Recherche

Extrémisme

Extraits

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les garçons d'Acapulco

La Gaviota, jeune prostitué au charme ensorcelant, se produit à El Iguana Negro, une boîte gay d'Acapulco. C'est là qu'il rencontre Thomas Bulteau, un professeur de littérature venu oublier dans la débauche le suicide d'un être cher. La complicité du sexe se mue rapidement en amitié, et c'est ensemble qu'ils se rendent au célèbre show de La Quebrada où des jeunes gens plongent du sommet d'une impressionnante falaise. Mais, ce jour-là, les choses ne se passent pas comme prévu et le clavadistas - un ami du beau stripper - s'écrase sur les rochers. Très vite, Thomas est convaincu que cette mort n'est pas accidentelle. Une conviction que partage Francisco Vargas, un policier à la solde ce ceux qui, dans l'ombre, dirigent la grande métropole mexicaine. Ce soupçon se trouve confirmé lorsque La Gaviota échappe de justesse à une agression perpétrée par les Ninos de la Virgen Negro, un groupuscule religieux extrémiste. Dès lors, le sort semble s'acharner sur le jeune homme, et les deux amants comprennent qu'ils se sont embarqués dans une aventure dont les enjeux dépassent tout ce qu'ils avaient pu imaginer... Après Bleu Caraïbes, La nuit de Mortefagne et Le Prince de Kazarkhan, Nicolas Henri nous fait découvrir l'envers de la carte postale touristique mexicaine et nous offre un thriller gay aussi palpitant que torride !

02/2011

ActuaLitté

Gestion

L'innovation sauvera le monde. Philosophie pour une planète pacifique, durable et prospère

Notre monde est en pleine mutation. L'économie change : de nombreux emplois sont créés, mais beaucoup disparaissent. Les façons de travailler évoluent : le salariat laisse progressivement la place au travail indépendant. Les concepts philosophiques sont bousculés : comment réguler la sélection des embryons qui est déjà une réalité ? Un nouveau monde naît, en remplacement d'un ancien qui s'effondre, source d'angoisse qui fait le lit des extrémismes politiques de toutes obédiences et plus généralement de ceux qui serinent que « c'était mieux avant ». L'antidote à ces fondamentalismes est d'entrer dans ce nouveau monde en sauvant ce qu'il y avait de meilleur dans l'ancien pour éviter l'effondrement de notre civilisation occidentale. C'est enseigner aux enfants le code informatique, mais aussi le grec et le latin. C'est les laisser jouer sur des jeux vidéo de réalité augmentée, mais leur faire découvrir Bach et Vivaldi. C'est accepter la famille recomposée, mais interdire à de futurs parents de choisir à la carte la couleur des yeux de leur bébé. C'est à partir de ces principes simples (être réformateur sur l'économie et conservateur sur les valeurs) que doivent se construire les programmes politiques alternatifs à ceux des extrêmes réactionnaires. C'est la seule façon de réconcilier les peuples avec leur avenir.

09/2016

ActuaLitté

Actualité politique France

Envie de France

Dans la jeune carrière de Sarah El Haïry, l'engagement est un maître mot. Ce n'est donc pas par hasard si, en juillet 2020, elle se voit propulsée secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, et devient la benjamine du gouvernement. Elle se livre ici avec pudeur pour expliquer son parcours : sa prise de conscience politique, qui naît après un attentat au Maroc, la pousse à soutenir Nicolas Sarkozy, puis François Bayrou ; elle devient ensuite députée, et enfin ministre d'Emmanuel Macron. Elle raconte surtout ses convictions républicaine, laïque et antiraciste, égalitaire et universaliste, et ne mâche pas ses mots pour défendre son identité française qui ne contredit en rien l'origine marocaine de ses parents. Bien au contraire : tout ce qui compose son identité cohabite harmonieusement. Elle rappelle cette "envie de France" à chaque fois qu'elle discute avec les jeunes qu'elle rencontre. Sarah El Haïry n'hésite pas, enfin, à pointer les dangers qui menacent notre République et contre lesquels elle s'engage sans relâche : l'islamisme, idéologie extrémiste qui défigure le monde musulman, mais aussi l'extrême droite et l'extrême gauche, l'une profitant d'une dynamique inquiétante à laquelle elle veut faire face, l'autre étant le réceptacle d'une partie de la frustration de la jeunesse française.

10/2021

ActuaLitté

Science-fiction

2031. Les sacrifiés du monde d'après

Le monde s'accélère quand il s'arrête. Voici le premier constat que l'on fit le jour d'Après. L'énorme choc sanitaire qui s'est subitement abattu sur la planète, laissa la place à un remaniement social, économique et géopolitique. Un chaos qui a fait exploser des technologies prêtes et qui n'attendaient qu'un coup du sort pour se révéler. Nous sommes en 2031, dans le monde d'Après. Ce qui était impossible est devenu possible. La société s'est transformée en une plateforme d'obligations, qui ont intensifié tous les extrémismes. Une société fracturée mais qui s'est structurée par de nouveaux concepts de plus en plus insaisissables. Dans le monde d'Après, nous avons basculé subrepticement, dans cet univers où les rapports humains sont rognés par les technologies, l'isolement et les inégalités. Dans son texte, l'auteur nous offre une satire extrapolée de notre société qui tend vers l'absurde. Mais quelle que soit l'absurdité des choses, il y a et il y aura toujours la souffrance réelle que subit les plus "faibles" dans les civilisations dites avancées. Ceux que l'on sacrifie au nom d'un bien-être collectif des mieux lotis, ou au nom d'une société bien-pensante tenant à conserver coûte que coûte ses principes.

