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Amedeo Cencini

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Poésie

Contes du Lit-Clos. Récits & légendes bretonnes en vers, suivi de Chansons à dire

" Théodore Botrel a presque toujours su rester simple, sans tomber dans un prosaïsme choquant. Les épisodes de la vie paysanne et de la vie nautique se déroulent à travers son oeuvre comme en une fresque naïve qui, pour ne viser point aux grands effets, n'en a pas moins son charme, et, à tout prendre, sa beauté... " (Anatole Le Braz) Après la réédition de Souvenirs d'un Barde errant (les Mémoires de Th. Botrel) et de Chansons de Chez Nous, voici un deuxième opus de chansons-poésies sous-titrées "récits et légendes bretonnes en vers", illustrées par D.-O. Widhopff et Abel Truchet, dont la première édition date de 1900. Après Le page du duc de Savoie, qui représente les deux premiers tomes, voici le livre troisième qui comprend deux parties : Les mémoires de Jeanne d'Albert de Luynes, comtesse de Verrue, surnommée la Dame de Volupté et Charles-Emmanuel III ou la France et l'Italie depuis 1730 jusqu'à 1773. Dumas, dans ce roman historique, nous fait partager, entre XVIIe et XVIIIe siècle, l'existence privée et publique du dernier duc de Savoie, Victor-Amédée II qui accédera à la titulature royale, au titre de roi de Sicile puis de Piémont-Sardaigne, et de son fils et successeur, Charles-Emmanuel III.

03/2022

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Littérature française

Le roi

Dans l'intimité d'une famille royale aux portes du pouvoir. Tout commence par un curieux SMS que reçoit le narrateur, pigiste pour le magazine Histoire Mag. Il en rencontre l'expéditeur, John, un homme nerveux travaillant au service de Louis de Bourbon. Selon John, le descendant de Charles X entend restaurer la monarchie en se présentant aux élections présidentielles et cherche une plume pour ses discours. Bien que peu féru de politique, notre narrateur accepte le poste par curiosité, loin d'imaginer l'aventure dans laquelle il s'embarque. Louis vit en famille dans son fief de Bourbon-l'Archambault. D'un tempérament simple, il semble plus doué pour chasser que pour tenir une tribune. Sa femme Charlotte a tout d'une mondaine. Leur fille Mahaut apparaît comme une mélomane énigmatique. Leur fils, Hugues-Amédée, est un jeune homme précieux dont l'homosexualité semble résolument taboue. Il règne dans cette famille une atmosphère étrangement théâtrale, mais la comédie résistera-t-elle à l'épreuve de la campagne électorale tandis que Louis s'approchera de la victoire ? A travers des péripéties réjouissantes et des personnages hauts en couleur, Charlie Roquin imagine un scénario politique possible où se déploie une réflexion sérieuse sur l'histoire de France et les valeurs de la royauté.

01/2022

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Histoire de France

Marie de Médicis

Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l'an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C'est un mariage d'argent : les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C'est un mariage politique : le Pape et l'Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d'argent ; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galligaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants. Chassée du pouvoir par Louis XIII en 1617, elle est exilée au château de Blois, s'en évade par une échelle de corde, et fait deux années de suite la guerre à son fils. Elle se raccommode avec lui grâce à Richelieu, un jeune évêque dont elle fait la fortune et qui grâce à elle devient cardinal et premier ministre. Reine-Mère assagie et respectée, elle construit le Palais du Luxembourg à Paris, et commande à Rubens l'histoire de sa vie - un peu arrangée - en 24 tableaux. Mais elle a le démon de la jalousie et de l'intrigue. Richelieu est devenu trop puissant à son goût. Elle veut sa disgrâce, ne l'obtient pas, et, en 1631, s'enfuit du royaume de France, qu'elle quitte pour toujours. Onze ans d'exil et d'errances en Belgique, en Angleterre, en Allemagne où elle meurt dans la ville de Cologne. Onze ans de complots, négociant avec l'Espagne ennemie de la France, dressant contre Louis XIII son jeune frère Gaston d'Orléans avant de se brouiller aussi avec celui-ci. Elle meurt solitaire et dans la gêne en 1642, quelques mois avant Richelieu et Louis XIII.

09/1994

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Romans historiques

Haine de sept ans. 1390-1397, entre Bresse, comté de Savoie et pays vaudois [EDITION EN GROS CARACTERES

Othon de Grandson, comte apprécié du Pays de Vaud, le plus renommé des poètes du Comté de Savoie, revient en son château de Grandson, qu'il a fait reconstruire après un incendie. Son charme fait des ravages auprès des gentes dames de son entourage... et va mettre en marche une terrible vengeance. La mort suspecte d'Amédée VII de Savoie, la soif de gloire et le désir d'agrandir un domaine déjà conséquent, vont pousser un certain Jean de la Baume à jouer un rôle nauséabond dans cette vengeance... Sept ans de complots, de compromissions, de tractations, d'assassinats... Sept années durant lesquelles des innocents seront broyés, des peuples conduits au bord de la guerre civile... Sept années de médisances dont beaucoup auront du mal à se relever... Un roman historique vrai, dans lequel tous les personnages ont réellement existé? : les "?bons?" qui subirent les pires exactions, comme les "?méchants?" qui usèrent de tous leurs pouvoirs néfastes pour arriver à leurs fins. Seuls quelques individus subalternes ont été créés pour donner plus de liant à l'histoire, bien qu'ils ne semblent finalement pas être si imaginaires?! Une page d'Histoire, de cette Histoire dont on parle peu dans les grands livres de l'Histoire. Mais la "?petite?" Histoire n'a-t-elle pas toujours permis à la "?grande?" Histoire de dérouler sa trame??

