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Violette Hurlevent

Extraits

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Vivre en couple

Je t'aime, un peu, beaucoup, hyper sensiblement

Comment vivre une relation amoureuse sereine et s'épanouir en couple quand on est une personne hypersensible ou " atypique " (30% des Français) ? Dans cet ouvrage pratique qui répond aux enjeux des amours atypiques, toutes les clés pour comprendre son potentiel sensible, des exercices pour mieux se connaître et mieux s'aimer, et des conseils pour construire une relation solide. Vais-je encore souffrir ? Cette personne est-elle faite pour moi ? Suis-je à la hauteur de son amour ? Vais-je pouvoir créer le couple que je désire ? Cette personne m'aime-t-elle vraiment pour ce que je suis ? N'en fais-je pas trop ? Et si je la faisais fuir ? Parce que leur cerveau fonctionne différemment des personnes dites " normales ", qu'elles avancent en amour guidées par leur coeur, qu'elles sont douées d'une empathie exacerbée et d'une grande réactivité émotionnelle, les personnes hypersensibles - ainsi que les neuro-atypiques (autistes, TDAH...) - vivent leurs relations amoureuses différemment, a fortiori quand deux personnes atypiques se découvrent une passion dévorante. L'amour à haut potentiel émotionnel est toujours plus intense, plus riche, mais aussi plus difficile. Alors, comment faire couple au quotidien et vivre un amour épanoui ? En s'appuyant sur les dernières études en neurosciences, Elodie Crépel, thérapeute et médiatrice familiale, tente de répondre aux problématiques propres à la relation amoureuse chez les personnes hypersensibles et atypiques. La rencontre, la vie quotidienne, la complicité, la sexualité, les épreuves du quotidien, la rupture ou encore le célibat... : elle livre des conseils et des outils pratiques pour les aider à appréhender leur singularité, bien définir leurs besoins et leurs limites, à mieux se comprendre pour se faire comprendre, et construire une relation pérenne. Parce qu'être sensible est un extraordinaire potentiel pour la vie de couple. Un décryptage des spécificités du couple hypersensible : comprendre les différentes atypies, et leurs besoins spécifiques (de connexion, d'authenticité, de liberté...) Un accompagnement ciblé à chaque étape de la relation pour fonder un amour durable, avec des retours d'expérience et des outils pratiques (les mathématiques du couple, la communication non violente...) Les clés pour surmonter les difficultés : faire face aux relations toxiques, gérer un conflit, vivre une rupture...

02/2022

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Aventure

Djinn Tome 4 : Le trésor

Comme Jade, qui fut la sulfureuse favorite du sultan d'Istanbul avant de devenir son aïeule, Kim Nelson détient maintenant le pouvoir magique qui lui livrera le secret d'un fabuleux trésor disparu comme par enchantement. Ce sésame ouvre, aux confins d'un désert, une bien étrange salle des coffres... Accompagnée de Malek, le jeune Turc dont elle s'est éprise et qui l'a protégée tout au long de son initiation aux sortilèges de l'Orient, la jeune Anglaise Kim Nelson s'est engagée dans le désert afin d'y retrouver le fabuleux trésor mystérieusement disparu que le sultan d'Istanbul voulait offrir aux Allemands pour financer leur armement à la veille de la Première Guerre mondiale. L'accompagne également l'aventurier Amin Doman. Selon lui, la clé du secret de la cachette se trouvait dans le journal intime que la jeune femme a hérité de Jade, la favorite du sultan devenue sa grand-mère. Kim n'a de cesse de connaître toute la vérité sur celle qui fit succomber son grand-père par de subtiles manoeuvres érotiques. Grâce à la puissance de l'hypnose, elle a pu revivre le destin brûlant de Jade. Elle a pu remonter dans son intrigant passé, jusqu'à l'intérieur du troublant harem où sa beauté fatale envoûtait et où elle régna avant de s'enfuir avec Lord Nelson. Elle a pu surtout, au terme d'un torride parcours initiatique qui a libéré des pulsions enfouies au plus profond d'elle, découvrir des vérités dont celle sur le fameux trésor. Ce trésor, seule Jade a pu l'approcher. Tous ceux qui ont tenté de se l'approprier n'en sont pas revenus. Investie des pouvoirs magiques de Jade, Kim détient à son tour la formule qui y donne accès. Soudain se lève une violente tempête qui dresse devant elle et ses compagnons comme un mur de sable. Une première faille leur permet de le traverser. Puis, une seconde porte leur ouvre une caverne au creux de laquelle siège un curieux banquier, gardien d'une série de coffres dont les numéros semblent être ceux d'une loterie dangereuse...

04/2021

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Sciences politiques

La guerre sociale qui vient. D'Action directe aux Black Blocs, la violence des ultras

Dénoncer les faits et les méfaits de l'ultra-gauche peut paraître légèrement "vintage", à l'heure du terrorisme international d'origine islamique. Et pourtant, les fondements marxistes léninistes et anarchistes offrent aux révolutionnaires indigénistes ou nihilistes une véritable marche à suivre, un code de (mauvaise) conduite permettant l'agitation spontanée et permanente. La pensée révolutionnaire, qui mène à la pratique du combat de rue ou à une stratégie de la tension, puise ses sources chez les théoriciens du marxisme et de l'anarchisme. Les militants islamo-gauchistes, tout en nourrissant leur obscurantisme sociétal dans leur livre sacré, font de plus en plus cause commune avec les partisans de la guerre sociale, se nourrissant les uns et les autres, malgré leur différence structurelle - religion versus révolution - dans un combat contre l'ensemble des institutions occidentales. Le combat contre la police, institution représentant l'ordre, est la lutte emblématique de ces groupes, dont le chaos est le seul mot d'ordre. Au-delà de ce chaos, forme moderne et nihiliste de la "lutte finale", les combattants reprendront leur propre couleur idéologique, pour certains, le "vert", pour d'autres, le "rouge". Sombre présage. Cet essai revêt un double objectif : dénoncer, mais aussi prévenir. Notre société doit consacrer une partie de son énergie à lutter contre cette i guerre sociale qui vient. Pour cela, deux remèdes s'imposent : l'un est d'ordre policier, le renseignement, l'autre, idéologique : il consiste à délégitimer les actions qui puisent leurs sources dans un combat considéré médiatiquement comme "vertueux". Le groupe anarcho-communiste Action directe avait une qualité, il ne cherchait pas à "amadouer" le peuple ; en revanche, les groupes révolutionnaires actuels se servent de ce dernier pour déstabiliser notre civilisation. Le "P38" a laissé place à une expression violente sur la Toile ou dans les espaces publics. La guerre sociale a changé de visage, passant de l'idéologie élitaire léniniste au spontanéisme des luttes. De la défense : des droits des "sans" (sans papiers, sans logement,...) à celle de la condition animale, la mèche est présente partout. L'allumer devient un eu d'enfant pour les professionnels de la terreur. Cet essai est aussi une mise en garde. L'ordre ne succède pas toujours au chaos.