10/2021

ActuaLitté

Droit

Plaidoirie d'outre-tombe

"Ecoutez-moi ! Je me nomme Pierre Victurien Vergniaud. Je vous parle d'outre-tombe. Je fus traduit le 24 octobre 1793 devant le Tribunal révolutionnaire avec vingt autres députés de la Convention sous l'accusation d'une conspiration imaginaire contre l'unité et l'indivisibilité de la république, la liberté et la sûreté du peuple français". On les appelait les Girondins, et bien sûr Vergniaud, l'avocat qui était leur leader charismatique, n'eut pas l'occasion de proférer ces paroles, car au bout de deux séances houleuses qui tournèrent à leur avantage, le tribunal aux ordres de Robespierre décida de les envoyer directement à l'échafaud sans autre forme de procès. Ainsi périrent des élus qui avaient été parmi les premiers artisans de la révolution, mais qui avaient eu le tort de s'opposer à la Terreur. Michel Laval a retrouvé les notes que Vergniaud a prises en prison pour préparer son procès. Il lui donne ici, enfin, la parole dans un plaidoyer lucide et émouvant qui non seulement récuse les accusations absurdes portées contre les Girondins, mais fait la démonstration politique que le pire ennemi de la révolution fut la minorité extrémiste qui s'afficha comme son seul représentant légitime. Et pose la question : toutes les révolutions sont-elles donc condamnées à finir en bain de sang ?

03/2017

ActuaLitté

Droit

Génération Occident. De l'extrême droite à la droite

Ils sont ou ont été ministres ; ils sont chefs de partis, fonctionnaires ou députés, ils appartiennent aux cabinets ministériels ou à celui du président de la République, règnent sur la communication ou les médias. Dans les années 60 et 70, ils ont appartenu à des groupes d'extrême droite comme Jeune Nation, Occident, Ordre nouveau : Alain Madelin, Patrick Devedjian, Alain Robert, Claude Gloasgen, Gérard Longuet, Anne Meaux et beaucoup d'autres ont fait partie de cette génération Occident. Pourquoi et comment ont-ils rejoint l'extrême droite, qu'y ont-ils fait ? Après une longue, minutieuse et difficile enquête de plusieurs années, Frédéric Charpier raconte la saga de cette génération. Dressant la généalogie du mouvement, il met en lumière le rôle crucial de la puissante Fédération des étudiants nationalistes, matrice de bien des groupuscules extrémistes et pépinière de futurs hommes de presse et de pouvoir. Quarante ans après, l'auteur dévoile les querelles du mouvement Occident, l'étroite surveillance policière dont il est l'objet, mais aussi sa sociologie et son fonctionnement en " bande ". Comment se sont recyclés et reclassés les anciens d'Occident ? Que leur reste-t-il de cet engagement extrémiste ? Grâce aux témoignages inédits d'ex-militants et à des archives et des documents confidentiels, Frédéric Charpier fait revivre quatre décennies d'histoire souterraine pendant lesquelles surgissent des femmes et des hommes aujourd'hui au pouvoir.

01/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire d'Israël

Dans cette vaste synthèse, Michel Abitbol retrace l'histoire d'Israël, de sa naissance, en 1948, à nos jours. Après avoir analysé les origines du nationalisme juif et du sionisme, il décrypte l'arrière-plan historique de la déclaration Balfour de 1917 et la résolution de l'ONU du 29 novembre 1947 préconisant le partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. L'auteur évoque ensuite les sources du conflit entre Juifs et Arabes, puis suit, pas à pas, l'évolution du mandat britannique dans ses atermoiements et ses contradictions, l'édification d'un Etat juif démocratique en même temps que l'émergence d'une "nation" israélienne et d'une culture hébraïque moderne nées du brassage des vagues successives d'immigrants. Le "retour des exilés", marqué par des réussites exceptionnelles, aboutit à des clivages économiques, sociaux, religieux et culturels mettant à mal la cohésion de la jeune société israélienne dans un contexte de guerres meurtrières auquel ni la victoire de juin 1967 ni les accords d'Oslo avec les Palestiniens en 1993 ne mirent un terme. La montée des extrémismes rend plus incertaine que jamais l'établissement d'une paix durable dans la région. S'appuyant sur des sources variées et solides, Michel Abitbol apporte les éléments indispensables permettant d'appréhender dans toute sa complexité l'histoire sans pareille de l'Etat juif.

