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Lilly Sweet

Extraits

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Critique littéraire

Laclos et le libertinage. Actes du colloque du bicentenaire des "Liaisons dangereuses" (1782-1982)

Le 16 mars 1782, un officier d'artillerie nommé de Laclos signe un contrat avec un libraire parisien pour un roman qui s'appelle encore Le danger des liaisons. Roman qui sous son vrai nom, Les liaisons dangereuses, devait selon le souhait de son auteur "faire du bruit". C'était, pour le comte de Tilly, "un de ces météores désastreux qui ont apparu sous un ciel enflammé". Quel est encore, à deux cents ans de distance, l'effet Laclos ? En 1982 l'Université d'Amiens a célébré le bicentenaire du roman d'un des plus célèbres Picards : car Laclos est né en 1741 à Amiens qui conserve sa correspondance et quelques souvenirs, dont le fameux portrait de l'officier-romancier et de sa femme. Ce sont les Actes de ce Colloque du bicentenaire que l'on retrouvera ici préfacés par René Pomeau, et conclus par Laurent Versini. Pour répondre à la question, qui est Laclos pour nous ?, il a fallu remonter avant lui, vers les origines du libertinage, vers les premières expressions de cet héroïsme inversé auquel il a donné son accentuation dernière et décisive ; ce sont d'abord ses précurseurs, poètes, romanciers, philosophes qui sont étudiés. S'enfermant ensuite dans l'oeuvre elle-même, les participants au Colloque ont analysé les conditions du récit libertin, ses modalités narratives, et ont questionné la féminité ou la virilité du libertinage. Mais les Liaisons, moment symphonique du thème libertin, conclusion d'un siècle, apparaissent aussi comme un roman d'avenir ou un avenir du roman : c'est donc leur postérité que des spécialistes du dix-neuvième et du vingtième siècle, français et étrangers, ont suivie pas à pas, de pays en pays, interprétant les interprétations révolutionnaires, romantiques, victoriennes, antivictoriennes, surréalistes, de Laclos. Est-il donc partout, avoué, enfoui, refusé, ou prôné ? Tel fut ce bicentenaire, bilan d'une continuelle interrogation sur l'écrivain qui s'était identifié au libertin, bilan d'une pérennité si étrange qu'elle conduisait à se demander, et demain, quel "bruit" feront encore ces Liaisons dangereuses ?

09/1998

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Sports

Coach Vahid. Une vie comme un roman

Qui est vraiment Vahid Halilhodzic ? Un éducateur génial ? Un héros aux valeurs d'antan ? Ou une vedette caractérielle au costume trop large ? Incontestablement, en tout cas, le Bosniaque est beaucoup plus célèbre que ceux qui l'entourent; la star de l'équipe, c'est lui. L'ancien responsable sportif du PSG est médiatique. Il prend bien la lumière et attire les objectifs. Il s'est aussi fait connaître par un système : travail, exigence, rigueur, communication retenue et parfois intempestive... Une méthode qui ne fait pas toujours l'unanimité. Nombreux sont ceux qui en sont revenus. Brimades, absence de plaisir, pression inhibitrice : Vahid serait d'après eux un tortionnaire du jeu et des joies qu'il engendre. Le personnage est victime de ses excès, mais il a obtenu des résultats convaincants, et même réalisé quelques miracles : Lille, des profondeurs de la Ligue 2 à la Coupe d'Europe, le maintien incroyable du Stade rennais, la victoire en Coupe de France et la qualification pour la Ligue des champions avec le PSG. Des succès qui ne sont pas le fruit du hasard, mais d'un travail minutieux, acharné et de longue haleine. Si ce personnage thaumaturge sort de l'ordinaire, c'est aussi parce que l'échec le fait vomir au sens propre du terme, en l'attirant dans le tourbillon de la mauvaise foi. Son limogeage du PSG a permis de mesurer le fossé qui s'était creusé entre ses joueurs et lui. Pourtant, la première saison avait été, sportivement, au-delà de toute espérance. Derrière la façade de l'entraîneur se cachent un homme, son grand cœur, sa sensibilité exacerbée. Et un individu qui a souffert : peines, exil, guerre, ruine, chômage, rien ne lui aura été épargné. Toutes ces épreuves ont façonné le personnage. Vahid a failli mourir, vraiment... Comme les chats, il a plusieurs vies. Tel le Phénix, il renaît toujours de ses cendres.

02/2006

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Histoire littéraire

Les écrivains sous les drapeaux

"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin "L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. " Franz-Olivier Giesbert "En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray " Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... " , écrit Nicolas Diat dans sa préface. Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.

11/2022

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Romance et érotique LGBT

Jackson et Leland Tome 3 : Comment resserrer les liens sans se faire tirer dessus quand on est un tueur à gages

Leland Est-ce vraiment trop demander qu'un petit mariage tranquille ? De toute évidence oui, parce que quelqu'un essaie de tuer l'un d'entre nous... encore. En général, c'est plutôt mon truc à moi, et je me joindrais volontiers à la fête, en poussant ma chansonnette de meurtrier, si la personne derrière tout ça ne souhaitait pas la mort de Jackson. Et je ferais tout pour le garder en vie. Ces gens n'ont aucune idée de l'erreur qu'ils ont commise, en prenant mon homme pour cible, parce que je ne les lâcherai pas. Mais ce n'est que quand j'ai l'impression que tout est perdu que je commence à prendre conscience que j'ai désormais une famille prête à se tenir à mes côtés et à tout faire pour qu'on règle les choses selon nos propres termes. Jackson Quand quelqu'un me prend pour cible, je vois bien qu'il ou ils attendent quelque chose de moi. Le problème, c'est que je ne sais pas du tout quoi. Et si je ne le découvre pas rapidement, j'ai bien peur que Leland m'étouffe, en voulant me surprotéger. Le problème, c'est que le temps nous est compté et, avec ma tête mise à prix, difficile de savoir où et quand quelqu'un va tenter sa chance. Ensemble, Leland et moi devons trouver qui dit la vérité, dans ce jeu de vie ou de mort, parce que j'ai bien l'intention d'épouser l'homme de mes rêves, et personne ne m'en empêchera - surtout avec Leland à mes côtés. #Humour #MM #Enquêtes #EnemiesToLovers --- "Ce livre était hilarant et adorable tout en ayant assez de sang versé pour me rendre heureuse". - Jilly (Goodreads) "J'adore Jackson et Leland ensemble - leur sarcasme, leur amour et leurs interactions sont hilarants et amusants. Je les aime tellement". - Rachel Emily (Goodreads)

