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Ophélie Grevet

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Littérature française

Les damnés de la terre. 1906-1910

Bien qu'Henry Poulaille ait choisi de qualifier son livre de roman, ce n'en est pas un, du moins au sens que l'on donne habituellement à ce terme. En effet, c'est dans sa propre vie que l'auteur a puisée pour écrire Les damnés de la Terre, publié pour la première fois en 1935. Le personnage central, un gamin de dix ans, nous fait revivre l'ambiance d'un quartier populaire du 15e arrondissement de Paris pendant les années 1906-1910, grouillant de vie, avec ses moments de gaieté, avec ses difficultés et ses drames. C'est la vie de tous les jours de ces damnés de la Terre, comme il a choisi de les appeler, faisant référence au refrain de l'Internationale. Car Poulaille a grandi dans ce quartier, dans ce milieu. C'est son monde, celui de sa famille et de ses proches, de ses copains de jeux et d'école. Avec son regard de gosse déluré, il a su observer et graver dans sa mémoire des scènes qu'il a pu restituer, sans misérabilisme ni condescendance, 30 ans plus tard. Cela donne un mélange de scènes pittoresques, ponctuée de dialogues que Poulaille a su transcrire, avec les accents et les savoureux tics de langage du parler populaire. Cela nous vaut aussi des passages pleins d'émotion, qui relatent les difficultés qui marquent la vie de ces hommes et de ces femmes du peuple. L'intérêt de l'ouvrage ne s'arrête pas là. Le narrateur côtoie le milieu de son père, ouvrier charpentier, militant actif de la CGT, dans laquelle le courant syndicaliste révolutionnaire était majoritaire. Il a été témoin des préoccupations, des luttes qui ont marqué cette période. Car dans ces années-là, le mouvement ouvrier était vivant et remuant ; il connaissait des événements qui font encore référence de nos jours : les discussions sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les débats au sein de la CGT qui se conclurent par la célèbre charte d'Amiens, les grèves des postiers et des cheminots, durement réprimées par Clemenceau. Plusieurs des ouvrages d'Henri Poulaille, tirés aussi de sa propre vie, comme Pain de soldat et Le pain quotidien, ont régulièrement été réédité par les éditions Grasset. Mais c'est la première fois depuis 1945 que Les damnés de la Terre reparaît.

01/2007

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Sécurité incendie

Livre "Formation des Jeunes Sapeurs et Marins Pompiers - JSP4"

La formation des jeunes sapeurs et marins-pompiers a pour objectifs principaux : - d'inculquer aux JSP/JMP des valeurs citoyennes, d'engagement, de solidarité et d'éthique, - de développer certaines connaissances, habiletés et attitudes requises pour participer, en tant qu'équipier de sapeurs-pompiers, à l'activité opérationnelle des services d'incendie et de secours dans le domaine des missions de lutte contre les incendies, de secours d'urgence aux personnes et de protection des personnes, des biens et de l'environnement, - de sensibiliser les jeunes aux risques et de les initier aux messages de prévention afin qu'ils puissent se positionner en tant que citoyens, acteurs de leur propre sécurité et de celle des autres. Ce livre reprend toutes les connaissances nécessaires au cycle 3 de la formation des JSP/JMP. Ce livre est basé sur le référentiel national de formation des JSP et des JMP de juillet 2022 ainsi que sur les données fondamentales des GDO, GTO, PIO, PEX en cours à la date d'édition. La partie prompt secours est basée sur les recommandations relatives aux Prévention et Secours Civiques de niveau 1 de décembre 2021. SOMMAIRE : PROMPT SECOURS Bilans Atteintes circonstancielles Relevage et brancardage Situations particulières PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE Le rôle de l'équipier au sein du binôme de reconnaissance Les différents types de risques et actions adaptées La préservation des traces et indices Les notions de prévention appliquées à l'opération La mise en oeuvre de l'ARI SAUVETAGES ET MISES EN SECURITE Les techniques de sauvetages et de mise en sécurité Les techniques de sauvetage de sauveteur ALIMENTATION, ETABLISSEMENTS, EXTINCTION Les phénomènes thermiques et les techniques d'intervention L'utilisation des lances Les établissements spécifiques Techniques d'autoprotection INTERVENTIONS DIVERSES Les matériels de protection des biens Intervention sur les ascenseurs INTERVENTIONS ANIMALIERES Marche générale des interventions liées aux animaux La capture d'animaux La neutralisation d'hyménoptères L'ENGAGEMENT CITOYEN ET LE RESEAU ASSOCIATIF Les valeurs et l'éthique du Jeune Sapeur-Pompier ORGANISATION ET MISSIONS DU SIS L'intégration en centre d'incendie et de secours Gestion du stress Gérer le stress thermique PRESERVATION DU POTENTIEL PHYSIQUE Les indicateurs de la condition physique (ICP) La préparation physique aux épreuves du brevet de JSP et à l'activité de sapeur-pompier Mes résultats sportifs Ma section 1ère édition - octobre 2022 - ISBN 978-2-35738-753-9 - format 17 x 24 cm - 200 pages - Réf. JSMP4

10/2022

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Généralités

Elles ont été les premières ! 100 femmes exceptionnelles

Aujourd'hui, c'est encore un secret assez bien gardé : les filles réussissent mieux à l'école que les garçons ! Et pourtant, devenues adultes, cela se gâte, disent les statistiques. Dans la vie professionnelle, les femmes perdent alors souvent leur place de première. Eh bien, justement, nous avons eu envie de faire changer, de faire chanter les statistiques... et montrer que, même devenues grandes, même quand les statistiques n'existaient pas, même lorsqu'elles n'allaient pas à l'école ou qu'elles y allaient moins, les femmes ont souvent été des Premières ! Pour fêter la Journée internationale des femmes, nous avons donc voulu rendre hommage à toutes celles qui ont été les premières. D'abord parce que les Premières, ça vaut bien une fête. Ensuite parce que, symboliquement, l'année 2021 sera une fête des femmes toute particulière. Elle sera centenaire ! Dans ce livre, vous irez à la rencontre de quelque 100 femmes. Premières à faire le tour du monde en 1766, à voyager dans l'espace en 1963, à obtenir en 1910 un brevet de pilote d'avion ou le permis de conduire en 1898... Ou bien à recevoir en 2014 la médaille Fields, l'équivalent du prix Nobel de mathématiques. Ou encore à devenir en 1960 cheffe d'Etat. A inventer qui le lave-vaisselle en 1886, qui un programme informatique en 1842, qui un traitement de texte électronique en 1968. Ou encore à créer en 1929 un musée aujourd'hui incontournable... Et encore, et encore ! Parmi cette centaine de femmes, quelques-unes sont connues. D'autres, la plupart d'entre elles, parfaitement oubliées, voire inconnues ! Ce livre vous donne l'occasion de les découvrir... Qui étaient-elles, d'où venaient-elles, dans quel domaine ont-elles été la Première et comment en sont-elles arrivées là ? Se plonger dans les portraits de ces femmes, c'est assurément s'accorder un moment jubilatoire de découvertes, de retours sur l'histoire, de drôleries, d'espoirs et de rébellions, de sympathies, de combats, de victoires et de passions. Grâce à ce livre, illustré par Margaux Reinaudo, alias Gomargu, et préfacé par Julie Gayet, vous fêterez comme il se doit, de façon ludique, avec humour et en toute fraternité humaine, le centenaire de la Journée de la femme !

