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Annabelle Combes

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Revues de psychanalyse

Revue des Collèges de Clinique psychanalytique du Champ lacanien N° 22, mars 2023 : Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ?

Ce numéro 22 de la revue des Collèges de clinique psychanalytique du champ lacanien prend son élan d'une question : "Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ? " Pour Lacan cette "question commence à partir de ceci qu'il y a des types de symptômes, qu'il y a une clinique. Seulement voilà : elle est d'avant le discours analytique, et si celui-ci y apporte une lumière, c'est sûr mais pas certain" . Si la psychanalyse n'est pas une science mais un discours, elle a pour tâche d'éclairer cette clinique qui la précède d'une façon originale, distincte des autres discours. En 1970, à l'occasion d'une intervention intitulée Apport de la psychanalyse à la sémiologie psychiatrique, Lacan revient sur le cas Aimée et interroge la différence entre sa position de psychiatre et de psychanalyste : "A la vérité, je ne vois pas une montagne ni rien qui me sépare de la façon dont j'ai procédé à cette époque-là. Ma patiente [... ] était vraiment très touchante. La façon dont j'ai procédé avec elle et ce que j'enseigne maintenant, je ne vois absolument aucune espèce de différence [... ]. Si on relit ma thèse, on voit cette espèce d'attention donnée à ce qui a été le travail, le discours de la patiente, l'attention que je lui ai apportée est quelque chose qui ne se distingue pas de ce que j'ai pu faire depuis". Apporter la plus grande attention au discours du patient jusqu'à s'en laisser enseigner distingue le discours analytique de celui de la science. A cette condition le discours analytique est susceptible d'éclairer cette clinique qui le précède. Avec les contributions de : Sidi Askofaré, Isabelle Boudin, Laurent Combres, Nadine Cordova, Jean-Claude Coste, Armando Cote, Jean-Pierre Drapier, Alexandre Faure, Bruno Geneste, Isabelle Geneste, Françoise Gorog, Jean-Jacques Gorog, Brigitte Hatat, Marie-Noëlle Jacob Duvernet, Bernard Lapinalie, Marie-José Latour, Phillipe Madet, Jean-Paul Montel, Muriel Mosconi, Pierre Perez, Sophie Pinot, Patricia Robert, Colette Soler, François Terral, Dominique Touchon Fingermann, Jean-Michel Valtat.

03/2023

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Archéologie

Aleria et ses territoires

Dans l'histoire de la Corse, Aleria occupe une place tout à fait privilégiée : les Phocéens, puis les Etrusques, y fondèrent la première cité au cours de la seconde moitié du vie siècle av. J.-C. Ses ruines, qui avaient déjà attiré l'attention de Prosper Mérimée vers le milieu du XIXe siècle, ont fait l'objet, entre 1954 et 1984, de fouilles systématiques portant principalement sur la nécropole étrusque et la cité romaine. Depuis cette date, l'activité de recherche s'y était considérablement ralentie, jusqu'en 2003 où plusieurs missions préventives, mettant en évidence les problèmes de conservation des tombes étrusques, des édifices romains et des objets trouvés lors des fouilles, ont permis d'engager différentes actions d'inventaire, d'étude et de fouille archéologique. Entre 2018 et 2021, le Projet Collectif de Recherche Aleria et ses territoires : approches croisés, financé par le Ministère de la Culture et la Collectivité de Corse, s'est fixé pour objectif de prolonger et de renforcer ces actions, tout en optimisant le dialogue entre les différents acteurs de l'activité archéologique et, plus largement, culturelle de l'île. Réunissant quelque 8o intervenants rattachés à plus de 20 institutions, il s'est traduit concrètement par un large éventail d'actions portant sur le site et son territoire, de l'étude géophysique à la fouille, de l'analyse des matériaux à celle des contenus, de la recherche d'archives à la rédaction de volumes monographiques. Une vingtaine des chercheurs qui a oeuvré au sein de ce projet collectif apporte dans ce premier volume un éclairage spécifique sur différentes périodes de l'occupation du site, depuis l'Age du Bronze jusqu'à la fin de l'Antiquité, en mettant ainsi en évidence la contribution fondamentale que la recherche sur Aleria est en mesure d'apporter à l'histoire et à l'archéologie de la Corse mais aussi, bien au-delà, à la reconstruction du passé de l'ensemble du monde méditerranéen.

03/2022

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Ethnologie et anthropologie

Les économies occultes de l'or blanc au Gabon

Au cours des dernières décennies, on observe en période électorale au Gabon, une recrudescence de la découverte de corps d'hommes ou de femmes délestés de leurs organes génitaux ou de cimetières profanés pour collecter des organes humains (crânes, langues, cheveux, coeurs, tibias, fémurs, phalanges, foies, poumons, sexes, testicules, clitoris, etc.). Ces organes humains aussi appelés "or blanc" servent à fabriquer des fétiches et de puissantes amulettes et permettraient de garantir les succès électoraux et le maintien ou l'acquisition de postes politiques. "Au Gabon, il n'est jamais innocent, ou simplement "scientifique", de se promener parmi les tombes en recueillant des informations, et en cherchant à comprendre comment fonctionne l'une des stratégies magico-politiques les plus extraordinaires du pays : le recyclage des os des morts dans des objets fétiches. La première chose à souligner est donc l'extrême audace du travail de Lionel Ikogou-Renamy, et les risques qu'il a encourus pour mener à bien cette recherche originale sur les cimetières et le trafic des morts au Gabon." Extrait de la préface de Florence Bernault, Professeure d'histoire à Sciences Po. "Ce qui fait l'intérêt du travail de Lionel Ikogou-Renamy, dont le but est "d'analyser le rapport entre le fétichisme, la mort et le pouvoir politique au Gabon ; rapport mis en relief par le marché des restes humains", est que cette "chose" dont la valeur fait l'objet de convoitise et d'un marché obscur dans les pays de la débrouillardise, ce sont les cadavres, les os, ramassés par une économie de la profanation qui s'acharne à les transformer en substance du pouvoir. Ainsi, dans les lieux de la nuit par excellence (les cimetières), on dépouille la terre de défunts déposés par leurs parents, on casse les murs et on suce par des tuyaux en PVC leur contenu, pour transformer cette matière en quelque chose capable d'accroître magiquement les chances du succès politique." Extrait de la postface du Pr Roberto Beneduce, professeur d'anthropologie culturelle à l'Université de Turin.

