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Economie

Commerce inéquitable. Le roman noir des matières premières

La croissance mondiale ne profite pas à tout le monde. De la Côte-d'Ivoire au Guatemala, du Vietnam au Brésil, les paysans ne luttent pas à armes égales avec les multinationales qui leur achètent leur production pour alimenter les rayons de nos supermarchés. Cacao, café, coton, riz, poivre sont devenus des ingrédients si anodins de nos vies quotidiennes que nous en venons à oublier les circuits commerciaux qui les ont amenés sur nos étagères, Oubliée aussi l'importance économique et donc politique de ces denrées pour les pays qui les produisent et n'ont souvent guère d'autres richesses. Jean-Pierre Boris nous entraîne à la manière d'un romancier sur les traces de ces matières premières, des champs des paysans aux bureaux des grands patrons, en passant par les écrans des traders, pour illustrer les enjeux de la mondialisation. L'Afrique peut-elle profiter de l'ouverture des marchés pour amorcer son décollage économique ? Comment les agriculteurs latino-américains résisteront-ils au choc des réformes libérales ? Le commerce équitable est-il une solution ou un alibi commode pour des consommateurs et des décideurs en panne d'idées et de volonté politique ?Ni manuel d'économie, ni pamphlet altermondialiste, Commerce inéquitable nous invite, à travers le parcours des matières premières, à découvrir les étranges circuits qu'empruntent parfois l'économie et la politique internationale.

05/2005

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Philosophie

Le savant et le politique aujourd'hui. Colloque de La Villette, 7 juin 1996

Si la science fait bouger le monde, doit-elle pour autant le guider ? Comme le veut le schéma classique du politique éclairé par la science, aurait-on d'une part des experts sans responsabilité et de l'autre des politiques ignorants ? Les hommes politiques ne rêvent-ils pas d'une science qui serait garante de leurs décisions ? Que penser du rôle névralgique des experts et des conseillers scientifiques ? Ont-ils un avis autorisé et indépendant, ou servent-ils d'alibi aux décisionnaires politiques ? Et qu'en est-il d'une science de la politique basée sur les sondages et les statistiques ? Durant notre siècle qui a vu de formidables avancées, les relations entre la communauté scientifique et le monde politique ont connu bien des tourmentes. La course à la bombe, la célèbre affaire Lyssenko, les sinistres politiques eugéniques en témoignent. Et même si science et politique ne relèvent pas de la même logique, force est de constater que les financements de la recherche, dans une situation de concurrence internationale de plus en plus vive, dépendent étroitement des Etats. Réunies dans le présent ouvrage, les contributions des intervenants au colloque " Le savant et le politique aujourd'hui " (scientifiques, médecins, sociologues, juristes, philosophes et hommes politiques) apportent un éclairage et une base de réflexion sur ces questions qui comptent parmi les plus essentielles de notre temps.

10/1996

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Sciences politiques

Pour la souveraineté du peuple. Nous sommes tous des constituants

Y a-t-il encore un peuple français ? Y a-t-il encore des citoyens ? Poser la question est déjà une réponse aux angoisses du moment historique que nous vivons. C'est surtout une révolte contre l'oppression qui s'est développée depuis maintenant 40 ans. Tout a été fait pour nous nier. Pour nous nier en tant qu'êtres politiques, mais encore pis en tant qu'êtres pensants. Nous sommes, aujourd'hui, entourés d'objurgations. Certes, beaucoup résultent de questions réelles et nouvelles, économiques, climatiques et maintenant sanitaires. Nul ne songe à les nier. Mais comment accepter qu'elles soient l'alibi de notre aliénation, que le pouvoir — de qui au fait — décide que nous sommes incapables d'en débattre, de proposer des solutions ? Retrouver le peuple français ? Il est des moments où l'Histoire hésite. On appelle cela des tournants historiques. Et qu'on ne dise pas qu'on ne peut rien faire seul. Ce discours ne sert qu'à faire accepter les aliénations générales. On est seul quand on ne veut pas assumer ses responsabilités. L'Histoire prouve qu'on n'est jamais seul quand on tient un discours universel. On est relié à tout pour que ce discours devienne réalité. André Bellon et Jean-Pierre Crépin donnent leurs réflexions autour de cet objectif.

05/2021

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Histoire internationale

Aux origines du carcan européen (1900-1960). La France sous influence allemande et amérciane

L'Union européenne a été présentée aux Français sous le jour engageant du "Plan Marshall", ennemi de la misère et de la servitude des peuples européens. Son objectif aurait cadré avec le projet pacifique des "pères de l'Europe", Jean Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, etc, appliqués à proscrire définitivement les guerres qui avaient endeuillé et affaibli le Vieux Continent de 1914 à 1918 puis de 1939 à 1945. La paix serait garantie par la protection américaine, gage d'une liberté refusée aux peuples "de l'Est" soviétisés. Cette union fondée sur la "libre concurrence" entre égaux, en lieu et place des puissants cartels, se débarrasserait du Comité des Forges des sidérurgistes et marchands de canons enrichis par les guerres mondiales : mettant fin aux crises et aux guerres, elle vaudrait à tous la prospérité et "le pain blanc", bref, l'Eldorado. Seule la récente crise, née d'une "épidémie" financière, aurait fait "dériver" ce noble projet, au risque de compromettre ses objectifs initiaux. "Dérive" récente d'une "Europe sociale" ou "alibi européen" indispensable, à l'ère impérialiste, à la maximisation du profit monopoliste et à la guerre aux salaires ? Le présent ouvrage décrit, sources à l'appui, la stratégie, depuis le début du XXe siècle, d'effacement du grand capital français devant ses deux grands alliés-rivaux hégémoniques, l'Allemagne et les Etats-Unis, si précieux boucliers sociopolitiques.

