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Yachar Kemal

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Histoire internationale

Etudier à l'Est. Expériences de diplômés africains

Au moment où ils accèdent à l'indépendance, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb établissent des relations diplomatiques avec Moscou. Certains, comme l'Éthiopie, entretenaient depuis longtemps déjà des liens étroits avec la Russie. Cependant, c'est surtout avec le mouvement de décolonisation que les pays communistes s'ouvrent à l'accueil massif et systématique d'étudiants maghrébins et subsahariens. Les trajectoires de formation de ces diplômés africains partis en URSS ou dans un autre pays de l'ancien bloc de l'Est ont été peu étudiées. En rendre compte, c'est notamment s'intéresser aux expériences diverses et contrastées, d'étudiants formés non pas dans l'ancien pays colonisateur, comme cela était souvent le cas, mais dans un pays tiers qui suscitait chez eux à la fois admiration et méfiance, où ils ont connu pour les uns de fortes désillusions, pour d'autres « les meilleurs moments de leur vie ». C'est aussi étudier les cadres sociaux et politiques de leurs expériences, et prêter attention aux nombreux étudiants, partagés entre deux ou plusieurs mondes, et souvent confrontés aux soubresauts de l'histoire. À l'issue des études, les diplômés étaient immédiatement renvoyés dans leur pays. Mais les devenirs des étudiants et stagiaires africains formés dans les pays de l'ancien bloc socialiste n'ont pas eu la linéarité prévue par cette description formelle. Les parcours professionnels et sociaux, parfois politiques, sont autant le fruit d'arbitrages individuels que de mutations politiques : l'effondrement de l'URSS, mais aussi les changements politiques et économiques dans les pays d'origine. La rédaction de l'ouvrage a été dirigée dans le cadre du programme ÉLITAF par Monique de Saint Martin, Grazia Scarfò Ghellab et Kamal Mellakh. Avec des contributions de Tassé Abye, Charles Zacharie Bowao, Ekaterina Demintseva, Svetlana Dimitrova, Nikolay Dobronravin, Élieth P. Eyebiyi, Mihaï D. Gheorghiu, Constantin Katsakioris, Abel Kouvouama, Natalia Krylova, Lucette Labache, Michèle Leclerc-Olive, Irina Macovei, Sergey Mazov, Manétou Ndiaye, Adrian Netedu, Boubacar Niane, Carmen Olaru, Régine Tchicaya-Oboa, Anna Siim-Moskovitina, Tatiana Smirnova, Patrice Yengo et une préface de Jean-Pierre Dozon.

11/2015

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Littérature française

Quatre idiots en Syrie

En juillet 1920, le général Gouraud entre à Damas à la tête de ses troupes. Il vient de mater dans le sang la révolte des nationalistes syriens. Le nom de Gouraud est désormais maudit. Un siècle plus tard, répondant à l'invitation des organisateurs du Festival du cheval, l'écrivain Jean-Louis Gouraud se rend à Damas en compagnie de trois de ses amis français, dont Christophe Donner. Les quatre visiteurs se sentent privilégiés de pouvoir découvrir ce pays ravagé par huit années de guerre civile, mais très vite, une ombre plane sur cette virée quelque peu macabre. Car de haras en mausolées, et de meetings en talk-shows télévisuels, on les promène dans une étrange mystification : Jean-Louis Gouraud serait le petit-fils du général honni venu s'excuser devant le tombeau de Saladin pour tout le mal que son ancêtre a fait à la Syrie. Problème : le général Gouraud n'a jamais eu d'enfant. Ainsi, le Festival du cheval était le "village Potemkiner" dans lequel les quatre Français étaient supposés tenir le rôle d'idiots utiles au régime de Bachar el-Assad. De ce traquenard, chacun va devoir se tirer à sa manière. Pour Christophe Donner, c'est en écrivant ce livre.

11/2019

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Actualité et médias

Guerre en Syrie. Volume 1, Le mensonge organisé des médias et des politiques français

Dans la première partie de cette série de chroniques en deux volumes, l’auteur passe en revue quelques cas remarquables d’« événements » organisés sur le sol français, et destinés à renforcer, dans l’opinion publique, la présentation diabolisatrice du président Bachar el-Assad et du « régime syrien » qui lui est imposée par les politiques et les médias de masse depuis le début du conflit en mars 2011. Ces événements, dont l’organisation malveillante n’a pas jamais faibli ces quatre dernières années, sont de toutes natures : manifestations, journées de soutien, sit-in collectifs, conférences, concerts. Ils ont été à chaque fois favorablement relayés par les médias, quand dans le même temps tous les autres événements comparables montés par les groupes contestant le récit officiel ont été passés sous silence. La fonction de cette propagande à sens unique était et est encore de préparer l’opinion à accepter la nécessité d’une intervention militaire internationale contre le pouvoir syrien légalement élu, en instrumentalisant notamment des assassinats et des massacres révoltants commis par les « rebelles » et mensongèrement imputés aux autorités syriennes. Le second volume sera consacré à l’analyse des plus importantes de ces grosses affaires, parmi lesquelles celle de l’attaque à l’arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août 2013.