07/2021

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Histoire des idées politiques

Mensonges d'état. Une autre histoire de la Ve République

Le premier inventaire de 65 années de mensonges des dirigeants français "J'assume de mentir pour protéger le président ! " A ce cri du coeur de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, répond une conviction croissante dans la société : "Nos dirigeants nous mentent". L'idée méritait un examen approfondi. Travestissement de la réalité, dissimulation, fabrique de l'ignorance, roman national qui réécrit le passé... ces mensonges ont un point commun : la volonté de tromper les citoyens, qui les distingue des simples erreurs. La raison d'Etat justifie-t-elle certains épisodes de la guerre d'Algérie, les retombées dissimulées des essais nucléaires, l'occultation de périls sanitaires, les bavures policières "couvertes" , l'enrichissement du personnel politique ? La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée. Voici, par une vingtaine d'universitaires et journalistes, le premier inventaire du "mensonge d'Etat" sous la Ve République, organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la finance... Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'Etat, comprendre leurs mécanismes et se faire une opinion sur les dégâts qu'ils occasionnent. Le mensonge d'Etat ne créé pas seulement la défiance : il empêche un pays d'être véritablement libre, en ne lui permettant pas de se gouverner en toute connaissance de cause. Historien et éditeur, spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a dirigé (avec Jean Garrigues) Histoire secrète de la corruption sous la Ve République. Son dernier ouvrage paru : Les espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Renaud Meltz est historien, Professeur des Université, membre Senior de l'Institut Universitaire de France. Détaché comme directeur de recherche au CNRS, il travaille sur les essais nucléaires français dans le Pacifique. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire).

05/2023

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Histoire de France

Raid de Dieppe (19 août 1942). Berneval, Pourville, Puys, Varengeville

Pour célébrer le 70e anniversaire du Raid sur Dieppe du 19 août 1942, les éditions Heimdal, fortes de 36 ans d'expérience en matière de livres historiques ont décidé de lancer un grand projet. De nombreux articles "dossier" ont été écrits dans 39/45 Magazine. Ils sont restés des références durant des années, pour de nombreux passionnés du Raid, de l'histoire de Dieppe mais aussi par des collectionneurs d'objets abandonnés après les combats ou repoussés par la mer au gré des marées et des tempêtes. Bien qu'étant basée en Basse-Normandie près de Bayeux, les éditions Heimdal ont souhaité marquer cet anniversaire d'une pierre blanche. Une jeune équipe passionnée a décidé de créer un ouvrage contenant le plus grand nombre de photographies et d'objets relatifs au Raid. Ce livre se veut avant tout une référence de ce qu'a pu être cette terrible journée du 19 août 1942. En effet, de très nombreux clichés, pour un grand nombre inédits, viennent appuyer les témoignages souvent durs mais réels de ces combats inégaux où les Alliés, et en majeure partie les Canadiens, ont été jetés violemment contre la forteresse Europe. Grâce à de nombreuses sources (historiques) de l'époque, les deux belligérants ont pu être étudiés et leurs actions ont pu être développées, sans pour autant stigmatiser un camp plus que l'autre. Un aspect, plus thématique que chronologique a aussi voulu être développé. Le Raid de Dieppe, qui a été largement utilisé par la propagande allemande mais aussi britannique, a laissé place à des images et des vérités dures mais néanmoins arrangées. Certains photographies et témoignages, proposés dans cet Album Mémorial, peuvent être choquants mais tel n'est pas leur but. Elles vous sont ici présentées pour simplement dénoncer les décisions absurdes de la guerre et ce qu'elles peuvent engendrer. C'est aussi un hommage aux hommes tombés et une façon de rappeler aux jeunes générations que la paix est une lutte de tous les jours.

08/2012

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Histoire de l'art

Je ne sais pas où nous serons demain. La Vie de trois artistes au XXe siècle : Jeanne Chabod, Paul-Elie Dubois, Henriette Dubois-Damart

Je ne sais pas où nous serons demain. Ce titre, comme découpé au burin dans la correspondance d'Henriette Damart, saille... Car les destinées que l'auteure Annie Marandin nous donne à voir sont toutes traversées de cette forme d'inquiète insouciance et de fragilité vibrante qu'il sous-entend, et qui prend sa source dans une passion commune : la peinture. Cet ouvrage richement documenté et illustré tresse les vies de trois artistes-peintres du XXe siècle : Paul-Elie Dubois (1886-1949), Jeanne Chabod (1886-1974), son amour de jeunesse, et Henriette Damart (1885-1945), sa seconde épouse. Le lecteur est introduit dans leur intimité, parcourt lentement la toile sensible de leur existence, découvre des extraits inédits de leurs correspondances, des fragments de leurs journaux intimes... Bon an mal an, il les suit dans les sentiers francs-comtois, les faubourgs parisiens, les méharées sahariennes, qui sous un soleil de plomb, qui sous les bombes, ou encore dans les brumes et le vent. Il suit les méandres de leurs doutes, leurs courses aux Salons et aux expositions en tout genre, et surtout leur intense recherche du beau, du rendu juste. Le récit-témoignage de ces vies foisonnantes a donc au moins triple valeur : biographique, historique et artistique. Il possède également le mérite de mettre en lumière deux figures de femmes car si Paul-Elie Dubois a joui de son vivant et post-mortem d'une envieuse reconnaissance, cela fut beaucoup moins évident pour Jeanne Chabod et Henriette Damart. La dernière page tournée, il demeure comme l'exprime l'artisane de ce minutieux travail : "L'impression de les connaître, sans les avoir jamais rencontrés. Un artiste est d'abord un homme, une femme, et il reviendra toujours à sa qualité d'homme ou de femme pour créer. Il puise dans la vie et dans sa vie la beauté. Il la met au bout de ses doigts et, tourné vers son oeil intérieur, il la transcrit".