04/2014

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Histoire de France

Richelieu. L'essor d'un nouvel équilibre européen

« Il est très difficile de connaître un homme dont ses flatteurs ont dit tant de bien, et ses ennemis tant de mal », écrivait Voltaire.Cardinal et ministre de Louis XIII pendant près de vingt ans, Richelieu a dirigé la France dans une période de guerres et de bouleversements qui ont affecté toute l’Europe. Il est l’initiateur d’une politique alliant invention et héritage du passé et le promoteur de conflits qui ont façonné le territoire et les esprits du temps. Zélateur de l’absolutisme politique, mécène avisé et stratège brillant, Richelieu a fait de sa personne et de sa fonction une énigme qui n’a jamais cessé d’être réinterprétée. Le personnage et son action furent si importants et si fondateurs que, dans les moments où vacille la place de la France dans le jeu des puissances et où l’avenir national nourrit toutes les perplexités, il n’est pas absurde de lui rendre une visite qui n’est pas que de courtoisie. Raconter Richelieu, revenir sur le moment et la raison des choix qu’il a assumés jusqu’au bout, sur sa légende, c’est donc aussi réfléchir sur notre propre approche de l’histoire, de l’État et de l’avenir de l’Europe. Cécile d’Albis s’intéresse aux fêtes publiques, à l’histoire urbaine et aux communications politiques dans l’Europe moderne.

04/2012

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Pléiades

Romans

L'itinéraire romanesque de Paul Morand est original autant qu'imprévisible. Ses neuf romans sont des plus divers. Comme tous ses comtemporains, Morand fut marqué par la Grande Guerre, qu'il n'a pas faite. Ses personnages, eux, en reviennent et ne l'oublient pas (Lewis et Irène, 1924). Paru peu après le 6 février 1934, France-la-Doulce est le seul roman français consacré à l'industrie du cinéma, mais aussi un roman xénophobe et antisémite. En dix ans et quatre livres, le visage de l'entre-deux guerres se dessine, sourit, se creuse, grimace. L'Homme pressé relève d'une inspiration plus personnelle. Pierre Niox, cet agité accablé par la lenteur des autres, entrevoit les dangers et la vanité de sa course. Il est saisi par la hantise de la mort. Ce livre majeur paraît en 1941. Niox et Morand ont la cinquantaine. À la Libération, qui le surprend à Berne, Morand se tourne vers l'Histoire, un « merveilleux alibi » : en 1947 paraît Montociel, version morandienne de L'Homme qui voulut être roi. Puis vient Le Flagellant de Séville (1951), qui a la profondeur des ouvres de Goya. Nouveau sommet dans l'ouvre de Morand ; silence de la critique. Tais-toi (1965), portrait en creux d'un homme incapable de s'ouvrir aux autres, sera le dernier essai romanesque de Morand. Ses romans, on l'a dit, auront été divers. Ils trouvent pourtant une unité dans la force synthétique du style.

05/2005

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Littérature française

Dans l'intervalle

A propos de Teste, qui est comme la figuration et le nom d'un écart, Valéry observe que l'existence d'un tel monstre "ne pourrait se prolonger dans le réel pendant plus de quelques quarts d'heure" . Personnage essentiellement lacunaire, Edmond Teste est peut-être en effet, parce que nous ne connaissons de lui qu'une soirée et quelques instantanés, le personnage par excellence de la narration impossible, celui qui ne parvient pas à devenir biographique. Mais Teste ne serait-il pas aussi le héros le plus réaliste d'une narration ouverte à tout vent, où nous pourrions glisser nos lapsus et nos amnésies pour entrer dans une digression infinie, une sorte de roman picaresque de l'esprit ? Quant à cette biographie en perpétuel déplacement dans le temps et dans l'espace, où s'introduisent les figures imaginaires de Mallarmé ou Rimbaud, Proust ou Bergotte, Huysmans ou Adrien Sixte, Valéry ou Pierre Ménard, Italo Svevo ou Thomas Mann, et bien d'autres, qui l'écrit vraiment ? de quelle intimité est-elle l'alibi ? de quelle autobiographie l'avatar ? Un soir de juillet 1918, Teste fut informé que son fils unique avait été tué sur la Marne. Teste avait aimé l'enfant plus que lui-même, mais lui-même qui était-il ? La mort de l'enfant, le suicide de Teste, ne mirent pas fin à la question, n'épuisèrent pas l'intervalle.

03/1987

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Récits de voyage

On dirait des îles

Poète, ethnologue, humoriste, Jacques Meunier est un voyageur sans alibi. Il a déjà visité Calcutta, fait le tour de la Suède à dos d'oie, retrouvé le Monde perdu de Conan Doyle ou exploré l'Amazonie. Ici, il s'en va du côté des îles. Dans les rues d'Hobart, en Tasmanie, il cherche sa valise perdue puis part sur les traces des kangourous et des wombats. Au large de la Nouvelle-Zélande, il aperçoit des cachalots endormis. Après Jules Verne, il traverse l'Islande, un pays d'oiseaux, d'arcs-en-ciel et de lupins. Quant à l'archipel de Stockholm, il le décrit comme un " paradis boréal pour islomaniaques ". Loin des rivages battus, rien n'a échappé à ce découvreur de mondes. Rencontres, ragots, légendes, lectures, il mêle le tout subtilement, avec une attention sans égale aux êtres et aux lieux. Ainsi se poursuit son rêve d'insulaire, constellé de hasards et de caprices. " A celui qui aborde l'île, gare aux poncifs ! Ce ne sont pas seulement l'éloignement et l'ennui qui poussent à écrire. Certes, l'écrivain insulaire veut s'évader et agrandir son île aux dimensions de l'univers, mais, en cela, il ne diffère pas de celui qui est en prison ou qui, reclus dans une chambre d'hôtel, cultive l'exotisme. Non, ce qui frappe chez lui, c'est une sorte de nostalgie première, de rupture : le sentiment diffus d'être né en exil. " J. M.

04/1999

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Sciences historiques

Femmes en tête

Françoise Barret-Ducrocq et Evelyne Pisier livrent ici la photographie en mouvement d'une nouvelle génération de femmes, à l'Université, dans les entreprises, au pouvoir et dans les media. De Martine Aubry à Julia Kristeva, de Jacqueline de Romilly à Anne Sinclair, une centaine de portraits retracent des histoires singulières, attachantes, heureuses et douloureuses. Pour la première fois dans l'histoire sur une petite partie de la planète, " des " femmes prouvent que " les " femmes sont capables d'accéder aux postes de haute responsabilité. Pour la première fois en France, elles sont en nombre suffisant pour qu'on ne puisse plus parier de " femme-alibi ". Le processus semble désormais irréversible. Mais il est si récent qu'aucune de ces femmes n'a eu le droit d'être banale. Conscientes des obstacles qu'elles ont eu à affronter, elles sont sans illusion devant les difficultés de l'avenir. Femmes en tête, elles ouvrent le chemin. Françoise Barret-Ducrocq est professeur d'histoire de la civilisation britannique à l'université Paris-7-Denis Diderot. Spécialiste de l'histoire des idées au XIXe siècle, elle a publié plusieurs ouvrages sur les femmes en Grande-Bretagne et en France. Elle est secrétaire général de l'Académie Universelle des Cultures. Directeur du livre et de la lecture au ministère de la culture de 1989 à 1993, professeur à l'Université Paris-I, Evelyne Pisier a publié de nombreux ouvrages en droit public et en sciences politiques ainsi qu'un roman chez Flammarion.

