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Histoire internationale

L'Europe en danger

1992 devait être l'année du grand marché sans frontières et Maastricht nous conduire " irréversiblement " à l'Union européenne. L'Histoire en a décidé autrement, et les difficultés de la ratification du traité ont, depuis lors, confirmé la vulnérabilité intrinsèque de la construction européenne, dont l'intuition est au coeur de ce livre. L'incertitude d'un grand nombre d'Européens sur le sens et les finalités de la Communauté dans l'ère post-communiste, une hostilité nouvelle au Marché unique et à l'Europe du droit, le procès généralisé de son " déficit démocratique ", le réveil des nationalismes, les pressions suscitées par la volonté d'adhésion d'un nombre croissant d'Etats : autant de périls qui, si l'on n'y prend garde, auront tôt fait de miner les efforts de consolidation de la Communauté, dont dépend sa capacité à faire face aux bouleversements géopolitiques en cours. Chacun de ces périls se nourrit pour une part de faux problèmes, qu'il faut désamorcer, et, pour l'autre, de vraies questions qu'il ne faut pas craindre d'aborder de front. Car rien ne serait plus dangereux pour l'avenir du projet européen que de laisser le monopole de la critique à ses ennemis de toujours. Chronique d'une crise annoncée, ouvrage de référence dans le débat sur Maastricht, L'Europe en danger éclaire du même coup les enjeux clés de la construction d'une union politique européenne dans les prochaines années. Normalien, agrégé de lettres et diplômé de Harvard, Laurent Cohen-Tanugi (1957) poursuit une double carrière d'avocat et d'écrivain. Membre d'un cabinet renommé de juristes internationaux et conseiller de nombreuses institutions publiques et privées, il s'est fait connaître par deux essais de réflexion politique, Le droit sans l'Etat (1985) et La Métamorphose de la démocratie (1989).

04/1992

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Actualité et médias

Insoumise

Pendant 1 an, 1 mois et 17 jours, Delphine Batho a été ministre de François Hollande, avant d'être brutalement limogée. Elle a eu le courage de dénoncer, avant tout le monde, l'échec actuel. Observatrice et actrice du fonctionnement de l'Etat, elle livre un récit inédit, vif et saisissant, de son expérience de Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie entre juin 2012 et juillet 2013. Elle établit un diagnostic de la façon dont l'énarchie et la bureaucratie ont vite envahi tous les mécanismes du pouvoir et dont, dès le début, la gauche a été confrontée aux forces qui empêchent le changement. Elle raconte comment, au sommet de l'Etat, règne ouvertement la connivence avec les lobbies et les puissances financières que la gauche était supposée combattre. Au travers de révélations où l'on croise le visage de tel ou tel patron, elle montre comment, pied à pied, les intérêts privés veulent dicter les décisions. En première ligne, l'écologie est la cible de ces pressions particulièrement féroces sur les gaz de schiste, le nucléaire, et tous les enjeux environnementaux. Se dévoile ainsi le regard d'une femme de conviction sur le quinquennat de François Hollande. Delphine Batho décrit des décideurs dépassés par la crise, par leur époque, par le monde qui les entoure, incapables de comprendre en quoi l'écologie ouvre une nouvelle perspective historique. Au-delà de l'impitoyable état des lieux, ce témoignage a le mérite de dessiner les contours d'un renouveau politique, incarné par une nouvelle génération de femmes et d'hommes conscients des erreurs du passé, intransigeants quant aux errances du présent, capables d'incarner les exigences du futur.

10/2014

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse des contes de fées

En reprenant cette citation, Bruno Bettelheim souligne à quel point le grand romancier avait compris l'importance capitale du conte de fées et le charme qu'il exerce sur nos premières années. Cette imagerie, mieux que tout le monde, " aide l'enfant à parvenir à une conscience plus mûre, afin de mettre de l'ordre dans les pressions chaotiques de son inconscient ". Tel est en effet le postulat de ce livre majeur où Bettelheim nous éclaire sur la fonction thérapeutique des contes de fées sur l'enfant et l'adolescent jusqu'à la puberté. Bien loin - contrairement à une idée reçue - d'être traumatisés, les jeunes auditeurs et lecteurs reconnaissent dans l'histoire une situation inconsciente ; ils y découvrent les épreuves à venir ; le Roi et la Reine sont les " bons " parents, la marâtre, la sorcière, l'ogre étant les images fantasmatiques des parents méchants et frustrants. Mais tout finit bien, par le succès et le réconfort : en s'identifiant au héros ou à l'héroïne, l'enfant exige cette fin heureuse, synonyme pour lui du bonheur possible. Grâce à cet ouvrage, illustré d'exemples d'un patrimoine sans âge, des Mille et Une Nuits aux frères Grimm, de Cendrillon à Blanche-Neige et à La Belle au bois dormant, nous n'avons plus le même regard sur ces contes de fées qui offrent à l'enfant une chance de se comprendre mieux au sein du monde complexe qu'il va devoir affronter. Psychanalyse des contes de fées est un best-seller international et l'un des grands succès de la collection " Réponses ", où a été publiée une grande part de l'œuvre de Bruno Bettelheim, notamment Les Enfants du rêve, Le Cœur conscient, Dialogues avec les mères, Un lieu où renaître, Pour être des parents acceptables, Freud et l'âme humaine...

04/2003

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Développement personnel

La charge mentale des femmes... et celles des hommes. Mieux la détecter pour prévenir le burn out

Le concept de " charge mentale " a surgi dans nos vies avec la force d'une évidence jusque-là dissimulée. Il semble caractériser mieux qu'à toute autre époque les femmes d'aujourd'hui, obligées de penser à tout, même à demander de l'aide... Organisation de la vie domestique, de la vie au travail, gestion des repas, des courses, des vacances, des réunions, des plannings, accélération et compression du temps... Qu'on soit célibataire, en couple, femme ou homme au foyer, divorcé, ... chacun peut être, un jour, concerné par une surcharge, certes mentale, mais aussi physiologique. Avec, pour conséquence, un risque de burn-out. Comment l'identifier et la repérer ? Quels sont les moyens à mettre en place pour ne plus se laisser dépasser ? Comment organiser la vie et la survie du couple face à la charge mentale ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses claires, simples et efficaces, tout comme il fait un état des lieux historique, sociétal et thérapeutique inédit et original de la charge mentale. Médecin, psychiatre, Aurélia Schneider est spécialiste en psychothérapies comportementales et cognitives. Au travers de nombreux exemples, elle livre ici son expérience et son expertise clinique dans le repérage, la gestion et la prévention de la charge mentale. Elle formule également l'hypothèse, pour les femmes, d'un lien avec leur rythme chronobiologique. " Notre vie moderne est passionnante mais usante, par ses multitudes de sollicitations mais aussi de pressions. Nos cerveaux aimeraient bien arriver à tout faire, mais nos corps et nos emplois du temps ont du mal à suivre ! Cette charge mentale caractéristique des temps modernes est très intelligemment révélée et décrite dans ce livre amical et concret, qui nous offre de nombreuses pistes pour nous aider à l'alléger ", Christophe André.