10/2022

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Ouvrages généraux

Quand le transhumanisme interroge

Courant de pensée fréquemment assimilé à l'idéologie ultralibérale des startuppers et des magnats de la Silicon Valley, le transhumanisme fait depuis quelques années l'objet d'une franche controverse des deux côtés de l'Atlantique. Mais comme souvent, l'inflation d'une polémique sur la scène publique politise les débats et renforce les oppositions, au détriment du souci de la nuance, de la diversité des lectures et des angles d'analyse possibles d'un phénomène complexe. Car le transhumanisme est bien un phénomène complexe, irréductible à l'épouvantail de paille que ses innombrables pompiers pyromanes en proposent, ou à l'image, bien souvent idéalisée, que ses promoteurs en dépeignent. Qu'il s'agisse - ou pas - de "l'idée la plus dangereuse du monde "(Francis Fukuyama), le présent ouvrage introduit de façon critique, pluridisciplinaire et multi-perspectives à la pluralité des voix, des acteurs, des questions, des idées et des visions qui font aujourd'hui scintiller ce courant de pensée. A n'en pas douter, le plus grand mérite du transhumanisme est de mettre ses critiques au défi de lui trouver des alternatives et de reprendre à nouveaux frais les questions les plus fondamentales qui nous hantent depuis l'aube de l'humanité : la vie, l'amour, la mort, la destinée humaine. L'ouvrage intéressera un public cultivé et lecteur. De portée philosophique, il est cependant accessible et conçu pour des non spécialistes. Il constituera notamment une ressource incontournable pour tout enseignement sur la thématique abordée. Cet ouvrage est le fruit du travail conduit, en collaboration avec l'Université de Namur, par la chaire Ethique, technologie et transhumanismes de l'Université catholique de Lille. A travers un séminaire annuel, l'organisation de nombreuses journées d'études et de deux colloques internationaux sur le sujet, la chaire s'est imposée comme la principale source d'expertise reconnue non seulement dans l'espace francophone mais aussi à l'échelle internationale.

07/2021

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Israël

Ma Vie

Voici par Golda Meir (1898-1978) l'émouvant récit de sa vie. Pour la première fois, nous comprenons comment il se fait que cette femme extraordinaire, née en Russie et élevée aux Etats-Unis, est devenue Premier ministre d'Israël et l'un des géants politiques de son temps, sans jamais perdre rien de la chaleur ni de la simplicité qu'on se plaît à lui reconnaître. Dans cette autobiographie, elle évoque les terreurs qui ont assombri son enfance, son adolescence tumultueuse, son mariage et son émigration vers la Palestine dans les années 1920, et la façon dont, sioniste et socialiste convaincue, elle s'est lancée dans la fantastique aventure qui devait aboutir à la création de l'Etat d'Israël. Elle décrit comment elle a mené sa carrière politique comme ministre du Travail (1949-1956), ministre des Affaires étrangères (1956-1966) et enfin Premier ministre d'Israël (1969-1974), tout en continuant à tenir son rôle d'épouse et de mère. Cette autobiographie reflète aussi, bien sûr, l'histoire d'Israël même - et de sa lutte pour survivre - tout cela aboutissant à ce qui fut, pour Golda Meir, la période la plus désespérée : les jours terribles de la guerre du Kippour de 1973. Golda Meir apporte d'innombrables révélations, non seulement sur ceux de ses compatriotes avec qui elle a étroitement collaboré, comme Ben Gourion, Moshe Dayan, mais aussi sur les grands chefs d'Etat qu'elle a connus : Kennedy, Nixon, Kissinger, de Gaulle et Willy Brandt. Proclamant le droit d'Israël à l'existence, elle n'esquive aucun problème : elle évoque aussi bien l'histoire du mandat britannique que les relations avec les pays arabes ou la question palestinienne. Elle parle droit et clair avec l'autorité de quelqu'un qui a assumé les responsabilités majeures. Les mémoires de Golda Meir sont aussi vibrants de sensibilité, de franchise et de chaleur humaine que l'a été toute son existence.

09/2023

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Actualité politique France

Gérald Darmanin. Les secrets d'un ambitieux

Récit du parcours " express " de Gérald Darmanin, petit-fils de tirailleur algérien et fils de concierge, jusqu'à sa récente nomination (controversée) au poste de ministre de l'Intérieur. Sarko bis ou atout de la Macronie ? " Des comme lui, on n'en voit que tous les 25 ans ", commente le président du conseil départemental du Nord (LR), Jean-René Lecerf, qui a fait la connaissance de Gérald Darmanin lorsque, étudiant à Sciences Po Lille, il est apparu dans le paysage politique local, au début des années 2000. Ce sentiment de " tenir un élément hors norme " était alors largement partagé par la droite et le monde économique du Nord. Gérald Darmanin y a très vite trouvé sa place, mais il a aussi éprouvé le besoin d'élargir son horizon... En moins de dix ans, ce petit-fils de tirailleur algérien, fils de concierge, deviendra l'un des benjamins de l'Assemblée nationale (29 ans en 2012), l'un des plus jeunes maires d'une ville de 100 000 habitants (31 ans lorsqu'il prend Tourcoing en 2014), ministre du Budget d'Emmanuel Macron puis, en juillet 2020, ministre de l'Intérieur. Sans jamais craindre de tenir tête au président : il a su imposer le prélèvement à la source et obtenu que l'article 24 controversé de la proposition de loi Sécurité globale soit réécrit et non retiré... Si Gérald Darmanin a eu des fidélités successives (Christian Vanneste, Xavier Bertrand, Emmanuel Macron), il n'a jamais varié dans ses fondamentaux : il a toujours été de droite, tendance souverainiste. Soucieux des questions de sécurité, il se préoccupe depuis longtemps du communautarisme. Il revendique haut et fort sa fibre populaire, cultive son côté " fils du peuple " qui ne sort pas de l'Ena, en opposition avec la technocratie macronienne ; au ministère de l'Intérieur, il se pose crânement en défenseur des forces de l'ordre. Mais les accusations de viol qui pèsent contre lui, les récentes bavures policières pourraient bien le faire vaciller du piédestal qu'il s'est forgé...