09/2020

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Littérature anglo-saxonne

L'homme qui vivait sous terre version intégrale. Suivi de Souvenirs de ma grand-mère

Fred Daniels, un jeune homme noir, se fait arrêter par la police à la fin d'une journée de travail, alors qu'il s'apprêtait à retrouver sa femme qui est sur le point d'accoucher. Un double meurtre a été commis dans le voisinage, et la police a besoin d'un coupable : ce sera Fred Daniels. Mais il parvient à s'échapper presque miraculeusement. Une plaque d'égout qui se soulève lui donne l'idée de s'y glisser. Il découvre alors la ville par en-dessous, grâce à des connexions insoupçonnées entre le système des égouts et les caves et souterrains de la ville. Il parvient ainsi à survivre, à se nourrir, et même à entendre le chant des églises. Puis, il décide de remonter à la lumière... Ecrit dans les années 1940 - juste avant Black Boy qui a rendu Richard Wright célèbre -L'homme qui vivait sous terre n'avait jamais été publié sous la forme souhaitée par son auteur jusqu'il y a peu, aux Etats- Unis. Modifié dans son équilibre et surtout amputé de sa première partie (celle "sur terre"), le texte était certes devenu une nouvelle très connue, mais un livre dont l'intention première de l'auteur semble presque absente, à savoir sa dénonciation d'une société violente et raciste. Le texte ici restauré dans sa longueur initiale fait entendre ce constat de l'injustice subie par la population noire américaine, et ce dans une langue puissante. Le roman, habité à l'extrême par le besoin de traduire le sentiment d'enfermement d'une population condamnée au désespoir, nous plonge dans l'Amérique raciste du milieu du XXe siècle, mais le lecteur d'aujourd'hui ne peut pas s'empêcher d'y trouver des échos douloureux de Black Lives Matter. Richard Wright est né en 1908 à Natchez. Son premier roman, Un enfant du pays (1940) lui confère une renommée immédiate qui fait de lui le premier grand romancier noir américain. A partir de 1946, il vit à Paris où il est accueilli par Jean-Paul Sartre et le groupe des Temps modernes. Il est mort en 1960.

02/2024

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Romans policiers

Ton pire cauchemar

Il y a quinze ans, l'existence de Sara Linton a changé à jamais lorsqu'une soirée de fête s'est terminée par la violente attaque qui a bouleversé son monde. Depuis, Sara a refait sa vie. Pédiatre reconnue, fiancée à l'agent spécial du GBI Will Trent, elle a réussi à laisser son passé derrière elle. C'était sans compter le procès qui la ramène à une autre nuit éprouvante, trois ans plus tôt, où, de garde aux urgences, elle s'est évertuée à sauver Dani Cooper. La jeune femme, victime d'une agression sexuelle, n'a pas survécu. Cette nuit-là, Sara s'est promis d'amener le criminel devant les tribunaux. Mais, quand le verdict tombe, c'est la douche froide : l'agresseur présumé, un jeune homme issu d'une famille riche et réputée, échappe à la prison, faute de preuves. Will et Sara décident alors de relancer l'enquête, et, à mesure que celle-ci progresse, des similarités troublantes entre l'agression de Dani et celle de Sara sont mises au jour ; bientôt, ce ne sont plus seulement deux affaires de viol mais plusieurs, échelonnées sur une période de seize ans, que l'investigation révèle - comme si les attaques avaient été méthodiquement pensées et perpétrées par un club de prédateurs sexuels. La nouvelle enquête de Will Trent, le héros de Karin Slaughter à retrouver sur Disney+. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Maxime Shelledy et Souad Degachi A propos de l'autrice Karin Slaughter est l'autrice de plus de vingt romans à figurer instantanément sur la liste des best-sellers du New York Times, dont Une fille modèle, Pretty Girls et La Secte des oubliées. Elle est publiée dans 120 pays et vendue à plus de 40 millions d'exemplaires à travers le monde. Son vrai visage est une série originale n°1 de Netflix avec Toni Collette. La série Will Trent est disponible sur Disney+ en France, Une fille modèle et Faux témoin sont en cours d'adaptation pour le cinéma et la télévision. Originaire de Géorgie, aux Etats-Unis, Karin Slaughter vit à Atlanta.

04/2024

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Littérature étrangère

OEUVRES COMPLETES. Tome 5, Correspondance 1793-1811

La correspondance de Kleist se fit comme un roman : le roman d'une vie. Rédigées dans une écriture serrée et penchée, ce sont presque toujours de très longues lettres où Kleist se livre dans un mélange de virulence et de naïveté. Génie polymorphe, il se révèle autant attaché à la philosophie qu'à la politique, aux sciences qu'au journalisme, au drame qu'au récit, à la gloire qu'à la solitude. Toute la correspondance de Kleist n'est pas parvenue jusqu'à nous ; bien des lettres ont disparu. Wilhelmine von Zenge, son éphémère fiancée, en a brûlé une grande partie (geste qu'elle regretta énormément plus tard). Il nous reste quand même plus de deux cents lettres échelonnées sur quatorze ans, puisque nous n'en disposons d'aucune pour les années 1794, 1796, 1797 et 1798. Mais à partir de 1799, date à laquelle Kleist prend la décision de quitter l'armée et de se consacrer à l'étude et à l'écriture, le flot est ininterrompu jusqu'à son suicide en 1811 sur les bords du Wannsee, à Berlin. " Aussi longtemps que la vie durera, j'écrirai des tragédies et des comédies ", confie-t-il à son ami Rühle von Lilienstern. Cette correspondance offre l'exemple parfait de cette résolution, à la fois violente et drôle, grinçante et touchante, poétique. Et toujours traversée par un souci acharné de transparence. Il est symptomatique de voir que, durant les premières et les dernières années, ses lettres sont presque exclusivement adressées à des femmes ; Kleist a manqué d'amour et ce manque lui fut fatal. La correspondance s'ouvre sur une recherche effrénée du bonheur et se clôt sur une sérénité pathétique. " La vérité, c'est qu'on ne pouvait pas m'aider sur terre ", écrit-il à sa sœur Ulrike, la veille de sa mort. Cette correspondance, éditée pour la première fois en français en 1976, est ici complétée des lettres retrouvées ou déchiffrées depuis, de sorte que le lecteur dispose désormais d'une édition intégrale qui prend naturellement sa place dans les œuvres complètes.

01/2000

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Exercice médicale

Accompagner les crises en psychiatrie. Quelles postures infirmières et d’équipe pour prévenir et soigner ? Des soignants papillons

Une crise, quelle qu'en soit la source, constitue une épreuve pour la personne qui la traverse, qu'elle se développe insidieusement ou qu'elle éclate au grand jour. En psychiatrie, elle peut être bruyante et générer de l'angoisse autant pour le patient qui la vit que pour les soignants amenés à appréhender ce phénomène complexe, dont le déroulement, depuis les prémices jusqu'à l'acmé, et l'issue sont incertains. Si les crises sont fréquentes en psychiatrie, et peuvent déstabiliser un quotidien parfois fragile, leur survenue n'est pas une fatalité. Comment les prévenir ? Comment accompagner au mieux les patients qui les traversent ? C'est à ces deux questions que l'auteur répond, en s'appuyant sur sa longue expérience d'infirmier en psychiatrie. La prévention de la crise dans sa globalité est d'abord détaillée en dressant l'éventail des outils à la disposition des soignants, le premier d'entre eux résidant dans leurs propres fonctions, une attention forte devant être prêtée au travail d'ambiance, à la qualité de présence, à la posture, ou à la création d'un lien de confiance avec le patient. Puis, les divers types de crise sont analysés, qu'il s'agisse de la crise suicidaire, de la crise violente ou de la crise d'équipe, sans oublier les formes moins bruyantes. Les moyens de les évaluer et de les accompagner sont aussi décrits, ce qui permet de mesurer l'étendue des possibles pour réduire le nombre et l'intensité des crises, souvent par des actions simples. Tout au long de l'ouvrage, des vignettes viennent illustrer les propos, plongeant le lecteur au coeur de la clinique. Elles encouragent à activer toute la richesse des fonctions soignantes, permettant d'influencer le devenir des événements, et mettent aussi en garde sur les travers à éviter. En présentant les fondements d'une crise en psychiatrie et les possibles façons de la prévenir ou d'accompagner la personne, ce livre vise à souligner le rôle des soignants et de l'équipe en psychiatrie, en laissant toute leur place à l'autonomie, la créativité et la spontanéité innovante de chacun.