12/2018

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Religion

Le dernier moine de Tibhirine

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, frère Jean-Pierre eut la chance d'échapper, avec le frère Amédée, à l'enlèvement tragique des moines de Tibhirine. Aujourd'hui, il demeure le seul survivant de cette communauté trappiste vouée à la prière et à l'accueil inconditionnel, que le film Des hommes et des dieux a fait connaître au monde entier. Fidèle à lui-même et à ses frères, Jean-Pierre Schumacher vit aujourd'hui dans le même esprit au monastère Notre-Dame de l'Atlas, à Midelt au Maroc. C'est là qu'est venu le rejoindre Freddy Derwahl, journaliste et auteur, entre autres, de la biographie d'un autre moine remarquable, Anselm Grün, (parue chez Albin Michel en 2010). Au fil de leurs conversations, s'est dévoilé le parcours singulier de cet homme de foi, depuis son enfance en Lorraine jusqu'à l'aventure de Tibhirine en passant par les années de guerre et d'études religieuses. Retraçant son itinéraire, ce livre évoque les amis disparus de Tibhirine, leurs doutes face au danger, la nuit fatale de l'enlèvement. Il éclaire aussi, à travers les paroles de Jean-Pierre, le sens profond du testament de Christian de Chergé, et décrit le quotidien d'un homme meurtri, mais toujours incroyablement ouvert dans sa foi.

09/2012

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Théâtre

L'école des chats ; Hippolyte en Egypte ; Voyageurs

Margarete Jennes propose ici, avec le brin de folie qu'on lui connaît, trois pièces où l'irrationnel fait bon ménage avec des références historiques passablement iconoclastes et des allusions détournées aux grands mythes de la littérature enfantine. Son style déjanté et ses inventions linguistiques ont de quoi joyeusement déstabiliser le lecteur le plus averti ! L'ECOLE DES CHATS : Les chats, férus de connaissance, vont-ils se réunir en collège ? Pas sûr ! Pas en tout cas comme ces lapins qui se rencontrent par centaines la nuit dans les prairies. Car eux, ce n'est certainement pas l'amour du savoir qui les rassemble au clair de lune. Tandis qu'un chat, lui, est capable de se rassembler... même absolument seul... pour mener à bien sa quête. HIPPOLYTE EN EGYPTE : Hippolyte, bébé hippopotame abandonné il y a 4000 ans en Egypte, parviendra-t-il à retrouver sa mère Nosfertiti retenue prisonnière au Zoo d'Alexandrie ? Le maestro Amédée Glockenspiel parviendra-t-il à se faire obéir d'une troupe sur laquelle souffle un vent de haute fantaisie ? VOYAGEURS : Comme chaque nuit, une bande d'enfants rêveurs, sous le patronage bienveillant d'un certain Hans-Christian, s'endort. Ils veulent vivre ensemble de folles aventures. Cette fois, le voyage est connu : une traversée fantastique de la Laponie apparemment figée en cette nuit de solstice. Rencontreront-ils le père Noël ?

02/2006

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Cinéma

Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs

Qui se cache derrière les sonates de Corelli ? Combien ont été payés les acteurs ? Pourquoi Adolphe Amédée Delafoy porte-t-il des gants ? Comment s'est tournée la surprise-partie ? Quelles scènes filmées ont été coupées au montage ? Que vient faire Louis XVI dans cette galère ? Combien y a-t-il de mots d'argot ? Qui est Frankie Mills ? ... A ces questions fondamentales, et à beaucoup d'autres, répond cet insolite mais exhaustif dictionnaire. Grâce à lui, on va enfin tout, mais alors vraiment TOUT savoir sur Les Tontons flingueurs. Basé sur des documents jamais dévoilés, des sources jusqu'alors inexploitées, des interviews inédites, illustré par des dizaines de photos rarissimes, ce livre fourmille de révélations et d'anecdotes, tout en conservant le ton décontracté et la dérision chers à Michel Audiard et à Georges Lautner. Plus qu'un voyage au coeur d'un univers truculent c'est une véritable redécouverte d'un film-culte qui, génération après génération, séduit de nouveaux spectateurs. On y côtoie Fernand, Raoul, Théo et tous les autres. On apprend à mieux les connaître, donc à mieux les apprécier. Aucun lieu, aucun acteur, aucun objet n'est laissé dans l'ombre. Toutes les références contenues dans les dialogues sont enfin expliquées. En bonus exclusif, une interview inédite de Georges Lautner entièrement consacrée aux coulisses du tournage. Un ouvrage qui dynamite façon puzzle tout ce que l'on pensait savoir sur les Tontons Flingueurs !

10/2019

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Littérature française

Les atticistes

Né en 1930, Amédée Lucien Astrafolli va devenir, très jeune, une figure originale des lettres françaises. Il s’illustre dans la défense de l’atticisme (idéal littéraire et linguistique qui se réfère à l’élégance, au goût de la juste mesure et à la sobriété des grands écrivains attiques), face aux assauts des « asianistes », ces barbares prêts à brader les attraits raffinés de la rhétorique classique contre une illusion de modernité. Face à lui, Astrafolli va trouver une jeune sémiologue féministe et révolutionnaire, Marie-Albane de Courtembat, pasionaria des barricades soixante-huitardes, avec qui il va croiser le fer. Un troisième personnage, Julien Tertre, plus jeune que les deux précédents, va s’interposer entre ces deux passionnés : il représente une génération éprise de concret, désireuse de rendre compte de choses plus essentielles à partir de la réalité, tâche pour laquelle les outils du cinéma lui paraissent mieux adaptés que ceux de la littérature… Eugène Green brosse le tableau d’un demi-siècle de luttes idéologiques, de parti pris parfois fumeux, de querelles intellectuelles ou mondaines, dont la jeunesse actuelle tend à se défaire. On retrouve ici les préoccupations d’un écrivain toujours à contre-courant : amour presque mystique de la langue française (venant d’un natif de Barbarie, cela ne manque pas d’être touchant), recherche de l’épure et de la dimension spirituelle dans l’art… Un roman satirique, brillant, inclassable.

