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Angelo Koblan

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1948. Tome 1 (1er janvier - 30 juin)

L'essentiel du premier semestre 1948 concerne l'aggravation de la situation en Europe orientale (" coup de Prague " en particulier), la détérioration accélérée des relations Est-Ouest avec l'entrée désormais évidente dans la Guerre froide, les premières réactions des Européens de l'Ouest (Pacte de Bruxelles), le début de l'organisation du monde occidental (mise en place effective du European Recovery Program, premières réflexions et démarches en vue de ce qui sera en 1949 l'Alliance atlantique, conférence de Londres lançant le processus qui aboutira l'année suivante à la création de la République fédérale d'Allemagne) et le début de la réaction soviétique face à ce raidissement occidental au moyen du blocus de Berlin. La France joue pleinement son rôle dans toutes ces affaires, tout en s'efforçant de maintenir deux objectifs essentiels de sa politique : que l'évolution de la question allemande ne remette pas en cause sa sécurité et ses moyens de contrôle par rapport à l'Allemagne, et que les Occidentaux en général, et en particulier les Américains, ne durcissent pas davantage la situation en réagissant de façon excessive face à Moscou. En même temps, on voit apparaître ce qui allait constituer les deux axes majeurs de la politique de la IVe République : la construction européenne comme un cadre pour permettre à la France de contrôler l'évolution de l'Allemagne ; et l'idée que, si les Etats-Unis veulent relever le défi soviétique, en prenant le risque de graves tensions, ils doivent alors s'engager concrètement pour garantir la sécurité de l'Europe occidentale. En effet, dès le mois d'avril, en liaison avec l'évolution du problème allemand à la conférence de Londres, où les Trois Occidentaux se dirigent de plus en plus vers la création d'un Etat allemand, l'hypothèse d'une réaction soviétique à Berlin est évoquée, ce qui pose la question du type d'appui que Washington serait disposé à apporter à l'Europe occidentale. A partir de là, le thème de la défense de l'Europe, dans le cadre du pacte de Bruxelles et avec l'appui américain, prend une importance considérable. A partir de la fin mai, la stratégie du Quai d'Orsay est de conseiller au gouvernement de monnayer auprès des Anglo-Saxons la fusion des zones et la création d'un Etat ouest-allemand contre la mise sur pied d'un système de défense du monde occidental.

01/2011

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Sociologie

L'origine des systèmes familiaux. Tome 1 : l'Eurasie

On connaît les apports décisifs d’Emmanuel Todd à l’anthropologie, particulièrement au rôle des types familiaux dans le temps. Au commencement, il y eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation. Ainsi, la carte du communisme recouvrait-elle celle de la famille communautaire, associant l’autorité du père à l’égalité des frères ; la famille nucléaire absolue anglaise, libérale pour ce qui concerne les rapports entre parents et enfants mais indifférente à l’idée d’égalité, fut le substrat nécessaire aux développements de l’individualisme et du libéralisme politique anglo-saxons ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien, structurée par les valeurs de liberté des enfants et d’égalité des frères, légitimait l’idée a priori d’une équivalence des hommes et des peuples ; la famille souche, système fondé sur l’autorité du père et l’inégalité des frères, fut en Allemagne et au Japon le socle d’idéologies ethnocentriques dans le contexte de la transition vers la modernité. Pour autant, comment expliquer cette fragmentation de l’espèce humaine, sinon en remontant à l’unicité originaire, si elle avait jamais existé ? Au terme d’une enquête menée depuis plus de vingt ans, impliquant l’examen et la mise en fiche des organisations familiales de centaines de groupes humains préindustriels, Emmanuel Todd identifie et définit une forme originelle, commune à toute l’humanité : la famille nucléaire. Il reconstitue le processus de différenciation qui a mené aux émergences, successives ou simultanées, des divers types anthropologiques observables à la veille du déracinement urbain et industriel. Pour cela, il recourt à une anthropologie diffusionniste et non plus structuraliste et il emprunte à la linguistique le principe du conservatisme des zones périphériques. Il apparaît alors que l’Europe, placée sur la périphérie de l’Ancien monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques ; nous sommes restés, pour ce qui concerne l’organisation anthropologique, assez proche de la forme originelle. Pour avoir ignoré des évolutions familiales paralysantes pour le développement technologique et économique, l’Europe a été, durant une brève période, « en tête » de la course au développement, bien que l’Occident n’ait inventé ni l’agriculture, ni la ville, ni le commerce, ni l’élevage, ni l’écriture, ni l’arithmétique.

09/2011

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Histoire internationale

Les Jacobites, la papauté et la Provence

Aujourd'hui, le Royaume-Uni se sépare de l'Union européenne, l'Ecosse est tentée de devenir indépendante elles barrières douanières entre les deux Irlande font l'objet de discussions houleuses. Il est plus que temps de revenir sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse révolution de 1689 a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. Les Jacobites, la papauté et la Provence propose un éclairage original et une interprétation nouvelle de l'exil des Stuart et de leur cour au XVIIIe siècle. Les choix des refuges sur le continent de cette dynastie anglaise et écossaise et de son proche entourage s'avèrent tributaires des bouleversements culturels, religieux, économiques et sociaux qui affaibliront les monarchies de droit divin à l'époque des Lumières. L'exploitarion globale et rigoureuse de données disponibles contribue à expliquer à la fois les succès de nombreuses personnalités jacobites exilées et les destins Tragiques des trois derniers Prétendants Stuart. En dépit de leurs courageuses tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, puis contre les nouveaux souverains luthériens venus d'Allemagne, les Prétendants Stuart catholiques ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome, à la hauteur des enjeux politiques du moment. Loin de prétendre mettre un point final à l'étude de cette douloureuse transition postrévolutionnaire, l'auteur fournir les informations précieuses permettant un débat éclairé sur cette époque controversée. Il a pu obtenir l'accès à de multiples sources peu utilisées par l'historiographie anglo-saxonne. Tout en suivant les étonnantes fluctuations de comportements des principaux acteurs, il examine sans complaisance les motivations affichées ou secrètes ainsi que les intérêts antagonistes des personnalités participant aux conflits armés ou intellectuels du moment. Il relativise les oppositions traditionnelles de doctrine entre "Tories" et "Whigs" et analyse par d'autres voies la victoire finale de la dynastie des Hanovre. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se revêtent décisives pour comprendre, en termes de "Realpolitik", l'histoire européenne du XXIe siècle. L'auteur adopte délibérément un point de vue singulier, tout en espérant contribuer à une approche globale de ces années de confrontation violente entre les Iles britanniques et les puissances continentales.

03/2019

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Histoire internationale

Le Soudan dans tous ses états. L'espace soudanais à l'épreuve du temps, 2e édition revue et augmentée

Taillé à l'échelle d'un mini-continent (quatre fois et demie la France), l'ex- Soudan anglo-égyptien est structuré autour du Nil et de ses affluents. Bien doté en voies d'accès par ce puissant réseau hydrographique et sans frontières naturelles très dissuasives, il est depuis toujours une terre de passage, largement ouverte sur les neuf pays de son voisinage : l'Egypte, la Libye, le Tchad, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda, le Kenya, l'Ethiopie, l'Erythrée. Cette position stratégique constitue un atout précieux, mais l'expose à tous les dangers et à toutes les convoitises, d'autant plus qu'il est bien doté en richesses naturelles. A l'indépendance, proclamée le 1er janvier 1956, les gouvernants (nordistes) se trouvent confrontés à un défi redoutable : comment reconstruire cet espace immense – fruit d'une épopée "égypto-ottomane" bicentenaire – dont le devenir a été fragilisé par 56 années de colonisation britannique ? Le Soudan vivra son demi-siècle d'existence dans une instabilité chronique, sur fond de coups d'Etat et de guerre civile, à la recherche d'une identité controversée (arabo-musulmane ou arabo-africaine), en quête d'une paix insaisissable entre l'Etat "nordiste" et les mouvements sudistes. Par un mauvais coup du destin, l'accord signé à Naivasha entre Khartoum et le SPLM de John Garang, censé privilégier l'unité, débouchera sur la partition (par référendum), sans même amener une paix véritable, la "communauté internationale" se débarrassant cyniquement d'un conflit qu'elle avait attisé et laissant aux protagonistes le soin de régler les modalités de leur divorce. La République du Soudan du Sud est née le 9 juillet 2011, sonnant ainsi le glas de l'unité pour le géant arabo-africain. Le nouvel Etat, le plus déshérité de la planète, est déjà sous la coupe américano-israélienne et sous la menace des prédateurs (multinationales, financiers...). Pour sa part, le "Soudan maintenu", amputé en territoire, en population et en ressources, est au pied du mur, sous pression des "pays de l'arrogance", l'Occident ayant trouvé au Darfour le nouveau Sud-Soudan dont il rêvait et dans la Cour Pénale Internationale un nouvel instrument d'ingérence. Dans ce contexte, l'établissement de relations "fraternelles" entre les deux Soudans paraît illusoire. Pourtant, l'espace soudanais demeure, à l'épreuve du temps...