11/2021

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Littérature française

Libres tropiques (1968-1980). Tome 2

Après avoir parcouru leurs années d'enfance dans une ville du nord de la France à la fin de l'ère industrielle (1947-1967), Serge Gruzinski et Corinne Vandewalle poursuivent leur saga en s'attaquant à une longue décennie qui s'ouvre en 1968 et s'achève en 1980. Comment ont-ils appris à affronter la fin des Trente Glorieuses ? Pourquoi sont-ils partis ailleurs chercher de quoi se forger de nouveaux repères ? A l'instar de toute une génération, Serge et Corinne se construisent dans un monde qui est alors autant celui de Woodstock que de Che Guevara, en un temps où les sociétés et les modes de vie commencent à se globaliser. En choisissant le Mexique, après un détour par l'Italie et l'Espagne, Serge découvre sa vocation d'historien et bâtit son existence à cheval entre deux continents. En choisissant l'Inde, Corinne répond inconsciemment à un appel profond. En quête de sens, elle se retrouve sur des chemins qui la mèneront au bord du Gange. La rencontre d'un maître hors du commun donne alors une autre dimension à sa vie. Histoire personnelle et histoire familiale, cette traversée du siècle est aussi et avant tout l'histoire d'une France dont les prémices remontent à 1914 et qui se prolongera jusqu'à l'aube du xxie siècle. Une histoire ouverte sur l'Europe et le monde, par-delà les frontières. Diplômée de l'Ecole supérieure de Commerce de Lille, Corinne Vandewalle fut emportée par le mouvement hippie. Après de nombreux séjours en Orient, au Maroc et aux Etats-Unis, elle pratique et enseigne le yoga en Vendée. Serge Gruzinski est historien, spécialiste de l'Amérique latine. Il a publié entre autres chez Fayard La Guerre des images (de Christophe Colomb à Blade Runner - 1492-2019) (1990), La Machine à remonter le temps (2018) et plus récemment Conversation avec un métis de la Nouvelle-Espagne (2021).

11/2021

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Réalistes, contemporains

Le Refuge

"Ce que l'on ressent quand on entre dans un box pour la première fois est un truc dont on se souvient vraiment longtemps. C'est... étourdissant". Le narrateur de cette histoire affronte la crise de la quarantaine de manière originale : plutôt que de s'investir dans le sport ou de se mettre à (sur) consommer, il choisit de devenir... bénévole dans un refuge pour chiens. C'est le point de départ de cette chronique, dans laquelle il partage avec humour le quotidien de ses nouveaux collègues et surtout de leurs pensionnaires à quatre pattes. Chaque jour qui passe lui permet de mesurer, et nous avec lui, à quel point ils sont attachants. Au fil de courts chapitres thématiques, José Fonollosa brosse ainsi un tableau très juste du refuge canin qu'il a appris à connaître et aimer, dépourvu de moyens, mais débordant de passion. Sous ses dehors souriants, Le Refuge pose avec beaucoup de finesse et d'acuité la question sensible du traitement réservé par nos sociétés aux animaux domestiques, un sujet qui mobilise de plus en plus de citoyens. José Fonollosa est né à Vinaròs en Espagne en 1975. Après avoir travaillé pour un magazine jeunesse, il publie en 2006, avec le scénariste Manuel Castano, sa première bande dessinée, Billy Bob (non traduit en français), qui met en scène avec humour des animaux anthropomorphes pour aborder les angoisses existentielles de jeunes qui ne sont déjà plus... si jeunes. En 2010, il commence à publier en ligne Miaou, une série dans laquelle il raconte sa vie avec ses chats, qui a été est traduite en cinq langues. Deux tomes sont disponibles en français chez Diabolo éditions. En 2020, il reçoit pour Vampi Cuéntame un cuento (non traduit en français) le prix Torre del Agua de la meilleure bande dessinée espagnole, décerné par un jury composé de libraires de toute l'Espagne.

09/2023

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Notions

Ce qui nous soulève. Tome 2, Imaginer recommencer

InsoliteCNL – De quoi procèdent nos gestes de soulèvement ? D'une certaine puissance à en finir avec quelque chose. Mais, aussi, à imaginer que quelque chose d'autre est en train de recommencer. Ce livre propose les éléments d'une anthropologie de l'imagination politique dont on s'apercevra, très vite, qu'elle ne va pas sans une philosophie du temps et de l'histoire. A la structure tous azimuts du premier volume de cette enquête répond ici un propos concentré sur le moment politique, intellectuel et artistique lié au soulèvement spartakiste de 1918-1919 en Allemagne.

Que se passe-t-il lorsqu'une révolution, ayant chez beaucoup fait lever l'espoir, se trouve écrasée dans le sang ? Que reste-t-il de cet espoir ? On découvre qu'à partir du Malgré tout ! lancé par Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg à la veille de leur assassinat, c'est toute la pensée moderne du temps et de l'histoire qui se sera trouvée remise en chantier, " recommencée " : notamment par Ernst Bloch et Walter Benjamin, les deux personnages principaux de ce livre (qui s'opposèrent à la pensée du temps mise en place, à la même époque, par Martin Heidegger). C'est toute une constellation qui gravite ici autour de Bloch et de Benjamin. Elle compte des penseurs tels que Hannah Arendt ou Theodor Adorno, Martin Buber ou Gershom Scholem ; mais aussi des écrivains tels que Franz Kafka ou Kurt Tucholsky ; des dramaturges tels que Bertolt Brecht ou Erwin Piscator ; des artistes visuels tels que George Grosz ou John Heartfield, Käthe Kollwitz ou Willy Römer. La leçon que nous proposent ces survivants d'une " révolution trahie " est considérable. Elle innerve toute la pensée contemporaine à travers le prisme de l'imagination politique. Elle nous incite à repenser l'utopie à l'aune d'un certain rapport entre désir et mémoire : ce que Bloch nommait des images-désirs et Benjamin des images dialectiques. Elle nous aide, ce faisant, à ouvrir la porte et à faire le pas.

10/2021

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Philosophie

Une esthétique du sommeil

Le christianisme est la religion esthétique par excellence. Le dieu qui s'y révèle est un dieu qu'on peut voir, toucher, entendre. Il n'est jusqu'à la Crucifixion qui n'atteste la réalité tangible, palpable du corps divin. Cette position dogmatique fondamentale ouvre tout naturellement le christianisme à l'art, au point que l'art apparaît comme la continuation du dogme et que, à l'inverse, le dogme lui-même est tout entier contenu dans l'image du crucifié. . Au sein de la multitude des images générées par l'art chrétien, l'image du sommeil prend alors une valeur privilégiée, allégorique de toutes les contradictions du dogme, pris entre la chair et l'esprit, l'image et l'événement, la sereine possession des choses et l'éclair saisissant de la rencontre. L'auteur voudrait montrer comment la figure du sommeil - celle, par exemple, de ces dormeurs immenses, paradoxaux que sont les apôtres à Gethsemani - cristallise la tension principielle entre la souveraineté divine de l'image dans le christianisme et la nécessité non moins divine de sa résolution en pure lumière spirituelle. C'est tout le problème d'une esthétique chrétienne d'intégrer - non à contre coeur, mais, si l'on peut dire, dans l'enthousiasme - l'image à l'expérience mystique la plus intense, quand bien même celle-ci représente un état de confusion et de cécité. Ici se découvre la dimension de paradoxe de cette esthétique, qui est l'indice de sa valeur existentielle. Michel COVIN est né le 15 mai 1946 à Lille. Docteur ès lettres, sa thèse est une contribution originale à la description d'un imaginaire du sommeil, au confluent de plusieurs domaines, comme l'art, la médecine et la religion. Aujourd'hui Maître de conférence à la Sorbonne, il enseigne la littérature, la philosophie de l'art et la sémiologie des arts visuels à l'UFR des arts plastiques et sciences de l'art.