04/2018

ActuaLitté

Sociologie

Donner, recevoir, transmettre

Donner, recevoir, transmettre, tel est sans doute le fondement essentiel des sociétés soucieuses de préserver leurs constructions, souvent élaborées au prix de conflits plus ou moins radicaux, et d'assurer le passage de ce qui fut acquis, conquis, perfectionné aux générations futures. Jamais, sans doute, en raison des changements climatiques ou des montées des extrémismes, les questions de réception et de transmission n'ont été plus sensibles, s'accompagnant de réflexions sur le sens de la nature, sur la mémoire, sur l'éducation et la protection de la culture, sur la préservation des idées, des sciences en reconnaissant les vertus de la tolérance et de la diversité. Si la problématique du don, de la réception, de la transmission peut se couler dans des approches philosophiques, certes connues mais toujours fertiles, les cibles des communications réunies dans ce volume, sans être fondamentalement autres, concernent en partie des modalités plus pragmatiques et plus contemporaines influencées par l'essor du numérique et des nouvelles technologies. Adopter une telle approche ne signifie pas faire table rase de la mémoire, du patrimoine, de la tradition et de l'éducation. Il s'agit de les aborder avec un regard sensible au contexte technologique, une attitude qui, en définitive, sied au doctorant contemporain qui peut fort bien scruter le passé grâce à de nouveaux outils.

01/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Rwanda. Racisme et génocide

Le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 est emblématique de la catastrophe qui a frappé toute l'Afrique des Grands Lacs depuis une vingtaine d'années. Il n'a été le fruit ni d'une fureur conjoncturelle, ni d'une fatalité ethnographique ou biologique, mais il est le produit très moderne d'une option extrémiste, jouant du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. En effet, cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de cette région d'Afrique d'une idéologie racialiste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, le « vrai peuple » rwandais majoritaire et une « race de féodaux ». Ce livre décrypte la construction de cette idéologie, trop méconnue, qui oppose les « vrais Africains » à des « faux nègres », ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature africaniste. Cette maturation se situe à la fois en Europe, dans l'histoire de l'anthropologie, et en Afrique, dans la logique des politiques coloniales, et elle se joue sur deux siècles, donc bien en amont de la crise des années 1990, et jusqu'à aujourd'hui. Le schéma racial dit « hamitique » est né de la même matrice intellectuelle que celui opposant Aryens et Sémites, qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940.

09/2016

ActuaLitté

Sciences politiques

La démocratie des croyants

La question n'est plus de savoir si la démocratie est à bout de souffle, mais si elle ne va pas tout simplement disparaître. Le sens de l' intérêt général s'efface au rythme de l'extinction progressive des idéaux politiques. Seuls subsistent désormais les engagements les plus radicaux, qui ne savent pas répondre aux vrais défis du troisième millénaire : la protection de la vie et de l'humanité face aux progrès technologiques, la sauvegarde des équilibres naturels, le partage des richesses et des ressources. La radicalité et la violence qui émergent à tous les niveaux de notre société alimentent le populisme et ne peuvent déboucher, à terme, que sur un seul modèle d' organisation collective : le totalitarisme. En ce début de XXIe siècle traversé par de nombreux conflits identitaires, la démocratie saura-t-elle retrouver sa vigueur pour combattre les extrémismes qui nous entraînent vers le séparatisme ? Pour sauver la démocratie, il faudra des engagés au supplément d'âme. Faire appel aux fidèles modérés de toutes convictions, y compris lorsqu'elles ne sont pas religieuses, et aux croyants en la démocratie pour relancer l'idéal républicain est une nécessité. Pour Jérôme Chartier, la démocratie des croyants, qui portent déjà en eux toutes les valeurs du bien commun, est la meilleure alternative. C'est même la seule.

04/2023

ActuaLitté

Réalistes, contemporains

La Synagogue

Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. "La Synagogue" marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l'Algérie du chat ou que l'Ukraine de "Klezmer". Il a fallu qu'il se trouve sur un lit d'hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence. C'est une génération qui se sent coupable d'être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues. Derrière le plaisir du dessin et des bagarres, un récit salutaire pour rappeler aux jeunes ce que fut le Front National quand il ne faisait pas semblant d'être un parti comme les autres. "La Synagogue" est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération.

09/2022

ActuaLitté

Littérature française

La compagnie des voyants. Ces grands romans qui nous éclairent

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des " voyants " , comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l'extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu'on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. " Lisez pour vivre " , disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible !

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'altérité dans l'oeuvre de Fouad Laroui

Ce livre aborde le thème de l'altérité dans une approche à la fois diachronique, anthropologique et philosophique. Il tente également d'explorer ce thème dans le cadre de la littérature maghrébine d'expression française. Son contenu est le résultat d'un travail de recherche qui a pour ambition d'étudier le concept de l'altérité dans l'oeuvre de l'écrivain Fouad Laroui, depuis son premier roman Les dents du topographe, publié en 1996, jusqu'à son dernier roman, Ce vain combat que tu livres au monde, paru en 2016. Les écrits explorés, qui se composent de vingt et un ouvrages, retenus comme notre corpus de base, englobent l'ensemble des essais, des chroniques, des nouvelles et des romans de Fouad Laroui, publiés entre 1996 et 2016. La lecture des textes de Fouad Laroui révèle que le thème de l'altérité est loin d'être abordé d'une manière superficielle mais représente un véritable enjeu narratif, où l'intérêt accordé à l'Autre et à la différence, s'avère récurrent sous la plume de l'auteur. Celui-ci fustige toute forme de discrimination, d'ostracisme, d'extrémisme, d'esclavagisme, de totalitarisme, de haine, ainsi que toute injustice attentatoire à la dignité humaine. Dans cette perspective, ce livre s'emploie également, dans une visée plus didactique, à donner un nouvel élan à la notion de l'altérité, en la vulgarisant dans des termes, que nous espérons simples et justes, et en démontrant, à travers toutes les réflexions étayées, l'importance que cette notion revêt pour l'équilibre du monde et pour le vivre ensemble.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Un régicide au nom de Dieu. L'assassinat d'Henri III, 1er août 1589