03/2021

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Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

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Littérature étrangère

Solaire

Michael Beard aurait tout de l’antihéros pathétique (boulimique, chauve, bedonnant, il est proche de la soixantaine et son cinquième mariage est sur le déclin) s’il ne s’était vu décerner le Prix Nobel de physique. Croyant que son heure de gloire est derrière lui, il végète en faisant de vagues recherches sur les énergies renouvelables, et c’est par ailleurs un coureur de jupons invétéré. Mais voilà qu’il rencontre un étudiant, Tom Aldous, qui prétend avoir trouvé la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Contre toute attente, cette rencontre va remettre Michael Beard en selle. Celui-ci décide de se rendre au pôle Nord et à son retour, il va de surprise en surprise. Non seulement il trouve Aldous installé chez lui (il est flagrant qu’il est devenu l’amant de sa femme) ; mais lorsque Beard lui demande de quitter les lieux, Aldous glisse malencontreusement, sa tête heurte le coin de la table et il meurt. Beard se débrouille alors pour faire accuser Tarpin, l’amant « officiel » de sa femme, lequel écopera de 18 ans de prison. Dans le même temps, Beard compulse les notes qu’Aldous avait laissées pour lui. Il se les approprie et parcourt le monde de conférence en conférence en prônant cette thèse d’avant-garde, mais ne tarde pas à se voir traité d’imposteur et de plagiaire par son propre centre de recherche, désireux de récupérer le brevet… Comme souvent chez McEwan, trajectoire individuelle et destin collectif sont indissociables : de même que l’état de la planète sert de toile de fond pour mettre en scène les déviances de Michael Beard et le pousser dans ses derniers retranchements, les errements du physicien représentent autant de signes avant-coureurs de l’apocalypse annoncée. Le comique du début cède la place à une ironie absolue, le divertissement à la parabole. Beard, qui devait sauver la planète du désastre écologique, apparaît pour ce qu’il est : un prédateur narcissique incapable d’accepter la moindre frustration. Malgré ses promesses répétées de se réformer, il remet sans cesse au lendemain et court à sa perte. Comme l’humanité. Le dernier sommet de Copenhague rend d’une actualité « brûlante » ce roman, sans doute l’un des plus intelligents et des plus narquois de Ian McEwan.

03/2011

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Penser l'écologie

Greta a ressuscité Einstein. La science entre les mains d'apprentis dictateurs

Voici le deuxième tome de la trilogie des "? Greta ? " de Jean-Paul Oury qui fait suite à Greta a tué Einstein. Dans le premier essai, l'auteur au travers de moult exemples traite de "? la science sacrifiée sur l'autel de l'écologisme ? ". Il montre comment une idéologie a dénigré la science prométhéenne (Voici le deuxième tome de la trilogie des "? Greta ? " de Jean-Paul Oury qui fait suite à Greta a tué Einstein. Dans le premier essai, l'auteur au travers de moult exemples traite de "? la science sacrifiée sur l'autel de l'écologisme ? ". Il montre comment une idéologie a dénigré la science prométhéenne (OGM, Nucléaire, Antennes relais/5G, Glyphosate...), pour imposer des pseudosolutions labellisées "? made in nature ? " (Bio, Energies renouvelables, véhicule électrique, homéopathie...) et qui sont en fait le cheval de Troie de la décroissance. Mais si la science et le progrès technologique ont été décrédibilisés à tort, il faut bien reconnaître que, récemment, le mot "? science ? " n'a jamais été autant entendu dans la bouche des politiques qui l'utilisent désormais à toutes les sauces. Ainsi, Greta qui s'était fait connaître en appelant à la grève des cours (une attaque contre la transmission du savoir) dans un revirement inattendu, s'est mise tout d'un coup à commander aux politiques "? d'écouter la science ? ". Filant la métaphore, Oury s'interroge donc : pourquoi après avoir tué Einstein, Greta a-t-elle décidé de le ressusciter. Dit autrement : S'ils ne veulent plus entendre parler de la science pour "? transformer le monde ? ", pourquoi certains politiques de gauche et de droite (et pas seulement des idéologues verts) s'appuient-ils désormais sur elle pour gouverner ?? Voici la question à laquelle entreprend de répondre cet ouvrage au travers de cinq études de cas. La science n'est plus ce qu'elle était et l'usage que veut en faire la société semble tout différent. Comment les politiques entendent établir de nouvelles lois - parfois discrétionnaires - en utilisant ce que dit la science sur la catastrophe climatique, l'épidémie de Covid, la 6e extinction, la finitude du monde ou encore l'épidémie de malbouffe... Au travers de chacun de ces thèmes, l'auteur montre comment les décideurs s'appuient cyniquement sur une vision dévoyée de la science qu'ils instrumentalisent pour établir de nouvelles lois et restreindre nos libertés. Il met au jour comment la science des ingénieurs se retrouve aux prises avec la science des législateurs... un débat qui oppose désormais deux visions antithétiques de la société et qu'il résume dans une opposition politique entre Grétatistes - les partisans de la décroissance - et Pinkeristes - les partisans d'un progrès mesuré. Opposition qui soulève une ultime question : où doit s'arrêter la science des ingénieurs et commencer celle des législateurs... Une énigme qui restera en suspens dans l'attente d'un troisième ouvrage qui viendra clore la trilogie... .), pour imposer des pseudosolutions labellisées "? made in nature ? " (Bio, Energies renouvelables, véhicule électrique, homéopathie...) et qui sont en fait le cheval de Troie de la décroissance. Mais si la science et le progrès technologique ont été décrédibilisés à tort, il faut bien reconnaître que, récemment, le mot "? science ? " n'a jamais été autant entendu dans la bouche des politiques qui l'utilisent désormais à toutes les sauces. Ainsi, Greta qui s'était fait connaître en appelant à la grève des cours (une attaque contre la transmission du savoir) dans un revirement inattendu, s'est mise tout d'un coup à commander aux politiques "? d'écouter la science ? ". Filant la métaphore, Oury s'interroge donc : pourquoi après avoir tué Einstein, Greta a-t-elle décidé de le ressusciter. Dit autrement : S'ils ne veulent plus entendre parler de la science pour "? transformer le monde ? ", pourquoi certains politiques de gauche et de droite (et pas seulement des idéologues verts) s'appuient-ils désormais sur elle pour gouverner ?? Voici la question à laquelle entreprend de répondre cet ouvrage au travers de cinq études de cas. La science n'est plus ce qu'elle était et l'usage que veut en faire la société semble tout différent. Comment les politiques entendent établir de nouvelles lois - parfois discrétionnaires - en utilisant ce que dit la science sur la catastrophe climatique, l'épidémie de Covid, la 6e extinction, la finitude du monde ou encore l'épidémie de malbouffe... Au travers de chacun de ces thèmes, l'auteur montre comment les décideurs s'appuient cyniquement sur une vision dévoyée de la science qu'ils instrumentalisent pour établir de nouvelles lois et restreindre nos libertés. Il met au jour comment la science des ingénieurs se retrouve aux prises avec la science des législateurs... un débat qui oppose désormais deux visions antithétiques de la société et qu'il résume dans une opposition politique entre Grétatistes - les partisans de la décroissance - et Pinkeristes - les partisans d'un progrès mesuré. Opposition qui soulève une ultime question : où doit s'arrêter la science des ingénieurs et commencer celle des législateurs... Une énigme qui restera en suspens dans l'attente d'un troisième ouvrage qui viendra clore la trilogie.

