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Beaux arts

Le taoïsme

Le taoïsme, aujourd’hui la religion la plus pratiquée en Chine avec le bouddhisme, a gardé les caractéristiques de ses débuts : celles d’une tradition vivante, ouverte, sans cesse en évolution. À travers six chapitres abondamment illustrés – « L’histoire », « Les textes », « Les courants et les écoles », « Les divinités et les grandes figures », « Les enseignements » et « Les pratiques » –, cet ouvrage offre au lecteur la possibilité de mieux le connaître. L’histoire du taoïsme commence au cours du Ier millénaire avant notre ère, époque où furent rédigés certains de ses textes les plus significatifs, et qui vit naître l’idéal de l’immortalité ainsi que nombre de ses pratiques. Il n’a cessé de se modifier pour s’adapter à son temps, pensant ses doctrines, explicitant ses enseignements, développant des pratiques et des liturgies nouvelles, en marginalisant d’autres, enrichissant son panthéon… Cet univers composite, ouvert aux influences extérieures,en particulier au bouddhisme, a peu à peu été pénétré de tendances diverses, comme en témoigne la centaine d’ouvrages qui composent le Canon taoïste. Il existe pourtant bien une notion clef, et qui unit ces éléments disparates : le Dao (la « Voie »), principe métaphysique et origine de toutes les manifestations de l’existant, mais aussi chemin à parcourir et but. Connu en Occident à travers les symboles du yin et du yang ou le Daode Jing, le taoïsme, étroitement lié à l’histoire de la Chine, représente, outre des contenus doctrinaux, toute sorte d’aspects : des rites et des cérémonies, un clergé, un calendrier religieux, des lieux de culte, un rapport à la mort, au vide, ou encore à la nature. Cet ouvrage présente tous ces éléments, ainsi qu’une série d’annexes qui complètent la documentation : la carte des principaux sites, les dynasties chinoises, des musées, la transcription en pinyin des termes et un index.

03/2010

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Psychologie, psychanalyse

Médecines de l'âme. Essais d'histoire de la folie et des guérisons psychiques

Henri E. Ellenberger (1905-1993) occupe une place à part dans l'historiographie de la psychanalyse et de la psychiatrie dynamique, dont il fut le pionnier. Toujours à la recherche d'un avant et d'un après, de l'enchaînement des filiations, des dynasties et des concepts, l'auteur de la monumentale Histoire de la découverte de l'inconscient avait une passion pour les savants illuminés, les hypnotiseurs, les femmes envoûtées par le mauvais oeil, bref, pour tous les personnages de la littérature populaire du XIXe siècle. Il aimait les histoires de village, les récits de voisinage, les rumeurs de sorciers. Il fut aussi le visionnaire des exclus de tous bords, s'insurgeant contre les mauvais traitements infligés aux femmes, aux nains, aux fous, aux animaux. Cette passion, Henri E. Ellenberger la mit notamment au service de l'étude méthodique, descriptive et interprétative tout à la fois, de l'histoire des maladies de l'âme et des diverses thérapeutiques mises en oeuvre pour les soigner, depuis les modalités de la connaissance de soi dans l'Antiquité jusqu'aux méthodes de la psychanalyse moderne. Les vingt essais réunis dans ce volume, écrits de 1954 à 1991 et aujourd'hui pratiquement introuvables, en attestent. Traitant successivement du destin de trois grands praticiens de la découverte de l'inconscient (Hermann Rorschach, Moriz Benedikt, Carl Gustav Jung), de l'histoire de la clinique depuis les Grecs jusqu'à nos jours, de la vie des patients célèbres (Anna O., Emmy von N., Hélène Preiswerk), des fondements philosophiques de la psychanalyse et de la psychiatrie, de la diversité de la maladie mentale selon les cultures, ils témoignent aussi de la formidable érudition de cet esprit encyclopédique animé par le souci de transmettre la mémoire vraie d'un trésor : l'expérience accumulée par l'humanité dans sa confrontation avec l'énigme de la folie.

10/1995

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 1. La ville de Fribourg au Moyen Âge (XIIe-XVe siècle)

Le 10 juin 1452, lors d'une cérémonie solennelle dans l'église paroissiale Saint-Nicolas, la ville de Fribourg change de suzerain et se soumet au duc de Savoie, abandonnant ainsi la suzeraineté des Habsbourg qu'elle considérait comme tyrannique. Fribourg est l'une des très rares villes du Moyen Age à changer aussi abruptement de suzerain. Elle a d'abord été soumise aux Zaehringen (1157-1218), puis aux Kybourg (1218-1277), aux Habsbourg (1277- 1452) et enfin aux Savoie (1452-1477), soit quatre des dynasties parmi les plus importantes et les plus en vue de l'Europe médiévale. Après les guerres de Bourgogne, Fribourg devient une ville libre d'Empire en 1478 et entre dans la Confédération en 1481. Dès la fin du XIVe siècle et jusqu'au milieu du XVe siècle, l'économie fribourgeoise est florissante (tannerie, draperie, fabrication de faux), amenant une main-d'oeuvre spécialisée venue de loin. Fribourg est alors une ville très "ouverte", qui concède généreusement le droit de bourgeoisie aux étrangers. Elle dispose d'importantes institutions sociales (l'hôpital des Bourgeois et la Grande confrérie du Saint- Esprit) qui lui servent également de Banque d'Etat avant la lettre. L'histoire de Fribourg est longtemps restée liée à celle de Berne, mais au Moyen Age, les relations entre les deux villes sont souvent conflictuelles. Si Fribourg rencontre de grandes difficultés à former un territoire - le futur canton de Fribourg - c'est notamment parce que l'expansion de Berne ne permet pas son développement vers l'Est. Et la soumission des Anciennes Terres - les terres qui entourent la ville - passe par des chasses aux sorcières qui comptent parmi les plus précoces en Europe (vers 1440).