09/2021

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Ouvrages généraux

Les Normands dans la guerre. Le temps des épreuves 1939-1945

L'histoire de la Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale n'est pas celle de la majorité des Français. Depuis la déclaration de guerre en septembre 1939 jusqu'à la fin du conflit en Europe, au printemps 1945, les Normands, ainsi que les habitants des autres régions côtières de la Manche, vivent, plus que les autres, cinq années d'épreuves. La proximité de l'Angleterre vaut à la Normandie une lourde présence allemande (plus de 300 000 hommes fin 1940). L'ordre de l'occupant pèse sur la vie quotidienne, avec de nombreux interdits, le pillage en règle des ressources industrielles, agricoles, et un marché noir très actif. Malgré l'armistice, la Normandie reste une zone de guerre. A partir de 1940, la RAF bombarde les ports. Sur les rivages, les coups de main se multiplient, notamment à Dieppe. Pour répondre aux exigences allemandes, les populations côtières sont ballottées, et les habitants de la zone interdite, tracée en 1941, subissent des évacuations massives vers l'intérieur des terres. S'ils sont attachés à la figure du maréchal Pétain, les Normands se montrent majoritairement germanophobes, anglophiles et gaullistes dès les débuts de l'Occupation. Quand, en 1943, la police passe des mains de la Wehrmacht à celles des SS, la répression allemande s'amplifie, notamment contre la Résistance, précoce dans la région. Le Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes normandes entraîne plus de 20 000 morts, des villes anéanties par les bombes et des dizaines de milliers de réfugiés dans les campagnes, envahissant granges, étables et anciennes carrières. Après trois mois de sanglants affrontements, il faut se reconstruire moralement, relever les ruines et rétablir la démocratie. Trois années de recherches en archives, enrichies de nombreux témoignages, ont abouti à un ouvrage incontournable. L'histoire des 2 300 000 Normands de Seine-Inférieure, de l'Eure, du Calvados, de l'Orne et de la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale restait à écrire. C'est désormais fait.

11/2021

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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Football

Football. 111 moments magiques

Des buts spectaculaires, des gestes héroïques, d'émouvantes aventures humaines, des victoires (ou des défaites) inoubliables : l'histoire du football regorge de moments magiques qui ont contribué à rendre ce sport universel. Des prémisses du football en noir et blanc, celui des règles incertaines et des entreprises légendaires relatées dans les tavernes, à l'ère de YouTube et des réseaux sociaux, nombreux sont les fantastiques épisodes aptes à captiver les passionnés : le match disputé sous les bombes, le gardien de but qui arrêtait tous les tirs, l'attaquant que nul ne pouvait marquer, la rencontre à laquelle personne ne voulait participer, les tragédies qui ont changé l'histoire, le plus beau but jamais marqué, le but marqué contre son camp au prix de son existence, l'équipe qui jouait au rythme de la valse ou en dansant la samba... jusqu'aux événements les plus récents. Ce livre propose les cent étapes cruciales de l'aventure du football moderne, le sport le plus pratiqué et le plus suivi dans le monde. Les épisodes présentés par ordre chronologique illustrent le football international, des Amériques à l'Océanie, dans l'objectif ambitieux de raconter de manière originale l'histoire du ballon rond de sa naissance jusqu'à son évolution actuelle. Chaque " moment magique " fait l'objet d'un chapitre dont le texte écrit par des " chroniqueurs " sportifs confirmés s'accompagne d'images extraites des meilleures archives photographiques, pour rendre le récit d'autant plus accessible et intéressant. Le graphisme, à la fois sobre et élégant, rend l'ouvrage agréable et facile à lire. Une partie du chapitre est enfin consacrée aux films disponibles en ligne, qui ajoutent à l'intérêt du contenu. Ce livre entend offrir au grand public les plus fascinantes histoires de ce sport adoré, en exploitant une inépuisable mine d'épisodes célèbres ou peu connus, mais tous - sans exception - procurant une foule d'émotions.

10/2021

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Théâtre

ÉCRITS-CRIÉE - n° 3 et 4 - La revue du Théâtre national de Marseille. CRI-CRI 3 et 4

ECRITS-CRIEE est la revue du théâtre national de Marseille. Elle publie son numéro double 3 et 4. Elle est dirigée par Macha Makeïeff, directrice de La Criée, metteure en scène, et Hervé Castanet, professeur des universités et psychanalyste. Elle fait se confronter des pratiques artistes et intellectuelles. D'article en article, cette revue a suivi ce fil : chacun des quatre numéros parus porte les traces de ces échanges, de ces savoirs, hors toute hiérarchie, qui se frottent. Elle promeut la rugosité inventive des rencontres... Elle récuse le mièvre, l'acidulé. Ô combien, nous remercions les intellectuels, les chercheurs, les artistes, les écrivains qui ont accepté des entretiens ou confié des articles longuement travaillés et inédits. Comme le dit Macha Makeïeff : Les artistes sont prophètes, leur hypersensibilité et leur charme en font des visionnaires ; ils, elles appréhendent la marche du temps et nos inquiétudes, tracent des paraboles passionnantes, élucident malheur et providence. Il y a les approches très différentes, la diversité des esthétiques, écritures documentaires et témoignages, pures fictions insolentes. Ils, elles ressentent le monde tel qu'il est, tel qu'il résonne, se défait, se recompose, approchent le malheur. Ils manient l'arme de la sensibilité, de la traduction, de la fiction plus forte que le réel. On sait la puissance de la représentation. Voyants et voyantes, les artistes ont un temps d'avance sur la marche du monde, dans l'instabilité qui nous entoure à des échelles diverses, celle de la pensée confrontée aux pires idéologies, la fragilité de nos destins face à la violence, l'injustice, le massacre des innocents, face à l'incertain. Ils nous conduisent à voir mieux et autrement. Alors qu'à l'instant l'Ukraine est sous les bombes, la Russie plongée dans la dictature et divisée, le Moyen-Orient déchiré, qu'en Afghanistan les pires oppressions se multiplient, les spectacles disent la force de l'Histoire, le choc du politique dans l'intime, sur les vies minuscules, les sagas familiales, et racontent les réponses humaines aux désordres, aux désarrois, à l'injustice.

06/2022

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Théâtre - Pièces

Théâtre I, Les Radis creux

Meckert "croit au théâtre" , écrit Raymond Queneau en 1949. Connu comme romancier, Jean Meckert est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la plus ancienne, Les Radis creux, date de 1943, peu de temps après la parution de son premier roman, Les Coups, salué par Gide et Queneau. La lecture-spectacle des Radis creux au Vieux-Colombier est chaleureusement applaudie, le critique Thierry Maulnier soulignant alors la "valeur dramatique incontestable" de la pièce, dont le héros, Albert, est un jeune chômeur qui vit misérablement en faisant pousser des légumes sur les tombes abandonnées d'un cimetière. Albert empêche le suicide d'une jeune fille venue se tuer sur la tombe de son amant, Madeleine, qui lui confie son désespoir mais aussi sa révolte contre la tyrannie bien pensante d'une famille de bourgeois parisiens. Si un lien semble naître entre les deux êtres que rapproche la solitude, Albert est rapidement rejeté et humilié par Madeleine, puis par sa soeur Edith : "Entre celui qui garde en lui le besoin des échanges humains, mais que la société, qui l'écrase, rejette comme un déchet, et ceux chez qui les plus grands sentiments, la pitié, la vertu, l'amour et la révolte ne sont plus que des simulacres derrière lesquels la première secousse un peu brutale fait apparaître le visage hideux des préjugés et des conventions de caste, la communication n'a pu s'établir". Montée en novembre 1951 au Théâtre de Poche, la pièce est interprétée par Sylvia Monfort dans le rôle d'Edith, Marie-France Rivière dans celui de Madeleine, Etienne Bierry dans celui d'Albert, et Marcel Cuvelier, qui a mis en scène Nous avons les mains rouges, dans celui du gardien du cimetière. Meckert voulait que son théâtre soit publié. Les éditions Joseph K. , qui ont déjà fait paraître plusieurs inédits de l'auteur, exaucent ce souhait, révélant une facette méconnue de son oeuvre, indissociable de la singularité et de "l'énergie intérieure" qui habitent ses premiers romans.