02/2019

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Monographies

Musée Tomi Ungerer

Depuis son ouverture à Strasbourg en 2007, le musée Tomi Ungerer a fait l'objet de multiples publications. Le premier catalogue, consacré au coeur de la collection, à savoir l'oeuvre prolifique et diversifée de Tomi Ungerer (1931-2019), est paru en 2007 et a été réédité en 2012. Dix ans plus tard, cette publication incontournable connaît sa 3e réédition augmentée et actualisée. Tomi Ungerer, né à Strasbourg en 1931 et décédé à Cork (Irlande) en 2019, a mené une carrière internationale dans le domaine de l'affiche, du livre de jeunesse et du dessin satirique. Caractérisé par une oeuvre protéiforme et un style très personnel, l'artiste participe à plein titre à cette famille d'artistes qui perpétuent la tradition du dessin et de l'illustration dans la lignée de Gustave Doré, Honoré Daumier ou Wilhelm Busch. L'ouvrage, premier opus des publications sur la collection du musée, qui connaît en 2022 sa 3e réédition actualisée et augmentée, s'attache à présenter les pièces majeures de Tomi Ungerer. Un choix iconographique riche illustre les principaux genres abordés par l'artiste dans son abondante oeuvre graphique : dessins de livres pour enfants (Le Géant de Zeralda, Allumette, Les Trois Brigands.), affiches publicitaires (pour des magazines, tels The New York Times ou Village Voice, des publicistes, des manifestations culturelles [Fête de la Musique, Festival de Montreux]), dessins d'observation, dessins satiriques (satires sociale et politique) et érotiques. Trois essais de Thérèse Willer éclairent la présentation des oeuvres : - évoquant le contexte dans lequel s'inscrit cette oeuvre, avec l'implication de Tomi Ungerer dans les recherches graphiques européennes et anglo-saxonnes du XXe siècle, aux côtés d'André François, Jean-Jacques Sempé, Roland Topor, ou encore Ronald Searle, Saul Steinberg ou Maurice Sendak - proposant une analyse détaillée des thématiques jalonnant ses années de création : le couple, la société, la mécanisation, les relations franco-allemandes, le temps, la mort, la guerre, l'injustice et l'intolérance, la nature - détaillant l'histoire et le contenu de la bibliothèque privée de l'artiste constituée de 1270 références d'ouvrages et donnée aux Musées de Strasbourg en 2000. Autrices Sous la direction de Thérèse Willer, conservatrice du musée Tomi Ungerer, Centre international de l'Illustration de 2007 à 2022 Avec les contributions de Thérèse Willer, Claire Hirner

09/2022

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Monographies

Fuseli and the Modern Woman. Fashion, Fantasy, Fetishism

This catalogue accompanies the first exhibition devoted to a fascinating group of drawings by the Anglo-Swiss Henry Fuseli (1741-1825), one of eighteenth-century Europe's most idiosyncratic, original and controversial artists. Best known for his notoriously provocative painting The Nightmare, Fuseli energetically cultivated a reputation for eccentricity, with vividly stylised images of supernatural creatures, muscle-bound heroes, and damsels in distress. While these convinced some viewers of the greatness of his genius, others dismissed him as a charlatan, or as completely mad. Fuseli's contemporaries might have thought him even crazier had they been aware that in private he harboured an obsessive preoccupation with the figure of the modern woman, which he pursued almost exclusively in his drawings. Where one might have expected idealised bodies with the grace and proportions of classical statues, here instead we encounter figures whose anatomies have been shaped by stiff bodices, waistbands, puffed sleeves, and pointed shoes, and whose heads are crowned by coiffures of the most bizarre and complicated sort. Often based on the artist's wife Sophia Rawlins, the women who populate Fuseli's graphic work tend to adopt brazenly aggressive attitudes, either fixing their gaze directly on the viewer or ignoring our presence altogether. Usually they appear on their own, in isolation on the page ; sometimes they are grouped together to form disturbing narratives, erotic fantasies that may be mysterious, vaguely menacing, or overtly transgressive, but where women always play a dominant role. Among the many intriguing questions raised by these works is the extent to which his wife Sophia was actively involved in fashioning her appearance for her own pleasure, as well as for the benefit of her husband. By bringing together more than fifty of these studies (roughly a third of the known total), The Courtauld Gallery will give audiences an unprecedented opportunity to see one of the finest Romantic-period draughtsmen at his most innovative and exciting. Visitors to the show and readers of the lavishly illustrated catalogue will further be invited to consider how Fuseli's drawings of women, as products of the turbulent aftermath of the American and French Revolutions, speak to concerns about gender and sexuality that have never been more relevant than they are today. The exhibition showcases drawings brought together from international collections, including the Kunsthaus in Zurich, the Auckland Art Gallery in New Zealand, and from other European and North American institutions.

12/2022

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Transferts thermiques

Transferts thermiques. Conduction - Convection - Rayonnement - Echangeurs de chaleur. Méthodes analytiques avec 49 problèmes d'application résolus

Destiné aux futurs professionnels de l'industrie et de la construction, ce manuel illustre l'ensemble des connaissances théoriques par des cas d'étude issus de l'enseignement délivré à l'INSA de Strasbourg. Les problèmes résolus : Résistance thermique d'un mur en briques pleines ; Paroi composite ; Sur-isolation d'un ballon d'eau chaude sanitaire ; Durcissement d'un massif en béton ; Plancher chauffant : parquet ou carrelage ? ; Pont thermique dans un double vitrage ; Dégivrage de la lunette arrière d'une automobile ; Evaluation d'un pont thermique dû à des poutres de structure en béton ; Chute des températures dans un conduit de fumées ; Chauffe-eau thermodynamique ; Echange entre l'ambiance et un corps humain ; Limiter la condensation sur le plafond d'une patinoire ; Ailette longue : solution analytique en deux dimensions (nombre de Biot) ; Trempe d'une barre d'acier ; Traitement thermique d'un cylindre de cuivre ; Soutirage d'eau chaude sanitaire Accumulation/restitution de chaleur dans un poêle à bois ; Constante de temps d'une maison ; Mise hors gel d'une alimentation en eau potable d'une habitation Chauffage à accumulation ; Intermittence de chauffage ; Etude analytique de la réponse en température d'un petit pavillon à un échelon de flux de chauffage Comportement d'un matériau en cas d'incendie ; Réchauffement d'un mur en brique ; Panne de refroidissement Mesure de température ; Conduit de climatisation ; Vitrage ; Porte d'entrée vitrée et fermeture de volet ; Comparaison triple vitrage et double vitrage avec survitrage Facteur solaire d'un vitrage ; Tubage d'un conduit de fumées ; Perte de chaleur par le carneau et rendement d'une chaudière au bois ; Modélisation d'un panneau électrique chauffant ; Modélisation d'un radiateur à eau chaude ; Etudes de différents types d'échangeur eau—air pouvant assurer le chauffage d'un petit atelier Vitrage pariéto-dynamique Etude du tirage dans un conduit de fumées ; Refroidissement gratuit (? ) Echangeur à ailettes ; Stockage d'eau chaude pour essai de chaudières ; Ventilo-convecteur Echangeur à contre-courant dans une ventilation double flux ; Ventilation double flux avec récupération Récupérateur de chaleur d'eau de douche Etude d'une installation de conditionnement de vin ; Etude d'une installation de stérilisation de lait ; Etude d'un récupérateur de chaleur sur les fumées Annexes : Propriétés thermophysiques de quelques matériaux solides ; Propriétés thermophysiques de l'air ; Propriétés thermophysiques de l'eau ; Conversion des unités anglo-saxonnes ; Biblographie.

04/2021

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Indiens

Cochise, chef des Apaches chiricahuas

Cet ouvrage d'Edwin R. Sweeney est la première biographie de Cochise, le chef le plus puissant, le plus craint et le plus respecté de tous les Apaches, et peut-être bien de tous les chefs Indiens du XIXe siècle. Il fut le seul à réunir sous son unique commandement les quatre bandes de sa tribu, les Chiricahuas, mais aussi d'autres groupes apaches et parfois des Navajos pour affronter deux Etats du Mexique et les Etats-Unis. Né parmi la bande des Chokonens vers 1810, dans les Dragoon Mountains au sud-est de l'Arizona, il prend leur tête au milieu des années 1850. L'autorité de ce maître stratège, orateur envoûtant, lui rallie bientôt les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio, les Nednhis de Juh, et les Bedonkohes du farouche guerrier Geronimo. Vénéré des Apaches, il fascine aussi les Blancs. Mais en février 1861, la tragique affaire Bascom où il est injustement accusé du rapt de l'enfant d'un fermier, puis la bataille d'Apache Pass des 15 et 16 juillet 1862, lancent une guerre implacable, incessante qui durera 12 ans. Le seul nom de Cochise résonne dès lors tel un tocsin dans les coeurs terrorisés des populations, inquiète les militaires. Prié par le président Ulysses S. Grant en personne de venir négocier à Washington il refusera, proposant aux émissaires que ce dernier vienne le voir au sommet d'une montagne. Toutefois, pour sauver des vies et préserver sa "Terre Spirituelle" , son Apacheria, il signe en octobre 1872 grâce à l'intermédiaire de Thomas J. Jeffords, son seul ami blanc de confiance, un traité de paix avec le général Oliver Otis Howard. Deux ans plus tard le 8 juin 1874, malade, Cochise décède. Son fils aîné Taza lui succède mais à sa disparition, en 1876, son frère Naiche, s'il devient le chef héréditaire des Chiricahuas, se laissera souvent dominer par Geronimo. Une nouvelle guerre apache éclate, héroïque mais illusoire. La paix de Cochise est bien morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride en 1886, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas qui demeureront prisonniers de guerre jusqu'en 1913. Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des Etats-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe.

