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Gaëlle Boulbry

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Sciences historiques

Sortir de la guerre : tumultes, chaos et mises en cause. Les Hautes-Pyrénées (1944-1952)

Le 20 août 1944, le département des Hautes-Pyrénées est libéré. Le 23 août, le préfet nommé par le gouvernement provisoire présidé par de Gaulle arrive à Tarbes. Pour autant la guerre n'est pas terminée et, après les manifestations de joie qui s'expriment lors des fêtes de la Libération, les soucis du quotidien prennent durablement le dessus. Non seulement les pénuries ne disparaissent pas avec le repli de l'occupant, mais le ravitaillement devient le souci constant des "ménagères". A cette préoccupation lancinante s'ajoute le désir, parfois pulsionnel, de "punir les traîtres", en particulier collaborateurs, délateurs et miliciens. Mais si les exécutions sont conçues comme des actes de guerre jusqu'à la Libération, elles deviennent, dès que les nouvelles autorités se mettent en place, des actes criminels passibles des tribunaux. La presse nationale s'empare du sujet, évoquant les "tueurs de Tarbes", leur attribuant, après la Libération, un certain nombre de crimes imaginaires. Mais, pendant toutes les années de la sortie de guerre, que l'on peut prolonger jusqu'au début des années 50, les Hautes-Pyrénées sont secouées par une longue série d'attentats à la bombe et affectées par la permanence de graves pénuries alimentaires. Les milieux résistants qui ambitionnaient de renouveler la vie sociale de la nation sont écartés, pendant que les enjeux de mémoires sont instrumentalisés par les partis politiques, en particulier par la mouvance communiste qui entend se prévaloir du rôle joué dans la Résistance. Les Hautes-Pyrénées, grâce à un travail d'archives méticuleux, apparaissent comme un exemple transposable à l'échelle nationale par de multiples aspects.

04/2018

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Résistance

Les Français libres Hautes- Pyrénées

Qui étaient les Français libres ? Qu'ont-ils fait ? A ces questions simples, la mémoire collective, en général, ne sait pas répondre. Des noms ont résisté au temps, Bir Hakeim, Koufra, débarquement, de Gaulle, Leclerc, 2e DB, commando Kieffer, SAS... Des mots bien difficiles à situer dans le temps et dans l'espace... Au-delà de la définition juridique, les Français libres étaient des hommes et des femmes de caractère qui refusèrent, dès le début, d'obéir aux ordres d'un gouvernement inféodé à l'Allemagne. A quel prix ! Car ils durent quitter leur pays, souvent en encourant de graves sanctions. Ils partaient vers l'Angleterre, vers l'Afrique, vers l'ailleurs, eux qui n'avaient jamais voyagé sinon dans leurs têtes. C'est l'appel du 18 juin qui fut à l'origine de ces départs. Ils sont partis faire une guerre juste en ayant une certaine idée de l'honneur et de la grandeur de la France. Ils ne savaient pas qu'ils partaient pour plusieurs années, ils ne savaient pas que leur jeunesse serait profondément marquée par leur décision, ils ne savaient même pas où ils allaient et dans quelle arme ils seraient versés... Qui étaient les Français libres ? Le présent ouvrage s'est donné pour mission de faire revivre brièvement les hommes et les femmes des Hautes-Pyrénées qui en faisaient partie. On pourrait parler de héros discrets, de fichus caractères, d'assoiffés d'aventure, et, surtout, de patriotes déterminés. Assurément, ils étaient tout cela avec, en plus, parfois des défauts et parfois des faiblesses, ce qui rend leur odyssée profondément humaine.

04/2022

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Histoire des femmes

Femmes combattantes. 7 héroïnes de notre Histoire

A travers sept portraits de femmes engagées, de la Seconde Guerre mondiale à aujourd'hui, héroïnes méconnues et exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose à nous dans ce formidable hommage que Marie-Laure Buisson, elle-même réserviste dans l'armée, leur rend. Pourquoi Noor, princesse indienne, s'est-elle engagée en 1940 dans les services d'espionnage britanniques plutôt que d'attendre à Londres que la guerre se termine ? Quel appel Susan Travers a-t-elle entendu pour quitter sa luxueuse vie d'aristocrate et suivre les troupes du général de Gaulle à Bir Hakeim ? Pourquoi l'infirmière Geneviève de Galard a-t-elle choisi de partager les souffrances des blessés dans l'enfer de Diên Biên Phu, jusqu'à refuser d'être libérée avant eux ? Quelle passion a animé Lily qui, à moins de vingt ans, a défié les aviateurs d'Hitler au-dessus de Stalingrad, ou la poétesse Hannah qui a fui la Hongrie antisémite pour y revenir en agent secret britannique au moment même où les nazis vont envahir son pays ? Plus près de nous, pourquoi Jihane la Kurde a-t-elle renoncé à sa vie de femme pour combattre les monstres de Daesh, sachant sa tête mise à prix ? Quel déclic a poussé Cassiopée, une jeune étudiante de moins de trente ans, à s'engager dans l'armée française et devenir espionne dans le cadre de l'opération Barkhane au Mali, sillonnant les terres djihadistes au mépris de tous les dangers ? A travers ces sept portraits de femmes engagées, héroïnes exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose dans ce formidable hommage.

02/2022

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Actualité médiatique France

Des bombes en polynesie - Les essais nucléaires français. LES ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS EN POLYNÉSIE

Sous la présidence du général de Gaulle, la France se dote de la force de dissuasion convoitée depuis le début de la Ve République : des bombes bien plus puissantes que celle déployée à Hiroshima. A quel prix ? Les 193 essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 en Polynésie dans les atolls de Fangataufa et Moruroa ont bouleversé l'existence de l'ensemble des Polynésiens, contaminant certains par les retombées toxiques, dégradant des écosystèmes fragiles dans lesquels des déchets radioactifs ont été hâtivement jetés à la mer. Au long de cette gigantesque entreprise qui a mobilisé une centaine de milliers d'hommes et des milliards de francs, le mode de vie des habitants s'est trouvé transformé, des Marquises à Bora-Bora. Depuis les hésitations des décideurs politiques métropolitains sur le choix du lieu - on a envisagé la Corse ou le Massif central pour les tirs souterrains, la Réunion et la Nouvelle-Calédonie pour les essais aériens - jusqu'aux conséquences sanitaires, environnementales et socio-économiques, en passant par le récit des oppositions, des contestations mais aussi des cohabitations et des rencontres, cet ouvrage, fruit de la collaboration de 15 chercheurs, historiens, géographes et anthropologues, lève le voile sur une période de l'histoire polynésienne et de l'histoire post-coloniale française trop longtemps demeurée sous le signe du secret. "Sous la direction de Renaud Meltz, professeur des universités spécialiste de la France contemporaine, des relations internationales et de la Polynésie française, et d'Alexis Vrignon, enseignant-chercheur à l'université de Pau dont les travaux portent sur l'histoire environnementale de la seconde partie du XXe siècle en France et en outre-mer".

