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Tamzin Merchant, Escobar Paola

Extraits

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Equitation

100 exercices pour jouer à pied avec son cheval. Progressez et devenez expert en Equifeel !

C'est à la suite du succès de louer à pied avec son cheval La discipline Equifeel, que l'idée de continuer cette collection est venue. Suite aux nombreux retours des lecteurs, il apparait que trouver de nouvelles idées pour varier son travail et ses jeux à pied avec son cheval est un vrai casse tête. Ce deuxième volet répond à ces attentes ! Il est le fruit de plus de 9 ans d'expériences et de pratiques en compétitions, mais aussi d'organisation de concours réels comme virtuels au travers de l'association Equifeel-Partage. Cet ouvrage s'adresse à des cavaliers ayant déjà une base dans la pratique de l'Equifeel ou aux organisateurs de concours qui se doivent d'être toujours plus innovants dans l'élaboration des tests. Ce livre est vraiment au coeur du travail et de la technique que requière la discipline. Le premier chapitre propose des idées créatives, pour varier les tests de base du règlement général Equifeel proposé parla Fédération Française d'Equitation au travers de propositions photographiques de sauts, de passages étroits ou encore de rideaux. Il aborde également des idées simples de variantes demandant peu de modifications ou de nouveaux apprentissages au cheval. Les chapitres suivants vous invitent à jouer à 117 exercices "clé en main" qui respectent le travail de base de la discipline et du règlement général. Le matériel dont on a besoin pour ces exercices est classique. En revanche, leur utilisation, elle, est innovante et insolite. Ce livre se veut interactif. Son format propose les exercices sous la forme de fiches. Il est composé d'outils techniques pour s'évaluer et suivre sa progression grace à des tableaux et des graphiques. L'ouvrage est organisé en fonction des dispositifs de la discipline. De plus, afin de faciliter l'élaboration de vos séances, les exercices sont classés en fonction de leur niveau de difficulté permettant ainsi une progression. Vous trouverez également des QR codes, à chaque début de chapitre, vous amenant sur les vidéos des différents dispositifs du règlement equifeel. Ces ressources ont été réalisées par l'association Equifeel-Partage. Elles vous aideront à visualiser les tests de base afin de pouvoir mieux aborder les exercices proposés dans cet ouvrage.

02/2021

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Fourier et de Laplace (Transfo

Chemins d'analyse. Tome 1, Espace de Schwartz, distributions tempérées et transformation de Fourier

La théorie des distributions, paradigme par excellence, fut révélée au monde par Laurent Schwartz dans les années 1945-50. Elle est le fruit d'une longue maturation (qui a commencé dès le XIXème siècle), où s'illustrent entre autres les noms de O. Heaviside, S. Bochner, P. Dirac, S. Sobolev et J. Leray. Elle a depuis conquis les esprits les plus récalcitrants et a permis en particulier de donner un sens à des calculs ou des opérations indispensables tant en physique mathématique qu'en analyse des équations aux dérivées partielles. La dualité y joue un rôle central. L'"invention" de l'espace de Schwartz, espace des fonctions infiniment dérivables à décroissance rapide ainsi que leurs dérivées, et par corollaire de l'espace des distributions tempérées a rendu pertinent aux yeux de tous les opérations de dérivations des distributions et leur implication viscérale dans la théorie de Fourier, le côté frappant de tout cela résidant dans la relative simplicité de la théorie correspondante. Dès lors, l'entrée audacieuse de ces objets mathématiques dans le programme de l'agrégation ne pouvait plus tarder. Le présent livre aborde l'espace de Schwartz, les distributions tempérées et la transformation de Fourier. L'auteur y présuppose de bonnes connaissances sur le calcul différentiel, les espaces de Lebesgue et les convergences dans les espaces fonctionnels, ainsi que la transformation de Fourier pour les fonctions intégrables. Le public visé est donc celui des étudiants de M1 ou de M2. Il est notoire que l'assimilation d'une théorie passe parla pratique d'exercices non triviaux. Dans un style précis et impeccable, David Chiron nous en propose près d'une centaine, de niveaux variés, corrigés avec un soin extrême. Des exemples pertinents sont donnés pour nous familiariser avec les objets en présence : formule des sauts, calculs de dérivées au sens des distributions tempérées, solutions fondamentales des opérateurs usuels (Laplace, von Helmholtz, chaleur, ondes, etc.) et problèmes de Cauchy associés, calculs de transformées de Fourier, théorème d'échantillonnage, théorèmes de Paley-Wiener, etc. Ce premier volume des Chemins d'analyse préfigure déjà, par sa richesse et par le soin apporté à sa finition, l'excellence des livres qui vont suivre. La communauté mathématique en jugera.

05/2021

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Littérature française

Comme un sillage sans bateau

Comme un sillage... un livre né de la mer pour ceux qui l'aiment. Un roman qui tient à la fois de l'autobiographie du rêve, de beaucoup de rêves et des légendes antiques, un livre où se croisent les destins de Tom et de Paula, amoureux de la mer, qui vont construire Poseidon, leur bateau. Mai 1958. Un antique paquebot, parti de Dakar, remonte péniblement la côte africaine en direction de Bordeaux. A son bord, un garçon de onze ans contemple, fasciné, l'Océan déchaîné qui harcèle de ses coups de boutoir la coque fatiguée du vieux navire, comme s'il voulait en arracher les tôles. Comment cet enfant pourrait-il imaginer que la violence de l'Océan vise, tout particulièrement, un passager du bateau ? Comment ce garçon pourrait-il deviner que ce passager n'est autre que l'adulte qu'il va devenir ? Car il ne sait pas encore, qu'un jour, il commettra un parjure que la redoutable puissance cachée sous la surface des flots lui fera payer cher. Il ne sait pas encore que, aujourd'hui comme jadis, c'est la houle des muscles puissants d'un dieu que l'on entrevoit sous la surface des flots les jours de gros temps ! Plus tard, après avoir lu et relu l'Odyssée, cet adolescent exilé loin de son rivage natal commencera à s'interroger : le magnifique poème d'Homère pourrait-il receler, caché au fil des pages, un message passé inaperçu jusqu'alors ? Alors un jour, convaincu d'avoir percé le mystère de ce livre, il va promettre, la main posée sur l'Odyssée, de vouer au Dieu de la Mer le même respect que celui des navigateurs grecs de jadis et de le révérer en secret. Mais bientôt, au fil des pages, apparaît la passion de la navigation à travers un couple qui aime la mer. Tom, depuis la première lecture de l'Odyssée, entend se dédier à la mer. A travers ce livre, on revit ses voyages, son quotidien, les aventures qu'il se crée. Et si l'Odyssée contenait un message subliminal, un avertissement intemporel adressé aux marins d'hier comme à ceux d'aujourd'hui, qui touche à la passion ?