04/2023

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Musique, danse

Giuseppe Verdi

Si jusqu'à ces dernières années notre connaissance de la vie de Verdi a reposé tout autant sur la légende que sur la vérité, la faute en revient au musicien lui-même ainsi qu'à certains de ses plus proches collaborateurs. C'est en effet sur la foi de leurs témoignages que se sont écrites jusqu'à présent toutes les biographies qui lui ont été consacrées, des témoignages non exempts de complaisance, car destinés à forger une image édifiante de celui qui demeure avec son contemporain Wagner le plus célèbre compositeur d'opéras de l'histoire de la musique. L'apport inestimable de M.J. Phillips-Matz est d'être parvenue à s'affranchir des clichés tenaces qui ont encore trop souvent cours : s'appuyant non plus sur de simples propos rapportés mais sur des documents authentiques, l'ouvrage remet en cause une bonne partie de ce que l'on considérait jusqu'ici comme la " vérité ", et dessine un portrait du compositeur autrement nuancé que celui officiel qu'avait voulu laisser Verdi lui-même où l'homme apparaît enfin avec toutes ses contradictions dans ses divers rôles. C'est tout à la fois le fils, le prétendant, le père, le mari, le patriarche, le musicien, l'homme de théâtre, le paysan, le propriétaire terrien, le député et le philanthrope qui sont ici présentés dans le détail de la vie quotidienne. Outre un tableau extrêmement vivant de la vie rurale et citadine de son Emilie natale avec ses clivages socio-culturels, sources de pittoresques querelles locales, le livre offre sur la toile de fond de la vie musicale italienne de l'époque des aperçus tout à fait neufs sur les difficultés que rencontra Verdi dans la composition et la production de ses opéras. Une large place est évidemment accordée à celle qui partagea sa vie pendant plus de cinquante ans, l'ardente Giuseppina Strepponi, tour à tour la diva prestigieuse de ses premiers succès, son amante puis sa deuxième épouse, personnage au parcours et à la personnalité vivement contrastés. Ainsi, cette biographie, saluée à sa sortie par la presse anglo-saxonne comme un événement capital, mêle à la rigueur historique d'un récit riche d'échecs retentissants et de triomphes mémorables le foisonnement romanesque d'innombrables personnages issus des milieux les plus variés, tant politiques qu'artistiques, aristocratiques ou bourgeois que paysans, au sein d'une Italie en pleine gestation.

04/1996

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Pléiades

Anthologie bilingue de la poésie anglaise. Edition bilingue français-anglais

Le climat d'outre-Manche - le fait a été prouvé scientifiquement - est propice à la mélancolie. De la mélancolie sont nés les plus beaux poèmes. La poésie anglaise est donc l'une des plus belles qui soient. Les nombreux lecteurs anglophiles et/ou anglophones qui, tels les héros romantiques de Byron et de Shelley, se morfondaient en attendant ce volume ne manqueront pas de partager cette opinion. L'Anthologie bilingue de la poésie anglaise couvre treize siècles de création poétique : de Beowulf, l'épopée en anglo-saxon du VIIIe siècle, aux textes de Simon Armitage, né en 1963. Soixante-douze traducteurs se sont attelés à faire entendre la voix de cent quatre-vingt-douze auteurs anglais, écossais, gallois, irlandais, connus ou anonymes. Les illustres représentants du genre (Spenser, Donne, Milton, Blake, Wordsworth, Keats, Tennyson, Yeats, Eliot, Auden) voisinent avec des poètes encore inconnus du public français. Des poèmes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont ainsi traduits pour la première fois. La production des cinquante dernières années, capitale à tous égards, est largement représentée. T. S. Eliot considérait son aîné W. B. Yeats comme l'un des rares poètes « dont l'histoire est l'histoire de leur temps et qui sont une partie de la conscience d'une époque qui ne saurait être comprise sans eux ». On pourrait aisément appliquer ces propos au florilège de poèmes recueillis ici, tant c'est l'histoire du Royaume-Uni qui y est donnée à lire en filigrane. Les mouvements poétiques font écho aux bouleversements culturels, politiques, sociaux que la Grande-Bretagne a vécus au fil du temps. Avec la poésie contemporaine, cette caractéristique s'amplifie et s'étend à l'histoire de l'humanité : telle la chronologie d'un livre d'histoire, les poèmes sélectionnés témoignent des grands traumatismes du XXe siècle : les deux conflits mondiaux (avec le phénomène, typiquement britannique, des « War Poets »), le chômage, la misère sociale et sentimentale. Et les sentiments, justement ? On voit généralement en eux la première source d'inspiration poétique. Les poètes, tout réceptifs qu'ils sont aux soubresauts du monde, seraient encore plus sensibles aux fluctuations de leur psyché ou de leur cour... L'amour, platonique ou sensuel, qui infuse bon nombre des textes du corpus, serait-il donc - plutôt que la pluie ou le brouillard - la véritable muse des poètes anglais ? Le lecteur jugera sur pièces.

10/2005

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Histoire de France

SOE contre Gestapo. La véritable histoire du major Suttill et du réseau français de résistance Prosper

Ce livre est une enquête minutieuse sur les événements qui ont entraîné la chute du réseau Prosper qu'avait organisé et dirigé le major Suttill, d'octobre ? 1942 à juin ? 1943, qui n'est autre que le père de l'auteur. Le réseau Prosper était un des nombreux réseaux du SOE – Service Operation Executive ou Direction des Opérations Spéciales en français – créé par Winston Churchill, dont le but était de mener des actions de sabotage et de guérilla sur le continent, notamment sur le territoire français en vue du Débarquement des Alliés. Ce réseau sous direction britannique reçut le concours de très nombreux citoyens français. Pour mener son enquête, Francis Suttill Fils, après un travail de recherche en archives, décida de venir enquêter sur le terrain, c'est-à-dire sur les lieux mêmes où son père avait mené ses opérations soixante-dix plus tôt. On peut imaginer l'intensité des émotions qu'a dû ressentir l'auteur lors de ses différentes pérégrinations en France mais aussi en Allemagne, au camp de Sachsenhausen, où son père devait être assassiné par les nazis en 1945. Le rôle du SOE est longtemps resté méconnu de la plupart des Français. La raison de cette méconnaissance était avant tout politique et tenait à la représentation et au rôle qu'entendait donner le général de Gaulle et le Parti communiste de la résistance française. Toute évocation d'une aide provenant des Anglo-Saxons était quasiment bannie. En 1945, le Général alla même jusqu'à chasser des membres français du SOE lors de cérémonies à la Libération. Cette attitude peut politiquement se comprendre du fait de la volonté qu'avait de Gaulle de voir la France recouvrir son statut de grande puissance suite au drame de la défaite de 1940 et de l'occupation qui s'en suivit. Par contre, cela ne peut cacher davantage le rôle déterminant joué par les Britanniques dans la formation de réseaux de résistance et dans l'armement des réseaux français existants. Reconnaître ce fait ne retire en rien le mérite de la résistance française, bien au contraire, cela lui a permis de s'armer et de jouer un grand rôle lors dans la Libération du territoire. Le major Suttill a sacrifié sa vie pour notre Liberté. Qu'il lui soit rendu hommage pour que ce héros ne reste pas dans l'ombre ? !