04/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

Alcide Dusolier (1836-1918) et la République

Sous le Second Empire, Alcide Dusolier se fait un nom comme critique littéraire et s'engage dans l'opposition républicaine. Après la proclamation de la Troisième République en 1870, il combat pour faire triompher les idées républicaines dans une Dordogne bonapartiste et accède au Parlement en 1881 où il représente la Dordogne pendant trois décennies. Son jugement sur Baudelaire, qualifié de "Boileau hystérique" et sa "découverte" d'Eugène Le Roy (l'auteur de "Jacquou le Croquant" l'ont fait entrer dans l'histoire littéraire ; son amitié avec Gambetta et sa lutte constante en faveur de la République l'inscrivent dans l'histoire politique. A l'occasion du cent-cinquantenaire de la République, c'est autour du rôle et de la place d'Alcide Dusolier dans l'histoire de la République que ce livre est construit, en trois parties : un homme de lettres engagé à Paris dans le combat pour la République (1836-1870), avec Gambetta pour installer la République en Dordogne (1870-1881), le parlementaire, un des piliers de la République en Dordogne (1881-1918). Alcide Dusolier, c'est une vie où se mêlent la passion des Lettres et de la République, à Paris et en Dordogne. Bernard Lachaise est agrégé d'histoire, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux Montaigne. Il est l'auteur de nombreuses publications dont : Yvon Delbos. Biographie 1885-1956 (1993), une collaboration à Histoire de Périgueux (2010), à Histoire de Bergerac (2017) et la co-direction de La Dordogne dans la Seconde Guerre mondiale (2020). Spécialiste d'histoire politique, en particulier du gaullisme, il a récemment publié Georges Pompidou : avec de Gaulle 1944-1959 (2020).

05/2021

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Histoire de France

Sur les chemins du droit avec le Général. Mémoire de ma vie politique (1944-1988)

Jeune résistant, Jean Foyer, né en 1921, entre en 1944, à moins de vingt-trois ans, au cabinet de René Capitant au ministère de l'Education nationale du Gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle. Cette expérience le marque pour toujours et déterminera les chemins qu'il empruntera jusqu'à la fin des années quatre-vingts aux côtés d'hommes d'Etat exceptionnels, et parmi eux, bien sûr, le Général. Même s'il lui arrivera de revenir à ses chères études - il a longtemps été professeur de droit -, il ne s'éloignera plus jamais de la chose publique. Il sera ainsi maire, conseiller général, député, président de la Commission des lois constitutionnelles à l'Assemblée, et surtout ministre à des postes particulièrement exposés : secrétaire d'Etat aux Relations avec les Etats de la Communauté puis ministre de la Coopération de 1960 à 1962, en pleine décolonisation ; garde des Sceaux de 1962 à 1967 au moment de l'application des réformes institutionnelles de la Ve République et des grands procès consécutifs à la guerre d'Algérie, ministre de la Santé en 1972-1973, au plus fort des polémiques sur l'avortement... Homme de conviction et de fidélité, acteur capital, Jean Foyer, aujourd'hui membre de l'Académie des sciences morales et politiques, est le tout dernier des grands ministres du Général à livrer son témoignage. Riches d'épisodes et d'anecdotes inédits, de portraits subtils, ces Mémoires longuement mûris sont en même temps d'une hauteur de vue peu commune grâce aux réflexions sur les institutions et le fonctionnement de l'Etat pour lesquels l'homme de foi, le patriote, l'intellectuel et le juriste se sont toujours passionnés.

06/2006

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1969 à 1981

Le Dictionnaire Pompidou

140 notices, 115 auteurs réputés : pour les 50 ans de sa mort, une somme sur Pompidou " Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat. " La prophétie s'est réalisée, moins parmi les historiens, que dans la mémoire collective, à l'ombre du Général de Gaulle. Georges Pompidou aurait perdu le coeur des Français, alors qu'il incarne des " années bonheur " que rien ni personne, depuis, ne semble avoir retrouvé. Ce compromis de la grandeur avec le bonheur, de l'exigence avec la prospérité, c'est le moment Pompidou, cette rencontre d'un Français petit-fils de paysans du Cantal, fils de deux hussards noirs de la République, avec un destin national, ayant profité d'une ascension méritocratique absolument inégalée. Dernier littéraire, normalien et agrégé des lettres, à accéder à la fonction suprême, pourtant rompu aux questions monétaires, financières, économiques, et industrielles, maîtrisant parfaitement tous les dossiers du pays, parfaitement politicien, parfaitement fidèle aussi à son mentor sans avoir été en résistance, Georges Pompidou, cet humaniste passionné de culture et de création, incarne la profondeur d'une France en pleine transformation, capable de penser son avenir et de le façonner. Publié par l'Institut Georges Pompidou à l'occasion du 50e anniversaire de la mort de l'ancien chef de l'Etat, ce dictionnaire inédit grand public rédigé par les meilleures plumes (écrivains, académiciens, universitaires, journalistes, politiques) retisse les liens entre Georges Pompidou et les Français, à travers un parcours intime et public polysémique, illustrant tous les aspects de sa personnalité et de son action.

03/2024

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Poésie

Labyrinthe. Poèmes

Une partie des poèmes de ce recueil révèlent les traumatismes de l'après-guerre, la connaissance des atrocités perpétrées dans les camps de la mort. Ces infâmes pratiques ont été affreusement répétées le 7?octobre 2023. On retrouve aussi dans ces textes l'admiration, l'amour de la nature, elle qui tant nous enchante, et sa progressive dégradation, la douce empathie des uns pour les autres qui trouve son paroxysme dans l'amour, le ravissement que nous offre la musique, l'aide à vivre -presque inespérée- que nous procurent tous les arts et toutes les merveilleuses cultures disséminées par le monde. Enfin, se traduit la réalité d'une pente descendante catastrophique de la France du Général de Gaulle où on passait graduellement d'une immigration mesurée, facilement assimilée du fait d'une culture similaire à la nôtre, à une immigration massive provenant d'un autre continent, de pays aux traditions et aux religions foncièrement différentes, voire incompatibles. Voilà où le bât blesse et d'où provient le terrorisme ambiant, en partie attisé par des puissances étrangères. Dirigeants français, européens, aveuglés pour quelles raisons ? Voulant à tous prix ignorer le danger d'introduire tant de potentiels loups dans la petite bergerie européenne, sourds aux mises en garde de leurs populations autochtones non respectées, malmenées, éventuellement assassinées, ils se bouchèrent hermétiquement les oreilles et malheur aux Cassandre(s) vilipendées ou poursuivies en justice ! Ah quelle justice ! Cahin-caha et Caïn toujours là à l'affût de dirigeants occidentaux si facilement dupés, nous continuons notre chemin, extrêmement miné, tout en ayant peur qu'il débouche sur une effroyable guerre civile. L'éviterons-nous ? On en est là...