06/2021

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Littérature française

L'Anglaise d'Azur

Artiste, botaniste, dessinatrice, première femme ayant publié un ouvrage avec des illustrations photographiques, Anna Atkins (1799-1871), fille du grand chimiste John George Children fait partie des pionnières de la photographie à l'instar de Constance Fox Talbot, Clémentine Hawarden et Julia Margaret Cameron. Fille unique et chérie d'un grand savant trois fois veuf qui habite avec elle au British Museum, elle reçoit une éducation scientifique hors du commun, aussi bien en chimie, en botanique qu'en zoologie. A l'âge de 25 ans elle produit deux-cent cinquante dessins pour illustrer la version anglaise du classement des coquillages de Lamarck, traduite par son père. Contemporaine de John Keats, de Lord Byron et de Jane Austen, elle vit au coeur du cercle des amis et collègues scientifiques de son père, en ayant accès aux travaux des pionniers de la photographie comme John Herschel qui lui enseigne la technique du cyanotype. Son époux John Pelly Atkins Henry est ami de William Fox Talbot qui brevète le calotype à la même période. De quarante à cinquante ans, Anna Atkins effectue plus de quatre-cent cyanotypes, afin de reproduire sous forme de dessins photogéniques à fond bleu les familles des algues, des fougères et des fleurs essentiellement britanniques. A la mort de son père, elle rédige une émouvante biographie sur la vie de ce dernier. Moderne par sa liberté de créer, volontaire par sa puissance de travail et exemplaire par son inlassable curiosité scientifique, Anna Atkins a laissé des oeuvres d'art inoubliables dont les bleus azuréens éblouissent encore aujourd'hui ceux qui les contemplent. Cette fiction inspirée de faits réels raconte le destin d'Anna Atkins, "l'Anglaise d'Azur", une femme d'apparence ordinaire qui va rendre sa vie quotidienne extraordinaire grâce à l'art et à la science dans une Angleterre victorienne emportée parla révolution industrielle et la tourmente romantique. Héroïne inconnue qui traverse son siècle avec passion, Anna Atkins a été remise à l'honneur par Google sur son moteur de recherche le 16 mars 2015 pour commémorer le 216e anniversairede sa naissance.

08/2018

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Histoire et Philosophiesophie

SCIENCE AND TECHNOLOGY IN WORLD HISTORY. An introduction

In modern industrial society, the tic between science and technology seems clear, even inevitable. But historically, as James E. McClellan III and Harold Dorn remind us, the connection was far less apparent. For much of human history, technology depended more on the innovation of skilled artisans than it did on the speculation of scientists. Technology as "applied science," the authors argue, emerged relatively recently, as industry and governments began funding scientific research that would lead directly to new or improved technologies. In Science and Technology in World History, McClellan and Dorn offer an introduction to this changing relationship. McClellan and Dorn review the historical record beginning with the thinking and tool making of prehistoric humans. Neolithic people, for example, developed metallurgy of a sort, using naturally occurring raw copper, and kept systematic records of the moon's phases. Neolithic craftsmen possessed practical knowledge of the behavior of clay, fire, and other elements of their environment, but though they may have had explanations for the phenomena of their crafts, they toiled without any systematic science of materials or the self-conscious application of theory to practice. Without neglecting important figures of Western science such as Newton and Einstein, the authors demonstrate the great achievements of non-Western cultures. They remind us that scientific traditions took root in China, India, and Central and South America, as well as in a series of Near Eastern empires, during late antiquity and the Middle Ages, including the vast region that formed the Islamic conquest. From this comparative perspective, the authors explore the emergence of Europe as a scientific and technological power. Continuing their narrative through the Manhattan Project, NASA, and modern medical research, the authors weave the converging histories of science and technology into an integrated, perceptive, and highly readable narrative. "Professors McClellan and Dorn have written a survey that does not present the historical development of science simply as a Western phenomenon but as the result of wide-ranging human curiosity about nature and attempts to harness its powers in order to serve human needs. This is an impressive amount of material to organize in a single textbook." - Paula Findlen, Stanford University

01/1999

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Agroalimentaire

Evolution agrotechnique contemporaine. Tome 3, Animal & technique

Les élevages et les filières des produits d'origine animale vivent de plein fouet la révolution numérique. Parallèlement nous assistons à une exigence sociétale d'évaluation du bien-étre animal, à une baisse de la consommation de produits animaux et à l'apparition du refus de Consommer des produits d'origine animale. Cet ouvrage, à partir de récits professionnels d'éleveurs et de développeurs de solutions numériques et d'exposés de chercheurs en sciences animales, en anthropologie et en sciences sociales, a pour ambition d'appréhender les sens de ces évolutions sous tensions et d'en saisir les enjeux. On y voit que l'animal, au statut souvent ambigu, amène une complexification du rapport au technique parla profonde diversité tant de ses fonctions, réelles et symboliques, que de ses usages : auxiliaire de production, repère temporel et culturel, amendements des sols, source d'aliments, de textiles, cuirs, matériaux, énergie. Il occupe une place centrale dans la constitution des systèmes agricoles. L'animal s'intègre ainsi dans la production agricole selon une triple co-constitutivité et dans un triptyque relationnel homme/animal/technique. Ce sont les liens et les rapports entre ces trois composantes, leur intensité, les modalités de leur exercice, qui sont les agents de l'évolution. La dimension des élevages et la façon dont les entités techniques innovantes intègrent ce choix conduisent à des combinaisons d'échelle, du niveau microtechnique aux réseaux macrotechniques, dans lesquelles se jouent les évolutions techniques liées à l'animal : singularisation des élevages à une échelle humaine standardisation des dispositifs techniques, de certaines opérations techniques, des réseaux techniques, dans les communautés de pratiques entre éleveurs. La diversité dont témoignent les cas développés dans cet ouvrage permet de saisir la dimension socio-économique et ses dynamiques sociotechniques, la dimension écologique par la place de l'animal dans les processus agroécologiques et la dimension technologique favorisant l'innovation ouverte. Au final on peut s'attendre à ce que ces nouvelles possibilités de constitutivité conjointe du triptyque technique/animal/humain conduisent à un bouleversement des rôles que les animaux joueront dans l'agriculture et l'alimentation de demain.

03/2021

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Littérature érotique et sentim

Le Souhait de Gwen - Tome 1. La Neige éternelle

Pensant avoir tout perdu, elle se lance dans une nouvelle aventure enneigée... Faire le deuil de sa meilleure amie, Gwen, découvrir que son petit-ami la trompe avec persévérance... Rien à dire, Victoria n'est pas gâtée pour ces fêtes de fin d'année ! C'est donc sans remords qu'elle part à Samoens exaucer la dernière volonté de Gwen : grimper la montagne pour aller répandre ses cendres sur la neige éternelle. La tâche pourrait paraître difficile quand on n'est pas une grande sportive dans l'âme, mais que dire si, en plus, on est affublé d'un accompagnateur aussi mignon que grognon ? Noël n'a pas fini de nous surprendre ! Découvrez la deuxième série gagnante du concours de Noël, avec une héroïne aussi attachante que drôle, une véritable Bridget Jones des montagnes ! EXTRAIT D'un pas vif et énergique, je commence à marcher sur le chemin. Le paysage est superbe, les arbres sont recouverts de neige et semblent être figés dans la nature. Je dois bien avouer que c'est la première fois que je vois vraiment la nature sous la neige ? ! Tout en marchant d'un bon pas, je regarde autour de moi, pour ne pas perdre une miette de ce décor ? ! Soudain, dans mon dos, j'entends les pas de Mathieu se rapprocher et la neige crisser légèrement sous son poids. Il me dépasse sans aucune difficulté, sans être essoufflé le moins du monde ? ! - Allez, on y va, ne perdons pas de temps. Mais quel crâneur ? ! Monsieur j'ai-des-grandes-jambes-et-je-me-la-pète me demande d'avancer plus vite, alors que je suis déjà à mon maximum. J'ai dû au moins faire 2 kilomètres ? ! Je me retourne pour évaluer la distance parcourue et me décompose rapidement. J'ai dû parcourir 500 mètres à tout péter ? ! - Tu as perdu quelque chose ?? - Ma fierté sans doute... maugréé-je entre mes dents. A PROPOS DE L'AUTEUR Noëline a 34 ans et vient de Perpignan. Elle est mariée et a deux enfants. Tout comme son personnage, Victoria, elle travaille dans le milieu médical. Elle a commencé à écrire sur Wattpad pour ensuite se lancer dans l'aventure So Romance par le concours de Noël.