C'est un des rois les moins aimés de l'Ancien Régime, et l'un des plus méconnus, que le poignard de Jacques Clément fait mourir. Ayant fui sa capitale en insurrection, au milieu de ces guerres de Religion qui n'en finissent pas, Henri III succombe à l'attentat du moine régicide. Avec lui s'éteint la dynastie des Valois : un chapitre se referme, une autre histoire de la monarchie commence, inaugurée par l'accession au trône d'Henri de Bourbon. De ce règne presque oublié, Nicolas Le Roux restitue les desseins secrets et les drames sanglants. Il décrit un monarque hanté par l'ambition de pacifier le royaume, de réconcilier ses sujets et de régénérer l'autorité royale par la piété, la justice et la douceur. Il analyse les violentes résistances que les catholiques zélés opposent à ce rêve d'harmonie, jusqu'à faire la guerre à leur propre souverain. Faisant parler les voix et les passions de ces années terribles, l'auteur propose une lecture renouvelée de l'extrémisme ligueur, de ses pulsions meurtrières et de ses fantasmes tyrannicides. L'événement inouï qu'a été ce régicide en recèle un autre moins immédiatement visible : non seulement il prépare la fin des guerres civiles, mais il contribue à modifier en profondeur l'économie des représentations de la légitimité politique. Henri III se voyait en détenteur d'un ministère sacré, mais dont la personne restait inséparable du corps de ses sujets. Avec son successeur, la figure du prince tend à se détacher de la communauté des humains et acquiert, par l'investiture divine, une dimension d'absolu.

11/2006

ActuaLitté

Sociologie

L'invention du possible

L'INVENTION DU POSSIBLE L'histoire qui nous entraîne voit son sens se brouiller. Si se marque ainsi la fin des " grandes illusions " historiques et des certitudes idéologiques, il ne faut pas s'en plaindre : ce siècle aura été celui des tragédies. Même si les valeurs se troublent, si les idées s'effacent, si le sentiment gagne qu'il n'y a plus ni projets à former, ni choix à faire, si l'extrémisme se nourrit chez nous de l'égoïsme et de l'indifférence, cependant qu'ailleurs s'étendent la misère et le fanatisme, faut-il s'y résigner ? Ce serait consentir à de nouveaux drames. Ma crainte serait que les socialistes soient absents de ce débat. Qu'en cette fin de siècle où le communisme dépose son bilan et où l'idéologie libérale se fait pesante, le socialisme démocratique par timidité ou conformisme, ne renonce à avancer des idées et ne cède le pas au conservatisme. Nombreux, sont ceux qui, en France, s'interrogent. A gauche, je suis de ceux-là. C'est pourquoi j'ai voulu écrire ce livre. Pour tenter d'éclairer le sens de la partie qui se joue. L'avenir n'est pas donné d'avance. Si tous les futurs ne sont pas possibles, si l'épreuve du réel n'autorise pas tous les rêves, le possible ne se déduit pas non plus mécaniquement de la réalité présente. Il est ouvert et multiple, il se crée. A nous de décider ce qu'il doit être sans nous laisser enchaîner aux seules nécessités du présent. La démocratie ne vit que d'inventer ses possibles.

09/1991

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Ashkélone 2014

Au carrefour de la tectonique des cultures, Bernard est en quête vitale de repères. Bernard devait prendre ses vacances dans une petite ville balnéaire qui porte le nom d'Ashkélone et qui fut, il y a des milliers d'années, le théâtre d'un drame biblique, celui de la trahison de Samson par Dalila. Ce monde fou par sa turbulence, plongé dans l'engrenage politico-médiatique, semble de plus en plus étranger et inconnu à Bernard, et les valeurs auxquelles il se raccrochait, s'évanouissent sous les coups de boutoir de l'extrémisme, de la désinformation et de la difficulté incompréhensible du monde libre à lutter contre les fossoyeurs de la liberté. Entre fiction et réalité et jusqu'au dénouement final, le lecteur est tenu en haleine parce roman écrit au rythme d'un carnet de bord bien étoffé et qui nous invite à une réflexion sincère et profonde sur la complexité de la vie, l'ambiguïté de l'amour et l'absurdité de la guerre. L'esprit de "Charlie" plane au-dessus de la trame et une guerre "instrumentalisée" de toutes parts se dévoile de façon crescendo tandis que l'histoire d'amour d'un couple s'étiole inexorablement. L'auteur nous entraîne dans l'univers des blessures d'âme existentielles que la vie inflige à un homme ou une femme. Alternant rire et gravité, ce roman, très rythmé et basé sur des faits réels et méconnus du grand public, ne laisse aucun répit au lecteur, femme ou homme, qu'il appelle à ne jamais être indifférent à une menace qui pointe à l'horizon parce que tellement lointaine de l'insouciance quotidienne.