07/1998

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Littérature française

Tarah ou la mémoire des lieux avec mon père

La figure du père parcourt le roman de part en part. L'auteur raconte la vie de son père. Mais en racontant sa vie, c'est aussi la sienne qu'il raconte. Le lecteur n'aura aucun mal à s'apercevoir que les villes et les régions décrites dans le roman sont d'abord celles où le père a travaillé. C'est lui qui y conduit sa famille. Mais si l'auteur n'avait pas été là, toute mémoire du père aurait été perdue. Les trois éléments que sont le travail d'écriture, la figure du père et celle de l'auteur sont intrinsèquement liés au point qu'il serait hasardeux de vouloir restituer la part respective de chacun. En lisant le roman, à certains moments, on ne sait plus si c'est le père qui parle par l'intermédiaire du romancier ou si c'est ce dernier qui reconstruit son passé en se servant d'un père alibi. Il en est ainsi de la description quasi réaliste des monuments parisiens - que le père a simplement imaginés à travers les dictées de son maître d'école. Il est clair que si le romancier a voulu partager l'idée que son père se faisait de la culture française, il n'en reste pas moins que c'est lui-même qui les a physiquement vus. L'imaginaire du père se mêle ainsi à la peinture naturaliste des choses vues parle romancier.

06/2018

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Photographie

Tourisme de la désolation

Le tourisme noir, aussi appelé tourisme de la désolation, est un phénomène qui se développe depuis une dizaine d'années et qui tend à devenir un nouveau marché pour les tour-opérateurs et certains professionnels du voyage. Il ne se confond pas totalement, même s'il s'en rapproche, avec le tourisme dit mémoriel qui vise à établir une réflexion sur l'Histoire et à susciter une forme de recueillement. Le tourisme noir serait en quelque sorte une dérive morbide du tourisme mémoriel. Des agences de voyages spécialisées ont récemment vu le jour et proposent à des vacanciers toujours en quête de nouvelles sensations de visiter des lieux marqués par le désastre et le drame. Tremblements de terre, tsunamis, accidents, catastrophes industrielles, zones sinistrées ou miséreuses constituent autant de "destinations" et de sites potentiels dont la découverte est à même de combler la curiosité ambiguë d'un nombre croissant d'amateurs. Le voyeurisme, l'attrait pour le macabre et l'effroi sont au coeur de ces séjours tarifés même s'ils se parent parfois d'alibis culturels... S'interrogeant sur cette réalité nouvelle, qu'il croise régulièrement au cours de ses propres reportages, et cherchant à en saisir les différents aspects, le photographe Ambroise Tézenas a entrepris un long travail d'enquête dont il a établi le minutieux protocole avec le Pr J. J. Lennon de l'université de Glasgow, spécialiste des problématiques de l'industrie du tourisme. Il sélectionne une dizaine de lieux emblématiques, et s'inscrit auprès des tour-opérateurs afin de vivre à l'identique et comme en immersion l'expérience d'un touriste lambda. Par souci d'exactitude, il veille à ne photographier que ce qui est donné à voir au visiteur. Du circuit de l'assassinat du président Kennedy à Dallas, à la prison militaire de Lettonie où il est possible de vivre pour quelques heures une véritable incarcération, en passant par les parcs à thème du Sud Liban conçus et gérés par le mouvement Hezbollah, Ambroise Tézenas dresse un état des lieux de ces voyages organisés d'un nouveau genre, qu'il résume d'une phrase : "Ici, on vient vérifier un cauchemar."

11/2014

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Histoire internationale

Les handicaps coloniaux de l'Afrique noire

La colonisation, avec le concept de " mission civilisatrice " comme fondement idéologique, induit fondamentalement une occidentalisation progressive de l'Afrique noire à partir de la fin du XIXe siècle. Difficile de savoir ce que serait l'Afrique noire aujourd'hui en l'absence du choc colonial qui l'engage ainsi inopinément dans une voie ouverte par les puissances européennes, promotrices par ailleurs de la Traite transatlantique à partir du XVIe siècle. A travers l'analyse du pacte colonial, ce livre met en évidence, avec beaucoup de clarté, le continuum idéologique qu'il y a en matière économique entre la Traite transatlantique et la colonisation en Afrique noire. Il fait ressortir le rôle majeur que les puissances coloniales européennes donnent aux sociétés concessionnaires dans leur projet de colonisation de l'Afrique noire. Cela permet de comprendre certains aspects controversés des politiques coloniales européennes. Ce livre permet aussi de mieux apprécier les conditions économiques et politiques dans lesquelles l'Afrique noire s'engage, dans un univers mondial de compétition féroce au lendemain des indépendances. Elle s'y engage avec de lourds handicaps comparatifs. Le livre met en évidence les déficiences majeures qui sont celles de l'Afrique noire lorsqu'elle aborde souverainement une compétition mondiale dans laquelle soixante années de colonisation et d'occidentalisation l'engagent de fait. De l'avis de l'auteur, les handicaps coloniaux de l'Afrique noire ont été pour la plupart corrigés depuis les indépendances. Le livre s'achève ainsi sur une mise en garde contre le recours abusif à l'alibi colonial.