02/2018

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Faits de société

Histoire commune

Même nom, même prénom, même famille. Et même destin : Daniel Legrand père et Daniel Legrand fils sont arrêtés le 14 novembre 2001. Soupçonnés de pédophilie dans l'affaire d'Outreau, ils passent trois ans en prison. En attendant leur procès, ils vivent les mêmes tourments : angoisse, désespoir, humiliations, stupeur face à ce qui leur arrive. Et inquiétude permanente de l'un pour l'autre. Histoire commune est leur récit. Un récit à deux voix, sans haine ni pathos, où le père, ouvrier du Nord au caractère entier et pudique, raconte comment les épreuves traversées n'ont pas suffi à le faire plier face aux pressions d'un juge convaincu de sa culpabilité. Où le fils, vingt ans à l'époque, nous fait partager avec sensibilité les raisons qui l'ont poussé, lui, à courber l'échine : à bout de nerfs, séparé de sa famille, totalement perdu, le jeune homme décide de faire de faux aveux. Avant de se rétracter, il va jusqu'à inventer le meurtre d'une petite fille, mensonge qui fera définitivement basculer le dossier dans une hystérie médiatique et judiciaire. Aujourd'hui l'histoire n'est pas terminée. Après l'acquittement, la reconstruction ne se fait pas sans mal. Médicaments, angoisse, et même drogue pendant quelque temps : le fils ne va pas toujours bien. Alors le père s'inquiète. Histoire commune en devenir, donc. Avec, en filigrane de ces témoignages, les sentiments profonds qui unissent les deux Daniel Legrand et qui, sans mots ni grandes déclarations, les ont maintenus à flot pendant le voyage. Sans oublier le soutien sans faille de leur famille qui a permis de garder la lumière au fond des cachots. L'affaire d'Outreau est aussi, pour eux, une histoire d'amour.

10/2008

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Histoire internationale

Le syndrome pakistanais

Depuis sa naissance en 1947, le Pakistan est travaillé par des forces contraires. Ses fondateurs ont voulu construire un Etat-nation centralisé alors que les régions, attachées à leur culture et à leur langue, souhaitaient gérer leurs propres affaires. Faute de les avoir entendues, le pouvoir central n'a pu empêcher la création du Bangladesh en 1971, et il se trouve aujourd'hui confronté à divers mouvements séparatistes des Baloutches à la mobilisation des Mohajirs pour contrôler Karachi. A la question de l'Etat s'ajoute celle du régime. L'armée et la classe politique alternent en effet au pouvoir tous les dix ans avec une grande régularité. Auteurs de trois coups d'Etat, les militaires jouent de la menace indienne pour justifier leur emprise sur le pays et leur budget, colossal. Les partis leur résistent et obtiennent à intervalles réguliers le retour à une certaine démocratie. Mais tous les dirigeants civils ne sont pas forcément démocrates, et leur népotisme, voire leur corruption, que l'armée imite de mieux en mieux, nuisent à leur crédibilité. Enfin, la question religieuse pèse sur le destin du pays telle une épée de Damoclès. Créé sur des bases "sécularistes", le Pakistan a connu un processus d'islamisation qui, ajouté au jihad en Afghanistan, a favorisé l'essor de l'islamisme. Sunnites et chi'ites s'affrontent, soutenus respectivement par l'Arabie Saoudite et l'Iran. La talibanisation gagne, et les mouvements islamistes, parfois proches d'Al Qaeda, défient à coups d'attentats de plus en plus audacieux un Etat désorganisé, sinon failli, bien que nucléaire. Ni jacobin ni fédéral, ni démocrate ni autocrate, ni laïque ni théocratique, le Pakistan contemporain est soumis à des pressions contradictoires. De l'issue de cette épreuve de force dépend l'avenir d'une région clé pour la stabilité de la planète.

09/2013

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Philosophie

Être et vivre entre intelligence et amour - essai philosophique

Cet ouvrage s'adresse à ceux qui veulent comprendre et approfondir ce qu'est l'esprit humain, en distinguant ses deux capacités, l'intelligence et l'amour, sans en avoir toujours mesuré la véritable signification que la philosophie grecque a explorée, en particulier Aristote, suivi de Thomas d'Aquin et de Marie-Dominique Philippe pour notre temps. L'auteur conduit le lecteur ou l'auditeur, puisque ces cours sont en audio et en ligne sur son blog Ecole de la vie réelle, dans un parcours en quatre étapes successives : la première à l'école de l'intelligence, la seconde à l'école de l'amour, la volonté en philosophie, la troisième dans la relation entre l'intelligence et la volonté, et la quatrième dans la relation entre l'intelligence et Dieu. D'où la question ultime : l'intelligence peut-elle par elle-même découvrir l'existence de Dieu ? Oui, "la philosophie est faite pour comprendre l'homme et découvrir l'existence de Dieu ; sinon elle ne sert à rien" , insistait Marie-Dominique Philippe. Nous vivons dans un monde dominé par la rentabilité, la consommation, les médias, sous l'influence de pouvoirs au plan politique, économique et idéologique. De même, l'éthique et la famille sont sujettes à de grandes pressions qui nécessitent une vraie lucidité, réclamant une qualité d'intelligence et un sens aigu de la finalité. Etre et vivre entre intelligence et amour est le dernier tome de trois courts essais philosophiques, après Etre et vivre entre nature et personne, puis Etre et vivre entre l'univers et l'homme. Ces essais sont le prolongement d'un itinéraire philosophique intitulé Á l'école de la vie réelle, partant de l'expérience et se terminant à la personne humaine.

03/2017

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Sciences politiques

Francoise Carton. Une femme au Sénat

Qu'est-ce qui disposait cette anonyme petite file des Landes, très jeune orpheline de père, à devenir institutrice, sénatrice puis vice-présidente du Palais du Luxembourg, c'est-à-dire un des personnages parmi les plus importants de la République française durant trois ans. La réponse pourrait être la parité, cette mise en place d'une égalité entre les hommes et les femmes ou du moins la possibilité pour chacun et chacune d'obtenir les mêmes droits, les mêmes salaires et la possibilité d'accéder a tous les postes de la vie publique. Certes, pour les militantes moins nombreuses sur les terrains politiques et sociaux, une opportunité se pressentait. Mais cela ne suffisait pas pour atteindre la haute marche. La compétition entre postulantes de bords différents et surtout l'énorme étouffoir des traditions masculines font qu'en permanence une élue doit faire preuve de vigilance et de prudence. Et pour garder le pouvoir, II faut avoir la trempe d'une militante comme Françoise Cartron qui va défendre les valeurs de justice, en s'opposant, si besoin est, a ceux qui préconisent la force ou la mauvaise foi, même a l'intérieur de son propre parti. De ses origines modestes a son ascension jusqu'à la vice-présidence du Sénat, la lecture de cet ouvrage vous informe sur la trajectoire et l'oeuvre d'une petite normalienne devenue une grande Dame. Un parcours politique et culturel, mais aussi un album aux souvenirs qui retrace la vie familiale, les rencontres entre amis et personnalités, les découvertes et les voyages. Une biographie d'une grande sincérité, hors de la langue de bois ou des pressions hiérarchiques. Un vrai plaisir... plus un régal !

05/2018

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Critique littéraire

Correspondance (1886-1938)

Homme de théâtre russe, universellement connu pour sa méthode de formation de l'acteur "le Système", co-fondateur et directeur du Théâtre d'Art de Moscou, acteur, metteur en scène, pédagogue, Konstantin Stanislavski (1868-1938) a laissé une importante correspondance qui témoigne de son trajet théorique et sa longue pratique théâtrale. Les lettres présentées dans cet ouvrage révèlent d'abord son infatigable curiosité qui le pousse à rencontrer les artistes les plus divers pour apprendre auprès d'eux, discuter de son approche du théâtre et du jeu. Grâce aux tournées internationales du Théâtre d'Art en 1906 et 1922-1924, sa renommée s'étend et les échanges se multiplient avec Craig, Duncan, Gémier, Hébertot, Maeterlinck, Reinhardt. La correspondance permet de découvrir aussi les sacrifices personnels consentis au nom de la grande oeuvre : la création, l'administration, et la transmission du Théâtre d'Art de Moscou. A cet égard, les échanges avec l'autre directeur du Théâtre, Nemirovitch-Dantchenko, en disent long sur les difficultés de la cohabitation : pendant quarante ans, les deux directeurs ont tant bien que mal maintenu le cap dans les tempêtes des révolutions et des guerres, et ils ont réussi à sauver leur théâtre, au départ privé, puis nationalisé en 1919. Les lettres de Stanislvski permettent de suivre pas à pas la soviétisation de la compagnie qui faillit disparaître au début des années vingt comme bastion de l'art bourgeois mais qui fut choisie par Staline pour servir de modèle à toute l'URSS. Enfin, les lettres de Stanislavski racontent les angoisses de l'écriture du Système, les pressions idéologiques, les difficultés terminologiques, surmontées par la certitude que l'expérience d'une vie dans l'art servira et enrichira les futurs comédiens.