12/2019

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Sciences historiques

Voyage en terres d'espoir

" Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

10/2016

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Littérature étrangère

L'Empereur aux mille conquêtes

Sous ses airs de mauvais garçon, cheveux en bataille et visage tanné par le soleil de Rio, le prince Pedro descend d'une longue lignée : les Bragance. Il a vécu à Lisbonne jusqu'à l'âge de huit ans, en 1807, date à laquelle Napoléon finit de terroriser la péninsule ibérique en marchant sur la capitale portugaise. Acculé, son père décida d'embarquer avec femme et enfants vers la principale colonie du royaume, le Brésil, pour sauver la monarchie. Pedro se souvient encore de cette nuit-là, tandis que les matelots chargeaient en toute hâte les quelques caisses sauvées de la débâcle et qui, pour la plupart, resteraient à quai. Il revoit les membres de sa famille monter à bord du navire, sous le regard accusateur de la foule : sa grand-mère, la reine Maria, sénile ; son père Joao, le régent craintif ; Carlota Joaquina, sa mère toujours hargneuse ; son frère cadet Miguel, éternel soumis... C'est ainsi que la cour du Portugal s'était installée en 1808 à Rio de Janeiro, devenue la capitale de l'empire portugais et, pour Pedro le royaume de son enfance, désormais affranchie de tout protocole européen. Cet enfant qui n'aime rien tant que monter à cheval et jouer à la guerre, qui grandit comme un faune heureux, entouré d'esclaves et de serviteurs attentifs à ses moindres désirs, de femmes et de maîtresses prêtes à se pâmer devant lui, ne peut imaginer qu'un jour il sera appelé à régner dans des circonstances exceptionnelles. Secondé par la remarquable Leopoldine, l'archiduchesse autrichienne qu'il épousera en premières noces, il deviendra l'homme qui changea non seulement le destin du Brésil, mais aussi du Portugal, celui qui fit de leur peuple deux nations libres et modernes. Dans ce roman-feuilleton historique parfaitement maîtrisé, Javier Moro raconte un pays et un destin hors du commun. Devenu à vingt-quatre ans l'un des plus jeunes empereurs de l'ère moderne et d'un des plus grands territoires au monde, Pedro Ier est mort à trente-six ans, épuisé. Il fait partie des météorites qui traversent le ciel politique de leur époque et agissent en héros, voués à devenir des mythes.

05/2014

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Indépendants

Un visage familier

"Année après année, nos corps devenaient de plus en plus optimisés. Mais optimisés comment ? Il était impossible de le dire. Nos villes aussi avaient été optimisées, au point de devenir des machines minutieusement réglées et extrêmement efficaces. Mais efficaces comment ? " Marchant sur les traces d'un Georges Orwell ou d'un Aldous Huxley, Michael DeForge décrit dans Un Visage familier une dystopie inquiétante, un monde futuriste où règne une forme de dictature de la technologie. Dans ce monde, les routes, les villes, mais également leurs habitants, sont régulièrement "updatés" ; d'un jour à l'autre les immeubles changent de forme et place, les chemins ne mènent plus aux mêmes destinations, et les êtres humains se réveillent avec des visages différents, des côtes en moins ou des jambes en plus. Le livre suit plus particulièrement une employée du gouvernement (et narratrice du livre), qui travaille au département des plaintes ; son seul rôle est de les lire, n'y apportant ni réponse, ni solution, comme si le simple fait de fixer un écran signifiait que "quelqu'un s'en occupe" . Le lendemain d'une optimisation, la compagne de l'employée a disparu sans laisser de trace - est-elle partie volontairement, ou a-t-elle été victime d'une optimisation ? A la recherche d'un signe, dans une étrange ambiance de paranoïa, ce que découvre la narratrice, c'est que quelque part, il y a encore un peu de colère, d'indignation dans ce monde sans âme, et que la colère gronde... Michael DeForge excelle dans la description d'univers à la logique interne déroutante, et sa description d'une société outrageusement efficace, déshumanisée, fait froid dans le dos autant qu'elle stimule l'esprit, comme une mise en garde dénuée de moralisme. Le trait organique de DeForge, sa palette de couleur acidulée et son sens de l'humour viennent parfaire ce récit qui navigue entre pur récit de science-fiction et pamphlet politique. La liberté avec laquelle l'auteur canadien aborde le dessin ne doit tromper personne : DeForge est un narrateur hors pair, et sans doute une des meilleures choses qui soient arrivées à la bande dessinée durant cette dernière décennie.

11/2021

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Poésie

Taille-Vent

Un clignement, une brisure, une présence. Une tête se forme, une forme surgit du vide, se débat avec son apparition. Se tire de la matière, rassemble son corps, s'époussette. Ouvrir les yeux sur le monde, quel monde ? Des branches, des cordes, des mammifères souterrains. Oiseau de mer ou petite voile dans la brise, Taille-vent se dépose, se décante dans une étrange temporalité, une géographie indéfinie. Sensation à la fois opaque et lactescente d'habiter un monde qui est à peine monde, dans des espaces comme des bocaux vides de temps, des antichambres de la vie, "un ventre mou d'après-midi" . Une conscience, une voix : "cela me manque de ne pas exister" . C'est délicat, fragile, fugace comme une bulle de savon, une vie. "Un truc cligne" , refrain qui rythme et balise le texte, le retient de s'élancer aussi, le ramène en permanence à l'état de sidération initiale face à vivre. Cligner des yeux, comme on réinitialise une sensation. Tout se crée, se passe et s'efface dans un clignement. C'est le monde qui cligne et dans le bref intervalle de noir apparaissent des êtres qui tout de suite se cherchent. C'est la vie même qui cligne à perdre le monde de vue. C'est la naissance qui n'est qu'un clignement de la matière. A peine achevé, déjà raté. Marchant à peine, les pieds déjà coulés dans le béton : c'est que la mort cligne elle aussi. Et cette présence taillée dans le vent a tout juste le temps de se déployer, de prendre conscience d'elle-même, que la pesanteur, la douleur, la violence la rattrapent. Elle traverse le livre et disparaît, ne laissant que quelques traces noires sur les pages. Brefs éclats qui s'échappent et se recroquevillent dans un coin de la page, brèves tentatives d'exister pleinement entre deux clignements, vite absorbées et dissoutes dans le blanc. Taille-vent est la biographie fugace d'un passage dans le monde. Une empreinte sensorielle qui restitue la brièveté appesantie de vivre, à peine sèche, déjà asséchée. Taille-vent est un intervalle, le nôtre, notre seul espace, l'oscillation de vivre en un battement de cils.