10/2012

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Religion

Paysages et destins balzaciens

Le livre cristallin du philosophe Ponceau ne saurait être un simple ouvrage de tourisme. Certes, de ce seul point de vue on peut l'aimer… Grâce aux rappels délicats, aux prestes et sensibles résumés de M. Ponceau, ils (paysages et destins) se raniment. Notre mémoire excitée les rebâtit et les recolore. Ce volume devient le vademecum du Balzacien, - et qui peut se refuser à être balzacien ?… S'il eût vécu plus longtemps, il eût enrichi la bibliothèque balzacienne d'autres essais, accessibles et charmants comme celui-ci. Le lecteur qui fermera Paysages et destins aura gagné un ami, et regrettera de l'avoir perdu. Robert KEMP. Paysages et Destins Balzaciens… Le titre de l'ouvrage dit assez qu'entre les pays et les âmes, entre les villes et les destinées des créatures qui y passent leur brève existence, il est des harmonies secrètes, de mystérieuses consonances. Inaperçus du commun distrait, ces rapports n'ont pas échappé aux lanternes de Balzac. Mais il les a si étroitement intégrés à son œuvre qu'il fallait, en quelque mettre, les y redécouvrir et les mettre en évidence. La chose exigeait à la fois la pénétration d'un philosophe expert aux analyses de l'âme et la plume translucide d'un poète délicat. C'est pourquoi le livre d'Amédée Ponceau est de ceux auxquels on revient toujours pour s'y enrichir à chaque fois d'une ferveur nouvelle pour la France de Balzac. André MAUROIS.

04/1997

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Régionalisme

Souvenirs d'Annecy. Ecrivains et peintres

Passionnante et précieuse anthologie artistique d'Annecy, cet ouvrage, mêle avec bonheur regards littéraires et émotions picturales. Dès le début du XIXe s., sur les traces des artistes des siècles passés, des peintres paysagistes au romantisme délicieux (d'A. Töpffer à P. Dunant) donnent naissance à une belle lignée puisque même le grand Cézanne viendra ponctuer, de son génie précurseur, un célèbre panorama local. Des artistes du XXe s. comme Louis Glasser ou René Ricard ont poursuivi avec une talentueuse obstination cette même quête de représentation du mystère annécien, tandis que des peintres de la jeune vénération, aux côtés d'innombrables amateurs, rejoignent la confrérie des guetteurs de beau en posant leur chevalet, qui sur une rive du Thiou, qui sur tel surplomb prodigieux des alentours. D'autre part, Annecy s'est immiscée dans la grande littérature, chez François de Sales et Jean-Jacques Rousseau, Michelet et Dumas père, Hippolyte Taine, Paul Claudel, Valery Larbaud, Anna de Noailles, Pierre Drieu La Rochelle ou Patrick Modiano. Poésies romantiques ou lyriques, impressions fugitives imprégnées de nostalgie onirique, brèves notes de voyage, élans platoniques ou envolées amoureuses, plaidoyers ou panégyriques, chroniques légères ou narrations raffinées, quelle qu'en soit la forme, cette extraordinaire profusion de " souvenirs d'Annecy " compose un florilège qui ne manquera pas de réjouir tous ceux pour qui, selon le mot d'Amédée Achard, " Annecy est une des plus coquettes et des plus gracieuses villes qui soient au monde ".

12/2008

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Littérature française

La balafrée

"La balafré est un roman qui rappelle l'univers de l'écriture Balzacienne car, l'auteur y fait preuve d'une réelle maturité. Son récit est une véritable fresque de la société. L'auteur y représente, avec force acrimonie, deux types de personnages. D'un côté, ceux qui sont épris de valeurs morales, éthiques et qui apparaissent comme des anges à l'instar d'Ange. Et de l'autre côté, ceux qui agissent comme des possédés assoiffés d'accomplir les maux les plus inimaginables comme la tante d'Ange. Pour les rendre plus vivants, l'auteur les enracine dans des milieux où l'immoralité est à son comble ! Où misère et richesse se côtoient sans se toucher ! Où l'hypocrisie et la méchanceté des femmes est sans appel ! Tout comme Balzac, Bernard Necké est un " admirable peintre des moeurs et des caractères ". Ce style d'écriture est surtout servi par une technique ingénieuse et souple, une aisance dans la description minutieuse des lieux, une dextérité d'artiste impie qui accorde une importance capitale au moindre détail. Son réalisme cru et dur est souvent nourri d'une dose d'humour franc et gai, parfois hilarant. Ses personnages, souvent choisis parmi le peuple, apparaissent comme des prototypes du genre humain. Sa peinture de la société est si réaliste qu'elle parait généralement sombre, cruelle et implacable. " Extrait de la préface de M. NKLO Amédée, Critique littéraire.

04/2019

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Empire colonial

Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial

Alger, samedi 29 décembre 1956. L'Algérie française porte en terre l'un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille alors qu'il sortait de son domicile. La nouvelle de l'assassinat fait grand bruit, en Algérie mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l'occasion de violences racistes, que les contemporains nomment "ratonnades". Elles visent les "musulmans", comme sont appelés les Algériens dans cette société-là. S'appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent réduites à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences - non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas - se nourrissent d'un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain ségrégué. Sylvie Thénault plonge le lecteur au coeur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d'anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d'indépendance algérienne. C'est ainsi un autre récit de ce conflit qu'offre ce livre.