01/2024

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Histoire internationale

Le carrousel des panzers tome 2

Le 12 juin au soir, Weygand ordonne à toutes les troupes qui se battent encore d'opérer un décrochage brutal sur l'ensemble du front et de se replier le plus loin possible vers le sud afin d'éviter à ce qui reste de l'armée française de subir un anéantissement total. Les Allemands ne mettent pas longtemps à comprendre que les Français se dérobent et ils lancent aussitôt toutes leurs unités sur les traces des troupes en retraite pour contrarier ce projet de sauver ce qui peut encore l'être. Il en résulte une course poursuite au cours de laquelle d'un côté, des hommes vont se sacrifier pour une cause déjà perdue alors que de l'autre, des hommes vont tomber pour une cause déjà gagnée. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les combats de cette deuxième quinzaine de juin vont se révéler aussi durs que ceux des semaines précédentes et des accrochages sanglants auront lieu de part et d'autre, tant pour la conquête de Cherbourg qu'en Champagne, en Bourgogne ou dans les Alpes ou le long de la frontière suisse que les unités de la Gruppe Guderian vont verrouiller, enfermant dans une nasse gigantesque toutes les armées de l'Est. C'est le récit de ces combats souvent méconnus voire inconnus que ce livre se propose de retracer en plus de quatre cents pages et plus d'un millier de photos, pour la plupart inédites. L'Histoire n'a, semble-t-il, voulu retenir de ces derniers jours de la campagne que la défense de Saumur ou les combats de Voreppe mais c'est faire bien peu de cas des hommes qui sont tombés sur le canal de la Marne, sur la Saulx, à Montplonne, à Saulieu, à Sainte-Seine-l'Abbaye, à Maîche, à Saint-Hippolyte, sur les cols des Vosges ou dans la vallée de la Moselle, pour n'évoquer que quelques lieux où le soldat français a fait honneur jusqu'au bout à son drapeau.

04/2014

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Poésie

Enlacement(s). Triptyque : Des ruines ; Obscena ; Il n'y pas plus de pays

Un coffret : il s'agit d'un objet exceptionnel. Sa dimension inhabituelle (450x180) en fait un objet d'art. Un cadeau intelligent. Il contient trois ouvrages indépendants : Des ruines ; Obscena ; Il n'y a plus de pays ; Voix. Chants. Danses. S'enlacent les mots à travers trois livres, trois espaces, trois temps. Impalpable beauté des mots et des phrases. Impalpable trouble des images et des mouvements qui nous enivrent. Impalpable récit des temps d'aujourd'hui, quand les guerres défilent comme faits divers. Traverser les ruines, ruines de la mémoire comme ruines du présent, et continuer le chemin en enjambant l'inacceptable, jour après jour, souffle après souffle, se faire le lieu de l'oubli pour survivre... Des ruines est ce premier volet où l'auteur s'ouvre à la fragilité et convoque ces ruines qui l'ont constitué, de l'esclavage à la dictature, de l'intime à la mondialisation, ou comment se construire sur les champs de ruines, comment renaître et rester debout, de là où il écrit ? Les mots sont les piliers, la voix rebâtit l'édifice du corps... Obscena est ce long chant d'amour et de guérison délivré à l'enfant, à la femme, au pays, à l'île, le chant hors scène, au-delà de la représentation, dans la nudité et la pudeur de ce qui n'est pas à montrer mais qui se délivre sans rémission, quand la douleur trop vive oublie l'œil qui voit, quand la danse dit les mots inachevés, inachevables... Il n'y a plus de pays est cette quête d'une mère à travers les brumes et les bombes, à travers les paysages et les intolérances, quand l'humanité oublie de quel lieu elle provient, sur quel lieu elle habite, vers quel lieu elle se dirige, quand elle prend le corps de la femme comme terre de conquête. Soif de cette femme, soif des mots qui redonnent naissance, qui redisent l'identité, la fabrique du sens.

10/2012

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Policiers

Lorsque le tonnerre grondera

Quand un avion de ligne est abattu par un missile peu après son décollage de Chicago, c’est la réputation de Joshua Jordan qui est en jeu. Pourquoi son système RTS ?déjà tellement controversé ? n’a-t-il pas fonctionné ?? Le gouvernement refuse de prendre le moindre risque et diligente une enquête. Or, l’Etat d’Israël, un allié de longue date des Etats-Unis, a désespérément besoin de cette arme antimissile. Lorsque Joshua se rend au Moyen-Orient pour rassurer les Israéliens sur la fiabilité du RTS, il est enlevé par des Iraniens qui veulent lui arracher le secret de sa technologie. Pendant l’absence de Joshua, Abigaïl Jordan reste seule pour diriger la Table Ronde. Elle est fermement décidée à prendre la défense de son mari, tant devant les médias que devant la commission d’enquête. Mais l'Amérique est la cible d’attentats terroristes. Une bombe explose dans le plus grand centre commercial du pays et la menace d’attaques encore plus meurtrières se précise. Le petit groupe clandestin de la Table Ronde met tout en oeuvre pour retrouver les bombes avant qu’il ne soit trop tard. Alors que les individus et les nations s’affrontent dans un combat sans merci, la nature se déchaîne et prend le relais, portant le coup final. Pris dans les événements qui plantent le décor pour les temps de la fin annoncés dans l’Apocalypse, Joshua Jordan doit mesurer le prix personnel à payer pour sauver la nation qu’il aime. L'adrénaline coule à flots dans la suite de « Demain l’Apocalypse », ce thriller palpitant, où se mêlent intrigues politiques et prophéties des temps de la fin. Considérant l’actualité mondiale à travers le filtre des prophéties bibliques, Tim Lahaye et Craig Parshall vous entraînent dans une aventure qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page. Situé dans un futur proche, Lorsque le tonnerre grondera décrit le commencement de la fin ? : les événements stupéfiants qui plantent le décor de l’apocalypse annoncée dans le dernier livre de la Bible.