09/2022

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Développement personnel

Marcher et renaître. Expériences de marcheurs, sur des milliers de kilomètres, en référence de leur corps confronté au Vivant

Marcher... sur des milliers de kilomètres, mais pour quelle nécessité/quel mystère, sinon de trouver une solution au "souci de soi", ou comment être vivant en ses chairs ? Rude problème. L'homme n'est-il pas d'abord un mort ? Et pour disparaître avec le sourire il lui faudrait conquérir son être-pas : un sujet a créer entre zoologie et politique. C'est ce que peut gagner un pérégrinant au long cours à travers plaines/forêts, villages/fleuves et montagnes ; il y abandonne ses illusions moïques pour joindre la terre qu'il imprime de son pas en reconnaissance de Nature, Ils oit gît le Vivant. Il devient humble ; il prend respect aussi bien de l'arbre que de l'insecte, car il apprend de ses noms. Marcher est devenir vinant ! S'autoconquérir d'un corps alter ; il suffit de l'écouter, d'en comprendre la parole : comment il parle/comment il pense ? Il dit tout le corps marchant en solitude, jusqu'à l'incroyable ! Exemple, MR, une femme : "Mon corps est un temple." Il suffit de lui prêter attention, de voir le dehors en contrepoint. Tout y est déjà écrit, reste à le lire. — "Cette terre qui naissait, c'était moi. Une égalité parfaire." Le marcheur assiste à l'effondrement de son individualité logocentriste, "introduisant l'autre dans le je", qu'il accepte ou refuse ! GL : " Si on a besoin d'aide, on demande. Tout est cadeau ! Ca permet d'entrer en la joie. " Marcher est se sauver ! Jetant à la poubelle ses vieilles peaux : propriété/ pouvoir/violence, afin de joindre le Vivant écologue. Un vertige pour la raison, soit de faire je, lequel n'est pas moi ! Distancié á jamais de son verbe. Et pour la logique ? A la limite d'une incompréhension, le marcheur y affrontant une kinesthésie pour qu'il puisse faire forme psychophysique : une forme parmi d'autres formes au sein du Vivant. Je est le secret de la marche, d'en réussir entre réel (fundamén) et réalité (reproesentaneus) l'équation non métaphysique mais matérielle d'être une corporéité en loi devant elle-même.

06/2019

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Critique littéraire

Jules Verne, un océan tumultueux de mots et de rêves

Pour tout voyageur, le premier monde passe par un globe terrestre, des photos, des cartes. Et des romans de Jules Verne qui nous suivent tout au long de la vie. La première fois qu’on rencontre cet homme grave à la barbe fournie, c’est l’oncle d’Amérique au passé exaltant qui émerveille par ses récits. Passée l’enfance, c’est le camarade de virées que la vie n’a pas flétri, retrouvé avec joie. Puis, quand l’existence nous rattrape et qu’elle nous inflige cette course contre la montre, le relire est une bouée de sauvetage, un port de relâche dans une traversée parfois subie. Grâce à Jules Verne, l’enfance ne disparaît jamais vraiment, si les os craquent, les rêves restent intacts, à charge pour nous de les préserver. Il faut se laisser traverser par le souffle de ce professeur à la voix éternellement claire. Deux grandes parties sont ménagées dans cet ouvrage pour bien voyager avec Jules Verne et se repérer dans son océan tumultueux de mots et de rêves. La première partie est consacrée aux thématiques récurrentes avec pas moins de quatorze chapitres, qu’il s’agisse de l’ouverture aux autres peuples, de son sens aiguisé du suspens et du mystère, ou de l’appel du large, de sa conception du héros, du méchant, des femmes et des enfants, de l’esclavage, du travail, sans oublier l’importance du naufrage, le tout sur fond de drôles de machine. La seconde partie constitue Le tour de Jules Verne en 80 récits… C’est-à-dire toute son oeuvre présentée ouvrage par ouvrage, chronologiquement. Nous sommes beaucoup en effet à avoir dévoré l’oeuvre de Jules Verne, mais rarement la totalité. On peut ne pas avoir lu Un drame au Mexique, Un drame dans les airs publié en 1852 ! Aussi est-il précieux de bénéficier ici du résumé commenté de chaque récit. Enfin, pour mieux parcourir l’univers vernien, l’ouvrage s’achève sur un triple index très complet des noms de personnages, des noms cités, et des ouvrages cités. Et bien sûr de toutes les oeuvres de Jules Verne. Il ne reste plus qu’à vous immerger dans cet océan !

10/2012

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Humour

Hara Kiri. Les belles images

Le premier numéro du mensuel Hara-Kiri paraît en septembre 1960, né de la rencontre de François Cavanna, de Georges Bernier, alias le Professeur Choron, et de Fred. Le journal adopte immédiatement une ligne de conduite dont il ne se départira jamais : rire de tout. Autour de Cavanna se constitue rapidement une équipe de francs-tireurs d'élite composée, entre autres, de Reiser, Cabu, Wolinski, Gébé ou Delfeil de Ton. Première victime : la presse de l'époque, que le mensuel pastiche avec entrain, en pervertissant les mièvres romans-photos de la presse populaire, les candides fiches cuisine des journaux féminins ou encore les fiches pratiques qui deviendront les délirantes "fiches bricolage du Professeur Choron", sans oublier l'érotisme édulcoré et hypocrite des revues spécialisées. Le mensuel invente aussi le détournement de la publicité: "La publicité nous prend pour des cons, la publicité nous rend cons", déclare le journal. Une démolition allègre, systématique et caustique de la société de consommation naissante. Dès les premiers numéros, la joyeuse bande proclame le journal "Bête et méchant" pour passer aussi à la moulinette, dans un humour absurde souvent noir et brutal, tout ce qui mérite ailleurs respect et compassion : la patrie, la religion, l'armée, la morale, la maladie, la vieillesse. Victime d'interdictions de publication pour ses outrances et ses insolences, et en dépit de nombreux procès et saisies, l'aventure Hara-Kiri se poursuit durant vingt-cinq ans (le petit frère Hara-Kiri Hebdo sera créé en 1969 par la même équipe). Ces guérilleros aussi motivés qu'incontrôlables élargiront épisodiquement leur cercle à de nombreux artistes comme Francis Blanche, Romain Bouteille, Renaud ou Coluche. On voit passer au journal les amis de l'époque : Serge Gainsbourg, Christian Clavier, Thierry Le Luron, Pierre Perret, Alain Souchon, Carlos, chacun à son tour protagoniste des provocants romans-photos. Hara-Kiri, une saga unique qui a révolutionné la presse et l'humour. Un humour dont la force n'a pas faibli, qui vit encore à travers les complices de la grande époque, Gourio, Vuillemin ou Berroyer et ses fils spirituels : ceux qui aujourd'hui à la télévision ou ailleurs propagent l'esprit de l'épopée féroce et éminemment inconvenante d'Hara-Kiri.