01/2024

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Histoire de France

Meurtres au maquis

L'histoire est comme les icebergs, elle bascule et se découvre avec la marche du temps. Il aura fallu la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'Union soviétique pour que l'on sache enfin comment Pietro Tresso - fondateur du Parti communiste italien avec Antonio Gramsci et Amadeo Bordiga - fut assassiné, en octobre 1943, au maquis FTP Wodli, en Haute-Loire. Tresso, dit Blasco, combattait à la fois fascisme et stalinisme. Tresso et ses compagnons, Abram Sadek, Pierre Salini et Jean Reboul, avaient été condamnés aux travaux forces par les tribunaux de Pétain en 1942. Comme tant d'autres, ils connurent les camps d'internement, les transferts menottés et les prisons. Ils s'évadèrent de celle du Puy-en-Velay dans la nuit du 1er octobre 1943 avec une centaine de résistants pour rejoindre le maquis dans les forêts montagneuses du pays d'Yssingeaux. Les combattants furent isolés, puis détenus à nouveau et assassinés par d'autres combattants. Des partisans qui se prévalaient de Staline, quand les quatre se réclamaient de Trotsky. Le silence recouvrit ces meurtres pendant plus d'un demi-siècle. Mensonges, dénégations, peurs et faux-fuyants voleront pourtant en éclats : les partisans du maquis Wodli, aujourd'hui des messieurs âgés, permettent enfin d'établir la vérité. Pierre Broué et Raymond Vacheron relatent comment ces meurtres ont été ordonnés par les agents de la machine policière du Kremlin. Meurtres au Maquis est à la fois une enquête et un récit d'investigation, un réquisitoire contre le stalinisme réglant ses comptes dans les rangs mêmes des partisans.

04/1997

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Romans historiques

Comment j'ai apporté la Savoie à la France

"Beaucoup pensent que la Savoie a toujours été française. Elle ne l'est que depuis 150 ans, en 1860, quand Napoléon III obtint son rattachement à la France par le traité de Turin. Et ce n'était qu'un retour à une situation antérieure que moi, Philibert Simond, j'avais toujours souhaitée et à laquelle j'avais consacré l'essentiel de ma vie. Je suis né à Rumilly, en 1755, dans l'actuelle Haute-Savoie. J'étais alors sujet du roi de Sardaigne, comme tous les Savoisiens. Mes parents ont fait de moi un prêtre. Mais, lorsque j'ai eu une trentaine d'années, je n'ai pas résisté aux idées nouvelles venues de France. J'ai adhéré avec enthousiasme aux idéaux de la Révolution. Les sbires du roi de Sardaigne m'ont pourchassé et j'ai dû m'exiler en France. Là, je suis devenu député à la Convention Nationale et, lorsque la situation s'est présentée, j'ai tout fait pour que la France envahisse, puis annexe la Savoie. On m'y a envoyé et j'en ai fait le 84ème département français, le Mont-Blanc. Lorsque Victor-Amédée III, roi de Piémont-Sardaigne, a essayé de le récupérer par les armes, je suis devenu chef de guerre. J'ai réussi à contrecarrer son offensive. Ensuite, les choses ont commencé à mal tourner pour moi... C'est mon histoire que je te raconte dans ce livre, l'Histoire de la naissance de la Savoie française, celle que trop peu de gens connaissent et que je te propose de découvrir avec moi."

08/2015

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Théâtre

C'est ma terre et c'est les miens suivi de Un prince dans la nuit

C'est ma terre et c'est les miens : L'histoire d'une famille, de la fin de la première guerre au début des années cinquante. Au cœur d'un petit village girondin. Au bord de la rivière, pas loin de la mer. Une terre où les hommes et les femmes poussent comme les pins, fiers et solitaires. Les pieds dans le sable et le regard se perd dans la forêt. Ne revient jamais. Du feu de la forge au feu des mitraillettes, du bruit de l'eau au bruit des moteurs, de la folie des hommes à la beauté des femmes. Les destins, branches cassées, ne tombent pas dans le fossé. Amédée et les siens trouvent la force de se redresser vers le soleil, la pluie, la vie. Un prince dans la nuit : Une chambre d'enfant. Faiblement éclairée. Une fenêtre aux volets clos, rideaux tirés. Un père conte une histoire à son fils. Une aventure fantastique peuplée de rois, de reines et de bouffons. Sur la commode, un bouquet de fleurs fanées. Contre le mur, une bicyclette retournée, les pneus dégonflés. Des grands seigneurs, des truands, des cardinaux. Sur le parquet ciré, des cahiers ouverts, fermés, des livres de classe. Des soldats de plomb alignés en ordre de bataille. La famine, la maladie, la guerre. Une vieille malle de voyage sert de caisse à jouets. Un roi défie la mort, l'épée à la main. Elle vient chercher le prince. Il va à sa rencontre, tête haute, le poing serré. Quelqu'un frappe à la porte. Le père ne répond pas. L'histoire n'est pas finie.

12/2004

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Beaux arts

Joseph Sima. Visions du monde retrouvé

Cet ouvrage est édité à l'occasion de l'exposition organisée durant l'été au musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun, qui rassemble un ensemble exceptionnel d'oeuvres de Sima : des oeuvres sur papier des années 50 provenant d'une collection privée et un ensemble de peintures provenant de collections publiques. Joseph Sima (1891-1971) est un peintre d'origine tchèque dont l'oeuvre onirique et poétique occupe une place déterminante dans la peinture du xxe siècle. Arrivé à Paris en 1921 après des études à Prague, il se rapproche du purisme d'Amédée Ozenfant et Le Corbusier, et entretient des échanges fructueux avec Piet Mondrian. Il côtoie les poètes, René Daumal et Roger Gilbert- Lecomte avec lesquels il fonde, dans une même recherche spirituelle, le mouvement et la revue Grand Jeu dont il assure la direction artistique. Il collabore à de nombreuses reprises avec le poète Pierre Jean Jouve, dont il illustre les recueils, et sera toujours proche des poètes surréalistes. Bien qu'ayant acquis la nationalité française, il conserve des liens étroits avec les avant-gardes tchèques. Son oeuvre est onirique. Fasciné par les paysages et la mythologie, la question de la lumière tient un rôle essentiel dans son oeuvre. Il a été marqué, vers 1925, par une expérience sensorielle vécue comme un événement déterminant dans sa peinture : la vision de la foudre par une nuit d'orage. Hormis quelques portraits de proches, c'est dans le motif du paysage - celui de sa Bohème natale - que Sima trouve l'essentiel de son inspiration. Elle se caractérise par la simplicité et parfois l'étrangeté de ses oeuvres lumineuses. D'une peinture symbolique bâtie sur le rêve et l'imaginaire, il glisse peu à peu, après la guerre, vers une "matérialisation du temps et de l'espace à travers la lumière".