03/2013

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Littérature étrangère

Dahlia

Dahlia apparaît, en premier lieu, comme l’histoire d’une famille installée dans la banlieue d’une capitale. Elle peut être japonaise, française ou tout autre chose. Le quartier où elle habite a été autrefois destiné à la bourgeoisie mais peu à peu occupé par des immigrés. On fait d’abord la connaissance du grand-père. Il s’apprête à aller se promener comme tous les jours et croise trois amis à lui, qui lui proposent de les joindre au bridge. Il accepte l’invitation, mais doit rentrer chez lui pour demander l’autorisation à sa femme. Or, une fois chez lui, il se souvient d’être allé se recueillir sur les tombes des ses amis. C’étaient donc des visions. Puis il se tourne vers sa femme. Et il se rend compte qu’elle non plus, elle n’est plus de ce monde. Depuis qu’elle a confié à une infirmière la tâche de s’occuper de son beau-père sa belle-fille a pris l’habitude de se promener avec son chien. Dans un parc, elle engage la conversation avec un jeune homme au teint basané. Il se nomme Dahlia. Il lui propose de venir dans son appartement et elle le suit. Dahlia se révèle brutal et sans pitié. Il ordonne la femme de se déshabiller dans le seul but de l’humilier et de mettre en évidence la laideur de son corps. Un jour, Dahlia exige qu’elle l’invite à dîner en présence de sa famille. Contre toute attente, son mari, ses fils et sa fille éprouvent de la sympathie pour Dahlia. Le mari prend un verre en tête-à-tête dans salon avec Dahlia et lui propose de rester dormir. La fille demande à la mère de l’engager comme tuteur... L’auteur considère ce livre comme un de ses plus importants. Il rassemble ici de façon symbolique des thèmes qui lui sont chers : la désagrégation du tissu social et familial, l’hermaphroditisme et la visite des fantômes.

10/2011

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Histoire internationale

Algérie. L'inexorable déchirure

Succédant au traumatisme de la défaite et de l'évacuation du Vietnam, la guerre d'Algérie a ébranlé, pendant près de huit ans, les fondements mêmes de la République. A travers cet ouvrage, Alain Vincent nous présente les multiples facettes de ce conflit qui a déchiré la société française. L'engagement de près de deux millions de militaires (contingent, armée de métier, supplétifs) pour tenter de juguler une guerre civile atroce qui opposait les Européens aux musulmans, mais aussi les musulmans entre eux, a meurtri toute une génération. Si certains soldats accomplirent leur temps dans des zones tranquilles, d'autres furent emportés dans les spirales de la violence et de la barbarie. « Quand, au détour d'un virage, nous sommes tombés sur une embuscade, raconte Michel Rapin, l'un des témoins de ce livre, nous avons riposté et poursuivi nos assaillants dans un village, puis arrosé les maisons au fusil-mitrailleur et au canon de 37 mm. Nous n'avons pas découvert de rebelles, mais par contre deux gosses blessés de 14 et 8 ans, dont l'un, le plus jeune, était criblé d'éclats et dont le bras droit ne tenait plus que par le nerf. C'est moi-même qui l'ai porté dans mes bras sur 1 500 mètres, jusque sur la piste où nous attendait le convoi. Je me rappellerai toujours les saccades et les soubresauts de son corps d'où toute vie était en train de s'échapper, son sang tout chaud coulant sur mon treillis. » Cinquante ans plus tard, l'Algérie n'en finit pas de panser ses plaies, sans cesse ravivées par le terrorisme. Quand ce riche et beau pays accédera-t-il à la sérénité ? Quand les relations franco-algériennes s'apaiseront-elles enfin ? Alain Vincent, ancien combattant du Vietnam, a été reçu officiellement au musée que les autorités vietnamiennes ont consacré à la bataille de Tu Vu (Tonkin). L'auteur a été invité à y déposer son livre (Indochine, la guerre oubliée), paru aux Editions Alan Sutton.

07/2010

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Psychologie, psychanalyse

La double inscription. Anthropologie et psychanalyse : réflexions

L'idée d'une double inscription est présente dans les mythes d'origine des sociétés africaines, chaque ethnie affirmant que ses ancêtres sont venus d'ailleurs . en général, ils étaient d'une autre ethnie et ont fondé celle-ci en s'établissant au lieu où vit le groupe actuellement. Dans la plupart des cas, ces étrangers, arrivés dans une brousse, nouent des alliances avec les génies tutélaires, qui leur permettent de s'y établir et de fonder des villages. Dans certains cas, des étrangers arrivés dans un lieu, y trouvent des autochtones auxquels ils imposent leur mode de vie et d'organisation sociale et culturelle , ces étrangers accaparent le pouvoir politique et laissent aux premiers occupants les fonctions religieuses. Les étrangers imposent leurs ancêtres aux autochtones qui, eux, plus proches de la nature, s'occupent des cultes réservés aux génies. Certaines vont même jusqu'à dire que leurs ancêtres sont tombés du ciel. On trouve aussi des " mythes de la caverne " : des étrangers civilisés, dotés de culture, arrivent dans un lieu, y trouvent des troglodytes, des hommes primitifs, des êtres mi-animaux, mi-humains, ne possédant pas le langage articulé, avec qui ils réussissent à entrer en communication, et c'est de cet échange que naît le groupe (fécondation par la parole). La première partie de ce livre propose une interprétation symbolique de ces théories de la double origine du groupe. La seconde partie porte sur des " données " - présentes dans les rites et mythes étudiés par les anthropologues et dans les écrits de Lévi-Strauss -, dont on peut déduire une conception de l'identité humaine construite à partir d'une représentation biologique de l'homme. L'être humain apparaît comme étant composé de deux parties sexuellement différentes, animé par un principe double, et les règles matrimoniales semblent animées du souci d'éviter la double inscription du même dans le temps ou dans l'espace.