01/2024

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Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

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Archéologie

Revue archéologique du Centre de la France Supplément N° 77 : Etablissements ruraux et ensembles funéraires gallo-romains dans le centre du Loiret : les opérations de l'autoroute A19

Quarante sites de la période romaine ont été découverts au cours des opérations archéologiques réalisées sur le tracé de l'AutorouteAl9 (voir le volume 1 de la série"Archéologie de l'Autoroute A19"). Quatre d'entre eux, fouillés plus exhaustivement, ont été retenus pour illustrer ces découvertes. Le site d'Attray, seul situé en territoire carnute, est occupé depuis La Tène finale. L'établissement romain, fondé au cours du Ier s. et occupé jusqu'au IIIe s., s'inscrit au sein d'un double enclos fossoyé dont la forme apparait comme un exemple de la survivance d'un aménagement de type laténien. Les trois autres sites sont situés en territoire sénon. Deux d'entre eux ont été découverts sur le territoire de la commune de Corbeilles-en-Gâtinais. Aux "Prés de Puiseaux", succédant à un modeste établissement de La Tène C, une construction romaine, vraisemblablement à caractère funéraire, est installée aux abords de la voie Orléans-Sens. A "Franchambault", ce sont un établissement de la fin du premier âge du Fer et une petite villa construite "à la romaine" qui ont été fouillés. La découverte d'un bâtiment et d'une fosse à vocation cultuelle permet de documenter un aspect encore méconnu de ces établissements ruraux. Le quatrième site se trouve sur la commune de Gondreville. Il s'agit d'un établissement agropastoral occupé depuis La Tène ancienne jusqu'au IIIe s. de n. è. Si la partie résidentielle de l'établissement romain n'a pas été reconnue, peut-être située en dehors de l'emprise autoroutière, une partie des équipements - enclos fossoyés, vaste grenier sur poteaux et séchoir par exemple - a pu être explorée. L'intervention a également permis de reconnaître le tracé de la voie reliant les agglomérations antiques de Sceaux-du-Gâtinais et de Montargis. La proximité de cet axe de circulation a sans doute été déterminante dans le choix d'implantation d'un petit édifice funéraire dédié au fondateur du domaine. Au IIIe s., de nombreux vases destinés à recevoir les corps de nouveau-nés ou à l'enfouissement de placentas sont déposés autour de ce monument. La dernière contribution, synthèse d'un travail universitaire, est une étude comparative de la céramique de trois des sites présentés dans ce volume Attray, Corbeilles-en-Gâtinais "Franchambault" et Gondreville. Elle est complétée par l'étude de la céramique issue d'une cave découverte au cours d'un diagnostic sur la commune de Beaune-la-Rolande au lieu-dit "la Violette". Ce travail vise à caractériser la céramique en usage dans cette zone de confins entre cités, à percevoir son évolution depuis le Ier jusqu'au IIIe s. de n. é et à appréhender l'influence de la voie Orléans-Sens sur la diffusion des céramiques régionales et importées.

10/2021

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 8 : La Terre Le Rêve

Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 8 : "La Terre", 15éme roman, le plus violent. Zola y dresse en effet un portrait féroce du monde paysan du 19ème siècle, âpre aux gains, dévoré d'une passion pour la terre qui peut aller jusqu'au crime. Tout le livre est empreint d'une bestialité propre à choquer le lecteur de l'époque. "Le Rêve", 16ème roman, aborde le thème de la religion mais de façon moins violente et polémique qu'il n'a été fait dans "La Conquête de Plassans" et "La Faute de l'Abbé Mouret". Cette fois-ci, Zola s'intéresse à la foi populaire et au renouveau du mysticisme.

10/2020

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Santé, diététique, beauté

Dialogue avec mes intestins. Le réveil de la chamane

Est-il envisageable et réaliste d'oser imaginer " guérir " d'une maladie dite incurable par la médecine conventionnelle ? Est-il possible que le fait de s'être trop éloigné de son " Etre Intérieur " puisse finalement générer une souffrance chronique, des douleurs ou une maladie quelconque dans le corps ? Quels liens existent entre nos émotions refoulées et une bonne santé ? Est-il possible d'accueillir la maladie et tout ce qu'elle nous oblige à traverser ? L'auteur aborde ces sujets à partir de sa propre expérience d'une maladie chronique des intestins, R.C.H (Recto Colite Hémorragique) dont elle a souffert pendant plus de huit longues années. Son témoignage est poignant d'authenticité quant à l'épreuve traversée. Elle partage ses nombreuses explorations intérieures pour tenter de comprendre les origines de sa maladie.Ce livre ouvre la porte à beaucoup d'espoir lorsqu'elle réalise que c'est par un accueil total de ce qui Est, dans sa violente intensité, qu'une porte de libération s'ouvre véritablement.Pour Nicole il s'agit pour chacun de nous de retrouver sa Véritable Identité, l'Etre de Lumière que nous sommes tous. Elle reconnaît aussi que toutes les approches peuvent être judicieuses à un certain moment du chemin : la médecine classique et la médecine douce ou alternative ainsi que tout ce qui soutient notre joie. Ainsi, Nicole a appris à naviguer avec la maladie en conservant des activités ludiques et porteuses de sens comme le chant, la musique, la danse et l'écriture pour continuer à vivre et à partager avec les autres. Ce second livre nous questionne sur notre compréhension de la maladie et nous amène à une réflexion beaucoup plus vaste et profonde sur l'origine de nos maux et sur Qui nous Sommes Vraiment. Il ouvre des pistes de mieux-être et invite à honorer la Vie. La maladie est certes un chemin escarpé et souvent difficile mais chacun a la capacité de trouver son sentier unique pour traverser cette épreuve alchimique. L'auteur évoque ici une maladie spécifique, la R.C.H, mais ce livre s'adresse à toute personne confrontée à une maladie grave ainsi qu'à leurs proches qui pourront mieux les comprendre. Pour l'auteur, il est souvent question de nous éveiller toujours plus à l'Amour que nous Sommes de toute Eternité. Et l'Amour n'est-il pas la plus puissante énergie d'accueil et de guérison au monde ?

10/2020

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Littérature étrangère

L'homme-tigre

Quand, à la fin du premier chapitre de ce roman impeccablement construit, les autorités interrogent le jeune Margio, de toute évidence coupable du meurtre d'Anwar Sadat, sur les raisons pour lesquelles il a sauvagement assassiné ce notable, il répond : "Ce n'est pas moi, il y a un tigre dans mon corps." Ce tigre, "blanc comme un cygne, cruel comme un chien féroce", lui vient de son grand-père. Margio sait bien que l'animal n'est pas réellement un être vivant. Et si, à diverses occasions, il l'a senti pénétrer dans son corps, il a toujours tenté de le réfréner. Personnage à part entière de ce drame qui plonge ses racines dans les croyances animistes, le tigre ne jaillira qu'au moment où le jeune homme ne pourra plus contenir la colère qu'il réprime. Pour élucider les raisons du meurtre, Eka Kurniawan revient alors sur le passé de Margio et celui de sa famille. Rien en effet dans la vie de l'inoffensif Anwar Sadat ne laissait présager une fin aussi violente : peintre amateur, il vivait aux crochets de sa riche épouse, avec qui il avait eu trois filles, et employait ses heures d'oisiveté à jouer aux échecs, regarder des matches de football et courir les femmes. Avant que le père de Margio ne se décide à gagner sa vie en ville comme coiffeur et ne trouve pour sa petite famille une "vraie maison", les premières années se déroulent paisiblement au coeur de la campagne indonésienne, où Margio, sa petite soeur et ses parents habitent un hangar de stockage de noix de coco. Leur installation dans la "maison", "guère plus jolie qu'une étable hantée", marque pour Nuraeni, la mère de Margio, le début de la désillusion. Et, pour Margio, celui de la révolte. Au fil des années et de la mésentente entre ses parents, la colère va croître en lui, envahissant tout, comme les plantes que Nuraeni sème et cultive sur leur misérable lopin de terre. Leur foyer devient une jungle étouffante, à laquelle cette femme, encore jeune et belle, essaye d'échapper en allant effectuer des travaux domestiques chez d'autres. Notamment dans la demeure d'Anwar Sadat... Dès lors se nouent les fils de la tragédie qui va irrémédiablement lier la destinée des deux familles, et provoquer le surgissement du tigre blanc.