06/2015

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Romans de terroir

Le sanglier de la forêt de Lonnes. Esquisse du comté de Savoie à la fin du XIVe siècle

Jacques Replat (Chambéry, 1807-Annecy, 1866) fut un des auteurs les plus en vue dans la Savoie du XIXe siècle ; très apprécié de ses contemporains, il publia plusieurs romans gothiques - se déroulant au Moyen Age et teintés de fantastique -, des poèmes également d'inspiration médiévale ou romantique, et des récits de promenades oniriques, mêlant l'humour, la vision, le souvenir et l'histoire. Le Sanglier de la forêt de Lonnes, publié en 1840, évoque le dernier duel judiciaire du comté de Savoie, en 1397 : il eut lieu à Bourg-en-Bresse entre le chevalier-poète Othon de Grandson et son rival Gérard d'Estavayé. Il en explore les sources - la mort suspecte du Comte Rouge Amédée VII à Thonon, l'amour de Catherine d'Estavayé pour Othon -, et prend pour symbole du mal qui rongeait la Savoie le grand sanglier qui hantait les forêts du Chablais et dont la malédiction devait être fatale aux temps héroïques : car avec la mort du Comte Rouge et celle du chevalier-trouvère, c'est toute une époque qui s'en va, avec ses valeurs, ses rêves, ses illusions, ses fantasmes - lesquels ne sont d'ailleurs pas dénués de force sur les événements : derrière leur voile, des forces mystérieuses sont à l'oeuvre. Poète et historien à la fois, Jacques Replat a dans ce roman recréé avec succès une période qui continue de susciter une forme de nostalgie : la Savoie féodale semble avoir touché au monde du rêve, comme un écho de la mythologie arthurienne alors si prisée en Europe. Evocation poignante, que celle du Sanglier de la forêt de Lonnes, et si typique de la littérature du Buon Governo (1815-1848) : on voulait renouer avec les vieilles racines, enfouies dans la brume des temps gothiques.

04/2015

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Montagne

L'Alpe N° 76, avril-mai-juin 2017 : Grands bâtissseurs

Vous vous imaginiez les Alpes comme un océan de nature préservée ? Que nenni ! Sans même remonter aux premiers bergers qui, à la préhistoire, ont colonisé les alpages avec leurs troupeaux jusqu'à plus de 3000 mètres d'altitude (dans les Ecrins, par exemple), les Romains ont, dès les premiers siècles de notre ère, aménagé des voies de communication. En témoigne la fameuse table de Peutinger, cette étonnante représentation cartographique des passages alpins de l'Antiquité. Dans la foulée de ces traversées, il a fallu sécuriser les itinéraires en élevant murs et fortins. L'histoire aura retenu le duc de Lesdiguières (1543-1626), né dans les Hautes-Alpes, pour ses premières fortifications de grande ampleur, mais aussi, juste après, Vauban (1633-1707) dont les ouvrages sont aujourd'hui classés au patrimoine de l'Unesco. On se souvient sans doute moins de l'ingénieur en chef chargé des travaux du Simplon sous Napoléon qui se serait exclamé en 1805 : "Vous pouvez dire à Sa Majesté Impériale qu'il n'y a plus d'Alpes. Le Simplon est ouvert et j'attends l'artillerie". C'est au travers d'une série de portraits que ce numéro de printemps se propose de redécouvrir l'aménagement des Alpes, depuis les premières routes jusqu'à la construction des grands barrages hydro-électriques et des premières stations de sports d'hiver. De grands noms ont émaillé cette longue histoire. Ceux précédemment cités, mais aussi des Charles-François de Ladoucette, préfet des Hautes-Alpes, Adrien Ruelle, ingénieur des chemins de fer, Philippe Lamour, papa de l'aménagement du territoire dans l'immédiat après-guerre, le géophysicien Eric Boissonnas, créateur de la station intégrée de Flaine en Haute-Savoie, ou encore, ailleurs en Europe, des hommes comme Cavour, Victor-Amédée III (en Italie) voire Napoléon.

03/2017

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Biographies

La quête voluptueuse de Charles-Bénigne Hervé, évêque de Gap

Charles-Bénigne Hervé, né à Paris vers 1650, fils d'un Conseiller au Parlement, " parvenu à l'épiscopat par une vie fort sainte " et par d'excellentes études, avait été nommé évêque de Gap, en 1684, en vertu du gallicanisme. Il adorait sa ville du Dauphiné dévastée par les protestants de Lesdiguières puis par les troupes de Victor-Amédée II de Savoie. Venu à Versailles en 1695 pour réclamer certaines aides financières, cet homme prude qui n'avait jamais défrayé la chronique par quelque excès, tomba subitement – on ne sait trop comment – dans la débauche la plus outrancière. Ses déportements, aux yeux de toute la Cour, étaient même si excessifs que Louis XIV l'exila à Condom, en Gascogne, auprès d'un évêque connu pour sa vertu. Cela ne l'empêcha point de continuer son libertinage. Le Roi l'envoya alors successivement dans différents couvents situés à l'ouest du royaume. Partout, il multiplia ses incartades licencieuses, si bien que Louis XIV l'obligea à démissionner de sa charge. En compensation, il lui donnait la " domerie " d'Aubrac, dans une région de sévère et rude montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude, mais qui avait un revenu très important de 25 000 livres. Redevenu vertueux et charitable jusqu'à la fin de sa vie, en 1722, à la suite d'un événement tragique imaginé par l'auteur, qui l'avait ramené dans le droit chemin, toute son existence dévergondée à travers la France est attestée par les copies des courriers qu'il recevait des Secrétaires du Roi, conservés aux Archives Nationales. Ses nombreuses maîtresses pendant ses pérégrinations (on ignore totalement leur identité) ont été, bien sûr, inventées par Michel Garcin qui les décrit de sa plume flamboyante, riche et subtile, tout en les agrémentant de citations des meilleurs écrivains du temps ou des plus hauts personnages de la Cour.