10/2022

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Ethnologie

Les femmes et le marché du travail urbain en Afrique subsaharienne

La recherche d'égalité dans un espace engendre fréquemment l'inégalité dans d'autres espaces. De ce fait. le succès de toute stratégie de développement visant à réduire la pauvreté est étroitement dépendant du mode d'appréhension des institutions des marchés du travail, en particulier les groupes entre lesquels les disparités sont les plus prononcées. Dans ce contexte, l'option analytique en termes de genre revêt une importance spécifique, dans la mesure où le différentiel de libertés qui prévaut entre les hommes et les femmes n'est pas, la plupart du temps, réductible à un écart de revenus ou de ressources. La présente étude s'inscrit dans cette perspective. Elle tente d'expliciter les inégalités selon le genre, inhérentes à la participation aux marchés du travail de cinq capitales d'Afrique subsaharienne francophone — Ouagadougou, Burkina Faso ; Yaoundé, Cameroun ; Abidjan, Côte d'Ivoire ; Conakry, Guinée ; Bamako, Mali — dont les pays sont confrontés à une profonde crise économique et sociale, sans précédent au cours de leur histoire. Après avoir présenté le profil des ménages urbains dans lesquels s'insèrent les femmes, ainsi que les caractéristiques de ces dernières, les spécificités de l'offre de travail féminin sont examinées. Les modes de participation au marché du travail et l'incidence sur les niveaux de vie sont ensuite précisés. Par ailleurs, l'importance de l'éducation féminine en ternies d'opportunités économiques et d'évolution future de la population active suggère une analyse des déterminants de l'accès au système éducatif, ainsi qu'une appréhension de la relation entre ce dernier et la fécondité. De même, l'analyse des écarts de revenus selon le genre permet d'identifier les processus de discrimination, tandis que l'architecture de la carrière professionnelle met en évidence une segmentation du marché du travail. Enfin, les orientations de politique économique sont esquissées. Malgré la prééminence tenace du préjugé masculin et les réminiscences des valeurs traditionnelles — même en milieu urbain —, les femmes accéderont de plus en plus fréquemment à de meilleures opportunités économiques et seront en mesure de mieux contrôler les ressources internes du ménage. Cette évolution du statut de la femme est inéluctable et souhaitable, même si ce processus s'inscrit dans le long terme. L'éradication de la pauvreté est illusoire sans une meilleure participation des femmes au développement, en général, et aux marchés du travail, en particulier.

09/1997

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu'à moi et qui serait reconnu beau en 2000" : Stendhal tiendra promesse, écrira pour lui-même, tout en songeant à la postérité et aux générations futures. Il vient tard au genre romanesque, à quarante-trois ans seulement, avec Armance. Avant, il a exercé sa plume dans différents domaines. Mais ce sont ses romans qui le distinguent aujourd'hui à nos yeux. Il est considéré comme le premier romancier "réaliste", devançant Balzac d'une courte tête. Peindre l'époque sans verser dans la caricature, être réaliste sans tomber dans le vérisme mort-né, décrire des moeurs vouées à devenir caduques en lorgnant sur l'immortalité : les impératifs d'écriture qu'Henri Beyle s'était fixés pouvaient paraître contradictoires. Pourtant, Stendhal a gagné son pari : il a écrit des romans qui, quoique réalistes, sont passés à la postérité. Le Rouge et le Noir incarne l'accord parfait entre une représentation historique, réaliste, satirique, et une intrigue héroïque transcendant la situation politique et sociale de l'heure. La "chronique de 1830" est entrée dans un éternel présent. Les éditions successives des oeuvres de Stendhal reflètent l'importance toujours plus grande qu'il revêt aux yeux de chaque nouvelle génération. Celle dont la Pléiade publie aujourd'hui le premier volume comptera trois tomes et propose une organisation nouvelle, puisque tous les textes narratifs y sont classés dans l'ordre chronologique de leur composition. Enfin, pourrait-on dire : aussi étonnant que cela paraisse, c'est la première fois que cette disposition, souvent adoptée pour d'autres auteurs, est appliquée à Stendhal. L'usage, jusqu'à présent, voulait que l'on procédât à des regroupements qui, quelle que fût leur pertinence, n'avaient pas été voulus par l'écrivain, mais recueillaient plus ou moins fidèlement l'héritage de son premier éditeur. C'est ainsi, par exemple, que différents textes étaient rassemblés sous le titre de Chroniques italiennes - titre célèbre, mais qui recouvre des réalités bien différentes selon les cas : s'il a songé à réunir les histoires qu'il avait tirées de ses "manuscrits romains", Stendhal n'a jamais élaboré le sommaire d'un tel recueil... Dans les Ouvres romanesques complètes que propose la Pléiade ne figurera aucun recueil "factice". Chaque texte y est publié à sa date, de telle sorte que le parcours fictionnel de l'auteur d'Armance soit - enfin, donc - restitué dans sa continuité et dans sa logique.

02/2005

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Littérature étrangère

Six par quatre

H. E. Bates a commencé à écrire des nouvelles à l'âge de dix-huit ans. Il en a publié plus de vingt volumes. Le choix qui a été fait dans ce recueil a été intitulé Six par quatre parce qu'il contient vingt-quatre textes couvrant une période de vingt-quatre ans environ. Voici comment Henry Miller présente ce recueil : "Qu' il s'agisse de nouvelle ou de roman, H. E. Bates trouve toujours le temps d'effectuer de longues descriptions de la nature. Il s'attarde Ionguement et avec amour sur des choses qui, il y a quelques années, m'auraient irrité. Je veux parler des fleurs, des plantes, des arbres, des oiseaux, de la mer et du ciel, de toutes ces choses que l'écrivain inexpérimenté utilise pour jeter de la poudre aux yeux. Avec H. E. Bates ce défaut est devenu une vertu. Le lecteur se jette sur ces longs passages avec l'avidité d'un homme assoiffé. Il est une autre vertu qui va de pair avec celle que je viens de mentionner, c'est la manière dont l'auteur présente les femmes. Ses héroïnes sont toujours féminines avant tout. C'est-à-dire qu'elles ont tous les caractères de leur sexe : elles ont le charme, la beauté, la séduction des fleurs qu'il connaît si bien. En quelques touches expertes - comme un peintre là encore - il sait nous faire apprécier leur grâce particulière, leur caractère distinctif et l'extrême féminité qu'elles ont en partage. Pas toutes, naturellement, car il sait dépeindre l'autre type de femmes avec une habileté comparable. Et puis, il y a ce thème, qui, à mon avis, reparaît sans cesse : c'est l'obsession de la souffrance. Cet élément est en général associé à un comportement héroïque. Peut·être s'agit-il là de la marque suprême du héros, cette capacité de subir la souffrance. Avec H. E. Bates, nous sentons qu'elle dépasse les limites de l'héroïque ; elle nous transporte dans une autre dimension. La souffrance revêt les aspects de l'espace et du temps, c'est un continu ou une éternisation que l'on finit par ne plus pouvoir révoquer en doute. Il est une autre qualité qui doit le rendre cher à tous les lecteurs, c'est son sens de l'humour, un humour plein, robuste, souvent paillard".