09/2015

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Sociologie

Au coeur du bidonville de Mathare Valley. La politique du ventre vide à Nairobi

En Afrique, la question de la pauvreté donne souvent lieu à des interprétations misérabilistes et même catastrophiques. Elle a fait l'objet de nombreux sommets internationaux où les pays, dont le Kenya, se sont engagés à l'éradiquer. Mais de quelle pauvreté s'agit-il ? Comment vivent les pauvres à qui les politiques d'aide sont destinées ? Ce sont ces premières questions qui ont guidé l'auteur dans son enquête sur les territoires de la pauvreté à Nairobi. L'ouvrage de Deyssi Rodriguez-Torres commence par un aperçu de l'histoire du bidonville de Mathare Valley à partir de données puisées dans les archives de la ville de Nairobi et de récits recueillis sur le terrain. Cette histoire met en relief le détachement des habitants par rapport aux normes sociales dites traditionnelles, ainsi que les transformations des structures familiales et l'importance donnée à la possession de la terre. L'auteur étudie l'espace de vie et le quotidien de Mathare Valley aujourd'hui. Sont ainsi décrites les différentes formes de travail formel, informel et illégal, le rapport des habitants avec les autorités et la présence des pratiques de corruption. Cinquante ans après l'indépendance du Kenya, Mathare est toujours en 2014 un bidonville où les habitants arrivent à tenir, à survivre, à manger, à se loger et à se soigner grâce à leur travail et à la débrouille. La jeunesse, largement privée de droits, fait de la politique et participe aux élections, mais son action dans celles de 2007 a été la plus violente de l'histoire locale. L'auteur montre en conclusion comment cette jeunesse exaspérée ne tient plus compte des limites tracées par la régulation locale et intervient dans l'espace public par la violence meurtrière. Issu d'un travail de sociologie politique réalisé durant les années 1990 et 2000, ce récit n'est pas sans rappeler les études publiées sur les grandes métropoles latino-américaines. Il nous offre une information de première main, riche et bien documentée, sur la périphérie d'une des grandes villes du continent africain. Deyssi Rodriguez-Torres est maître de conférences à l'Université catholique de Louvain UCL-Mons et travaille comme expert auprès d'organismes internationaux. Spécialiste de la politique comparée, africaniste et auteur de nombreuses publications, ses recherches portent sur la construction du politique et la situation des sociétés urbaines lorsque l'Etat se désinvestit.

03/2014

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Histoire internationale

Les Juifs d'Iran à travers leurs musiciens

En Iran les Juifs ont eu un destin particulier, une longue histoire, qui dure depuis plus de 2 700 ans dans ce pays. Ils ont traversé des périodes difficiles et ont souffert des persécutions. Les difficultés rencontrées par les Juifs seront longues à disparaître. Il faudra attendre le concours des responsables venus d'Europe et l'ouverture des écoles de l'Alliance israélite universelle en 1898 pour que les persécutions s'amenuisent lentement. Malgré tout, les Juifs auront vécu des moments d'angoisse et d'inquiétude et leur destin aurait pu changer avec la Deuxième Guerre mondiale et la menace du nazisme. Heureusement pour eux, l'armée allemande n'est pas arrivée en Iran. La création de l'Etat d'Israël avait provoqué une violente réaction d'hostilité dans le monde arabe. Mais, en revanche, l'Etat iranien et le jeune Etat hébreu avaient scellé une alliance militaire et politico-économique après sa proclamation en 1948. Et à partir des années 1960, les relations qu'avait mises en place Mohammad Rezâ Shâh avec l'Occident amèneront un dynamisme économique en Iran. La Révolution islamique de 1979 provoque une rupture totale avec la politique pratiquée précédemment. L'Iran islamique rompt brutalement tout contact avec "l'Etat sioniste" et ne lui accorde aucune légitimité politique. Le plus important à retenir néanmoins : il semble qu'en Iran, les Juifs se sentent avant tout iraniens et affirment leur attachement à la culture iranienne. Ils sont des Iraniens et l'Iran est leur patrie. Mais ils savent qu'ils vivent dans un pays musulman, qu'ils sont reconnus officiellement comme les autres minorités par la Constitution iranienne depuis 1906, qu'ils peuvent pratiquer leur culte librement, mais ils ne doivent pas transgresser les règles qui leur sont imposées. Ils sont iraniens et obéissent aux lois du pays. Tout cela amène à constater l'existence en Iran de la plus forte communauté juive du Moyen-Orient. Les Juifs iraniens ont aimé et joué la même musique que les autres Iraniens et avec le même plaisir. Ils se sont approprié les modes de la musique persane dans leurs chants religieux. Les documents écrits sur l'histoire des Juifs d'Iran ne sont pas nombreux. On connaît peu leur communauté et leurs conditions de vie au quotidien. Cette recherche a tenté d'apporter quelques indices sur ce monde méconnu.

05/2012

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Poésie

Cracheur de feu. Edition bilingue français-anglais

" Comment tu es devenu poète, c'est un mystère ! / D'où a pu te venir ce talent ? / Disons : J'avais deux oncles, Joe et Harry - / l'un était bègue, l'autre était muet ". Dans leur humour féroce, ces quatre vers résument le destin de l'écrivain inclassable, intempestif, qu'est Tony Harrison. Né en 1937 dans un quartier ouvrier de Leeds mais impénitent amateur de " ramassis culturels de toutes sortes glanés dans les greniers ", il obtient à onze ans une bourse pour la prestigieuse Leeds Grammar School. Ses camarades et professeurs se moquent de son accent populaire, mais il s'accroche et franchit brillamment les degrés universitaires - helléniste et latiniste accompli, sans oublier pourtant qui il est, ni d'où il vient. Ce déchirement entre la soif de connaissance et le sentiment de l'injustice sociale demeurera au coeur de son oeuvre, engagée et savante, polémique et raffinée, violente et tendre. Qui d'autre que lui pour évoquer avec cette âpreté, cette pudeur, l'incinération de son père : " Quand le pâton froid de sa chair fut dans un four / semblable à ceux qu'il avait remplis toute sa vie, / je pensai à ses yeux en feu au Paradis... ? ". À la manière d'un Pasolini, Harrison se déploie dans les champs les plus variés de la création, de la poésie au pamphlet, du théâtre à l'opéra, du journalisme au cinéma, toujours avec la même jubilation provocatrice. Car, à travers des formes sans cesse renouvelées, c'est à la réalité la plus sensible, la plus concrète, qu'il entend constamment s'affronter, sans jamais se résigner au confort des académismes. En 1964, alors qu'il vit au Nigéria, il recrée la Lysistrata d'Aristophane dans l'Afrique postcoloniale, point de départ d'une oeuvre scénique, menée largement avec le Royal National Theatre et marquée en 2005 par Hecuba, avec Vanessa Redgrave. De même, c'est pour défendre Rushdie qu'il réalise son premier film / poème, The Blasphemers' Banquet, et c'est pour dénoncer les massacres, dans le Guardian, qu'il part en 1995 pour Sarajevo assiégée et prêtera sa voix à " l'Irakien calciné ". "M'ame 'Arrison"; ai-je entendu une voisine confier à ma mère, "tous ces livres, ça va lui tourner la tête ! " Maintenant, je l'entends soupirer : "J'vous l'avais bien dit" ".