02/2024

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Muséologie

Musée Saint-Léger, Soissons. Guide des collections d'art et d'histoire, XIIIe-XXe siècles

Fondé au XIXe siècle, le musée d'Art et Histoire de Soissons est installé dans l'ancienne église abbatiale Saint-Léger et dans deux ailes de l'ancien séminaire attenant. Les collections qu'il conserve sont caractérisées par une grande variété d'objets, d'oeuvres et de documents couvrant toutes les périodes historiques et préhistoriques. Cette variété reflète l'histoire riche et complexe de Soissons et de son territoire, cité florissante au Moyen Age, centre stratégique durant les temps modernes et cité martyre durant la Première Guerre mondiale. A la faveur d'une nouvelle présentation des collections de peintures, de sculptures et d'arts décoratifs, associée à de nouvelles recherches, le musée se dote d'un nouveau guide des collections. Reflet de l'articulation de chacun des deux espaces chronologiques, cet ouvrage aborde les arts et patrimoines du territoire, la peinture animalière et paysagère, les oeuvres produites dans l'atelier de l'artiste, la peinture d'histoire(s) et les allégories. La publication accorde une place particulière aux pièces sorties des réserves, à commencer par un bel ensemble de sculptures médiévales provenant du territoire soissonnais et une suite de bustes d'Amédée Doublemard, ainsi qu'aux acquisitions effectuées depuis 2019, parmi lesquelles le fameux Clovis roi des Francs d'Orazio Riminaldi. Elle est rythmée par plus de 80 notices d'oeuvres consacrées aux figures légendaires et historiques, aux témoignages de l'héritage des puissantes abbayes locales, aux artistes formés à l'Ecole de dessin locale ou aux savoir-faire développés sur le territoire. Les pièces emblématiques du Trésor de la cathédrale y sont également étudiées tout comme les oeuvres abordant les ravages de la Grande Guerre. Enfin, les chefs-d'oeuvre d'artistes comme Frans II Francken, Benjamin Cuyp, Pieter Boel, Gianantonio Pellegrini, Philippe Chéry, Honoré Daumier, Eugène Boudin ou Louis-Auguste Hiolin sont nouvellement étudiés.

11/2023

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Pléiades

Oeuvres complètes. Edition bilingue français-latin

Si, comme le résume Valéry, la poésie consiste à obtenir du langage plus de sens et plus de beauté, l'oeuvre de Virgile s'offre pour illustrer magnifiquement cette double exigence. Mais si une Muse plus inspirée demande encore davantage au poète - un langage qui transporte ou, selon l'image de Baudelaire, une lumière qui brille et qui guide -, alors la voix de Virgile, faisant écho à celle d'Homère, annonçant Dante et Hugo, fait entendre les accents du "Prophète de Rome" sur une musique incomparable, et c'est de cet immense poète que Claudel a pu dire qu'il était "le plus grand génie que la terre ait jamais porté". L'oeuvre canonique de Virgile, comme on sait, se compose de trois titres : "Cecini pascua, rura, duces", dit l'épitaphe attribuée au poète. "J'ai chanté les pâturages, les campagnes, les héros." Le premier terme renvoie aux Bucoliques, le deuxième aux Géorgiques, le troisième à l'Enéide. Cette formule condense un édifice sans autre exemple dans la littérature antique. Socrate insistait sur le fait que chaque poète n'est bon que dans un genre, et cette loi communément admise, avec quelques nuances, s'applique aussi aux Latins, sauf à Virgile. Chacun de ces poèmes, en effet, est le joyau d'un genre spécifique qui s'inscrit dans une aire indépendante. Virgile ne s'est pas contenté d'étinceler dans le domaine de la poésie bucolique, il a voulu régner sur la poésie didactique, puis sur l'épopée. Ces réalisations révèlent la volonté extrêmement audacieuse d'occuper le plus d'espace possible dans le champ poétique que la tradition avait ouvert avant lui, comme s'il démentait pour lui-même un principe qu'il énonce dans les Bucoliques, "non omnia possumus omnes" : "bons à tout, nous ne le sommes pas tous". Chaque oeuvre est autonome, et pourtant le poète multiplie les liens qui les attachent entre elles, obtenant que cette extraordinaire diversité forme néanmoins un ensemble incontestable. Quant au jugement de qualité, même si l'Enéide, par son ampleur, occupe une position dominante, elle n'est pas un plus grand chef-d'oeuvre que les Géorgiques ; et les Bucoliques, étant parfaites, ne peuvent, en un sens, être dépassées. Sur l'enluminure de Simone Martini où l'on voit Virgile dans la pose du berger Tityre, trois arbres d'égale dimension figurent cette profonde équivalence. Cette édition propose le texte latin et une traduction, nouvelle pour les Bucoliques et pour l'Enéide, révisée pour les Géorgiques, de ces trois grandes oeuvres. S'y ajoutent des pièces dites "attribuées" : virgiliennes à défaut d'être de Virgile, elles appartiennent à ce que l'on appelle l'Appendix vergiliana. Il importe peu, au fond, que la descente aux enfers de l'héroïque Moustique dans la petite épopée qui porte son nom (en latin, Culex) annonce ou pastiche le célébrissime livre VI de l'Enéide. On ne prête qu'aux riches, et la constitution, sans doute dans