10/2018

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Livres 3 ans et +

Marlène Jobert raconte Peter Pan, La Princesse au petit pois, Ali Baba et les 40 voleurs, La Petite sirène. Avec 1 CD audio

Un ouvrage qui réunit 4 des plus beaux contes du monde, interprétés avec tendresse et humour par Marlène Jobert. Alliant merveilleux, fantastique, magie ou encore aventure, ces contes offrent aux enfants et aux parents de multiples occasions de partager des moments inoubliables. Ali Baba et les 40 voleurs D'après les contes des Mille et Une Nuits Affreux, méchants, rusés et armés jusqu'aux dents, ces dangereux voleurs sont au nombre de quarante. Quelle terrible bande ! Et leur chef, le plus méchant de tous, est prêt à tout pour punir quiconque franchit le seuil de leur grotte au trésor ! Ali Baba, justement, a découvert leur secret. Lui et sa fidèle esclave Morgiane échapperont-ils à la vengeance des bandits ? Peter Pan D'après Matthew Barrie La petite Wendy et ses deux frères, Jean et Michel, ont bien de la chance ! Peter Pan, le garçon qui ne grandit pas, les emmène ce soir au fabuleux Pays imaginaire : là où les sirènes nagent, où les Garçons perdus jouent à la guerre avec les Indiens, mais... là aussi où vit le terrible capitaine Crochet, le chef des Pirates. Celui-ci attend Peter Pan de pied ferme. Gare à sa vengeance ! La Petite sirène D'après Hans Christian Andersen Tout au fond de l'océan, dans un merveilleux royaume, vit la Petite Sirène. Mais cette jolie princesse des mers ne désire qu'une chose : aller faire un tour sur terre pour rejoindre le prince qu'elle a sauvé de la tempête ! Pour réaliser son rêve, elle est prête à tout, même à donner sa voix à la sorcière... La Princesse au petit pois D'après Hans Christian Andersen La mère de ce prince est désespérée : comment trouverait-il jamais une épouse qui lui convienne ? Il est si difficile qu'il repousse toutes ses prétendantes ! Car ce dont il rêve, c'est de la plus belle, de la plus parfaite, de la princesse des princesses dans le monde ! Serait-ce cette belle jeune fille arrivée au château un soir de tempête ? Il n'y a qu'un seul moyen de savoir...

10/2017

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Histoire de France

Antonelle l'intègre et le mauvais gouvernement

La Révolution française fait toujours peur ; aussi les beaux esprits y cherchent-ils à sauver les meubles. Pierre-Antoine Antonelle, noble révolutionnaire, plaît ; il a de l'esprit, de l'élégance, des vues profondes et de l'audace. Il est une figure fort utile pour déprécier Babeuf, le bavard du peuple, le myope passionnel que la précipitation messianique a jeté dans l'échec. Le goût du secret et autres considérations littéraires sont sans doute bien utiles pour meubler les conversations ; en revanche, ce genre de propos dénués de toute rigueur est juste bon à attirer l'attention du lecteur occupé ailleurs. Antonelle, député à la Législative, chargé d'informer l'armée des événements du 10 août 92, fut arrêté par La Fayette comme otage de l'inviolabilité du monarque. Il fut encore emprisonné sur ordre du Comité de salut public pour l'écrit où il publiait son droit à motiver ses sentences au Tribunal révolutionnaire. Merlin de Thionville s'efforça de le faire inscrire sur la liste de proscription du 18 fructidor an 5 ; il fut astreint, comme anarchiste incorrigible, à demeurer en Charente-Inférieure. Il fut encore l'un des élus radiés du 22 floréal an 6. On va voir, en lisant ses écrits contre le mauvais gouvernement, ce qu'il nomme la conspiration des tyrans et en faveur de la démocratie vraie et non représentative, qu'Antonelle fut un analyste remarquable, un homme juste et lucide, un ami sincère et audacieux, méchant et ironique à l'encontre des petits-maîtres de son temps, et c'est bien à tort que nos beaux esprits se réclament de lui. Il ne s'agit pas de croire tel ou tel ; pas non plus d'avoir son opinion, sans avoir formé son jugement par des connaissances exactes. L'ennui infini, à défaut, s'empare des esprits et son contrepoison, le rire imbécile. La République des savants se charge de bien penser, et le pur lecteur, passif absolu, toujours occupé à survoler ce qui vient de paraître, incapable d'en rien retenir, se rit de ce qui le dépasse, avide de nouveauté sous le nom de progrès.

12/2018

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Littérature française

La bataille des mouches à feu

Avec ce deuxième roman, Michel Lecorre a écrit une oeuvre magnifique qui ne se calque sur aucune autre, ne rentre pas dans un genre particulier, se situe sur son propre terrain d'influence : l'aventure, la découverte de l'autre, la présence de l'intime. L'auteur nous livre une histoire à la fois extraordinaire, par les mouvements de rencontre entre les personnages, puis par la fascination du jeune Ben pour une nature grandiose qui se prêtera à sa découverte de la chasse et plus particulièrement du piégeage. Roman métaphysique qui retranscrit, au sein des grands espaces sauvages, toute la vie intérieure du héros aux prises en parallèle avec sa passion pour la boxe thaï et ses questionnements autour de sa virilité. Les scènes de désir sont magnifiques. Jamais cela n'a été exprimé avec à la fois autant de tendresse et de violence en littérature. Sur les pas de James Baldwin, l'auteur explose le vieil idéal américain paralysant, celui d'un modèle simpliste d'une masculinité symbolisée par le cowboy et l'indien, le bon et le méchant, le Blanc et le Noir, le viril et le pédé. Benoît, jeune Franco-Américain, se voit donc confronté au monde, à travers la nature et son initiation au piégeage avec des compagnons qui revêtent tous leur importance. Autre sujet qui va de pair avec les lieux, celui de la quête d'amour du père lui-même en proie à un secret lié au drame de la perte d'un premier fils. Une nouvelle séquence rapprochera Benoît de son père : la mort de ce dernier, en tant que policier, tout près de son fils lors d'une fusillade comme seuls en connaissent les Etats-Unis. OEuvre magistrale qui décrit une Amérique aux prises avec ses démons. Benoît se rendra aussi au Québec et reviendra un moment en France pour chasser, aimer, découvrir en lui ce qu'il a de plus fort. On pourrait parler ici d'une oeuvre complexe au sens philosophique puisqu'elle met en jeu des faits, des sentiments, des émotions qui tout en étant opposés se complètent pour créer du sens en nous. Un roman d'intensité, de profondeur et de sublimation...

