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Égypte

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Histoire internationale

Les Mamelouks XIIIe-XVIe siècle. Une expérience du pouvoir dans l'islam mediéval

Cet ouvrage est consacré à l'une des expériences politiques les plus originales qu'ait connue le monde islamique : le règne des Mamelouks sur l'Egypte et la Syrie entre le milieu du XIIIe siècle et le début du XVIe siècle. Le recrutement d'esclaves soldats (en arabe : mamluk) et la promotion d'affranchis dans la hiérarchie de l'Etat ont certes une histoire millénaire en Islam, inaugurée par les califes abbassides au IXe siècle et prolongée dans certaines provinces de l'empire ottoman jusqu'au XIXe siècle. Mais le régime qui s'est mis en place au Proche-Orient dans les années 1250 n'en était pas moins radicalement nouveau : pour la première fois, un ancien esclave soldat était élevé sur le trône avec le soutien des principaux officiers de l'armée, tous comme lui des mamelouks affranchis. L'auteur décrit le destin singulier de ces hommes, nés dans la steppe turque ou dans les montagnes du Caucase, que les hasards de l'esclavage jetaient au Proche-Orient et incorporaient à une nouvelle patrie, une nouvelle identité, une nouvelle fonction sociale. Eduqués dans la foi musulmane, formés aux arts de la guerre, les Mamelouks n'avaient pas seulement vocation à servir leur maître et à défendre leur pays d'adoption : les meilleurs d'entre eux - les plus beaux, les plus doués, les plus ambitieux - allaient ensuite gravir les échelons de la hiérarchie militaire et, pour quelques-uns, pouvoir prétendre au trône. En six chapitres à l'écriture alerte, l'ouvrage retrace le parcours des Mamelouks, depuis les marchés aux esclaves jusqu'aux tombeaux monumentaux qui conservent encore aujourd'hui leur mémoire, tout en soulignant la capacité d'adaptation du régime qu'ils avaient établi et qu'ils réussirent à maintenir jusqu'au début du XVIe siècle.

09/2014

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Sociologie

Les Occidents des mondes arabes et musulmans. Afrique du Nord, XIXe-XXIe siècles

Ni les mondes arabes et musulmans ni les mondes occidentaux ne constituent des totalités intemporelles et immuables, des blocs monolithiques et irréductibles. Ces deux espaces historiques aux délimitations fluctuantes entretiennent en outre, depuis des siècles, d'innombrables relations, si bien que leur histoire se présente comme une série continue d'échanges multiples et réciproques au sein d'un continuum-monde de plus en plus globalisé. Dans cette trame commune, l'expédition d'Egypte et la rencontre des inondes arabes et musulmans avec la "modernité" européenne au début du XIXe siècle ouvrirent une nouvelle séquence. Les influences européennes dans les domaines économiques, politiques, techniques, culturels et scientifiques s'imposèrent progressivement et furent très souvent discutées. Cet ouvrage pluridisciplinaire, réunissant des chercheurs maghrébins et européens et croisant études littéraires, sciences humaines et sciences sociales, porte sur les différentes manières dont les acteurs des mondes musulmans d'Afrique du nord ont perçu, expliqué, construit, voire "créé" "l'Occident" depuis ce moment décisif. Les contributions des différents auteurs permettent de comprendre à quel point ces discours et perceptions ne sont pas univoques, les " occidentalismes " des mondes arabes et musulmans variant selon les contextes historiques, géographiques et sociopolitiques, mais aussi selon le genre des acteurs, leurs conceptions idéologiques, leurs parcours de vie individuels et l'importance de leurs interactions avec les mondes occidentaux. En décrivant la diversité des modes de perception et d'explication des mondes occidentaux depuis les mondes arabes et musulmans, au travers de l'analyse de textes et de données produites par des enquêtes de terrain au long court, cet ouvrage collectif est aussi une critique de la sombre vision huntingtonienne du "Choc des civilisations". Avec les contributions de Ridha Boulaâbi, Thomas Brisson, Dominique Casajus, Maxime Del Fiol, Touriya Fili-Tullon, Richard Jacquemond, Daniel Lançon, Claire Cécile Mitatre, Sonia Zlitni-Fitouri, Josephine van den Bent, Lidwien van de Wijngaert et de Robbert Woltering.

05/2018

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Généralités

Les mondes de l'esclavage. Une histoire comparée

CNLAfrique – Cet ouvrage d'une ambition exceptionnelle présente sous une forme accessible à un large public une histoire inédite de l'esclavage depuis la Préhistoire jusqu'au présent. Il paraît vingt ans après le vote de la loi Taubira, alors que la prise de conscience du passé esclavagiste est chaque jour plus aiguisée au sein de la société française.

L'histoire de l'esclavage, trop longtemps tenue pour une forme de passé subalterne, est ici replacée au coeur de l'histoire mondiale. Le livre renouvelle une approche comparée dans l'étude du phénomène esclavagiste, qui conduit le lecteur de l'Inde ancienne aux Antilles du xviiie siècle, de la Chine des Han jusqu'au Brésil colonial, de l'Egypte médiévale à l'Ouganda contemporain. Loin de banaliser la singularité monstrueuse de l'esclavage colonial issu de la traite transatlantique, la comparaison contribue à l'éclairer. Ce livre fait donc le pari de la connaissance et de la réflexion, convaincu que le savoir historique offre des ressources critiques qui ont le pouvoir d'émanciper. Le parti pris du monde et la perspective comparatiste qui sont la sienne souhaitent enrichir les scènes et les figures depuis lesquelles relire notre histoire, mais aussi, espérons-le, tracer des chemins vers d'autres futurs possibles. Avec plus de 50 auteurs et autrices de 15 nationalités différentes.