09/2015

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Romans noirs

Tu ne seras plus mon frère

" Tu ne seras plus mon frère mais un ennemi à éliminer. " 2011, Syrie. Kasswara et Kamar, deux frères franco-syriens auparavant très unis, découvrent que l'amour fraternel n'est parfois pas assez fort. Quand le printemps arabe éclate, leurs divergences prennent le dessus. L'un rejoint la rébellion, l'autre demeure un fervent défenseur du régime de Bachar el-Assad. Il n'y a plus de frères maintenant mais deux camps. Tu ne seras plus mon frère mais un ennemi à éliminer. 2019, France. Florence Dutertre, assistante sociale, supervise le retour des " lionceaux du califat ". Ces enfants de djihadistes français ont grandi dans des camps syriens sous le commandement de Daech. Bombes à retardement ou jeunes innocents ? La question ne semble pas se poser pour le sniper qui les exécute un par un à leur arrivée sur le territoire. Terriblement choquée, Florence est pourtant prête à tout pour sauver ces enfants auxquels on a appris à compter avec des grenades... Roman sombre et engagé, Tu ne seras plus mon frère nous plonge dans une Syrie déchirée où les liens du sang définissent les cibles à abattre et décrit, avec la puissance de son intrigue, l'impossible retour des enfants de combattants.

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Vie chrétienne

Paolo, la présence de l'absent

Depuis juillet 2013, on est sans nouvelles du prêtre jésuite italien Paolo Dall'Oglio, qui a réhabilité dans les années 1980 le monastère Mar Moussa al-Habachi, dans le désert syrien, pour en faire un haut lieu d'hospitalité et de dialogue. Opposant résolu à Bachar al-Assad, le père Paolo n'a cessé de plaider, aux côtés des révolutionnaires, pour une "Syrie libre" . Expulsé de son pays d'adoption en 2012, il y retourne clandestinement au bout d'un an. Il est enlevé peu de temps après à Rakka dans des circonstances troubles. Est-il retenu dans les prisons du pouvoir ou dans celles de Daech ? Le mystère autour de sa disparition reste entier. Pris entre les sentiments confus de révolte, de découragement et d'espoir, René Guitton rend ici hommage à un ami très cher, mais aussi, à travers lui, à ceux qui hurlent en silence leurs souffrances, leurs douleurs physiques et morales, et leur rage devant les irrémédiables destructions d'un des berceaux les plus importants de l'humanité. René Guitton, essayiste engagé et romancier, est l'auteur de nombreux ouvrages, essais, documents et romans, parmi lesquels Ces chrétiens qu'on assassine ou encore le Dictionnaire amoureux de l'Orient.

08/2023

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Réalistes, contemporains

Bienvenue dans votre nouvelle vie

Rescapé de l'enfer des prisons de Bachar el-Assad, Ibrahim Aldabaan parvient à obtenir pour lui et sa famille le statut de réfugiés politiques aux Etats-Unis. Arrachés à leur pays, à leurs proches et à leurs repères, les parents et leurs cinq enfants s'installent dans une petite ville où, s'ils n'ont plus à craindre les bombardements et la torture, ils doivent tout apprendre. Parlant à peine anglais, sans amis et encore moins d'argent, les Aldabaan s'efforcent de reconstruire un quotidien mais rencontrent mille difficultés dans les gestes les plus simples en dépit de la bonne volonté des bénévoles. Entre les cours de langues, les stages de recherche d'emploi (bien loin des qualifications qui sont les leurs), les premiers jours au lycée des enfants (avec ou sans le voile ? ) et les formulaires adminis>tratifs à remplir, une vie normale se met en place peu à peu... jusqu'à ce que le racisme rattrape les Aldabaan et les mette à nouveau en fuite. Histoire vraie d'une famille presque comme les autres, Bienvenue dans votre nouvelle vie parle d'arrachement et de survie, mais aussi de la force de la solidarité contre la barbarie des temps.

03/2022

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Turquie

Ottomania

Après l'effondrement de l'Empire ottoman et l'abolition du Sultanat, la République de Turquie, a été proclamée le 29 octobre 1923 par son fondateur Mustafa Kemal. Durant son mandat, il s'est attelé à éradiquer l'héritage ottoman et à séparer le politique du religieux. Il orienta la Turquie vers la voie de l'occidentalisation et de la modernisation. Toutefois, l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002 et l'élection de Recep Tayyip Erdogan à la présidence de la République en 2014 engage la Turquie vers une autre voie, en s'éloignant graduellement de l'héritage kémaliste au profit d'un islamo-conservatisme dont les contours demeurent ambigus et équivoques. Depuis des années, Erdogan ambitionne de promouvoir une image nouvelle de la Turquie, qui s'articule autour d'un islamisme politique modéré, mais très pragmatique, à la différence des modèles saoudien et iranien. Cette ambition se heurte à plusieurs défis : l'irrésoluble question Kurde, la question arménienne, les contentieux avec la Grèce, un grand fossé avec les pays arabes, une politique étrangère ambivalente qui ne s'inscrit pas dans la durabilité à l'égard de plusieurs Etats, un interventionnisme international rarement apprécié, des canaux de politique étrangère parfois informels et peu conventionnels. En 2023, la Turquie célèbre le centenaire de la création de la République de Turquie qui coïncide avec la tenue des élections présidentielles. Lesquelles sont décisives pour l'avenir de ce pays. En cas de réélection du président Erdogan, sa politique islamo- conservatrice sera incontestablement ancrée dans la société turque mais encore, la société internationale sera définitivement dans l'obligation de traiter avec cette nouvelle Turquie. Une nouvelle étape de l'histoire de ce pays va commencer.

06/2023

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Géopolitique

La Turquie. Nouveau califat ?