01/1967

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Droit

Libertés fondamentales et droits de l'homme. Recueil de textes français et internationaux, grand oral CRFPA, Edition 2019

Les sources des libertés fondamentales et des droits de l'homme Sources nationales : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, préambule de la Constitution de 1946, Constitution de 1958, Charte de l'environnement de 2004 Sources européennes : Convention européenne des droits de l'homme, extradition, répression du terrorisme, lutte contre la traite des êtres humains, Charte sociale européenne, cybercriminalité, dignité de l'être humain, protection des enfants, lutte contre les violences à l'égard des femmes, coopération policière et judiciaire Sources de l'Union européenne : citoyenneté, libre circulation des personnes, espace Schengen, mandat d'arrêt européen, Charte des droits fondamentaux Sources des Nations unies : Déclaration universelle des droits de l'homme, Pactes relatifs aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, Conventions sur le statut des réfugiés, les droits des femmes, de l'enfant, des personnes handicapées, Cour pénale internationale Le régime juridique des libertés fondamentales et des droits de l'homme Liberté individuelle, sûreté personnelle, justice, police Lutte contre l'esclavage, répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui, répression du crime de génocide et du crime contre l'humanité Egalité et lutte contre les discriminations : droits des personnes handicapées, de l'enfant, des femmes, parité, lutte contre les violences envers les femmes, lutte contre la pauvreté et les exclusions, droits des étrangers et des citoyens européens Respect de la vie privée : inviolabilité du domicile, secret des communications électroniques, informatique et libertés, liberté d'aller et de venir, vidéoprotection, géolocalisation Liberté de conscience : séparation des Eglises et de l'Etat, principe de laïcité... Droit à l'éducation et liberté d'enseignement Dignité de la personne humaine, corps humain et sciences de la vie Liberté de la presse, des communications et du spectacle Droits des administrés face à l'administration Libertés collectives : association, réunion, manifestation, grève, démocratie locale Droits au transport, au logement, à un environnement sain Libertés publiques et pouvoirs de crise Ce livre est destiné non seulement aux étudiants des Facultés de droit, des Instituts d'études politiques, des IEJ, des CRFPA, mais aussi aux praticiens de ces libertés et de ces droits, comme à ceux qui s'efforcent de les défendre et de les promouvoir. Régulièrement mis à jour, cet ouvrage est conçu comme un Code des droits de l'homme.

06/2019

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Droit

Crises des réfugiés, crise de l'Union européenne ? Colloque, Nice, 9 et 10 juin 2016

Face à une pression migratoire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Union tente d'apporter une réponse européenne à un drame humain qui plonge principalement ses racines dans l'effondrement moyen-oriental. Sur fond de "polycrises", la crise des réfugiés est devenue "une priorité absolue", pour reprendre les termes du discours sur l'état de l'Union prononcé par Jean-Claude Juncker le 9 septembre 2015. De fait, les institutions européennes ont lancé toute une série d'initiatives pour renforcer la protection des personnes et procéder à la relocalisation ou à la réinstallation des réfugiés sur des bases équitables. Des fonds importants ont été débloqués pour aider les Etats se trouvant en première ligne à assumer leurs obligations. Ces efforts n'ont pas été couronnés de succès, loin s'en faut. La crise des réfugiés a mis à nu les failles du système commun d'asile, l'incomplétude de la surveillance des frontières extérieures, les faiblesses de la politique migratoire de l'UE envisagée tant dans son volet interne qu'externe, l'inadaptation à l'urgence des procédures de prise de décision et l'incapacité de l'Union de peser sur le règlement du dossier syrien. Cependant, le défi le plus redoutable auquel est confrontée l'Union est l'explosion des égoïsmes nationaux, alimentés par la montée du populisme partout en Europe. La méconnaissance par les Etats de la solidarité, à la fois principe et objectif constitutionnel de l'UE, revêt une dimension inédite dans l'histoire de la construction européenne. Elle rejaillit sur l'Union dans son ensemble, dont elle ternit l'image en tant qu'entité soumise au droit et respectueuse des droits fondamentaux. A force de pratiquer le chacun pour soi, les 28 sont condamnés à des solutions de repli, illustrées par la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016, qui comportent des aléas à la fois en termes de légalité, d'autonomie d'action et d'efficience, sans compter leur coût financier. L'objet du colloque est d'analyser ces différentes problématiques juridiques sous-jacentes à "la crise des réfugiés". Il s'agit non seulement de procéder à leur identification mais de mettre en relief leur interconnexion ainsi que leurs implications concernant l'Union. La réflexion collective porte également sur les nouvelles orientations qu'appellent les diverses politiques concernées et sur l'inévitable refondation de la construction européenne.

11/2017

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Littérature anglo-saxonne

Les filles de la passion

Militante de l'IRA, emprisonnée pour meurtre et à son douzième jour de grève de la faim, Maggy s'interroge sur ce qui l'a amenée à commettre un attentat au nom d'une cause. Le manque de nourriture provoque des hallucinations - culinaires- et fait surgir des fragments de son existence : son enfance passée au Couvent des Filles de la Passion avec ses amies Rosheen et Dizzy, leurs vies coupées du monde, faites de restrictions qui pourtant ne les empêchera pas de rencontrer des hommes violents dès son plus jeune âge. Dés son retour en Irlande, après des études aux Etats-Unis, elle retrouve Rosheen mariée avec Sean, un membre de l'IRA qui la bat et qu'elle tente de quitter et Dizzy, qui organise des réunions clandestines dans l'appartement qu'elles partagent. Diz- zy, aux origines anglaises, dont l'élan patriotique est presque plus prononcé que celui des Irlandais eux-mêmes. Maggy est d'abord indifférente à cette effervescence politique mais son affection pour Dizzy (qu'elle avoue n'avoir pas toujours été platonique) et la recherche d'un sens à sa vie la poussent à s'engager dans les rangs de l'IRA. Lorsque Dizzy décide de commettre un attentat à la place de Sean, repéré par les forces britanniques, Maggy prend sa place. Dans sa cellule, elle ne sait plus très bien de quoi elle est coupable. Le bien et le mal se mélangent dans son esprit et il devient très difficile pour elle de distinguer les raisons qui l'ont poussée à commettre un crime. O'Faolain dresse un portrait subtil des tensions et enjeux provoqués par le conflit en Irlande en ex- plorant les sentiments et les émotions qui poussent à s'engager dans la lutte armée et le doute qui finit par s'immiscer : la violence peut-elle servir une cause ? Ce texte féministe, aussi singulier soit-il, résonne avec la radicalité qui traverse aujourd'hui notre société. Il s'inscrit par ailleurs dans la mouvance des auteurs et autrices irlandaises tels que Nuala O'Faolain (Prix Fémina étranger 2006), Roddy Doyle (Booker Prize), Edna O'Brian ou Claire Keegan, mais aussi dans le nouvel appétit des français pour la littérature irlandaise comme le montre les succès de Sally Rooney, Mag- gie O'Farrel, Emma Donughue ou Eimar McBride.

04/2023

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Décoration

L'art du design. De 1945 à nos jours

Le mot design apparaît au milieu du XIXe siècle dans une Angleterre où l'industrialisation conduit à des questionnements sur l'aspect des produits nouveaux. C'est aux Etats-Unis, avant la Seconde Guerre mondiale qu'il se généralise pour qualifier une activité créatrice dont le but est de concevoir les formes des objets, afin d'en améliorer l'esthétique mais aussi les performances Son histoire est indissociable des grandes mutations qui ont marqué les sociétés occidentales au XXe siècle : la puissante accélération des processus de fabrication d biens "manufacturés" liés au machinisme et à la maîtrise de matériaux nouveaux, ainsi que l'aspiration du plus grand nombre à un cadre de vie meilleur. Cet ouvrage couvre la période de l'après-guerre à nos jours, qui constitue une sorte d'âge d'or du design dans son acception la plus courante. A partir de 1945, il se développe en effet sur le terreau de la modernité et de l'efficacité. En cherchant à se dépouiller des styles du passé, les créateurs et les industriels remodèlent les objets du quotidien: de l'électroménager de Dieter Ram. pour Braun en Allemagne aux objets de la table de Danese en Italie, en passant par le mobilier de Charles et Ray Eames pour Herman Miller aux États-Unis. Aucune uniformité dans ce paysage et, après la perfection nordique, l'Italie, elle, assoit son image tant par le dynamisme de son industrie que par les puissant, personnalités de ses designers, de Gaetano Pesce à Ettoi Sottsass. Au moment où les idées et les modèles circulent, Philippe Starck, par sa stature, incarne à part: des années 1980 le design pour le plus large public. Cette discipline en perpétuel mouvement revêt aujourd'hui de multiples expressions: du projet "Super Normal" de Jasper Morrison aux créations les plus fantasques du collectif Droog Design. Ce faisant, elle gagne en démocratisation et le design le plus sophistiqu d'Apple est aujourd'hui à la portée de tous. Fondée sur l'étude des grands pays industrialisés et écrite par les meilleurs spécialistes du sujet, cette vaste synthèse enrichie de plus de 650 illustrations permet d'aborder la variété des domaines touchés par le design tout en les replaçant dans le contexte de leur époque : expositions, aménagements intérieurs, campagnes publicitaires.