10/2018

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Beaux arts

Arearevue)s( N° 10 Eté 2005 : Vénus. Aspects des luttes et créations féminines

Théma : Alors que pour la première fois la Biennale de Venise accueille près de 40 % d'artistes féminines faisant mentir toutes les statistiques connues sur la présence des femmes dans le monde de l'art, on peut se demander avec les Guerrilla Girls, ce groupe d'artistes féministes new-yorkaises, si ce n'est pas là un nouveau cache-misère. Il était temps de faire un point sur la création féminine et sa relation au mouvement d'émancipation des femmes alors qu'aujourd'hui les brimades intégristes dénient les acquis des luttes d'émancipation. Ecouter Evelyne Sullerot qui nous parle de ce combat né dans la guerre et la résistance, poursuivi après la Libération pour que les femmes aient le droit au choix de la conception. Ecouter Antoinette Fouque ardente militante, co-fondatrice du MLF. Ecouter Pierre Foldès décrire l'actuelle et terrible situation des femmes excisées en France, s'interroger sur les propos de Henri Atlan qui prône l'ectogenèse... Qu'en est-il dans l'art ? Existe-t-il un art féminin ? C'est s'interroger avec Marie-Jo Bonnet. Découvrir enfin Jacqueline Lamba, amour fou d'André Breton, son épouse, qui a cinquante ans durant peint dans l'indifférence. Découvrir les collages de sa fille Aube Breton-Elléouët, se souvenir d'Unica Zürn, de Claude Cahun, d'Aline Gagnaire et de Gina Pane, interroger les plus anciennes, Ode Bertrand, Aurelie Nemours, Niki de Saint Phalle mais aussi Irina Ionesco ou Paula Rego et porter une attention soutenue à quelques jeunes créatrices, Anna Foka, Ann Sophie Staerk, Maja Bajevic, Elodie Pong, Anne-Sophie Bérard, Sophie Lecomte, Sari Myohaen, Lady K, Bindu Mehra, Gaëlle Chotard, Marie Plant, Evelyne Jaffrain, Luz Angela Lizarazo, Silvia Mini, Ingrid Mourreau, Béatrice Dacher, Isabelle Tournoud, Véronique Durieux et aussi s'arrêter à des démarches plus confirmées, Natacha Nisic, Christine Jean, Monique Frydman, Rineke Dijkstra, Colette Deblé, Miss Tic, Olivia Clavel, Luna, Irmgard Sigg, Joan Soulimant, Jenny Saville, Linda Todisco, Frédérique Charbonneau, faire un point sur le cinéma avec Jackie Buet et Klonaris/Thomadaki. Varia : Vénus est aussi la déesse de la beauté. Ne fallait-il pas s'interroger avec Georges Vigarello sur son histoire ? S'interroger encore avec Bernard Stiegler de la nécessité de sauver le symbolique, avec Lucy et Jean-Pierre Vincent de l'aimantation amoureuse, ouvrir encore le champ de sa pensée avec Sapho la chanteuse, Vénus Khoury-Gattha l'écrivain, Anne Brochet la comédienne, Catherine Millet et Sophie Calle. Folio : Autour des intervention d'Antoinette Fouque et d'Évelyne Sulierot là grandes dates du mouvement féministe depuis 1944.

07/2005

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Thèmes photo

Alltagsfantasie

AlltagsFantasie est une performance illustrée dans laquelle l'artiste utilise le médium photographique. Il s'agit d'une oeuvre impressionnante qui nous invite à reconsidérer nos idées sur l'identité, les rôles de genre et l'autodramatisation. Elle aiguise le regard que nous portons sur nos quêtes d'autonomie individuelle et collective, et ouvre la voie à un examen critique des structures et des normes de pouvoir existantes. Une publication qui devient elle-même une oeuvre d'art : Une ode à l'autonomie sexuelle, une célébration de la sensualité féminine qui entreprend de remettre en question les structures patriarcales. Au cours d'un long processus de création qui a débuté en 2010 et s'est poursuivi jusqu'en 2021, Joanna Szproch a mis en forme bien plus qu'un extrait décisif de sa biographie : elle s'est attachée à condenser les couches temporelles, mettre en scène les croyances et façonner une oeuvre d'art qui transcende les catégories conventionnelles. Le livre qui a émergé de ce processus complexe peut ainsi être considéré comme un autoportrait étendu, aux couches se démultipliant. Il reflète à la fois un moi profond et un moi qui émerge dans le contexte de relations sociales et culturelles. Parmi les différents mediums de l'autoportrait, la photographie occupe une place particulière. Dans notre monde marqué par l'usage intensif des selfies sur les réseaux sociaux, la simultanéité trompeuse des rôles devient aujourd'hui évidente. Il est possible d'être à la fois muse, modèle et créateur. Cependant, il reste impossible de porter un regard objectif sur sa propre personne, tant nous portons nous-mêmes nos masques. C'est précisément dans ces mondes intermédiaires du "regard féminin" et du "regard masculin", ces frontières entre le soi et l'extérieur, que Joanna Szproch explore sa fantaisie quotidienne. Plus qu'une pure et simple évasion : comment un fantasme devient une forme. "Chacun d'entre nous a le droit, la possibilité, de s'inventer dans son quotidien. Si une personne ne s'invente pas, elle sera de toute façon inventée. Il est donc sage d'avoir l'audace de s'inventer soi-même." Maya Angelou Six ans après l'explosion du mouvement #metoo, des militants des droits de l'homme pourtant influents continuent de suggérer que le viol n'est pas un crime contre les femmes elles-mêmes, mais un simple problème de respect de la propriété. Au milieu de l'inhumanité de ces débats, Joanna Szproch combat quotidiennement, par ses fantasmes, un système archaïque et dysfonctionnel. Il s'agit de livrer bataille contre une ignorance particulièrement tenace, et lutter encore et encore pour obtenir les nécessaires changements.

09/2023

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Beaux arts

Osmoscosmos

La sixième édition de la triennale 50JPG du Centre de la photographie Genève a eu lieu du 19 juin au 25 août 2019. Sous le titre "OSMOSCOSMOS" , l'exposition principale a tenté de réunir Eros & Cosmos, mettant en évidence le trait d'union entre ces deux univers, un lien peu étudié dans nos cultures occidentales, probablement trop marquées par les monothéismes et la culpabilisation développée autour de l'éros visant à mieux soumettre l'individu à l'emprise des églises. Jean-Pierre Vernant, spécialiste de l'antiquité grecque, souligne que la sexualisation du dieu Eros se fait au moment où Uranus est castré et qu'il se dégage de Gaïa dans la souffrance pour devenir, au-dessus de nos têtes, le ciel étoilé. Et pour le philosophe Michel Onfray, se référant au Kama Sutra, le sexe est défini ainsi : "... naturel, en rapport avec le cosmos, jamais séparé du monde, toujours là pour rappeler la liaison entre les parties d'un grand tout" . Une douzaine d'oeuvres établissent cette relation entre les deux facettes d' "OSMOSCOSMOS" , telles que Words and Stars de Grazia Toderi et Orhan Pamuk ou les contributions de Ursula Böhmer, Bunu Dhungana, Heidi Hassan, Eden Levi Am, Urs Lüthi, Boris Mikhailov, Johan Österholm, Thomas Ruff, Pierre Radisic, Catherine Radosa, Annie Sprinkle (avec Beth Stephens), Christian Waldvogel et d'autres. "OSMOSCOSMOS" assemble des oeuvres photographiques et vidéographiques contemporaines ainsi que diverses sources iconographiques. Parmi les artistes sélectionnés, plusieurs d'entre eux ont, dès les années 1970, mis radicalement en question la définition des genres, voire la commercialisation d'Eros, que ce soit Manon, Jürgen Klauke, Renate Bertlmann, Natalia LL, Urs Lüthi, Barbara Hammer, Annie Sprinkle (avec Beth Stephens) et Liliane Vertessen ; d'autres, à la même époque, revendiquaient des esthétiques homosexuelles à l'instar de Pierre Keller ou de Walter Pfeiffer, revisitées sous une forme contemporaine par Mauricio Dias et Walter Riedweg. La trame féministe est poursuivie aujourd'hui par des artistes tels que Romy Alizée, Dorothée Baumann, Anne Collier, Déborah de Robertis, Nadia Granados, Angela Marzullo, Lina Scheynius ou encore A. L. Steiner, tandis que Eden Levi Am, Nicole Tran Ba Vang et Yuri Nagashima traitent des amours lesbiennes et/ou queers. S'il va de soit qu'Eros touche aussi à des problématiques politiques, force est de constater que dans nos sociétés marchandes, il est gangrené par des intérêts économiques très importants, comme le démontrent les propositions de Caroline Bernard, Fred Lonidier, Susan Meiselas, Charles Weber ou encore Patrick Weidmann.

06/2020

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Sciences de la terre et de la