04/2018

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Moyen Age classique (XIe au XI

Bérengère de Navarre (v. 1160-1230). Histoire et mémoire d'une reine d'Angleterre

Par certains aspects, la vie de la reine Bérengère de Navarre relève du genre romanesque : princesse hispanique, aînée de l'une des dynasties les plus modestes de la péninsule, elle devient l'épouse de l'un des souverains les plus célèbres d'Angleterre. Les épisodes d'une trajectoire hors norme, depuis la rencontre avec Richard à Messine, le mariage à Limassol suivi de son couronnement, enfin le séjour en Orient jusqu'à son retour en Europe, marqué par la longue captivité du roi, constituent autant de péripéties qui ont fasciné les contemporains, puis, après eux, historiens, artistes et hommes de lettres jusqu'à aujourd'hui. La mort du roi Richard la place dans la situation d'isolement dévolue aux reines veuves et sans héritier, dont le retrait au couvent constitue souvent le seul horizon. Elle choisit cependant de se démarquer en élisant une vie quelque peu en deçà du standard que pourrait espérer une souveraine d'Angleterre, mais active, assumant le gouvernement et l'administration de la ville du Mans et de ses environs. Bérengère n'a ainsi pas connu l'effacement dans l'anonymat que connaissent nombre de personnages féminins de cette époque. Tout autant que les étapes de sa vie, les étapes de la construction mémorielle du souvenir de la souveraine constituent un objet d'attention, d'abord parce que Bérengère s'est attachée elle-même à construire et organiser la perpétuation de sa mémoire, au moyen du monument mémoriel que constitue l'abbaye de l'Epau. Si elle n'est pas la seule reine à fonder un couvent destiné à abriter sa sépulture, son geste demeure atypique puisque la fondation n'est dédiée qu'à elle-même. Et le gisant qu'abrite l'abbaye est devenu le vecteur et le catalyseur d'une mémoire plurielle et bien vivante aujourd'hui, tant au Mans qu'en Navarre, à Chypre ou en Angleterre.

11/2022

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Histoire de France

Les septennats évanouis ou Le cercle des présidents disparus

Au moment où, pour la vingt-deuxième fois dans son histoire, la France va élire un nouveau président de la République, Gonzague Saint Bris raconte la saga de l'Elysée. Entre l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la IIè République en 1848, et les adieux de François Mitterrand, quatrième président de la Vè République en 1995, c'est tout un panorama politique de plus de cent cinquante ans d'histoire nationale que propose Gonzague Saint Bris, pour le troisième volet de sa triolgie - consacrée à la fin des choses -, entamée par Les Dynasties brisées, bouclant ainsi son cycle Monarchie-Empire-République. Cette vingtaine d'hommes qui jalonnent l'histoire de quatre républiques ont incarné avec plus ou moins de talent et plus ou moins de bonheur la magistrature suprême avant de se tirer en laissant chacun un bilan, un souvenir et parfois... une légende. Quel était leur caractère profond ? Comment ont-ils vécu cette fonction ? Comment ont-ils quitté la scène politique ? Autant de questions auxquelles Gonzague Saint Bris tente de répondre en mêlant le fait historique et l'anecdote, l'érudition et l'humour, l'analyse politique et le talent litéraire. Fidèle à son engagement primordial, l'historien nous entraîne dans une passionnante promenade qui va de la grille du coq au ... festin de pierre. Romancier, essayiste, historien moderne et franc-tireur de la littérature française, Gonzague Saint Bris a publié chez Lattès, avec Vladimir Fédorovski, Les Egéries Russes. Journaliste, homme de radio et de télévision, pionnier des radios libres et créateur des "clips culturels" programmés sur la Cinquième, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont la moitié est consacrée à l'Histoire. Sa biographie de La Fayette a reçu de nombreux prix. Du "Romantisme absolu" à la direction de la stratégie et du développement du groupe Filipacchi Média et à celle du magazine Femme, du ministère de la Culture au conseil municipal de sa ville natale en Touraine, Gonzague Saint Bris poursuit son parcourt à la fois singulier et cohérent.

12/1995

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Religion

Les Eglises d'Afrique face aux enjeux de la justice et de la paix. Les leçons du deuxième synode africain

Le bilan des cinquante ans d’indépendance des pays africains a révélé la capacité des habitants du continent à faire preuve de créativité et à résoudre les problèmes de leurs sociétés et ceux apportés par la mondialisation. En même temps, l’Afrique est le continent où la violence reste très présente (blocages politiques sans solutions, dictatures générant des dynasties, problèmes liés à la précarité urbaine, aux difficultés de la vie rurale, aux problèmes environnementaux...). Que peuvent alors les Églises face à ces nombreux défis ? Elles n’ont pas de solution magique, mais elles peuvent se proposer comme une communauté de témoins qui s’engage dans la cité, relève les personnes et revisite la culture. Les Pères du deuxième synode africain ont en ce sens abondamment investi le politique. S’ils ont tenu à souligner que la réconciliation, la justice et la paix sont des dons de Dieu, qu’elles s’enracinent dans les cœurs et exigent une conversion permanente, ils ont rappelé vigoureusement que le continent a besoin de chrétiens qui prennent à bras-le-corps l’éducation et la formation, et développer les commissions Justice et Paix. « L’avenir de l’Afrique, écrit Paulin Poucouta, passe par la consolidation d’un homme africain nouveau. Il a besoin de chrétiens prophétiquement libres par rapport aux puissances d’argent et aux intrigues politiques et religieuses, libres aussi des tribalismes, du régionalisme et des nationalismes ambiants. Dans des sociétés longtemps marquées par la pensée unique des monodanspartismes, il convient de rappeler l’importance de la pensée dans la transformation de la société ». C’est pourquoi les Églises doivent susciter des espaces non seulement d’apprentissage, mais aussi de prise de parole et de recherche. Ce livre nous restitue les leçons du second synode tenu à Rome en 2009. Aboutissement d’un travail collectif regroupant des chercheurs originaires de différents pays d’Afrique, il est publié sous la direction d’Henri Derroitte et de François Yumba.

09/2015

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Beaux arts

Maroc, cités d'art, cités d'histoire

?Ce livre magique, dédié à Fès et Meknès, Rabat et Marrakech, Tanger et Tétouan, rappelle à notre mémoire que ces cités furent, de différentes manières, de hauts lieux de savoir, des carrefours de rencontres des cultures et des religions, d'importants centres de pouvoir et de négoce reliant le Maroc à l'Europe et à l'Afrique sous l'égide de plusieurs dynasties. Ce sont les fabuleux trésors que ces "cités d'art et d'histoire" recèlent que Mohamed Métalsi veut partager avec le lecteur, le visiteur... : toutes sortes de monuments, casbahs, ceuvres d'art, palais, places mythiques et jardins. C'est de ces joyaux que s'est constitué au fil du temps le charme exceptionnel des cités anciennes du Maroc. En les décrivant avec le double éclairage historique et architectural, il ne s'empêche pas de retracer la dynamique historique de chaque cité, et d'évoquer aussi les événements, les sultans, les savants et les intellectuels qui l'ont marquée, les populations qui y ont vécu, le milieu spirituel où elles se sont formées et l'imaginaire dans lequel elles ont baigné. Il met de ce fait au grand jour l'ampleur du multiculturalisme dont les cités traditionnelles du Maroc sont pétries. Cette entreprise féconde et originale, constitue une approche quasi inédite du Maroc où histoire, anthropologie et sociologie sont continuellement mêlées. Mais ce qu'il vise de façon singulière, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne relève ni d'une idéalisation du passé, ni de sa glorification apologétique. L'important, pour lui, est tout particulièrement de replacer l'histoire du Maroc dans le cadre d'une analyse diversifiée et multidimensionnelle, à même d'en saisir la profondeur et la richesse millénaire. Il comble ainsi une lacune dont l'historiographie classique ne s'est jamais souciée, laissant de côté ce qui explique la fascination qu'exercent jusqu'à aujourd'hui les cités traditionnelles. (Extrait de la préface).