03/2011

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Histoire de la population

Le monde à l'envers. Femmes insoumises, femmes violentes, maris battus en Lorraine, au XVIIIe siècle

Dès les années 1970, étroitement liées à l'émergence du mouvement féministe se multiplient les analyses concernant les violences masculines perpétrées à l'encontre des femmes. En revanche, hier comme aujourd'hui, la violence infligée aux hommes par leurs compagnes est encore largement un sujet tabou ; occultée, niée, celle-ci est frappée d'un triple silence, celui des hommes victimes, celui des féministes, celui des sciences sociales. Aussi en dehors de quelques louables exceptions, jusqu'à l'aube du XXIe siècle, médiatiquement, les projecteurs n'ont-ils été braqués que sur les violences exercées par des hommes perçus comme dominants sur des femmes réputées vulnérables. Pourtant, quoique victimes millénaires de la violence des hommes, les femmes elles aussi peuvent être violentes, voire extrêmement violentes. Exhumées du silence des archives, quelques affaires lorraines datant du XVIIIe siècle témoignent de cette violence féminine qui sévit parfois au sein des foyers et livrent quelques portraits d'insoumises, loin de l'image complaisamment répandue dans les travaux des années soixante-dix d'épouses qui seraient de perpétuelles opprimées. Ici, les documents mobilisés sont pour l'essentiel produits par l'institution judiciaire, tant séculière (factums et procédures criminelles provenant des bailliages et de la Cour souveraine de Lorraine et Barrois) qu'ecclésiastique (demandes en séparations de corps et annulations de mariage déposées auprès de l'officialité de Toul). Si dans un premier temps cette violence est examinée dans sa quotidienneté et sur la longue durée grâce à deux études de cas ? celui de Catherine de Malclerc (1734-1752), une femme violente parce que violentée, et celui d'Anne Hachet (1747-1778), une virago qui maltraite sauvagement son conjoint et finit même par l'assassiner ? , dans un second temps, le champ de l'étude ayant été élargi à d'autres cas singuliers, sont explorées les logiques de confrontation entre mari et femme, les modes d'expression et les ressorts intimes de la violence féminine, une violence socialement construite, tout en s'interrogeant, chemin faisant, sur la perception qu'ont, en ce dernier siècle de l'Ancien Régime, les contemporains de ce monde que l'on dit " à l'envers ". Une histoire, au demeurant, résolument conjointe des hommes et des femmes afin de mieux saisir la dynamique des rapports de force entre les sexes.

11/2022

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Histoire internationale

Les Jacobites, la papauté et la Provence

Aujourd'hui, le Royaume-Uni se sépare de l'Union européenne, l'Ecosse est tentée de devenir indépendante elles barrières douanières entre les deux Irlande font l'objet de discussions houleuses. Il est plus que temps de revenir sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse révolution de 1689 a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. Les Jacobites, la papauté et la Provence propose un éclairage original et une interprétation nouvelle de l'exil des Stuart et de leur cour au XVIIIe siècle. Les choix des refuges sur le continent de cette dynastie anglaise et écossaise et de son proche entourage s'avèrent tributaires des bouleversements culturels, religieux, économiques et sociaux qui affaibliront les monarchies de droit divin à l'époque des Lumières. L'exploitarion globale et rigoureuse de données disponibles contribue à expliquer à la fois les succès de nombreuses personnalités jacobites exilées et les destins Tragiques des trois derniers Prétendants Stuart. En dépit de leurs courageuses tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, puis contre les nouveaux souverains luthériens venus d'Allemagne, les Prétendants Stuart catholiques ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome, à la hauteur des enjeux politiques du moment. Loin de prétendre mettre un point final à l'étude de cette douloureuse transition postrévolutionnaire, l'auteur fournir les informations précieuses permettant un débat éclairé sur cette époque controversée. Il a pu obtenir l'accès à de multiples sources peu utilisées par l'historiographie anglo-saxonne. Tout en suivant les étonnantes fluctuations de comportements des principaux acteurs, il examine sans complaisance les motivations affichées ou secrètes ainsi que les intérêts antagonistes des personnalités participant aux conflits armés ou intellectuels du moment. Il relativise les oppositions traditionnelles de doctrine entre "Tories" et "Whigs" et analyse par d'autres voies la victoire finale de la dynastie des Hanovre. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se revêtent décisives pour comprendre, en termes de "Realpolitik", l'histoire européenne du XXIe siècle. L'auteur adopte délibérément un point de vue singulier, tout en espérant contribuer à une approche globale de ces années de confrontation violente entre les Iles britanniques et les puissances continentales.

03/2019

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Littérature française

Ça pour une nouvelle

Une humanité commune. Des milliards de solitudes. Entrez dans leurs paysages intérieurs, suivez leur évolution et cheminez avec eux vers une issue inattendue : inacceptable ou inévitable... Résumé des 17 nouvelles : 1. Lorsque le rêve dépasse la réalité ou ne sert qu'à nous y préparer. 2. Entre amour et résignation, un seul geste de l'autre suffit à nous rendre heureux. 3. Une vieille dame. Un enfant. Tous deux liés par la même étincelle de vie. 4. Une adolescente, loin du cliché futile et naïf de ses congénères, hésite entre vengeance et humanité. 5. Un médecin légiste, ne sachant plus à quelle voix obéir, va devoir faire un ultime choix. 6. Une jeune femme doit faire face au regard des autres. Ceux-là même qui feront bouleverseront sa vie. 7. Toutes les dépendances ne sont pas nocives. Celle-ci comme toutes les autres prend malgré tout beaucoup de place. 8. Quelle douleur plus intense que celle d'une mère complice par ignorance... 9. Lorsque la maladie sonne à la porte de cette jeune femme, cette dernière la laissera entrer et prendre le pouvoir. 10. Les hommes sont capables du meilleur comme du pire, mais quel sera le choix du personnage de cette nouvelle ? 11. Rubis, aveugle de naissance, aura le pouvoir de tout changer. Mais osera-t-elle ? 12. Lorsque Dali peint le tableau "La persistance de la mémoire", il tente lui aussi d'annuler les effets du Temps. 13. Est-il préférable de vivre en oubliant ou de mourir en le décidant ? 14. Grâce à son métier de comédien, un homme va découvrir une facette de lui qu'il ne soupçonnait pas. 15. Jusqu'à quel point peut-on supporter la violence de l'autre ? Cela ne dépendrait-il pas de la personne qui nous violente ? 16. Une petite fille s'apprête à vivre le jour le plus important de sa vie. Mais en a-t-elle conscience ? 17. Une conclusion légère et amusante à un recueil de nouvelles qui ne le sont pas toujours. Bien que les thèmes principaux dont s'est inspirée l'auteur soient basés sur la violence de la mort, il s'en dégage une tendresse et un réalisme qui en font un livre absolument pas lugubre. La construction des dix-sept nouvelles, parfois intrigante, fait qu'il faut attendre la dernière phrase pour deviner qui est le narrateur... et relire pour savourer !

08/2015

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Poches Littérature internation

Hors-la-loi. La douce empoisonneuse ; La forêt des renards perdus ; Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

La douce empoisonneuse : Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis... La forêt des renards pendus : "Trois lingots d'or fin de douze kilos brillaient dans l'herbe. Rafael Juntunen les caressa. Sa main était moite, son coeur battait plus vite qu'à l'ordinaire. Jamais il n'accepterait de partager ce butin avec quiconque. Un matin, il monta dans sa voiture et pointa le capot vers le nord... Au bout d'un jour et demi, il constata qu'il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait". Le gangster ne va pourtant pas rester seul très longtemps. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l'armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d'un asile de vieillards. Les trois compères vont résister à tout, aussi bien aux complices de Rafael, décidés à récupérer leur part du magot, qu'aux représentants de la "civilisation". Mais on ne transgresse pas impunément les lois qui règlent la vie en société... Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison : L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jyllänketo ne trouve d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités... avant de s'étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers... Que cachent L'Etang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ?