L'Alpe N° 84, printemps 2019 : Observatoires. Un oeil sur le cosmos

De par leur situation géographique singulière (altitude, températures extrêmes, sites isolés), leur réseau très dense d'universités et leur histoire, les Alpes se sont imposées comme l'un des plus importants laboratoires du monde. Une vigie tournée vers le ciel ou les profondeurs de la Terre. Un observatoire pluridisciplinaire, ouvert sur l'astronomie, la météorologie, la glaciologie, mais aussi la physique des particules ou la médecine. Au sommaire : - Après l'observatoire du pic du Midi de Bigorre en 2013, le parc national des Cévennes en 2018, ce sera sans doute cette année au tour du parc du Gantrisch en Suisse de se voir décerner le label " réserve internationale de ciel étoilé " valorisant l'absence de pollution lumineuse. Lancé par les milieux de l'astronomie professionnelle et amateur, l'engouement pour la création de ces parcs d'un nouveau genre a notamment pris corps autour d'observatoires scientifiques de montagne. - Sur les hauteurs de Nice, l'observatoire (1887) ne manque pas d'attirer tous les regards. Cette imposante demi-sphère immaculée marque les temps pionniers d'une architecture singulière appliquée aux observatoires astronomiques. Avec ses mécènes comme le banquier Raphaël Bischoffsheim et ses figures de proue comme Gustave Eiffel ou l'architecte Charles Garnier. - Aoste, Bauges, Baronnies provençales, etc. : les centres astronomiques sont nombreux à ouvrir leurs portes au public. Un guide pratique pour programmer ses prochaines visites. - Arrimée à plus de 3 500 mètres d'altitude sur le col qui sépare la Jungfrau du Mönch, la station scientifique suisse du Jungfraujoch a été, dès les années 1950, un laboratoire sentinelle pour observer la pollution et le réchauffement climatique. Des scientifiques du monde entier continuent d'y ausculter la chimie de l'atmosphère terrestre. - L'histoire de la construction de l'observatoire Vallot en 1890 par Joseph Vallot lui-même. Météorologue, glaciologue, botaniste et cartographe, il fait fi des réticences de tous pour construire un laboratoire à 400 mètres sous le sommet du Mont-Blanc pour y étudier les phénomènes météorologiques ou le mal des montagnes. De ce lieu improbable, il fera un petit bout d'Asie en décorant le salon à l'orientale. - Le laboratoire des rayons cosmiques, bricolé à dos d'homme au col du Midi à partir de 1947, n'aura pas fonctionné plus de dix ans. La théorie des quarks doit beaucoup à cet observatoire de particules élémentaires, le plus haut du genre à l'époque. - Au début du XXe siècle, Angelo Mosso se fait construire un laboratoire sur les pentes du Mont- Rose. Les études que le professeur de physiologie italien va y mener serviront surtout aux troupes de montagne ou aux futurs himalayistes, voire à l'étude de la santé des aviateurs, un métier alors en devenir. - Particulièrement sensible dans les Alpes, le dérèglement climatique actuel bouleverse les modes d'observation scientifique. La montagne bouge. La science aussi. Pour comprendre ces changements très rapides, les chercheurs en sciences de la nature comme en sciences sociales doivent mettre en place de nouvelles méthodes. Dont les maîtres mots sont " co-construction " et " participatif ". Et aussi : - Jean Mohr (1925-2018) nous a quittés en novembre dernier. Il nous laisse des archives imposantes dont une bonne partie est consacrée aux Alpes. - Vu par le " berger Carnino Michel ", le monde pastoral prend des allures truculentes au fil de ses créations à l'Opinel. - José Le Piez sculpte les arbres. Et de ces sculptures, il tire des sons. Invité de la troisième saison de Paysage Paysages, manifestation artistique qui mobil

03/2019

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Mathématiques

Mathématiques élémentaires. Toutes les maths du secondaire en un volume avec introduction aux "Maths sup'"

Les auteurs ont écrit le livre de mathématiques qu'ils auraient voulu avoir pendant leurs études et conserver ensuite comme référence tout au long de leur vie. Les sujets traités sont ceux des études secondaires francophones et des high schools anglo-saxonnes. Ce sont les mathématiques de base qui serviront non seulement pendant les études, mais encore pendant de longues années au-delà, que vous soyez un praticien des mathématiques ou un simple amateur, et ne se démoderont pas, car elles constituent le socle de la discipline. En un seul ouvrage, le lecteur dispose d'une synthèse complète et claire de l'essentiel des matières du secondaire, avec de nombreux renvois d'une section à une autre (ce qui est impossible avec des ouvrages multiples), car tout est lié. Chapitres : arithmétique, géométrie pure, algèbre et équations, analyse et fonctions, géométrie analytique, nombres complexes, probabilités et statistique. Ceux que cela intéresse trouveront de plus une introduction aux mathématiques supérieures les plus utilisées (calcul différentiel et intégral, calcul vectoriel...), qui pourra apporter une aide décisive pour aborder des études scientifiques. Le texte est écrit dans un langage simple, sans jargon mais avec rigueur, avec de nombreuses figures et de nombreux exemples et exercices résolus, de façon à être accessible à tous, collégiens, lycéens, parents d'élèves, étudiants, professionnels ou adultes désireux de se cultiver, y compris à la retraite. Pour les collégiens et lycéens, c'est un ouvrage de synthèse et de complément, à utiliser en parallèle avec les livres de cours habituels. Il établit la liaison indispensable entre les notions abordées classe par classe, et professeur par professeur, au long du secondaire. Jean-Claude Epiphani est ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris et Master of Science de l'Université de Californie à Berkeley. En parallèle à ses activités professionnelles d'ingénieur il a consacré de nombreuses années à l'enseignement et à la formation. Dominique Strazzabosco est professeur de mathématiques et ingénieur en informatique. Il a effectué toute sa carrière dans l'enseignement secondaire et supérieur. Les deux auteurs conçoivent les mathématiques à la fois comme un outil essentiel dans notre monde technologique et comme un domaine merveilleux à explorer pour le plaisir de l'esprit. "Le grand livre de la Nature a été écrit dans le langage des mathématiques" a dit Galilée : ce livre a pour objet de vous permettre de mieux comprendre les bases de ce langage, en admirant ses merveilles, sans en occulter les mystères.

04/2020

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Littérature Espagnole

Melvill

Un père agonisant en proie à la fièvre et au délire raconte sa jeunesse, son Grand Tour, les palais vénitiens peuplés de figures fascinantes et maléfiques, sa ruine et son plus beau voyage, la traversée à pied du fleuve Hudson gelé ; un fils encore enfant, assis au pied du lit, recueille, attentif, ces derniers mots hallucinés. L'oeuvre d'Herman Melville, auteur magistral, incompris, bien trop en avance sur son temps et jugé fou et dangereux par certains critiques de l'époque, puiserait-elle sa source dans cet ultime legs paternel ? S'interrogeant sur les méandres de la fiction, qui oscille sans cesse entre réalité et imagination, Rodrigo Fresán aborde sous un jour nouveau l'énigme de la vocation littéraire. A la fois biographie souvent inventée, roman gothique peuplé de fantômes et évocation d'un amour filial, Melvill condense tout le talent, l'humour et l'immense culture du grand écrivain argentin. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon "Mevill est une invocation, une "séance" : les voix du père et du fils traversent le temps pour parler d'échec et de génie, des mystères de la baleine et des vampires dans le ciel de la nuit. Fresán invoque les héritiers de la tristesse et de l'obsession d'une écriture hypnotique d'une rare beauté. Ce roman est une invitation à marcher sur la glace". Mariana Enriquez "Une écriture puissante et hypnotique" El Mundo "Fascinant". El País "Passionnant pour les amateurs de Melville, mais aussi du pur Fresán". La Vanguardia "Une interprétation libre, totalement libre, débridée et très drôle de la relation entre Alan Melvill et son fils" . Juan Gabriel Vásquez Rodrigo Fresán est né en 1963 à Buenos Aires. En 1991, il publie son premier livre, Histoire argentine, qui est aussitôt un best-seller. En 1999, il s'installe à Barcelone où il travaille comme critique littéraire. Nourri de culture anglo-saxonne, de Philip K. Dick à John Cheever, il impose, avec Les Jardins de Kensington, Mantra et Le Fond du ciel, une oeuvre vertigineuse, fertile en rêves et en visions, qui fait de lui un écrivain atypique, transgresseur et incontournable. Il a reçu en 2017 le prix Roger-Caillois et, en 2018, La Part inventée a été couronné aux Etats-Unis par le Best Translated Book Awards. Après avoir vécu en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d'auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Antonio Munoz Molina, Manuel Vilas, Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez.

01/2023

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Tapis

Sallandrouze de Lamornaix (1801-1878). Histoire d'une manufacture d'exception

La famille Sallandrouze est présente dans la Marche depuis le XVIe siècle. Cette lignée de marchands-fabricants joue un rôle de premier plan au XIXe siècle : elle participe au renouveau industriel de la Creuse en relançant la fabrication des tapis, puis des tapisseries. Trois générations se succèdent aux commandes de l'entreprise, depuis l'aube du Premier Empire jusqu'au lendemain du Second. Jean Sallandrouze de Lamornaix (1760-1826), qui grandit à Folletín au XVIIIe siècle, apprend le métier de dessinateur, se lance dans l'impression sur étoffe sous la Révolution quand la tapisserie ne peut plus le faire vivre, puis revient au tapis en 1801 en choisissant de fabriquer des tapis de luxe à Paris et de s'associer au marchand aubussonnais Guillaume Rogier. A la fin de sa carrière, il aménage la rue Saint-Jean à Aubusson : il fait bâtir la première usine intégrée où l'on trouve des ateliers de fabrication de tapis ras et veloutés, un atelier de dessin et une teinturerie. A sa mort en 1826, son fils Charles Sallandrouze de Lamomaix (1808-1867) lui succède. Jeune et ambitieux, il développe l'innovation, notamment pour la fabrication des moquettes, se lance à la conquête du marché anglais pour y vendre des tapis de luxe, et multiplie les collaborations avec des artistes de talent comme Amédée Couder. Il participe à de nombreuses expositions industrielles qui lui permettent d'obtenir la médaille d'or ainsi que d'importantes retombées médiatiques. Il poursuit également une carrière politique au niveau départemental et national. En 1856, il fonde la Société anglo-française des manufactures d'Aubusson et de Felletin pour développer en France le tapis imprimé. Lorsqu'il décède en 1867, son fils, Octave Sallandrouze de Lamornaix (18341897), associé aux affaires depuis de longues années, reprend l'entreprise. Il hérite cependant des difficultés économiques apparues dans les années 1860, encore aggravées par la Guerre franco-prussienne de 1870-1871. Pris dans les remous de la faillite du banquier aubussonnais Maymat, il doit dissoudre sa société. Il maintient la fabrication jusqu'à l'Exposition universelle de 1878. Puis, vaincu par les difficultés, il arrête la fabrication, démissionne de son mandat de maire et quitte Aubusson. Forte des avancées de la recherche des vingt dernières années et de l'identification de nombreuses oeuvres dans des collections publiques et privées, françaises et étrangères, l'exposition présente un large choix de tapis, de tapisseries et de dessins, fruits des acquisitions récentes de la Cité ou prêts d'institutions prestigieuses et de collectionneurs.