10/2018

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Histoire internationale

Le rassemblement de la société civile guinéenne. Une union impossible ?

Depuis l'indépendance, trois présidents se sont succédé à la tête de la Guinée. Leur mauvaise gestion a plongé le pays dans un abîme sans fond. J'ai participé aux campagnes pour unir les Guinéens dans des structures de concertation centrées sur la subordination des intérêts personnels égoïstes à l'intérêt général et national. Nous n'avons pas réussi à créer un pôle d'union solide pour réorienter notre lutte vers des objectifs profitables aux populations. Le parti politique RPG humilie et divise les gens. Il vient les mains vides aux réunions convoquées par le FRAD (Front républicain pour l'alternance et la démocratie) pour faire obstruction. Il rançonne les "sans papiers" qui y adhèrent seulement pour obtenir une attestation servant à compléter leur dossier de demande de carte de séjour. Le PRP de Siradiou Diallo et l'UNR de Ba Mamadou, quant à eux, se sont affaiblis mutuellement en refusant toute unité d'action. Après la première élection présidentielle de 1993 légalisant, par la fraude, le régime militaire, l'UNR signe une déclaration politique avec le PUP, parti du pouvoir. Dans cette démarche, les deux partis, PUP et UNR, adoptent un programme politique qui pourrait, s'il est appliqué, sortir le pays de l'impasse dans laquelle il agonise depuis plus d'un demi-siècle. Cette nouvelle approche a pour but de réunir PUP, UNR et PRP qui représentent plus de 60 % des votes. Une telle orientation ouvre la voie à un changement concret profond. Un tel virage serait capable de mobiliser les populations pour remettre le pays sur les rails. Un tel soutien populaire permettrait de convoquer une conférence de réconciliation pour apurer le passif du PDG et les méfaits de la gestion des militaires. Les pressions ethniques et les intérêts personnels égoïstes ont tué dans l'oeuf cette tentative de débloquer le pays.

02/2016

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Sciences politiques

L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire

Regard sur l'évolution de l'action humanitaire depuis la guerre du Biafra en 1967 jusqu'à nos jours, L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire propose quelques pistes de réflexion en vue de l'édification d'un nouvel ordre humanitaire universel qui intègre équitablement les réalités africaines. Hubert Edongo Menye fait ressortir le problème de l'inadéquation entre l'objectif de l'humanitaire et les stratégies mises en œuvre pour l'atteindre. Luttes d'influence, pressions, procédures, contradictions et incohérences apparaissent comme autant d'obstacles à l'action humanitaire en général et sur le continent africain en particulier. Dans un souci d'efficacité, l'auteur suggère un recadrage d'ordre structurel, une reprise en main du destin de l'humanitaire en Afrique pour que le continent ne soit pas un simple bénéficiaire mais aussi un acteur de fait et de droit. C'est là l'objet de son projet, « Le Biafra de l'Humanitaire », qui n'est pas seulement un appel au dialogue et à la réflexion sur l'avenir de l'humanitaire en Afrique mais une invitation aux pays africains à participer activement à l'action humanitaire en faveur de leurs propres populations. Témoin des grandes crises humanitaires du continent africain, Hubert Edongo Menye, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation (Université René Descartes - Paris Sorbonne) a fait une carrière de haut fonctionnaire, au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés pendant presque vingt-cinq ans. L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire témoigne de son désir de partager ses connaissances pratiques et théoriques pour développer une action humanitaire plus efficace, mieux ciblée sur le continent qui attire, en raison des crises et des catastrophes qui s'y succèdent, une grande partie de l'action humanitaire globale.

06/2015

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Criminalité

La fabrique des innocents. L'affaire Mis & Thiennot. Histoire d'une manipulation médiatique

31 décembre 1946 : le corps d'un garde-chasse criblé de plombs est découvert gisant dans un étang de la Brenne. Trois cours d'assises condamnent pour ce meurtre deux braconniers, Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Au soir du troisième verdict, rendu à Bordeaux en 1950, l'affaire semble close et Maurice Garçon, l'avocat de la partie civile, pense pouvoir archiver son dossier. Trente ans plus tard, plusieurs livres fondés sur des approximations, des hypothèses fantaisistes et des ragots proclament urbi et orbi l'innocence des condamnés. Les médias s'en emparent. Présentant avec complaisance ces hypothèses et ces rumeurs comme l'expression de la vérité, leur jugement est sans appel : Mis et Thiennot ont été victimes d'une erreur judiciaire ! La justice est sommée de présenter ses excuses. Malgré les pressions, la Cour de révision des condamnations pénales sait préserver son indépendance : six requêtes en révision des procès, déposées entre 1983 et 2015, sont rejetées. Pour combien de temps ? Fort du soutien d'une opinion manipulée, une septième requête est annoncée. Comment cela est-il possible ? Comment un "tribunal populaire" fondant ses certitudes sur une ignorance absolue d'un dossier peut-il ainsi prétendre effacer une vérité judiciaire née de débats loyaux et contradictoires ? A l'heure où la Justice déserte les prétoires pour être rendue sur internet et les "réseaux sociaux" , l'affaire Mis et Thiennot incarne les dérives et les dangers qui la menacent. Avocat honoraire, historien, Gilles Antonowicz poursuit avec Isabelle Marin dans cette enquête percutante un travail l'ayant déjà conduit à l'examen approfondi de grandes affaires judiciaires (La Faiblesse des hommes, histoire raisonnable de l'affaire d'Outreau, Max Milo, 2013, L'Affaire Halimi, Histoire d'une dérive, Nicolas Eybalin, 2014, Maurice Garçon, Les Procès historiques, Les Belles Lettres, 2019, Isorni, Les Procès historiques, Les Belles Lettres, 2021)

03/2022

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XVIIe siècle

Charles IV de Lorraine. 1604-1675. L'esprit cavalier

Charles IV de Lorraine (1604-1675) est une personnalité hors-norme dans le XVIIe siècle européen, entre Bourbons et Habsbourg. Usurpant les droits de sa femme Nicole pour régner seul sur Les duchés lorrains, cherchant à y renforcer l'Etat et l'autorité souveraine, il doit composer avec les pressions d'une monarchie française soucieuse de maîtriser un espace essentiel face à ses ennemis. Homme au caractère impétueux, il apparait souvent comme un piètre gouvernant. Cavalier dans l'âme, bon général, it semble mener son existence et son Etat comme sur les champs de bataille qu'il affectionne. Exilé à la suite de l'occupation française de ses terres, il devient une sorte de condottiere au service des Habsbourg dans cette guerre de Trente Ans qui ravage en partie l'espace lorrain. Il combat les Suédois, prend part à la Fronde des princes, participe aux campagnes espagnoles dans le conflit qui se poursuit avec la France jusqu'en 1659. Toutefois, par son attitude, Charles IV s'attire nombre d'inimitiés, au sein de sa noblesse, de sa famille et parmi ses alliés qui vont jusqu'à l'emprisonner un temps. Son règne est ainsi marqué de maints épisodes rocambolesques qui ont poussé ses contemporains et, à leur suite, des historiens, à ne voir en lui qu'un bien piètre duc. Il faut pourtant relire l'histoire de ce règne long d'un demi-siècle et rompre avec une vision téléologique de l'histoire qui pousse à dire que Charles IV a été bien inconséquent de ne pas plier face à la France : ses choix furent ceux d'un duc souverain, non ceux d'un prince à la tête d'un Etat client des Bourbons.