08/2018

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Sciences historiques

Les Fermiers de l'Île de France. L'ascension d'un patronat agricole, XVe-XVIIIe siècle

A quelle position sociale les élites rurales de l'Ancien Régime pouvaient-elles prétendre dans un secteur pilote du capitalisme agricole ? Comment se sont-elles renouvelées ? Et quelle fut leur action dans les transformations de l'agriculture ? En retenant comme cadre les grandes exploitations de l'Ile-de-France, dont les solides corps de ferme marquent encore les paysages, et en suivant sur plus de quatre siècles la trajectoire d'une centaine de " dynasties " de fermiers, le présent ouvrage dégage l'étonnante mobilité dont a fait preuve un groupe social installé sur place depuis le Moyen Age et toujours là aujourd'hui. En dépit de chutes sévères, en particulier à l'époque de Louis XIV, l'histoire des gros laboureurs se place sous le signe d'une spectaculaire ascension. On assiste à l'émergence, à la consolidation puis à la métamorphose d'un patronnat agricole qui va bien au-delà de l'image convenue des " coqs de village ". Le rapport à la terre, le champ des relations, les niveaux de fortune, le mode de vie, les investissements économiques et culturels érigent les grands fermiers, qui contrôlent plus que jamais le plat pays, en citoyens du monde. Ce livre est aussi l'occasion de dresser un vaste tableau de l'économie rurale, en particulier pour les XVIe et XVIIe siècles. Techniques agricoles, pratiques agraires, orientations de production soulignent les facultés d'adaptation dont la grande culture fut capable aux portes d'un marché si stimulant avant même toute révolution agricole. Chez ces fermiers à grosses bottes qui gardaient un pied au village et plaçaient l'autre à Paris, les horizons s'ouvraient toujours. Agrégé d'histoire, docteur de l'université de Paris-I, Jean-Marc Moriceau est professeur d'histoire moderne à l'université de Caen. Président de l'Association d'histoire des Sociétés rurales, créée en 1993, il dirige avec Ghislain Brunel la revue Histoire et Sociétés Rurales.

12/1994

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Sculpture

Les Adam. La sculpture en héritage

En 2020, la Ville de Nancy et le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle s'associent pour présenter une saison consacrée à la sculpture lorraine du XVIIIe siècle. Deux grandes expositions seront organisées au château de Lunéville et au Musée des Beaux-Arts de Nancy. A Lunéville, l'exposition " La sculpture en son château " sera présentée du 26 juin au 1er novembre 2020. Elle permettra de mettre en avant l'importance de la sculpture au sein des résidences ducales de Lorraine tant à travers la représentation des souverains que dans la décoration des appartements et l'ornementation des jardins. ? A Nancy, l'exposition " La sculpture en héritage. Les Adam, une dynastie lorraine " constituera la première rétrospective consacrée à cette célèbre famille de sculpteurs nancéiens dont le talent a rayonné bien au-delà des frontières des duchés. Un partenariat exceptionnel avec le Musée du Louvre En prêtant une quinzaine d'oeuvres majeures, le Musée du Louvre participe de manière exceptionnelle aux expositions présentées à Nancy et Lunéville. Guilhem Scherf, conservateur général du patrimoine et adjoint au directeur du département des Sculptures du Musée du Louvre, prend part à leurs commissariats scientifiques respectifs. Originaire de Nancy, la famille Adam est l'une des plus célèbres dynasties de sculpteurs français. Sur trois générations, ses membres déploient leurs talents au service des plus grands mécènes et participent à plusieurs chantiers importants du XVIIIe siècle européen. Formés en Lorraine dans le contexte d'essor artistique des règnes des ducs Léopold et Stanislas, ses plus illustres représentants, les frères Lambert Sigisbert, Nicolas Sébastien et François Gaspard Adam ainsi que leur neveu Claude Michel dit Clodion, oeuvrent à Rome, Paris, Versailles ou Berlin au service de princes européens comme Louis XV, Louis XVI ou Frédéric II de Prusse. Première rétrospective à leur être consacrée, l'exposition réunira un grand nombre de chefs-d'oeuvre issus des institutions nationales, internationales mais aussi de collections particulières. Elle sera l'occasion de dévoiler plusieurs sculptures prestigieuses inédites témoignant de la virtuosité de la famille Adam au coeur de l'Europe du XVIIIe siècle. Le catalogue qui l'accompagne a pour objectif de devenir l'ouvrage de référence sur le sujet en présentant les carrières des artistes de la manière la plus complète possible.

09/2021

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Empire

Histoire de Jules César

Napoléon III, le premier président de la République française (1852-1870), n'a jamais caché sa fascination pour l'archéologie antique. Il reprit à son compte toutes les vieilles lunes de la France et de ses dynasties : son mythe fondateur, désormais fixé à la rencontre tragique, mais glorieuse, entre Vercingétorix et Jules César ; le rêve impérial, remontant à Charlemagne ; le rêve italien, remontant au XVe siècle et aux guerres d'Italie. Napoléon III avait en outre une passion pour l'archéologie, science nouvelle qui permettait de matérialiser le passé et, plus prosaïquement, de vérifier l'exactitude des sources littéraires. Aussi se lança-t-il, à partir de 1861, dans un programme de fouilles sans précédent : Alésia, Gergovie, le Palatin à Rome, pour ne citer que les plus emblématiques. En achetant en 1861 les jardins Farnèse au roi de Naples, François II, Napoléon III mit le pied sur le Palatin, "palais des Césars" , comme on l'appelait alors, établissant un lien direct entre sa personne et les empereurs romains. En 1861, il visite le site d'Alise-Sainte-Reine identifié comme Alésia. Il se rend ensuite à Gergovie et à Bibracte en 1862. Le 8 mars de la même année, il crée le Musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines (actuellement le Musée d'Archéologie nationale) par décret, auquel il fait don de sa collection. Son inauguration se déroule le 12 mai 1867 en présence de l'Empereur. Les salles sont ouvertes trois jours par semaine et présentent le produit des fouilles qu'il a ordonnées. On peut également y admirer des moulages et des maquettes relatives à la guerre des Gaules ainsi que la donation de Jacques Boucher de Perthes et les collections offertes par le roi Frédéric VII de Danemark. Il finance à hauteur de plus de 8 millions de francs des recherches archéologiques, des études expérimentales et des travaux cartographiques. En 1865, il fait ériger une statue de Vercingétorix au mont Auxois dont le piédestal porte l'inscription suivante : "La Gaule unie ne formant qu'une seule nation, animée d'un même esprit peut défier l'univers. Napoléon III à la mémoire de Vercingétorix". Ce livre rare et magistral paraît à l'apogée de sa passion pour César et la Guerre des Gaules.