06/2015

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Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 1

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

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Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 2

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

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XVIIIe siècle

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV

Le pouvoir éphémère d'une jeunesse triomphante dans une monarchie sur le déclin. Dans le roman d'un Grand Siècle au charme éternel, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), mère de Louis XV, tient le rôle d'héroïne tragique. Fiancée à dix ans au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, elle était promise au trône de France ; mais son insouciante jeunesse sera brisée par la guerre de Succession d'Espagne, dont elle ne verra jamais la fin ; éphémère dauphine, elle sera emportée dans la fleur de l'âge au moment où l'avenir lui souriait. Elle meurt en effet à vingt-six ans, en 1712, six jours avant son mari, son aîné de trois ans, tous les deux emportés par la rougeole, ces deux disparitions sonnant le glas du régime louisquatorzien. Marie-Adélaïde a une place de choix dans l'éblouissante galerie des femmes qui peuplent la mémoire de Versailles. Elle est longtemps demeurée la petite princesse qui jouait les enfants gâtés avec un monarque vieillissant qu'elle fascinait, mais elle était surtout beaucoup plus que cela : l'espace d'un souffle, elle a incarné les rêves d'une génération nouvelle à la Cour. Elle connaît une enfance sans histoire à la cour de son père, Victor-Amédée II de Savoie, souverain à la grandeur tragique dont le machiavélisme sans merci choquait l'Europe entière, avant d'enchaîner ses premiers pas à Versailles où, à l'âge de dix ans, elle doit briller et tenir son rang au-dessus des intrigues et des cabales. Nous la suivons ensuite jusqu'au bord du gouffre, lors d'une guerre longue de treize années, de 1701 à 1714, qui façonnera l'Europe moderne. Celle qui, aux yeux des courtisans, n'est d'abord que la " poupée " du souverain, témoigne alors d'une intelligence politique qui surprend l'entourage du Roi-Soleil. Ses dernières années, jusqu'à sa mort prématurée, sont teintées d'un air d'apocalypse. Main dans la main avec son époux, Marie-Adélaïde s'achemine vers le royaume céleste, tandis que, derrière elle, plane le châtiment de Dieu qui écrase un roi de guerre : la mort l'a figée à jamais dans sa jeunesse éternelle, dont le mal de vivre annonce déjà un monde nouveau.

02/2024

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Tapis

Sallandrouze de Lamornaix (1801-1878). Histoire d'une manufacture d'exception

La famille Sallandrouze est présente dans la Marche depuis le XVIe siècle. Cette lignée de marchands-fabricants joue un rôle de premier plan au XIXe siècle : elle participe au renouveau industriel de la Creuse en relançant la fabrication des tapis, puis des tapisseries. Trois générations se succèdent aux commandes de l'entreprise, depuis l'aube du Premier Empire jusqu'au lendemain du Second. Jean Sallandrouze de Lamornaix (1760-1826), qui grandit à Folletín au XVIIIe siècle, apprend le métier de dessinateur, se lance dans l'impression sur étoffe sous la Révolution quand la tapisserie ne peut plus le faire vivre, puis revient au tapis en 1801 en choisissant de fabriquer des tapis de luxe à Paris et de s'associer au marchand aubussonnais Guillaume Rogier. A la fin de sa carrière, il aménage la rue Saint-Jean à Aubusson : il fait bâtir la première usine intégrée où l'on trouve des ateliers de fabrication de tapis ras et veloutés, un atelier de dessin et une teinturerie. A sa mort en 1826, son fils Charles Sallandrouze de Lamomaix (1808-1867) lui succède. Jeune et ambitieux, il développe l'innovation, notamment pour la fabrication des moquettes, se lance à la conquête du marché anglais pour y vendre des tapis de luxe, et multiplie les collaborations avec des artistes de talent comme Amédée Couder. Il participe à de nombreuses expositions industrielles qui lui permettent d'obtenir la médaille d'or ainsi que d'importantes retombées médiatiques. Il poursuit également une carrière politique au niveau départemental et national. En 1856, il fonde la Société anglo-française des manufactures d'Aubusson et de Felletin pour développer en France le tapis imprimé. Lorsqu'il décède en 1867, son fils, Octave Sallandrouze de Lamornaix (18341897), associé aux affaires depuis de longues années, reprend l'entreprise. Il hérite cependant des difficultés économiques apparues dans les années 1860, encore aggravées par la Guerre franco-prussienne de 1870-1871. Pris dans les remous de la faillite du banquier aubussonnais Maymat, il doit dissoudre sa société. Il maintient la fabrication jusqu'à l'Exposition universelle de 1878. Puis, vaincu par les difficultés, il arrête la fabrication, démissionne de son mandat de maire et quitte Aubusson. Forte des avancées de la recherche des vingt dernières années et de l'identification de nombreuses oeuvres dans des collections publiques et privées, françaises et étrangères, l'exposition présente un large choix de tapis, de tapisseries et de dessins, fruits des acquisitions récentes de la Cité ou prêts d'institutions prestigieuses et de collectionneurs.