06/2020

ActuaLitté

Littérature scandinave

Les enfants de Dieu

Nous sommes à Bethléem et Hérode vient d'ordonner la mise à mort de tous les garçons de moins de deux ans. Une troupe d'élite passe de maison en maison et exécute l'ordre avec véhémence. Aucun des soldats n'est en mesure de déterminer l'âge de tous ces enfants, mais ils ne s'en formalisent pas. Soudain, Cato, le leader du groupe, vomit ses tripes au lieu d'abattre son épée. La nuit a été longue. Des années plus tard, dans une sorte de no man's land hostile, la rumeur du Sauveur se répand tel un frémissement et les égarés de toute part affluent. Ayant parcouru le pays pour trouver quelqu'un capable de libérer son fils de son bégaiement, le père de Jacques a également entendu la rumeur. Mais il n'a guère trop d'espoir : en quoi ce Jésus se distingue-t-il des nombreux charlatans qu'ils ont déjà croisés sur leur chemin ? De loin, la mère de Jacques les suit : morte en couches, elle évolue dans les entrailles de la terre où elle tente de se libérer des griffes du Mal qui l'a prise pour amante. Et un vieil homme aveugle, qui semble pourtant voir une multitude de choses, n'est quant à lui jamais loin dans les moments décisifs pour semer le doute, l'indifférence, le fatalisme... Insufflant de la vie dans les petites histoires derrière l'Histoire, mettant en scène des personnages du Nouveau Testament, Les Enfants de Dieu constitue pourtant un roman extrêmement contemporain. Les résonances avec la situation de Gaza et du Moyen-Orient, Daech et la montée de l'extrémisme sont frappantes.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Kif

Pas toujours facile d'imposer le respect quand on s'appelle Georges Clounet et qu'on se retrouve catapulté à la tête d'une boîte de nuit interlope de la côte d'Azur. Au programme du Kif : cocktails à flot, soirées mousse, jeunes filles peu vêtues, petites racailles, poudre blanche, service d'ordre patibulaire et magouilles en tout genre. Accueilli par un commando armé qui arrose la boîte de nuit à la kalachnikov le soir même de sa prise de fonctions, l'incorruptible Georges Clounet est bien décidé à faire le ménage dans sa petite entreprise. La tâche va se révéler compliquée, plusieurs bâtons venant se coincer entre ses roues : un beau-frère gaffeur qui ne cesse de l'entraîner dans les combines les plus tordues ; un petit malfrat converti à l'Islam rêvant de transformer le Kif en mosquée ; un milliardaire saoudien de la famille Ben Laden se fantasmant en DSK de la Riviera ; un blanc-bec surexcité, réalisateur de films X amateur ; une jolie serveuse beurette ; une élue locale du FN, enfin, qui a un faible pour le garde du corps arabe de Georges. Au milieu de cet aréopage insolite, un million d'euros se baladent, sur lequel chacun cherche à faire main basse. A cette trame de western comico-déjanté, Laurent Chalumeau ajoute, dans ce roman sombre, puissant et hilarant, une forte dose politique, prenant de front (c'est le cas de le dire) la question de l'extrémisme sous toutes ses formes, et à rebrousse-poil la bien-pensance de l'époque. Sous la farce hénaurme et trépidante, une charge contre les sirènes du fascisme et de la bêtise auxquelles notre société est en train de céder.

10/2014

ActuaLitté

Sociologie

Loyautés radicales. L'islam et les "mauvais garçons" de la Nation

A la suite des attentats frappant notre pays à répétition, les mots se figent – entre " islamisation " et " radicalisation " – pour désigner un phénomène perçu comme une menace : le désir d'islam des " mauvais garçons " de la Nation. Immigrés de descendance, passés par la délinquance, musulmans par croyance : tel serait le portrait robot du nouvel extrémisme made in France. Dans cette enquête dense et sensible, nous embarquons avec Adama, Radouane, Hassan, Tarik, Marley et un fantôme dont le nom s'est brutalement imposé au monde : Amédy Coulibaly. Pour espérer comprendre la terreur, Fabien Truong fait le pari de revenir sur Amédy et sa " vie d'avant ", en gagnant la confiance des vivants. Aux bords de la ville, ces garçons apprennent à devenir des hommes en éprouvant des loyautés concurrentes. Envers leur quartier, leurs copains et les non-dits de l'histoire familiale. Mais aussi envers la Nation et son idéal méritocratique, et envers un capitalisme promouvant l'individualisme, la virilité et la compétition économique. Les contradictions affleurent, surtout quand l'économie souterraine, la police et l'absurdité du matérialisme ordinaire sont de la partie. La religion musulmane se dresse comme une dernière ressource pour s'en sortir sans trahir et combattre avec noblesse. S'engage une lente reconversion, autorisant l'introspection et le changement de direction. Mais aussi, parfois, une mise en scène spectaculaire qui transforme l'impasse en un cri de guerre. En nous rappelant qu'apprendre à les connaître " eux ", c'est finalement mieux " nous " comprendre, Loyautés radicales jette une lumière inédite sur le quotidien de ces jeunes hommes et sur les nouvelles formes de violence qui nous entourent collectivement, dans un monde où on ne naît pas guerrier, mais où on le devient.