Epilogue par Léonora Miano, écrivaine et essayiste. Conclusion par Orlando Patterson, sociologue et professeur à Harvard University. Direction d'ouvrage : Paulin Ismard, historien, professeur d'histoire ancienne à l'université Aix-Marseille. Coordination : Benedetta Rossi, historienne et anthropologue, professeure à University College de Londres, et Cécile Vidal, historienne, directrice d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

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Esotérisme

Vestiges gnostiques

Au milieu du XIXe siècle, quatre-vingts ans avant la découverte fortuite d'un trésor de manuscrits gnostiques dans un dépôt en Egypte, CW King a rassemblé ce que l'on savait sur les gnostiques dans ce livre. A cette époque, il n'y avait que trois sources d'information sur le gnosticisme : les polémiques contre eux par les premiers écrivains chrétiens , la Pistis Sophia , et un fouillis d'images déroutantes et d'inscriptions cryptiques sur des pierres précieuses et des amulettes de l'époque romaine. Malgré toutes les pièces manquantes du puzzle, King a réussi à rassembler une image des Gnostiques qui est encore citée aujourd'hui comme faisant autorité. Plutôt qu'un groupe monolithique, les Gnostiques avaient des croyances très diverses. Certains pensaient que Jésus était un homme, tandis que d'autres pensaient qu'il était un Dieu, et certains croyaient qu'il n'était devenu un Dieu qu'après avoir été baptisé. Certains croyaient en une lutte entre le bien et le mal, d'autres n'étaient pas dualistes. La plupart avaient des systèmes complexes d'intermédiaires très variés entre la divinité ultime et l'humanité. A première vue, cela semble polythéiste, mais c'était plutôt une tentative de résoudre le problème de la façon dont un Dieu parfait pourrait créer un monde imparfait. Beaucoup de ces Eons sont devenus plus tard les démons et les anges de la magie médiévale et de la Renaissance. King cherche des liens avec des symboles et des croyances gnostiques loin, de l'Inde aux Templiers, aux Rosicruciens et aux Illuminati. Il discute du culte de Mithra et de Sérapis et donne de nombreux exemples de sorts et de talismans magiques romains et grecs. Il discute de la date de naissance truquée de Jésus, des marques des maçons et de Simon Magus. Le livre est une visite fascinante de la connaissance cachée.

09/2021

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Histoire ancienne

La reine mystérieuse. Hatshepsout

Ressusciter une reine aussi énigmatique et si injustement diffamée que l'a été Hatshepsout, sans renoncer à la plus implacable rigueur historique, seule une Egyptologue audacieuse telle Christiane Desroches Noblecourt pouvait le tenter. L'existence secrète, semble-t-il, de cette reine, morte il y a plus de 3450 ans, et les mystères qui paraissent entourer son règne, comme la destruction de ses monuments, n'ont cessé d'intriguer les chercheurs. Ils trouveront, ici, une réponse très inattendue. En s'appuyant sur les travaux les plus récents et, naturellement, sur les grands tableaux officiels connus (la bouleversante Théogamie, la glorieuse et fantastique Expédition au Pays de Pount...), en rassemblant des matériaux jusque-là éparpillés, parfois inédits, en soulevant chaque pierre, Christiane Desroches Noblecourt réussit l'exploit de reconstituer, pour la première fois, la mosaïque disloquée. Déjouant les fausses pistes, elle tourne résolument le dos aux idées reçues et propose surtout une nouvelle et passionnante interprétation de certains faits historiques et religieux majeurs restés jusqu'à présent inexpliqués ou ignorés. Aussi bien pénètre-t-elle dans la secrète pensée de cette théologienne novatrice qu'était Hatshepsout, et dans le domaine, jusque-là inconnu, de sa vie privée. De sa minutieuse et patiente enquête policière émerge l'émouvante et remarquable personnalité de la souveraine que son intelligence subtile, son esprit créateur, son courage et son indomptable volonté, mais aussi l'action de Senemnout, l'omniprésent, et la grâce d'Amon-le-Caché maintinrent sur le trône pendant plus de vingt années. Rayée de l'Histoire, mais non pas immédiatement après sa mort, et pour des raisons qui ont complètement échappé à ses commentateurs, elle devient ici l'héroïne lumineuse d'un roman unique au monde et reconquiert, définitivement, une place de premier rang parmi les plus grands souverains de l'Egypte pharaonique.

03/2002

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Vie chrétienne

Le monde de la Bible N° 246, septembre 2023

LE GRAND DOSSIER : Manger c'est divin ! De tout temps, semble-t-il, les religions se sont intéressées à l'alimentation de leurs fidèles et à leur manière de se nourrir, d'autant plus lors des fêtes religieuses. Qu'il s'agisse de préconisations, prescriptions ou d'interdits, les sociétés et leurs cultures sont ou ont été marquées par ces règles religieuses. Dans un premier temps, Le Monde de la Bible veut comprendre comment se forgent les prescriptions alimentaires dans les religions polythéistes antiques puis dans les monothéismes juif, chrétien et musulman. Ensuite, en posant la question très actuelle : Pouvons-nous encore manger ensemble ? Question que pose dans nos sociétés occidentales et multireligieuses, la réaffirmation des prescriptions alimentaires, jusque dans les cantines scolaires. Plan du dossier : Divines nourritures en Egypte et en Orient antiques : du champ à l'autel sacré, quelle place pour l'aliment et la nourriture ? Le banquet romain et ses rites religieux : les rites religieux et leur importance lors des banquets privés et officiels. Le pur et l'impur dans le judaïsme : de la cuisine de Moïse aux repas du shabbat et de la fête de Pessa'h, comment mange-t-on dans le judaïsme avant puis après la chute du Temple. Le dernier repas de Jésus : que sait-on vraiment du dernier repas de Jésus avant la crucifixion ? Débats autour de la date ? Comment les chrétiens perpétuent-ils la mémoire de ce dernier repas ? Est-ce vraiment le dernier repas ? Existe-t-il un manger chrétien ? de l'antiquité tardive au Moyen Age Pratiques et rituels alimentaires en islam : rituels et interdits alimentaires (Coran, Hadith, Fiqh) ITV La Croix : Juifs, chrétiens, musulmans : pouvons-nous encore manger ensemble ? La question est notamment posée aux cantines scolaires.