05/2010

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Policiers

Manuel de dramaturgie à l'usage des assassins

Des jumeaux se partagent la même vie, la même identité. Enceinte après un viol et traumatisée par cette expérience, leur mère s'est enfermée chez elle. Là, elle a accouché de ses deux fils. Mais elle n'a déclaré qu'un seul enfant à l'état civil. Ils ont toujours vécu à tour de rôle, un jour sur deux. Le traumatisme et la phobie sociale de leur génitrice a poussé les garçons à s'interroger sur leur étrange destin. Ils se sont trouvé un but : la vengeance. Cinq hommes ont violé leur mère. L'un d'eux est leur père. Plus de trente ans après leur naissance, les frères passent à l'acte : ils retrouvent la trace du premier de ces hommes, l'observent, s'immiscent dans sa vie, et le tuent. Quand l'histoire commence, les frères assassinent le deuxième homme. L'identité commune des frères : "Jérôme Fansten". Scénariste et romancier français, d'après sa fiche Wikipédia. Les frères l'appellent "l'entité". Chaque fois que l'un des frères tue, l'autre se montre en public. Ils ne sont officiellement qu'une seule et même personne : l'entité "Jérôme Fansten". Et l'entité a toujours un alibi en acier blindé. C'est donc l'histoire d'une vengeance. C'est aussi une histoire d'amour, puisque l'un des frères tombe amoureux d'une femme qu'il refuse de partager. C'est, enfin, une quête de la vérité, puisque l'enquête de police qui accompagne les deux premiers assassinats révèle des incohérences dans l'histoire même de la mère...

02/2015

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 23/2015

" Centenaire de Claude Mauriac.une écriture à l'Ouvre " Avant-propos, par Marie-Hélène Boblet et Caroline CassevilleIntroduction par Philippe LejeuneClaude Mauriac adepte comblé du journalisme,par Jean TouzotL'aventure de Liberté de l'esprit : Claude Mauriac directeur de revue,par Jeanyves GuérinDes histoires dans l'Histoire, ou les écritures du Temps. Le voyage de Claude Mauriacen Tchécoslovaquie en 1938, par Philippe Dazet-BrunUn avocat dans son siècle. Georges Izard, compagnon de route de la famille Mauriac,par Yann DelbrelLes infiltrations de l'invisible : Radio Nuit, par Jean Allemand" Conversation alibi " : strates et métamorphoses de la " sous-conversation "dans Le Dîner en ville, par Solenne MontierLa relativité du temps et de l'espace dans l'oeuvre dramatique de Claude Mauriac,par Miroslava NovotnàLe cinéma italien dans L'Amour du cinéma de Claude Mauriac,par Pier Luigi PinelliL'oeuvre du père sous le regard du fils dans Le Temps immobile de Claude Mauriac,par Caroline CassevilleLa question de l'identité de l'être dans la foule chez Claude Mauriacet Laurent Mauvignier : héritages et divergences, par Evelyne ThoizetClaude Mauriac et nos contemporains, par Marie-Hélène Boblet INEDITSUne " Composition française " de Jeanne Mauriac,présentation par Caroline CassevilleLa première chronique de Claude Mauriac dans Sud Ouest VARIALes années Sud Ouest de Claude Mauriac, par Yves HartéJean Allemand et Claude Mauriac, par Patrick ChartrainPrix François Mauriac 2014 : Lauréat, Kamel Daoud, Meursault contre-enquête, Actes sud, 2014.. Hommage d'Eric Fottorino, le 10 octobre 2014 en l'hôtel de la Région AquitainePublicationsL'année Mauriac (2014)Hommage à Keith Goesch par Jacques Monférier et Jean Touzot

12/2015

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Policiers

Le silence pour preuve

Les époux Ferrara sont fous d’angoisse : leur fille a disparu depuis six mois, évanouie dans le néant, et les pistes suivies jusque-là n'ont mené à rien. Refusant de se rendre à l’évidence et de voir classer l’affaire, ils veulent charger Guerrieri, avocat assez renommé, d'enquêter sur cette disparition. Après bien des hésitations, celui-ci finit par accepter. Le voilà qui se met à interroger les proches de Manuela, son ex-fiancé, suspect numéro un mais doté d’un alibi de fer, Anita, qui l'a conduite à la gare à la fin du week-end, et puis Caterina et Nicoletta, qui étudiaient avec elle à Rome. La nuit, donnant libre cours à sa mélancolie, Guerrieri aime vagabonder seul dans la ville ou se réfugier dans le bar de Nadia, une femme fascinante au passé ambigu. Pendant plus de la moitié du roman, Guerrieri a l'impression de tourner en rond, les éléments qu'il recueille sont sans importance… Celle qui n'est pas sans importance par contre, c'est la belle Caterina, l'amie qui semble prête à collaborer et même à l'aider, à certaines conditions… Et puis, soudain, la solution arrive comme une douche froide, en regardant simplement là où personne n'avait jamais regardé. Plus détective qu'avocat, donc, Guerrieri n'en est pas moins séduisant, avec sa manie des citations littéraires, cinématographiques et musicales, ses allures de perdant à la Charlie Brown malgré ses succès professionnels, son habitude de confier ses secrets à son sac de boxe…

05/2011

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Pédagogie

Violence à l'école : un défi mondial ?

La violence en milieu scolaire est devenue une préoccupation mondiale. Enjeu éducatif et politique majeur, elle est malheureusement loin d'être abordée comme il le faudrait pour affronter positivement ce mal planétaire, où il y va de notre avenir culturel et démocratique ; elle alimente tout un discours de la " décadence " qui sert d'alibi à de menaçantes entreprises de régression. L'auteur de ce livre fait litière, avec un humour ravageur, de ces récupérations et de leurs atours pseudo-scientifiques. Expert reconnu, esprit indépendant, il ne s'installe pas davantage dans la posture symétrique, bien pensante mais surréaliste, de négation du problème : à aucun moment il n'oublie l'oppression vécue par les victimes. Son propos est de fournir à chacun, enseignant, responsable politique ou simple citoyen, une présentation objective du phénomène pris dans sa complexité et sous toutes ses dimensions. Une expérience de terrain de plus de vingt ans, en Europe, en Amérique et en Afrique, le savoir théorique constitué au fil de ses recherches par lui et son équipe, une synthèse approfondie de la littérature scientifique mondiale sont les gages de son sérieux. Ce tableau ouvre sur les stratégies possibles pour faire face de manière pragmatique, efficace et motivée au problème. L'accent est mis sur l'importance du dialogue Nord/Sud, qui seul permettra ce renouvellement d'approche qu'exige sa " mondialisation ". De lecture captivante, aussi constamment rigoureux qu'utilement illustré d'anecdotes significatives et de tranches de vie, cet ouvrage est un exemple parfait de science engagée.