01/1990

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Espagnol apprentissage

Nationalisme et littérature en Espagne et en Amérique latine au XIXe siècle

Le recueil d'articles présenté dans ce volume regroupe les communications prononcées lors du Colloque International organisé en février 1980 par le Centre d'Etudes Ibériques et Ibéro-américaines du XIXe siècle, de l'Université de Lille III, sur le thème : Nationalisme et régionalisme dans la Littérature, l'Art et l'Histoire en Espagne et en Amérique Latine au XIXe siècle. Le sujet choisi n'était pas sans ambiguïté : il pouvait se référer, en effet, soit aux tentatives - très caractéristiques du domaine américain - faites pour se débarasser des influences culturelles étrangères et formuler une culture indépendante, propre, originale, soit au fait que les Lettres, l'Art et l'Histoire du monde ibérique et ibéro-américain apparaissent comme le véhicule - peu importait alors sa nature - du nationalisme ou du régionalisme au sens le plus défensif, ou agressif, qui est d'ordinaire celui de ces concepts. Il nous était apparu, d'autre part, que, tout bien pesé, cette ambiguïté première avait des chances d'être finalement féconde, dans la mesure où, pour exprimer et transmettre des idées de revendication nationaliste ou régionaliste, le producteur de texte pouvait être amené à chercher une forme nouvelle, originale et qui ne devait rien à personne. Et c'est ce qui arriva. L'Espagne du début et de la fin du siècle, envahie par le Français et subissant l'amputation de la Grande Ile présente, entre autres, des époques de crise riches en attitudes de nationalisme et de régionalisme, dans la pensée et dans la forme ; les nations en formation de l'Amérique ibérique, qu'il s'agisse de la première génération de l'Indépendance, de la vision libérale combattante du milieu du siècle ou de la querelle des Anciens et des Modernes qui marque la dernière décennie, en sont un ample et foisonnant terrain d'observation ; Les 14 études qui sont réunies (7 pour l'Espagne, 7 pour l'Amérique latine) sont, de cette problématique ambiguë et faussement dialectique, une intéressante et nouvelle illustration.

01/1982

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Théâtre

Mademoiselle Clairon, comédienne du roi

Paris, 1735. Une gamine de douze ans rêve en voyant, de sa mansarde, une belle comédienne répéter un rôle dans le salon d'en face. Cet instant fixe son destin. La jeune Claire Leris, bientôt devenue Clairon, s'initie à la scène, à la danse, au chant. Elle apprend en province, de Rouen à Lille, à concilier succès et plaisirs avec les hautes protections, indispensables à une débutante sans défense et sans le sou. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte le parterre, son rayonnement sensuel fait dire à un spectateur : " On gagne à l'examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. " Bien des ducs et des princes, les Richelieu, les Choiseul seront du partage, avec quelques amants de cœur dont le comte de Valbelle, l'homme de sa vie. Mais sa passion et sa liberté passeront avant tout. Clairon s'abstrait des amours et des cabales pour étudier. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume, revient à une diction naturelle. Diderot lui donne raison. Voltaire la querelle, il voudrait voir déclamer ses vers avec plus de " pompe ". La tragédienne est bientôt emprisonnée pour avoir résisté aux caprices des " gentilshommes de la Chambre ", les tyrans de la Comédie-Française. Profondément croyante, elle quittera la scène en pleine gloire, lorsque ni l'Eglise ni le Roi n'accepteront de relever les comédiens de l'excommunication qui les menace. Elle quittera la France pour régner sur " l'Europe des lumières ". Le margrave de Bayreuth et d'Ansbach, prince tolérant, l'autorisera même à recréer en terre protestante une communauté catholique. De retour d'exil, sous la Révolution, elle fera une dernière conquête, le mari - délaissé - de Mme de Staël. Dans cette biographie très documentée, Jacques Jaubert, ancien courriériste dramatique et littéraire, retrace la vie de Mlle Clairon, qui a attendu la fin d'un siècle tumultueux pour quitter la scène, octogénaire, le 29 janvier 1803. Il y a deux cents ans.

01/2003

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Sociologie

De mémoire d'éléphant

" A jouer, pour ce livre, le rôle du chroniqueur, je m'aperçois que j'ai toujours aimé cette place : spectateur de ma vie, témoin en même temps qu'acteur et gardant une certaine distance par rapport aux personnages que j'interprétais, comme à ceux que je rencontrais. Est-ce d'avoir souvent pris le risque de m'exposer en première ligne, d'être incompris, voire rejeté ? J'ai pris de plus en plus goût au bonheur. Sans passer d'Epictète à Epicure, car je n'ai jamais été un ascète, je me suis rallié progressivement aux plaisirs de la vie. Trahison des rêves de ma jeunesse ? Je me le demande parfois. Il est certain que le tranchant de mes convictions s'est émoussé peu à peu au contact du réel [...]. J'ai traversé des moments de total isolement, et d'autres où j'étais très entouré, des moments de doute, et d'autres où j'étais trop sûr de moi, des moments de courage, coupés d'instants de lâcheté ou de résignation. Et j'ai probablement une nature double, deux visages, entre lesquels j'oscille, soutenant l'un par l'autre, agissant d'instinct... " A travers les Mémoires d'Hervé Bourges, c'est un demi-siècle d'histoire de la France que l'on revit, de " Témoignage chrétien " à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, de l'Algérie à l'Afrique, de Radio France Internationale à TF1 puis France 2 et France 3, de l'UNESCO au CSA. On comprend mieux, à lire ces rencontres et ces souvenirs, ces portraits des leaders algériens et des présidents africains, des compagnons de la première heure et des complices de toujours, des inconnus et des illustres, la trajectoire atypique d'un homme né dans une famille catholique traditionnelle de Bretagne et que ses convictions ont peu à peu affranchi des certitudes de son milieu d'origine.