10/2013

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Sciences politiques

Pour l'Humanité. La ligue des Droits de l'homme, de l'affaire Dreyfus à la défaite de 1940

La Ligue des droits de l'homme, dont l'auteur propose ici la première histoire globale de sa fondation à la Seconde Guerre mondiale, constitue, selon Léon Blum, " un monument constitutif de la République " par sa pérennité et son audience, rassemblant jusqu'à 180000 membres, au-delà même de l'Hexagone, et intervenant quotidiennement auprès des autorités. Parce qu'elle forme une organisation plurielle et évolutive de savants, de juristes, de médecins, de syndicalistes, de coopérateurs, d'hommes de partis comme d'élus de la République, son étude permet d'aborder des sociabilités et des trajectoires, de découvrir des cultures politiques, de montrer comment les histoires du Droit et des droits s'entremêlent, comment les histoires de la Justice et des justices se superposent. Sa vision et sa participation à l'Etat de droit et à l'Etat - providence, par un syncrétisme projeté dans une République à revivifier, l'incitent en effet à condamner la police des moeurs et la peine de mort, à penser la justice militaire, la syndicalisation et le droit de grève, les assurances sociales, mais aussi l'équité Fiscale, la démocratie, la laïcité. Ainsi cherche-t-elle à prolonger la révolution des droits de l'Homme, proposant et infléchissant des réformes, continuant donc l'affaire Dreyfus, événement fondateur et modèle d'engagement responsable. Mais les guerres et les dictatures la poussent également à réfléchir et à agir pour la paix et les peuples. De fait, elle formalise un pari d'union politique avec le Front populaire qu'elle annonce et initie, non sans difficultés quand il faut assumer, au lendemain du traité de Versailles et face à la montée des tensions en raison du nazisme et de la guerre d'Espagne, pacifisme et antifascisme. Cette articulation sur le politique la fait transcender le statut de simple groupe de pression pour devenir une scène de la demande civique : elle oeuvre à la socialisation des citoyens, entre le vote et les partis, devenant l'un des pôles structurants de l'écosystème républicain dans l'entre-deux-guerres. Reste qu'elle laisse alors en suspens des questions (droits des "indigènes" et place des femmes dans la Cité par exemple), révélant les limites d'une promesse humaniste, émancipatrice et universaliste, entre les principes et le possible.

08/2014

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Récits de voyage

Dans les forêts de Sibérie

Sylvain Tesson, pour rassasier son besoin de liberté, a trouvé une solution radicale et vieille comme les expériences des ermites de la vieille Russie : s’enfermer seul dans une cabane en pleine taïga sibérienne, sur les bords du Baïkal, pendant six mois. De février à juillet 2010, il a choisi de faire l’expérience du silence, de la solitude, et du froid. Sa cabane, construite par des géologues soviétiques dans les années brejnéviennes, est un cube de rondins de trois mètres sur trois, chauffé par un poêle en fonte, à six jours de marche du premier village et à des centaines de kilomètres d’une piste. Vivre isolé du monde nécessite avant tout de s’imposer un rythme. Le matin, Sylvain Tesson lit, écrit, fume, ou dessine. Puis ce sont cinq longues heures consacrées à la vie domestique : il faut couper le bois, déblayer la neige, préparer les lignes de pêche, réparer les avanies de l’hiver… Le défi de six mois d’ermitage, c’est de savoir si l’on réussira à se supporter. En cas de dégoût de soi, nulle épaule où s’appuyer, nul visage pour se lustrer les yeux. L’inspecteur forestier Chabourov qui l’a déposé sur cette grève le premier jour le savait. Il lui a glissé, énigmatique, en se touchant la tempe : « Ici, c’est un magnifique endroit pour se suicider ». La solitude finira par se révéler fertile : quand on n’a personne à qui exposer ses pensées, la feuille de papier est un confident précieux ; le carnet de note, un compagnon poli. C’est ce journal que nous offre à lire Sylvain Tesson. En notant minutieusement, presque quotidiennement, ses impressions face au silence, ses luttes pour survivre dans une nature hostile, ses désespoirs, ses doutes, mais aussi, ses moments d’extase, de paix intérieure et d’osmose avec la nature, Sylvain Tesson nous fait partager une expérience hors du commun. Finalement « la vie en cabane apprend à peupler l’instant, à ne rien attendre de l’avenir et à accepter ce qui advient comme une fête. Le génie du lieu aide à apprivoiser le temps ». Une expérience comme seule la littérature peut la ressaisir afin qu’elle ne soit pas seulement une aventure isolée, mais une aventure exceptionnelle à la portée de tous.

09/2011

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Droit

La physiologie de l'arrêt de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle

Cet ouvrage est le complément logique et indispensable de celui paru en 1997 : Les arrêts de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Dimension et doctrine (Paris, PUF, " Les grandes thèses du droit français "). Ensemble, ces deux volumes mettent à jour une institution reconnue par tous les historiens comme fondamentale, mais sur laquelle on restait fort discret, faute de connaissances. A la suite d'une enquête totalement originale, par la méthode comme par les sources utilisées, cette lacune peut être considérée comme comblée. Dans le premier volet, l'auteur avait situé l'arrêt de règlement dans le double contexte de l'administration de la justice et de la législation de l'Ancien Régime. Ce faisant, l'accent avait été mis sur sa nature et sa fonction. L'une et l'autre s'expliquent par la Police générale que le Parlement possède sans partage dans son ressort. Cette notion, nullement réductible à la simple police, est essentielle, car elle légitime l'intervention de la Cour dans les domaines les plus variés du droit, tant public que privé. L'arrêt de règlement apparaît de ce fait comme l'instrument adéquat pour rendre efficace la Police générale. Restait alors à étudier l'arrêt de règlement en lui-même : son mécanisme et, ensuite, son individualisation parmi la production gigantesque et diversifiée du Parlement, tâche d'autant plus ardue que les repères étaient complètement ignorés. A toutes les étapes de l'élaboration : un seul maître d'œuvre, le Procureur général. C'est lui, en effet, qui donne forme et contenu à l'arrêt, même lorsque l'initiative lui est étrangère. C'est encore lui qui décide, sauf dans les cas rares où le Parlement impose le mode réglementaire, si tel problème juridique mérite de recevoir ce traitement et de quelle manière. Grâce à cette direction aussi avisée que vigilante, l'arrêt de règlement acquiert une dimension administrative pour gérer la société dans sa diversité. Outre les évidentes garanties juridictionnelles qu'il offre, les formes variées et insoupçonnées qu'il revêt lui confèrent une remarquable souplesse qui lui permet de s'adapter à toutes les situations et à tous les lieux. On est assurément très loin de la vision moniste qui régnait jusqu'alors dans l'historiographie. A tous égards, y compris dans ses signes de reconnaissance, l'arrêt de règlement déconcerterait si l'on oubliait qu'il est parfaitement accordé à l'esprit particulariste de l'Ancien Régime.