09/2023

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Catéchèse adultes

Prier sans cesse. Conférence sur la prière

"Priez sans cesse" . L'invitation du Seigneur a toujours résonné dans le coeur des moines et des chrétiens commeun idéal. Il ne s'agit bien sûr pas de dire des prières continuellement, mais, comme Cassien nous l'apprend dans une fineanalyse, à demeurer dans un état de prière, une disposition intérieure qui est un dialogue perpétuel avec le Seigneur. Cela nepeut se réaliser, bien sûr, que si toute notre existence tend ellemêmeà cette communion, quand nous l'aurons établie sur cefondement qu'est l'humilité. Car comment rester uni à Dieu en pensée et de coeur, si nos attitudes contredisent cettecommunion ? Tout ce qui nous ramène à notre moi ou aux possessions égoïstes constitue ici un obstacle majeur. Cassiendétaille ensuite les quatre formes de prière dont parle l'Apôtre Paul : demandes, souhaits, supplications, actions de grâces (1Tim 2), mais pour revenir au but que poursuit sans cesse tout croyant authentique : la pureté du coeur qui seule permet l'union àDieu. Le commentaire du "Notre Père" qui suit, est l'occasion de mettre en oeuvre ces principes de base. En entrant dansl'attitude filiale que cette prière parfaite nous communique, nous réalisons le but de toute vie chrétienne : devenir un avec le Fils, comme le baptême nous en a ouvert la possibilité. Et, soyons en assurés, Dieu écoute toujours nos prières, même si nous nesommes pas parfaits. A propos de l'auteur : Jean Cassien est mal connu. On ne sait si le nom de Jean lui fut donné à son baptême ou quand il devint moine, ni s'il naquit en Dobroudja (Roumanie) ou en Provence. Il est certain que, très jeune, il fut moine à Bethléem. Vers 385 il partit pour l'Egypte avec un fidèle compagnon, le prêtre Germain, et il y passa une quinzaine d'années. Vers 400, il se rendit à Constantinople, où Jean Chrysostome l'ordonna diacre.

11/2021

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Littérature scandinave

Fille d'octobre. Roman

Entre 2013 et 2017, Linda Boström Knausgård effectue plusieurs séjours en hôpital psychiatrique au cours desquels elle subit des électrochocs. Alors, pour raconter, elle doit désormais combattre l'amnésie - l'un des effets indésirables de ce traitement. Comment écrire sans souvenirs ? Par à-coups, semble nous répondre la narratrice, grâce à ces flashs qui la foudroient comme les décharges électriques qu'elle subit. Il y a les promenades, les soignants, les patients, certaines amitiés qui se créent malgré l'absurdité des règles qui régissent " l'usine " . Et puis sa propre histoire qui remonte à la vue d'un objet, les épisodes de l'enfance et de l'adolescence, les voyages en Egypte ainsi qu'en Toscane, les premières amours. Les tentatives de suicide. Le puzzle se reconstruit, rythmé par les dépressions, pour reformer le parcours tourmenté d'une jeune romancière, mère de quatre enfants et longtemps mariée à un auteur mondialement connu. Fille d'octobre est un réquisitoire contre les dérives de la psychiatrie moderne, mais également une émouvante réflexion sur l'écriture et la parentalité. Si Linda perd la mémoire, elle n'a qu'à inventer lui rétorque son médecin : "C'est bien ce que font les écrivains, non ? " . Incapable de se maîtriser, elle se jette sur lui et le frappe sans pouvoir s'arrêter. Car à la souffrance de la patiente, s'ajoute celle de l'artiste craignant de ne plus pouvoir bâtir. A la peine d'être éloignée de ses enfants, s'agrège la peur de mourir seule. Et pourtant, malgré la cruauté du traitement, c'est la vie qui finit par l'emporter. Linda Boström Knausgård confirme avec ce nouveau livre qu'elle fait aujourd'hui partie des plus grandes voix de la littérature nordique. Un bouleversant récit d'espoir. Traduit du suédois par Terje Sinding.

10/2022

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Actualité politique internatio

Cohabitation et Coopération ou Autodestruction. La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité

Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie sur la culture de mort et de domination. La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.

11/2022

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Religion

Joseph (GN 37-50) : La vie, mode d'emploi

La longue histoire du patriarche Joseph, qui occupe près du tiers du premier livre de la Bible (Gn 372 50), se présente comme un véritable laboratoire d’humanité. Joseph nous montre en résumé ce que peut être un fils d’Adam, car il est confronté à toutes les grandes réalités dont parle la Genèse depuis le commencement : En amenant ses frères et son père en terre étrangère, l’Egypte, il offre un aboutissement de ce «syndrome d’exil» loin de la terre, promise et jamais donnée, dont souffre Israël. En connaissant des rapports très tumultueux avec sa fratrie, il donne une illustration originale, sans langue de bois, de ce que peut signifier «être frère». En devenant vizir de Pharaon, il montre comment un homme ou une femme vivant avec Dieu peut s’insérer dans la nation où il vit, sans perdre son âme. En se trouvant sans cesse en prise avec les éléments naturels, fécondité et famine, il situe l’aventure spirituelle dans un cadre écologique et politique. C’est en accomplissant ses tâches profanes en terre païenne, qu’il peut relire son parcours comme un chemin avec Dieu, malgré ou plutôt à travers des circonstances a priori peu porteuses. Ainsi, l’histoire de Joseph, jusque dans la notion «inachevée» de réconciliation avec ses frères, sert de lieu d’expérimentation étonnamment moderne pour l’être-homme au 21e siècle : le patriarche est le prototype du fils d’Adam, capable de prendre des décisions et de réagir aux événements de manière inédite et personnelle. Surtout que les Evangiles ne cessent de se référer à lui pour dessiner le visage du Fils d’Adam et Fils «perdu et retrouvé» par excellence qu’est Jésus-Christ.

09/2014

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Cinéma

Un lézard. Le cinéma des Straubs

A la 6le minute, 25e seconde de la Mort d'Empédocle, un lézard fait irruption en bas du champ et disparaît d'emblée. Il faut s'exercer, la perception aux aguets, pour qu'il ne passe pas inaperçu. Mais une fois qu'on l'a vu, on ne regarde et on ne pense plus le monde comme avant. Car pour Danièle Huilier et Jean-Marie Straub (et pour Rosa Luxembourg) le sort d'un petit reptile a autant d'importance que le sort de la révolution. Ce livre va ainsi à la rencontre d'une oeuvre au pluriel de ses textes, de ses musiques (la têtue géométrie cézannienne comme aplat géologique de l'image), et sans auteur fixe : le nom propre est "l'appréhension instantanée d'une multiplicité" (Deleuze) et celle-ci un événement qui continue aujourd'hui pour les Straubs. Chaque chapitre compose une carte mouvante, qui se répète et se modifie. Il s'agit d'une cartographie tout d'abord italienne, depuis les constellations des films-Pavese et Vittorini et d'un autre Dante exilé au paradis. Dès lors, on dérivera de l'ailleurs-dehors de l'Italie fasciste et " démocratique ", post-fasciste (Fortini), à l'Allemagne nazie et "démocratique", post-nazie (Brecht), à l'Égypte nomadisée, mosaïque de Schoenberg, à ses révoltes trop tôt trop tard d'hier et d'aujourd'hui, à la Palestine hallucinatoire de Kafka... D'où l'interférence avec les visions de Godard ou encore avec le regard-désert d'Antonioni. Donc, un livre-carte, dont les Straubs ne sont pas les sujets mais les passeurs, jusqu'aux derniers films en numérique qui extériorisent un réalisme psychique terrifiant et vivant... Image roche, sur roche, contre le saccage du capitalisme planétaire. Un lézard.