10/2015

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Actualité politique internatio

La Russie en guerre dans la crise de l'ordre

En mai 2008, Dmitri Medvedev est devenu président de la Russie, en échangeant avec Vladimir Poutine son poste de Premier ministre. Quelques mois plus tard, en août, la première échéance était la guerre en Géorgie. En mai 2012, Poutine est redevenu président et, deux ans plus tard, la crise latente en Ukraine s'est transformée en véritable guerre pour le contrôle du Donbass. Moscou s'est assuré en même temps le contrôle de la Crimée et, avec elle, la base navale de Sébastopol. En septembre 2015, l'intervention militaire russe en Syrie a commencé. Enfin, le 24 février 2022, avec l'invasion de l'Ukraine, c'est le début d'une nouvelle page, violente et tragique, des relations européennes et mondiales. Ainsi, La Russie en guerre n'est pas un titre sensationnaliste, mais bien la synthèse d'un élément qui caractérise la politique russe des quinze dernières années, un fil rouge de son évolution. Un fil qui s'entremêle, parfois même se noue, avec d'autres : l'un d'entre eux, c'est le fait que Moscou n'ait pas surmonté sa dépendance à l'égard du secteur énergétique. Le problème se résume ainsi : une restructuration souvent amorcée, mais jamais conduite à son terme. Un troisième aspect concerne la forme de l'Etat. La simplification commune oppose l'autoritarisme à la démocratie occidentale. Les comportements autoritaires du système politique russe sont manifestes, mais il est plus utile d'en identifier les facteurs déterminants. A cette fin, la conception marxiste qui renvoie aux variantes et gradations de la démocratie est assurément plus efficace. C'est dans ce cadre que l'on peut inscrire le concept de démocratie souveraine, comme se définit elle-même la forme politique particulière de la Russie, sans négliger le lien avec les relations internationales qui est compris dans cette définition. C'est la forme politique de l'Etat impérialiste russe, aujourd'hui engagé dans la guerre pour le partage de l'Ukraine. Et c'est l'Etat qui doit garantir l'exploitation des 65 millions de salariés qui, tout comme leurs camarades des métropoles occidentales, s'abstiennent en nombre toujours plus important lors des élections, dévoilant la nature des élections comme véritable instrument de représentation des intérêts bourgeois. Avec cette forme politique, la classe dominante russe cherche à faire valoir ses propres intérêts impérialistes à l'époque de tensions inédites qui se dresse devant nous : le temps nous dira quels en seront les résultats.

01/2023

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Littérature française

Les Doublures.. Manuscrits du Souffleur et autres documents

Les Doublures - titre provisoire du roman Le Souffleur ou le Théâtre de société publié chez Jean-Jacques Pauvert en 1960 - est une plongée dans les manuscrits et les archives de Pierre Klossowski, disparu il y a vingt ans, dont l'oeuvre inclassable, écrite et picturale, traverse le XXâe siècle. Comment les personnages du roman se dédoublent au gré de la folie du narrateur, quelles personnalités du monde littéraire et de sa vie privée ont inspiré l'auteur, quels rapports la fiction entretient avec l'histoire et l'actualité (résistance et collaboration, guerres coloniales, coup d'Etat des généraux, prise du pouvoir par de Gaulle, révolution des moeurs...), comment le personnage de Roberte devient maîtresse du jeu et instigatrice d'une utopie néo-A­fouriériste, après avoir été victime d'un époux pervers dans les deux premiers volumes de la trilogie, Roberte ce Soir et La Révocation de l'Edit de Nantes : c'est ce que l'on découvrira en lisant ce volume constitué d'inédits et de textes introuvables, brouillons, lettres, fragments d'entretiens, textes de circonstance, et d'un dossier de presse. Dans les manuscrits, où tous les possibles narratifs sont encore ouverts, on croisera la silhouette fantomatique d'André Gide, déjà reconnaissable dans le prologue du Souffleur, mais aussi les figures de Gilberte Lambrichs, Pierre Leyris, Gabriel Marcel, Jean Paulhan, peut-être Georges Bataille et Jacques Lacan, et surtout Jean Carrive, "proprement le souffleur" , jeune poète surréaliste devenu érudit et traducteur, écrivain sans oeuvre dont l' "âme violente" inspire ces "Nouveaux Mystères de Paris" . "âQui me lisant, qui m'écoutant, pourra jamais me suivre dans le genre de nostalgie que je vais tenter de dépeindreâ? Qui de nous n'a pas connu la joie d'un attachement, n'a pas senti les forces lui revenir dans les pires détresses dès que le visage aimé en se penchant vers lui apportait la sourde promesse de ressources inespérées ? Mais en est-il deux ou trois qui aient connu le souci insensé de faire partager à autrui l'émotion particulière que leur procurait le visage de la compagne élue, et ce souci, comment peut-il devenir à la longue aussi indispensable que la sensation que procure la dilapidation à pleines mains du trésor que l'on possèdeâ? â" (Pierre Klossowski, Projet de préface.)

09/2021

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Parapsychologie

Méthode de développement des facultés supranormales

Avec cette méthode progressive, vous allez pouvoir développer vos dons de double vue, de télépathie, et même vous initier au sommeil somnambulique. La méthode décrite dans ce livre est la conclusion de milliers d'expériences entreprises pendant plus de vingt années sur un nombre considérable de sujets. Comparable à une méthode de dessin ou de musique, elle donne toujours des résultats positifs que chaque expérimentateur sera à même d'apprécier. La méthode : la connaissance du monde extérieur nous est donnée par nos sens, mais ceux-ci sont extrêmement bornés. Nous ne pouvons entendre ou voir une personne qu'à la condition d'être à proximité d'elle, et nous ne pouvons échanger nos idées avec elle que par l'intermédiaire de mots qui varient d'un peuple à l'autre et qui, le plus souvent, trahissent, volontairement ou non, notre pensée. Cependant, la science a pu, dans une certaine mesure, étendre nos sens : le microscope et le télescope ont agrandi le champ de notre vision dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. Le téléphone et la télévision ont résolu techniquement certains de ces problèmes. En outre, la science nous a laissés entrevoir l'existence d'innombrables modes vibratoires, dont une infinitésimale partie seulement est perceptible. En effet, notre oreille n'enregistre que les vibrations de 32 à 33000, notre oeil ne perçoit que celles comprises entre les 450 trillions de la lumière rouge et les 750 trillions de la lumière violette ; de sorte qu'en intercalant même les vibrations de l'électricité et de la chaleur, on se trouve encore en présence de lacunes qui défient l'imagination. Ces lacunes correspondent-elles à des vibrations réellement émises dans l'univers, ou, au contraire, ne sont-elles que la conséquence d'un néant, d'une discontinuité absolue dans la succession vibratoire ? Cette dernière hypothèse n'est compatible ni avec les lois de la nature, qui ne procède que par transitions, ni avec les acquisitions de la science qui découvre l'existence de vibrations nouvelles, à mesure qu'elle progresse, et il nous faut conclure que, selon toute probabilité, il existe d'innombrables centres vibratoires qui échappent à notre conscience et dont la perception nous donnerait la connaissance de mondes insoupçonnables. Faut-il admettre que nous ne connaîtrons ces mondes inconnus que par les lents progrès de la science ? Ne pouvons-nous suffisamment affiner nos perceptions actuelles pour étendre nos investigations ? Ne pouvons-nous acquérir des sens nouveaux et accroître indéfiniment le champ de notre conscience ? Cette question se résout immédiatement par l'affirmative si l'on admet l'existence des phénomènes supra normaux qu'on trouve relatés dans les écrits anciens et chez certains auteurs modernes comme la double vue, la télépathie, le sommeil somnambulique. Mais ces phénomènes, dont nous allons cependant démontrer l'existence par la suite, sont discrédités ; c'est pourquoi, ils ne font pas partie de l'enseignement officiel et ne sont pas étudiés par le monde savant.