09/2021

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Art du XXe siècle

Forever Sixties. L'esprit des années soixante dans la Collection Pinault

"FOREVER SIXTIES. LES ANNEES 1960 A TRAVERS LA COLLECTION PINAULT" UNE EXPOSITION THEMATIQUE A PARTIR DU 10 JUIN 2023 A Rennes, au Couvent des Jacobins Commissariat : Emma Lavigne, directrice générale, avec Tristan Bera, chargé de recherche Après "Debout ! " (2018) et "Au-delà de la couleur" (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. A travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, "Forever Sixties" offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes. De quoi les Sixties sont-elles le nom ? Libération, répression, appropriation ? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties - années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots "swinging" (basculant, oscillant, dansant) et "swingeing" (drastique, sévère) -sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion. Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux Etats-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. Avec des oeuvres de : Richard Avedon, Evelyne Axell, Teresa Burga, Robert Collescott, Llyn Foulkes, Gilbert & George, Richard Hamilton, Duane Hanson, Edward Kienholz, Kiki Kogelnik, Barbara Kruger, Tim Noble & Sue Webster, Raymond Pettibon, Michelangelo Pistoletto, Richard Prince, Martial Raysse, Ed Ruscha, Niki de Saint Phalle, Sturtevant...

07/2023

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Droit

Théorie générale des normes

Hans KELSEN, le plus célèbre philosophe du droit issu du rang des juristes, est surtout connu pour avoir fondé une école juridique (l'Ecole de Vienne) qui radicalise la doctrine du positivisme juridique. Il a défendu, sa vie durant, une conception normativiste du droit et la thèse d'une stricte séparation entre le droit et la science du droit. Si l'on connaît bien en France son ouvrage programmatique sur la Théorie pure du droit, dans sa deuxième édition traduite par Charles Eisenmann, on sait au moins que cette seconde édition, publiée en 1960, n'est pas l'expression définitive de sa pensée. La traduction de la Théorie générale des normes, qui est un ouvrage posthume et inachevé, donne au lecteur français l'occasion de découvrir cette pensée dans ses derniers développements qui rompent en partie avec ceux de l'œuvre précédente. Le Maître viennois y poursuit l'analyse de la norme juridique, entamée dans la Théorie pure du droit, mais il l'approfondit sur certains points et l'infléchit sur d'autres. Il introduit ainsi de nouvelles réflexions sur la signification de la norme et sur ses fonctions, sur l'application et l'interprétation de la norme et également sur le rapport entre la norme et le langage, insistant notamment sur la distinction entre la norme et l'énoncé sur la norme. Par ailleurs, il considère la religion et le droit comme deux ordres normatifs similaires, ce qui le conduit à proposer une théorie vraiment " générale " des normes et non pas seulement une théorie juridique des normes. Il avance une nouvelle interprétation de la norme fondamentale en recourant à l'idée de fiction juridique. Enfin, dans la dernière partie du livre, Kelsen donne le dernier état de sa pensée sur le problème majeur de l'application de la logique au droit. Rompant avec son logicisme antérieur, il nie l'existence d'une logique spécifique au droit et conteste l'application de la logique syllogistique au processus d'application du droit, renouant ainsi avec un volontarisme juridique qu'il avait rejeté au début de son œuvre. Dans cet ouvrage, sous couvert de bâtir une théorie générale des normes, Kelsen construit une théorie de l'interprétation des normes. Il propose donc une herméneutique juridique originale qui intéressera tous ceux qui étudient les sciences normatives (juristes, mais aussi théologiens et spécialistes de l'éthique). Il engage un dialogue avec les représentants anglo-américains de la philosophie du droit, de l'éthique ou de la logique, et il renoue le dialogue avec les auteurs influents à Vienne au début du siècle.

08/1996

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Sculpture

The McCarthy collection. Sculpture

This substantial catalogue explores a remarkable collection of medieval European sculpture. Richly detailed with plentiful illustrations and original research, it is a notable contribution to medieval scholarship. The McCarthy collection comprises more than 150 specimens of medieval European sculpture, produced over a period of nearly 600 years. A testimony to the comprehensiveness of Robert McCarthy's interest in the art and culture of the Middle Ages, its geographical, chronological and typological breadth place it among the most important of its kind in private hands. Including a few early examples from Merovingian France, Anglo-Saxon England and Visigothic Spain, its holdings have a strong focus on Romanesque art, with over fifty capitals and other architectural carvings from Iberia, France and the Italian Peninsula. Some of these pieces are associable with such notable workshops as those of Gislebertus, the Master of Agüero and Compostela's Master Mateo, while a great number can be closely compared to anonymous works in major and provincial sites. Notable monuments like the monastic powerhouse of Cluny or the abbatial churches of Autun and Savigny are represented through important sculptural fragments - most published here for the first time. The transition to the Gothic style and the period of its splendour, particularly in France, are witnessed by an ample selection of statuary and architectural fragments - some traceable to such important buildings as Noyon cathedral and Paris' Notre Dame, and others, more loosely, to the artistic circles that gravitated around the great projects of the age. Freestanding sculpture in stone or wood, including a small but precious nucleus of Virgin and Child statuary and some Spanish polychrome figures, constitutes an interesting subset of the collection's late medieval holdings, as do some especially fine examples of Italian trecento sculpture. Enriched with outstanding photography by Barney Hindle and Mark French, entries aim to provide detailed stylistic, iconographic and contextual analyses, with special attention paid to comparanda in public and other private collections. This approach, complemented in some cases by petrographic analysis, has allowed the. authors to connect much of the material presented in these pages with specific buildings, workshops or regional schools, contributing to a better understanding of the pieces themselves, their original settings and their cultural and artistic milieux. This catalogue follows the publication of three volumes dedicated to Robert McCarthy's vast collection of Western miniatures and manuscript leaves (2018-2021), and is part of an ambitious project to document the entirety of his holdings - which also include notable selections of medieval ivories, stained glass and East Christian Art.

04/2024

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Esotérisme

La Complexité de la Franc-Maçonnerie. Approche historique et philosophique

Tant les historiens que les philosophes ont négligé dans leurs travaux la contribution de la franc-maçonnerie dans le développement de la modernité, en occultant le fait que parmi les acteurs illustres de l'histoire politique et culturelle, nombreux furent francs-maçons. Ce manque est dû aussi aux francs-maçons eux-mêmes qui interprétèrent la naissance de la franc-maçonnerie spéculative par la transformation de la maçonnerie opérative. Or, cette approche linéaire fut ébranlée dans les années 1960 notamment avec la prise en compte du contexte politico-religieux des conflits en Europe. L'auteur prolonge et approfondit cette perspective ; en utilisant les critères et les thèmes de la théorie de la complexité qui fut l'objet de son dernier livre. Il montre ainsi que la naissance de la franc-maçonnerie spéculative ne date pas de 1717, ni même de 1688 avec l'exil de Jacques II en France après la Glorieuse Révolution, mais a débuté dès 1603 lorsque Jacques I, initié maçon, est devenu roi d'Ecosse et d'Angleterre dans un contexte de promotion de la littérature, des arts, de l'architecture et des sciences qui inaugurait les Lumières anglo-écossaises. Dans un esprit de pacification, le roi s'accorda à l'idée qu'il fallait dépasser les conflits en excédant les habitudes passées au profit de nouvelles attitudes morales, animées par le rapprochement de personnes ayant des opinions et des croyances différentes. L'amorce de la franc-maçonnerie spéculative s'exprima par une méthode de travail, accompagnée de rites et de divertissements, origine des rituels et des banquets maçonniques. Inspirée par la figure de Salomon, symbole de justice, et l'édification du Temple de l'humanité, symbolisé par des métiers de construction, cette méthode, fondée sur l'initiation et le secret, s'écartait de la pratique des sacrements et de la liturgie ecclésiastiques. Elle eut des destinées variées à cause de la réalité géo-politique et religieuse troublée en Europe et en Amérique qui ont certes favorisé son expansion par d'innombrables bifurcations en multipliant les légendes, les obédiences et les rituels, mais qui ont aussi alimenté un antimaçonnisme permanent à partir de 1738. C'est cette complexité contextuelle que ce livre s'efforce d'élucider au point de vue historique et philosophique, pour faire voir, en référence aux Constitutions d'Anderson (1723), que l'idéal maçonnique comme "Centre d'Union" pour dépasser les différends se heurta et se heurte encore à la perpétuation des anciennes habitudes conflictuelles, en dépit de la contribution des francs-maçons à la liberté, à l'égalité, à la tolérance, aux valeurs de progrès et de philanthropie.