01/2006

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Couple, famille

Femmes d'homosexuels célèbres

Qu'ont en commun Isabelle de France et Mme Pierre Loti, la princesse Palatine et Mme Verlaine, Elsa Triolet et la duchesse de Windsor ? Elles ont toutes épousé un homosexuel ! Bien avant l'ère de la tolérance et du mariage pour tous, les homosexuels, pour la plupart, ont également vécu une pratique hétérosexuelle pour ne pas risquer l'opprobre et par souci d'assurer la transmission du nom et de l'héritage. L'Histoire en parle peu, et tait bien souvent les réactions des épouses de " convenance " choisies pour faire écran... Confrontées à cette situation, les attitudes des femmes varient : il y a l'amoureuse désemparée qui se sent sacrifiée, la jalouse qui tente de " guérir " son mari, la calculatrice qui essaie de se venger par dépit, la tolérante ou complice qui accepte même les arrangements à trois, la fragile qui peut y perdre la raison, l'acariâtre vindicative qui veut occulter la vérité à tout prix jusqu'à détruire la mémoire de son mari... Ces femmes-alibi qui ont vécu auprès de certains de nos grands hommes, Michel Larivière en brosse ici le portrait très documenté. Autour de 16 couples célèbres, autant de destins qui dévoilent bien des pans de l'Histoire trop souvent passés sous silence dans les manuels officiels, mais ô combien passionnants et éclairants... Depuis 1982, Michel Larivière se consacre pleinement à ses recherches sur l'homosexualité. Il a déjà fait paraître de nombreux ouvrages sur le sujet, dont récemment Les Amours masculines de nos grands hommes à La Musardine (2014).

04/2016

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Littérature française

Le Dasein de Máire aux îles Dixie et Dorval

Le présent ouvrage fait le pari de délinéer une part de l'anthropologie de ces deux villes voisines que sont Dixie et Dorval et leur île respective. Un road movie à travers les yeux de Màire, une jeune femme un jour en exil d'elle-même, parce qu'elle n'a guère choisi le lieu de sa présence au monde. Même si elle met le cap sur l'entier bénéfice d'une bonne fortune, qu'elle sait prélever à la pointe de son Dasein, dans chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Le Dasein de Màire, comme une méthode, un sauf-conduit qui la met au défi de composer cette légitimité, qui n'est rien d'autre qu'un alibi et ses ancrages dans la psyché, condition de toute expression de soi, de toute vanité, de toute repaisance. Ces villes de Dixie et Dorval lui donnent carte blanche en géopoésie, pour une lecture de palimpsestes, dédouanés de leurs gangues des siècles et de leurs schémas ataviques. Màire pourra saisir ainsi les motifs du fleuve Saint-Laurent de venir s'épancher tout au long de son sentier. Pendant que s'embusquent les meilleurs assouvissements de sa pensée intime, le vent tourne sur toute l'étendue du lac Saint-Louis. Tout en haut des rivages, les oiseaux de mer dessinent le nuage de leurs ailes apprivoisées. Leurs chorégraphies viennent toucher la voile des planchistes que l'oeil des promeneurs insouciants inscrit aussitôt dans l'expérience. Les éléments convoqués, et les sens. L'esprit des lieux est sylphide, nymphe et fée, des écoliers fureteurs dans l'herbe des pistes les débusquent en courant et les font s'élever dans la rumeur.

02/2022

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Littérature française

La victime n'était pas au rendez-vous

"Je suis en retard ! Je suis en retard ! Vite, vite ! Je vais manquer mon rendez-vous" . Qui ne se souvient pas de ces paroles du lapin consultant sa montre géante avec inquiétude "d'Alice au pays des merveilles" version Disney ? Je me suis toujours demandé où il courait ce personnage de Lewis Carroll, et à qui il avait posé un lapin ? Si ça, ce n'est pas un gag ! Mais on peut affirmer, sans trop se tromper, que, depuis la nuit des temps, le lapin est un animal présent à bien des rendez-vous ! Cependant, si, comme dans notre histoire, c'est la victime qui n'est pas au rendez-vous, ce n'est plus une "lapinerie" , mais un drame, et à plus forte raison quand la victime est une "lapine" . Le "drôle de lapin" s'appelle Gil Wagner. Il veut se "débarrasser" de sa femme Aurore, devenue gênante ; surtout depuis qu'elle a rencontré Franck, un jeune romancier du Midi - un divorce ruinerait tous ses projets. Avec l'aide d'un complice, il met au point un alibi que ne renieraient pas les plus grands maîtres du crime, mais le jour "j" Aurore n'est pas au rendez-vous et c'est une autre comédienne qui est tuée à sa place. Heureusement, avec l'aide de Franck l'inspecteur Ripley saura tirer les choses au clair et sera finalement au rendez-vous ! Un polar fiction, de l'intrigue, de l'amour et beaucoup, beaucoup d'humour. Jean-Claude tient à avertir ses lecteurs qu'il s'agit d'un roman humoristique donc, il faut s'attendre à quelques fantaisies...

10/2013

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Lire un tableau

Scènes de crime au Louvre. Une enquête criminartistique

Les oeuvres du Louvre dévoilent leur morbide secret ! Sur toile, dans le marbre ou l'argile, le meurtre est partout présent au musée du Louvre. En appliquant les principes de la criminologie et de l'histoire de l'art pour une analyse " criminartistique ", Scènes de crime au Louvre passe au crible de l'enquête un choix d'une trentaine d'oeuvres qui ont en commun de représenter des meurtres, leurs protagonistes, leurs histoires. Avec des révélations souvent surprenantes ! Bienvenue au Louvre, un univers où, sur toile, dans le marbre ou l'argile, le meurtre est présent dans chaque recoin du musée... En appliquant les principes de la criminologie et de l'histoire de l'art pour une analyse " criminartistique ", Scènes de crime au Louvre se propose d'étudier et d'interpréter un choix d'une trentaine d'oeuvres d'art. Toutes sont d'époques et de styles très différents, mais toutes, des amphores de la Grèce ancienne aux peintures françaises du XIXe siècle, des toiles de Rubens à celles de Delacroix, David ou Ingres, ont une chose en commun : représenter des meurtres, qu'ils soient mythologiques ou historiques, leurs protagonistes, leurs histoires. Chaque oeuvre sera traitée comme une scène de crime et donnera lieu à une enquête fouillée s'inspirant des principes des équipes judiciaires et médicolégales. De quelle typologie le meurtre relève-t-il ? Quels en sont les enjeux factuels et historiques ? Qui sont les victimes ? Et surtout, quel portrait peut-on tracer des coupables ? Quel est leur profil, leur background, leur alibi ? Des réponses apportées à ces questions dépendra la possibilité de faire éclater la vérité au grand jour.