10/2000

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Littérature française

Le patient

Dans ce roman autobiographique, l'auteur raconte dans le détail l'un de ses passages dans un hôpital psychiatrique.... Le patient est le récit sans fard du quotidien d'une humanité blessée, oubliée, vidée, épuisée, mise à l'écart : celle des hôpitaux psychiatriques. Jérôme Bertin nous raconte le quotidien de cet hôpital d'un quartier populaire de Lille, les gens qui y vivent (patients, mais également psychiatres, infirmiers, personnes de l'accueils...), et les rencontres, les menus événements et autres incidents ponctuant un temps qui s'étire dans l'ennuie et la déprime. Ce roman picaresque d'un genre nouveau est écrit dans un style cru à la fois terrible et drôle, qui n'est pas sans rappeler par bien des aspects Bukowski, mais également Céline et Artaud. Jeune écrivain, Jérôme Bertin fait partie de ceux pour qui l'écriture est un véritable engagement de vie, la seule et dernière résistance possible face à un monde sans espoir, la seule révolte face à une civilisation qui court, inéluctablement, à sa perte. Car travers ce témoignage, c'est le miroir sans concession d'un monde à l'agonie qu'il nous propose. En utilisant une langue nue, incarnée, sans afféterie stylistique, l'auteur prend le lecteur à partie dans son corps même et secoue brutalement nos habitudes prudentes d'amateurs de bibelots littéraires. Et si la subversion consistait encore aujourd'hui à nous plonger dans l'immonde, dans la Gueule infernale, à nous faire prendre l'abîme ? [FabriceThumerel, site libr-critique, à propos de Jérôme Bertin] Le patient, où l'auteur affirme une couleur textuelle qui n'appartient qu'à lui, est écrit dans la droite lignée de Bâtard du vide, roman qu'il publia aux éditions Al dante en 2011, et qui rencontra un réel succès d'estime (articles dans Libération et le Magazine des Livres). A chaque publication, Jérôme Bertin voit son cercle des lecteurs s'agrandir et son succès s'affirmer.

09/2012

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Religion

La vie quotidienne du prêtre français au XIXe siècle (1801-1905)

Durant un siècle, de 1801 à 1905, l'Eglise de France a vécu sous le régime du Concordat conclu entre Bonaparte, Premier consul, et le pape Pie VII. Ce Concordat faisait des prêtres français des fonctionnaires du culte, salariés, dépendant étroitement de leur évêque et de l'administration. Et cependant, jamais le clergé français n'a été aussi nombreux : 140000 jeunes gens ordonnés en un siècle. Qu'est-ce qui a pu pousser tant d'adolescents, en majorité des fils de paysans, à franchir le seuil des séminaires ? La sécurité attachée à un traitement fixe et assuré ? Une promotion sociale incontestable ? Certainement. Mais aussi l'attrait du service de Dieu et des âmes, la réalisation d'une haute vocation. L'exercice de cette vocation, au cours du XIXe siècle, est rendue de plus en plus malaisée par la formidable mutation économique, sociale, idéologique, religieuse qui fait que la France républicaine et logique de 1905, avec ses 4 millions de travailleurs industriels, est très différente de la France de 1801, dont les campagnes surpeuplées vivaient encore selon un rythme ancien, auquel l'existence du prêtre était accordée. A travers la vie quotidienne du prêtre français au XIXe siècle, c'est toute une nation qu'on voit évoluer, c'est la France profonde qu'on entend respirer, une France à la fois très éloignée et très proche de nous. Pierre Pierrard Né à Roubaix, Pierre Pierrard est professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris. Après avoir soutenu une thèse de doctorat sur La Vie ouvrière à Lille sous le Second Empire, il a orienté ses recherches et ses travaux vers une meilleure connaissance des courants sociaux et religieux contemporains. Chroniqueur à La Croix président de l'Amitié judéo-chrétienne de France, il a reçu le Grand Prix catholique de littérature en 1984 pour son livre : l'Eglise et les ouvriers en France, 1840-1941 (Hachette-Littérature). Il est également l'auteur d'une Vie quotidienne dans le Nord au XIXe siècle.

04/1986

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Anglais apprentissage

L'Écosse depuis 1528

Pittoresque, l'Ecosse évoque la légende plus volontiers que l'Histoire. Romancée par Walter Scott et R.L. Stevenson, folklorisée par Hollywood, l'histoire de l'Ecosse est pourtant bien plus qu'un clinquant cortège de clans, de kilts et de cornemuses ponctué de querelles calvinistes. La construction navale et l'électronique, Adam Smith et David Hume, figures marquantes des Lumières d'une Ecosse riche de cinq universités alors que l'Angleterre n'en comptait que deux, Sean Connery et Billy Connolly, comédiens d'origine irlandaise catholique, sont tout aussi écossais que la tourbe et le whisky, John Knox et Marie Stuart, Keir Hardie, le père du travaillisme britannique, et Irvine Welsh, l'auteur de Trainspotting, Depuis le fiasco du premier référendum sur l'autonomie parlementaire, en 1979, nombre d'intellectuels écossais se sont attachés à faire justice des divers mythes sur lesquels, selon eux, se fondaient leur histoire et leur identité nationales. Première histoire de l'Ecosse à paraître en français depuis un quart de siècle, ce livre tient compte de leurs apports. Il a pour ambition de présenter, à partir de la Réforme (l'introduction retraçant brièvement les siècles précédents), l'évolution d'une nation qui, après l'Union de 1707 avec l'Angleterre, balança longuement entre assimilation au sein de l'ensemble britannique et affirmation identitaire, avant de choisir massivement, en septembre 1997, la voie de l'autonomie parlementaire. Documents à l'appui - statistiques et articles savants, mais aussi extraits de mémoires et de récits de voyages, de romans et de poèmes - L'Ecosse depuis 1528 s'efforce également d'éclairer les controverses qui divisent encore les historiens de l'Ecosse, à propos, notamment, du calvinisme et de l'Union des parlements, du jacobitisme, des Lumières et des Highland clearances (les évictions massives de petits paysans gaéliques), de la révolution industrielle et de l'Empire britannique, de la littérature, de l'enseignement, du mouvement ouvrier, du nationalisme ou de l'Europe. Chaque chapitre comporte une bibliographie historique et littéraire, ainsi qu'une filmographie.