Alors que 2023 commémore le centenaire de la fondation de la République de Turquie, le géopoliticien Ardan Amir-Aslani analyse les enjeux et défis qui attendent la Turquie contemporaine, en retraçant ses évolutions de la révolution d'Atatürk jusqu'aux réformes autoritaires d'Erdogan. Un rôle géopolitique stratégique Au carrefour de plusieurs nations, cultures, continents, tiraillée entre un passé idéalisé et l'ouverture vers la modernité et la mondialisation, la Turquie est une nation complexe, difficile à appréhender, trop souvent victime de stéréotypes. Dépasser les apparences, comprendre sadouble histoire, sa double culture musulmane et chrétienne, occidentale et orientale, autoritaire et contestataire : telle est l'ambition de cet essai. L'ex-" homme malade de l'Europe " a succombé à la dérive autoritaire et à la tentation d'un nouveau califat ottoman. La Turquie, dont Erdogan rêvait de faire la 10e économie mondiale, subit la crise de plein fouet. Tout à son fantasme de gloire impériale et marqué par une idéologie mêlant néo-ottomanisme et panturquisme, il dirige un pays dont près d'un habitant sur trois ne mange pas à sa faim. La Turquie jeune et rebelle, qui s'est mobilisée à Gezi en 2013, a-t-elle été véritablement muselée par le pouvoir ? Ne menace-t-elle pas de se réveiller plus violemment encore ? La guerre en Ukraine, qui lui a conféré un nouveau statut d'intermédiaire entre Russie et Occident, lui sera-t-elle bénéfique ? En 2023, la Turquie fêtera le centenaire de la fondation de sa République par Mustafa Kemal " Atatürk ". Ce sera aussi l'année d'une élection présidentielle cruciale et difficile pour Erdogan, au pouvoir depuis plus de vingt ans. Quel bilan laissera-t-il s'il échoue ? Aura-t-il su donner à son pays les armes nécessaires pour affronter l'avenir ?

02/2023

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Poésie

Écrit(s) du Nord 41-42

Sommaire Au lecteur par Jean Le Boël p. 3 POEMES Suzanne Aurbach p. 8 Jean Azarel p. 11 Thibault Biscarrat p. 14 Philippe Blondeau p. 16 Jean-Paul Bota p. 20 Jonathan Chanson p. 23 Chantal Couliou p. 25 Pierre de La Fontaine p. 27 Claire Desthomas-Demange p. 29 Gérard Dhesse p. 31 Frédérique Duriez p. 32 Valérie Durif p. 34 Eric Godichaud p. 36 Francis Gonnet p. 38 Jean-Albert Guénégan p. 40 Michelle Hourani p. 41 Nicolas Jaen p. 43 Constantin Kaïtéris p. 46 Christophe Lévis p. 48 Fabien Marquet p. 50 Samuel Martin-Boche p. 52 Guy Mathieu p. 54 François Migeot p. 67 Hélène Miguet p. 69 Patricia Nolan p. 71 Myriam Ould-Hamouda p. 78 Chiara Pastorini p. 82 Yannick Resch p. 86 Jacques Robinet p. 88 Martine Rouhart p. 90 Lancelot Roumier p. 92 Anderson Sobze p. 94 Olivier Tomazyk p. 96 Anne-Marielle Wilwerth p. 99 Elvire Ybos p. 101 Kamal Zerdoumi p. 104 PROSES, RECITS, NOUVELLES Béatrice Aupetit-Vavin p. 108 Georges Chich p. 110 Nathalie Chocron p. 115 Pierre Joly p. 118 Martin Zeugma p. 128

10/2022

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Théâtre

Marionnettes et pouvoir. Censures, propagandes, résistances

Dans les imaginaires collectifs, la marionnette est tour à tour assimilée à un emblème des rapports de domination et de manipulation, à une créature essentiellement frondeuse et irrévérencieuse, ou bien à un divertissement parfaitement inoffensif et tout juste bon pour les enfants. En mettant ces clichés à l'épreuve des faits, sur une période qui s'étend du début du XXe siècle à aujourd'hui, cet ouvrage examine la diversité des rapports de pouvoir dans lesquels marionnettes et marionnettistes se trouvent pris, auxquels ils prennent part, qu'ils influencent ou qu'ils génèrent. D'une étude à l'autre, le lecteur sera amené à traverser des contextes et des espaces très divers (marionnettes en temps de guerre, dans les usines, dans la rue, sur le Web). Il retrouvera des repères de la grande Histoire qui lui sont familiers (Hitler, Franco, Suharto, la révolution culturelle chinoise, la Marche pour le climat, la Syrie de Bachar el-Assad), mais dont le prisme de la marionnette lui permettra de découvrir un aspect tantôt glaçant, tantôt dynamisant par sa créativité. Au fil des quatre focus qui structurent l'ouvrage ("Appareils d'Etat" ; "Profession" ; "Dramaturgies" ; "Espaces alternatifs"), c'est in fine une histoire culturelle des arts de la marionnette qui se dessine, à la faveur d'un travail approfondi et historicisé sur les répertoires, les techniques, les esthétiques et les pratiques.