01/2014

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Religion

Dieu de la Bible, dieu du Coran. Dialogue

4 Dieu de la Bible, Dieu du Coran (1660 signes) Les " monothéistes " - juif, chrétien et musulman - croient en un Dieu unique, révélé dans la Bible et le Coran. Les croyants de bonne volonté parmi eux insistent à bon droit sur ce qui les unit. Il existe pourtant de grandes différences entre ces religions, en particulier à propos des origines de ce Dieu. Comme le montrent Thomas Römer et Jacqueline Chabbi, la " naissance " de Yahvé et celle d'Allah ont eu lieu dans des contextes anthropologique et sociopolitique très contrastés, presque opposés. Quoi de commun en effet entre les petites royautés-Etats d'Israël et de Juda entre le viiie et le vie siècle avant notre ère, confrontés à de puissants empires comme l'Egypte, l'Assyrie, la Babylonie, la Perse, et une petite tribu de l'Ouest arabique au VIIe siècle de notre ère, à l'écart des routes caravanières, en dépendance vitale de l'eau ? Ces conditions historiques ont forcément marqué l'identité et le devenir du Dieu de chaque tradition. Un dialogue en vérité entre le judaïsme, le christianisme et l'islam ne saurait masquer ces différences. Celui de ce livre, entre Thomas Römer et Jacqueline Chabbi, a la qualité de bousculer aussi les certitudes de tous les fanatiques d'une lecture littérale de la Bible et du Coran. Thomas Römer, spécialiste mondialement reconnu de l'Ancien Testament, occupe la chaire " Milieux bibliques " au Collège de France. Il a notamment publié L'Invention de Dieu (Seuil, 2014, " Points ", 2017). Jacqueline Chabbi a rénové l'approche des origines de l'islam et du Coran par le biais de l'anthropologie historique. Elle a notamment publié Les Trois Piliers de l'islam. Lecture anthropologique du Coran (Seuil, 2016, " Points ", 2018).

09/2020

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Histoire internationale

Eichmann au Caire. Et autres essais

Adolf Eichmann était l'un des organisateurs des camps de concentration nazis. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a réussi à échapper aux Alliés et s'est installé en Argentine où il a vécu sous une fausse identité jusqu'en 1960, avant d'être kidnappé par des agents du Mossad israélien. Conduit secrètement en Israël, il a aussitôt été jugé, condamné à mort et exécuté, le 31 mai 1962. A l'époque, l'affaire Eichmann a eu un retentissement considérable et l'on sait que Hannah Arendt lui a consacré un ouvrage devenu rapidement un classique de la philosophie politique, Eichmann à Jérusalem ou la banalité du mal. Le premier article de ce livre traite de la réception de cet événement dans le monde arabe, et plus précisément en Egypte. Le choix de ce pays n'est évidemment pas anodin. En effet, sous la direction de Nasser, c'était le porte-drapeau du nationalisme arabe, le champion de la lutte contre Israël, et il n'était pas rare en Europe et aux Etats-Unis de lire dans la presse des articles l'assimilant au fascisme, et même au nazisme. Or, Gilbert Achcar, se fondant sur la couverture du procès Eichmann par le quotidien officieux Al-Ahram, alors dirigé par le confident de Nasser, Muhammad Hassanayn Haykal, a régulièrement dénoncé autant les crimes nazis que l'usage qui en a été fait par la propagande israélienne pour justifier l'expulsion des Palestiniens et le déni de leurs droits nationaux. Dans les deux autres articles, l'auteur revient sur son ouvrage Les Arabes et la Shoah, qui, à sa parution en 2010, a suscité de furieux débats tant aux Etats-Unis et en Israël qu'au Liban et dans d'autres pays du monde arabe. ?? ?? ?? ??

09/2012

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Histoire internationale

Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah (1919-1980)

Mohammad Reza Pahlavi succède à son père en 1941, après l'invasion anglo-soviétique de l’Iran. Soumis au bon vouloir de Churchill et Staline, le jeune shah est en outre confronté à des troubles à l’intérieur du pays. Après la Seconde Guerre mondiale, il se rapproche des Etats-Unis. Mais l’essor de la production pétrolière au Moyen-Orient entraîne une crise qui va opposer le Premier ministre, Mossadegh, aux puissances occidentales. Appuyé par l’armée et les services secrets anglo-américains qui renversent Mossadegh, Mohammad Reza Pahlavi est restauré sur le trône après un bref exil. Il entreprend ensuite une vaste réforme sociale et économique, la « Révolution blanche », associée à une répression sévère de l’opposition, par le biais de la Savak, sa redoutable police secrète. A l’extérieur, tout en demeurant un allié des Américains et de l’Occident, le shah se rapproche de l’Union soviétique puis de la Chine. Si sa politique améliore considérablement la vie des Iraniens et permet une modernisation rapide du pays, elle élargit aussi le fossé entre une élite très occidentalisée et une classe populaire plus traditionaliste. En 1978, un soulèvement populaire, gagne tout le pays et le renverse au profit de l'ayatollah Khomeini. Contraint à l'exil, Mohammad Reza Pahlavi décède en Egypte l'année suivante. Fondée notamment sur des sources inédites en France et l’expérience personnelle de l'un des auteurs, cette première biographie complète du shah nous révèle un homme à la personnalité complexe et insolite, à travers ses choix politiques comme dans sa vie privée, et nous livre les clés pour comprendre un pan capital de l'histoire de l'Iran, et partant de tout le Moyen-Orient.