01/2004

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Littérature française

Nous arrêterons le soleil

" Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil ", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, lit diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur Culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

08/2002

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Histoire de France

Ici est tombé. Paroles sur la Libération de Paris

Au travers ces pages nous suivons la vie et la mort de 26 hommes tombés sous les balles allemandes les jours de l'Insurrection parisienne en août 1944. Tous ces portraits racontés au présent comme une poignée de rêves nous content Paris libéré. Cet ouvrage peut aussi être lu comme une quête de vérité, l'auteur donne une image à celui qui est tombé, grâce à une enquête minutieuse et rudement menée où le témoin a été, après bien des péripéties, déniché, car caché dans l'ombre de douleurs tues. Cette personne retrouvée a connu celui qui est tombé, elle peut nous parler enfin et l'auteur lui permet de nous raconter comment est mort soit son ami, son frère, son père, son jumeau... et de nous dire le hier et l'instant vécus de ce héros d'un jour. Philippe Castetbon nous tient la main pour nous guider dans ce labyrinthe de vie, mais aussi de mort, de mémoire, de fraternité, d'amour, de deuil à jamais éteint et qui comme une fulgurance lumineuse passe sous nos yeux et éclaire un pan d'une histoire tombée quelque peu dans les oubliettes du quotidien. Dans sa préface, le maire de Paris Bertrand Delanoë, nous dit : " Honorer leur mémoire, raconter leur histoire, mettre un visage sur ces noms, tel est le très beau projet de cet ouvrage ". Ce projet est devenu pour notre bonheur une réalité palpable. Les photos offrent une compagnie à ces paroles dites souvent pour l'unique et première fois. Travail admirable de patience, ces histoires nous tiennent en haleine du début à la fin et nous donnent, quand le mot fin vient sous nos yeux, la curiosité d'aller à notre tour découvrir ces paroles d'amour, de liberté, de fraternité, de luttes et de gloire gravées sur le marbre de ces murs au coin de rues de notre Paris.

04/2004

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Critique littéraire

Les scaphandriers de la rosée

Pour Hubert Haddad, la littérature est une passion à la fois secrète et partagée qui a la langue pour enjeu, à savoir l'avenir de l'homme. Dans cet essai ordonné entre les deux pôles de l'universalité (" L'alphabet incontrôlable ") et de la subjectivité (Journal d'un animal arbitraire "), Haddad explore la posture de l'écrivain, non pas seulement face à son œuvre, mais dans les processus mêmes de la création. Les proximités biographiques et imaginaires que l'auteur éclaire, excèdent les classifications habituelles, pour donner sa vraie dimension, métaphysique et abyssale, à l'aventure des mots. L'originalité de ce livre réside dans la recherche concertée de ce lieu de surgissement où s'élaborent des œuvres apparemment si diverses. " Défiance et illumination " dans une langue. Qu'est-ce que cette chose qui porte à écrire, à transgresser le réel par le style ? Pourquoi des auteurs aussi différents que Daumal, Poe, Hölderlin, Maupassant, Jünger, Garcia Marquez (auquel est consacrée la première étude conséquente en France), le trop méconnu Fardoulis-Lagrange, ou encore Piyere de Mandiargues, Dominique de Roux, Luc Dietrich, Paul Gadenne et Claude Louis-Combet, butent-ils avec tant de force sur la question fondamentale de l'origine scripturale, liée au désir et la mort ? Ces études variées sur la position de l'écrivain à travers les œuvres et le monde qui les porte se nourrissent de réflexions sur la légitimité des genres littéraires à travers les espaces mythiques et les catégories flottantes du réalisme et de l'imaginaire. L'auteur, lui-même poète, romancier et dramaturge, s'efforce d'approcher au plus près sur ces bases, le mystère des passions esthétiques qu'une même hantise, de l'ordre d'une élucidation absolue, ne cesse d'inspirer. Sans le moindre esprit de système, après Saintes-Beuveries (José Corti), Hubert Haddad développe une philosophie critique de la littérature fondée sur l'épreuve de la vérité et l'expérience fondamentale.

08/2000

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 44, décembre 2005 : Fanatisme, terrorisme et autres matières romanesques

Les mythes eux-mêmes sont usés et l'image d'Œdipe qui court tout au long de Comme un bruit d'abeilles vaut moins comme contrepoint que comme antiphrase. Il n'y a plus de tragédie ni de farce, car il n'y a plus d'humanité, que des clones ou des déchets, tandis qu'au-dessus des décombres, se fait entendre le bruit des abeilles au travail - autant dire des damnés. Jean Levi. L'absurde beckettien [...] n'est rien auprès de l'insignifiance majeure dans laquelle sont tombés les héros de Mohammed Dib, où ils ne peuvent que ressasser à l'infini la vanité de toute action, de toute pensée, de tout sentiment. Gilles Marcotte. On est femme, noir, homosexuel ou musulman avant d'être X, Y ou Z - comme, il y a quelques décennies, on était fasciste ou communiste. Cette perte d'identité, elle peut aller encore plus loin à la faveur des manipulations génétiques, comme un récit de Dib (" Néa ") le montre d'une manière si concrète. André Major. Greene porte avec lui l'odeur d'une ambiguïté morale difficile à imaginer dans notre pieuse époque moralisante, et nous sommes attirés vers lui en tant que modèle sans pouvoir supporter toute sa réalité. Julian Evans. Les machines parlent et les téléviseurs colorent l'ambiance, cependant que nos poches sont envahies d'iPod, de Palmpilot et de téléphones cellulaires. Comment expliquer cette obstination de la techno-marchandise à vouloir nous coller au corps, s'immiscer dans tous nos instants ? François Taillandier. Le futur nous tombe sur la tête comme la boucle rétroactive d'un code obscur, pianoté quelque temps auparavant par un peuple de techniciens. Vincent Eggericx. Ainsi découvre-t-on, chevauchant côte à côte, souterrainement unis derrière les simulacres de leurs désaccords, les prédicateurs de l'exhibition totale brûlant d'abolir l'ombre et le secret, et ces nouveaux séides religieux dont la volonté extrême d'éradiquer le Mal s'accompagne du rêve haineux d'une destruction définitive du monde et de l'homme. Philippe Renonfay.