10/2019

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Divers

La Rose de Daraya T2

Octobre 2011 Le peuple syrien descend dans la rue depuis bientôt 8 mois malgré les disparitions, les meurtres et les opérations de répression exercés par le régime tyrannique de Bachar Al Assad. Daraya vient d'enterrer Ghyiath Matar enlevé le 6 septembre par les forces de sécurité syrienne. Son corps mutilé a été rendu à sa famille quelques jours après sa disparition. Son exécution a ému l'opinion internationale et plusieurs ambassadeurs étrangers étaient présents lors de ses funérailles. Activiste pacifiste, Ghyiath Matar avait organisé des manifestations avec son ami Yahya Shurbaji depuis le mois de mars en distribuant des fleurs et des bouteilles d'eau à l'armée syrienne (cf tome 1) Samy et Isam font leur entrée au lycée. C'est l'année du bac. C'est aussi celle de la grève de la dignité. Ce mouvement issu des comités de coordination est un appel à la résistance non violente dans tout le pays. Les objectifs sont clairs : affaiblir et obtenir la chute du gouvernement en créant la désobéissance civile. La grève s'établit en 6 étapes. La première est celle de la grève des écoles ; l'occasion pour Isam et Samy de sécher les cours tout en s'engageant dans la lutte avec d'autres étudiants. L'occasion pour le régime de s'engouffrer dans l'escalade de la violence et de la répression en tout impunité.

02/2023

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Fantasy

Chronique de Tramorée Tome 5 : Agarta

"Toute technologie suffisamment avancée est indiscer- nable de la magie". Citant Arthur C. Clarke, Javier Negrete justifie les révélations qui nous ont été livrées dans Yugaroï, le livre IV de la "Chronique de Tramorée" . Nous savons désormais que cette épopée fantastique relève aussi de la science-fiction. En voici l'avant-dernier volet, Agarta. Dans quelques jours, les trois lunes s'aligneront et le dieu Tubilok ouvrira les portes de l'infernal Pratès. La Tramorée sera anéantie. Et c'est une coalition hétéro- clite qui court contre la montre pour y faire obstacle. Kratos et Derguin font route séparément vers la mystérieuse Tartara, la cité interdite au-dessus de l'abîme, avec l'assistance des mages Kalagorinôr. Mille ans après Zémal, le dieu Tariman s'est remis à forger une épée de pouvoir. Hélas Mikhon Tiq, sachant le terrible secret de son origine, semble avoir rallié le camp de Tubilok. Les pièces sont en position sur l'échiquier pour l'affrontement décisif. Certains veulent sauver la Tramorée ou y étendre leur pouvoir, d'autres briguent la domination de la Réalité dans son ensemble. La bataille finale, qui aura lieu sous les flammes rouges du Pratès, au coeur de Tramorée, décidera du sort de plusieurs mondes. Traduit de l'espagnol par Christophe Josse.

04/2022

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Sciences politiques

Géopolitique militaire et commerce des armes dans le Sud

Quelle est l'importance de l'armement et du commerce des armes dans le Sud et quelles sont les logiques qui les orientent : politiques, économiques, institutionnelles ? Le marché des armes conventionnelles dans le Sud représente plus de 100 milliards de dollars annuellement. Cependant, ce sont les armes légères, non reprises dans ces chiffres, qui font le plus de victimes. Depuis la fin de la guerre froide, 80 % des conflits se sont déroulés dans le Sud. Sont-ils uniquement locaux ou sont-ils reliés à des causes plus globales ? L'analyse de cas concrets comme le Cône Sud de l'Amérique latine, l'ASEAN, la Chine et l'Afrique du Sud peuvent aider à comprendre certains mécanismes.

09/1998

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Histoire internationale

Syrie, la révolution orpheline

Analyse de l'insurrection syrienne dans son contexte local, régional et international. L'auteur pose les questions les plus dérangeantes sur les raisons de l'inaction internationale, y compris sur le plan humanitaire, au secours du peuple syrien. Trois ans après le début des manifestations populaires contre le régime de Bachar al-Assad (15 mars 2011), cet ouvrage tente de répondre aux questions qu'on se pose généralement sur les raisons profondes du soulèvement, sur son contexte régional et international, sur les conditions dans lesquelles il s'est militarisé, sur l'intrusion des djihadistes en Syrie et leurs agissements sur le terrain, sur l'attitude des minorités ethniques et religieuses... L'auteur explique pourquoi les Russes et les Iraniens ont volé au secours du régime, et comment ils ont effectivement consolidé ses positions militaires et diplomatiques, alors que ceux qui se présentaient comme "les amis du peuple syrien", notamment les Etats-Unis, n'ont cessé de tergiverser même après l'usage avéré des armes chimiques contre les zones que l'armée ne parvenait plus à contrôler. Il évoque avec enthousiasme la créativité littéraire et artistique des jeunes révolutionnaires qui s'expriment à travers les réseaux sociaux et réfute les arguments des partisans du régime, allant de l'extrême droite à l'extrême gauche, qui le décrivent comme progressiste, anti-impérialiste et laïque. Un livre "grand public", vif et bien informé, qui va à l'essentiel.

04/2014

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Actualité et médias

Feux croisés. Journal de la révolution syrienne

Feux croisés est le récit précis, personnel et engagé des cinq premiers mois du soulèvement populaire né à la mi-mars 2011en Syrie par l’un des auteurs les plus en vue de Damas. Damas. Place Al-Marjey. Avril 2011. Samar Yazbek est aux côtés d’un homme venu demander la libération de son épouse. Il n’a que le temps de confier à l’auteur son petit garçon de quatre ans avant d’être roué de coups et embarqué avec son autre fils de dix ans dans un véhicule par les hommes du président Al-Assad. Feux croisés est le journal à vif du soulèvement populaire syrien né à la mi-mars 2011. La journaliste et romancière Samar Yazbek est l’une des porte-parole les plus célèbres de la révolution. Semaine après semaine, elle relate minutieusement les événements des cinq premiers mois de l’insurrection. Jour après jour, elle décrit méthodiquement les horreurs de la répression du régime de Bachar Al- Assad. Plusieurs fois arrêtée, les autorités l’obligeront à visiter les prisons où sont enfermés les insurgés. Son point de vue est multiple. Femme, elle est exposée à la fureur des conservateurs religieux, eux aussi pourtant opposants, comme à celle des hommes du parti. Alaouite, comme d’ailleurs la famille Al-Assad, elle est considérée avec méfiance par la masse sunnite. Intellectuelle révoltée contre le régime Assad, elle a « trahi » aux yeux des siens.