10/2022

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Critique littéraire

Philippe Delerm et le minimalisme positif

Cet essai s'attache à cerner, au fil d'une analyse aussi fine qu'argumentée, les traits caractéristiques de l'œuvre de Philippe Delerm, auteur dont le succès ne se dément pas depuis la publication de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, 1997). Cette œuvre se fonde sur un nouvel art de vivre - et d'écrire -, articulé autour du quotidien, dont on peut repérer l'éclosion, en littérature, dans le courant des années 80 ; à cette époque, plusieurs auteurs, sans se connaître les uns les autres, ont entrepris presque simultanément des écritures nouvelles qui, malgré leur indépendance, se retrouvent aujourd'hui, avec le recul de l'exégèse, dans une sensibilité commune. C'est ainsi que l'on rencontre, à la croisée de cette " mouvance " littéraire révélée par le succès de Philippe Delerm, Christian Bobin, Colette Nys-Mazure, ou encore, Eric Holder et Jean Libis : chacun, à sa manière, se nourrit d'un quotidien dont l'écriture ne cesse d'interroger la validité d'une frontière entre le réel et la fiction. Chemin faisant, Rémi Bertrand dégage une certaine parenté qui unit ces œuvres d'inspirations pourtant diverses, et montre comment, par le pouvoir des mots, ces auteurs entreprennent de déployer le réel, révélant l'intensité de chaque instant vécu, dont ils dévoilent des significations nouvelles. Le " minimalisme positif " désigne cette fragmentation du réel et ce que celle-ci implique : une manière spécifique d'être au monde, consacrant le présent comme temps unique et le quotidien comme seul espace d'accomplissement possible. De La Cinquième Saison (1983) à Enregistrements pirates (2003), écriture, éthique et esthétique sont successivement approfondies afin d'éclairer au mieux les processus d'approche du quotidien mis en œuvre par Philippe Delerm et, conjointement, de discerner les contours du minimalisme positif.

01/2005

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Romans de terroir

La voile tendue

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. La réédition de La voile tendue, pour le 50e anniversaire de sa parution, ravira tous les amou­reux de cette région de France qui s'avance dans l'océan comme "la figure de proue de l'Ancien Monde". D'autant plus que ce roman n'a fait l'objet d'aucune réédition depuis sa publication, ni seul ni dans un recueil. Ici, l'intrigue ne fait qu'effleurer l'île de Bréhat. Seule la première partie de l'ouvrage traite de l'île. Pourtant, l'auteur y fait profusion de comparaisons grandioses. Le livre raconte les aventures de Jacques Sirbin, un Cauchois, qui gagne l'Angleterre dans les derniers jours de la débâcle française de 1940 et s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres. Réalité et fiction se mêlent autour de l'île des rochers roses. Le jeune marin sert surtout d'alibi à Queffélec pour dépeindre l'émerveillement du visiteur qui débarque à Bréhat La voile tendue est certainement le moins insulaire des neuf romans qu'Henri Queffélec a consa­crés aux îles bretonnes. Il n'en reste pas moins un fantastique récit de mer et d'aventure, dans la grande tradition des Melville, Loti, Conrad, Kipling et Vercel. — Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

11/2017

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Sciences politiques

Maroc-Algérie, analyses croisées d'un voisinage hostile

Initié et coordonné par le Centre d'Études Internationales, le présent Ouvrage collectif s'attelle à l'analyse des différentes postures de l'État algérien dans l'affaire du Sahara, et plus généralement, dans ses relations avec le Maroc. Il livre des lectures croisées de l'état du voisinage maroco-algérien. Souvent tendu, celui-ci atteste des outils déployés par l'État algérien pour contrer, tantôt sur le plan juridique, tantôt à l'échelle politico-diplomatique, les revendications légitimes du Royaume. Il renseigne sur les enjeux réels de son implication dans l'affaire du Sahara, et recèle, in fine, des risques potentiels liés notamment à l'enlisement du différend saharien. En effet, l'imminence d'une menace terroriste se profile chaque jour davantage au Sahel. Et l'Algérie, au lieu d'opter pour une démarche consensuelle et coopérative, cherche à isoler le Maroc et à instrumentaliser la carte du terrorisme transnational. L'implication de l'Algérie dans l'affaire du Sahara occidental a été initialement déclenchée par des préoccupations politico-stratégiques internes, aggravées par le leadership du Président Houari Boumédiene. Le dossier saharien a été considéré par le Régime algérien comme un véritable enjeu de politique intérieure. Et partant, sous couvert de modernisation du système de défense, l'Algérie initia une course à l'armement visant à ébranler l'endurance stratégique du Maroc. Conscient de ces contraintes, le Maroc sécréta une réponse socio-économique et ne cessa d'accélérer son rythme de développement. Le pays semble avoir entamé avec sérénité son décollage économique. Même la question du Sahara qui servait souvent d'alibi pour les gouvernants d'Alger connaît un tournant encourageant dès la présentation, par le Maroc, d'une Initiative d'autonomie à destination de ses Provinces du Sud.