10/2017

ActuaLitté

Théâtre

Au-delà des forces. Tomes 1 & 2

Célébrée au même titre qu'Ibsen dans la France littéraire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, l'oeuvre de Bjornstjerne Bjornson (1832-1910) prix Nobel 1903 comporte d'authentiques chefs-d'oeuvre, notamment les deux pièces intitulées Au-delà des forces (I et II). Romantique champion de la " norvégianité " à ses débuts, l'effervescent Bjornson s'est ensuite mué en contempteur d'une société figée dans les conventions et les préjugés. Et c'est ainsi qu'après s'en être pris au monde de la presse, à l'affairisme ou à l'institution monarchique, il aborde la question religieuse dans Au-delà des forces I (1883), un drame qui témoigne d'un sens très sûr de la progression dramatique. Son héros est le pasteur Adolf Sang, un homme de charité et d'abnégation dont les efforts pour guérir sa femme par le pouvoir miraculeux de la prière n'auront d'autre résultat que de provoquer la mort des conjoints. Drame contemporain tout à fait réaliste, l'oeuvre baigne en même temps dans une atmosphère de mysticisme et d'irréalité qui s'accorde parfaitement avec le cadre envoûtant de la Norvège septentrionale. Dans Au-delà des forces II (1895), le milieu est tout autre et la problématique entièrement différente. Néanmoins, dans les deux cas, l'auteur combat la croyance illusoire en quelque chose d'irréalisable. En la circonstance, s'inquiétant des effets dévastateurs de la lutte des classes dans une Norvège récemment industrialisée, il dénonce à la fois l'oppression économique et l'emploi de la violence révolutionnaire, toute forme d'extrémisme qui, étant " au-delà des forces ", se révèle vaine. Prônant le rapprochement des classes sociales, il demande à celles-ci d'oeuvrer conjointement pour rétablir la solidarité de l'avenir.

06/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

La fabrication de l'ennemi. ou Comment tuer avec sa conscience pour soi

"Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi !", avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un "bon" ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance. Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les Etats (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement "fabriqué de l'ennemi" et décrit un monde principalement constitué de menaces, de risques et de défis. L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Equateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique... Comment advient ce moment "anormal" où l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d'analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels. Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes.

09/2011

ActuaLitté

Terrorisme

Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ?

Depuis les printemps arabes et les crises libyenne et malienne (2011-2012), la menace terroriste n'a pas cessé de se consolider dans le Sahara jusqu'au bassin du Lac Tchad nonobstant une croissance significative des effectifs et des moyens militaires engagés. Le contraste entre l'engagement militaire croissant des Armées de la région et l'expansion continue du courant terroriste est la raison d'être de cette étude dont l'intérêt est de contribuer à faire évoluer les stratégies opératives militaires actuelles dont les résultats sont pour le moment très peu lisibles. Les différents engagements de l'auteur dans des opérations militaires de lutte contre le terrorisme, lui ont donné d'endurer l'âpre réalité, de vivre l'évolution de l'extrémisme violent armé et de mesurer partiellement la complexité des enjeux et des défis à relever. Confronté entre 2015 et 2019 aux multiples actions terroristes pendant qu'il assumait des responsabilités opérationnelles dans les régions du Sahel et du Nord, ce témoin privilégié des efforts militaires dans les combats contre la mouvance djihadiste, a choisi d'approfondir la réflexion sur le sujet par ses études et ses recherches. Dans ce premier essai littéraire, il décrit et livre son analyse aussi bien sur les particularités du terrorisme ouest-africain que sur les réponses apportées par les armées de la région avant de porter un jugement critique sur les éléments rédhibitoires des approches actuelles. Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est officier supérieur d'infanterie dans les Forces armées burkinabè. Diplômé de l'école militaire de Paris, il est titulaire d'un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d'une certification d'expert de la Défense en management, commandement et stratégie.

06/2021

ActuaLitté

Pédagogie

La participation des élèves. Effet de mode ou nécessité ?

Au moment où les démocraties sont confrontées aux défis de l'extrémisme, de la haine et de la compétition entre les personnes et les communautés, il paraît plus que jamais utile d'étudier la façon dont le lien social, la civilité, la citoyenneté, le débat réglé et/ ou l'intercompréhension peuvent s'apprendre et se pratiquer dans les écoles : au coeur des interactions entre les élèves, mais aussi entre ces élèves et les professionnels chargés de leur formation ; dans des dispositifs spécifiques (conseils, commissions, délégations, projets collectifs, etc.), mais aussi dans les situations d'apprentissage, les tâches, les exercices, les travaux de groupe, les devoirs, bref, la construction ordinaire des savoirs. Cet ouvrage propose une analyse renouvelée et élargie des enjeux relatifs à la participation des élèves dans les situations scolaires. En étudiant des démarches plus ou moins innovantes et leurs effets sur les apprentissages et la socialisation des publics concernés, il tente en particulier de faire la part des choses entre ce qui pourrait relever d'un "effet de mode" superficiel, et ce qui tient au contraire à une évolution profonde (voire nécessaire) du lien démocratique. Des contributions en provenance de France, Espagne, Grande-Bretagne et Suisse permettent de croiser les contextes et de dégager des régularités et des variations susceptibles de soutenir partout la réflexion. L'ouvrage s'adresse ainsi à tous les acteurs de l'Ecole, à qui il souhaite fournir à la fois des clefs de compréhension et des pistes d'action : enseignants, éducateurs, surveillants, personnels de service, formateurs, directeurs d'école, parents d'élèves, élus, spécialistes de la recherche et de l'intervention en matière de citoyenneté et d'éducation. En attendant le livre dont les élèves eux-mêmes pourront discuter les conclusions...