03/2024

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Revues

La règle du jeu N° 79, mai 2023 : Proust et l'extrême droite

DOSSIER : L'ANTI-DESTIN D'ANDRE MALRAUX Malraux est la démonstration par A+B qu'une biographie ne vaut rien si rien ne l'irradie. D'une enfance détestée au désir d'entrer dans la légende, de l'auteur du farfelu au " je " réinventé des Antimémoires, de l'autodidacte du musée Guimet au visionnaire du Musée imaginaire, du romancier presque existentialiste au portraitiste de Picasso, de l'intellectuel antifasciste à cet " ami génial " du général de Gaulle, d'une Espagne pleine d'espoirs brisés au flambeau du Bangladesh, de l'hyperactif au penseur des civilisations, du voleur d'antiquités au premier occupant de la rue de Valois, du lecteur interdit devant le génie de Hugo au fameux discours sur Jean Moulin, des geôles aux salons dorés et des amours aux deuils, du Résistant à l'orateur antique, de la maladie à sa transfiguration, la sienne est trop complexe pour se présenter à nous comme une trajectoire simple, comme un voyage unique - excepté peut-être celui-ci : de l'artiste à l'artiste. Car l'art, chez Malraux, ne désigne pas seulement la quête des hommes qui créent, mais aussi l'oeuvre des hommes en quête. C'est cet élan, cet arrachement aux forces du destin, c'est cette transcendance d'un soi hostile aux scandales du Temps que ce numéro inédit de La Règle du jeu aimerait retracer. Avec les contributions de : Bernard-Henri Lévy, Bruno de Stabenrath, Jean-Noël Orengo, Yann Moix, Michaël de Saint Chéron, Perrine Simon Nahum, Nathan Devers, Victor Dumiot, Charles Amson, Carole Auroy, Charles-Louis Foulon, Diane Delbecq, Marie Geffray...

05/2023

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Histoire de l'art

Jean Moulin alias Romanin. Artiste, dessinateur, galeriste.

Qui ne connaît le nom de Jean Moulin ? Sa silhouette ? Qui ne sait ce qu'il incarne : la Résistance, le courage, le sacrifice ? Celui que les clandestins ne connaissaient que sous des pseudonymes (Régis, Rex, Max...) et qui fut arrêté sous le nom de Jacques Martel avait eu, avant la Seconde Guerre mondiale, un double plus joyeux : Romanin. Dessinateur de presse à succès, artiste, ami de Max Jacob, collectionneur de Dufy ou d'Utrillo, Romanin qui était sur le point d'exposer à New York quand la France fut vaincue et occupée. Au temps de son action clandestine en France, Jean Moulin ressuscita Romanin pour mieux cacher le représentant du général de Gaulle et le ministre en mission qu'il était devenu. L'amateur d'art se fit galeriste pour vendre Degas, Valadon ou Matisse et justifier ses déplacements incessants. Mettant en avant des inédits dont les originaux n'avaient pas été conservés, fouillant dessins et croquis pour en identifier les personnages, restituant sa collection puis sa galerie, cet ouvrage met aussi à contribution des experts du dessin de presse, de l'histoire et du commerce de l'art, ainsi que des artistes pour caractériser Romanin, son oeuvre et ses goûts. Au-delà du plaisir de la découverte de ce " musée Romanin ", qui nous entraîne de la Belle Epoque de l'enfance aux temps d'engagement et de combat, en passant par les Années folles des sports d'hiver, de la Côte d'Azur ou de Montparnasse, c'est le journal intime de Jean Moulin qui s'ouvre grâce à Romanin. Il révèle un homme épris de liberté.

05/2023

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Histoire de France

L'âge d'or de la corruption parlementaire (1930-1980)

Aussi vieille que le régime d'assemblée qui la sous-tend, la corruption parlementaire a fait parler d'elle bien avant que la république ne s'impose définitivement en France en septembre 1870. Toutefois, c'est avec le développement extraordinaire de la presse écrite, entre 1880 et 1960, que l'information a trouvé les ressources qui lui manquaient pour ne plus dépendre du seul bon vouloir des régimes et des pouvoirs en place. Avec l'apparition, à la veille de la Première Guerre mondiale puis dans l'entre-deux-guerres, de journaux populaires dont le tirage dépasse un ou deux millions d'exemplaires, la diffusion de l'information passe entre les mains d'une poignée d'hommes, que caressent les politiques et qui sont en mesure de faire tomber un gouvernement ou de dicter la composition du suivant. Ce pouvoir d'influence, loin de s'estomper au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, demeure si important que la bataille pour empêcher la nationalisation des messageries de la presse, bras armé du "trust Hachette", sera considérée comme le plus important des combats à mener dans la France libérée. Mais alors, pourquoi les forces unies sous l'autorité du général de Gaulle jusqu'en janvier 1946, puis dans le tripartisme jusqu'en mai 1947, ne sont-elles pas parvenues à étendre au domaine de la presse leur volonté de doter le pays d'institutions qui garantiraient véritablement la liberté des citoyens ? C'est à répondre à cette question que s'emploie Jean-Yves Mollier dans ce livre novateur et fascinant dont les sources renouvellent notre connaissance de la période.