01/2013

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Littérature française

Kayro Jacobi, juste avant l'oubli

Certes, Kayro avait peur d'être à son tour arrêté, dépossédé, chassé de son pays natal. Mais il n'avait rien abandonné de ses rêves, égoïstes et magnifiques, qui faisaient son tourment et, un jour possiblement, feraient sa gloire. Pouvait-il vivre sous un ciel étranger ? Pouvait-il créer dans une culture différente de la sienne ? Il ne le pouvait pas. Il aimait trop son pays, plus peut-être que ceux qui lui déniaient le droit d'y vivre. Il ne partirait pas. Il était d'une résistance peu ordinaire. Il trouverait le moyen de rester. Cette conviction se changeait en certitude. Il s'y accrochait comme à une ancre qui le maintiendrait en place, pendant longtemps... le temps qu'il faudrait pour faire au cinéma égyptien ce que les pyramides étaient aux siècles. Tout commence dans les studios de la Kayro Films, lorsque le producteur et réalisateur juif égyptien Kayro Jacobi s'alarme d'un article dénonçant l'omnipotence et la décadence des cinéastes " étrangers " dont les films pervertissent le véritable visage de l'Egypte. Nasser vient d'arriver au pouvoir. Les studios produisent toujours leurs flopées de comédies musicales et de mélodrames lascifs, libres un temps encore de toute censure puritaine. Le cinéma égyptien est alors le phare du cinéma oriental, sa Mecque, son Hollywood, et Kayro en est l'enfant chéri. Il est, à trente-cinq ans, le roi du cinéma populaire de son pays, reconnu par ses pairs, courtisé par les étoiles du grand écran, follement aimé des femmes et cible toute désignée de la presse xénophobe. Attaqué et humilié, Kayro le magnifique entre en résistance. Dans ce roman jubilatoire où culmine son art de la tragi-comédie, Paula Jacques ressuscite les riches heures du cinéma égyptien et poursuit son exploration de la comédie des passions humaines.

03/2010

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Histoire de France

Le Maréchal Berthier prince de Wagram et de Neuchâtel en 2 volumes : Tome 1, 1753-1804 ; Tome 2, 1804-1815

Tome 1 - Le général Derrécagaix signe en 1904-1905 la première biographie du maréchal Berthier. A travers les 1 100 pages de ce monument remarquablement documenté, l'auteur accorde à Berthier une place de premier plan dans l'histoire napoléonienne. Ce premier tome nous montre comment ce fils d'un officier de l'Ancien Régime sut s'adapter aux différents gouvernements grâce à la rigueur de sa formation, tout en leur restant loyal. Sa carrière commence en Amérique, aux côtés de Rochambeau (1780-1783). Elle se poursuit sous la Révolution où il protège la famille royale, ce qui lui vaudra quelques désagréments. C'est lors de la première campagne d'Italie que s'imposent ses talents militaires : il est nommé par Bonaparte chef d'état-major de l'armée de 1796 et joue alors un rôle clé dans le déroulement de l'expédition d'Egypte. Nommé naturellement ministre de la guerre après le 18 brumaire, puis à la tête de l'Armée de Réserve, il offre au Premier Consul la première de ses grandes victoires : Marengo. Il est fait maréchal le 18 mai 1804. Tome 2 - Fidèle parmi les fidèles, Betrhier est l'ami le plus sûr de l'Empereur. Souvent éclipsé par la forte personnalité de Napoléon, le prince de Wagram est, comme nous le montre ce second tome, de toutes les batailles, de toutes les décisions : en Autriche, en Prusse, en Pologne, en Espagne, en Russie, en Saxe et durant la campagne de France. Sa seule erreur, qui lui sera fatale, sera de se ranger aux côtés de Louis XVIII en 1814. Ne croyant plus au rétablissement de l'Empire, il ne rejoindra pas l'Aigle à son retour de l'île d'Elbe. Sa mort accidentelle (ou suicidaire) en 1815 lui permettra de ne pas voir l'Empire s'effondrer une seconde fois.

12/2001

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BD tout public

Les Fleury-Nadal Tome 3 : Benjamin. Tome 2

Benjamin, le Caire, 1834. Jeune polytechnicien fasciné par les aventures égyptiennes de son oncle Eugène, Benjamin Fleury fait partie des nombreux ingénieurs français enrôlés par Méhémet-Ali pour moderniser son pays. Alors qu'il participe à la construction du barrage d'Al-Qanater, il retrouve une jeune femme qu'il a naguère connue dans ses rêves et sous les traits d'une princesse de l'Ancien Empire ! La belle se nomme Aurore et se passionne pour l'Antiquité, qu'elle fait revivre à travers de singuliers récits. Récits de fiction que vient brusquement percuter le réel : un jour, en effet, un archéologue lui parle d'un pharaon inconnu dont l'histoire recouperait étrangement celle qu'elle est en train d'écrire. Sa nécropole se trouve à Wadi-Souf, mais le savant a dû en abandonner les fouilles à cause de l'insécurité qui règne dans la région. A l'insu de tous et au mépris du danger, Aurore quitte aussitôt Le Caire à destination du site mystérieux. Benjamin, que la jeune romancière intrigue autant qu'elle l'attire, rassemble quelques hommes et se lance peur après sur ses traces. Lorsqu'il relit le Décalogue à l'envers, le lecteur s'aperçoit que tous les personnages appartiennent à une même famille : celle des Fleury-Nadal. La série éponyme, constituée de récits autonomes traités en un ou deux albums maximum, nous conte donc quelques aventures marquantes dans l'existence de ces personnages. Dans Benjamin, dessiné par Daniel Hulet, on découvre ce qui conduit le fils de Ninon en Egypte et ce qui l'amène à y faire souche, mystère à peine évoqué à la fin des Conjurés. Chaque album est scénarisé par Frank Giroud, mais la mise en images revient tantôt au dessinateur qui a crée le personnage, tantôt à un " invité " de marque.

02/2009

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Beaux arts

Comment regarder les jardins, potagers et labyrinthes

Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Egypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. A la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin "parle" , par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.

08/2020

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Sciences historiques

La gloire et le jeu. Des hommes et des chevaux (1766-1866)

A la fin de l'hiver 1766, devant la cour réunie, à la plaine des Sablons transformée en hippodrome, le duc de Brancas défie, par cheval interposé, un gentleman anglais. C'est le début des courses en France. Car le duc, bien que battu, ne renonce pas. Avec une poignée d'aristocrates fortunés qui partagent son goût du jeu et son amour de la gloire, il va se battre pour introduire en France des chevaux rigoureusement sélectionnés depuis des générations par les éleveurs anglais et que l'on appellera " pur sang ". Bientôt, à Vincennes comme à Fontainebleau, les privilégiés se pressent pour admirer des chevaux dont la généalogie est à l'image de ceux qui les élèvent et les possèdent. Un temps, le cheval de sang, symbole de la noblesse, est rejeté sous la Révolution. Mais Bonaparte, qui a découvert en Egypte le cheval arabe, comprend vite son importance dans la guerre de mouvement et de vitesse. Devenu empereur, il établit officiellement les courses françaises. Il veut faire mieux que les Anglais et encourage la production nationale d'élite. Les régimes se succèdent tandis que sont créées les institutions qui organisent les courses, notamment le Jockey Club, l'un des temples du jeu et des élégances de la vie parisienne. Pour les uns, ces courses ne sont que faste et ostentation. Pour d'autres, elles devraient être une " question d'utilité publique, de richesse et de prospérité nationale ". Mais désormais des spectateurs de plus en plus nombreux viennent tenter leur chance pour quelques sous sur les hippodromes. Les formidables succès de Monarque, l'un des plus beaux chevaux du XIXe siècle, et de Gladiateur, dont la renommée dépasse les frontières, ouvrent des perspectives à toutes les spéculations... Nicole de Blomac, qui a été éleveur pendant trente ans, est diplômée de l'Ecole des hautes études en sciences sociales.