05/2021

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Histoire des religions

Les convertis du pape. Une famille de banquiers juifs à Rome au XVIe siècle

Au XVIe siècle, alors que l'Europe était déchirée par les guerres de Religion, les papes voulurent faire de Rome un modèle pour la conversion des juifs. Sous la protection de Grégoire XIII, deux banquiers séfarades, Salamone Corcos et son fils Lazzaro, appartenant à l'élite de la communauté juive, furent baptisés puis intégrés dans la noblesse romaine sous le nom de Boncompagni, qui était celui du pape. Ces hommes firent ensuite sortir du ghetto, au besoin par la force, une quarantaine d'hommes, femmes et enfants de leur famille, tandis que quelques-uns, comme Devorà et son mari Joseph Ascarelli, résistèrent aux pressions qui les poussaient vers le baptême. L'histoire des Corcos devenus Boncompagni, restituée à partir des archives du tribunal de la Rote et des notaires de Rome, aborde le thème de la conversion sous l'angle de ses coûts et bénéfices économiques et affectifs, inégalement répartis selon l'âge, le genre et la situation des individus. Elle montre les effets du prosélytisme des papes sur les juifs, les conflits familiaux générés par les conditions violentes des conversions, et la capacité de la société chrétienne à intégrer les néophytes au prix de l'oubli de leur origine. Grande fresque familiale, Les Convertis du pape nous plonge dans les dynamiques économiques, sociales, politiques et religieuses qui déterminaient les marges d'action des individus dans la Rome baroque. Isabelle Poutrin est professeure d'histoire moderne à l'université de Reims Champagne-Ardenne. Spécialiste d'histoire religieuse et culturelle, elle a publié notamment Convertir les musulmans. Espagne, 1491-1609 (PUF, 2012) et a dirigé avec Elisabeth Lusset le Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir (PUF, 2022).

11/2023

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Arbres

L'île aux arbres. Monuments végétaux de Corse

Parcourir les vallées de la Corse à la recherche des arbres remarquables de l'île pour illustrer leur dimension biologique, historique ou symbolique est une aventure dont on ne sort pas indemne. On ne rencontre pas un châtaignier légendaire ou un olivier millénaire comme on visite un simple monument. Si les racines des arbres plongent dans la terre nourricière, elles semblent aussi sonder notre nature profonde et peuvent faire éclore des émotions longtemps oubliées. Cette expérience, plusieurs fois vécue, n'en demeure pas moins exceptionnelle comme le sont toutes les véritables rencontres. De même, l'émotion véhiculée par un contexte écologique toujours plus préoccupant fait vibrer "l'île aux arbres" d'une résonance particulière. Au cours de mes pérégrinations, j'ai pu faire l'inquiétant constat d'une nature exposée à un péril climatique grandissant. Cette "île-forêt" que nos anciens cultivaient en verger mérite tous nos soins, aujourd'hui comme dans les prochaines années. Les arbres se révèlent, par leurs capacités à réguler les grands cycles de l'air et de l'eau, comme nos plus fidèles alliés. Ils subissent, dans le même temps, nos plus féroces pressions et disparaissent par le feu ou les machines d'extraction. En Corse, cinq siècles durant, nous avons été "la civilisation du châtaignier", articulant notre société autour d'une ressource partagée par toute une communauté. Sans pour autant idéaliser un glorieux passé, nous pourrions puiser dans les racines de cette culture historique tout en nous inspirant des récentes découvertes scientifiques pour bâtir un nouveau modèle de société, en quelque sorte un "riacquistu" arboré. Une société ayant su préserver son patrimoine pour que la Corse demeure pour les générations à venir "l'île aux arbres"

12/2023

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Droit

La mise en oeuvre du droit de l'OMC en matière de propriété intellectuelle en Chine. Etude sur le droit chinois des brevets avec une perspective française et européenne

L'accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent eu commerce (ADPIC) est l'un des accords piliers de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a harmonisé les droits nationaux de plus de 160 pays et régions et sert toujours de référence en termes de traités depuis 30 ans. Des études sont nécessaires pour évaluer l'effet de l'application de cet accord dans les droits nationaux. Le droit chinois des brevets est un très bon ample pour une telle étude. Le régime chinois des brevets a été créé en 1984 au début du passage de l'économie planifiée l'économie de marché et de l'ouverture de la Chine. Il a d'abord été révisé en 1992 sous la pression américaine où lm principales règles du future Accord ADPIC ont été intégrées en droit chinois, puis à nouveau en 2000 elle de procéder à une dernière mise au point avant l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001. Dans le cadre d'une nouvelle révision en 2008, la Chine a commencé à développer sa propre expérience concernant la gestion du régime de brevets et d'innovation. Dans cet ouvrage, l'évolution des règles législatives sont présentées avec de riches informations contextuelles. L'interprétation et l'application des lois sont mités dans leurs dimensions tant politique que jurisprudentielle. Les procédures devant les administrations et les cours chinoises sont expliquées et accompagnées de statistiques les plus récentes et d'informations sur l'organisation et le fonctionnement du système étatique chinois. Par ailleurs, tous ces développements sont traités dans une perspective française et européenne. Cette étude du droit chinois des brevets et de son application jurisprudentielle ont également leur importance pour ld secteurs privés. Le transfert de technologies vers la Chine s'opère toujours avec des dépôts de brevets et des contrats de licence, alors que la contrefaçon est aussi un sujet qui préoccupe les sociétés étrangères. Dans cet ouvrage, ont été traitées les questions relatives aux conditions et procédures d'obtention des brevets, aux droits du breveté ainsi qu'aux procédures et remèdes pour lutter contre la contrefaçon. L'ouvrage s'adresse aux chercheurs et praticiens des secteurs tant publics que privés du droit international économique et du droit de la propriété industrielle.

08/2019

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Policiers

Fausses pistes

Le coin où vous vous rendez est le trou du cul de la planète. Récapitulons : coups d'Etat à répétition, intervention étrangère, guerre de partisans - nous les soutenions, puisque la puissance intervenante était notre ennemi - libération, guerre civile entre partisans, nouvelle intervention étrangère - la nôtre, cette fois - pour éjecter la faction extrémiste qui s'imposait peu ou prou, nouvelle guerre de libération, contre nous et contre le gouvernement fantoche que notre coalition a installé au pouvoir. Quarante ans d'exactions, de massacres, de représailles et de retournements de vestes, quarante ans de violence pure où celui qui détient le pouvoir ne l'utilise que pour nuire à celui qui ne l'a pas et ne retient surtout pas ses coups, pour la bonne raison qu'il peut le faire et que c'est son tour. Ajoutons à ce ragoût les milliards déversés au titre de l'aide humanitaire ou du développement, les consultants, les ONG, les détournements et les projets jamais aboutis, les intermédiaires véreux, les fortunes colossales de personnes qui, hier, ne dépassaient le statut de voleurs de poules, les diplomates et militaires reconvertis dans le conseil à leurs collègues d'hier et qui continuent le même boulot improductif, mais pour dix fois la solde qu'ils touchaient à l'origine. Le tableau est presque complet. N'y manquent que les statistiques vitales : le pays le plus pauvre du monde, un bébé fille vaut 10 dollars, un mâle du même âge le triple, reconnaissons-le ; 90 pour cent d'illettrés, soit à peine plus que lorsque notre coalition a libéré le pays, il y a une quinzaine d'années ; la moitié de la population déplacée, dont le quart dans les pays voisins où elle exporte ses querelles et fragilise l'équilibre géopolitique de la région ; partout des agents d'influence qui corrompent, achètent, avilissent et, dernière touche au tableau, des cliques dont les vendettas rythment la vie politique, ou ce qui en tient lieu, c'est à dire, en fait, le partage des dépouilles au pro rata des influences tribales. Ce sont des luttes sans fin, à la kalachnikov ou à l'explosif quand on est pressé, par voie de presse si la pression de l'étranger oblige à prendre des gants et à faire fi de la tradition.