10/2017

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Critique littéraire

La comédie (in)humaine de l'argent

La crise financière qui sévit depuis 2008 a suscité bien des tentations visant à convoquer la littérature pour illustrer les dégâts de l'argent et instruire le procès moral de " règles " capitalistes qui engendrent le chaos. Balzac, le " romancier de l'argent " ne fut pas oublié, mais il y a toujours quelque chose d'anecdotique et d'instrumental dans ces engouements médiatiques. Instrumental, parce qu'on ne considère la littérature que comme un témoignage, guère plus efficient qu'un article de journal. Anecdotique, car ces évocations s'en tiennent à la surface des choses, au portrait de l'usurier, au méchant banquier, à l'argent corrupteur, c'est-à-dire à des d'images d'Epinal inégalement opératoires aujourd'hui car tributaires d'une machine économique en partie obsolète. Le fond en revanche - la souffrance du sujet aux prises avec l'argent, la soumission de la temporalité de l'individu aux mécanismes de la dette et de remboursement, l'empire idéologique de normes capitalistes qui régissent jusqu'au plus intime de la vie subjective - est éludé. Ce sont pourtant bien ces réalités-là qu'il convient de demander à une littérature réaliste qui, par le jeu de la fiction, met à l'épreuve les transformations qu'opère l'économie moderne sur le sujet. Le roman met au jour une anthropologie de l'argent conçu comme " l'expression subjective, sous l'espèce du désir, du rapport social monétaire " (F. Lordon). C'est ce savoir que le roman balzacien - né avec l'explosion capitaliste - nous enseigne, offrant par la même au lecteur contemporain de nouvelles clefs de lecture du la situation actuelle. En réunissant des spécialistes reconnus dans différents champs des sciences humaines, ce volume se propose de saisir quelques - uns des ressorts implicites du capitalisme mis en scène et mis évidence par le roman balzacien. Mais la critique balzacienne ne réside pas seulement dans ce travail de dévoilement : au-delà de sa faculté critique, La Comédie humaine, est une fable sur la fable économique : on y voit, mises à nu dès les années 1830 - 40, les fictions (idéologiques) que l'économie libérale a forgée au cours des XIXe et XXe siècles.

09/2013

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Thrillers

If We Were Villains

Coupable ou non coupable ? Telle est la question... Oliver Marks termine de purger sa peine de dix ans de prison pour un meurtre qu'il n'a peut-être pas commis. Le jour de sa libération, il est accueilli par l'inspecteur Colborne, l'homme qui l'a mis en prison. Ce dernier prend sa retraite, mais avant cela, il veut savoir ce qui s'est réellement passé il y a dix ans... Au sein d'un groupe de sept jeunes acteurs étudiant l'oeuvre de Shakespeare dans une académie artistique d'excellence, Oliver et ses amis jouent les mêmes rôles sur scène et dans la vie : le héros, le méchant, le tyran, la tentatrice, l'ingénue... Mais lorsque la distribution change et que les seconds rôles remplacent les stars, tout tourne au drame et l'un d'entre eux est retrouvé mort. Les survivants sont alors confrontés à leur plus grand défi d'acteur : convaincre la police, et surtout eux-mêmes, de leur innocence. Le phénomène TikTok enfin traduit en France et bientôt adapté sur Netflix ! " Faisant écho à des romans tels que Le Maître des illusions de Donna Tartt et au théâtre shakespearien, le premier roman de M. L. Rio est une aventure sombre et captivante. Elle nous dresse un portrait complexe de l'amitié, de l'amour et de la trahison. Chaudement recommandé à ceux qui adorent l'oeuvre de Donna Tartt. " Library Journal " Ce roman sur l'obsession vous obsédera jusqu'au lever du soleil. " Kirkus " Il s'agit d'un roman rare et extraordinaire : une description vivante du monde secret des académies, une exploration tendre et déchirante de l'amitié, et un thriller littéraire véritablement époustouflant. Je ne saurais trop vous recommander ce livre et j'ai hâte de lire les prochains romans de M. L. Rio. " Emily St. John Mandel " Une intrigue digne de Shakespeare lui-même... qui se clôt sur un twist stupéfiant. Ceux qui aiment les thrillers littéraires et Donna Tartt vont adorer ! " Booklist " Attention : une fois que vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez plus le reposer. Vous voilà prévenus... " Publishers Weekly

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Science-fiction

Prométhée Tome 24 : Invasion finale

Quel rôle peut jouer le sous-marin USS Scorpion au coeur de la terrible invasion alien ? Un sacrifice sur un lieu sacré du Pérou il y a plus de 10000 ans pourrait-il stopper cette attaque ? Quel message pour l'Humanité contiennent les 716 disques découverts près du Tibet ? Un fascinant récit prolongeant et approfondissant l'une des plus ambitieuses séries fantastiques jamais produites.

12/2023

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Ouvrages généraux

Porto Rico : une île des Caraïbes bien singulière…. Entre américanisation et hispanité

1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette île des Caraïbes au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale et culturelle de ce pays. Les communications présentées dans cet ouvrage partent du fait littéraire ou linguistique pour apprécier la relation à la langue espagnole. Les deux termes choisis pour mener à bien cette étude sur Porto Rico : " Américanisation " et " Hispanité " sont révélateurs de son propos. On attribue généralement à la forme verbale " américaniser " formée à partir de l'adjectif " américain " une connotation quelque peu péjorative ou pour le moins peu laudative. Même si, il faut le reconnaître les Etats-Unis (puisque c'est de cela dont on parle) ont exercé et exerce encore une grande influence dans de nombreux domaines sur le monde. " S'américaniser " veut dire perdre de son identité propre et céder aux sirènes de la modernité. Le substantif " Hispanité " quant à lui, renvoie à la Péninsule Ibérique mais aussi à un concept moins limité à la simple géographie. La forme raccourcie, harmonieuse et quelque peu sonore d'hispanité (par rapport à l'adjectif " hispanique ") lui confère une certaine forme de positivité. Et, dans le cas de Porto Rico tout ce qui renvoie à l'Amérique du Nord est perçu avec circonspection. Alors que les racines hispaniques ont été valorisées par le temps et par les circonstances historiques. De fait, l'histoire de cette île des Grandes Caraïbes a suivi un parcours quelque peu chaotique souvent mis en parallèle avec celui d'une autre île proche : Cuba. Les deux territoires ont été découverts et conquis par les Espagnols et le processus de colonisation y a duré plus longtemps que dans les autres pays de l'Amérique Hispanique. Il faudra attendre l'aube du XXe siècle pour qu'une fugace Indépendance s'y profile. La guerre Hispano-Américaine va en décider autrement et pour Porto Rico l'horizon de liberté va se réduire encore. Certes, l'île en soi est le symbole de l'ouverture vers l'autre, vers l'ailleurs, vers le nouveau. Mais elle peut aussi (et l'histoire le prouve) être assiégée et pour Porto Rico, outre les deux phénomènes : colonial et néocolonial -Espagne-Etats-Unis- cités, il convient de prendre en compte, entre autre, les incursions de l'Angleterre au XIXe siècle. 1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette petite " nation " (et le terme est employé à dessein) au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis ce qui est encore le cas aujourd'hui. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale, culturelle et linguistique de ce pays. C'est ce qui fait l'objet de l'analyse menée à travers les communications proposées pour composer cet ouvrage. Ce sont des articles rédigés par des universitaires métropolitains et portoricains. (Ils peuvent travailler dans des universités nord-américaines ou bien vivre à Porto Rico). Pour la plupart, ces communications partent du fait littéraire pour expliquer ou juger, par la fiction ou la démystification, la proximité envahissante du puissant voisin. Elles montrent également l'évolution de l'écriture portoricaine et aussi de la langue : comme la littérature anglophone pratiquée par certains auteurs ou l'usage du spanglish. Cet ouvrage collectif est une approche non exhaustive mais souvent pertinente de l'intérêt profond que les Portoricains manifestent envers leur île.