01/2006

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Littérature française

Une femme parmi les hommes. Métallurgie 1969-1987

Nicole Motte est comptable aux grands bureaux à Vénissieux près de Lyon, avec 15000 salariés n°50918. C'est après mai 68, un acquit 2 heures d'expression directe dans les bureaux en réunion mensuelle. C'est dans cette réunion que j'ai pris la parole, encouragée par les collègues pour questionner sur la discrimination salariale, l'injustice, 1400 francs et le collègue, même diplôme brevet de technicien, 2400 francs. Cette première parole en public fût une révélation, elle m'a construite à 21 ans, les collègues m'ont envoyé une image positive, une femme assumant son sort face aux autres... Après, en leur nom, je suis proposée aux élections de délégués du personnel. Un parcours de travail, d'émancipation, de militantisme émaillé d'engagements, je suis proposée au Congrès de la Métallurgie d'être la responsable des employé(e)s de la fédération sur toute la France. Je monte à Paris, Montreuil 10 ans de 1977 à 87. Je gère des conflits dans les entreprises, pas simple, c'est passionnant, négocie avec ma voix douce, je calme. Un travail d'approfondissement de cette catégorie professionnelle à majorité féminine est réalisé avec des médecins, des syndicats, des journalistes, un réseau très ouvert. Puis licenciée économique, je prends le chemin de l'Université de Saint-Denis Paris VIIIe pour un Diplôme Universitaire de formateurs, (trices) pour adultes D.U.F.A., une licence des sciences de l'éducation. Je suis formatrice pour adultes en maison de détention, préventive, une maison d'arrêt à Osny dans le Val d'Oise (95), je participe à leur projet de sortie, la rebelle, l'histoire de la tôle ; un détenu m'offre une bande dessinée, la seule femme à entrer dans ces lieux, cela leur donnait un parfum de liberté... Une expérience humaine riche. Une autre étape va suivre, "une femme parmi les hommes", "Pierrot le laitier", un humaniste qui collecte le lait, le Bonlait pour les lyonnais dans les fermes des Dombes, le pays aux mille étangs.

03/2019

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Histoire internationale

David Lloyd George (1863-1945)

"M. Lloyd George, disait Clemenceau, n'est pas un gentleman anglais." David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d'être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l'exploit d'instaurer les conditions de l'Etat-providence au Royaume-Uni. La solution qu'il apporte, contre tout espoir, à l'épineuse question irlandaise s'avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants... D'autant que Lloyd George, né gallois, dans l'un des comtés ruraux du nord pauvres et décriés, n'a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l'Administration. Qu'importe ! L'homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d'opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l'Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s'attirant les suffrages d'un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d'avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d'un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu'intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son oeuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C'est, hélas, également son talon d'Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu'on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes... A croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l'homme fort, sauveur de la nation, et l'homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l'éternelle soif de plaire et de gagner. Le portrait atypique d'un ministre "anglais" tout aussi atypique.

01/2019

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Beaux arts

Montparnasse 1900-1930. Art nouveau - Art déco

Haut lieu de la bohème entre 1900 et 1914, Montparnasse, après la Première Guerre mondiale, a détrôné Montmartre et est devenu un carrefour du monde artistique. Les noms de quelques lieux de rencontres cosmopolites et festifs de l'époque, La Coupole, La Closerie des Lilas, Le Select, La Rotonde, Le Dôme, Le Jockey... sont passés à la postérité. L'architecture fut aussi de la partie, et deux styles neufs, l'Art Nouveau, avant 1914, puis l'Art Déco, ont accompagné l'effervescence culturelle de ce quartier qu'hantaient, parmi d'autres, Paul Fort, Man Ray, Picasso, Pascin, Modigliani, Hemingway, Cocteau, Kiki la reine de Montparnasse, Joséphine Baker... Les glaces et les céramiques du Bouillon Chartier, l'immeuble à gradins de la rue Vavin, les précieux bow-windows de Théo Petit, la tombe en mosaïques étincelantes de la famille Wallon, les couples lascifs du sculpteur anarchiste Emile Derré, les portes fantastiques d'Eugène Petit, la forêt de métal de Notre-Dame-du-Travail... autant d'expressions d'un art neuf dont les courbes sensuelles bousculent joyeusement les autres styles. Après la Grande Guerre, les pavements en mosaïque des brasseries, les piliers peints de La Coupole, les audacieuses verrières des ateliers d'artistes, les vitraux de Louis Barillet, les aménagements élégants de Rob Mallet-Stevens les appartements bourgeois, les HBM... renvoient à une société modernisée qui apprécie la vitesse, encense la Fée Electricité, promeut la libération de la femme, découvre les bains de mer et la nudité, accueille le jazz, l'american bar et ses cocktails. Les architectures, formant la scène bâtie des mythiques "années chaudes" de Montparnasse et des quartiers voisins de Plaisance et du Petit Montrouge, sont rassemblées ici pour la première fois. Elles sont signées par de grands noms : Henri Sauvage, Louis Süe, Michel Roux-Spitz ou Bruno Elkouken, mais souvent aussi, par d'autres créateurs talentueux tombés dans l'oubli et à redécouvrir absolument.

11/2018

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Littérature française

Les cailloux du petit poucet

Né le 4 juillet 1946, l'auteur est orphelin à 9 ans. Elevé par son demi-frère adoptif, son aîné de dix-huit ans. Au cours de sa jeunesse provinciale à rebondissements, il découvre avoir été adopté par un pharmacien chartrain, à la tête d'un réseau 1943/1944 ayant pour but de collecter du renseignement pour le Général De Gaulle. Puis de l'exfiltration des pilotes alliés tombés sur le département d'Eure & Loire – cinquante-quatre pilotes – alors que l'immeuble entier était réquisitionné par l'occupant. Soixante-douze ans après, à l'ouverture de son dossier de la DASS, un nom apparaît pour son père biologique : "Steve Zaro", G.I. stationné en Allemagne, avec un lieu "Freising". Un premier livre La Chance, relate ce parcours. Lors de la signature de ce livre, Noël deux mille dix-huit, à Chartres, invité par un historien – Gérard Leray – auteur de la Tondue de Chartres, en prenant congé, celui-ci lui déclare : "Ta mission, retrouver ce G.I." Il ne va avoir de cesse de retrouver cet homme. Deux rencontres providentielles vont être décisives. Dix jours après sa lettre de contact aux Etats-Unis, il obtient une réponse des quatre enfants. Le plus vieux est âgé de soixante ans et la plus jeune, âgée de quarante-huit printemps en deux mille vingt. (Le G.I. s'étant marié en mille neuf cent cinquante-cinq). Avec l'aide de sa fille cadette et un gros album rempli de cartes postales allemandes datant d'avant les destructions, mais toutes annotées avec une date. Il retrace : "Un parcours très spécial" à partir du huit mai mille neuf cent quarante-cinq, jusqu'à sa naissance. Pour faire découvrir aux enfants, une vie qu'ils ne soupçonnaient pas. Et essayer de comprendre comment les deux pères – l'adoptant et le biologique – sont entrés en contact. Les cailloux du petit Poucet relate cette aventure.