03/2018

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Littérature française

Un héros. Vie et mort de Georges Guingouin

Le roman nous fait suivre le destin de Georges Guingouin, figure héroïque et controversée de la Résistance. Cet instituteur laïc et communiste va organiser, dans la forêt limousine, l'un des plus grand maquis de France et finira par libérer Limoges. Pour y parvenir, il doit affronter la police vichyste, la milice et l'armée allemande, mais aussi entrer en conflit avec la direction du parti communiste qui voit en lui un "fou qui vit dans les bois". Dirigeant habilement et avec un grand courage les opérations de sabotage et de soulèvement, il n'obéit qu'à sa conscience et à son intelligence politiques, au mépris des consignes du Parti qui ira jusqu'à envoyer un tueur pour tenter de le liquider. Tout sera mis en oeuvre, pendant et après la guerre, pour que ce grand résistant paie son insoumission. Celui que De Gaulle a défini comme "l'une des plus belles figures de la Résistance" sera fait Compagnon de la Libération, alors que beaucoup d'anciens collaborateurs ou de pseudo résistants essayaient de le faire passer pour un tueur et un bandit. Maire de Limoges jusqu'en 1946, chassé du Parti en 1952, il redevient instituteur. En février 1954, emprisonné sous de fausses accusations, Georges Guingouin est tabassé par ses gardiens qui le laissent pour mort. Il mettra deux mois à se rétablir, avant d'être libéré. Il meurt en 2005 sans avoir jamais courbé l'échine. Le récit de cette vie hors du commun se lit comme un roman d'aventures. Il éclaire les tensions d'une violence prodigieuse qui peuvent naître, en période de guerre, entre l'idéalisme révolutionnaire et les intérêts politiques.

02/2015

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Romans historiques

Le chevalier de l'air

Août 1914. Belges et habitants du Nord fuient devant l'invasion allemande. A Roubaix, la comtesse Yvonne de Brétigny refuse de céder à la panique. Elle reste dans la ville, retenant ses filles auprès d'elle. Eve, la cadette, sera réquisitionnée comme infirmière par l'armée allemande, puis recrutée par les services de renseignements alliés. Dès lors va s'ouvrir, pour cette jeune fille de bonne famille, une existence des plus aventureuses. Mais démasquée, après plusieurs années d'espionnage, Eve est arrêtée, jugée et condamnée à mort. C'est en attendant son exécution qu'elle rencontre dans la prison de Cologne un As de l'aviation française, gravement mutilé : Joseph Weller. Celui-ci, originaire du Reichsland (L'Alsace-Lorraine), a été condamné pour trahison à l'empire allemand. Les jeunes gens vont tenter de s'évader ensemble, mais d'étranges rumeurs circulent sur le compte du "chevalier de l'air".... Daniel Kircher nous entraîne, comme à son habitude, dans une succession d'aventures, sur terre et dans les airs, où le romanesque se mêle étroitement aux réalités historiques. On croise au fil des pages les futurs acteurs du monde à venir (un brancardier du nom d'Adolf, de Gaulle, une Suzanne Lenglen en grande forme, Tzara, Cendrars, ou encore un jeune peintre prénommé Pablo...). Et puis, sous les traits d'Eve revivent les grandes figures féminines de l'aviation française, mais aussi la célèbre Lilloise Louise de Bettignies. Les héros de ce roman sont l'incarnation même de cette période charnière, bouillonnante d'idées nouvelles et d'urgence à vivre, dans la prescience des drames à venir.

11/2012

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Résistance

Les agents secrets du Général (1940-1944). Les compagnons de la Libération dans la lutte clandestine

Créé dès juillet 1940, à la demande du général de Gaulle, par le capitaine André Dewavrin (futur colonel Passy), le Service de renseignement a été un des piliers de la France libre et, à travers ses agents, le véritable lien entre les deux résistances extérieure et intérieure. Devenu en 1942 le Bureau central de renseignement et d'action (BCRA), cet organisme, au-delà de sa fonction première de renseignement, conçoit et met en place des opérations militaires visant à affaiblir l'ennemi tout en préparant la Résistance française aux combats de la Libération. Le BCRA est l'organisation qui a compté dans ses rangs durant la guerre le plus grand nombre de compagnons de la Libération (plus de 170). Il est aussi l'ancêtre de l'actuelle Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dont les personnels militaires, depuis 2018, portent la fourragère verte et noire de l'ordre de la Libération. Qui étaient ces agents secrets de la France libre ? De quelle façon étaient-ils recrutés et entraînés ? Quelles étaient leurs missions ? Quel était le quotidien dans la clandestinité de ces hommes et de ces femmes, tous volontaires, entourés de tous les dangers et dont presque quarante pour cent n'ont pas survécu à la guerre ? Le catalogue de l'exposition Les agents secrets du Général réalisée en partenariat entre l'Ordre de la Libération et la DGSE s'efforce de répondre à ces questions, et de mettre en lumière ces hommes et ces femmes de l'ombre au destin hors du commun, à travers une iconographie, des objets et des documents exceptionnels.

06/2022

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Ouvrages généraux

Chroniques des territoires. Comment les régions ont construit la nation

L'histoire de France ne se conjugue pas au singulier. La centralisation commencée au XVIIIe siècle, confirmée par la Révolution française et achevée par l'Empire, a organisé un pays autour de sa capitale. Il n'y aurait de France que parisienne. A l'image de notre pouvoir, l'histoire serait "centralisée" . Or, de la fin de l'Antiquité au XXe siècle, les événements démontrent exactement le contraire. Les drames et les triomphes de la France ont eu, au moins à parts égales, pour théâtre la province et Paris. De la fondation de Marseille par les Phocéens à la rencontre du chancelier Adenauer et du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, en passant par la libération d'Orléans par Jeanne d'Arc, l'entrée de Napoléon à Grenoble au début des Cent-Jours ou encore la défense de Belfort par Denfert-Rochereau pendant la guerre de 1870, il revient sur le rôle décisif et parfois méconnu des régions dans la construction de la nation. Outre de rappeler, avec verve et clarté, le récit de ces événements fondateurs, l'historien mène une enquête de terrain afin d'identifier ce qu'il reste, concrètement ou symboliquement, de ces vestiges du passé. A la redécouverte des multiples phénomènes et situations politiques, économiques, militaires ou culturelles, il interroge la force des lieux, les raisons de leur puissance, les causes qui en ont fait des mythes et, parfois, celles qui les ont fait oublier. Un récit passionnant et un essai magistral, où il est enfin rappelé que la France ne serait rien sans ses provinces, et que son indépendance elle-même tient aux exploits réalisés aux quatre coins de son territoire.