03/1991

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Romans historiques

Le roman des Croisades Tome 2 : Les étendards du Temple

Ils sont venus par centaines de milliers à travers les déserts et mille combats, ils ont conquis la Terre sainte, arraché Jérusalem et le tombeau du Christ aux Infidèles, fondé des principautés et un royaume : ils étaient là pour l'éternité... Cette jeunesse de la foi et de la gloire a duré moins d'un siècle : de la prise de Jérusalem, en 1099, à la bataille de Hartin, en 1187 , où Saladin écrase l'armée des Croisés et reprend Jérusalem. C'est ce que contait La Croix et le Royaume, le premier tome de ce Roman des Croisades. Et voici la suite, et la fin. Un siècle encore, jusqu'en 1291 - quand Saint-Jean-d'Acre tombe sous les coups des Mameluks -, le royaume chrétien survit. Mais trop de conflits internes le minent, et l'ennemi à ses frontières est innombrable. Les papes ont beau prêcher de nouvelles croisades, convaincre à grand-peine les souverains d'Europe (Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion, Frédéric II) de partir à la reconquête, l'élan initial est cassé, l'idéal dévoyé - comme le montre la quatrième croisade qui prend et pille Constantinople, et s'arrête là. Et saint François d'Assise peut bien débarquer en Terre sainte et saint Louis, à deux reprises, tenter de surprendre l'Egypte, c'en est fini de la grande aventure. De ces temps terribles, les Templiers furent les derniers héros. Il leur restait encore à vivre la pire épreuve : en France, Philippe le Bel les attendait pour abattre par le bûcher l'empire temporel qu'ils avaient élevé. Ainsi s'achève ce Roman des Croisades que Michel Peyramaure, le premier parmi les romanciers de l'Histoire, a conçu et réalisé pour raconter la plus fabuleuse aventure de l'Occident chrétien. Elle aura duré deux siècles et laissé dans la mémoire des peuples une trace inoubliable.

10/2001

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Poésie

Une odeur perdue de la mer. suivi de Histoire de nous

Cette Odeur perdue de la mer est une tentative, organisée avec les moyens du bord et à partir d'expériences qu'il m'a été donné de vivre, pour réfléchir sur le déroulement de l'Histoire, de notre Histoire, et sur la possibilité d'en réintégrer le cours. C'est donc la continuation d'une entreprise commencée dans un précédent petit livre, Histoire de nous, mais avec un optimisme amoindri par le fait que j'ai cinq ans de plus et qu'entre-temps la décennie qui s'achève a connu deux génocides. Ma " grille de lecture " - et d'écriture - provient de la fascination que j'ai toujours eue pour le scénario de la destinée humaine (le meilleur jamais écrit, a dit Woody Allen !) contenu dans les cinq rouleaux de la Loi : relégation en Égypte - sortie d'icelle et traversée de la mer Rouge - retour dans la Terre de la promesse ; mais en le sécularisant, en l'adaptant aux circonstances apparemment les plus menues de l'existence (en fait, tout est Histoire, et la mise à mal de cette conviction explique à elle seule la " crise de la poésie "). Je pense notamment que toute entreprise d'écriture est la tentative, plus ou moins consciente pour celui qui la mène, de traverser sa mer des Roseaux ; la nature même de cette aventure " aberrante " qu'est la création impliquant le risque qu'elle se termine par des naufrages... Les décrire, c'est également penser aux grands ou minuscules désastres qui nous expulsent de la vie, et contre lesquels j'ai tâché de me prémunir moi-même en élaborant les petites investigations de ce recueil. Pour cette raison, j'aurais pu aussi les appeler des exercices de conjuration. Jean Miniac, mai 1999.

02/2000

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Littérature française (poches)

La treizième heure. Mémoires, 4

Quatrième volume des mémoires de la duchesse de Gramont, La Treizième Heure a paru pour la première fois aux éditions Grasset en 1935. Après avoir raconté son enfance dans Au temps des équipages (Cahiers Rouges, 2017), ses débuts dans la vie d'adulte dans Les Marronniers en fleurs (Cahiers Rouges, 2018) et la Grande Guerre dans Clair de lune et taxi (Cahier Rouges, 2019), elle consacre ce quatrième volume aux années 1920 et au début des années 1930. Ce livre est l'herbier de luxe d'une société qui tente d'oublier le traumatisme de la guerre en menant un train de vie fastueux. Les grands bourgeois du XVIe arrondissement achètent des Rolls-Royce toujours plus longues, vivent dans des hôtels particuliers toujours plus grands et offrent des diamants toujours plus gros à leurs maîtresses. C'est aussi l'époque où les femmes se passionnent pour la couture : toutes admirent une jeune créatrice dont le nom deviendra célèbre, Gabrielle Chanel. Le luxe et la fête prennent fin avec la crise de 1929 : la IIIe République est contestée, le président de la République, Paul Doumer, est assassiné ; à l'étranger, Hitler, Staline et Mussolini menacent la paix et la démocratie. Fresque d'un monde crépusculaire, ces mémoires sont enfin un recueil de souvenirs littéraires de premier plan. Elisabeth de Gramont a connu les plus grands écrivains : Gide, Malraux, Valéry et bien d'autres. Les voici vivants devant nous, sous la plume vive et mordante d'Elisabeth de Gramont. Ce dernier volet de la tétralogie gramontienne éclate du talent et de la lucidité ironique de la plus grande mémorialiste de sa génération. " La France est le pays où le plaisir est organisé, alors les nations aux changes élevés, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Espagne, Angleterre, Egypte et Indes anglais y déversent leurs nationaux avides qui viennent renforcer le bataillon local. "