11/2014

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Faits de société

Euthanasie. Le débat tronqué

Depuis quelques années en France, le débat sur l’euthanasie resurgit de façon récurrente et passionnée. Certaines affaires médiatiques ont marqué l’imaginaire collectif : celles du jeune Vincent Humbert, qui demandait à mourir, poly-handicapé après un accident de la route ou encore, celle de Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur au visage devenue incurable. Tout récemment, la mise en examen d’un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, soupçonné d’avoir abrégé la vie de patients âgés sans consulter personne (pas même les malades eux-mêmes), a provoqué dans le pays des réactions brûlantes, dont les soubresauts n’ont pas fini de se faire sentir.   À chaque fois qu’une « affaire » émerge, c’est la même fièvre. Mais hélas, surtout la même confusion. En France, le débat sur l’euthanasie est tronqué. Il le reste, drame après drame, donnant le sentiment amer que la plupart des citoyens n’ont pas les clés pour l’aborder avec justesse. On confond ainsi le suicide assisté, c’est-à-dire la revendication de mourir quand on le décide, malade ou pas malade, avec le fait d’abréger les souffrances d’un patient en phase terminale d’une maladie. Ce qui –mais combien de personnes le savent aujourd’hui ? – est largement autorisé par la loi française, sans qu’il soit besoin de légaliser l’injection létale.   Ce livre a pour objectif d’éviter les écueils et de proposer une réflexion approfondie, fondée sur une expertise médicale, susceptible de mettre au jour les subtilités d’une question touchant à l’intimité de chacun. Un récit accessible, mêlant interviews et témoignages et dont l’ambition est de remettre le débat à l’endroit. Car les conditions de la fin de vie en France font débat : Paradoxalement, les progrès de la médecine ont créé des situations inextricables ; l’acharnement thérapeutique existe ; la démarche palliative, censée offrir une prise en charge adéquate, est loin d’être accessible à tous. Elle n’est parfois même pas envisagée, tant est prégnante la volonté toute-puissante de guérir mais aussi la pression économique à l’hôpital.   L’euthanasie est-elle une réponse ? Au regard des conséquences qu’elle pourrait engendrer notamment vis-à-vis des plus vulnérables, les auteurs l’envisagent plutôt comme une mauvaise réponse à une bonne question. Dès lors, le livre, soucieux de répondre au « mal-mourir » persistant, offre plusieurs propositions concrètes.        

02/2012

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Sociologie

TEMOINS DE JEHOVAH. Les victimes parlent

" Un jour, deux personnes endimanchées se présentèrent à notre porte. Témoins de Jéhovah, elles nous proposèrent après une longue conversation de commencer l'étude de la Bible, puis d'étudier les deux périodiques, La Tour de Garde et Réveillez-vous... " Qui n'a pas été sollicité un jour ou l'autre par ces " missionnaires " convaincus de vous apporter la clé du Paradis terrestre ? Et pourtant les ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu) dialoguent chaque jour avec des adeptes gagnés par le doute, des personnes dont un membre de la famille a été enrôlé. Certains ont connu des situations douloureuses à la suite de leur adhésion : ruptures familiales, incompréhensions, destruction de couples, souffrances conduisant parfois jusqu'au suicide de l'adepte. Pourquoi ? Qui sont-ils ? Comment agissent-ils ? Peut-on les qualifier de secte ? Cet ouvrage donne la parole à Mme Lefebvre dont la fille est partie un soir sans laisser d'adresse ; à M. et Mme Michel qui ont vécu dix ans parmi eux et n'en sont pas sortis indemnes ; à Mme Paltier d'abord enchantée, qui aujourd'hui regrette amèrement ; à Nathalie, jeune fille si gaie, maintenant angoissée depuis son engagement. Tous nous font comprendre comment ils ont été happés par l'Organisation. A travers le récit de leur expérience nous pénétrons dans cet univers méconnu, nous en nous découvrons les rouages, la hiérarchie et les méthodes. Certains, grâce au soutien de proches ou d'associations, ont réussi à sortir et à résister à la pression jéhoviste : ils racontent ce qu'ils ont enduré et le long réapprentissage de la vie au milieu des leurs. Ouvrage de prévention, il s'adresse à ceux et celles qui, personnellement ou par l'intermédiaire d'un proche, pourraient être tentés d'adhérer par manque d'informations aux Témoins de Jéhovah. Ce livre sera utile aux magistrats, aux avocats, aux professeurs, aux travailleurs sociaux qui aident ces victimes. Charline Delporte, mère de famille, est présidente de l'ADFI-Nord. Elle a été directement confrontée au problème des sectes par l'adhésion de l'un de ses enfants aux Témoins de Jéhovah. Depuis elle se mobilise pour combattre les sectes par la prévention et la défense des personnes qui en sont victimes. Elle est l'auteur de " Gourous, rendez-lui sa liberté " (Editions n° 1, 1996).

05/1998

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Autres collections (6 à 9 ans)

Parce que tu es un garçon formidable. Des histoires inspirantes sur le courage, la force intérieure et la confiance en soi

Salut, toi ! Sais-tu que tu es spécial ? Même s'il existe plusieurs millions de garçons sur cette terre, il n'y a qu'un seul toi. Tu es totalement unique et tu dois toujours t'en rappeler ! Le monde est rempli de petits et grands obstacles, et parfois tu penseras peut-être que tu ne peux pas les surmonter. Tu ressentiras peut-être beaucoup d'angoisse ou alors, tu douteras de toi-même. Mais je vais te dire un secret : il arrive à tout le monde de se sentir ainsi de temps en temps ! Même aux adultes. Une vie sans embûches ni problèmes n'existe pas. Car sans le mal, il n'y aurait pas de bien. Même les choses qui te font peur, ou que tu ne souhaites pas faire, font partie de ta vie. Et derrière une mauvaise expérience, il peut toujours se cacher quelque chose de positif. Dans ces histoires, tu vas rencontrer des garçons formidables. Des garçons qui n'avaient pas confiance en eux au début, mais qui ont trouvé le courage de vaincre leur peur. De jeunes garçons qui doutaient d'eux-mêmes, mais qui ont fait preuve de force intérieure. Des garçons qui ont failli abandonner, mais qui ont eu confiance en eux et ne se sont pas laissés abattre. Je suis sûre que toi aussi tu peux faire tout ça. Cependant, tu dois commencer à croire en toi. Ces histoires t'y aideront. Après chaque histoire, tu trouveras une image avec un message important. Tu peux bien sûr colorier l'image. Si possible, avec plein de couleurs différentes. Ainsi, tu pourras mieux assimiler les messages, et tu n'oublieras jamais, dans les moments difficiles de ta vie, que tu es unique, adorable et important pour ce monde. Tu es très bien tel que tu es ! Ce qui t'attend dans ce livre : - Des histoires inspirantes pour garçons, à propos de courage, de force intérieure et de confiance en soi. - Une plume passionnante et proche de la réalité, adaptée à la lecture à voix haute ou pour soi-même. - Des images magnifiques et des messages de courage pour construire une personnalité forte. Ce livre aide les garçons à : - S'accepter (avec toutes leurs forces et faiblesses) - Parler ouvertement de leurs problèmes avec leurs parents - Surmonter leurs peurs et être courageux - Mieux gérer la pression à l'école - Développer l'attention et la confiance en soi