09/2023

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Religion

Bibliothèque du pèlerin

" Marcher et donner du sens à nos pas, voilà ce que nous aimons. Après trois pèlerinages à pied vers Compostelle, Jérusalem et Rome, nous rassemblons ici quelques fleurs cueillies au bord du chemin et au fond de notre bibliothèque. Un pèlerin, même solitaire, ne marche jamais seul. Nous avons toujours le sentiment de prendre part à une aventure collective. Sur la route ou dans les lignes, nous nous savons rejoints, non par des fantômes, mais par une compagnie, des frères aînés. Ces pèlerins nous précèdent par monts et par mots. " Mathilde et Edouard Cortès Mathilde et Edouard Cortès présentent ici une cinquantaine de textes sur le pèlerinage, anciens et contemporains, qui les ont portés dans leur marche ou dans leur foi. Parmi les auteurs : Paule Amblard, Geneviève Duboscq, Gaële de La Brosse, Ignace de Loyola, Bernard Ollivier, Pétrarque, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Léon Tolstoï, Henri Vincenot... Et une nouvelle inédite d'Edouard Cortès. Ecrivain-voyageur, Edouard a traversé le Caucase à pied, roulé de Paris à Kaboul et de Paris à Saïgon en 2CV. Il partage sa vie entre les voyages, l'écriture et la réalisation de films. Après des études d'histoire et de relations internationales, Mathilde s'engage dans l'action humanitaire. En 2007, leur voyage de noces les mène à pied de Paris à Jérusalem. Trois enfants plus tard, ils repartent en famille vers Rome. Ils ont publié Un chemin de promesses (XO, 2008), En chemin vers Rome (XO, 2013) et L'Esprit du chemin. Compostelle, Rome, Jérusalem (Arthaud, 2014).

10/2015

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Portugal

Un grand week-end à Lisbonne. Edition 2021. Avec 1 Plan détachable

Se balader au hasard dans un tram vintage, suivre un parcours de street art, trinquer de bar en bar dans les ruelles du Bairro Alto : laissez-vous emporter parla douceur de vivre de Lisbonne. En plus, des escapades à Sintra et sur la Costa do Sol. Des visites par quartier, suivies d'un large choix de restos, bars, hébergements et boutiques. Nos tops pour profiter du meilleur de la ville : les plus beaux points de vue, les pâtisseries, les soirées fado... Et aussi : un plan détachable de la ville, des plans détaillés pour chaque quartier. Tous les sites incontournables, les dernières tendances, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End à Lisbonne grâce à ce guide actualisé tous les ans. Les carnets d'adresses sont désormais placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. Des expériences uniques : boire une ginja (eau-de-vie) comme les Lisboètes, marcher dans le vide sur le pont du 25 avril, entendre les futures étoiles du Fado... Des activités 100 % lisboètes : apprendre à faire des pastéis de nata, prendre un cours de photos dans les ruelles de l'Alfama, nager dans deux grandes piscines d'eau de mer en bordure d'océan... Notre nouvelle sélection pour goûter la cuisine portugaise d'aujourd'hui, de soirées de fado, de bars branchés, de boutiques 100% lisboètes pour s'immerger dans l'ambiance de la capitale portugaise. Les coups de coeur et les tops de nos auteurs, experts de la ville : les meilleures cuisines du monde, les bars à ginja mythiques, le top des terrasses, les plus belles adresses gourmandes... Un plan détachable avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Sciences politiques

Le genre humain N° 58 : François Mitterrand et l'Amérique latine (1971-1995)

On parle peu de l'Amérique latine dans les chroniques ou les études consacrées à la politique étrangère des deux septennats de François Mitterrand. On peut s'en étonner car c'est le président élu en 1981 qui, le premier, a inscrit l'Amérique latine sur la carte de l'action extérieure de la France. De Gaulle a ouvert la voie en 1964 avec ses deux grands voyages : au Mexique et en Amérique du Sud. Il a été un pionnier clairvoyant et audacieux. Mais ces voyages historiques n'ont guère été suivis d'effets et de résultats. Ce livre a comme fil conducteur trois grandes questions que pose la politique latino-américaine de Mitterrand. Chaque auteur, dans son domaine spécifique, a tenté d'apporter son éclairage à ces problématiques. La première interrogation tourne autour de la personnalité même du président, le rôle de son parcours, de son équation personnelle dans cet intérêt inattendu pour une région largement ignorée de la diplomatie française. Le deuxième point porte sur les éventuelles raisons tactiques de cette innovation et relève de la politique intérieure française. Le troisième problème est celui de la périodisation et ce n'est pas le moindre. On s'est demandé si l'intérêt actif et direct pour l'Amérique latine de François Mitterrand n'avait pas été un feu de paille. Il n'aurait duré que les deux ou trois premières années du premier septennat. Y a-t-il eu un tournant, quand et pourquoi ? Ou bien cette phase initiale spectaculaire a-t-elle donné l'impulsion à un autre type d'approche, différente, mais dans la continuité ? Ces questions suscitent une multiplicité d'hypothèses entre lesquelles il ne faut pas nécessairement faire un choix mais qu'il convient de hiérarchiser et d'articuler. C'est là aussi l'objet de ce livre. Alain Rouquié On parle peu de l'Amérique latine dans les chroniques ou les études consacrées à la politique étrangère des deux septennats de François Mitterrand. On peut s'en étonner car c'est le président élu en 1981 qui, le premier, a inscrit l'Amérique latine sur la carte de l'action extérieure de la France. De Gaulle a ouvert la voie en 1964 avec ses deux grands voyages : au Mexique et en Amérique du Sud. Il a été un pionnier clairvoyant et audacieux. Mais ces voyages historiques n'ont guère été suivis d'effets et de résultats. Ce livre a comme fil conducteur trois grandes questions que pose la politique latino-américaine de Mitterrand. Chaque auteur, dans son domaine spécifique, a tenté d'apporter son éclairage à ces problématiques. La première interrogation tourne autour de la personnalité même du président, le rôle de son parcours, de son équation personnelle dans cet intérêt inattendu pour une région largement ignorée de la diplomatie française. Le deuxième point porte sur les éventuelles raisons tactiques de cette innovation et relève de la politique intérieure française. Le troisième problème est celui de la périodisation et ce n'est pas le moindre. On s'est demandé si l'intérêt actif et direct pour l'Amérique latine de François Mitterrand n'avait pas été un feu de paille. Il n'aurait duré que les deux ou trois premières années du premier septennat. Y a-t-il eu un tournant, quand et pourquoi ? Ou bien cette phase initiale spectaculaire a-t-elle donné l'impulsion à un autre type d'approche, différente, mais dans la continuité ? Ces questions suscitent une multiplicité d'hypothèses entre lesquelles il ne faut pas nécessairement faire un choix mais qu'il convient de hiérarchiser et d'articuler. C'est là aussi l'objet de ce livre. Alain Rouquié

11/2017

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Littérature étrangère

Journal de guerre (1939-1945)