09/2022

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Thrillers

The Corpse Queen

Un thriller historique sombre et résolument féministe Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l'existence d'une mystérieuse tante. Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile... à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d'apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l'aide à se procurer les corps. Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n'a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l'étudiant qu'elle pense être l'assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier... mais surtout, les leçons d'anatomie du docteur LaSalle, qui vont la fasciner. Mais à cette époque, aucune femme n'est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu'un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse... mortelle. " Bien écrit, intelligent et résolument sombre... ce roman immersif, aux accents de Frankenstein, évoque la misogynie, les disparités socioéconomiques et les normes sociales à l'époque des débuts de la chirurgie moderne. " Publishers Weekly " Sombre. Etincelant. Dangereux. The Corpse Queen est délicieusement macabre et incroyablement décadent. Vous allez tomber sous le charme de Molly, dont l'esprit vif et la détermination sans faille l'aident à se frayer une place dans un monde dominé par les hommes. Un roman cinématographique, intelligent et captivant ; je l'ai dévoré d'une traite. " Kerri Maniscalco, autrice de Stalking Jack the Ripper, bestseller #1 du New York Times " L'intrigue est menée tambour battant, parmi les effluves de pourriture des morts, jusqu'à sa conclusion aussi satisfaisante que surprenante. Si la fille de Poe avait écrit une histoire, ce serait celle-ci. " Kirkus Reviews

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Littérature étrangère

Oeuvres. Au-delà des illusions, Les Paradis aveugles, Roman sans titre, Terre des oublis

Les romans de Duong Thu Huong nous font entrer dans l'intimité de son pays, le Vietnam, mais aussi dans d'étranges contrées où les hommes tentent de s'approcher, non sans crainte, des secrets de leurs errances. Née dans une famille de lettrés, enfant de la guerre et du communisme, Duong Thu Huong est devenue une nouvelliste et une romancière aimée et célébrée dans sa patrie. Parce qu'elle cherchait à connaître la vérité de son histoire, les dirigeants vietnamiens l'ont insultée et calomniée. En 1991, ils l'ont jetée en prison et soumise à un régime d'isolement dans des conditions infectes. L'épreuve n'a pas empêché Duong Thu Huong, habitée par une certaine idée de la liberté, de continuer de rêver et de croire. Aujourd'hui, cette femme indomptable vit à Paris. Les saisons et les jours de son exil français sont consacrés aux romans qu'elle s'est promis de terminer avant de rentrer chez elle. Duong Thu Huong incarne le renouveau d'un pays qui a traversé trop de souffrances. Le cœur du Vietnam bat sous chacun de ses mots, dans tous ses romans, jusqu'à son maître livre, Terre des oublis. Elle le raconte d'une prose fluide et évocatrice. Souvenirs, espérances, vallées couvertes de fleurs éphémères, collines, masures à toit de feuilles, villas somptueuses, mais aussi les hommes brûlés par des bombes, beaucoup de cadavres. Les âmes des morts ont une grande importance. "Les préoccupations politiques et morales, écrit Antoine Audouard dans sa préface, traversent son œuvre tout entière, de même que l'exploration minutieuse, parfois atroce, dont la guerre et l'histoire façonnent, cassent, broient le destin des individus dans leur intimité. " L'univers de Duong Thu Huong est celui des métamorphoses et des cicatrices, des royaumes perdus et retrouvés. L'on y croise des êtres épris d'absolu, des cœurs purs qui trébuchent, des volontés résignées, des héros qui ont raté le coche. Tous nous parlent de la formidable puissance de la vie.

04/2008

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Archéologie

L'incroyable odyssée du grand obélisque d'Axoum

Ce dossier d'Histoire captivant nous plonge au coeur de l'Afrique, pour un voyage dans le temps qui nous enseigne avec passion sur une part méconnue du Patrimoine universel. Dans le nord de l'Ethiopie, la partie sub-saharienne du pays, une part importante du Patrimoine de l'Humanité gît sous terre, resté le même depuis plus de deux mille ans. Dans la zone archéologique les grands obélisques, magnifiquement décorés, marquent les tombes royales, témoignages de croyances en l'au-delà. Ces monolithes, les plus grands jamais travaillés par la main de l'homme, peuvent dépasser le poids de cinq cents tonnes. De cette grandeur passée nous reste un nom, Axoum " l'endroit où il y a beaucoup d'eau ". Berceau d'une mythologie millénaire associée aux légendes de la reine de Saba et de l'Arche d'Alliance, de l'antique Axoum ne demeurent que les majestueuses stèles funéraires qui y furent érigées et les importants monuments liés à l'arrivée du christianisme dans le pays dès le début du 4e siècle. La ville devint ainsi le berceau de l'Eglise orthodoxe éthiopienne jusqu'à nos jours. Un de ces obélisques, haut de 24 mètres, trouvé brisé en cinq morceaux sur le sol, pesant près de deux cents tonnes, fut transporté à Rome en 1937 sur ordre de Mussolini. Après moult péripéties il fut érigé à la gloire du " Nouvel Empire romain ", en face de l'ancien Ministère des Colonies, à proximité du Circo Massimo. L'obélisque restitué a retrouvé sa haute valeur symbolique et politique le 4 septembre 2008, exactement à l'endroit où il fut trouvé en 1935. Suite à des engagements pris par le gouvernement italien, ce monument a rejoint sa place originale, au milieu du champ de stèles d'Axoum. Cet ouvrage nous raconte l'incroyable odyssée d'un monument-symbole. Il nous rappelle un siècle d'histoire des idées, protagoniste d'une lente prise de conscience du respect dû au Patrimoine culturel universel, de sa conservation et de sa restitution au pays d'origine.

06/2022

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Suspense

The Corpse Queen

Un thriller historique sombre et résolument féministe Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l'existence d'une tante dont elle ne savait rien. Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile... à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d'apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l'aide à se procurer les corps. Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n'a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l'étudiant qu'elle pense être l'assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier... mais surtout, les leçons d'anatomie du docteur LaSalle, qui vont la fasciner. Mais à cette époque, aucune femme n'est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu'un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse... mortelle. " Bien écrit, intelligent et résolument sombre... ce roman immersif, aux accents de Frankenstein, évoque la misogynie, les disparités socioéconomiques et les normes sociales à l'époque des débuts de la chirurgie moderne. " Publishers Weekly " Sombre. Etincelant. Dangereux. The Corpse Queen est délicieusement macabre et incroyablement décadent. Vous allez tomber sous le charme de Molly, dont l'esprit vif et la détermination sans faille l'aident à se frayer une place dans un monde dominé par les hommes. Un roman cinématographique, intelligent et captivant ; je l'ai dévoré d'une traite. " Kerri Maniscalco, autrice de Stalking Jack the Ripper, bestseller #1 du New York Times " L'intrigue est menée tambour battant, parmi les effluves de pourriture des morts, jusqu'à sa conclusion aussi satisfaisante que surprenante. Si la fille de Poe avait écrit une histoire, ce serait celle-ci. " Kirkus Reviews

04/2023