04/2022

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Généralités médicales

Pour ou contre l'euthanasie ? Mémoire d'un débat jamais soldé

Dans une démarche qu'il considère comme un exercice académique, l'auteur revisite les arguments qui, dans l'histoire récente, ont meublé le débat sur l'euthanasie, c'est-à-dire : d'une part, les arguments avancés par les partisans de l'euthanasie qui soutiennent et militent pour sa légitimation légale et sociale et, d'autre part, les arguments développés par les opposants à l'euthanasie qui font valoir que celle-ci doit rester interdite parla loi dans la pratique de la médecine. Pourquoi l'euthanasie fait-elle débat et pourquoi continue-t-elle encore à faire débat ? Pour l'auteur de cet ouvrage, il semble que c'est parce que l'emploi du terme "euthanasie" s'est focalisé non seulement sur la liberté et la volonté de la personne qui veut mourir, mais surtout sur l'intention délibérée et l'acte conscient de donner la mort. Ce qui repose sans cesse l'éternelle question du "bien" et du "mal" : l'euthanasie est-ce "bien" ou est-ce "mal"? Dans une société pluraliste où tous ne partagent pas les mêmes valeurs ni les mêmes convictions morales et religieuses, il est très difficile de trouver un consensus sur la définition de ce qui est bien et de ce qui est mal. Par ce fait, l'euthanasie jugée moralement comme un bien par les uns, et comme un mal par les autres, reste un débat sans fin, un débat jamais soldé. L'auteur soutient qu'il est difficile de prendre position pour dire qui a tort et qui a raison, et par ce fait, dit-il, il faut s'interdire de porter un quelconque jugement de valeur sur les arguments et les contre-arguments développés par les uns et les autres. Par conséquent, il faut laisser le soin et l'espace à chaque personne ou à chaque groupe d'individus de dégager pour lui-même sa vérité selon les convictions et les valeurs qui sont les siennes, sans nécessairement vouloir imposer cette vérité aux autres. Dans ce contexte, l'auteur s'approprie la position de l'ancien professeur de bioéthique à l'Université de Montréal, Hubert Doucet, qui soutient "qu'aucun argument pour ou contre l'euthanasie n'est entièrement convaincant, mais que chacun renferme des richesses dont il faut tenir compte pour que les mourants soient respectés comme des personnes humaines".

06/2019

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Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

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Développement durable-Ecologie

L'Afrique, l'ultime réserve pétrolière du monde face à la transition énergétique. Un zoom sur les matières premières minérales énergétiques et le développement de l'Afrique

En plus de ses importantes ressources minières stratégiques (diamant, or, coltan, cobalt, nickel, cuivre, fer, métaux technologiques, métaux précieux), l'Afrique regorge aussi d'abondants gisements de pétrole, de gaz, de charbon et d'uranium. Ses matières premières minérales hommes norme en font l'ultime recours et le dernier bastion énergétique du monde face à la transition énergétique qui s'impose progressivement et sûrement dans notre société, à la difficulté d'approvisionnement en hydrocarbures des Etats occidentaux et des multinationales pétrolières au Moyen-Orient avec la montée en puissance du terrorisme et en Amérique latine avec le nationalisme prononcé de ses pays. L'Afrique détient 15% des réserves pétrolières du monde selon la carte publiée en 2018 parla Central Intelligence Agency (CIA). Du golfe de Guinée au Sahel en passant parle Sahara, la corne de l'Afrique, le golfe d'Aden, la mer Rouge, la mer Méditerranée, le delta du Niger, le delta du Nil, le canal de Suez, le Darfour, le canal du Mozambique, le désert du Kalahari et la région des Grands Lacs, les régions pétrolières de l'Afrique sont nombreuses, toujours peu explorées et décrites dans ce livre. Certes, l'Afrique est un continent potentiellement riche en ressources pétrolières et gazières comme ce livre le démontre mais elle n'a jamais pu profiter de tous ses atouts géologiques uniques sur le plan économique et géopolitique pour la prospérité de ses populations, de plus en plus conscientes et émancipées. Ainsi, alors que tous les experts et toutes les organisations internationales prédisent depuis des décennies que l'Afrique est le dernier grenier énergétique du monde, sera-t-elle enfin à la hauteur des espérances fondées sur ses ressources naturelles, humaines, économiques ? En découvrant les réponses à cette question fondamentale dans cet ouvrage, retenez d'ores et déjà que la transition énergétique, également au coeur de ce livre, passe par l'Afrique. Cependant, elle ne se fat pas sans conséquence car elle entraîne dans sa course des transitions démocratiques, démographiques, numériques, économiques, monétaires, bancaires, sociales, environnementales et écologiques complexes qui modifient la stabilité et l'ordre mondial d'autant plus que la population de l'Afrique, la plus jeune du monde, passera de 1,3 milliard de personnes en 2020 à 2,5 milliards en 2050.

12/2020

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Autres langues

La langue corse dans le système éducatif. Enjeux sociaux, curriculaires et didactiques du bi/plurilinguisme

En 1974 paraissait pour la revue Rigiru, publication dédiée à la littérature corse, dans laquelle l'article éditorial insistait sur le fait suivant : "A lingua è a cultura corsa so prove è vive". La langue et la culture corses sont attestées et vivantes. On peut, avec le recul, y déceler une sorte d'écho au manifeste de A Cispra, paru en 1914, à la veille de la première guerre mondiale : les deux rédacteurs, Versini et Paoli, dont on rapprochera sans risque majeur la sensibilité politique de celle d'un Yann Sohier, y revendiquent un statut d'autonomie de l'île et une reconnaissance de sa langue, dont ils tentent, parfois maladroitement, de démontrer la distance avec l'italien. En 1974 intervient un acte institutionnel décisif : la reconnaissance du corse au titre de la loi Deixonne, votée en 1951. Ceci dans un contexte sociopolitique de plus en plus tendu, dans le cadre d'une revendication d'émancipation qui s'est globalisée l'année précédente à l'université d'été de Corte. Depuis, l'île a connu de profondes évolutions. Ainsi, l'Assemblée territoriale a-t-elle voté à l'unanimité, en 2007, un plan de développement de la langue dépassant largement le cadre scolaire et médiatique imposé par le législateur. Et adopté, le 29 juillet 2011, à la majorité, le principe de son officialisation. Si bien que l'on découvre un bilan largement positif sur le plan quantitatif et par comparaison avec la situation d'autres langues régionales. Qui ne laisse pourtant pas de masquer un certain nombre de difficultés dès lors que l'on aborde le terrain qualitatif. Ainsi le présent ouvrage a-t-il été mis en projet, dans un esprit de logique compréhensive : l'ensemble de l'équipe impliquée a considéré que, une forme de politique linguistique s'étant mise en place de fait, avec un certain succès, il convenait d'en opérer l'examen critique. L'on tente ainsi de mettre à jour, à travers une réflexion théorique et des études de cas, une dynamique d'action et les représentations qui guident les différents acteurs impliqués dans le processus en cours. Ce dernier constitue, à tout le moins, une sorte de mutation à la fois révolutionnaire et silencieuse du terrain socioculturel local, dans un contexte général d'ouverture linguistique et culturelle, au sein d'une Union européenne en marche, elle-même immergée au sein d'une mondialisation désormais passée dans les faits.