A chaque étape du "désastre [...], j'étais à une place bien en vue". Dans son journal, inédit en France, Evelyn Waugh (1903-1966), révèle avec une ironie féroce les coulisses de l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Il tirera également de la drôle de guerre qu'il a menée sa célèbre trilogie romanesque Sword of Honour, avec Hommes en armes, Officiers et Gentlemen et La Capitulation. A 36 ans, il n'a pas été facile pour l'écrivain catholique de servir comme officier dans l'armée britannique. Mais guerre ou pas, il reste le même contempteur de l'univers qui l'entoure. L'entraînement des premiers jours ? "De nombreux jeux dégradants conçus pour nous maintenir de bonne humeur mais qui, en réalité, vont à l'encontre de la dignité naturelle de l'homme." Envoyé d'une unité à l'autre, il participe à des opérations militaires variées et insolites. D'abord, en 1940, l'expédition avortée de Dakar aux côtés des Français libres menés par le général de Gaulle. Puis l'évacuation catastrophique de la Crète par l'armée britannique. Enfin, c'est une longue mission dans les Balkans avec l'improbable Randolph Churchill, fils du Premier Ministre, auprès de Tito et de ses Partisans durant laquelle les deux hommes survivent au crash de leur avion, un des nombreux épisodes d'une relation tumultueuse. Entre deux départs, dîners arrosés en compagnie de l'establishment londonien dans la capitale écrasée par les bombes, décrits avec le même cynisme décapant. Durant ces cinq années de guerre, Waugh poursuit, jour après jour, sa critique insolente de la vie sociale britannique et de l'un de ses plus fiers fleurons, l'armée.

09/2019

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Littérature française

Cellule dormante

Une fiction bouleversante qui met en scène un adolescent de la banlieue parisienne, pris dans la tourmente de la violence, récupéré par la mouvance terroriste en Algérie, puis exilé en Europe sous un faux nom, qui décide finalement de trahir le djihad pour sauver des innocents, et dont la cavale au sud de la France s'achève sur une note d'espoir ; car quand la conscience émerge enfin rien n'est perdu. " Mon vrai nom est Nissam mais j'ai commencé à le perdre quand maman a sauté par la fenêtre de notre tour parce que j'avais tué par accident un chrétien roumi de Montreuil. Je suis monté dans un bateau et j'ai traversé en clandestin l'océan algérien. J'ai vécu dans le zoo abandonné du Hamma d'Alger avec le vieux Baba saha qui est muet et l'ours Natacha qui est aveugle. Au Djebel Koukou, je suis devenu un enfant terroriste et les moudjahidines m'ont appelé Tom algéri parce que je lisais des Tom et Jerry. Ensuite j'ai été une cellule dormante et j'ai eu d'autres noms comme Tomi Botezariu, Pessoa et Tom Mathieu. J'ai habité dans une ambassade de Suisse, aux Pâquis de Genève, sous un pont, dans un wagon, une résidence pour le grand âge, un couvent, une maison déchirée au bout de la piste de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et puis dans une grotte de la préhistoire. J'ai trahi le djihad islamique parce que j'ai sauvé des gens pendant les attentats. Alors je me suis caché dans les yeux de Livia. Elle vit dans un fauteuil roulant et elle chante comme Edith Piaf. C'est une étoile ".

05/2019

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Histoire de France

Indomptable et rebelle. Histoire d'une vie de 1913 à nos jours

Ce livre conte cette femme qui sut dire non à l'occupant, à la collaboration, à la défaite, mais aussi oui à la France, à la liberté. Marie-Claire Scamaroni a repris à son compte le dernier message de son frère Fred " La Corse restera française ", ce jeune préfet qui n'a que 25 ans quand le général de Gaulle le nomme en Corse. Ce frère trahi, affreusement torturé, se donnera la mort dans son cachot de la citadelle d'Ajaccio en 1943. Dans ces pages, nous lisons la naissance de cette rebelle, son parcours dans la France suivant les nominations de son préfet de père et elle laissera dans de nombreux départements un souvenir impérissable. Son amour pour son pays, pour la justice, pour la vérité, le don de soi et la liberté la guideront naturellement vers la Résistance. Ce texte plein de réalisme et de tendresse nous évoque le Paris du début du XXe siècle, l'après-guerre, son métier d'avocate, préférant divorcer que de vivre avec un mari qui avait choisi la France de Vichy, sa résistance et celle de son bébé (la plus jeune résistante à ses dires), ses premiers pas, son engagement citoyen dans l'après-guerre et sa vie s'écoulant toujours dans l'événement tout au long du siècle. Elle nous parle aussi avec amour, humour, tendresse, la chair de sa terre corse, où nous flânons de Bonifacio à Ajaccio. Ce récit est plus que le combat d'une femme, c'est l'histoire d'une famille mêlée à l'Histoire de notre pays. Ce livre attendu est plus qu'un événement : c'est un chant, un combat, un hymne certes à la vie, mais aussi à la France, terre des libertés, et c'est ainsi que nous deviendrons lecteurs fervents de cette " Indomptable et Rebelle ".

11/2004

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Sciences politiques

Beyrouth, l'enfer des espions

Le Liban a été de tous temps une plaque tournante des services de renseignement des puissances étrangères. Nombre d'attentats à la bombe, d'enlèvements, d'assassinats ne sont en réalité qu'une des facettes de la " guerre des services ". Pendant la guerre froide, Beyrouth, où les agents de la CIA sont omniprésents, est la plate-forme du KGB pour ses opérations d'espionnage contre Israël. De leur côté, les commandos du Mossad livrent aux services de renseignement palestiniens une guerre sans merci, tandis que les Moukhabarat - les services secrets syriens - cherchent à mettre le pays sous le contrôle de Damas. Dans les années 1980, les ayatollahs iraniens, en lutte contre Israël, installent à leur tour leurs Pasdaran dans les régions chiites de Beyrouth avec le soutien des agents syriens. Mais ce livre dévoile surtout le rôle de la France du général de Gaulle et de ses successeurs. Barbouzes, spécialistes de l'action clandestine, anciens de la guerre d'Algérie sont envoyés dans la tourmente libanaise sous le couvert du SAC (Service d'action civique). Soucieuse de voir le Liban conserver son autonomie, l'intégrité de ses frontières et craignant un exode massif de la population chrétienne, semblable à celui des pieds-noirs d'Algérie, la France joue un rôle d'intermédiaire capital entre les phalangistes chrétiens, les Libanais musulmans et les fedayins palestiniens. Jean-René Belliard, aujourd'hui consultant, a effectué de nombreux et longs séjours au Liban et notamment pendant les heures les plus dramatiques de la guerre. Il a recueilli le témoignage de Victor, un barbouze français, lié aux chefs militaires des dyérentes factions chrétiennes et en contact avec les Druzes, les chiites modérés et de nombreux Palestiniens. Une double expérience qui fait de ce document un témoignage unique et irremplaçable pour ceux qui veulent comprendre les conflits du Moyen-Orient.