11/2017

ActuaLitté

Actualité et médias

Les ravages de l'idéologie dominante. La société française menacée

L'Europe et la France en particulier, sont aujourd'hui confrontées à des enjeux qui menacent leur survie, non seulement sur le plan politique, mais en tant que civilisation même. Dans un contexte de changement climatique majeur, d'extinction des espèces, de montée des intégrismes, l'avenir proche s'annonce extrêmement sombre. Les guerres pour les ressources et les déplacements de population d'ampleur vont devenir la norme. Les extrémismes de tout bord se traduiront par des violences et des excès qui dresseront les communautés les unes contre les autres. Pris aux pièges des principes de droit et des valeurs humanistes qui les animent, le poids du passé colonialiste et le culte de la repentance musellent les peuples européens dans une vision déconnectée de la réalité. Au mépris de leurs droits, les gouvernants imposent des choix, dont les Européens pressentent les dangers. Inéluctablement, les risques de rupture s'accroissent au sein de la société. Entre néo-libéralisme débridé et une vision passéiste du monde portée par les politiques, le risque n'est-il pas alors de donner raison aux thèses les plus pessimistes élaborées par les théoriciens de l'effondrement ? Déconstruisant les discours calculés ou naïfs des politiques et intellectuels, cet essai propose de restructurer la pensée européenne autour de principes unificateurs et adaptés à l'urgence de notre temps : une idéologie d'action pour les Européens en temps de crise majeure.

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Pakistan, islam et modernite. Le projet de Benazir Bhutto

On considère en général que les événements du 11 Septembre 2001 ont changé le monde. Ils ont certainement changé le Pakistan mais, en réalité, c'est plutôt la fin de la guerre froide qui a changé la situation géopolitique mondiale et a activé un mouvement de détérioration dans les équilibres de la région, dont le 11 Septembre est le résultat. Cet essai étudie les origines des actuelles dérives de l'islam et retrace les causes historiques de l'islamisme. En un parcours en trois parties, le lecteur est amené à comprendre quel est le véritable rapport, dans la tradition musulmane, entre islam et politique ; puis à suivre la difficile construction de l'Etat pakistanais, né comme un Etat laïc et les raisons de son évolution vers les extrémismes ; enfin à découvrir la vie et la pensée de Benazir Bhutto, qui s'efforça d'ouvrir le Pakistan à la modernité et d'en faire un exemple de démocratie et tolérance. Benazir Bhutto a été assassinée le 27 décembre 2007. Deux mois après, son parti, le Parti du peuple pakistanais, gagnait les élections. Ce livre, bref, concis et bien informé, est aujourd'hui un texte fondamental pour comprendre la grande aventure d'un pays qui pourrait devenir la première démocratie musulmane du monde et, à travers son histoire, un des défis les plus importants de l'islam d'aujourd'hui et de la modernité toute entière : le difficile rapport entre religion et politique.

10/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Né un mardi

Dantala vit dans la rue avec les voyous de Bayan Layi, fume la wee-wee sous le baobab, fait le coup de poing pour le Petit Parti. Souvent, les bagarres tournent mal mais, comme on dit, tout ce qui arrive est la volonté d'Allah. Un soir d'émeutes, pris en chasse par la police, il doit s'enfuir. Sans famille, il trouve refuge à Sokoto auprès d'un imam salafiste. Il apprend l'anglais avec son ami Jibril, tombe amoureux, psalmodie l'appel à la prière, lit tout ce qu'il peut. Le gamin naïf mais curieux découvre l'étendue de ses contradictions et la liberté de la pensée, et gagne sa place et son nom dans un monde chaotique et violent. Alors que les tensions entre communautés ne cessent de croître, un imam irascible fait sécession et part à la campagne fonder une secte extrémiste. Loin de l'exotisme et du tiers-mondisme bien-pensant, Elnathan John nous emmène dans une région dont on ignore presque tout : harmattan, poussière des routes, vendeurs de koko, et le goût du dernier morceau de canne à sucre - le meilleur. On brandit des machettes, on assiste à des matchs de lutte, on prend toutes sortes de transports, on marche, on court, on aime, on est Dantala de bout en bout, passionnément. Un formidable roman d'apprentissage, sensible et poignant, dont on sort complètement retourné.

01/2018

ActuaLitté

Sociologie

Judéophobie, la dernière vague. 2000-2018

Pierre-André Taguieff revient sur la récente séquence judéophobe, celle de la période 2000-2018. Les attentats djihadistes commis en France ont provoqué une prise de conscience de la menace, d'une ampleur qui n'avait pas été nettement pressentie, bien qu'annoncée par des signes inquiétants : dès 2001, l'auteur avait donné une première analyse du phénomène émergent. Il fallait donc redessiner le paysage et tenter de repenser la nouvelle configuration antijuive, en perpétuelle métamorphose, dans laquelle se rencontrent les extrémismes : complotisme, concurrence victimaire, anti­sionisme radical, négationnisme et islamisation croissante des discours. Pierre-André Taguieff retrace la généalogie, depuis 1967, de la haine des Juifs telle qu'elle s'est idéologisée dans le monde arabo-musulman post-nassérien. Cet imaginaire judéophobe s'est ancré en France, puis en Europe, à compter de la seconde Intifada (2000), et se diffuse désormais massivement sur les réseaux sociaux, dans un contexte marqué par la déstabilisation du Moyen-Orient. Dans l'espace politico-intellectuel français, la dernière vague judéophobe est moins portée par les milieux nationalistes traditionnels que par des milieux gauchistes et islamistes qui instrumentalisent et retournent contre les Juifs (les " sionistes " , disent-ils ordinairement) des représentations empruntées à l'antiracisme, à l'anticolonialisme, à l'anti-impérialisme, à l'antifascisme ou à la critique du communautarisme. C'est cette configuration inédite, qu'il qualifie d'" islamo-gauchiste " depuis le début des années 2000, que l'auteur prend pour objet de réflexion.