05/2023

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Droit

Crises des réfugiés, crise de l'Union européenne ? Colloque, Nice, 9 et 10 juin 2016

Face à une pression migratoire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Union tente d'apporter une réponse européenne à un drame humain qui plonge principalement ses racines dans l'effondrement moyen-oriental. Sur fond de "polycrises", la crise des réfugiés est devenue "une priorité absolue", pour reprendre les termes du discours sur l'état de l'Union prononcé par Jean-Claude Juncker le 9 septembre 2015. De fait, les institutions européennes ont lancé toute une série d'initiatives pour renforcer la protection des personnes et procéder à la relocalisation ou à la réinstallation des réfugiés sur des bases équitables. Des fonds importants ont été débloqués pour aider les Etats se trouvant en première ligne à assumer leurs obligations. Ces efforts n'ont pas été couronnés de succès, loin s'en faut. La crise des réfugiés a mis à nu les failles du système commun d'asile, l'incomplétude de la surveillance des frontières extérieures, les faiblesses de la politique migratoire de l'UE envisagée tant dans son volet interne qu'externe, l'inadaptation à l'urgence des procédures de prise de décision et l'incapacité de l'Union de peser sur le règlement du dossier syrien. Cependant, le défi le plus redoutable auquel est confrontée l'Union est l'explosion des égoïsmes nationaux, alimentés par la montée du populisme partout en Europe. La méconnaissance par les Etats de la solidarité, à la fois principe et objectif constitutionnel de l'UE, revêt une dimension inédite dans l'histoire de la construction européenne. Elle rejaillit sur l'Union dans son ensemble, dont elle ternit l'image en tant qu'entité soumise au droit et respectueuse des droits fondamentaux. A force de pratiquer le chacun pour soi, les 28 sont condamnés à des solutions de repli, illustrées par la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016, qui comportent des aléas à la fois en termes de légalité, d'autonomie d'action et d'efficience, sans compter leur coût financier. L'objet du colloque est d'analyser ces différentes problématiques juridiques sous-jacentes à "la crise des réfugiés". Il s'agit non seulement de procéder à leur identification mais de mettre en relief leur interconnexion ainsi que leurs implications concernant l'Union. La réflexion collective porte également sur les nouvelles orientations qu'appellent les diverses politiques concernées et sur l'inévitable refondation de la construction européenne.

11/2017

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Poésie

Spoèmes. Le sport, la vie, la poésie

Un recueil qui se veut accessible, drôle et enthousiaste, léger et poétique. Olivier Hervé nous propose d'aborder la vie par l'angle du "sport" sur le ton de l'humour, de la joie, de l'hommage, de l'ironie. Les vertus et les limites du sport, la place des femmes, le sexisme, le sensible, le sportif professionnel ou amateur, les victoires, les défaites, la triche, l'équipement, la pression du résultat, les enjeux, le jeu et la quête du "Je" , la conscience de l'effort, l'individualisme, les joies du collectif sont autant d'entrées envisagées parmi d'autres. Le sport dans ses excès, le sport dans sa magie, ses géographies. Des émotions, des folies et des victoires en Spoèmes. Le sport est une formidable machine à fantasme, une magnifique porte d'entrée sur la vie sous toutes ses formes. Miroir de l'âme et des coeurs vieillissants, adjuvant de souvenirs et catalyseur de passions, l'exercice physique engage autant le corps que l'esprit, l'instinct que la raison. On y investit son être dès lors qu'on entre en compétition, parfois, on n'y joue pas moins que sa vie. Les blessures, l'aventure, le corps, la mémoire, l'enfance, le désir sont abordés entre autres états humains dans ce recueil. Le sport est aussi une machine à produire du rêve et des illusions, à recycler les élans de l'adulte qui tente de renouer avec l'innocence des premières fois, qui tente de retrouver son corps pour se sentir vivant. Il y est aussi question des lieux du sport, paysages ou infrastructures, temples laïcs des émotions sportives, et de ceux qui font l'événement. Mais pas de poète maudit ici, juste des héros exaltés ou fatigués sur les bas-côtés athlétiques. Dans Spoèmes, de nombreuses disciplines sont évoquées : foot, cyclisme, hockey, patinage, ski, curling, bûcheronnage sportif, pétanque, hippisme, saut en hauteur, sports de combat, F1, moto, natation, plongeon, ultra-trail, escalade, escrime, course à pied, triathlon, boxe, échecs, baseball, tir à l'arc, calcul mental et bonus sur les Ultras, insupportables supporters. Les poèmes et fragments s'organisent autour d'une légèreté toute sportive, évoquant l'enthousiasme, la nostalgie, la mélancolie et la joie. Ce recueil est accessible, drôle et enthousiaste, léger mais sérieux.

06/2023

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Actualité politique France

Le Monde d'Après

Pendant de longues décennies, le déchaînement capitaliste a été camouflé à travers la machine réformatrice. Désormais c'est à tombeaux ouverts que la classe dirigeante écrase tout sur son passage. Les chiffres de la précarité explosent. C'est une hécatombe pour celles et ceux qui subissent l'impact. Si la question se posait de connaître "le coût du capital" , la crise "Covid" le rend désormais vérifiable, palpable et quantifiable : que ce soit dans le privé comme dans le public, la pression managériale est partout : mépris, vies brisées, fatigues, dépressions, jeunesse déprimée, culture en danger, explosion des troubles musculosquelettiques, surcharges de travail, manque de personnel et emplois précarisés, manque de moyens, captation financière redirigée vers les grandes fortunes, réduction drastique des services publics, dégradation de la prise en charge santé, gel des salaires, augmentation du temps de travail, casse des contrats de travail, licenciements, autoritarisme et violences légalisés, pouvoir des banques... etc. Et dans un même temps, le versement des dividendes aux grands actionnaires bat des records. Voilà la facture du capitalisme ! Cette pièce est une contribution supplémentaire pour sortir du schéma sombre de la concurrence en surrégime sur tous les plans : sociaux, économiques et écologiques. Comme s'il n'existait plus aucune solution pour faire autrement, cette catastrophe sociale est bercée par le ronronnement soporifique et médiatique général des peurs entretenues comme une "culture" par nos dirigeants. Pourtant, ensemble nous pouvons nous sortir de ce piège ! Le document "Plan de sortie de crise" signé par de très nombreux syndicats et associations, qui a inspiré cette pièce, propose la vision différente d'une société transformée qui ouvre l'espoir. Cet espoir, les organisations progressistes le portent comme un phare, une éducation humaine à perpétuer pour en faire un modèle. La pièce écrite à partir du document prend volontairement l'angle humoristique pour promouvoir l'espérance de ce monde humainement harmonieux dont nous rêvons toutes et tous. Car la lutte doit être porteuse de l'expression digne de celles et ceux qui tentent de relever les corps, nous devons en faire une fête. Véritable locomotive, la culture artistique nous met sur les rails de la réflexion pour penser l'après en projets et en progrès social partagés. C'est en tout cas le voeu de l'intersyndicale du Gers : CGT, FSU, Solidaires et du collectif Laïcité 32.