12/1998

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Histoire de France

L'Accord secret de Baden-Baden. Comment de Gaulle et les Soviétiques ont mis fin à mai 1968

"On n'a pas fini d'interpréter mon voyage à Baden-Baden ! . ". . , a dit de Gaulle, peu de temps avant sa mort au colonel d'Escrienne, son dernier aide de camp. Pourquoi le chef de l'Etat a-t-il choisi de partir en secret pour l'étranger, le 29 mai 1968, provoquant la panique dans son entourage, et au risque de se voir accusé par certains d'avoir fui ? De Gaulle ayant affirmé publiquement avoir envisagé "toutes les éventualités sans exception" (le retrait du pouvoir, l'exil, la résistance, la création d'une nouvelle France Libre), cet événement a donné lieu à une série d'hypothèses toutes légitimes, car toutes fondées sur des propos successifs du chef de l'Etat adaptés à chaque interlocuteur pour obtenir le brouillage maximal d'une opération relevant, en réalité, de sa diplomatie secrète. Mais Willy Brandt a livré la clé de l'énigme et pour Henri- Christian Giraud l'explication de l'équipée de Baden-Baden n'est à chercher ni dans une défaillance du général de Gaulle ni dans une manoeuvre militaire ou psychologique, mais dans son "duo-duel " avec le Parti communiste et sa "belle et bonne alliance" avec Moscou, renouvelée en 1964 par l'Ostpolitik gaullienne. Sur fond d'intervention soviétique en Tchécoslovaquie. Voici l'histoire d'un chef-d'oeuvre d'intoxication de ce "théoricien de la surprise" qu'était de Gaulle. Une contre-enquête historique qui se lit comme un roman. Henri-Christian Giraud est journaliste. Ancien rédacteur en chef du Figaro Magazine, il est l'auteur de De Gaulle et les communistes (Albin Michel, 1988 et 1989), T. 1 : L'Alliance (juin 1941-mai 1943), T. 2 : Le Piège (mai 1943- janvier 1946), et de Terres de Mafia, (J. -C. Lattès, 1993). Il a dirigé l'ouvrage collectif Réplique à l'amiral de Gaulle (Le Rocher, 2004) et écrit Une histoire de la révolution hongroise (2016) et 1914-1918 La Grande Guerre du général Giraud (2014) parus aux Editions du Rocher.

05/2018

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Histoire de France

La bataille de Bouvines. Histoire et légendes

La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d'autres coalisés, que finançait tous le roi d'Angleterre, a été l'un des événements les plus célébrés de l'histoire de France. Du XIIIe au XXe siècle, elle a été considérée comme un succès décisif, obtenu au terme de combats difficiles qui avaient mis à l'épreuve le roi, sa chevalerie et ses communes. Philippe Auguste n'avait-il pas mordu la poussière et failli être tué ? Vainqueur avec l'aide de Dieu, après une grosse frayeur, il avait pu ensuite traîner en charrette, jusqu'à Paris, le comte de Flandre prisonnier, blessé, exposé aux quolibets ("te voilà ferré, Ferran !"). Bouvines couronnait ainsi l'un des règnes les plus constructifs de notre histoire, et son "souvenir", mêlant l'histoire aux légendes, pouvait à la fois galvaniser la France dans ses guerres nationales et alimenter le débat politique sur la royauté, la noblesse, l'armée populaire. Sur l'ampleur de la bataille de Bouvines comme sur la possibilité d'en connaître exactement le déroulement, Voltaire et Michelet avaient déjà exprimé des doutes. Un essai fameux et suggestif de Georges Duby les a repris en 1973. Dominique Barthélemy approfondit et réoriente la critique historique, au terme d'enquêtes serrées sur les chevaliers présents à la bataille et sur l'élaboration et la réécriture des récits de Bouvines. Il commence par raconter la bataille en l'inscrivant dans son contexte féodal, et en suggérant qu'elle a été dramatisée à dessein par la propagande capétienne. Il entraîne ensuite son lecteur, avec vivacité, dans un tourbillon de récits sélectifs et d'affabulations médiévales et modernes dont il tente à chaque fois de lui expliquer les enjeux. Est-ce que pour autant tout est faux dans ce chapitre de la traditionnelle histoire de France, et celle-ci n'est-elle qu'un "roman national" ? C'est ce que l'on n'est pas forcément obligé d'en conclure.

04/2018

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Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

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Littérature française

Marcher, marcher encore...

Deux êtres, comme il y en a tant... Deux enfants sages et obéissants... A l'école de la République, ils ont appris que l'effort et le travail sont les clefs de la réussite... Deux têtes bien pleines, à l'abri du cocon familial... Arrive le temps où ils ont envie de déployer leurs ailes... C'est alors que le Destin les place sur le même chemin, et l'Amour est en embuscade ! Elle découvre qu'il est un esprit libre, passionné, excessif ; il veut fuir la monotonie du quotidien ; et tel un chevalier errant, Parzival, naïf au coeur pur, ou Don Quichotte face à des moulins, il a besoin de se battre pour s'affirmer. Elle, c'est une force tranquille : elle a compris qu'il n'en cherche pas une autre, que ce qu'il cherche c'est lui-même... Elle sait qu'il a besoin d'elle, et elle est là, à chaque fois que les difficultés deviennent trop lourdes pour lui tout seul : dans l'ombre, elle le guide, elle le modère, elle le relève... Il lui a communiqué le goût des voyages et ils iront ensemble plusieurs fois au bout du monde, gardant toutefois du temps disponible pour les autres, elle, au sein de la Croix-Rouge et de son amicale des anciens de son lycée ; lui, au sein d'un groupe de réflexion, où là encore, sans s'y engager, car elle côtoie depuis longtemps la Sagesse, elle l'accompagnera dans sa quête du "Connais-toi toi-même" . Toujours dans l'ombre en apparence, c'est elle qui tient les rênes. Une vie en mouvement, ouverte aux autres, un bonheur qui ne dit pas son nom... Après des études à l'Université de Lille, Henri Aimé, coopérant au Burundi puis au Maroc entre 1971 et 1974 a enseigné comme professeur d'allemand avant de devenir proviseur de lycée jusqu'à sa retraite en 2005. Après avoir perdu sa femme en 2020, il s'est mis à l'écriture et partage avec nous leur histoire d'amour.

03/2023

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Immigration

Calais, une médecine de l’exil. Edition

L'heure est aux frontières. Quel accompagnement médical pour les exilés qui tentent leur traversée ? Comment soigner une population mobile et déracinée ? Quelle est la portée de l'acte de soin dans une société qui laisse ces étrangers à la marge ? 800x600Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } L'heure est aux frontières, aux mesures sécuritaires. Surveillance par drones, déploiement de rideaux de barbelés à lames, démantèlements de camps : les autorités cherchent les meilleurs arsenaux pour repousser les exilés. Les politiques migratoires répressives heurtent les corps, les meurtrissent, les mutilent. Les victimes sont alors prises en charge à l'hôpital, institution symbolique de l'Etat-Providence. Les soignants y réparent quotidiennement les corps, pansent les blessures et écoutent les douleurs engendrées par une société inhospitalière. Cette situation oblige à repenser sous un nouvel angle la médecine des précaires. Quels sont les effets de la frontière sur une institution comme l'hôpital ? Comment les soignants font face aux maux de l'exil et les pathologies de l'errance ? Comment soigner une population mobile et déracinée ? Quels sont les freins aux soins, et quels leviers sont inventés pour les dépasser ? Telles sont les questions auxquelles répond Chloé Tisserand à partir d'une enquête de six ans auprès des professionnels de santé à Calais, ville devenue symbole de la répression de la migration. Chloé Tisserand est docteure en sociologie, chercheuse associée au centre de recherche Individus, Epreuves, Sociétés (CeRIES) à l'Université de Lille et affiliée à l'Institut convergences migrations (ICM) à Paris. Elle a réalisé en 2019 le film documentaire Les Soignants de l'exil. Elle est aussi journaliste à La Voix du Nord.