06/2022

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Sociologie

Les Noirs de Philadelphie. Une étude sociale. Suivi de Enquête spéciale sur les Noirs employés dans le service domestique dans le 7e district

A la fin des années 1890, W.E.B. Du Bois était l'un des plus Américains les plus diplômés de sa génération. Malgré de brillantes études qui lui permirent de soutenir un doctorat d'histoire à l'université Harvard, Du Bois ne trouva pas de poste d'enseignant dans les universités blanches auxquelles il pouvait légitimement aspirer. Cette situation l'incita à accepter en 1896 un contrat de recherche proposé par l'université de Pennsylvanie pour étudier la communauté noire de Philadelphie. Cette recherche mènera à la publication de The Philadelphia Negro : A Social Study en 1899. Cet ouvrage est une étude de sociologie urbaine détaillant de façon quasiment exhaustive la formation du ghetto noir de Philadelphie, le Septième District de la ville. Du point de vue théorique et méthodologique, Du Bois y déploie tout son talent de sociologue mais aussi d'historien. D'une part, il cherche à comprendre les facteurs économiques et sociaux des inégalités raciales, proposant un contre-feu aux explications dominantes alors fondées sur l'infériorité biologique et culturelle censément innée des Noirs. D'autre part, contrairement à la sociologie pseudo-scientifique de son temps, Du Bois entreprend un travail d'une très grande rigueur dans la construction et l'étude de ses objets de recherche grâce à la collecte systématique et variée de données quantitatives et qualitatives. Ces deux dimensions montrent comment Du Bois a cherché par son travail à faire connaître la situation réelle de la communauté noire américaine afin de détruire les préjugés raciaux et, en conséquence, abolir les inégalités raciales. Publié pour la première fois en 1899, The Philadelphia Negro : A Social Study est le résultat d'une recherche commandée par l'université de Pennsylvanie à W. E. B. Du Bois, alors âgé de vingt-huit ans. Associé à la jeune chercheuse blanche Isabel Eaton, Du Bois livre une analyse magistrale de la question raciale au moment où l'oppression des Noirs américains n'a jamais été aussi violente depuis l'abolition de l'esclavage en 1865. Dans cette enquête de sociologie urbaine détaillant la formation de ce qui deviendra le ghetto noir de Philadelphie, Du Bois déploie tout son talent de sociologue, mais aussi d'historien et d'ethnologue. Si Les Noirs de Philadelphie est aujourd'hui considéré comme un texte fondateur des sciences sociales, c'est aussi un livre de combat politique en faveur de l'émancipation de la minorité noire aux Etats-Unis. En mettant au jour ses conditions de vie réelles, Du Bois oppose la dignité noire aux préjugés raciaux afin de fonder la démocratie américaine sur la justice.

09/2019

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Actualité politique France

Petit manuel de rhétorique à l'intention des gilets jaunes

Le mouvement des Gilets jaunes a révélé une crise démocratique questionnant la représentation. Entre la protestation sauvage et la réinvention d'une démocratie directe en assemblée, les manifestants ont tenté de se réapproprier un lieu de parole, rond-point symbolique du lien égalitaire. Rejetant tout leader, sans abandonner l'espoir d'être entendus par le pouvoir, ils se sont laissés piéger dans un engrenage de violence médiatisée. Faute de solution politique, le pays laisse en suspens une demande urgente, dangereux déni d'un problème de fond : la réalité violente d'une fracture sociale qui ne date pas d'hier. Mise en question dans son fonctionnement actuel, la démocratie représentative a été ébranlée par le sursaut d'un affect collectif qui, tout en s'affichant apolitique, porte l'aspiration à une renaissance du politique. Ce rejet de la représentation est symptomatique d'un sentiment de trahison qui affecte tant les partis que les syndicats. Alors que le discours paternaliste s'empresse de renvoyer les Gilets jaunes à leur prétendu silence, il semble urgent de restaurer une place publique où faire renaître le débat, afin de retrouver le sens profondément humain de la vie politique. Le droit à la parole active constitue la clé de voûte d'une démocratie authentique. Mais le relai médiatique a-t-il encore pour vocation de faire entendre la diversité des voix humaines ? Chaque citoyen doit pouvoir exercer, " en sa langue ", son aptitude à traduire en mots la force qui, animant son existence, la rattache au corps social. La démocratie ne peut aller sans la divulgation de la force rhétorique, seul antidote connu, à ce jour, contre le déchaînement de la violence dans une société civile. La confiscation de la parole appelle le rapport de force ; ceux qui savent dire l'emportent sur ceux qui, amenés à se taire, doivent opter entre la révolte et la frustration. Reprendre la parole implique d'accéder à une compétence, sans quoi le débat se dilue en pulsions infantiles, chacun cherchant à couvrir la voix de l'autre pour imposer son désir. C'est à une révolution des consciences que devrait mener le mouvement historique des Gilets jaunes, montrant que le rapport dominant/dominé, qui s'inscrit dans le langage, conduit aujourd'hui à l'impasse politique. En dévoilant les secrets anciens du pouvoir de la parole, nous espérons favoriser la floraison d'une démocratie nouvelle et éviter de voir pousser la violence sur la terre brûlée du silence.

12/2023

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Romance et érotique LGBT

Page & Sommers Tome 1 : Un village si tranquille

Un espion blasé et un docteur de campagne traumatisé par les combats s'allient pour résoudre un meurtre dans l'Angleterre d'après-guerre. James Sommers est revenu du front brisé, les nerfs en lambeaux. Tout ce qu'il souhaite à présent, c'est se retirer dans le petit hameau de son enfance pour profiter de la vie calme et sans surprise d'un médecin de campagne. Et il n'a vraiment pas besoin de voir débarquer un étranger, aussi séduisant soit-il, qui semble en outre impliqué dans la première mort violente que le village ait connue depuis bien longtemps. Le fait que ce nouveau venu soit également la première personne que James a envie de toucher depuis le début du conflit ne fait qu'aggraver son trouble. La guerre est peut-être finie pour le reste du monde, mais Leo Page ne chôme pas, accomplissant le sale boulot pour l'une des branches les moins recommandables des services secrets. Quand son supérieur lui ordonne de couvrir un meurtre, Leo ne s'attend pas à être envoyé dans un petit village tranquille. Après une semaine passée à aider de vieilles dames à préparer des bottes de paille et à flirter avec un séduisant docteur, Leo se voit en passe d'oublier tant sa vraie nature que la raison de son séjour. Il risque de ressentir des choses qu'il n'a pas le droit de ressentir. Quelqu'un comme lui, qui efface son identité après chaque mission, ne peut avoir de racines. Au fur et à mesure qu'il dénoue les secrets et les mensonges qui s'entrelacent derrière les rideaux en dentelle de cette bourgade d'apparence si paisible, Leo réalise que la vérité qui commence à émerger affectera son futur comme celui de l'homme auquel il s'est attaché. #MM #Mystère #Suspense #Militaire #FictionHistorique #Crime #Enquête --- "Je me suis plongée dans ce livre, dans son atmosphère hivernale grisâtre qui reflète le coeur des deux hommes, ainsi que dans la lente progression de la chaleur et de l'espoir. Je suis restée éveillée bien trop tard pour le terminer et j'ai vraiment hâte de lire le prochain". - Kaje Harper, autrice de la série Se reconstruire "L'écriture est magnifique, mesurée, avec un grand sens du temps et de l'espace, et avec de fréquentes petites touches d'excentricité britannique qui rendent le livre attachant et engageant". - Christina (Goodreads) "C'était spectaculairement bon. Waouh. [... ] C'est subtil, c'est tendu, c'est émouvant, c'est drôle, et c'est extrêmement satisfaisant. Je ne peux pas attendre le prochain livre". - Alison (Goodreads)

01/2023

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Art du XXe siècle

Forever Sixties. L'esprit des années soixante dans la Collection Pinault

"FOREVER SIXTIES. LES ANNEES 1960 A TRAVERS LA COLLECTION PINAULT" UNE EXPOSITION THEMATIQUE A PARTIR DU 10 JUIN 2023 A Rennes, au Couvent des Jacobins Commissariat : Emma Lavigne, directrice générale, avec Tristan Bera, chargé de recherche Après "Debout ! " (2018) et "Au-delà de la couleur" (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. A travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, "Forever Sixties" offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes. De quoi les Sixties sont-elles le nom ? Libération, répression, appropriation ? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties - années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots "swinging" (basculant, oscillant, dansant) et "swingeing" (drastique, sévère) -sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion. Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux Etats-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. Avec des oeuvres de : Richard Avedon, Evelyne Axell, Teresa Burga, Robert Collescott, Llyn Foulkes, Gilbert & George, Richard Hamilton, Duane Hanson, Edward Kienholz, Kiki Kogelnik, Barbara Kruger, Tim Noble & Sue Webster, Raymond Pettibon, Michelangelo Pistoletto, Richard Prince, Martial Raysse, Ed Ruscha, Niki de Saint Phalle, Sturtevant...