09/2021

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Droit

Le débat fiscal : une passion française

La fiscalité est au coeur du débat politique français comme l'a montré le grand débat national du début 2019 qui a fait ressortir la fiscalité comme thème principal. Traditionnellement, la droite met en avant la baisse des impôts et la gauche la justice fiscale. Les gilets jaunes ont demandé les deux. Le présent livre montre que si la crise des gilets jaunes a eu comme déclencheur la hausse de la taxe sur les carburants, elle s'explique par une réaction de rejet des Français suite à sept années de hausses continues des impôts (de 2011 a 2018) ayant débouché sur une hausse record de la pression fiscale (les prélèvements obligatoires ont atteint 45,3% du PIB) et une quasi-stagnation du pouvoir d'achat. Elle s'inscrit aussi dans le prolongement des révoltes antifiscales précédentes (poujadisme, CID-UNATI, pigeons, bonnets rouges). Et, paradoxe, la crise des gilets jaunes a commencé au moment même (automne 2018) où les impôts des ménages commençaient enfin à baisser du fait de la mise en oeuvre du programme d'Emmanuel Macron (suppression des cotisations salariales maladie et chômage, baisse de la taxe d'habitation pour 80% des foyers). Il rappelle aussi que ces sept années de hausses d'impôts ont répondu à la nécessité de réduire notre déficit budgétaire qui avait été notamment creusé par les dix années de baisses d'impôts précédentes (de 2000 à 2010). Le premier défi d'Emmanuel Macron sera donc de baisser durablement les impôts (ils devraient baisser de 1,4% du PIB sur le quinquennat), c'est-à-dire de continuer en parallèle à réduire le déficit. Enfin, il explique que la fiscalité est au coeur du pacte démocratique. La démocratie parlementaire se définit historiquement par le consentement du peuple à l'impôt via ses représentants. Or, la France connaît une grave crise de la démocratie représentative, les Français n'ayant plus confiance en leur classe politique. Le consentement à l'impôt est aussi affaibli par le sentiment qu'ont les Français que notre système fiscal est injuste et que les pouvoirs publics sont trop indulgents envers la fraude et l'évasion fiscale. Or, en réalité, la France se distingue déjà des autres pays par un système fiscal plus redistributif et un arsenal plus élaboré de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. Le second défi d'Emmanuel Macron sera alors de rétablir le consentement à l'impôt dans notre pays.

07/2019

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Méthodologie

Photolangage Interculturalité et santé. A la croisée de la culture et de la santé

Cet ouvrage est né d'une demande faite par le Comité départemental d'éducation pour la santé du Gard (CoDES 30) d'un outil pour travailler en contexte interculturel avec des publics réunis lors d'actions d'éducation pour la santé, pour la prévention ou pour la promotion de la santé. Photolangage® est un outil qui permet, non la transmission d'informations, mais la réflexion et la participation de chacun dans un travail de groupe, en se basant sur sa propre expérience. L'intervenant identifie une problématique pertinente pour le groupe, parmi celles proposées dans ce dossier, et lui propose de travailler sur un objectif correspondant avec une tâche qui est basée sur un choix personnel de photographies, une prise de parole individuelle et des échanges de groupe. Ce dossier Photolangage® a pour objectif principal de fournir une réflexion et un outil permettant de prendre en compte le contexte interculturel tel qu'il est avec un système de référence différent. Explorer la place de la culture dans la démarche de santé, c'est devoir prendre en compte les différentes identités culturelles afin que les interactions entre les personnes créent une dynamique positive, dans le respect de la diversité, de la complémentarité des différences, en vue d'une meilleure humanisation des soins, de l'éducation pour la santé et de la prévention. Quatre axes de travail particulièrement problématiques et incontournables dans l'éducation pour la santé en contexte interculturel peuvent être travaillés avec ce dossier : - explorer les croyances qui fondent ses pratiques de santé ; - prendre conscience de la place de la culture dans sa démarche de santé ; - comprendre ce que nous dit notre corps ; - se développer en autonomie et en liberté en tant que femme et en tant qu'homme. Ce dossier est donc une invitation à trouver et construire des repères. Il s'agit de développer en chacun la capacité à faire des choix éclairés et responsables, à s'approprier progressivement les moyens pour pouvoir opérer ces choix, à mettre à distance la pression des stéréotypes et des préjugés, à résister à l'emprise des médias et des pairs, et à se vivre libre et solidaire. Ce dossier propose un dispositif d'animation permettant de travailler ces questions avec des groupes de jeunes et d'adultes.

11/2021

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Sciences politiques

Pour l'Humanité. La ligue des Droits de l'homme, de l'affaire Dreyfus à la défaite de 1940

La Ligue des droits de l'homme, dont l'auteur propose ici la première histoire globale de sa fondation à la Seconde Guerre mondiale, constitue, selon Léon Blum, " un monument constitutif de la République " par sa pérennité et son audience, rassemblant jusqu'à 180000 membres, au-delà même de l'Hexagone, et intervenant quotidiennement auprès des autorités. Parce qu'elle forme une organisation plurielle et évolutive de savants, de juristes, de médecins, de syndicalistes, de coopérateurs, d'hommes de partis comme d'élus de la République, son étude permet d'aborder des sociabilités et des trajectoires, de découvrir des cultures politiques, de montrer comment les histoires du Droit et des droits s'entremêlent, comment les histoires de la Justice et des justices se superposent. Sa vision et sa participation à l'Etat de droit et à l'Etat - providence, par un syncrétisme projeté dans une République à revivifier, l'incitent en effet à condamner la police des moeurs et la peine de mort, à penser la justice militaire, la syndicalisation et le droit de grève, les assurances sociales, mais aussi l'équité Fiscale, la démocratie, la laïcité. Ainsi cherche-t-elle à prolonger la révolution des droits de l'Homme, proposant et infléchissant des réformes, continuant donc l'affaire Dreyfus, événement fondateur et modèle d'engagement responsable. Mais les guerres et les dictatures la poussent également à réfléchir et à agir pour la paix et les peuples. De fait, elle formalise un pari d'union politique avec le Front populaire qu'elle annonce et initie, non sans difficultés quand il faut assumer, au lendemain du traité de Versailles et face à la montée des tensions en raison du nazisme et de la guerre d'Espagne, pacifisme et antifascisme. Cette articulation sur le politique la fait transcender le statut de simple groupe de pression pour devenir une scène de la demande civique : elle oeuvre à la socialisation des citoyens, entre le vote et les partis, devenant l'un des pôles structurants de l'écosystème républicain dans l'entre-deux-guerres. Reste qu'elle laisse alors en suspens des questions (droits des "indigènes" et place des femmes dans la Cité par exemple), révélant les limites d'une promesse humaniste, émancipatrice et universaliste, entre les principes et le possible.

08/2014

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Histoire de France

Le devoir de révolte. La noblesse française et la gestation de l'Etat moderne (1559-1661)

Se proclamer " Mécontent ", c'était pour les nobles, pendant le siècle troublé qui sépare les règnes de Henri II et de Louis XIV, se prévaloir d'un statut quasi officiel d'opposant à la politique royale. En l'absence d'institutions vraiment efficaces permettant de s'exprimer légalement, le recours à la violence apparaissait comme un moyen normal de faire entendre sa voix : les Mécontents qui avaient à se plaindre du roi ou de ses conseillers " prenaient les armes " pour faire pression sur lui et alerter l'opinion. Ces révoltes ambiguës ont rassemblé des hommes issus de catégories sociales variées, mais leurs chefs ont été des gentilshommes, parmi lesquels on comptait les plus grands noms de la noblesse. Ceux-ci poursuivaient un but commun, par-delà la diversité de leurs convictions religieuses : il s'agissait pour eux de promouvoir une plus grande participation des sujets _ dont ils s'estimaient les porte-parole naturels _ au gouvernement. Leurs prises d'armes ont été un effort désordonné et souvent désespéré devant l'évolution " absolutiste " de la monarchie, pour faire triompher une autre conception, tout aussi cohérente, du pouvoir et des hiérarchies sociales : pour eux, se révolter était un devoir. La connaissance de ces révoltes, de leurs animateurs, l'examen attentif des écrits _ théoriques ou de circonstance _ publiés à leur occasion, est indispensable pour bien saisir la portée de l'évolution politique de l'âge classique auquel on est condamné à ne rien comprendre si on ne la situe pas dans la perspective des combats qui l'ont précédé. Après la Fronde se dégagera lentement une théorie politique plus ouverte sur la recherche de moyens institutionnels susceptibles d'incarner durablement l'idéal politique de la noblesse, ou du moins de la partie la plus riche et la plus éclairée d'entre elle. Au carrefour de l'histoire politique, de l'histoire sociale et de l'histoire des idées, cette démarche apporte une contribution décisive à l'étude des relations entre pouvoir et société dans la France d'Ancien Régime. Professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier, Arlette Jouanna est spécialiste du XVIe siècle en général, et de la noblesse de cette période en particulier. Elle a publié en 1977 Ordre social. Mythes et hiérarchies dans la France du XVIe siècle.