03/1999

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Biologie et physiologie végéta

Graines voyageuses sur les trois océans. Atlantique, océan Indien et Pacifique

Au début on ne voyait rien, seulement le mouvement des vagues et des traces d'écume sur le sable... Et puis, au milieu des fragments de coquillages, des galets et des touffes d'algues séchées, on a trouvé des graines échouées. Cela parait une chose étonnante ! Que font-elles là, d'où viennent-elles ? Ces graines posées sur la grève nous invitent à écouter une histoire naturelle aussi ancienne que la présence des végétaux sur terre. Une histoire muette, qui se raconte par les mouvements des eaux irriguant notre planète. Une histoire qui célèbre aussi l'équilibre harmonieux des eaux et des créatures animales et végétales qui peuplent le monde. Telles des veines et des artères, la terre est animée par la circulation de l'eau, qui imprime dans la roche et dans la boue le tracé des fleuves, ou des rivières sur les continents. Dans les océans, les courants marins, tels de puissants géants, font circuler d'énormes masses liquides. Plus au moins salés, plus ou moins chauds ou froids, ils tracent eux aussi de gigantesques routes qu'empruntent animaux ou plantes pour circuler d'un continent vers un autre. Certaines plantes produisent des graines ou des fruits qui flottent. On peut dire qu'elles confient littéralement leurs embryons à l'élément aquatique. Cette adaptation particulière est appelée par les scientifiques "l'hydrochorie". Il existe aussi d'autres termes pour des adaptations encore plus spécifiques comme la "nautochorie" c'est-à-dire la capacité de certaines graines à flotter longtemps et sans dommages à la surface des mers. Les graines se laissent ballotter par les courants et les vents, tels de petits voiliers ou des bouées miniatures. Elles finiront peut-être par s'échouer sur des plages insulaires ou continentales lointaines, ou tout simplement par couler. Dans le monde végétal actuel, peu de plantes ont donné à leurs graines cette capacité à flotter en mer. Les scientifiques ont estimé que seules 0,1 % des graines en seraient dotées. Et quelle chance ! Cette étonnante propriété se rencontre principalement parmi les végétaux issus des mondes insulaires et tropicaux ultramarins. C'est en parcourant les plages baignées par les flots de l'Atlantique, du Pacifique ou de l'océan Indien, que l'on peut ramasser ces étonnantes graines navigatrices qui nous racontent un peu de la vie de ces puissants géants liquides que sont les fleuves, les océans et les courants océaniques.

03/2021

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Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

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Histoire des religions

La spiritualité. Une très brève introduction

Une introduction complète sur la spiritualité Au sens large, la " spiritualité " est une aspiration, qu'elle soit religieuse ou profane, à trouver un sens à la vie humaine et un moyen de diriger sa vie. Il est évident que la fascination pour la spiritualité est une caractéristique de notre époque. Elle va de pair avec un déclin croissant de l'intérêt pour les religions traditionnelles en Occident. Pendant le dernier quart du XXe siècle, le concept de spiritualité s'est éloigné bien au-delà de ses origines chrétiennes, en vérité au-delà de la religion elle-même. Il y a de nos jours une vaste quête d'expériences et de pratiques spirituelles s'exprimant de diverses façons. Comment définir la spiritualité ? Quels sont les différents types de spiritualité dans l'histoire ? Qu'est-ce qui distingue spiritualité et religion ? Qu'est-ce qu'une expérience spirituelle ? Comment vivre une vie spirituelle ? Quel lien la spiritualité a-t-elle avec la société ? Quel est l'avenir de la spiritualité ? Dans cette introduction courte mais très complète, rédigée par l'un des plus éminents chercheurs et écrivains en matière de spiritualité, Philip Sheldrake explore les fondements historiques de la spiritualité et examine comment elle a acquis l'importance qu'elle revêt aujourd'hui. Ce livre a été écrit dans le but d'éclairer les lecteurs qui veulent mieux comprendre ce que veut dire " la spiritualité " de nos jours aussi bien que ce qu'elle a voulu dire dans les époques antérieures. Ainsi, les lecteurs pourront davantage se repérer dans les pratiques spirituelles qui visent l'épanouissement humain et comprendre ce que veut dire mener une " vie spirituelle ". Le professeur Philip Sheldrake est actuellement Senior Research Fellow à la Fédération théologique de Cambridge (Westcott House), professeur honoraire de l'Université du Pays de Galles et professeur invité régulier aux Etats-Unis. Il est également membre du Forum Guerrand-Hermès pour l'étude interreligieuse de la spiritualité. Philip Sheldrake a cofondé et dirigé (1984-94) l'institut de spiritualité au Heythrop College de l'université de Londres. Il fait partie du comité de rédaction de trois revues universitaires internationales. Au cours des vingt-cinq dernières années, il a été une figure de proue dans le domaine de la spiritualité en tant que domaine d'étude interdisciplinaire.

02/2023

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Littérature étrangère

Viktor Vavitch

Etudiants et étudiantes en révolte, attirés par le terrorisme ; ouvriers séduits par le marxisme et la lutte révolutionnaire ; libéraux contestataires, rêvant simplement de réformer la Russie ; autorités qui, conscientes que quelque chose couve, veillent au grain... C'est dans cette atmosphère de sourde effervescence que s'ouvre le roman-fresque de Boris Jitkov, considéré par Pasternak comme " le meilleur sur la révolution de 1905 ". La roue de l'histoire, en effet, et avec elle la narration, ne tarde pas à s'emballer : grèves, manifestations, combats de rue, répression, réaction débouchant sur des pogromes d'une violence inouïe constituent la trame de ce Viktor Vavitch aussi chaotique, animé, fracassant que les événements qu'il évoque. Sur ce fond d'agitation empreinte d'espoir, mais se soldant par un noir désespoir, Boris Jitkov sème ses personnages dont les destins, pleins de promesses, avorteront pour la plupart, à l'image de la révolution manquée de 1905: il y a Viktor Vavitch qui rêve de galons d'officier mais se retrouve dans la police ; il y a Bachkine qui se veut " un type bien " mais devient indicateur ; il y a le jeune Sanka Tiktine qui n'est guère convaincu par la révolution : le roman s'achèvera pourtant sur son envoi en relégation à Viatka ; il y a sa sœur, Nadienka, amoureuse d'un ouvrier au cœur de l'action clandestine ; il y a la jeune Taïnka, sœur de Vavitch, qui aime à la folie le flûtiste juif Israëlson... Foisonnement de personnages, chaos de couleurs et de sons, Boris Jitkov livre ici le film de 1905, transformant le lecteur en spectateur et auditeur. L'écriture, très cinématographique, joue à merveille de la suggestion, de l'ellipse. Constamment au plus près de son sujet, Boris Jitkov ne décrit pas, il saisit des images, s'y arrête un instant, nomme parfois, pour aussitôt se hâter ailleurs. Le " dernier grand roman russe ", a-t-on dit de Viktor Vavitch. Le dernier, en tout cas, à offrir cette écriture qui place la langue et la poésie au-dessus de tout, à l'instar des œuvres d'un Gogol, d'un Biély ou d'un Zamiatine. Viktor Vavitch est écrit entre 1929 et 1934, puis imprimé en 1941. La censure stalinienne le juge alors " inconvenant " et " inutile ". L'ouvrage est envoyé au pilon. Mais l'imprimeur décèle le chef-d'œuvre et en conserve quelques exemplaires. C'est donc un manuscrit miraculeusement sauvé de l'oubli que le lecteur est invité à découvrir.