02/2023

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Opéra

Histoire de l'opéra français. Du Roi-Soleil à la Révolution

Sollicitant les yeux, les oreilles et les émotions, manipulant les idées comme les imaginaires, l'opéra reflète et concentre son époque. Il est tout autant un phénomène culturel d'une ampleur considérable qu'un objet artistique protéiforme, le résultat d'une industrie que le fruit d'une esthétique. Dans l'histoire de ce genre totalisant, le répertoire français occupe une place à part, fortement déterminée par son lien avec l'Etat, depuis son institutionnalisation par Louis XIV, qui consacra la tragédie en musique, jusqu'à l'inauguration en 1989 de l'Opéra Bastille, voulu par François Mitterrand, à l'occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution. Né au XVIIe siècle, tout à la fois en s'inspirant et en se démarquant de l'opéra italien, l'opéra français s'inscrit dans un contexte social et artistique spécifique, dont la culture de la danse est l'une des données fondamentales. La période qui s'ouvre avec le Roi-Soleil trouve son terme dans l'écroulement de l'Ancien Régime durant la Révolution. Entre-temps, le genre a infiltré toute la vie musicale, a proliféré jusque dans les colonies. Il s'est ramifié sous diverses formes, dont l'opéra-comique est l'une des plus originales. Derrière quelques noms restés célèbres, comme Lully et Rameau, Grétry et Gluck, c'est une multitude d'auteurs qu'il nous faut redécouvrir. Ce continent lyrique restait à explorer dans la diversité de ses aspects. Une histoire s'imposait donc pour en faire le récit et en décrire les mécanismes, pour en reconstituer les valeurs et les tendances, pour suivre ses acteurs et découvrir ses productions. Entreprise sans précédent par ses dimensions et par sa conception, cette Histoire de l'opéra français en trois volumes réunit une équipe internationale de près de deux cents auteurs - musicologues, littéraires et philosophes, historiens et spécialistes du théâtre, de la danse et des arts. Elle est placée sous la direction d'Hervé Lacombe, professeur de musicologie à l'université Rennes 2. 250 illustrations

04/2021

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les grands ducs de Bourgogne

Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire se sont succédé de 1363 à 1477 à la tête du duché de Bourgogne pour former autour de ce territoire que le roi de France Jean le Bon avait donné à son fils Philippe un véritable Etat bourguignon, allant du Mâconnais à la Zélande. Bruxelles, Dijon, La Haye et Lille étaient les capitales de cette nouvelle puissance devenue par son expansion rapide un rival inattendu du royaume de France, dont il a durablement mis à l'épreuve les bases intérieures et l'influence sur la scène européenne. Les ducs se révélèrent des hommes d'Etat d'exception, ils voulaient dominer la France en tant que princes français maîtres de la dynastie des Valois-Bourgogne, et bâtir un nouvel Etat européen indépendant et cosmopolite. Par leur soif de pouvoir et de richesse, ils défièrent l'Europe tout entière au point de susciter l'envie des rois de France et de leurs conseillers, forcés de voir le redoutable adversaire renforcer encore et toujours cette puissance bourguignonne à la fois étrange et prestigieuse, qui allait jusqu'à menacer la survie même de la couronne. De la bataille de Poitiers au mariage de Marie, fille du Téméraire, avec Maximilien de Habsbourg - coup d'envoi de la rivalité entre la France et l'Autriche -, Joseph Calmette retrace l'ascension fulgurante de ce "Grand Duché d'Occident", l'histoire de ses ambitions restées intactes un siècle durant mais aussi d'une vie de cour dont l'éclat a durablement marqué la conscience européenne. Historien médiéviste, ancien élève de l'école des Chartes, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Joseph Calmette (1873-1952) est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du Moyen ge, dont Le monde féodal (Presses universitaires de France, 1934), L'effondrement d'un Empire et la naissance d'une Europe (Fayard, 1941), Le Reich allemand au Moyen âge (Fayard, 1951).

04/2023

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Littérature française

Nos terres promises Tome 3 : Mazel tov

Mazel tov, le troisième opus de la trilogie Nos terres promises, débute avec l'occupation de Marseille par les nazis et la destruction du Vieux-Port. Noël, qui a été chassé de la fonction publique pour appartenance à la franc-maçonnerie, gagne misérablement son existence tandis que Santa trouve son équilibre grâce à son amitié pour Cristina. Orso est entré dans la clandestinité et a pris la tête d'un commando de Corses au sein du réseau Brutus dirigé par Gaston Defferre. Charles s'est éloigné du PPF de Simon Sabiani et a intégré la Gestapo dirigée par Ernst Dunker. Salomon, enfin, travaille à organiser la Résistance juive afin de sauver le plus possible d'enfants promis à la déportation vers les camps de la mort. Lui et les siens ont trouvé refuge dans le château de Lily Pastré où se cachent de nombreux artistes en fuite. Barbara furtuna dépeignait le temps des espérances et des premiers doutes, Hosanna in excelsis chantait le renouveau des rêves et le retour des périls, Mazel tov place chacun des personnages à la croisée des chemins. Confrontés à la réalité extérieure mais aussi à la leur, ils vont devoir faire le bon choix pour ne pas perdre leur âme. Ainsi, chacun d'eux aura, au prix du sang et des larmes, accompli la quête de sa Terre promise, menant les uns vers Marseille ou la Corse, d'autres vers Israël. Mazel tov signifie en hébreu bonne chance mais aussi qu'il en soit ainsi. C'est une sorte d'illumination intérieure qui oblige chacun à devenir soi-même. C'est aussi la révélation de bien des mystères qui accompagnaient dans l'ombre les femmes et les hommes qui ont peuplé cette trilogie.