07/2023

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Poésie

116 poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire et 21 lettres ouvertes

Huit années se sont écoulées depuis mon idée première de mettre en forme ce concept d'anthologie 116 Poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire. Cet ouvrage fait partie de mon humble engagement en ma qualité de Poète, que je suis, pour la défense de certaines causes humaines essentielles et la dénonciation de celles-ci avec ma poésie. C'est ainsi que cette anthologie fait partie de ce chemin de révolte et de « résistance culturelle », conscience qui a jailli avec forte conviction chez le jeune poète que j'étais, en 1973, lors du féroce putsch militaire au Chili. En 1993, j'ai développé le concept d'exposition « Un Tableau, un Symbole, 120 Peintres français pour Sarajevo » (exposition coorganisée avec la Galerie Anne Fugier, en 1994, à la Cité des Sciences de la Villette). J’ai organisé également en 2003 la réunion à Paris de Poètes du Monde contre la guerre des Etats-Unis en Irak, et puis en 2010, le Rassemblement pour Haïti pour une collecte humanitaire, coorganisée avec la Délégation Wallonie-Bruxelles, Paris et la Croix-Rouge Internationale. Toutes ces actions ne sont pas des événements qui me réjouissent, elles ne sont pas non plus une raison pour applaudir. Loin de là ! Car elles représentent les aspects obscurs de nos sociétés et mon impuissance pour renverser ce mauvais sort aux airs de fatalité humaine, avec pour seule arme notre Poésie, l'Art. Diverses raisons personnelles m'ont empêché d’achever plus tôt cet ouvrage. Entre temps, il dormait dans un « bateau », suivant les tourments de mes voyages intérieurs / extérieurs et en amont des tourments infligés à notre planète. Huit années déjà depuis le début de ce projet ! Et les problèmes écologiques n’ont pas cessé et n’ont pas diminué, au contraire ! Ils ont augmenté en nombre, en danger et en ampleur. Cette anthologie trouve actuellement plus que jamais sa place au milieu de cette « folie inhumaine », autodestructrice. Aurons-nous un jour une planète propre ? Saine, en pleine santé ? OUI ! Je crois fermement que ce jour viendra ! Je remercie les Esprits solidaires et sensibles qui ont participé à cette anthologie pour la défense de notre patrimoine planétaire qu'est la terre tout entière, la vie notre vie ! Je leur suis reconnaissant pour leur noblesse d'esprits et leurs regards intelligents d'amour universel envers la vie qui nous entoure. Ma profonde gratitude va à l'action militante, culturelle de l'éditeur de cet ouvrage, François Mocaër, des Editions Unicité, Paris.

11/2013

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Actualité et médias

Réflexions de Nicolas Polytratu sur notre temps. Ancien Amiral 2001-2011

Les réflexions d'un ancien amiral sur la place et l'avenir de la France dans le concert des nations et sur les défis qu'elle devra relever. Une analyse sans concession des dix dernières années... Il y a toujours une part d'artificiel dans l'édition de textes déjà diffusés au fil du temps. Toutefois ne s'intéressant qu'aux dix dernières années, ils ravivent notre mémoire sur quelques faits, soit internes à notre pays soit internationaux qui, depuis l'attaque contre les tours de New York et le Pentagone, concernent le monde entier et sont au coeur des situations actuelles. En même temps ils illustrent nombre de nos difficultés, incompréhensions voire peurs face à notre avenir pour affronter le monde fermé dans lequel nous sommes plongés à jamais. Si ces textes paraissent parfois sans indulgence vis-à-vis des Français et de leurs élites, ils sont avant tout, lorsqu'on les remet dans leur contexte temporel, l'espoir - à défaut d'espérance - que nous finirons par réagir de façon intelligente et constructive pour les générations suivantes. Les mauvais prophètes ont depuis bien trop longtemps pignon sur rue chez nous, entraînant une paralysie progressive de nos qualités et de nos capacités, tout en décourageant la jeunesse. Aussi reste-t-il à ces élites intellectuelles, sociales, scientifiques, politiques, spirituelles, à reprendre le chemin aride de l'effort considérable à produire dans tous les domaines, en commençant par l'acceptation de notre nouvelle planète dans sa réalité hétérogène, complexe, délicate et très dangereuse. Il devrait en sortir une vision nouvelle de la mondialisation n'ayant rien à voir avec trop de discours convenus, et un dynamisme à ressusciter sans se perdre dans les délices trompeurs des idéologies matérialistes, relativistes, compassionnelles et démobilisatrices auxquelles elles ont sacrifié depuis la fin de la première guerre mondiale. Rien n'est gagné et les graves événements de diverses natures qui se sont succédé sans fin depuis 2001, et plus encore aujourd'hui en 2011, dans notre espace terrestre, indiquent l'urgence d'un sursaut sans commune mesure avec ce que nous racontent les uns et les autres. C'est sous cet angle d'une prise de conscience que nous vivons non pas une ou des ruptures mais une "mutation", avec l'urgence de la penser et de l'agir, que cet ouvrage trouve son véritable intérêt en suggérant la distance entre les discours quotidiens et la réalité toujours violente et destructrice dès lors qu'on ne la prend pas en compte.

08/2011

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Littérature française

La fuite en Egypte

Un matin, Pierre entend les sirènes qui se mettent à hurler. Il se précipite à la cave avec sa femme, Yvonne, et leurs trois enfants. Après deux jours de bombardement, ils se retrouvent dans une ville entièrement rasée, inhabitable et ils s'enfuient. C'est d'abord un long exode au sein d'une foule de plus en plus dense. Lorsqu'elle se heurte pour la première fois aux envahisseurs, une violente panique se produit, au cours de laquelle Pierre et Yvonne perdent leur plus jeune enfant. Ils quittent la route où s'écoule, encadré par les envahisseurs, le flot des fuyards. Ils traversent des régions dévastées, d'autres intactes, à la recherche d'une solitude où ils espèrent trouver un abri. Ceux qu'ils rencontrent les accueillent ou les chassent. Tous s'étonnent de les voir s'épuiser à la recherche d'une impossible sécurité. Ayant atteint les montagnes, Pierre et les siens s'arrêtent dans une vallée dont les habitants ont été déportés. Pendant deux ans, c'est ici qu'ils vont vivre, parfaitement séparés du monde, obligés de subvenir entièrement à leurs besoins. Pendant deux ans, ils lutteront contre leur solitude, mais ne pourront le faire que séparément. Les enfants se réfugient, l'un dans le rêve, l'autre dans la révolte. Pierre essaie de s'absorber dans ses besognes et dans un dernier souci qui ne soit pas égoïste : celui de conserver intacte une fresque ancienne découverte dans une chapelle. Yvonne finit par se réfugier en Dieu. Aucun ne trouve de véritable réconfort dans son amour pour les autres, car cet amour rencontre en eux-mêmes des obstacles grandissants que suscitent la peur, le désespoir, et aussi ce subit anéantissement de l'avenir que la solitude apporte avec elle. Enfin, ils retrouvent les hommes. Mais ce retour ne s'annonce pas sans amertume. Car les hommes sont restés tels qu'ils les avaient quittés. Cependant ils savent maintenant que ce qui fait leur raison de vivre est un bonheur auquel ils aspirent, mais dont ils ne connaissent que quelques signes : l'amour, à la fois exigeant et impossible, les liens qui les attachent entre eux, et de rares moments où il leur est donné de connaître une sorte d'état de grâce, que cette grâce leur soit dispensée par le spectacle de la nature, par la souffrance, par un objet qu'ils aiment ou dans un soudain mouvement du coeur qui les transporte vers ce qu'ils croient être Dieu.

06/1952