08/2008

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Histoire de France

Les grandes heures du général Pétain

1917 et la crise du moral : Crise du Haut commandement (mars-avril 1917), fluctuations du moral (août 1914- avril 1917), mutineries et répression, rétablissement de la confiance, mesures de préservation du moral, rechute et guérison du moral (novembre 1917-mars 1918)... Au printemps de 1917, l'année trouble, comme l'a qualifiée Raymond Poincaré dans ses souvenirs, la situation générale et l'état des esprits en France causaient au Gouvernement de vives inquiétudes. Les premiers contre-coups de la Révolution russe s'étaient fait sentir ; une propagande défaitiste se poursuivait ouvertement à l'intérieur du pays, entretenue par des agents louches, tandis que des grèves, appuyées par des groupements syndicalistes très actifs, se déclenchaient dans les usines travaillant pour la Défense nationale. En même temps, des mutineries éclataient sur le front du Nord-Est, et comme le feu dans une prairie d'herbes sèches, elles s'étendaient si rapidement qu'en quelques jours, la rébellion avait touché plus de la moitié de nos divisions, sans épargner les corps d'élite, menaçant l'armée d'une dissolution totale, telle qu'elle s'était produite deux mois plus tôt chez nos alliés sur le front oriental. Appelé au commandement suprême dans ces circonstances délicates, et mis en face des plus lourdes responsabilités, le prestigieux vainqueur de Verdun, le général Pétain, rétablit l'ordre et la discipline, inflige aux plus grands coupables un châtiment exemplaire, et ramène dans le devoir la masse des égarés par une répression, non pas brutale et aveugle, mais conduite avec autant de tact que de fermeté, joignant l'humanité à la rigueur. Si douloureuse qu'eût été cette page de notre histoire militaire, elle méritait d'être retracée parce qu'elle a la valeur d'un enseignement. D'une part, on y verra mises en application, par un chef clairvoyant et un psychologue averti, une sorte de technique du rétablissement moral et des mesures appropriées qui peuvent servir de modèles. D'autre part – et la constatation est réconfortante –, l'Armée française, en se ressaisissant si promptement et si complètement, démontrera ce qu'étaient le merveilleux ressort et la valeur foncière de la race. Au surplus, cette phase de la guerre est généralement mal connue. En 1917, le bâillon de la censure, rigoureusement appliqué, n'en laisse connaître au pays que des informations fragmentaires, d'où les rumeurs qui coururent alors, singulièrement grossies et déformées. Bien des faits et des chiffres rapportés ici, d'après des documents irréfutables, seront pour le lecteur une révélation.

10/2018

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Economie (essai)

Psychologie économique (Tome 2)

Ce livre traite de l'importance de la psychologie, et surtout de l'inter-psychologie en économie politique. Après avoir exploré (dans le tome 1) les phénomènes de la vie économique sous l'aspect des répétitions qu'ils impliquent, ils sont ici étudiés au point de vue de leurs oppositions. C'est un vaste sujet, confusément traité par les économistes à propos de la concurrence, et à propos des crises et des grèves, où l'idée de lutte se montre à nu. Il importe, avant tout, de soumettre ce nouveau domaine à une analyse exacte et complète. "Ce qui s'oppose, ce ne sont jamais des états, ce sont des forces et des actions ; ou du moins les états ne sont opposables qu'à raison des forces et des actions qui les ont produits. Quand il s'agit d'oppositions sociales, dont les oppositions économiques font partie, cela signifie puisque le social n'est que du psychologique multiplié et mutualisé que les termes opposés économiquement sont toujours, au fond, non des états d'âme, mais des actes d'âme, c'est-à-dire des affirmations affrontées à des négations ou des désirs affrontés à des aversions, des volitions à des nolitions. Ajoutons que l'idée d'opposition est plus compréhensive que celle de lutte. La lutte suppose que les termes opposés sont coexistants ; mais ils peuvent être successifs, et, dans ce cas, leur opposition constitue un rythme. Cela dit, remarquons que les reproductions de richesses, qui sont des actions procédant a la fois de désirs et de jugements, peuvent s'opposer entre elles soit par les propositions soit surtout par les desseins qu'elles impliquent ; que les consommations, actions d'un autre genre, impliquant aussi des jugements et des buts, peuvent s'opposer entre elles de ces deux manières ; et enfin que les reproductions peuvent s'opposer aux consommations sous ces deux mêmes points de vue, qu'il conviendra toutefois de confondre le plus souvent, pour ne pas compliquer les questions. Il y a aussi à traiter des oppositions monétaires, financières, où se reflètent et se combinent les précédentes, parvenues à un degré supérieur d'élaboration dans les conflits de la spéculation et des jeux de Bourse. Nous voyons ainsi réapparaître, sous un autre angle, les distinctions qui nous ont déjà servi à embrasser tout le champ de la répétition économique. Celle ci nous a paru ne pouvoir être étudiée en entier que si l'on y distingue les activités reproductives (le travail), les activités consommatrices (les besoins exprimés par les budgets), et les signes représentatifs du rapport des produits aux besoins (la monnaie). ". .

02/2023

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Histoire de France

Aristide Briand

Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles la comédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.

09/2005

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Littérature française

Fils de houilleur

Eugène Mattiato (1910-1991). Italien arrivé à Charleroi en 1924 et descendu à la mine pour ses quatorze ans, il suit les cours du soir afin de s'émanciper. Militant syndical déjà lors de la grève des mineurs en 1932, il rédige alors des articles dans divers périodiques ouvriers. Durant la Seconde Guerre, il entre en résistance et diffuse la presse clandestine. Il se met également à écrire des nouvelles, romans et pièces de théâtre, le plus souvent d'inspiration autobiographique et socialement engagés. Son roman La Légion du Sous-Sol est primé en 1958 et connaît un immense succès. Mattiato y dénonce les conditions de travail déplorables et les mesures de sécurité insuffisantes des charbonnages belges. Le drame du Bois du Cazier, le 8 août 1956, est encore dans tous les esprits... Pamphlet peu apprécié par les milieux patronaux, son roman lui vaut d'être licencié du charbonnage où il travaillait. La Ligue des Familles le recrute alors comme secrétaire permanent à Charleroi. II collabore à divers journaux (L'Action, Sole d'Italia, La Lotta sindacale, Le Ligueur, Le Peuple,...), milite dans le mouvement laïque (il est notamment conseiller laïque auprès des hôpitaux civils de Charleroi), donne des cours d'italien et d'allemand au Cercle polyglotte, s'implique dans diverses associations culturelles et siège au Conseil Consultatif des Etrangers, où il défend l'idée du droit de vote des étrangers aux élections communales. De son vivant, aucun autre roman n'est édité malgré ses démarches auprès de plusieurs éditeurs. Pronostiqué parkinsonien en 1978, il rédige au jour le jour son Journal d'un Parkinsonien. Décédé en 1991, il doit à la ténacité de sa veuve Marie-Louise d'être aujourd'hui publié plus largement. La Légion du Sous-Sol a été rééditée dans la collection Espace Nord, chez Labor en 2005, tandis que les éditions Memogrames ont pris l'initiative de publier quatre oeuvres inédites : Fils de Houilleur (un roman très autobiographique), La Babel des Ténèbres (roman où se côtoient au fond d'une mine impitoyable et éprouvante Wallons et Flamands, Allemands anciens prisonniers de guerre, Grecs, Yougoslaves, Baltes, Russes, Marocains, ... et beaucoup d'Italiens, puisque l'action se déroule au lendemain de la 2e guerre, quand la main-d'oeuvre afflue d'Italie), Le Baiser à la Morte (roman sentimental à connotation sociale, puisque l'héroïne est une hercheuse et son fiancé, un mineur) et Les Fils de la Louve, récit burlesque relatant les mésaventures d'un jeune Italien de Belgique, enrôlé dans l'armée de Mussolini, inspiré du vécu du frère cadet d'Eugène Mattiato et écrit dans les années 1970.