05/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Togo de L'Union (2013-2015)

Editorialiste et co-fondateur du journal "L'Union" au Togo, Koffi Souza nous livre dans cet ouvrage ses principaux textes des années 2013, 2014 et 2015. Au cours de cette période, la démocratie s'enracine au Togo, les élections s'organisent dans un cadre consensuel et les techniques électorales se perfectionnent. La contestation électorale par l'opposition extrémiste se maintient, mais au vu des progrès accomplis, elle ne convainc plus l'opinion. Les élections législatives et présidentielles se déroulent dans un cadre apaisé et largement consensuel. Le président de la République Faure Gnassingbé s'attache à moderniser le gouvernement du pays. La formation d'un nouveau parti politique - UNIR - permet à une nouvelle génération d'accéder au pouvoir. La modernisation du pays s'accélère, les grands investissements aéroportuaires, portuaires et routiers impressionnent par leur importance et leur répercussion heureuse sur le développement du pays. Mais si le Togo n'est pas touché par le terrorisme, la plupart de ses voisins subissent l'action des groupes extrémistes. Le Togo appuie l'action de l'ONU et des ensembles régionaux afin d'extirper ce fléau dévastateur. En 2015, l'élection présidentielle permet à Faure Gnassingbé d'accéder à un nouveau mandat. Après les succès politiques, le moment est venu d'accélérer le progrès social. Ce sera la base du nouveau mandat du président. Cette chronique sans complaisance de la société togolaise trace avec clarté les lignes des mutations en cours et les perspectives d'avenir.

10/2015

ActuaLitté

Théâtre

Manifeste pour un nouveau théâtre. Edition bilingue français-italien

Manifesto per un nuovo teatro paraît dans le numéro 9, janvier-mars 1968, de la fameuse revue romaine Nuovi Argomenti (revue littéraire trimestrielle dirigée par Alberto Carocci, Alberto Moravia, Pier Paolo Pasolini). Manifeste programmatique pour un théâtre de Parole, ce texte est une déclaration extrême et extrémiste du plus excessif des écrivains italiens du XXe siècle. Une déclaration de guerre à la culture bourgeoise par la critique de la notion de culture et de bourgeoisie. Cela est possible grâce à une lutte littéraire et politique qui se passe au théâtre – un nouveau théâtre – le théâtre de la Parole. Toute la force nécessaire pour cette critique radicale est à chercher dans la puissance de la parole c'est-à-dire dans le poème. On retrouve ici un concept majeur de la pensée de Pasolini (présent dans toutes ses oeuvres, qu'elles soient cinématographiques, littéraires, critiques...) : l'action de la parole est maximale quand la parole est écrite dans la langue de la poésie, c'est-à-dire quand toutes ses propriétés et possibilités, sont engagées pour réinventer le langage et l'humain. Ce manifeste est donc un texte littéraire, politique, théorique & pratique, de critique théâtrale mais surtout de critique sociale. En 43 points, sur moins de trente pages, Pasolini lance un défi à tous et à chacun, mais spécialement aux intellectuels (de métier ou dilettantes), un défi qui est toujours terriblement d'actualité.

03/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Au nom du père, du fils... Ainsi soit Robin

Nous sommes au XIIe siècle dans le duché de Normandie de Richard Coeur de Lion. Le Comte de Bois Anzeray désire faire édifier une cathédrale sur son domaine pour la paix des braves. Dès le lever du soleil, tard dans la nuit, des centaines d'ouvriers, tailleurs, charpentiers s'activent sur le chantier. Des lourds blocs de pierre sont charriés par les gens du bourg avec piété comme s'ils voulaient gagner le salut de leur âme. Défiant la nature, l'ébauche de la nef dresse sa puissante ossature. Elle porte sur ses flancs un peuple de sculpteurs. Entre mille échafaudages, le martèlement régulier des outils inflige à la pierre la volonté des créateurs. Mais le moyen âge est crédule et l'église profite de la candeur des fidèles et prend en otage un jeune serf pour le présenter comme un miraculé qui aurait croisé Jésus. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et très vite, sur les routes, tant et tant de charrettes se pressent, conduites par les humbles serviteurs de Marie. Le peuple dans sa ferveur ne comptabilise pas ce qu'il offre en deniers pour obtenir les bontés de l'église. Sceptiques, une femme et des maçons vont tenter de déjouer le terrible piège dans lequel le jeune innocent est le prisonnier. Y parviendront-ils tant l'église est puissante ? Ce roman historique, richement documenté, est une attaque contre tous les extrémismes, passés ou contemporains, dans lesquels la quête du pouvoir berne les hommes au nom d'un monde meilleur.

05/2010