04/2021

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Histoire internationale

Fils de conquérants. Le monde türk et son essor

Le monde türk compte désormais dans son ensemble quelque 140 millions de personnes ; les langues turciques sont parlées par les populations anciennes de la Sibérie et de Chine de même que dans six Etats qui forment un véritable arc en Eurasie et jusqu'en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Et pourtant, tous ces peuples, malgré une histoire spectaculaire et malgré l'avenir prometteur qui est le leur, restent parmi les moins étudiés. Pour la plupart musulmans, ils sont prêts à travailler avec l'Occident, disposent des ressources pétrolières de la mer Caspienne et offrent une option laïque au reste du monde islamique lui-même pris en étau entre les forces qui veulent le transformer et la menace du fondamentalisme réactionnaire. L'Etat türk le plus puissant et le plus ancien, la Turquie, s'est longtemps défini par son rôle d'avant-poste de l'OTAN, mais il s'agit désormais du plus démocratique des pays musulmans et Ankara frappe maintenant aux portes de l'Union européenne. Après des débuts chancelants, les cinq Etats türks du Caucase et d'Asie centrale émancipés par la fin de la guerre froide, l'Azerbaïdjan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et la République kirghize, ont fait leur entrée sur la scène mondiale avec un caractère qui leur est propre. Dans cette importante analyse, Hugh Pope, ancien correspondant du Wall Street Journal, trace un portrait saisissant des descendants des armées nomades qui ont autrefois conquis la Chine et l'Empire byzantin. Il montre la multitude des liens qui unissent les Türks du Xinjian en Chine (l'un des derniers bastions de la révolte dans ce pays), des Etats d'Asie centrale, d'Iran, d'Irak, des Pays-Bas et d'Allemagne, là où dans la capitale on entend parler turc à chaque coin de rue, et même des Appalaches, aux Etats-Unis. Au cours de ce périple, il nous offre une étude inédite de territoires musulmans autrefois gouvernés par les dynasties türkes avant que leur puissance ne soit écrasée par l'essor de l'Europe, de la Russie et de la Chine, qu'il s'agisse des Moghols qui ont conquis l'Inde, des Safavides qui ont jeté les bases de l'Iran moderne ou encore des Ottomans dont l'empire cinq fois séculaire comprenait la Turquie, les Balkans et le Moyen-Orient.

11/2011

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Italie

Charles Quint maître de la péninsule italienne aux temps de la ligue de Cognac

Charles Quint incarne à lui seul un changement d’époque, le passage du Moyen Age à la Renaissance. La rivalité et les alliances qu’entretien l’Empereur auprès des différents souverains européens influencent le XVIe siècle. L’alliance matrimoniale avec João III, roi de Portugal, assure à l’Empereur une aide militaire contre les Barbaresques, tout en lui apportant une immense dot, lors de son mariage avec Isabel de Portugal. Cette union entre les dynasties Aviz et Habsbourg, d’abord politique, ce transforme au premier regard en romance amoureuse entre les deux époux qui s’arrêtera seulement avec la mort de l’impératrice qui donnera naissance au futur Philippe II. L’alliance portugaise permet à Charles Quint de tourner son regard en direction de la péninsule italienne, où sa présence est déjà très présente avec le royaume de Naples, de Sicile, et de Milan, sans compter les immenses domaines contrôler par les grandes familles italiennes telles les Colonna ou les Orsini. L’affrontement entre les deux souverains a atteint leur paroxysme lors de la bataille de Pavie, où François Ier fut capturé, puis a été contraint de signer le traité de Madrid lors de sa captivité. Ce traité prévoit en autre de restituer le duché de Bourgogne à Charles Quint. Une fois sa liberté retrouvé, le roi de France reprend la lutte, grâce à sa mère, Louise de Savoie, qui lors de la captivité de son fils, est parvenue à constituer la Ligue de Cognac. Elle réunit Henry VIII, roi d'Angleterre, le pape Clément VII, les républiques de Florence, de Venise et le duché de Milan. Les Etats italiens souhaitant restaurer l'équilibre entre le roi de France et l'Empereur, devenu trop puissant à leurs yeux, menaçant leur indépendance. Le roi de France profite également de l'offensive menée à l'Est par les troupes ottomanes de Soliman le Magnifique. La ligue de Cognac et le sac de Rome voient s'affronter les territoires sous domination de Charles Quint, en particulier l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique, appuyé par ses alliés portugais et italiens, face aux États coalisés de la ligue de Cognac, alliance comprenant la France, les Etats pontificaux, l'Angleterre, le duché de Milan, et les républiques de Venise et de Florence. La ligue de Cognac s'inscrivit dans le contexte plus vaste des grandes guerres d'Italie de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

10/2021

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Histoire internationale

La Saga des Farnèse

Des Farnèse on retient le faste, la grandeur, mais aussi l'ascension extraordinaire. Enracinée au Moyen Age dans la région du lac de Bolsena, au nord de Rome, cette famille de condottieri prend son élan au XVe siècle pour conquérir la papauté en 1534. Alexandre, devenu Paul III, favorise alors les intérêts de son clan. Ses descendants, ducs de Parme alliés aux grandes dynasties ou princes de l'Eglise, comme son petit-fils le Grand Cardinal, connaîtront des destins de premier plan qui leur permettront de peser sur le sort de l'Europe. Alessandro, petit-fils de Charles Quint, deviendra à la fin du XVIe siècle le grand général de Philippe II, le plus illustre capitaine de son temps. Après une phase de décadence au XVIIe siècle, Elisabeth Farnèse clôturera glorieusement l'histoire de la lignée en montant sur le trône d'Espagne par son mariage avec Philippe V, petit-fils de Louis XIV. Cette saga foisonne de personnages aussi romanesques que la belle Giulia, qui fut la maîtresse de Rodrigo Borgia, ou le cruel et débauché Pier Luigi, fils de Paul III. Jean-Marc de La Sablière nous livre à travers eux un passionnant tableau de l'époque. Il évoque la vie sous la Renaissance, les guerres et grandes négociations de ce temps, la querelle de Charles Quint et François Ier, l'histoire de l'Eglise confrontée à la montée du protestantisme... Il souligne le rôle joué dans ces événements par plusieurs membres de la famille Farnèse, et notamment le pape Paul III dont la jeunesse scabreuse et le népotisme ne doivent pas faire oublier qu'il sauva l'Eglise en lançant et en mettant sur la bonne voie le concile de Trente. Jean-Marc de La Sablière, qui fut ambassadeur de France à Rome et vécut près de cinq ans au palais Farnèse, s'est passionné pour ce monument, l'un des plus beaux édifices de la Renaissance, et pour les extraordinaires collections d'" antiques ", d'objets rares et de peintures réunies en ce lieu au XVIe siècle par Paul III et ses petits-fils, qui surent également faire travailler les plus grands artistes de leur temps. Il a bénéficié des meilleures sources pour restituer l'âme et l'histoire de cette dynastie prestigieuse.