09/2021

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Littérature française

Le propriétaire

"Inclinez-vous devant les douze lettres de ce mot-là ; toutes les puissances se résument en elles ; en elles sont le commencement et la fin, l'alpha et l'oméga de ce qui est. Qui n'est pas propriétaire veut le devenir, qui l'est veut l'être toujours. Le monde pivote autour de ce substantif ; c'est l'arche sainte des royaumes constitutionnels, le fétiche de l'univers, la clef de voûte de la société ; tout passe, le propriétaire seul ne passe pas ; les empires croulent, mais les propriétaires restent. Ils sont plus forts que le temps et que les révolutions, deux choses qui usent les trônes et le granit. L'arbre généalogique du propriétaire a ses racines dans le jardin d'Eden. C'est un substantif antédiluvien ; il surnage au-dessus des temps bibliques, et l'histoire n'était pas encore que le propriétaire était déjà. Il est contemporain du monde. Le premier homme, Adam, notre père, était propriétaire, et la meilleure preuve qu'on en puisse donner, c'est qu'ayant manqué au contrat synallagmatique qui le liait au jardin céleste, Dieu l'expropria. Depuis le premier congé qu'un archange signifia au premier homme, jusqu'aux congés que les huissiers parisiens signifient quotidiennement aux locataires récalcitrants, le propriétaire n'a pas changé. C'est toujours et sans cesse un individu de qui la qualité commande le respect. Afin que nul ne l'oublie, il le professe lui-même à son endroit. C'est de lui que Danton aurait dû dire qu'il marche comme un saint sacrement. Rien qu'à le voir passer, on comprend que le propriétaire a pris son importance sociale au sérieux ; il se soigne comme une vieille dévote. Si ses vêtements ne sont pas du drap le plus beau, ils sont au moins du plus fort ; ses étoffes ne sont peut-être pas très brillantes, mais elles sont toujours les plus chaudes. Il est dans ses habits comme un saint dans sa châsse, hermétiquement enveloppé. En s'attaquant à sa personne sacro-sainte, les vents coulis s'attaquent à la société ; s'il tousse, elle est menacée d'une fluxion de poitrine, et le propriétaire tremble pour celle dont il est le plus auguste représentant. S'il n'avait appris la modestie avec le peu de latin qu'il s'est empressé d'oublier au sortir des classes, volontiers le propriétaire dirait comme Louis XIV : "L'Etat, c'est moi."" Avec ce texte, Amédée Achard nous offre une étude caustique et malicieuse sur cette figure toujours aussi fondamentale à notre société : celle du Propriétaire.

09/2012

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022

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Histoire de la médecine

De la peste de Justinien à la Covid-19. Histoire des infections à Lyon

Près de quinze siècles séparent l'épidémie de peste de Justinien de celle de la Covid-19. Entre ces deux calamités, la population de Lugdunum devenue Lyon fut confrontée à de nombreux autres épisodes infectieux massifs tels que paludisme, typhoïde, lèpre, vérole, variole, choléra, tuberculose, poliomyélite... La situation géographique lyonnaise à la confluence de deux voies fluviales d'importance en a toujours fait un lieu privilégié d'échanges, de passages et de brassages de populations diverses. De plus jusqu'à une période récente, le manque d'hygiène publique fréquemment rapporté par les chroniqueurs constituait autant de facteurs qui ont entraîné une importante exposition de la ville aux maladies infectieuses. Dès l'époque romaine des moyens efficaces de prévention avaient cependant été développés, qui se sont perpétués au cours du temps. En effet, Lyon a été souvent en avance dans la lutte contre les maladies infectieuses en préconisant très tôt des mesures d'hygiène qui ont servi d'exemple à d'autres villes du royaume, par exemple avec la fondation du Bureau de la Santé en 1581. Cette commission sanitaire avait la capacité d'imposer des mesures sanitaires sévères si la situation l'exigeait. Elle a joué un rôle de premier plan en particulier lors de la tragique épidémie de peste de 1628 qui emporta la moitié de la population de la ville. Des maires de Lyon ont ensuite joué un rôle important, comme Gabriel Prunelle lors de l'épidémie de choléra de 1834 ou Edouard Herriot lors de la pandémie de grippe espagnole de 1918 et 1919. Etonnamment, de la peste à la Covid-19, l'éventail des mesures adoptées et leurs applications ne diffèrent guère lorsqu'il s'agit de répondre à des crises sanitaires aiguës. Lyon s'est également distinguée dans le domaine de la lutte contre les infections en particulier au cours du XIXe siècle grâce à des médecins qui ont imposé à l'hôpital (Hôtel-Dieu et Charité) les règles fondamentales de l'antisepsie et de l'asepsie. En témoignent les initiatives de Jean-François Terme, d'Antonin Poncet, de Louis-Léopold Ollier, d'Amédée Bonnet, Antoine Gailleton et de bien d'autres. Ils ont souvent donné leurs noms à des places et à des rues. C'est à Lyon que fut créée la première école vétérinaire du monde en 1761 par Claude Bourgelat, écuyer de Louis XV, qui s'illustra dans la lutte contre les épizooties, et dont l'oeuvre fut poursuivie par des sommités lyonnaises telles qu'Auguste Chauveau et Saturnin Arloing. Et cette même école vétérinaire mit à disposition des médecins de l'Hôtel-Dieu ses équipements scientifiques à la fin du XIXe siècle, amorçant ainsi un rapprochement entre médecines humaine et animale. A Lyon sont également nés des géants de l'industrie biomédicale, grâce à l'implication de la dynastie des Mérieux dans la vaccination ou le diagnostic des infections. L'implantation de leaders mondiaux dédiés à la santé humaine et animale comme Sanofi et Boehringer-Ingelheim en constitue l'aboutissement. De la peste de Justinien à la Covid-19, très largement illustré, analyse sur environ 500 pages les luttes qui ont opposé souvent avec succès les Lyonnais et habitants de la région à des maladies dont ils ignorèrent longtemps la cause bactérienne, virale ou parasitaire. Cette histoire deux fois millénaire se perpétue aujourd'hui avec la pandémie de la Covid-19, qui n'épargne pas plus la ville que le reste de la planète. Evoquer cette histoire des épidémies, ceux qui les ont subis, les lieux qui en témoignent, les hommes qui les ont combattues ainsi que les moyens mis en oeuvre pour lutter contre les différentes infections, telle a été l'ambition qui a guidé les auteurs avec la volonté de transmettre leur passion de la microbiologie ainsi que la mémoire et l'histoire de leur ville, de son patrimoine matériel et immatériel.

05/2021