01/2020

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Histoire et Philosophiesophie

L’afrique, berceau des jeux et sports. L’afrique, berceau des jeux et sports

Contrairement aux idées reçues, la notion de jeux olympiques ou de jeux sportifs internationaux est une invention africaine et non grecque. D'après l'historien grec Hérodote, l'Afrique est l'initiatrice de la culture de la fête et les Grecs auraient poursuivi la tradition. Si Iphitos, roi d'Elide organisa en -776 les premiers jeux en Europe sous l'impulsion d'une femme oracle africaine, c'est en -3000 que l'Afrique inventa cette notion de jeux olympiques avec l'organisation par le roi DEN de la Vème dynastie kamite d'une grande compétition dont la discipline centrale fut le triathlon (course à pied, tir à l'arc, haltérophilie). Par ailleurs, c'est à Djémé ou Médinet Abou (Djémè signifie la paix), sous Ramessou III vers -1200 que nous trouvons la plus ancienne attestation d'une compétition sportive internationale. Les athlètes de tous les pays alliés de Kemet, à savoir Nubiens, Libyens, Assyriens, etc furent invités en Afrique (à Thèbes) pour ces jeux sportifs. "Huit siècles avant Platon, 3200 ans avant notre époque (en 1198 ou 1180 avant l'ère occidentale) une compétition d'escrime s'est déroulée en Egypte et les parois sculptées d'un temple de Médinet Habou en portent toujours le souvenir... Chaque épreuve était contrôlée par un jury... " , écrit Gérard Six, maître d'armes, président de la commission du patrimoine et des honneurs de la Fédération française d'escrime. De nombreux autres jeux et sports tels les dominos, la lutte, le hockey sur gazon, la boxe, le bowling, le jeu d'échecs, le javelot, le jeu des petits chevaux, le dé, le marathon, la natation, les jeux de balles, la gymnastique acrobatique, l'équitation, le judo ou encore le yoga sont aussi des inventions africaines. Cet ouvrage est largement inspiré des travaux du flamboyant chercheur kalala Omotunde de l'Institut Anyjart.

05/2020

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Histoire ancienne

Abydos. Le temple de Séti Ier

En 1912, lorsque paraît Abydos. Le Temple de Séti Ier, Jean Capart n'en est encore qu'à l'aube de sa fantastique carrière, mais on devine déjà dans son récit les qualités qu'apprécieront son public et ses collègues égyptologues. Il récoltera les plus grands éloges Au printemps 1909, au cours de son quatrième voyage d'études en Egypte, Jean Capart se rend pour la première fois à Abydos. Ce site majeur, voué au culte d'Osiris, est situé à environ 500 km du Caire. Là, il réalise au total pas moins de 500 plaques photographiques. Capart sélectionne une cinquantaine de photographies qu'il transforme en clichés de projection en vue d'illustrer - chose rare à cette époque - ses cours et ses conférences. Le 5 mars 1911, à la demande de son ami Emile Guimet, il s'en va donner une conférence illustrée au Musée Guimet de Paris. Il y rencontre un succès tel que, de toutes parts, on lui suggère de coucher sa conférence sur le papier. Ce sera chose faite le 27 mai 1912, par un ouvrage comprenant une trentaine de pages de texte et 50 planches d'illustrations qui s'intitule Abydos. Le Temple de Séti Ier. Etude générale. Comme il se doit, il est dédicacé à John Garstang, l'homme qui l'avait accueilli à Abydos trois ans plus tôt. En publiant cet ouvrage, Capart n'a d'autre ambition que de donner une vue d'ensemble d'un monument auquel, depuis Auguste Mariette, extrêmement peu de publications ont été consacrées. Les magnifiques photos mettent en évidence la beauté brute des pierres et les bas-reliefs et les hiéroglyphes prennent alors toute leur signification. Jean Capart est considéré aujourd'hui comme le fondateur de l'égyptologie belge

10/2015

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Littérature étrangère

Pérégrinations (1723-1747)

Né en 1701 à Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est un jeune homme de vingt-deux ans lorsqu'il prend son bâton de pèlerin sur les routes de l'Europe et du Proche-Orient. Durant près d'un quart de siècle, après avoir fait le tour de l'Italie, il visitera deux fois le Mont-Athos, passera sans cesse d'une contrée à l'autre : de la Syrie au Liban, du Liban à la Palestine et à l'Egypte, faisant escale dans les îles grecques, s'attardant à Patmos et à Chypre, faisant siennes ces contrées méditerranéennes tout en apprenant les rudiments de leurs langues et en perfectionnant sa maîtrise du grec. Marcher inlassablement, dormir à même le sol, ne pas manger à sa faim, invoquer Dieu dans la tempête, s'effondrer, tomber malade, se faire rouer de coups et déposséder par des brigands, s'ouvrir au monde, s'instruire, se découvrir soi-même par la même occasion... tel fut le quotidien du voyageur au long cours Vassili Barski, de 1723 à 1747. Il consigne sans relâche dans des carnets ses impressions de voyage, ses rencontres, décrit les lieux avec une précision de géographe ou d'architecte amateur, dans une langue parsemée de mots empruntés ou adaptés des pays traversés, illustrant ses notes de dessins de villes ou de monastères, n'hésitant pas, à l'occasion, à se mettre en scène au détour d'un chemin ou d'une source. Ces Pérégrinations sont un témoignage inestimable sur une époque particulière, sur un monde chrétien divisé en chrétientés latine et grecque et subissant la domination musulmane. Et Vassili Barski est à l'image de la communauté slave de son temps, en pleine transition vers la modernité.