01/2011

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Histoire régionale

Les Basses-Pyrénées dans la Seconde Guerre mondiale

L'ouvrage de référence sur le sujet. Texte synthétique, complet et actualisé à la lumière des dernières recherches et publications et nécessaire tant la nature duale du département des Basses Pyrénées, Pays basque d'un côté et Béarn de l'autre, ont longtemps conduit à multiplier des études séparées sur les Basses-Pyrénées pendant la seconde guerre mondiale. La ligne de démarcation, au coeur du Pays basque, ne s'impose que pendant dix-huit mois, mais le traumatisme est durable. Elle constitue l'une des causes des réactions de rejet, parfois précoces, que l'on observe tout au long des années d'occupation. Pendant quatre ans (1940-1944), les Pyrénées basques et béarnaises deviennent la principale voie de passage vers l'Espagne. On compte une trentaine de réseaux de résistance, dont certains, parmi les plus emblématiques (Alliance, Alibi, Castille), sont des créations locales. Vingt-cinq maquis sont actifs au printemps 1944. Les Justes parmi les nations sont proportionnellement plus nombreux que partout ailleurs. Le corps franc Pommiès, les mouvements civils de Résistance et les guérilleros espagnols se signalent par leur efficacité contre l'occupant lors des combats de l'été 1944. Mais parallèlement, la répression est féroce, menée par les Allemands avec le concours des services de Vichy. Sans oublier le camp de Gurs, symbole des malheurs de la guerre et des déportations de juifs vers les camps d'extermination. La libération de 1944, sous la conduite du CDL (Conseil départemental de Libération), permet l'émergence d'une nouvelle génération d'hommes politique parmi lesquels Honoré Baradat ou Ambroise Bordelongue, aussi efficaces que discrets. Elle assure le retour aux institutions de la République, mène sans faillir l'épuration politique et sociale, et jette les bases de la reconstruction économique. Elle semble ouvrir la voie aux rêves d'une nouvelle fraternité, mais les forces du passé demeurent toujours bien présentes...

11/2021

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Littérature française

Contrefeu

Le 15 avril 2010, dans l'enceinte de Pontorgueil, une bourgade érigée dans un triangle fictif avec Verrières et Valsaunier pour voisines, se déroule un drame : la cathédrale, emblème de la ville, est ravagée par les flammes et s'effondre. Reste l'énigme : est-ce un funeste accident ou un acte prémédité ? Bien que la réponse demeure inconnue, cet épisode tragique révèle une relation amoureuse clandestine entre l'évêque et une fidèle de sa paroisse. Au-delà, le récit plonge dans l'exploration minutieuse de la vie sociale d'une province typique, où chaque personnage, tout en dissimulant ses fautes, tisse des alliances et s'emploie, avec une obstination variable, à démasquer l'incendiaire : soit un migrant africain, coupable idéal par excellence, soit un rejeton d'une famille aisée, pourvu d'un mobile convaincant mais dépourvu d'alibi, soit encore un marginal, égaré dans les vapeurs de son addiction.

De cet incendie, l'évêque et sa maîtresse émergent profondément bouleversés. Radicalement séparés et ayant perdu leur foi, ils s'efforcent, avec plus ou moins de succès, d'allumer des feux de diversion pour sauvegarder ce qui reste intact en eux. Les autres protagonistes, quant à eux, s'ingénient à tirer profit de la situation, une démarche nettement plus pragmatique et donc plus susceptible de réussir.

Le roman, en alternant les perspectives sur l'incendie et ses répercussions, tisse une trame narrative centrée sur le motif du feu : feu du désir, de la passion amoureuse, de la controverse, ou de l'enfer – un feu qui, selon les circonstances, détruit ou régénère. Il offre avant tout une chronique savoureuse de la mesquinerie quotidienne et un hommage subtil à l'ambiguïté de la vérité.

01/2024

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Monographies et entretiens

Milou. Humain, trop humain

MILOU, le plus célèbre chien de la bande dessinée, apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux aventures de l'intrépide héros. Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Compagnon inséparable de son maître, Milou est son confident, son alter ego, son sauveur récurrent et son joker dans les cas désespérés. Mais il est aussi son contradicteur, son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ? Victime de la concurrence du capitaine Haddock et du souci de réalisme voulu par le dessinateur belge, le fox-terrier se fait plus discret avec les ans. Mais n'est-ce pas sa philosophie de vie et ses valeurs qui triomphent en dernier ressort ? Tintinologue émérite, directeur de la collection "Zoom sur Hergé" chez Sépia, Renaud Nattiez est l'auteur de nombreux essais consacrés à l'oeuvre d'Hergé, dont Le Mystère Tintin, les raisons d'un succès universel (2016), Le Dictionnaire Tintin (2017), Les Femmes dans le monde de Tintin (2018), Brassens et Tintin (2020) ou encore d'un polar ancré dans l'univers de la bande dessinée, Meurtres à Moulinserre (2021). Diplômé de l'ENA, haut-fonctionnaire international, il a sillonné le globe et rêvé le monde en suivant les aventures de Tintin et les traces de pattes de Milou.

03/2022

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Droit

Déontologie et droit. [rencontres, Toulouse, 5 novembre 1993

Le terme de déontologie est à la mode. Souvent aussi, il sert d'alibi. Il peut être utilisé avec un égal bonheur apparent tant par des personnalités se soumettant à une conception exigeante de leurs fonctions et de leurs responsabilités que par des groupes professionnels qui cherchent à échapper à la tutelle de l'Etat. Un mot trop commode pour rester toujours tout à fait honnête. Le heurt d'une idée aussi flexible que la déontologie et d'un concept qui se veut aussi ferme que le droit ne peut être qu'explosif. L'actualité en donne maints exemples. Il restait à traiter ces deux notions dans une perspective scientifique et c'est à quoi se sont employés un groupe d'universitaires toulousains. Les professions ainsi évoquées sont fort diverses et toutes ont eu l'occasion, et récemment, d'organiser ou de subir la rude rencontre de la déontologie et du droit. Il s'agit des professions médicales et journalistiques bien sûr car à maints égards les plus exposées, mais également universitaires, avec en outre des ouvertures sur la bourse, le sport et la politique. La presse s'en est fait l'écho, à propos d'affaires aussi variées que les conditions de propagation du S.I.D.A., les modalités de couverture de la Révolution roumaine, le développement d'une réflexion dite "révisionniste" à l'égard de l'holocauste, la multiplication des délits d'initiés et touchant les plus hauts responsables, les problèmes de fausses factures dans certains clubs sportifs, les annulations d'élection pour dépassement des coûts autorisés dans le cadre des campagnes électorales... On pouvait croire que tout avait été dit sur ces problèmes. Il restait en fait à mener une réflexion juridique sérieuse et argumentée, comparant la situation de ces divers corps de métiers. Tel est l'objet des études ici présentées.