02/2018

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Economie (essai)

Pour un libéralisme humaniste

Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. -, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes. La critique du libéralisme, essentiellement venue du marxisme, et plus encore aujourd'hui la mise en accusation du capitalisme, est le fait d'idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme, etc. Avec cet essai pédagogique, on découvrira l'histoire d'un courant critique du libéralisme, venu du sein même du libéralisme et prônant une voie éthique. Reconstituant l'histoire intellectuelle et politique de ce courant - appelé ordolibéralisme -, l'auteur explore la pensée allemande inspirant, depuis les années trente, les pratiques et la philosophie d'un capitalisme " rhénan ". De l'élaboration d'une critique du libéralisme, mûrie dans les universités dans une opposition farouche aux totalitarismes, jusqu'à la mise à l'épreuve politique des intuitions de ses théoriciens dans l'après-nazisme, c'est ainsi le tableau historique d'une autre conception du capitalisme qui apparaît. Les principes de l'ordolibéralisme constituent ainsi peut-être une matrice possible pour penser la réforme du capitalisme. Opposée à ce courant dérégulateur, anti-keynésien prôné par l'école de Chicago (Milton Friedman) et qui a porté au pouvoir des gouvernements qualifiés de néo-libéraux à la fin du XXe siècle (Thatcher, Reagan), cette voie allemande, d'inspiration protestante, développe une réflexion où, au-delà de la logique de l'activité et du profit, le libéralisme entend défendre à parts égales l'humain, en plaçant notamment au premier plan le capital immatériel, qu'il soit culturel ou spirituel. Ainsi est-ce une opposition entre capitalismes anglo-saxon et allemand qui se fait jour et permet de comprendre beaucoup des fractures qui traversent l'Europe contemporaine. Cet essai propose, sans les imposer, des pistes de réflexion dans la période complexe que la France et plus largement l'Europe traversent. Il donne à examiner les solutions que l'Allemagne dans l'après-guerre met en oeuvre - sous l'influence des penseurs de l'ordolibéralisme - pour remettre sur pied une économie éventrée par la guerre. Certaines des réflexions qui sont portées à notre connaissance résonnent étrangement avec la situation contemporaine de crise, de montée des populismes, de progression des menaces de guerre. C'est la raison pour laquelle cet essai donne des armes aux libéraux d'aujourd'hui pour adapter le capitalisme aux enjeux contemporains, introduire et préférer au couple " liberté/égalité " le couple " liberté/responsabilité ", notamment sur les sujets environnementaux.

03/2023

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Histoire militaire

Histoire du COS

La véritable histoire des forces spéciales françaises. Le Commandement des opérations spéciales (COS) est créé par un arrêté du ministre de la Défense Pierre Joxe, le 24 juin 1992. Basé à Paris, cet état-major interarmées est chargé de concevoir, planifier et conduire les opérations militaires des forces spéciales françaises. Ces missions, situées en dehors des cadres d'actions militaires classiques, visent à atteindre des objectifs d'intérêt stratégique, notamment en termes d'ouverture de théâtre d'intervention, dans la profondeur, sur des objectifs à haute valeur ou en matière de lutte contre le terrorisme. Walter Bruyère-Ostells en décrit la genèse et montre comment le COS s'organise et mène ses premières missions, gagnant notamment ses galons en 2003 en Afghanistan. Considérées dès lors comme appartenant au cercle des meilleures forces spéciales du monde, ses unités travaillent de plus en plus avec leurs homologues anglo-saxonnes. Dans la décennie 2010, avec la montée de la lutte contre le terrorisme, les forces spéciales connaissent encore de nouvelles évolutions de leurs missions. Le présent ouvrage décrit le COS non seulement comme un laboratoire de nouveaux matériels ou de modalités d'action innovantes pour les armées, mais aussi comme un observatoire idéal pour appréhender les transformations de la guerre depuis trente ans. En effet, par leur place au coeur des théâtres de crises ou de conflits et par leur souplesse d'emploi, les forces spéciales sont les premières à s'adapter aux nouvelles conflictualités. Il s'attache également à observer le COS dans la chaîne politico-militaire qui déclenche puis conduit les opérations. Placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées (CEMA) permettant une boucle décisionnelle courte et un contrôle politico-militaire étroit, le COS entretient en effet des relations parfois faites de tensions avec les états-majors des forces conventionnelles. Contrairement aux nombreuses études déjà consacrées à ces " soldats de l'ombre " dans leur ensemble ou à l'une des prestigieuses unités de l'armée de terre, de la marine ou de l'armée de l'air qui les composent (1er RPIMa, 13e RDP, commandos marine et CPA 10 notamment), celui-ci s'appuie sur des sources largement inédites, car déclassifiées pour la première fois et complétées par les témoignages oraux de plusieurs des commandants du COS et CEMA ainsi que d'opérateurs des forces spéciales, recueillis par l'auteur. Partant, il relate les grands faits d'armes du COS depuis sa création (en Afghanistan, en Somalie, au Niger, en Libye, en Côte d'Ivoire, en Irak, au Mali...). L'ouvrage de référence.

10/2022

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Rock

En dehors de la zone de confort. De Massive Attack à Banksy, l'histoire d'un groupe d'artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions

Qu'ont en commun le Pont suspendu d'Isambart Brunel, l'acteur Cary Grant, le groupe Massive Attack et l'artiste de rue Banksy ? Ils sont tous originaires de Bristol, une ville moyenne de l'ouest de l'Angleterre. Une ville marquée par une histoire riche et complexe, mais encore jamais racontée ! Marquée par une fortune précoce liée à l'ouverture de l'Angleterre vers l'Amérique, elle devient aussi un des points névralgiques du commerce triangulaire. C'est justement cette histoire qui va nourrir, de manière inédite et radicale, la génération d'artistes éclose à Bristol à partir de la fin des années 1970. Tout prend forme lorsque qu'un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme « 3D » sa première œuvre de rue sur un mur de la ville en 1983. Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs noirs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky. Creuset inattendu mêlant hip-pop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l'incarnation du succès d'un métissage à la britannique, et parviendra à toujours se renouveler, tenter de nouvelles révolutions et durer au-delà de nombreux mouvements musicaux des années 1990 et 2000, telles la Brit Pop, l'electronica et le drum and bass. Dans le sillage de cette créativité débridée mêlant musique, art et implication sociale profonde, naissent aussi les groupes Portishead et Roni Size, les mouvements nommés trip-hop et dubstep, et le génial Banksy, inspiré dès son plus jeune âge par les graffitis de Robert Del Naja. Depuis, la profondeur artistique de ces artistes et leur engagement n'ont fait que se renforcer, tout comme leur lien avec leur ville. Ce lien va devenir le tremplin qui les porte jusqu'à l'autre bout du monde, de l'Amérique à Gaza. Il pousse aussi très tôt Robert Del Naja à se mobiliser – contre la guerre d'Irak, pour les droits des Palestiniens ou, plus récemment, pour l'accueil des réfugiés jetés sur les routes européennes. Rébellion, art, musique, engagement, Bristol synthétise ainsi une autre histoire du Royaume-Uni. Une histoire qui amène au sommet des charts et sur le devant de la scène de parfaits autodidactes, et la part plurielle et afro-antillaise de la culture britannique.

10/2016

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Littérature étrangère

Ce qu'on peut lire dans l'air

Au début des années 1980, Yosef et Mariam, que la révolution éthiopienne a séparés pendant trois ans, se rejoignent aux Etats-Unis. Pour célébrer leurs retrouvailles, ils s'offrent enfin un voyage de noces, à Nashville. Trente ans plus tard, Jonas Woldemariam, leur fils, en pleine crise existentielle, revient sur leurs pas. Entre de vagues souvenirs d'enfance et le silence de ses parents sur le drame qui les a menés aux Etats-Unis, il reconstitue à tâtons l'histoire de sa famille, sa propre histoire... On retrouve dans ce nouveau roman la grâce poétique de l'écriture et du regard, ce souci de rendre compte de la réalité sans jamais négliger la fiction ni l'imaginaire appréciés dans Les Belles choses que porte le ciel. Ce qu'on peut lire dans l'air parle du couple, de la solitude, de la guerre et de l'exil, mais il évoque aussi la lumière et l'apaisement. La presse française "Sentiment d'être étranger, brutalité sourde de l'intégration au rêve américain, frontière poreuse entre mensonge et fiction, le deuxième roman de Dinaw Mengestu offre une nouvelle variation, à la fois plus ample et plus intime, autour des thème qui traversaient déjà Les belles choses que porte le ciel, son épatant premier roman... Le New Yorker l'a inclus l'année dernière dans sa liste des vingt écrivains américains de moins de 40 ans les plus prometteurs". Livres Hebdo "Subtil. Une image pertinente de la vie des immigrés en Amérique". Jeune Afrique "Mengestu renoue avec son lyrisme mélancolique dans un roman poignant, où le désamour et le déracinement se mêlent pour former une seule histoire, celle que partagent tous les exclus du rêve américain". André Clavel, Lire La presse anglo-saxonne "Magnifiquement écrit". The New York Times "L'écriture précise et nuancée de Mengestu évoque des personnages, des scènes et des émotions, avec une clarté stimulante et sans égale". Publishers Weekly "Un livre parfois sombre, mais toujours pénétrant, sur l'amour, le sentiment de perte et l'expérience des migrants". Kirkus Reviews "La peinture finement mélancolique d'une généalogie qui se forme et se reforme à travers deux continents et deux générations". The Times Literary Supplement "Une grande partie de la littérature américaine a été façonnée par l'expérience de l'immigration et c'est ce qui rend encore plus remarquable le regard neuf de Dinaw Mengestu. Son écriture est parfaite, comme son souci du détail et sa capacité à faire surgir l'émotion là où on s'y attend le moins". Bookpage "Un roman virtuose qu'il faut lire et relire. Même dans sa mélancolie, il danse avec la vérité". The Cleveland Plain Dealer