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Inde

Histoire de la civilisation indienne. Tome 1 L'Inde ancienne et médiévale : De la civilisation de l'Indus-Sarasvatet#299; aux invasions musulmanes

Vieille civilisation plusieurs fois millénaire, l'Inde, qui sera l'une des grandes puissances du XXIe siècle, demeure méconnue en France. Le public cultivé a quelques notions de la période coloniale, voire des Moghols, mais l'histoire de l'Inde ancienne est généralement ignorée aujourd'hui, alors qu'elle faisait l'admiration du siècle des Lumières et du premier XIXe siècle. " En Inde se trouve la source de toutes les langues, de toutes les pensées et de toute l'histoire de l'esprit humain ; tout, sans exception, est originaire de l'Inde ", écrivait sans nuances le philosophe allemand Friedrich Schlegel. " C'est à peu près la thèse des nationalistes hindous aujourd'hui, pour qui l'origine de la civilisation se situe dans la vallée de l'Indus-Sarasvati au troisième millénaire avant notre ère. Au contraire, les sécularistes affirment que le sanskrit et le Veda ont été introduits par des étrangers, les Aryens en l'occurrence, et que la civilisation indienne est le fruit d'incessants brassages. Alors qu'en Occident l'histoire de la Grèce antique et de l'Empire romain n'engendre que quelques controverses feutrées dans d'étroits cénacles, en Inde, l'histoire ancienne déchaîne les passions dans les milieux politiques et enflamme l'opinion tout entière. L'Inde ancienne, c'est aussi la naissance du bouddhisme et du jainisme, la consolidation du brahmanisme et du système des castes. C'est également l'époque des brillants empires maurya et gupta, de l'apogée de la littérature sanskrite, religieuse et profane, et d'un art raffiné qui trouve d'heureux prolongements dans les royaumes de la période médiévale : à partir du VIIe siècle, de l'Himalaya au cap Comorin, des dynasties régionales érigent des temples grandioses et encouragent les littératures en langues vernaculaires, telles que le tamoul et le kanna ? a. Le rayonnement de l'Inde est tel que les envahisseurs qui déferlent sur le sous-continent sont, après les ravages initiaux, conquis et assimilés par cette civilisation. Le but de ce livre est d'aller au-delà des seuls aspects politiques, militaires et économiques, afin d'illustrer une dynastie, une religion, une société avec des textes de l'époque, mais aussi des photographies de ses principales réalisations architecturales, sculpturales, voire picturales quand les oeuvres ont résisté aux outrages du temps. Cette démarche, qui présente l'avantage de rendre plus accessible l'histoire complexe des royaumes de l'Inde ancienne et médiévale, sous lesquels sont réalisés quelques-uns des joyaux du patrimoine de l'humanité, permet surtout de pénétrer l'âme de la civilisation des anciens Indiens.

01/2023

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Histoire internationale

Les Immortels vietnamiens d'après le Hoi Chan Bien

Introduction I. Le choix du Hoi Chân Biên II. Indications pratiques Première partie Etude du Hoi Chân Biên Chapitre I. Un livre vietnamien d'hagiographie taoïste I. Le texte et son auteur A. La réédition de 1851 B. L'auteur II. Les antécédents et les sources A. Les antécédents B. Les sources Conclusion : Pour qui a été le Hoi Chân Biên Chapitre II. Le légendaire condensé des Immortels vietnamiens I. Le légendaire A. La table du Hoi Chân Biên B. Les personnages II. L'hagiographie A. Les données typologiques et thématiques B. Les thèmes C. L'ouverture au monde des immortels Conclusion : Une typologie vietnamienne des immortels Chapitre III. Particularités vietnamiennes des Immortels I. De la société aux pratiques cultuelles A. Le milieu social des personnages B. Les immortelles célestes et le culte des déesses-mères II. Les immortels dans l'histoire du Viêt-Nam A. Sous la domination chinoise B. Au cours des dynasties nationales Conclusion : Les quatre immortels de l'ordre national Conclusion générale Deuxième partie Traduction annotée du Hoi Chân Biên Feuille de garde Titre du livre Préface de la réédition Introduction Table du Hoi Chân Biên Chapitre CAN (des hommes immortels) I. Chu le premier patriarche taoïste II. L'homme-parfait Áp-lang III. L'homme-parfait PHù-Khê Nguyên IV. L'homme-parfait Thông-huyên V. L'homme-parfait Huyên-Vân VI. L'homme-parfait de Na-son VII. L'homme-parfait de Hoàng-son VIII. L'homme-parfait Dao-can IX. Le maître Dao-am X. L'homme-parfait An-quôc XI. L'homme-parfait Lôc-giác XII. L'homme-parfait de Hông-son XIII. L'homme-parfait Thành-dao Chapitre KHÔN (des femmes immortelles) I. La sainte mère de Sùng-son II. La princesse Tiên-dung III. La reine Truòng Lac IV. La jeune Ngai-hòa V. L'immortelle princesse Ngoc-tiên VI. L'immortelle Giáng-huong VII. L'immortelle Giáng-kiêu VIII. Les deux immortelles sortant de l'eau IX. L'immortelle Bôi-liên X. L'immortelle Chê-y XI. Les deux immortelles qui ont participé à la fête XII. L'immortelle qui écrit le poème Partie complémentaire Le texte du Hôi Chân Biên Index I. Les immortels 1. Vietnamiens 2. Chinois II. Les divinités 1. Vietnamiennes 2. Chinoises, bouddhiques et d'origine étrangère III. Les personnages 1. Vietnamiens 2. Chinois IV. Les noms de lieux 1. Du Viêt-Nam 2. De la Chine et de l'étranger V. Expressions techniques et thèmes principaux Bibliographie Table des matières