10/2013

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Poésie

Ultima stella. Edition français-italien-frioulan

Novella Aurora Cantarutti est née le 26 août 1920 à Spilimbergo, province de Pordenone, au nord-est de l'Italie, dans la région du Frioul Vénétie Julienne. Elle a passé son enfance et son adolescence à Navarons, un petit village à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Après des études de lettres à Udine, Milan et Rome, Novella Cantarutti est devenue professeur de littérature italienne et d'histoire à Udine où elle s'est éteinte en septembre 2009. Elle a publié ses premiers poèmes en 1946, puis en 1947 dans Quaderno romanzo, l'une des revues de Pier Paolo Pasolini. Avec ses revues, Pasolini aura accompli tout un travail de restitution littéraire pour laquelle il sollicite et élève sa langue maternelle. Novella a également collaboré à Patrie dal Friûl, une publication autonomiste et à la Société Philologique frioulane. Elle appartient à la génération des auteurs de l'après-guerre qui se sont donc employés à écrire dans leur langue, tant en poésie qu'en prose. Cette langue est celle de Navarons. Du frioulan de Navarons. Novella Cantarutti s'y réfère et s'y nourrit. Ce n'est pas pour cultiver un idiolecte circonscrit, servi à l'étouffée sous cloche, réservé à une minuscule communauté dialectale. Si Novella s'y plonge toute entière, corps-et-âme, c'est bien parce qu'elle a inventé là - comme on invente des signes pariétaux sur les parois d'une caverne - le filon d'une pensée en cohérence avec le lieu. Quelque chose du chamanisme des natifs. Dans une lointaine familiarité avec la musica callada d'un Saint-Jean-de la Croix, on pressent que chez Novella la mort et la vie dont il est souvent question, forment un même ferment, s'enlacent dans un même baiser, une même vérité, une vérité sans éclat inutile, sans drame, une vérité dans la normalité des choses. Des branches les plus élevées jusqu'aux humus les plus profonds. Tout un équilibre naturel en somme, même si deux courants contraires s'affrontent. La richesse poétique se trouve là, dans ce trésor de la langue intacte, hautement prosaïque, simplement noble, dignement immédiate, mais formidablement exacte. Un char Un char sur la draille crisse et un fanal frissonne. Une cloche de lumière s'avance sur le chemin dans le sillage des sabots d'un cheval éreinté. Une silhouette recroquevillée bâille les pieds sur le timon, tout un vilain gribouillis balafre l'harmonie de la nuit. N. C.

06/2021

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Essais

Architecture & dignité

Le prestige de l'architecture se mesure à l'aune d'une notion qui, à la différence du beau, de l'utile ou de la construction, est restée dans l'ombre des traités. C'est dans le berceau de l'architecture occidentale, à l'époque où l'art de bâtir était avant tout une offrande, que la dignité se fait jour, avec la colonnade sous fronton, visage du temple hellénique. La force de cette figure du portique laissera une marque si profonde dans les esprits que la production architecturale s'en inspirera au cours des siècles pour entretenir l'image de la dignité, au bénéfice du prince, de l'évêque ou de la collectivité. Percer le secret de cette longévité et de cette universalité conduit à retracer la généalogie des multiples motivations derrière l'acte d'édifier. La dignité, qui a survécu à son premier visage, dont les maîtres modernes ont renouvelé l'expression, est ce au nom de quoi les pouvoirs ont occupé la scène et décoré la ville, mais aussi ce dont le projet architectural s'est nourri pour noyauter les savoirs constructifs, ennoblir la fonction pratique des murs et vaincre la disparité des lignes du plan, de la coupe et de l'élévation par la volonté d'un tout ordonnateur. Elle peut mobiliser un plan souverain, à l'image du naos détaché et autonome, comme l'illustrent la Nouvelle galerie nationale de Berlin de Mies van der Rohe ou la bibliothèque Exeter de Kahn, ou une certaine manière de défier la gravité, que l'on peut observer aussi bien dans les palais des communes italiennes du Duecento que dans la modernité brésilienne - comme la Faculté d'architecture de Sao Paolo d'Artigas -, ou encore l'art de soulever, dont certains projets corbuséens - notamment la Cité radieuse - sont l'éclatante manifestation. Des premières cités occidentales à la ville postmoderne, cette notion éclaire d'un jour neuf les fonctions sociales du beau, mais aussi des notions majeures telles que l'utilité, la gravité, l'échelle, la structure, l'ordre ou le décor. La dignité permet également d'interroger sous un angle inédit les conditions de l'invention, la quête de sens depuis le siècle dernier, la place des modèles dans l'imaginaire des architectes, notre rapport au luxe et à la grandeur et notre attachement aux places dont les bâtiments ont la garde.

05/2022

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Développement personnel

Le stress, je gère !

Les cahiers du Dr GOOD, la nouvelle collection de référence en santé ! Dans ce cahier Le stress, je gère ! , le Dr Good, alias Michel Cymes, le médecin préféré des Français, donne ses conseils pour mettre le bien-être et la santé positive à la portée de tous. Le stress, impossible d'y échapper ! Mais on peut l'apprivoiser : on vous livre les bonnes routines et la boîte à outils pour arrêter de vous pourrir la vie... et la santé ! Au travail comme à la maison, personne n'est à l'abri du stress, le mal moderne le mieux partagé ! Ce mécanisme de défense vital, à la longue, pille notre énergie, sape notre moral et fragilise notre système immunitaire. Apprendre à mieux le gérer, c'est donc essentiel pour préserver nos ressources... et voir la vie du côté good ! Dans ce cahier, on va s'attaquer au Grand Méchant Stress pour retrouver sérénité et santé : on vous donne les meilleurs gestes et pratiques adaptés à chaque moment de la journée pour limiter les sources de stress, modifier votre perception des choses et ramener le calme au bon moment. Keep cool. Le stress, de quoi on parle ? Les clés pour comprendre les mécanismes physiologiques du stress : les 3 phases du stress, la distinction entre stress aigu et chronique, et ses effets sur notre santé. Le rôle de notre perception : les différents agents stresseurs, et les processus cognitifs et émotionnels qui jouent sur notre réaction face au stress. Tous les bénéfices à mieux le gérer, sur le plan de la santé, du moral, du sommeil, de la silhouette, de la forme et bien d'autres domaines de nos vies encore... Le coaching du Dr GOOD, on fait équipe Des pas à pas pour se mettre à la méditation + des exercices de respiration et de sophrologie, pour apaiser le corps et le mental lorsque le stressomètre monte. Les bons choix alimentaires du petit déjeuner au diner, pour apporter à l'organisme toutes les armes dont il a besoin pour se défendre contre le stress. Des conseils pour lâcher prise et prendre du recul : changer ses " lunettes de vie " pour mieux gérer son stress. Et tout ce qui apporte du good dans le quotidien : du sport, la nature, des activités créatives, du rire, des amis...

11/2020