03/2012

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Histoire internationale

Syrie. L'Etat de barbarie

Michel Seurat, assassiné pendant sa captivité en 1986 à Beyrouth lorsqu'il était otage de "l'Organisation du jihad islamique", une émanation du Hezballah, fut l'un des meilleurs spécialistes du monde arabe contemporain. Arabisant hors pair, homme de terrain scrupuleux, féru de sciences sociales autant qu'islamologue érudit, ce chercheur au CNRS a fécondé les générations successives, et plus d'un quart de siècle après sa disparition, ses textes font toujours référence dans les universités du monde entier, où ils sont devenus un classique de l'école française des études du Proche-Orient. Ses analyses du système de pouvoir syrien à l'époque de Hafez el-Assad, qu'il nomma "l'Etat de barbarie", nourries de la lecture du grand historien médiéval Ibn Khaldoun comme de la sociologie française, écrites à chaud dans les années 1980, sont plus que jamais d'actualité tandis que la Syrie dont Bachar el-Assad a hérité s'est enfoncée dans une violence inouïe, où s'enchevêtrent révolution et guerre civile. Ses études des clans, des villes, des milices urbaines alaouites ou islamistes, des Frères musulmans, fournissent des clefs de lecture indispensables pour comprendre les enjeux et les lignes de clivages d'aujourd'hui, à l'heure où le monde arabe est entré dans l'une des phases de bouleversements majeurs de son histoire. Syrie, l'Etat de barbarie reprend des textes fondateurs de Michel Seurat devenus introuvables et parus dans divers recueils désormais épuisés.

04/2012

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Histoire internationale

Laïcités autoritaires en terres d'islam

La laïcité peut-elle être un vecteur de démocratisation dans les pays musulmans ? En analysant l'histoire de la Tunisie, de l'Algérie, de l'Egypte, de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie, Pierre-Jean Luizard pose de manière nouvelle et lumineuse les enjeux actuels de la question laïque en terres d'islam. Imposée par Mustafa Kemal au lendemain de la Première Guerre mondiale, la laïcité devient la religion civile du nouvel Etat-nation turc et un modèle pour l'ensemble du monde musulman : au cours du XXe siècle s'y répandent ainsi des idéologies nationalistes qui cherchent dans la race, l'histoire ou la langue, des principes d'union, en remplacement des identités religieuses encore dominantes. Dès lors, les terres d'islam n'ont connu que des laïcités autoritaires qui ont paru bloquer toute émergence des sociétés civiles. Depuis Bourguiba jusqu'à Saddam Hussein en passant par le chah d'Iran, les professions de foi laïques ou laïcisantes ont été perçues comme le corollaire de régimes dictatoriaux et/ou de la perpétuation de la domination occidentale. Le seul pays musulman où la laïcité a été acceptée et intégrée culturellement est la Turquie. Pourtant, elle a connu un face-à-face permanent entre des élites laïques et autoritaires au pouvoir et une société civile qui s'est exprimée de façon croissante par l'islam. De ce fait, elle partage aujourd'hui avec les autres pays musulmans une certaine configuration post-coloniale bien qu'elle n'ait pas été colonisée... Les dernières interventions de l'armée turque ne rappellent-elles pas celle de l'armée algérienne, mettant un coup d'arrêt au processus électoral de 1992 ? La monarchie pahlavie en Iran, les régimes tunisien ou baassistes d'Irak et de Syrie, n'ont-ils pas été confrontés, à l'instar de l'Egypte de Nasser, à des défis similaires où la modernisation imposée par le haut a fait de l'idéal laïque ou laïcisant un repoussoir pour des sociétés bâillonnées ?

01/2008

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 1, janvier-février 2023

SOMMAIRE Revue du droit public 1-2023 EDITORIAL : LA REVUE DU DROIT PUBLIC, DEMAIN DOSSIER : LES POLITIQUES PUBLIQUES : UN CHOIX LIBANAIS ? - L'illusion de la souveraineté de l'Etat libanais et l'ambiguïté de la politique publique, par Jihane Sfeir - Les rapports entre les communautés libanaises et le droit international privé, par Vincent Heuzé - La conception libanaise de la liberté religieuse, par Youmna Makhlouf - Enseigner l'histoire du Liban moderne, par Lamia Hitti - Ce que l'économie du mandat a légué au Liban, par Ishac Diwan et Joelle M. Abi-Rached - Le libéralisme économique : une politique pour le Liban, par François Blanc DOCTRINE - DROIT ADMINISTRATIF Doit-on autoriser ou interdire l'accès des mineurs dans les arènes de corrida ? , par Emmanuel de Monredon Les qualifications civiles attachées aux monuments historiques, par Jean-Raphaël Pellas - DROIT CONSTITUTIONNEL Traduire : une stratégie d'influence dans les cours constitutionnelles des Etats unilingues de l'Europe de l'Ouest, par Mathilde Kamal-Girard - DROIT ETRANGER A quoi sert le Sénat ? Réflexion sur les fortunes du bicaméralisme au Gabon et au Cameroun à l'ère des nouveaux défis étatiques, par Steve Tametong Nguemo Tsidié - FINANCES PUBLIQUES Aux origines de l'impôt sur le revenu : l'Ancien Régime ou les traces d'une Administration, par Jean-Baptiste Jacob CHRONIQUE JURISPRUDENTIELLE Chronique de jurisprudence de droit constitutionnel (2022), par Dominique Rousseau, Pierre-Yves Gahdoun et Julien BonnetCHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE

02/2023

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Histoire internationale

Hezbollah, dernier acte

Ce livre est le récit d'une ascension et d'une chute. Le Hezbollah, milice chiite libanaise créée et financée par l'Iran, vit aujourd'hui un tournant de son histoire et de l'histoire du Moyen-Orient. Porté au pinacle en 2006, à l'issue de sa " divine victoire " contre Israël, le " Parti de Dieu " était devenu en modèle pour l'ensemble du monde arabo-musulman. Sa résistance opiniâtre avait vengé soixante-dix ans de défaites arabes. Mais, depuis 2012, date de son engagement militaire en Syrie, aux côtés de Bachar el-Assad, les masques sont tombés. La milice chiite combat non pas Israël, mais des Arabes sunnites. Aux yeux de ces derniers, elle apparaît pour ce qu'elle est : une machine de guerre iranienne destinée à assurer la domination des ayatollahs sur le monde musulman. L'Europe, et d'abord la France, a elle aussi progressivement cessé de considérer ces islamistes comme des résistants honnêtes et charitables, dévoués à la libération de la Palestine et au soutien des populations chiites du Liban. Le Hezbollah a été inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne. Yves Mamou dissipe les mythes qui l'entourent. En se fondant sur l'ensemble des connaissances disponibles, il met au jour les fondements de son action politique et militaire, tout en apportant des éclairages inédits sur son financement occulte. Une mise au point essentielle à l'heure où le Moyen-Orient se réordonne tout entier en un conflit de fond entre sunnites et chiites.

02/2014

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Actualité et médias

Carnets de Homs (16 janvier-2 février 2012)

" Ceci est un document, pas un écrit. Il s'agit de la transcription, la plus fidèle possible, de deux carnets de notes que j'ai tenus lors d'un voyage clandestin en Syrie, en janvier de cette année. Ces carnets devaient au départ servir de base pour les articles que j'ai rédigés en rentrant. Mais peu à peu, entre les longues périodes d'attente ou de désoeuvrement, les plages de temps ménagées, lors des conversations, par la traduction, et une certaine fébrilité qui tend à vouloir transformer dans l'instant le vécu en texte, ils ont pris de l'ampleur. C'est ce qui rend possible leur publication. Ce qui la justifie est tout autre: le fait qu'ils rendent compte d'un moment bref et déjà disparu, quasiment sans témoins extérieurs, les derniers jours du soulèvement d'une partie de la ville de Homs contre le régime de Bachar al-Assad, juste avant qu'il ne soit écrasé dans un bain de sang qui, au moment où j'écris ces lignes, dure encore. " Jonathan Littell a passé deux semaines et demie à Homs, au coeur des quartiers opposés au régime syrien. C'est, on le sent page après page, un texte écrit dans des conditions extrêmes, où les protagonistes, à chaque instant, jouent leur vie. Constituant un document tout à fait unique, véritable enquête sur le terrain, ces carnets témoignent de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs, de la résistance des déserteurs de l'Armée syrienne libre, et des atrocités commises par les forces gouvernementales.

05/2012

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Actualité et médias

Va où l'humanité te porte. Un médecin dans la guerre

" Septembre 2012. Dans ma voiture pour me rendre à la polyclinique de Nancy où j'exerce, je tourne le bouton de l'autoradio et je n'imagine pas que ce geste va changer ma vie. Sur France Culture, un médecin franco-syrien raconte avec émotion les bombardements, les combats de rue, la guérilla entre les différentes factions et les tortures exercées par le régime de Bachar el-Assad sur les civils syriens et les professionnels de santé. Je ressens au fond de ma chair chacun de ses mots et j'entends son appel à l'aide. J'ai été médecin militaire sur des zones de combat. Aller soigner là-bas s'impose comme une évidence. Soigner mais aussi témoigner, dénoncer ce qui me révolte : voilà ce qui me porte depuis toujours. C'est surtout une manière de dire non à l'indifférence, à la cécité ambiante devant le malheur des autres, à l'inertie face à la tragédie. Seule l'action vaut engagement, même si cela s'accompagne d'une prise de risque. Et me voici embarqué pour un étonnant voyage... " Raphaël Pitti raconte l'urgence qui le porte à soigner et à s'engager auprès de ses confrères en Syrie. Au fil des pages, il évoque son enfance à Oran pendant la guerre d'Algérie, sa vocation, ses missions en Afrique ou chez lui à Metz, porté par sa foi qui le pousse vers le soulagement de la souffrance de l'autre. Un témoignage inspirant, un éloge de l'espérance.

