe (France), mais aussi des artistes émergents moins connus. Ils viennent de l'illustration, de la bande dessinée, de l'animation, et ont conjugué leurs talents pour dépasser les distinctions de genres et de médias et vous offrir ces duos réunis, pour la première fois, dans un ouvrage unique et présenté en version bilingue. " Des duos spontanés lorsque chacun savait avec qui il souhaitait partager sa double page. Des duos arrangés quand les artistes ne se connaissaient pas, n'osaient pas s'avouer leur admiration, ou ignoraient simplement avec qui pouvoir mélanger leurs pinceaux " comme aiment à le rappeler Gérald Guerlais et Sébastien Mesnard, préfaçant l'ouvrage. Le résultat de ce long périple est riche d'une diversité de styles et de techniques où s'entremêlent des imaginaires débridés, fantastiques, enchanteurs, oniriques, provocants, poétiques ou facétieux. Une seule thématique : le partage. En regardant bien ces doubles pages qui se répondent dans un langage esthétique d'une rare beauté, on y voit toutes les vertus du dialogue, le respect de l'altérité, l'art de l'équilibre, les bienfaits de l'harmonie créative, la concordance des visions et la nécessaire conciliation... Plus qu'un ouvrage, c'est une véritable oeuvre, fruit d'une émulation saine et inspirée que nous vous proposons de découvrir ! La totalité des bénéfices des ventes de ces ouvrages seront reversés à la fondation EPIC, qui aide de nombreuses organisations sociales à lutter contre les inégalités qui affectent l'enfance. Tous les artistes de DUO, concrètement engagés, reversent généreusement leurs droits.

10/2022

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Littérature française

Charlie

C'est le roman d'une époque où la musique était le havre des déshérités, le roman d'un jazz man promis aux huées, puis touché par la grâce dans une ville ivre de blues. Qui se souvient que Charlie Parker brilla d'abord par ses couacs ? Que le futur Bird naquit plutôt vilain canard ? Que le fils à maman, tyrannique, paresseux et hâbleur, n'avait rien pour réussir ? Qui sait aujourd'hui quel cauchemar de médiocrité, le génial saxophoniste dut secouer pour se fuir, se trouver ? Lui, bien sûr, ne pensait qu'à rafler la timbale et finir sous les hourras. Mal barré, Charlie, mais quand même assez inspiré pour voir le jour à Kansas City. Les Noirs y étaient mieux reçus qu'ailleurs ; le quartier des plaisirs accueillerait bientôt les aventuriers du swing, chassés des métropoles américaines par la Dépression. En 1920, il est loin le temps où Benjamin Singleton, le " Moïse noir ", exhortait ses frères de couleur à quitter les plaines du Mississippi pour faire d'une " ville à vaches " leur terre promise. De tous les coins du pays, on vient faire la fête à Kay Cee. On s'y abrutit de musique, d'alcool et de haschich. Pendant la crise, la cité a trouvé le moyen de prospérer grâce au truculent Thomas joseph Pendergast, le politicien le plus corrompu d'Amérique, et grâce au zèle des mafias qui se partagent le gâteau avec lui. Les années folles mordent sur les temps difficiles. Chaque nuit est une noce sans fin. C'est dans cette jubilation rebelle et générale que " l'Oiseau " prend son essor, sous l'œil incrédule d'Addie, la mère abusive ; de Rebbeca, la fiancée coquette ; dans l'ombre de Coleman Hawkins, Lester Young, Count Basie. Le saxophoniste a dix-huit ans quand, bientôt couronné, il quitte sa ville pour mettre le monde à ses pieds. Il s'en va d'un côté, Gerber de l'autre, comme si le romancier, cette fois, n'avait voulu dévoiler que les années sombres, et rappeler ainsi qu'à travers Charlie Parker l'énigme de la création nous adresse son sourire le plus narquois.

