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Roland Sananès

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Histoire de France

Un coeur hardi dans la tourmente. De la Terreur à la Restauration. Mémoires inédits, 1777-1837

Emprisonnée avec sa mère sous la Terreur à 16 ans, Hélène de Chabert (1777-1862) tombe amoureuse d'un jeune homme de son milieu qui sera guillotiné. Ruinée par la Révolution, sa famille peine ensuite à reprendre son rang malgré sa parenté avec l'impératrice Joséphine. Grandie par les épreuves, mariée à un homme qu'elle ne connaît pas et s'appuyant sur un solide réseau amical et familial, Hélène de Chabert lutte pour trouver des subsides et porter secours à son époux Henry Rolland de Villarceaux qui est en campagne ou prisonnier en Russie. Femme de caractère, elle finit par conquérir son indépendance en prenant, sous la Restauration, la direction d'une maison d'éducation. Personnalité attachante, fidèle à l'esprit volontaire de ses parents, Hélène de Chabert sut traverser les régimes et résister à des changements considérables avec douceur et ténacité. Ces mémoires, récemment découverts, sont un précieux témoignage de l'importance de l'action des femmes de la haute société dans des temps troublés où elles ont dû, souvent seules, faire face à de grands périls. Photos en noir et blanc. Illustré de portraits et documents inédits pour la plupart. Index de plus de 700 noms, notices biographiques, bibliographie et tableau généalogique.Edition, introduction, notes et annexes de Béatrice de Kergorlay. Préface de Ségolène de Dainville-Barbiche.

10/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Littérature étrangère

Seuls les vivants créent le monde

Publiés "à chaud" entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici - articles, manifestes et reportages inédits en français sur sa propre expérience des combats et sur le bouleversement de l'Europe - montrent l'évolution de Stefan Zweig à un moment clé de l'histoire et de sa vie. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes, complexes, sinon contradictoires : elles ont changé l'homme et transformé l'artiste, lui donnant une épaisseur qu'il n'avait pas. Zweig, qui revendiquait une pensée humaniste, semble abdiquer, confronté à la réalité de la guerre. Dans un premier temps, il est, comme bien d'autres, emporté par le déferlement des passions et par un élan patriotique quasi mystique. Puis il rejoint peu à peu les idées pacifistes de son ami Romain Rolland, notamment après son voyage en Galicie de juillet 1915 durant lequel il constate les horreurs "réelles" du conflit. A partir de 1917, Zweig prend peu à peu le rôle d'un "guide spirituel" pour l'Europe, en signant de nouveaux textes, dont un saisissant "Eloge du défaitisme", où il cherche à résister au "bourrage de crâne" qui s'exerce sans relâche sur les consciences individuelles. Un siècle après, cet appel à la résurrection de l'esprit retentit avec plus de force que jamais.

09/2018

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Littérature française

La voix du souvenir

"Le visage de l'homme qui la regarde par la fenêtre avant de la Caravelle est doux, pâle. Mon Dieu qu'il est beau ! Florine susurre plusieurs fois cette phrase, incapable de parler à haute voix. Les lèvres de l'homme crient maintenant à travers la vitre. Vous allez bien mademoiselle ? Elle écoute cette voix étouffée, elle regarde ce visage, muette. Dites, vous allez bien ? répète la voix. Le type commence à douter. Il gueule. Elle sourit. Elle lui sourit. Vous êtes sûre ? " La voix du souvenir est, d'abord, une histoire d'amour. C'est aussi une histoire de rencontres : un pendu haut perché, des collabos de la Seconde Guerre mondiale, un proxénète presque honnête, une femme têtue et entêtante, des nonnes et des curés complices, des prostituées haïtiennes, des truands de tous calibres, ou encore un milicien encombrant et son trésor planqué chez des Carmélites lémaniques. Ce roman, sensible et puisant, nous rappelle que les souvenirs jouent souvent avec nos fantasmes. Guy-Olivier Chappuis est un journaliste suisse. Pendant une quinzaine d'années, il travaille dans la presse écrite (rubriques régionale, sportive, nationale et économique) avant d'être engagé à la RTS - Radio Télévision Suisse -, le service public audiovisuel romand. En 2016, il publie son premier roman, Sous le Viaduc, aux Editions des Sauvages, à Genève. Aujourd'hui, il signe avec La voix du souvenir son deuxième ouvrage.