03/2018

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Actualité et médias

Ces psychopathes qui nous gouvernent

" Ils sont psychopathes, sociopathes, névropathes... Ils règnent sur les pays du Caucase ou d'Amérique latine, sur la Corée du Nord ou les Philippines. Ils régissent de façon extravagante la vie de la Maison Blanche ou du Kremlin. Ils violentent et massacrent leur propre peuple comme en Syrie. Ils discréditent leur fonction par leur comportement comme en Thaïlande, tourmentent leurs opposants comme aux Maldives. Ce sont les princes du dérèglement, du narcissisme, de l'aberration et parfois de la cruauté. Certains sont catalogués par l'ONU comme "criminels de guerre", ou encore sont accusés de "génocide". Le monde les regarde oeuvrer, souvent sans réagir. Tous n'ont pas commis les mêmes atrocités. Mais tous ces personnages affichent certaines caractéristiques troublantes et présentent un risque pour la planète : Bachar el-Assad, avec un demi-million de morts sur la conscience, peut mettre le Proche-Orient à feu et à sang. Kim Jong-un est capable de rayer de la carte une ville américaine ou japonaise. Et Donald Trump, qui demande souvent à ses conseillers militaires à quoi est utile une bombe atomique si on ne peut pas s'en servir, n'est guère rassurant. En dépit des tragédies du XXe siècle, la longue lignée des monstres se renouvelle dans un monde globalisé, où jamais l'information n'a autant circulé." Dans cet ouvrage vif, enflammé, informé, Jean Luc Hees brosse un tableau hallucinant du comportement de certains des dirigeants du monde, perception sévère et effarante des personnalités au pouvoir qui font craindre le pire pour leurs peuples comme pour la planète.

09/2018

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Religion

Cambodge, un monde d'esprits. Les Khmers, le Bouddha et le Naga

Voilà un pays où les Chroniques Royales s'apparentent à des récits plus mythologiques qu'historiques, où le roi était une créature semi-divine jusqu'à récemment. Rituels, traditions et croyances séculaires y perdurent, malgré les guerres, les invasions, les colonisations, un génocide et le boum économique actuel, tout en s'adaptant à une société autrefois rurale qui s'urbanise et se modernise. Un pays où la (bonne) pratique (cultuelle, sociale, rituelle) prédomine sur le dogme, où l'on pioche à volonté dans le bouddhisme et ses valeurs morales, l'animisme, le culte des ancêtres, le spiritisme, et où l'intercesseur – moine, médium, docteur, patron, achar – sera choisi avec discernement en fonction des besoins, du calendrier. C'est ce que l'on découvre tandis que l'auteur évoque les mythes fondateurs du pays et l'histoire du bouddhisme, qu'il détaille le rôle des moines et des kru boramey dans la vie quotidienne des gens. Par ailleurs, il reconsidère l'Histoire récente du Cambodge sous l'angle du monde invisible, car le surnaturel touche tous les aspects de la vie des Cambodgiens, des plus sombres aux plus heureux, de la naissance à la mort en passant par l'âge adulte. Le texte est rendu vivant par les nombreux témoignages de Cambodgiens recueillis par l'auteur, comme celui de ce bourreau de l'Angkar, de cette fille qui voit des esprits en permanence, de ce garçon de temple scolarisé grâce à un moine bienveillant... 40 photos couleur.

06/2019

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Sociologie

Juifs et Iraniens. La communauté judéo-persane depuis la Révolution en Iran et en Israël

"Les juifs en Iran ont vu passer Alexandre, les Arabes, Gengis Khan... puis Khomeyni ! Il n'est pas si différent. C'est un moment difficile à passer pour les juifs, mais il y en a eu tellement... Et pourtant ils sont restés. Maintenant, trente-sept ans après la révolution, les juifs sont toujours là", explique Kamal, citoyen israélien ayant quitté l'Iran peu après la révolution de 1979 qui y a porté l'ayatollah Khomeyni au pouvoir. Malgré une faible démographie en Iran, la communauté juive fait partie intégrante d'une identité nationale plurielle, caractérisée par une diversité ethnique, religieuse et linguistique héritée d'une histoire plurimillénaire. En Israël également, la communauté judéo-persane est l'une des composantes d'un melting-pot de migrants arrivés en Terre promise pour des raisons variées et à des époques différentes. Ils sont juifs et iraniens. Ils sont iraniens et juifs. Il n'en demeure pas moins que cette identité complexe est soumise à rude épreuve depuis 1979 et que l'inimitié croissante entre Israël et Téhéran n'a pas contribué à apaiser la situation... Cet ouvrage interroge la complexité d'une identité surinvestie par les tensions géopolitiques, mais surtout les stratégies quotidiennes mises en place par les juifs d'Iran, en Israël comme en Iran, pour assumer cette double appartenance nationale et religieuse et continuer à faire vivre leur culture dans deux contextes très différents, que ce soit dans une société islamisée ou en exil.