01/2005

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Histoire de la peinture

Traité de peinture

Christian Bonnefoi (1948-) est un artiste peintre et théoricien. Il a présenté de nombreuses expositions personnelles, depuis 1977, à Paris, Cologne, New-York, Berlin, Londres, Tokyo... Docteur en histoire de l'art (Sorbonne), il est également l'auteur de nombreux articles et écrits sur l'art qui jalonnent son parcours depuis plus d'une cinquantaine d'année. Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l'oeuvre de Bonnefoi s'est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s'est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l'écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface : "Plus que le motif, le moteur de l'écriture de Christian Bonnefoi, c'est la construction d'un concept du tableau, dont la fin n'est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d'en partager l'incertaine condition" . Attentive aux opérations que la peinture et le tableau mettent en oeuvre, la pensée de Bonnefoi prend appui sur des auteurs de prédilection et forgent des concepts clés. Le lecteur du Traité de peinture trouvera ainsi convoqués Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemal, Saverio Lucariello et d'autres pour construire une série de notions, telles "l'Obscur" , "l'Inachevant" , "machines" , "dispositifs" , "épaisseur" , "mémoire involontaire" , etc. Le premier tome du "Traité de peinture" se compose de trois sections : la première regroupe des textes qui s'efforcent de poser à nouveau frais les conditions d'une pensée du tableau dans l'espace pictural contemporain. La seconde section propose une incursion dans ces problèmes esthétiques en prenant pour point d'attention la question de savoir : "comment faire une composition en forme de récit ? " . Enfin, la dernière section, intitulée explicitement "Exempla", regroupe des textes en grande partie consacrés à des artistes contemporains dans la proximité desquels l'oeuvre de Bonnefoi se construit. L'ouvrage, richement illustré, constitue une ressource précieuse dans le domaine de l'esthétique contemporaine.

04/2023

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Historique

Brel : une vie à mille temps Tome 3 : Marquises

" Le temps s'immobilise aux Marquises ", retour sur les dernières années de la vie de Jacques Brel Véritable vedette de la chanson en 1969, Brel décide d'arrêter la musique au grand dam de ses fans. Il a d'autres projets en tête... Acteur, il devient l'homme aux personnages multiples avec Les Risques du Métier (1967), La Bande à Bonnot (1968) ou encore Mon oncle Benjamin (1969) puis réalise son premier film Franz (1972). Brel s'amuse, il tourne une dizaine de films dont les célèbres L'Aventure c'est l'aventure (1972) et L'Emmerdeur (1973) et tente de se retrouver parmi ses nouveaux pairs, tels que Johnny Hallyday ou la jeune Isabelle Huppert. Mais l'horizon s'assombrit. En 1973, lors d'un voyage à la voile aux Canaries, il tombe gravement malade, et fait le point sur son existence : combien d'années lui reste-il à vivre ? Comment occuper ce temps ? Est-il père de famille, chanteur ou acteur ? Il prépare alors son testament, cède tout à son épouse Miche et emmène ses filles voguer sur l'océan. Quand on lui diagnostique un cancer du poumon, Brel est prêt. Il veut passer ses dernières années en paix et entame un dernier voyage jusqu'à trouver le paradis : Hiva Oa, aux îles Marquises. Avec sa nouvelle compagne Maddly, il décide de vivre là-bas jusqu'à la fin de ses jours. Mais au moment où le navire de sa vie semble s'arrêter, il se remet en route. Malgré la maladie, Brel rentre une dernière fois à Paris en 1977 et confirme qui il est vraiment : un chanteur. Il y enregistre son dernier album : Les Marquises. Sa sortie est un événement national ! Brel lui, n'est pas là. Il a déjà repris l'avion pour Les Marquises et vole vers le soleil couchant, cette fois pour toujours. Dans ce dernier volume de cette flamboyante trilogie consacrée au parcours hors du commun de Jacques Brel, Salva Rubio et Sagar abordent les questions de perte et d'identité, en revisitant avec poésie et délicatesse la carrière d'acteur de Brel, de 1970 à sa mort en 1978.

02/2024