02/1989

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Religion

Au loin la liberté. Mémoires

Pays de mythes et de mystères (quels prodiges n'a-t-on pas attribué à ses lamas ! ) connu pendant des siècles par les seuls récits de quelques voyageurs intrépides, le Tibet entre brutalement dans l'actualité en 1950, lorsque les troupes chinoises envahissent Lhassa, et plus encore en 1959, lorsque ces mêmes troupes répriment dans le sang la révolte du peuple tibétain, massacrant 87 000 moines et civils. Trente ans plus tard, en hommage à la lutte de son peuple, le dalaï-lama a décidé de raconter son histoire _ et quelle histoire ! Né dans une famille de paysans, reconnu à l'âge de deux ans comme l'incarnation du treizième dalaï-lama, il est élevé dans l'austérité _ mais aussi les fastes _ du Potala, le palais aux mille chambres, fuit une première fois devant l'occupant, regagne Lhassa et doit mener dès lors une politique de compromis avec les autorités chinoises _ bien malaisée pour un adolescent de quinze ans. Il se rend en Chine, rencontre Mao, Chou, et plus tard Nehru. En 1959, sous la pression de son entourage, il réussit à s'enfuir au péril de sa vie et s'installe en Inde, dans le village himalayen de Dharamsala. Plus de 100 000 de ses compatriotes le suivront. Aujourd'hui, alors que la répression au Tibet s'est muée en un véritable génocide (un million de morts, près de 6 000 monastères détruits, la détention arbitraire, la déportation et la torture généralisées), le dalaï-lama continue à exercer ses fonctions à la tête de la communauté tibétaine en exil et oeuvre sans relâche à la cause de la paix mondiale et de la non-violence. A l'automne 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix. Livre-souvenir, certes, qui rappelle avec humour les frasques de l'enfant-dieu turbulent, et avec nostalgie un mode de vie disparu à jamais, Au loin la liberté est aussi un livre-réflexion : sur le bouddhisme et ses liens avec le communisme, sur le malaise occidental et la politique en général vus de l'Himalaya, sur le problème de l'environnement, qui est au coeur de la philosophie du dalaï-lama, etc. Mais, plus que tout, c'est un formidable message d'espoir _ l'espoir que, malgré ce que son peuple et lui ont pu subir, le dalaï-lama place en l'humanité.

12/1990

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Histoire internationale

Les racines chrétiennes de l'Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe siècles

Pourquoi l'Europe est-elle devenue chrétienne ? Une évangélisation pacifique des populations a bien évidemment existé ; mais très tôt la force, et notamment la force publique vint s'ajouter ou se substituer au pouvoir de conviction des prédicateurs. Malgré la qualité de leur appareil législatif et administratif, les empereurs romains ne parvinrent cependant jamais à convertir l'ensemble de leurs sujets. Lorsque le dernier d'entre eux fut déposé en 476, l'Occident passa définitivement sous la domination de rois germaniques, dont à cette date aucun n'était catholique. Les politiques civiles de coercition religieuse disparurent et l'on put même douter que le christianisme survive à l'anéantissement de l'Empire. Pourtant, trois siècles plus tard, l'Europe ne connaissait plus qu'une seule religion, le christianisme, et dans sa variante catholique, non pas arienne. Pour les contemporains, le phénomène parut mystérieux, car il était paradoxal. Les peuples barbares, vainqueurs de la puissance romaine, avaient accepté de se soumettre à la religion de leurs vaincus. De façon plus extraordinaire encore, des évêques isolés et des législateurs d'Etats embryonnaires étaient parvenus à réaliser ce que Rome n'avait pas même rêvé d'accomplir. Comparer l'ampleur des réalisations à la modestie des moyens ne peut qu'amener à réviser l'idée que le christianisme a été imposé par la force. A moins que notre définition de la contrainte religieuse se révèle imparfaite face aux mentalités de ces siècles obscurs ... Dans un âge d'inquiétude, la participation collective à des rituels d'unanimité ou la reconnaissance de signes surnaturels ont pu fléchir les consciences, sans pour autant les violer. De multiples facteurs sociaux, économiques ou culturels et intellectuels se sont superposés, comme autant de formes de pression subtiles qui amenèrent les individus au baptême (l'attitude changeante des monarques barbares envers les juifs fournit aussi quelques intéressants points de comparaison). Etendue dans l'espace à toute l'Europe occidentale sur pas moins de trois siècles, cette enquête rigoureuse et nuancée restitue ainsi le passage de l'Occident au christianisme dans toute sa complexité. En multipliant les angles de vue, elle propose une nouvelle approche du concept de liberté religieuse en un temps où convaincre et contraindre ne constituaient pas nécessairement des démarches opposées. Ce livre fera date.

10/2005

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Théâtre

Les rencontres improbables

Ces quatre récits racontent l'histoire de Vienne entre fiction et réalité... Deux de ces textes ont été adaptés par le théâtre Saint-Martin. L'Illustre et l'Inconnu : En septembre 1923, Philippe Pétain inaugure le monument aux morts de Vienne. Après une cérémonie prestigieuse, il désire se recueillir à la cathédrale. C'est là qu'il va rencontrer un Poilu venu tout exprès le voir. Ici, l'Illustre va rencontrer l'Inconnu, Pétain se retrouve face au Soldat Inconnu. En fait, ils seront cinq " Inconnus ", dont un dernier qui va décider de l'avenir du héros de Verdun, il est l'Adversaire à qui le maréchal vendra son âme pour être le chef de la France vingt ans plus tard... Les deux papes : En mai 1312, le pape viennois Calixte II, mort en 1124, vient réclamer des comptes à son confrère Clément V qui vient d'abolir l'Ordre des Templiers en la cathédrale de Vienne sous la pression de Philippe Le Bel. Calixte avait mis sous sa protection en 1119 les premiers Chevaliers du Christ, Clément vient de les détruire, le face à face risque d'être tendu... Quatre maires, quatre guerres : En juillet 1940, le maire de Vienne Lucien Hussel est inquiet. Il rentre de Vichy où il fut l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain, et il se confie à sa secrétaire : que va devenir la France, qu'auraient fait ses prédécesseurs eux aussi confrontés à la guerre avec l'Allemagne ou la Prusse ? Charles Guilliermin, maire en 1814, Marc-Antoine Brillier, maire en 1870, et Joseph Brenier, maire en 1914 vont ainsi se retrouver dans le bureau du maire de 1940. Autres temps et pourtant mêmes craintes et mêmes malheurs... Calixte II, 900 ans après : Le 9 février 2019, Vienne célébrera les 900 ans du couronnement de son ancien archevêque Gui de Bourgogne qui devint le pape Calixte II. Pape des Chemins de Compostelle, pape de la fin de la querelle des investitures, mais aussi pape du célibat des prêtres et pape immensément politique, Calixte II pourrait-il aujourd'hui rencontrer les Viennois ? Quatrième " rencontre improbables " ? ... L'auteur, Jean-Yves Curtaud, est journaliste, chroniqueur radio et producteur de magazines pour différentes télévisions nationales et actuellement rédacteur en chef du magazine " lechroniqueur. fr ". On lui doit également le film " Le mystère de Vienne ". " Rencontres improbables " est son quatrième roman aux Editions Morel.

12/2018