05/2019

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Histoire internationale

La Turquie

Pays-carrefour aux portes de l'Europe, la Turquie contemporaine connaît une trajectoire exceptionnelle. Héritière d'un Empire ottoman considéré un temps comme " l'homme malade de l'Europe ", elle est le premier Etat musulman à entreprendre une véritable modernisation qui, sous la férule de Mustafa Kemal, n'est pas allée sans une certaine dose d'occidentalisation. En témoigne son invention d'une forme de laïcité unique en terre d'islam. Autre exception turque : une expérience démocratique précoce et néanmoins actuelle puisque le système accepte en son sein un parti d'inspiration religieuse, militant de l'adhésion à une Union européenne qui exige toutefois davantage de respect des droits de l'Homme en Turquie. Si le pays est pionnier en matière de démocratie autour de la Méditerranée, celle-ci se révèle néanmoins fragile, car l'armée qui a pris le pouvoir à plusieurs reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu de la tradition centralisatrice de l'Etat turc, mais aussi de la priorité que l'institution militaire accordait à la sécurité nationale du fait du " séparatisme kurde ". La société turque compte nombre de groupes ethniques, si bien que l'identité nationale - incarnée notamment par la langue - s'est développée dans une tension permanente entre un principe d'unité promu par l'Etat et une diversité que l'on retrouve notamment dans la culture, la littérature et les arts, y compris ceux de la table. La diversité reflète ici le positionnement géographique d'un pays au croisement de plusieurs régions : le Moyen-Orient, la zone d'influence russe et l'Union européenne, à laquelle la Turquie désire adhérer malgré les hypothèques géopolitiques qu'auront longtemps fait peser son contentieux avec la Grèce et la question de Chypre. Allié traditionnel des Etats-Unis, la Turquie rejoindra-t-elle le giron européen au terme des négociations qui s'ouvrent aujourd'hui ? La démographie turque, qui alimente déjà une forte communauté immigrée dans l'Union européenne, et l'essor de son économie - dont une partie, il est vrai, relève encore du secteur informel - seront-ils ici perçus comme des atouts ou des menaces ?

10/2005

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Littérature française

Rue des syriens

Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d'une main une valise fatiguée, de l'autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s'agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s'étonnait qu'ils fussent pour la plupart d'un noir d'ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : "La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha !" A la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d'habitants issus des pays du Levant, Syrie, Palestine, Liban et Jordanie, émigrèrent en Amérique du Sud et dans l'archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de "Syriens". Wadi est l'un d'eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l'a précédé à la Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte, la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or, le crieur de magasin, Ti Momo, le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d'autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais... En célébrant l'épopée des Levantins à la Martinique, Rue des Syriens est aussi un grand roman sur l'intégration qui plaide pour une identité mosaïque.

04/2012

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Littérature française

Les djihadistes aussi ont des peines de coeur

Septembre 2012. Une grenade est jetée dans une épicerie casher du nord de Paris : un blessé léger. Les coupables sont une bande de jeunes âgés de la vingtaine. Tous convertis ou revenus à l'Islam. Leur idole est Mohammed Merah. Ils veulent déclencher en France (et en Syrie, contre " l'hérétique Bachar ") la lutte armée. Au demeurant ils n'ont ni les moyens intellectuels ni matériels de leur combat. Ce sont des pieds-nickelés du djihad dont tous les coups foirent... Cette épopée à la fois tragique et burlesque (qui ne précède que de trois ans les attentats du Bataclan) permet à Morgan Sportès de mettre en scène dans une fiction "au ras du réel" une série de personnages dont il restitue, à travers les dialogues à la langue souvent savoureuse, les fantasmes politico-religieux. Il nous convie à leur table, au Kebab du coin, nous faisant partager leurs problèmes économiques ou amoureux : entre l'" héroïsme de la kalachnikov " et les couches-culottes du bébé qu'on n'a pas les moyens de se payer. Il nous fait entrer aussi dans leurs familles, déchirées par l'engagement du fils, où les pères, redoutés jadis, perdent pied. Il croque ainsi, dans un style hyperréaliste - et sombrement ironique toujours - une galerie de portraits inquiétants : le visage d'un pays mal connu qui est le nôtre pourtant, la France du xxie siècle mondialisé. Morgan Sportès est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages traduits dans de nombreux pays. Parmi eux, L'Appât (Le Seuil 1990) a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Bertrand Tavernier en 1995 (Ours d'or à Berlin) et Tout, tout de suite (Fayard 2011) a reçu le prix Interallié.

08/2021

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Histoire du droit

Une histoire du droit international. De Salamanque à Guantanamo

Le droit international est aujourd'hui omniprésent. Des règles du commerce international à celles sur la protection des droits fondamentaux ou de l'environnement, il reste pourtant un objet mal identifié. Ce document graphique explique tout ! Des premières doctrines de la guerre juste, formulées par l'école de Salamanque au XV ? siècle, jusqu'à la prison de Guantanamo ou à la guerre en Ukraine, il montre comment les Etats ont créé un nombre toujours croissant de règles et d'institutions pour régir leurs interactions. Une lecture critique du droit, tiraillé à toutes les époques entre une dimension morale (le droit comme vecteur de progrès et de civilisation) et une dimension politique (le droit comme instrument du pouvoir entre les Etats). Pourquoi parle-t-on portugais au Brésil et espagnol en Amérique latine ? Pourquoi les frontières des Etats africains suivent-elles si souvent des tracés rectilignes séparant des peuples qui auparavant ne faisaient qu'un ? Comment expliquer que Bachar El-Assad soit toujours au pouvoir en Syrie alors que Mouammar Kadhafi en a été chassé en Libye ? Et si tout cela avait quelque chose à voir avec le droit international ? Ce document exceptionnel présente le droit international dans une perspective historique, la plus à même de favoriser la compréhension des principes et du fonctionnement de l'ordre juridique international tel qu'il se présente aujourd'hui. Il est difficile, par exemple, de comprendre les débats actuels relatifs à la situation en Syrie sans avoir les idées claires sur la notion de souveraineté - un concept qui s'est trouvé formalisé à partir du XVII ? siècle et dont la portée s'est précisée au fil du temps et de la pratique. Une fresque historique, qui s'appuie sur de nombreux exemples concrets à travers les siècles, écrite par deux professeurs de droits international de L'Université Libre de Bruxelles.

10/2022