04/2024

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Généralités médicales

Parce que l'amour ne meurt pas... Ethique et deuil périnatal

"La mort d'un tout petit n'est pas une petite mort" , dit Maryse Dumoulin, médecin à l'hôpital Jeanne de Flandre, Lille. Notre société semble pourtant éprouver des difficultés à penser le deuil des enfants morts avant d'être nés ou juste après leur naissance. Comme si le deuil d'un tout petit passait plus vite ou était "réparé" par la naissance d'autres enfants. Cette incompréhension sociale récurrente frappe de plein fouet les parents endeuillés, pour qui chaque parole maladroite résonne avec une cruauté insoupçonnée : "Tu es encore triste ?" "Enfin, tu as quand même déjà deux magnifiques bambins !" ... Ce livre veut rendre justice à ces parents, à leur souffrance. Qui dit souffrance dit accompagnement. L'importance de l'accompagnement des parents transparait à travers les récits des praticiens : sages-femmes, psychologues, gynécologues, responsable de la salle des défunts, pédiatre néonatologue et aumônier, tous soulignent la nécessité, mais aussi la difficulté, de soutenir les parents, en équipe Le présent ouvrage se présente donc d'abord comme un partage d'expérience et de savoir-faire quant à l'accompagnement du deuil périnatal. Les obstacles juridiques au deuil périnatal sont eux aussi analysés, dans l'idée qu'une évolution des règles de droit en la matière pourrait contribuer à un meilleur soutien des parents endeuillés. Parallèlement aux points de vue professionnels, une maman témoigne et illustre, à l'aide de son histoire personnelle, les différentes phases du deuil périnatal. Enfin, la parole est laissée à la responsable de l'asbl "Parents désenfantés" , qui explique l'historique et la raison d'être d'une telle association. Les conclusions, regards croisés d'une psychologue et d'une juriste, permettent de revenir sur les éléments-clés de l'accompagnement du deuil périnatal et d'approfondir certaines questions. Parce qu'accompagner le deuil périnatal commence par en reconnaitre l'importance, nous espérons que cet ouvrage contribuera à sensibiliser le public à ce deuil particulier. Tous ceux qui s'intéressent ou souhaitent s'intéresser au deuil périnatal s'enrichiront de la lecture de cet ouvrage. En effet, que nous soyons praticiens de la santé ou simplement proches de parents endeuillés, nous avons un rôle à jouer dans l'accompagnement du deuil immense qu'est celui du tout petit.

01/2014

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Histoire de France

Hexagone. Sur les routes de l'Histoire de France

Le principe de ce livre est de suivre, du VIe siècle avant Jésus-Christ à nos jours, les mouvements des peuples qui se sont peu à peu rassemblés, autour d'une idée qui deviendra la France. « Les routes de l'histoire de France » : 26 itinéraires que nous suivons, au fil des siècles, comme une véritable épopée. Tout commence par une histoire d'amour entre le chef des Phocéens débarqué dans le Sud pour y créer des comptoirs de commerce et la fille du chef des Segobriges, qui vivent à cet endroit. Résultat : au lieu d'une guerre, un mariage… et la construction de Marseille, première ville de ce que deviendra la Gaule… À propos, saviez-vous que ce sont les Romains qui nous ont baptisés Gaulois ? « Galli, Galli ! » hurlaient-ils quand Brennus, venu de l'Yonne avec ses guerriers celtes, mettait le feu à leur cité au IVe siècle av. J.-C. Et à propos de Celtes, saviez-vous qu'un trésor celtique inestimable, découvert récemment, est enterré en Bourgogne ? Et qu'à la même époque, il y avait un trafic formidable sur la Seine, les bateaux transportant le précieux étain venu de Cornouailles ? Voilà qui attirait de multiples tribus gauloises, en quête de nouvelles richesses ! Ainsi suivons-nous les migrants, sur les routes de l'étain, de l'ambre, du sel et du fer… Lorànt Deutsch le baladin se promène avec jubilation dans toutes les époques, conteur inspiré mais aux sources sérieuses (dûment répertoriées à la fin de l'ouvrage). Nous voyons Charles Martel vaincre les Arabes à Poitiers… pour récupérer l'Aquitaine, Louis XIV traverser son royaume avec un orchestre qui lui interprète la musique de Lully ; nous perçons les secrets des citadelles cathares, et de La Rochelle se proclamant État protestant. Nous assistons à la naissance du chemin de fer, qui fit abandonner l'entretien des routes… sauvées par le vélo et l'automobile ! Chaque siècle apporte ses villes-étapes, ses événements et leurs traces palpables. Avec Lorànt Deutsch, empruntez les voies romaines, les fleuves et les chaussées de monsieur Mac Adam, et savourez les découvertes d'un parcours qui, peu à peu, prend la forme de l'Hexagone.

09/2013

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Théâtre

Le théâtre à Strasbourg de Brant à Voltaire (1512-1781). Pour une histoire culturelle de l'Alsace

La ville de Strasbourg est, au XVIe siècle, une République urbaine et bourgeoise, qui trouve son unité dans la foi luthérienne. Dès le début du XVIIe siècle, la contre-offensive catholique se développe. Elle est dirigée par l'Autriche qui crée l'université de Molsheim et l'actif collège d'Ensisheim. Après 1681, année où Strasbourg est rattachée à la couronne de France, la dualité confessionnelle, linguistique, dynastique (Bourbons et Habsbourg) et culturelle devient la loi générale de la province. Cet ouvrage utilise le théâtre comme outil pour étudier une évolution qui va de l'humanisme préréformé (Sébastien Brant) à la fin de l'Ancien Régime dont l'oeuvre tragique de Voltaire en est la traduction la plus symbolique. Cette période voit, au début du XVIIIe siècle, le remplacement progressif du théâtre des collèges par celui d'acteurs professionnels. Répertoire, lieux des représentations, statut et jeu des acteurs, composition sociologique du public, se modifient du tout au tout. Si la dualité linguistique subsiste, l'incorporation à la culture française est, dès les années 1760-1770, largement évidente. L'étude est fondée sur l'exploitation des archives locales (BNUS, Archives Municipales de Strasbourg), régionales (Fribourg-en-Brisgau), allemandes (Munich) et jésuites françaises (ex.- Chantilly). L'ouvrage reproduit des documents, inédits à une exception près (Brant) et les regroupe en 7 livres et 19 chapitres en en fournissant à chaque fois les introductions et analyses scientifiques nécessaires. La perspective est historique, elle est contextualisée : rivalités entre luthériens et catholiques, la Maison des Bourbons et la dynastie impériale des Habsbourg de Vienne et d'Innsbruck, la chute de Strasbourg (1681) constituant un tournant chronologique décisif. Ce livre est donc une contribution à la vie théâtrale d'Ancien Régime (Strasbourg apparaît comme étant au même niveau que Bordeaux ou Lyon). Il met en évidence la place d'une ville dont il fait saillir les éléments constitutifs d'une biculturalité à fondement linguistique persistant. De ce point de vue, Strasbourg se distingue des deux autres grandes villes de garnison de l'époque, Besançon et Lille, qui sont monolingues et ne présentent pas d'organisation complexe comparable.

11/2015