02/2021

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Bretagne

Raz de Sein. Sur les bords du monde

Le "sentiment océanique" dont parle l'écrivain Romain Rolland se rapporte à l'impression d'être en unité avec l'univers, parfois hors de toute croyance. C'est ce qui ressort de la fréquentation du raz de Sein d'après Jean-Michel Le Boulanger qui livre en un texte documenté, informatif, ses impressions face à la géographie et à l'histoire de ce site, depuis les environs de la pointe du Raz jusqu'à l'île de Sein, prolongé par sa chaussée si dangereuse pour les marins, gardée par le phare d'Ar-Men, enfer des enfers. L'auteur sait se faire lyrique face aux paysages et aux habitants de ce bout du monde, quand ils sont peints ou croqués avec autant de talent par son ami de toujours le peintre Fanch Moal. Dans son atelier, Fanch Moal conserve des trésors, sur plus de 60 ans d'activité, depuis ses premières esquisses consacrées à ces étendues de lande et de mer parcourues depuis son enfance. Il en extrait ici un choix de près de 200 oeuvres, anciennes ou récentes, aquarelles, sanguines, crayons, gouaches. Et nous offre un extraordinaire panorama de côtes ciselées, de patrimoine maritime et de simples gens vivant et travaillant là entre terre et mer. Une offrande picturale, vaste comme l'océan, pour tous les amoureux de la mer et de la Bretagne.

04/2023

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Histoire de France

1914-1918 QUATRE ANNEES SUR LE FRONT. Carnets d'un combattant

Jeune Normalien, ami de Romain Rolland, Paul Tuffrau fait toute la guerre 14-18 sur le front. Acteur réfléchi, observateur lucide, il décrit dans ses Carnets la fièvre de la mobilisation, les terribles batailles où il se trouve engagé - dans les secteurs de la Marne, de Soissons, en Artois, à Verdun, au Chemin des Dames... - et la dure vie des tranchées. Paul Tuffrau sait voir, écouter, raconter et, en dépit de la réalité infernale, il garde son humanité. Au quotidien éprouvant, douloureux, se mêlent des moments de réflexion, de méditation, de rêveries... Malgré le feu des balles, des obus et des grenades, alors qu'il lui faut " marcher " pour avancer sur l'effroyable chaos de morts, il reste sensible à la douceur du printemps, au charme des villages traversés. Constatant à maintes reprises l'incompétence des généraux et l'inutilité des sacrifices, il ne retient pas ses larmes quand la mort frappe l'un des siens et éprouve la même compassion pour l'Allemand fauché trop tôt. Remarqué par le général Mangin pour ses qualités de chef, il refusera d'être rattaché à l'état-major, et demeurera sur le front, avec ses hommes, jusqu'à la fin de la guerre. Paul Tuffrau sera démobilisé en mars 1919 : " La vie reprend, les paysages sont les mêmes, nous seuls avons changé ", écrit-il à son retour.