02/2010

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Histoire internationale

Messali Hadj invente la nation algérienne

Dans ce livre, Jacques Simon retrace en historien le combat mené par Messali Hadj pour fonder la nation algérienne, laïque et démocratique. En 1924, Messali Hadj, exilé à Paris, rencontre dans un meeting électoral Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central du PCF. Dans les mois qui suivent, Hadj Ali informe Messali des activités et de la presse du PCF et de la CGTU et des cours de l'école des cadres communistes de Bobigny. En 1925, après son adhésion au PCF, Messali devient secrétaire général de l'Etoile nord- africaine. En février 1927, pendant le Congrès mondial anti-impérialiste de Bruxelles, Messali réclame une Assemblée constituante en Algérie, l'expropriation des banques et des moyens de production du pays colonial et un programme social radical. Critiqué par le PCF, Messali va construire l'Etoile comme un parti prolétarien et l'engager dans les combats de la classe ouvrière. En 1936, l'Etoile adhère au Front populaire, mais après son rejet du plan Blum-Viollette, elle est interdite. Messali fonde alors, en mars 1937, le PPA, qu'il implante en Algérie. En 1940, Messali refuse de collaborer avec Vichy. En 1943, quand les Alliés occupent l'Afrique du Nord, Ferhat Abbas rédige le Manifeste du peuple algérien, avec un additif de Messali réclamant l'élection d'une Assemblée constituante. Le Manifeste, accepté par les autorités, est rejeté par de Gaulle venu à Alger. Abbas fonde alors Les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML). En mars 1945, les délégués élus des sections AML participent à Alger à une Conférence d'information, qui, après l'adoption massive de l'Additif, se transforme en une Assemblée constituante fondatrice de la nation algérienne. Hélas, le GPRF contestera au peuple algérien le droit de se constituer en une nation souveraine.

04/2018

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Actualité et médias

A PROPOS DE LA FRANCE. Itinéraires 1

Pierre Joxe est une des figures marquantes de la Cinquième République. Cet homme que l'on qualifie souvent de réservé, rigoriste même, est pourtant différent de l'image que l'on a de lui. Celui qui fut, à partir de 1965, l'un des proches et des plus fidèles collaborateurs de François Mitterand se confie. En toute liberté de ton. Tour à tour ministre de l'Industrie du premier gouvernement de la gauche en 1981, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, ministre de l'Intérieur puis ministre de la Défense, il a été de tous les combats du parti socialiste. Riche d'un héritage familial intellectuel et fondamentalement républicain - il est de la lignée des Halévy du côté de sa mère, son père Louis Joxe fut un des plus proches compagnons et ministres du Général de Gaulle -, témoin averti et scrupuleux, il passe en revue une partie de sa vie. Notamment sa famille, ses études, son engagement progressiste précoce qui s'ancre dans le combat pour la décolonisation dès les années cinquante, puis son chemin aux côtés de François Mitterand. Homme politique chevronné, il a à la fois participé à l'élaboration des décisions au plus haut niveau de l'Etat, mais connu aussi les réalités du travail sur le terrrain comme militant puis élu en Saône-et-Loire. Et n'a rien oublié de ce qu'il a vu. L'opposition, la conquête du pouvoir, le tournant de la rigueur, la modernisation de la police, les armées, les affaires, les batailles politiques, le crépuscule du mitterrandisme. Dans ce livre d'entretiens, Pierre Joxe se penche sur ses racines et son itinéraire, sur les sources et les étapes de son engagement, les avancées et les déconvenues de l'action au pouvoir, pour éclairer " à propos de la France " sa réflexion d'aujourd'hui et fonder ses espérances pour demain.

01/1998

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Actualité et médias

Mes météores. Combats politiques au long cours

1958. André Malraux, ministre du général de Gaulle, incite les Guyanais à voter oui au référendum sur la nouvelle Constitution et à confirmer l'ancrage des dernières colonies dans la France. Ce jour-là, la petite Christiane découvre la politique et la révolte d'un peuple. Plus tard, elle créera son parti politique, Walwari (l'Eventail), et sera élue députée de Guyane après une campagne particulièrement éprouvante sur fond de coups bas et de dénigrement. C'est désormais dans le feu de l'adversité qu'elle ouvrira sa route. Christiane Taubira raconte dans ce livre, avec une langue riche et inventive, ses premiers pas à l'Assemblée nationale, ses discussions mouvementées avec Bernard Tapie, ses mots avec Henri Emmanuelli, sa rencontre avec François Mitterrand. Elle nous fait ainsi revivre la campagne présidentielle de 2002, ses désagréments, les reproches de l'entourage de Lionel Jospin l'accusant de l'échec du Parti socialiste. Analysant l'insurrection des banlieues de zoos, elle touche à un point névralgique, le rapport à l'autre. De la Guyane aux palais de la République, c'est dans un incessant va-et-vient qu'elle apprend à concilier les petits services à rendre et les grandes causes à étreindre. Et l'on mesure le coût de son implication dans la politique: le peu de temps consacré à ses enfants, un divorce, les douleurs physiques. Sentiment du temps qui passe, conscience de l'oeuvre accomplie, lucidité sur l'immensité du reste... Dans un réjouissant parler-vrai, Christiane Taubira nous invite aussi à partager ses plus belles rencontres Toni Morrison, Edouard Glissant, Aimé Césaire, Nelson Mandela . sans jamais oublier l'un de ses plus grands combats, mené avec succès : la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité.