01/1988

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Histoire de France

Cent Jours. La tentation de l'impossible mars-juillet 1815

" Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure ", a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'en un peu plus de trois mois, on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, de passions, d'enthousiasmes et de peurs. Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre comme un château de cartes. Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars, avec sa cour, sa maison militaire et ses ministres. Trois mois plus tard, Napoléon, battu à Waterloo le 18 juin, abdique le 22. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale, cinq jours plus tard. Les contre-jours sont toujours éclairants car ils accentuent les ombres et les reliefs. Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi, ils terminent moins l'Empire qu'ils n'inaugurent une sorte de second cycle de la grande Révolution de 1789. Ce que l'on appela alors " la révolution de 1815 " porte en elle toutes les divisions françaises, toutes les révolutions à venir, celles de 1830, de 1848, de 1871. Dans cette partie serrée qui oppose Napoléon à Louis XVIII, le piège se referme très vite en une alternative dramatique : la guerre civile ou la guerre étrangère. L'empereur doute de lui-même dans un pays qu'il ne reconnaît plus, le roi est nu, prisonnier de sa famille et de ses propres alliés. Il y eut le " vol de l'aigle " certes, mais il y eut aussi la " Semaine sainte ", ce voyage sentimental et romantique de mars, l'étrange cortège de la liberté qui accompagna le souverain déchu, sur les routes pluvieuses du Nord, jusqu'à Gand. Chateaubriand, Vigny, Lamartine, Géricault en étaient. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire. La conscience tragique des événements qu'ils portent est bien celle de la fragilité et de l'instabilité des hommes et des choses, dans le dédale des sentiments, des désirs et des haines qui les habitent : la gloire, la fidélité, l'honneur, la patrie, mais aussi l'intérêt, la peur, la trahison, l'exil. Ces Cent-Jours sont ceux d'hommes et de femmes confrontés à des choix, et, au bout du compte, soumis... à la tentation de l'impossible.

08/2008

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Islam

Un Islam éclairé en France. Aux origines. Des HLM de Marseille à une spiritualité de paix

L'auteur est né en 1980 dans une famille nombreuse à Marseille où il vit. Sa confession : musulman. Il a depuis longtemps quitté les HLM. Cet ouvrage n'est pas qu'un témoignage. Il reprend une analyse historique d'un Islam qui remonte en certains points spirituels et à des référentiels dont les origines sont bien antérieures à Mahomet, né en 570 dans la banlieue de La Mecque, dans la tribu marchande des Quraychites, avant d'aller vivre en ville et d'y épouser sa première femme, Khadija. Le futur prophète de l'Islam rejettera les idoles et les divinités anciennes nombreuses dont les déesses, égales des dieux. Il devra quitter La Mecque en 622 pour se diriger au nord vers Yahtrib, ville polythéiste et animiste comme d'autres régions de cette partie du monde, la future Médine. L'Islam va se répandre et constituer pour certains un choc culturel en Occident dès le 8e siècle en Espagne. Deux dynasties vont se succéder. Trois califats verront le jour. Deux tendances principales naîtront au sein de cette religion où le Coran est dit issu de la révélation faite par l'ange Gabriel pendant 22 ans à Mahomet, le Chiisme, minoritaire, et le Sunnisme majoritaire, comportant un clergé et ayant engendré notamment la Salafisme actuel. L'auteur dresse un tableau des racines des divinités et donc du futur Islam. Il partage sa recherche, le contenu des divinités originaires mésopotamiennes et l'évolution vers une mouvance monothéiste qui sera celle des Mahométans d'abord dans la Péninsule arabique et ensuite dans une partie du monde jusqu'à devenir la deuxième religion du Livre la plus importante, dont la majeure partie des fidèles n'est pas Arabe. A un certain stade de son ouvrage, il recentre son approche sur la ville de Marseille qui l'a vu grandir et développer le sens serein et pacifique de sa croyance personnelle non contrainte, de sa pratique religieuse respectueuse de la République et de l'Etat français laïque. En homme de libre-conscience, Samir Hamidi offre une réflexion de profondeur historique et spirituelle exemplative de tolérance, et il jette des ponts entre les religions, sans prosélytisme, humblement. Né en 1980 à Marseille, dans un quartier défavorisé de Marseille, la Cayolle, Samir Hamidi vit dans une famille de 11 enfants. Ce benjamin habite avec cette fratrie dans une HLM. Il va se forger une éduction française dans les écoles de la République. Il sombrera néanmoins dans une certaine délinquance. Il s'engagera à la légion étrangère. Puis il vivra au Mans et à Paris. Il s'élèvera dans la culture et la pratique de la libre-pensée grâce à une nouvelle vie professionnelle. Samir Hamidi a donc notamment étudié l'Islam pour partager le fruit de ses recherches et expliquer sa religion.

03/2023

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Rois de France

Histoire des rois et reines de France

De la naissance du royaume franc à la fin de la monarchie absolue, l'histoire des rois et reines de France témoigne de l'évolution de notre société. Ce livre dresse une cinquantaine de portraits qui éclairent la façon dont notre pays s'est construit. Les grandes dynasties Durant quatorze siècles, rois et reines se sont succédé à la tête du royaume de France. Des Mérovingiens aux Carolingiens, des Capétiens aux Valois, puis aux Bourbons, des hommes et des femmes ont été propulsés au premier plan, juste par leur naissance ou par des jeux d'alliances. Mais, si leurs destins sont exceptionnels, leurs vies ne sont pas toujours enviables... Ainsi découvrira-t-on au fil des pages que les complots à la cour sont légion, les mariages souvent ratés, les relations très conflictuelles et que la pratique du pouvoir est parfois très compliquée. De l'unité avant tout voulue par les Mérovingiens à la construction d'un empire par les Carolingiens, de l'affirmation de la monarchie due aux Capétiens à la centralisation des pouvoirs par les Valois, tous ont tendu vers l'Etat moderne mis en place par les Bourbons jusqu'à leur chute, inscrite dans cette ascension sans limite. Portraits croisés Dès sa construction, le royaume de France a été dirigé par un roi. Selon les époques, celui-ci était extrêmement puissant ou peu influent, mais toujours dirigeant en chef. Qu'il s'agisse de Clovis, Chilpéric, Dagobert, Pépin le Bref, Charlemagne, Hugues Capet, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et de tous les autres, ils ont régné sans partage. Les reines, elles, sont les épouses. La succession au trône leur est interdite. Elles n'assurent le pouvoir que pour leurs enfants mineurs ou lors de l'empêchement de leur mari. Certaines ont pourtant su s'imposer. Clothilde, Frénégonde, Brunehaut, Berthe au Grand Pied, Gerberge de Saxe, Aliénor d'Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marguerite de France, Anne d'Autriche, Marie Leszczynska ou Marie-Antoinette, toutes ont essayé de faire front et de trouver leur place face à un pouvoir kidnappé. La combinaison de toutes ces personnalités est explosive ! Un héritage français Entre victoires ou défaites militaires, réformes justes ou injustes, conseillers compétents ou incompétents, la façon qu'ont eue ces monarques de gouverner a déterminé le futur de notre pays. Et, d'une dynastie à l'autre, leur goût pour les arts et la culture a marqué notre paysage. Ils ont contribué à faire le peuple français, avec ou contre eux. Leur gouvernance absolue a conduit à la Révolution, puis à l'exercice démocratique du pouvoir. Certains de leurs choix sont encore inscrits dans notre Histoire, la Grande. Et il est toujours intéressant d'en prendre conscience.