08/1997

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Romance sexy

Il était une fois noël #10

Oh non, pas lui ! : Louise est une avocate vive et enjouée, emballée à l'idée de revenir s'installer dans sa ville natale afin d'exercer son métier. Elle s'attend à tout, sauf à lui... Lui, c'est Rémi. Il n'a jamais quitté Birmon-sur-Mer, est connu et apprécié de toute la commune, et surtout il compte bien ne pas se laisser faire par Louise qui déborde d'imagination pour le faire fuir. En effet, forcés de travailler dans le même bâtiment, ils ne pouvaient imaginer une pire situation. Entre elle, l'avocate sérieuse et lui, le vendeur d'alibis, la cohabitation s'annonce difficile. La recette du pain d'épices : L'attirance entre eux est pourtant palpable. Entre disputes et moments d'accalmie, pourront-ils se supporter sans s'étriper ? Charlotte ne pensait pas vivre un mois de décembre aussi mouvementé. Elle qui n'a jamais été sensible à la magie de Noël, cette année, elle a même du mal à supporter l'enthousiasme débordant d'Adèle, sa colocataire. Pourtant, le premier décembre, une lettre l'attend. Chaque jour, jusqu'à Noël, un mystérieux inconnu compte lui donner des missions pour qu'elle reprenne goût à la magie des fêtes. Qui est cet admirateur secret qui lui a concocté ce calendrier de l'avent pour le moins original ? Foi de Charlotte, elle le démasquera avant que ses sablés à la cannelle ne refroidissent. Est-ce Augustin, le facteur qui s'attarde souvent pour discuter avec elle ? Peter, le collègue anglais à l'accent british auquel personne ne résiste ? Ou bien Félix, le voisin du dessus, trop discret pour être honnête ? Une chose est sûre, de grandes aventures l'attendent au détour de cette enquête. Noël à Beurkland : Je suis Savannah Lookwood, je suis née en colère et celle-ci s'est multipliée au fil des ans à l'approche de Noël. J'explique : Je fais partie de ces enfants qui n'ont jamais eu ce qu'ils désiraient. J'avais beau faire de belles listes à chaque fois, le PN, car oui, je ne prononce plus son nom, m'offrait des trucs nuls. Par conséquent, je me suis résolue à ne plus jamais lui écrire et de le blacklister de ma vie. Aujourd'hui adulte, j'ai toujours autant de dégoût pour cette période de l'année. Mais c'est sans compter sur Victor Kenyon, le petit-fils du PN et celui-ci s'est donné comme mission de me faire aimer les fêtes et de s'incruster dans ma vie. Foi de Savannah, il n'est pas encore né celui qui va me faire changer d'avis !

12/2023

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Poésie

Stèles

"Lorsqu'en 1909 Victor Segalen a l'idée de Stèles, il "cherche délibérément en Chine non pas des idées, non pas des sujets, mais des formes qui sont peu connues, variées et hautaines". Il va ainsi se servir de ce qu'il trouve pour traduire ce qu'il sent, et ce qu'il trouve, c'est la forme de la Stèle. Forme : dans tous les sens du mot, la masse dressée et ce qu'elle porte. Un rectangle allongé qui s'élève dans la campagne, dans un temple, à l'entrée d'une ville, sur le bord d'un chemin -, et un dict lapidaire, une épigraphe tracée au burin dans la pierre, qui vante les victoires d'un général ou la beauté d'une favorite. Ce sont ces deux définitions de la forme de la stèle que Segalen utilisera. Elles sont à lui : elles sont en Chine, au milieu du monde. [...] Voilà pourquoi la Chine n'est finalement ici qu'un alibi, qu'un prête-nom : l'exil le plus total, donc, qui se puisse concevoir. Et les Stèles elles-mêmes... A son ami Henry Manceron, Segalen écrit précisément : "Un pas de plus et la 'Stèle' se dépouillerait entièrement pour moi de son origine chinoise pour représenter strictement : un genre littéraire nouveau, - comme le roman, jadis, issu ou non d'une certaine Princesse de Clèves, ou de plus haut, en est venu à Salammbô, puis à tout, puis à rien du tout. Il est possible que plus tard, dans très longtemps, je donne un nouveau recueil de 'stèles' et qu'elles n'aient de la Chine même pas le papier". Et les Stèles elles-mêmes sont la forme rigoureuse que s'est taillée Segalen dans son habit de Chine, simplement pour dire. L'habit de Chine demeure, coloré, apparent, mais ce qui compte en filigrane du poème et ce qui nous occupe ici, c'est moins l'habit que le "patron". Et le "patron", la découpe, c'est la langue même de Segalen, neuve s'il en est. " Pierre-Jean Remy.

12/2015

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Poésie

Croix et délice

Croce e delizia (Croix et délice), est un livre central dans l'oeuvre de Sandro Penna. Il paraît en 1958, chez Longanesi, 3e volume d'une nouvelle collection de poésie dont les deux précédents sont L'usignolo della Chiesa Cattolica de Pier Paolo Pasolini et Alibi d'Elsa Morante. Pier Paolo Pasolini, Elsa Morante et Alberto Moravia apportent une aide fondamentale à la composition de ce recueil de poèmes, Sandro Penna comme toujours patauge dans son désordre et indécision. Il s'agit de 40 poèmes, sélectionnés dans sa production des dernières 30 années. Pour la première fois les dates 1927-1957 sont indiquées en page de titre, ce sera par la suite toujours le cas, cela signifie que chaque nouveau recueil proposera un choix de poèmes représentant, à un moment donné, le travail d'une vie et les poèmes préférés par l'auteur et ses amis. A la suite des 40 poèmes de Croix et délice, nous publions un choix plus ample de poèmes, datés de 1927 à 1977, tous traduits et sélectionnés par Bernard Simeone, dont la connaissance et la passion pour la poésie de Penna apparait dans la grande fidélité (terriblement difficile à atteindre et tenir) de sa traduction : "Dans un anonymat orgueilleusement vécu, Penna est à la fois présent au cours du monde par sa sensibilité exacerbée aux êtres et aux instants, et définitivement retranché dans la solitude de son désir, la hantise d'une éternelle enfance. Refusant tous les emblèmes de la modernité, il n'est est pas moins le spectateur passionné d'une vie quotidienne que ses poèmes soustraient à la précarité pour lui donner valeur universelle". Enfin, ce volume se clôt sur trois magnifiques textes sur Sandro Penna et sa poésie écrits par ces grands auteurs qui lui furent proches : Pier Paolo Pasolini, Amelia Rosselli et Natalia Ginzburg. La simplicité de la langue de Penna est insaisissable, naturelle et ciselée, onirique et quotidienne, comme sa modestie fière et son innocence grivoise.

01/2023