08/2011

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Religion

Les deux maisons. Essai sur la citoyenneté des Juifs (en France et aux Etats-Unis)

Les deux Républiques, la Française et l’Américaine, sont depuis leur commencement au cœur de l’imaginaire politique moderne, suscitant d’innombrables analyses comparatives de leurs vertus et de leur exceptionnalisme : elles s’offrent comme des voies d’accès contraires au bonheur, avec chacune leurs obstacles qui émanent de leur logique propre. La Révolution française, prolongeant l’action de l’État fort, construit un espace public qui s’efforce de laminer toutes les formes d’appartenance identitaire en cantonnant celles-ci au seul espace privé. L’accès à la citoyenneté vaut l’attribution de tous les droits et suppose l’abandon de tous les privilèges, de toutes les fidélités. Cela suppose donc la fin de la nation juive qui se trouve, au contraire, pleinement reconnue en tant que telle par les révolutionnaires américains. Les Juifs français, dès le XIXe siècle, n’ont de cesse de perpétuer des formes de sociabilité qui leur sont propres et limitent la pure et simple assimilation, mais leur intégration leur permet l’accès aux sommets de l’État, selon une mobilité vers l’élite politico administrative sans égale dans l’Histoire. Destin exceptionnel qui a pour revers l’explosion antisémite, de l’Affaire Dreyfus à Vichy. Les Juifs américains ne connaissent en rien ce destin brillant. Leur entrée naturelle dans la nation américaine est limitée à une émancipation formelle et à la reconnaissance de la pérennité de leur culture. Cette légitimité ne vaut qu’à l’échelle de l’État fédéral, et il faudra attendre 1940 pour que les lois fédérales s’appliquent pleinement au niveau des États. Décentralisé, faiblement institutionnalisé et peu différencié de l’Establishment protestant, l’État américain se révèle peu favorable aux Juifs : jusqu’au XXe siècle, les Juifs américains, moqués par la grande presse, se voient refuser l’entrée dans les hôtels, les clubs, les fraternités, les résidences, voire des universités (Harvard, Yale, Princeton). D’où un surprenant paradoxe : l’émancipation à la française ouvre la porte à l’entrée des Juifs comme citoyens dans l’espace public en laminant quelque peu le judaïsme comme toutes les identités autres que nationale ; l’émancipation à l’américaine se révèle davantage propice à l’épanouissement du judaïsme qu’à l’entière reconnaissance des Juifs en tant que citoyens. Après la destruction de la voie allemande par le nazisme, l’extinction du judaïsme d’Europe de l’Est, l’effacement de toute trace de vie juive dans le monde arabe, seuls les modèles français et anglo-saxons demeurent au XXIe siècle les deux derniers paradigmes que suivent les Juifs contemporains de la Diaspora. La construction d’une maison, d’une vie sereine et pleine au sein de chacune de ces deux Républiques s’inscrit donc, à chaque fois, dans une « géographie de l’espoir » faite de promesses distinctes mais aussi de désillusions dissemblables.

09/2012

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Littérature érotique et sentim

A bout de souffle Tome 3 : Capturée

Un troisième tome pour A bout de souffle : toujours aussi dangereux et charnel " Réfléchis bien, princesse. Car une fois que je t'aurai prise, tu m'appartiendras. Corps et âme. Tout m'appartiendra et je ferai de toi ce que je veux, où je veux, quand je veux. " Silas a été façonné par les blessures de son enfance qui ont fait de lui un homme intransigeant et parfois même dangereux. Il ne fait confiance à personne et s'impose une vie solitaire, convaincu qu'aucune femme ne pourra s'accommoder de son besoin de tout contrôler. Mais le jour où il croise une charmante violoniste dans son immeuble, sa vie bascule. Hayley a tout sacrifié pour exaucer la dernière volonté de son père : intégrer le prestigieux conservatoire de musique de New York. Mais même en multipliant les petits boulots, les loyers new-yorkais ne sont pas à sa portée. Alors qu'elle est sur le point de céder au découragement, Silas décide de la prendre sous son aile. Il est séduit par sa beauté autant que par sa sensibilité, mais pour rien au monde, il ne doit succomber à la tentation... " Maya Banks m'en a fait voir de toutes les couleurs ! Quand ça commence à chauffer, on a déjà le sang en ébullition. Vivement la suite ! " USA Today " Si vous n'avez pas encore découvert cette série, foncez ! Elle est absolument géniale ! " Jaci Burton "A vous faire frémir d'impatience... Ses personnages sont la preuve de la force de l'esprit, et du pouvoir qu'a l'amour de guérir même les blessures les plus profondes". Linda Howard " Un livre qu'on dévore jusqu'à la dernière page. "The Road to Romance "Tout livre de Maya Banks vaut la peine d'être lu". Once Upon a Twilight "Ce roman m'a saisie dès la première page et a refusé de me lâcher jusqu'au dernier mot". Joyfully Reviewed "Assez chaud pour faire transpirer même la plus froide des lectrices". Fresh Fiction "Le sexe est follement torride". Scandalicious Book Reviews "Une lecture vivement recommandée". Fallen Angel Reviews "Un livre excellent qu'on dévore jusqu'au bout". The Road to Romance Mot de l'éditeur : Maya Banks récidive en offrant une troisième histoire à A bout de souffle. Evangeline et Drake laissent la place à Hayley, une jeune femme sans le sou mais déterminée à vivre sa passion pour la musique, et Silas, le frère de Drake, nouveau personnage masculin puissant et protecteur qui cache une part d'ombre. Un vent de fraîcheur souffle sur l'histoire, sans laisser de côté les accents torrides des premiers tomes. Dangereux et violemment sensuel.

11/2019

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Histoire internationale

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838)

Mission à Kaboul. La relation de Sir Alexander Burnes (1836-1838). En 1836, la question afghane est au cœur des préoccupations du gouvernement britannique, soucieux de l’avancée russe en direction du sous-continent indien. Officier de l’East India Company, Alexander Burnes (1805-1841) est envoyé en mission à Kaboul. L’objectif de ce voyage, officiellement commercial, est avant tout politique et diplomatique : gagner l’émir de Kaboul aux intérêts de la couronne. Mais l’émir choisit de s’allier aux Russes. Le gouvernement britannique envoie alors en Afghanistan une armée qui le destitue. Figure emblématique de l’occupation britannique, Alexander Burnes est lynché par la population de Kaboul. Le contingent britannique, contraint à quitter la capitale afghane, est impitoyablement massacré sur le chemin du retour et le pays est livré à l’anarchie. Le récit de Burnes, riche évocation de l’Afghanistan, alterne curiosités et considérations diplomatiques et politiques très éclairantes sur les raisons de la débâcle. De 1813 à 1907, l’Afghanistan a été le théâtre d’un jeu d’influences où l’Empire russe et l’Empire britannique se sont affrontés pour étendre leur suprématie sur l’Asie centrale. Deux siècles ont passé, trois puissances mondiales modernes – la Grande-Bretagne, l’Union Soviétique et les États-Unis – s’y sont enlisées. Nous donnons ici la première édition française de ce texte fondamental accompagnée d’une préface de Michael Barry et d’un dossier historique de Nadine André. Pourquoi ne tire-t-on pas de leçons des erreurs stratégiques passées ? Pourquoi les experts régionaux consultés par les gouvernements ne servent-ils pratiquement à rien ? Comment le triomphe afghan face à l’empire britannique lors de cette première guerre nourrit-il le moral de toutes les résistances ultérieures ? Quelle place tiennent l’honneur et la mort dans la culture traditionnelle afghane ? Voilà ce que nous explique Michael Barry dans une longue préface qui introduit le récit du voyage de sir Alexander Burnes. À l’occasion de la traduction du texte relatant les prémices de la première guerre anglo-afghane, Nadine André offre, pour sa part, une large documentation permettant au lecteur de découvrir l’histoire afghane du XIXe siècle et de saisir les enjeux politiques qui se jouent en Afghanistan. Alors que l’on reparle d’un « Nouveau Grand Jeu » et que la capitale afghane n’a jamais été autant qu’aujourd’hui sous les feux de l’actualité, l’analyse que nous livrent Nadine André et Michael Barry laisse voir combien, à certains égards, la situation a peu évolué depuis la mission de Burnes. Comme si l’histoire, dans cette partie enchâssée du monde, était condamnée à se répéter.

11/2012