09/2010

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Régionalisme

L'enseigne à Lyon. Son histoire, sa philosophie, ses particularités, les boutiques, les maisons, la rue, la réclame commerciale

John Grand-Carteret nous entraîne dans une découverte pour le moins originale : l'étonnante histoire des enseignes commerciales. Publicité de proximité et témoin privilégié tant des évolutions du commerce urbain que de la personnalité changeante des rues qui l'accueillent, l'enseigne devait être traitée par le biais d'une ville de choix, à la hauteur des ambitions encyclopédiques du chercheur passionné. La richesse précoce des enseignes lyonnaises et leur raison d'être ne lui ont pas échappé : " De bonne heure, Lyon fut une grande cité, un centre commercial et industriel prospère. " John Grand-Carteret réussit en 1902 à faire publier cette œuvre de référence dont il définit lui-même l'objet singulier : " Ce volume est double ; je veux dire qu'il est, à la fois, conçu à un point de vue général et à un point de vue particulier, - général, parce que sans remonter au déluge, sans m'occuper des Romains, J'ai voulu faire ressortir ce qu'on avait, encore, à peine entrevu, la philosophie et les particularités multiples de l'Enseigne - local, parce que je me suis cantonné pour la partie moderne, en une ville unique et en une ville de province, bien toujours la première malgré les surprises des recensements, Lyon. " Cette déclaration d'un homme non natif du lieu répond bien à celle, plus ironique, du père Commire dans les Carmina : " Lutèce, ne soit pas si fière, à peine tu étais née que déjà la Gaule m'avait proclamée reine de ses cités. " Pour parachever son travail, John Grand-Carteret a demandé au graphiste lyonnais renommé Gustave Girrane d'illustrer abondamment ses propos. Résultat : près de quatre cents dessins où, pour reprendre les termes du Courrier de Lyon, il " transcrit ce qu'il voit avec exactitude, minutie. L'on peut être assuré qu'il ne trompe point son monde et cela est une qualité dans un temps où tout n'est que façade, où la moindre babiole revêt des aspects qui la font prendre pour une chose précieuse. " Nous découvrons ainsi une enseigne Au tailleur ni riche ni pauvre, avenue de Saxe, un seigneur féodal détroussant les marchands, un bas-relief antique transformé en enseigne à Vaise, la maison aux 365 fenêtres vue du quai Saint-Vincent, Au Bon Gnafron qui annonce un marchand de chaussures cours Gambetta, l'étiquette de la Crème de Cocu, le prospectus Au Gagne-Petit d'un magasin-bazar, et des centaines d'autres représentations cocasses, insolites, amusantes ou excentriques. Louis de Lacroy

11/1999

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Ethnologie et anthropologie

Au fait Décembre 2022-janvier 2023 : Le Lien. Ne coupez pas

C'est le mot-clé de ce premier quart de siècle. Plus tu es liké plus tu existes. La notoriété exige des millions de liens virtuels, de pouces levés et d'émoticônes réjouies. Qui ne pèsent pas grand-chose lorsque l'on franchit la porte de son chez-soi. Certes l'univers numérique démultiplie les contacts comme jamais on pourra en connaître dans la vie réelle (à condition que ces liens ne soient pas actionnés par des robots). Mais dans cette période historique que nous traversons, et où s'est élaboré ce numéro d'Au fait, avec le recours de la distance physique, de la technique Zoom, de masques et de pièce aérées, le lien revêt une tout autre nature, une tout autre nécessité. La pandémie et ses effets ont montré avec netteté, les effets délétères d'un monde sans lien social. Un manque de chair, de contact et d'interactions. Dans le monde d'avant il y a longtemps, lorsque l'aède du tour de France, le romancier Antoine Blondin établissait ses notes de frais, il mentionnait "verres de contact" . Or, les lieux de sociabilité sont fermés depuis quelque temps, et l'histoire retiendra l'expression "Grand confinement" . La période a révélé une société aux multiples fractures et aux distances établies. Le lien est un liant. Un bien humain, civilisationnel, social, politique. C'est ce lien précieux, commun dont nous nous sommes entretenus avec des penseurs, des chercheurs, des experts, des artistes. Dans le désert façonné par l'hyper-individualisme, il y aura toujours des oasis, des personnes et des lieux inventifs pour créer du lien. Le vieillissement de la population entraine ainsi l'impérieux besoin de liens de proximités. Dans ces moments crisiques, on remarque la force des "liens faibles" , ces petits liens de rien qui forment et enrichissent la trame interactive des sociétés. Sans eux, l' "archipélisation" de la société, selon l'expression de Jérôme Fourquet, paraît inévitable. Un lien toxique qui travaille autant l'individu qu'une société démocratique nous menace : le ressentiment. Celui-ci est puissamment charrié par les réseaux dits sociaux et des pulsions autoritaires. A ce sentiment dangereux, difficile à contrer, la culture s'emploie ici et là à réinventer le lien social, la vie en société, les rencontres inattendues. Il ne faut pas perdre le fil du lien. Liker, liker, mais partager c'est encore mieux. Observons ces liens qui nous attachent ou nous délivrent avec Edgar Morin, Corine Cauvin Renault, Pascale Molinier, Sandra Laugier, Jean-Laurent Cassely, Cynthia Fleury, Mathieu Simonet, Jean-Michel Besnier.

11/2022

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Art contemporain

Art is magic

Publié à l'occasion de la première rétrospective en France de Jeremy Deller, lauréat du prestigieux Turner Prize en 2004 et représentant de son pays à la Biennale internationale d'art contemporain de Venise en 2013, Art is Magic dresse le panorama le plus complet de son travail des années 1990 à ce jour, à partir d'une quinzaine de projets et d'oeuvres majeures qui ont ponctué son parcours. Jeremy Deller s'intéresse aux cultures populaires et aux contre-cultures. Les questions sociales, l'histoire, mais aussi la musique, sont au centre des investigations de l'artiste. Teintées d'un discours socio-politique assumé, ses oeuvres font un lien entre la culture - vernaculaire ou de masse - et le monde du travail. Ses recherches l'ont mené à explorer l'histoire sociale de son pays et du monde à travers les conflits sociaux de l'ère thatchérienne, le groupe Depeche Mode, le monde du catch, les ferments du Brexit, ou encore l'Acid house et le mouvement rave, avec le souci constant d'impliquer d'autres personnes dans le processus créatif. Art is Magic constitue une tentative de relier les oeuvres clés de la carrière de Jeremy Deller avec l'art, la musique pop, le cinéma, la politique et l'histoire qui ont inspiré son travail. Deller a fait couler beaucoup d'encre au fil des décennies, mais c'est la première fois qu'il rassemble toutes ses sources culturelles. L'ouvrage est divisé en trois sections : un guide visuel de ses oeuvres préférées, des réflexions approfondies sur sa vie et sa pratique artistique et, enfin, un album d'images expliquant ce qui le motive (de Rod Stewart aux chauves-souris, du juke-box parfait aux têtes de hache néolithiques). Le livre présente des oeuvres qui ont jalonné la vie et la carrière de Deller, la plupart inédites. S'y entrecroisent ainsi son installation gonflable pour le festival international de Glasgow, la grève des mineurs (son film sur la bataille d'Orgreave), les chauves-souris (sujet d'au moins trois des oeuvres de Deller), Andy Warhol (qu'il a rencontré en 1986), les liens entre la révolution industrielle et le heavy metal, et les busards cendrés picorant les yeux d'un député conservateur (figurant dans sa fresque contre la chasse au gibier créée pour la Biennale de Venise). Publié à l'occasion de l'exposition Jeremy Deller : Art is Magic au Frac Bretagne, au Musée des beaux-arts et à La Criée, centre d'art contemporain, Rennes, en 2023.

05/2023