09/2023

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Sociologie

L'autre langue des femmes

Au déterminisme occidental qui a élaboré une ontologie féminine essentiellement victimaire, résumant la condition des femmes à un assujettissement par les hommes, Léonora Miano répond en proposant "l'autre langue des femmes" , qui expose les accomplissements des femmes du continent africain. L'Afrique seule a enfanté des dynasties de "grandes royales" , qui contredisent le postulat occidental selon lequel le récit traditionnel évacue la mémoire des femmes. S'appuyant sur l'histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l'auteur montre que l'Afrique au sud du Sahara est dépositaire d'un riche matrimoine permettant de comprendre et de célébrer la force du féminin. Il n'est pas question ici de diviniser les personnalités présentées, mais de révéler la variété des profils que l'Afrique offre au monde. Sur ce continent, les femmes s'illustrèrent dans tous les domaines. La conception subsaharienne du genre ne les éloigna pas des champs de bataille : les guerrières subsahariennes ne sont pas du "deuxième sexe" ! Les Subsahariennes régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, ne révérèrent pas la virginité. Elles s'engagèrent dans les luttes anticoloniales qu'elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle. Ces femmes, dont les parcours restent méconnus, créèrent des sociétés non-mixtes dont certaines furent très influentes. Parce qu'elles surent inventer leurs propres espaces sans tenter de prendre d'assaut les fiefs masculins, elles se donnèrent du pouvoir. Aujourd'hui encore, dans des environnements déstructurés par le colonialisme qui leur fit perdre leurs anciennes prérogatives, les Subsahariennes se caractérisent par leur dynamisme et leur autorité. Sans avoir eu besoin d'élaborer de théorie, elles parlèrent cette autre langue qu'il leur faut redécouvrir et transmettre. L'autre langue des femmes, c'est la parole particulière qui émerge lorsque l'on se définir en soi et pour soi, et non "en creux" à partir de l'action négative de l'autre sur soi. En dépit de la richesse et de la diversité de leur contribution à l'Histoire mondiale des femmes, l'expérience des Africaines subsahariennes reste marginalisée. On ne s'identifie pas à elles, mais on prétend leur dicter la marche à suivre pour s'émanciper. A travers une critique de l'hégémonie des Occidentales, l'ouvrage réfléchit aux relations entre femmes. La "sororité" dont on espère l'avènement à l'échelle du monde est pour l'heure compromise : l'histoire a doté les unes d'un pouvoir symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Tandis que l'on se plaint de la domination masculine, on omet d'évoquer cette dissymétrie qui fait de certaines des oppresseurs, volontaires ou non. Cette situation justifie que les Subsahariennes se déterminent en toute autonomie, élaborent un discours tenant compte de leurs parcours, de leurs réalités, de leurs aspirations.