03/2012

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Histoire de France

Pétain et les Allemands

Dans un combat pour défendre la mémoire du maréchal Pétain et demander, conformément au voeu du général de Gaulle et du maréchal Juin, la translation à Verdun de l'illustre soldat inhumé à l'île d'Yeu, l'auteur avait écrit Pétain, gloire et sacrifice qui fut couronné en 1991 du Prix des Intellectuels Indépendants. Puis en 1994, il écrivait Le Maréchal et la France suivi, en 1995 de Pétain et les Américains. Dans le cadre de cette lutte pour réécrire à l'endroit l'histoire de celui qui avait acquis "des titres impérissables à la reconnaissance nationale", paraît en 1997, ce nouvel ouvrage : Pétain et les Allemands. Ce livre complète heureusement le précédent, dans la mesure où l'aversion de Pétain à l'égard du militarisme allemand eut pour corollaire l'indéfectible amitié qu'il portait à Pershing et aux combattants américains. Amitié qui ne signifie pas qu'il se serait réjoui de la forme prise, en cette fin de siècle par l'impérialisme américain. A contrario, en ces jours qui marquent la fin des guerres fratricides entre Francs et Germains, son aversion pour les "Boches" le céderait aux sentiments de respect mutuel et d'union qu'il exprimait, dans un voeu formulé devant le maréchal Rundstedt, en mai 1944, alors que la défaite allemande était inéluctable : "Je ne voudrais pas mourir avant d'avoir vu la réconciliation de nos deux peuples. Je veux oublier toutes les guerres ; je ne veux plus connaître que les dates des traités de paix." Tel est le message contenu dans l'allégorie illustrant la première de couverture de ce livre ; message pour le présent et pour l'avenir qui puise sa profonde vérité dans un passé tragique dont l'histoire se confond avec celle de Philippe Pétain, maréchal de France.

09/1997

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Sciences historiques

Les procès de la collaboration dans la Loire. La justice de l'épuration (1944-1945)

L'histoire de la justice et de l'épuration en France et dans le département de la Loire doit affronter le temps. Seule la distance avec les événements permet la justesse dans la relation des faits de la collaboration et des collaborateurs et leurs conséquences : l'épuration sauvage ou judiciaire de 1944-1945. C'est à l'occasion de la rédaction de son livre L'Etat français contre la franc-maçonnerie, l'exemple stéphanois, publié sous le pseudonyme de J-M Larchet, que Roger Grataloupt découvre l'intérêt de la micro-histoire et son apport quant à la connaissance du passé. Aujourd'hui sa chronique de l'épuration dans le département de la Loire, basée sur des sources en partie totalement inédites, rassemble un faisceau d'indices qui remet en cause bien des idées reçues sur cet épisode fort controversé de notre histoire. Des anecdotes locales, pittoresques ou dramatiques accompagnent les procès de la collaboration dans le département et constituent un témoignage original et fécond de la fin du conflit qui, dans les mois qui suivirent la Libération, opposa la Résistance intérieure au gouvernement du général de Gaulle, tandis que les forces qui la composaient se déchiraient dans des luttes à couteaux tirés pour la conquête du pouvoir. Avec ce très long travail, Roger Grataloupt, prouve le décalage entre la grande histoire, généraliste, synthétique jusqu'à ignorer superbement moults détails, et la relation des faits par un chercheur pointilleux qui vérifie avec le recul de 70 ans, les rapports entre résistance et collaboration, justice et équité, revanche et juste part des choses, expiation et pardon, mémoire et devoir de mémoire. C'est à Saint-Etienne et dans le département de la Loire que tout se passe, entre 1944 et 1945.

03/2014

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Sociologie

Une sociologue au Conseil constitutionnel

2001 : Dominique Schnapper, pour l'importance et la qualité de ses travaux sur la République et la démocratie, est nommée au Conseil constitutionnel. Etrangère au sérail politique d'où sont traditionnellement issus tous les membres, elle est la première sociologue dans l'histoire de l'institution. Neuf ans durant, elle tient le journal de cette expérience unique : nulle révélation sur les hommes du Conseil, ni sur le secret des délibérations, mais une réflexion sans pareille sur le fonctionnement de notre démocratie. On pourrait croire, en effet, que le Conseil est l'institution suprême. Créé en 1958, il rompt avec la tradition française puisqu'il doit contrôler l'activité parlementaire au nom du respect de la Constitution alors que les Assemblées avaient toujours été souveraines. Toutefois, la place protocolaire médiocre des conseillers rappelle la réticence de De Gaulle à créer cette instance de validation ultime de la constitutionnalité du pouvoir dans son exercice. C'est petit à petit, sans éclats et avec ténacité, que le Conseil s'est imposé, notamment par la continuité de son action assurée par le secrétariat général et fondée sur la référence à la jurisprudence, ce corpus des décisions antérieures constitué et rappelé par le service des juristes, qui préparent les dossiers pour les conseillers. Ainsi le Conseil peut fonctionner malgré l'extrême diversité de la culture juridique et constitutionnaliste de ses membres. Des sociologues se sont faits boxeur, vagabond ou joueur de poker, afin d'oberver de l'intérieur un milieu particulier : c'est la sociologie participante. Dominique Schnapper, au cours de sa mandature, a été l'une des neuf voix qui décidèrent de la constitutionnalité de nos lois. Elle a en cela inventé une sorte de participation sociologique.

03/2010

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Histoire de France

Qu'est-ce qu'un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution

Objet de croyance plus que de connaissance, sujet de nombreux affrontements politiques et juridiques, la nationalité française n'avait jamais vu son histoire reconstituée, analysée, interprétée. Avec cet ouvrage, voici chose faite. Deux siècles de batailles mettant en scène Napoléon, Clemenceau, de Gaulle, mais aussi des figures ignorées, Tronchet, Barthou, Honnorat, René Cassin ou Pierre-Henri Teitgen, nous font découvrir la face cachée d'une autre histoire de France. 1803 : contre l'avis de Napoléon, en rupture avec le droit du sol qui dominait sous l'Ancien Régime et durant la Révolution, le Code civil fait prévaloir le principe du droit du sang. La nationalité se transmet désormais, comme le nom de famille, par la filiation. 1889 : la France, devenue pays d'immigration, attribue sa nationalité aux enfants nés et éduqués en France. C'est le retour du jus soli. En 1927 enfin, démographie oblige, la nationalité s'ouvre massivement aux immigrés qui le désirent, par la naturalisation ou le mariage. Chacune de ces étapes n'a été franchie qu'au prix d'une régression des droits de certains Français : en 1803, la nationalité est un attribut de l'homme, au détriment de la femme (qui devient étrangère en épousant un étranger). En 1889, un statut de plus en plus infériorisé est imposé aux musulmans d'Algérie. En 1927 enfin, l'ouverture de la naturalisation a pour contrepartie la restriction des droits des naturalisés. Mais surtout, à partir de 1940, se produisent de véritables " crises ethniques " de la nationalité : antisémite sous Vichy, racialiste à la Libération, anti-musulmane plus récemment. Aujourd'hui, ces crises difficilement surmontées, le droit de la nationalité française réalise peu ou prou le programme que Napoléon Bonaparte lui avait fixé : embrasser sans discrimination par le sol, la filiation, le mariage ou la résidence - le plus de Français possible.

04/2002

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Littérature française

Le Bloc-notes Tome 1 : 1952-1962

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020