04/2019

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Histoire internationale

Thomas Cook. 1808-1892 L'inventeur des voyages

Béatrix de l'Aulnoit et Philippe Alexandre nous révèlent le destin d'un pionnier méconnu, dont le nom est pourtant célèbre dans le monde entier. Leur biographie a le souffle de l'aventure, portée par cette magie de l'ailleurs à laquelle le nom de Cook reste attaché depuis qu'il la fit découvrir au plus grand nombre. Quand Jules Verne publie, en 1872, son Tour du monde en 80 jours, les Anglais lisent dans le Times le récit du vrai voyage de Thomas Cook, parti deux mois plus tôt pour son premier tour du monde organisé. Ce génie du tourisme a tout inventé : la publicité, la brochure de voyage, l'agence, le coupon d'hôtel, le traveller's cheque... Il a créé le "voyage pour tous". Il n'est pourtant jamais allé à l'école. Le 5 juillet 1841, Cook affrète son premier train pour emmener 570 militants à un meeting anti-alcoolique. Puis il organise une excursion à Liverpool pour 1 200 travailleurs : c'est un tel succès qu'il en monte une autre quinze jours plus tard. Il s'aperçoit alors que non seulement le voyage détourne les excursionnistes des tavernes mais qu'en plus il éduque ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Pendant quinze ans, il fera visiter la Grande-Bretagne aux Anglais, avant de leur faire traverser la Manche et découvrir Paris, l'Italie, Constantinople, la Terre sainte, où aucun touriste ne s'est encore hasardé... En 1863, ses premiers tours à Genève, Chamonix et Lucerne vont lancer l'hôtellerie alpine. En 1869, il sera le seul Anglais présent à l'ouverture du canal de Suez. Jusqu'à la fin du siècle, il possédera l'unique flotte de bateaux de croisière du Nil et sera le maître de l'Egypte. Ce qui va faire sa fortune.

10/2018

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Sports

A la rencontre des chevaux du monde

Le travail photographique de Christiane Slawik autour des chevaux est à l'heure actuelle considéré comme le plus abouti par ses pairs. Son approche et sa manière d'aborder l'animal sont exceptionnelles, tant du point de vue humain que du point de vue technique. En effet, derrière son œuvre, on remarque autant l'amour des chevaux que des hommes. Elle part à leur rencontre aux quatre coins du monde, toujours en quête de paysages extraordinaires pour sublimer les chevaux.Voici réunie une sélection de ses plus belles photos dans un tour du monde subjectif pour retracer avec elle des voyages toujours synonymes de partage et de découvertes. Quelques destinations prises au hasard des pages : en Afrique du Sud, à la pointe du Cap, elle a passé du temps avec des éleveurs et leurs chevaux autochtones ou nés de croisements depuis l'arrivée des premiers colons. À l'ombre des pyramides d'Égypte, Christiane nous invite à observer les relations existant entre les pur-sang arabes et les chevaux barbe d'un élevage. En terre maori, elle s'intéresse notamment à de puissants clydesdales utilisés pour le transport de bois à travers des paysages extraordinaires et féeriques. Au pays des maharajas, les photos des chevaux marwaris danseurs, parés de mille couleurs, nous permettent de partager un moment de grâce pendant les fêtes dédiées à certaines divinités hindoues. Plus près de nous dans les îles Shetland, les poneys caractéristiques de l'archipel vivent quasiment en liberté dans les rues, le port, entre terre et mer. C'est en Allemagne que Christiane se plaît à photographier des chevaux au petit matin où leurs robes se nimbent d'une douce lumière.Toujours en quête de grâce et de beauté, Christiane photographie le monde et ses chevaux comme nul autre pareil.

11/2015

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Sciences historiques

Retrouver un ancêtre soldat de la Révolution ou de l'Empire. 2e édition revue et augmentée

Nous avons tous des ancêtres qui ont participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire : on a compté plus de huit millions de combattants et plus d'un million de morts sur vingt ans en Europe... pour une population française de 28 millions en 1789. Autant dire que toutes les familles sont concernées et que la saignée, étalée sur une plus longue durée de temps, a été aussi traumatisante pour le pays que celle de 1914-1918. La littérature du XIXe siècle a largement vanté l'héroïsme des grognards et la dureté du quotidien. Des légendes sont parfois restées dans les familles (l'aïeul aurait combattu à Austerlitz, il serait allé jusqu'en Egypte...), des objets aussi (un sabre, un reste d'uniforme...). D'autres fois, rien ne se devine : l'ancêtre s'est marié et est mort où il était né, il n'y a que les archives qui peuvent vous apprendre que, dans l'intervalle, il avait suivi la Grande Armée jusqu'à Moscou. Ce petit livre est d'autant plus indispensable aux amateurs de généalogie que, si votre aïeul n'est pas officier, il n'est pas si facile de le retrouver à travers la masse d'archives militaires quand on les aborde pour la première fois. Et même s'il n'a pas été enrôlé, les documents livrent bien des informations sur les dispensés ou les réformés. Ils permettent aussi, au-delà des conflits, de préciser une filiation, un lieu de naissance ou de décès, une délocalisation qui conduit à un mariage... travers ce guide riche d'exemples concrets, Jérôme Malhache permet à chacun de retrouver ses ancêtres dans les guerres de la Révolution et de l'Empire, ainsi que leurs tribulations au quotidien.

09/2016

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Histoire internationale

Le Moyen-Orient en quête d'un ordre régional (1945-2000)

L'espace arabo/moyen-oriental a connu une opposition et une rivalité entre deux conceptions de l'ordre régional ; panarabiste unitaire et géopolitique moyen-orientale. La première, soutenue essentiellement par les panarabistes, consiste à créer un ensemble exclusivement arabe : les pays ayant une unité de langue, de religion, d'histoire, de culture devaient établir leur propre système. La seconde est soutenue par des acteurs (Etats-Unis, Israël, Grande-Bretagne, Turquie...) qui optent pour un ordre régional élargi dans lequel les pays arabes sont des Etats parmi tant d'autres. La compétition entre les deux conceptions fut très intense durant les années cinquante et soixante. Toutefois, ce ne sont pas les enjeux régionaux et internationaux qui ont été décisifs dans la bataille de primauté et de différenciation entre ces deux projets régionaux, mais bien les enjeux interarabes. Cette rivalité a été marquée par une dynamique d'interférence induite, entre autres, par le brouillage volontaire par des Etats arabes des frontières entre ces deux cadres ainsi que par la transversalité islamique, que l'Arabie saoudite a instrumentalisée en opposant le panislamisme au panarabisme prôné par l'Egypte, la Syrie... Cette opposition s'est soldée par un effacement de la première au profit d'une conception moyen-orientale qui intègre cependant un ensemble arabe solidaire (solidarité interarabe au lieu et place de l'unité). Cette configuration s'est confirmée avec le nouveau contexte régional au triple processus : post-guerre du Golfe (1991) ; processus de paix et arrangements moyen-orientaux ; partenariat euro-méditerranéen. Il ne s'agit plus d'opposer un ordre (exclusivement) arabe à un ordre moyen-oriental. L'opposition s'est en quelque sorte métamorphosée : les interrogations portent désormais sur la place du monde arabe dans le nouveau Moyen-Orient.

03/2015