09/2021

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Critique littéraire

Études chinoises XXXI-2 (2012). Art et mémoire en Chine et à Taïwan

Muriel Peytavin, La courtisane en peinture : portraits idéalisés, portraits du réel Résumé - Cet article se propose d'examiner quelques portraits de courtisanes des dynasties Ming ? (1368-1644) et Qing ? (1644-1911), dans une tradition de la peinture chinoise où le portrait n'est pas réalisé d'après nature ou d'après un modèle mais envisagé selon les textes littéraires qui prescrivent les principales directives en matière de représentation humaine, et notamment, féminine. Communément, la femme est avant tout traitée comme un type général et non comme une personne singulière ; l'image représentée est par conséquent une construction idéologique avant d'être une construction psychologique. Il s'agit d'apprécier la manière dont les artistes se sont servis de l'individualité de certaines courtisanes et de leur histoire, envisagée comme un thème à part entière, au moyen d'un traitement pictural éloigné de la peinture de beautés (meiren hua ???), pour exprimer de nouveaux idéaux, des singularités inédites, qui ont pourtant échoué à construire une mémoire pérenne de l'identité féminine chinoise. Chan Tsai-yun, Mémoire d'un empire. La longue marche des collections du Musée du Palais dans un contexte de guerre Résumé - Le Musée du Palais, depuis sa création jusqu'à nos jours, est en étroite corrélation avec l'évolution politique du monde chinois. Il reflète l'époque impériale chinoise, la transformation du système politique de la jeune République de Chine et la division du monde chinois. Il témoigne également d'un passé extrêmement tumultueux marqué par la guerre sino-japonaise et la guerre civile. Ce legs impérial, partagé entre la Chine et Taïwan, permet de faire émerger toutes sortes de mémoires parmi les populations chez qui la sinité est profondément enracinée. Sandrine Marchand, Nostalgie du poème : réticence à l'image dans la poésie mémorielle Résumé - Les multiples mémoires à Taïwan, mémoires des insulaires, des aborigènes et des continentaux, se sont exprimées dans la poésie, qui échappe au devoir descriptif du langage narratif. La poésie apparaît alors comme le genre le plus adéquat pour souligner la part fluctuante de la mémoire, sa saisie incertaine comme son évolution imprévisible. En se demandant ce que le langage poétique révèle de la question de la mémoire, nous interrogeons des poèmes des années 1960-1980, d'auteurs ayant à coeur de soulever un passé douloureux, en Chine ou à Taïwan. Nous nous interrogeons sur les images, leur registre, leur rôle et leur valeur dans la tentative de garder le passé et de faire revivre le souvenir tout en se défiant de l'imaginaire. Anne Kerlan, Filmer pour la Nation : le cinéma d'actualité et la constitution d'une mémoire visuelle en Chine, 1911-1941 Résumé - Cet article revient sur les premiers développements du cinéma d'actualité jusqu'en 1941 à travers le travail du réalisateur d'origine hongkongaise Li Minwei. Celui-ci filma à diverses reprises les événements politiques autour de la figure de Sun Yat-sen puis de Chiang Kai-shek. Il participa en 1930 à la constitution d'une compagnie cinématographique, la Lianhua, qui accorda une importance toute particulière à la réalisation de films d'actualités. Nous nous interrogeons sur les objectifs visés par les producteurs, qu'ils travaillent en association avec le Guomindang ou pour d'autres types de projet. Ces films d'actualité, dans la diversité de leur contenu, constituent certes des archives pour l'histoire de la Chine, mais révèlent aussi des conceptions différentes de la mémoire nationale alors en construction. Samia Ferhat, Mémoire collective et images du passé en Chine et à Taïwan : débats autour de la représentation cinématographique de l'ennemi ou du colonisateur japonais Résumé - Depuis la capitulation du Japon en août 1945 s'est cristallisée dans la mémoire collective une vision particulière de ce pays et de son rôle dans la guerre qui en Asie orientale l'a opposé à la Chine et ses alliés, alors que depuis la fin du xixe siècle son destin était lié à celui de Taïwan. A travers l'analyse de films chinois et taïwanais, mis en perspective par un détour vers le cinéma américain, nous discutons de la façon dont la cinématographie explore ces moments du passé et en propose une nouvelle lecture par le regard attentif posé sur ses protagonistes, le plus souvent restitués dans leur singularité au-delà de toute fixation stéréotypée. Corrado Neri, L'Histoire n'est qu'un souvenir : mémoire et processus créatif chez Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen Résumé - Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen comptent parmi les intellectuels contemporains les plus influents à Taïwan ; ils s'aventurent tous les deux dans une évocation de l'époque coloniale japonaise, son héritage, son influence et sa mémoire. Cet article situe dans un premier temps les auteurs dans le contexte politique et social taïwanais par une analyse de leur oeuvre, de leurs textes et de la littérature qui s'est développée à leur sujet. Ensuite sont étudiés deux films traitant de l'époque de la domination japonaise et de ses conséquences sur la culture et l'imaginaire de Taïwan : Le Maître des marionnettes et A Borrowed Life. Danielle Elisseeff, Excursion dans le monde troublant des images photographiques Résumé - L'historiographie change à mesure qu'évoluent les techniques de production et de conservation de documents toujours plus nombreux et diversifiés. La note qui suit explore quelques pistes de recherche d'images relatives au début du xxe siècle en Chine. On y évoque au passage l'impact technique et social de la photographie sur la représentation du souverain à la fin de l'empire. Emmanuel Lincot, Ai Weiwei : entre engagement et mémoire Résumé - De par sa posture intellectuelle, l'artiste Ai Weiwei s'inscrit dans une tradition mémorielle. Celle de la contestation en milieu lettré tout d'abord. Mais aussi de par son attachement à des valeurs transnationales. En cela Ai Weiwei est une figure de dérangement à valeur exploratoire. Sa démarche bouscule les représentations et la mémoire. Cette dernière est mue par l'expérience. Elle ne peut pas faire l'unanimité quant à son interprétation, ne cesse de nous dire l'artiste dont on abordera ici les différentes réalisations dans des domaines aussi divers que sont l'architecture, la photographie ou l'édition. English abstracts Muriel Peytavin , The Courtesan in Painting : Idealized Portraits, Portraits of Reality This article proposes to examine a number of portraits of courtesans from the Ming ? (1368-1644) and Qing ? (1644- 1911) dynasties, within a tradition of Chinese painting where the portrait is not painted from nature or following a model but imagined according to literary texts that prescribe the principal guidelines in the matter of portraying people, specifically women. In general, a woman is treated as a general type and not as an individual person ; the image depicted is consequently an ideological construction before being a psychological construction. This article seeks to assess the ways in which artists made use of the individuality of certain courtesans and their stories, considered as a subject in their own right, by means of a pictorial treatment distinct from the painting of beauties (meiren hua ???) in order to express new ideals and unique qualities, but which failed, however, to construct a permanent image of Chinese feminine identity. Chan Tsai-yun, Memory of an Empire : The "Long March" of the Collections of the Palace Museum in the Context of War The Palace Museum, from its creation up to the present day, has maintained a close correlation with the political evolution of the Chinese world. It reflects the Chinese imperial period, the transformation of the political system of the young Republic of China and the divisions of the Chinese world. It equally bears witness to an extremely tumultuous past marked by the Sino-Japanese War and the Nationalist-Communist Civil War. This imperial heritage, divided between China and Taiwan, serves to evoke of all manner of memories among the populations for whom "Chineseness" is deeply rooted. Sandrine Marchand , Poetic Longing : Resistance to the Image in Memorial Poetry The multiple memories of Taiwan-memories of the islanders, of the aborigines and the mainlanders-were expressed in poetry, which avoids the descriptive obligations of narrative language. Poetry thus appears as the genre most capable of underlining the shifting parts of memory, its uncertain grasp as well as its unpredictable evolution. In asking ourselves what poetic language reveals about the question of memory, we consider poems from the years 1960 to 1980, from authors who are committed to bringing up a sad past, in China or Taiwan. We reflect upon the images, their tone, their role and their value in the attempt to retain the past and to bring memory to life while mistrusting the imaginative domain. Anne Kerlan , Filming for the Nation : The Newsreel and the Construction of Visual Memory in China, 1911-1941 This article re-examines the first developments of newsreel footage up until 1941 through the work of Li Minwei, a director originally from Hong Kong. Li filmed at various times the political events around Sun Yat-sen and then Chiang Kai-shek. He took part in 1930 in the founding of a film company, Lianhua, which placed a very special emphasis on the production of newsreel films. The article examines the goals of the producers, whether they worked in conjunction with the Guomindang or on other types of projects. These newsreel films, in the diversity of their contents, undoubtedly constitute an archive of the history of China, but they also reveal differing conceptions of the national memory then in the process of construction. Samia Ferhat , Collective Memory and Images of the Past in China and Taiwan : Debates Surrounding the Cinematic Representation of the Japanese Enemy or Coloniser Since the surrender of Japan in August 1945, a particular image of that county and its role in the war in East Asia that pitted Japan against China and its allies has formed in the Chinese collective memory, all the while its destiny has been linked to that of Taiwan since the end of the 19th century. Through the analysis of Chinese and Taiwanese films, put in perspective with a detour by way of American films, this article discusses the manner in which film explores these moments of the past and proposes a new reading by means of a close reading focused on their protagonists, most frequently restored to their individuality above and beyond of any stereotypical view. Corrado Neri , History is Only a Recollection : Memory and the Creative Process of Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen are counted among the most influential contemporary intellectuals in Taiwan ; they have both ventured into evocations of the Japanese colonial period, its legacy, its influence and memory. This article first locates the authors in the political and social contexts of Taiwan by means of an analysis of their works, their texts and the writings that have built up around them. Then, two films that deal with the period of Japanese domination and its consequences for the culture and the psyche of Taiwan are examined-The Puppetmaster and A Borrowed Life . Danielle Elisseeff , A Short Excursion into the Troubling World of Photographic Images Historiography changes in relation to the evolution of the techniques of production and conservation of documents that are constantly more numerous and diversified. This research note explores several related avenues of research on images at the beginning of the 20th century in China. It raises in passing the technical and social impact of photography on the representation of the ruler at the end of the empire. Emmanuel Lincot , Ai Weiwei : Between Engagement and Memory By his intellectual stance, the artist Ai Weiwei situates himself with in a memorial tradition-that, first of all, of protest in scholarly circles, but also by means of his commitment to transnational values. In this, Ai Weiwei is a figure of at the forefront of disruption. His approach disturbs representations and memory. This last is driven by experience ; it cannot bring about any consensus in its interpretation, and speaks to us time and again of the artist we will approach here through his different achievements in fields that are as diverse as architecture, photography and publication.

02/2013