10/1999

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Critique littéraire

Qui dit je en nous ? Une histoire subjective de l'identité

Si chaque époque se signale par la question qu'elle se pose, nos contemporains sont tout occupés à se demander: Qui suis-je ? L'identité est devenue, au fil d'une étrange histoire, le problème essentiel de notre temps. Les grandes "fabriques " qui nous ont produits et sculptés depuis l'Antiquité - la religion, la patrie, le milieu, le genre sexuel... - ont largement perdu de leur savoir-faire; l'identité ne s'hérite plus, elle s'acquiert en bricolant. Au " moi " impérial du XIXe siècle a succédé un ego morcelé et volatil : l'individualisme démocratique s'est imposé. Soulignant les pouvoirs de transformation du moi, ce livre ressuscite d'étonnantes affaires d'imposture, d'espionnage ou de démultiplication: Martin Guerre ou le "mari" idéal; Binjamin Wilkomirski, le déporté fictif; Erich von Stroheim, l'aristocrate de celluloïd; Kurt Gerstein, l'œil de Dieu dans l'a SS; Jean-Claude Romand, le médecin imaginaire; Michael Jackson, le mutant universel. Claude Arnaud explore nos identités floues en brassant mille notions et en racontant mille histoires qui empruntent autant à la littérature qu'à la psychanalyse ou à la philosophie. Ne devrait-on pas dire " nous " autant que "je" ? C'est la question que pose cette épopée subtile et passionnante. Elle suscite le vertige, à force d'ouvrir en nous des portes dérobées.

08/2006

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Littérature étrangère

Le monde d'hier

" En ma qualité d'Autrichien, de Juif, d'écrivain, d'humaniste et de pacifiste, je me suis toujours trouvé présent là où les secousses sismiques se produisent avec le plus de violence (...) Né en 1881 dans un grand et puissant empire (...), il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon oeuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Etranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison (...). Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne ". Lorsque, en 1941, réfugié au Brésil, Stefan Zweig rédige Le monde d'hier, il a déjà décidé de mettre fin à ses jours. " Parlez, ô vous, mes souvenirs et rendez au moins un reflet de ma vie avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres ". Chroniqueur de l'" Age d'or " de l'Europe, il évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié, celle de ceux qui furent ses amis :Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Paul Valéry... Mais, analyste de l'échec d'une civilisation, il s'accuse d'avoir, peu soucieux des réalités sociales et économiques, assisté, aveugle, à la montée des périls. Le monde d'hier : le chef - d'oeuvre de Stefan Zweig et l'un des plus grands livres - témoignages de notre époque.

04/2013

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 3, Nord-Est

Ce sixième volume des Demeures de l'esprit est le troisième de ceux que Renaud Camus consacre à la France, traitée dans le sens des aiguilles d'une montre : quart nord-est. Parmi les étoiles de la distribution on rencontre Voltaire à Cirey chez Mme du Châtelet, Racine en sa ville natale de La Ferté-Milon, La Fontaine à Château-Thierry, Lamartine à Milly et à Saint-Point, Pasteur à Dol et Arbois, Jules Terne à Amiens, de Gaulle à Lille et à Colombes, Courbet à Flagey ou à Ornans, ces derniers sites donnant lieu d'ailleurs à de vives protestations de l'auteur quant au traitement dénaturant qu'ils ont actuellement à subir. On peut visiter deux maisons d'Albert Schweitzer, comme pote de Gaulle, Lamartine ou Romain Rolland. Mme de Sévigné était présente en Bretagne sur les terres de son mari, la voici en Bourgogne chez ses propres ancêtres. Pas de compositeur, hélas. Mais les arts plastiques sont représentés par Claude Gellée et par Matisse, par Auguste Bartholdi clans son bel hôtel de Colmar et par Majorelle en son étonnante villa de Nancy. Département des saints : Jean-Baptiste de La Salle à Reims. Des soldats à la plume facile : Vauban à Bazoches, Lyautey à Thorey. Des archanges de la Terreur : Saint-Just à Blérancourt. Des voyants : Rimbaud à Charleville. Etc.

11/2010

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Littérature française

Un pays et des hommes. Carnet de route (1915-1919)

Un pays et des hommes 1915-1919 est l'extrait de l'important Carnet de route de Charles Baudouin (1893-1963) qui couvre les années 1910 à 1963. Le jeune philosophe nancéen arrive à Genève à 22 ans, en octobre 1915, pour enseigner à l'Institut J.-J. Rousseau. Ecole des sciences de l'éducation. Devenu psychanalyste, il fonde en 1924 l'Institut de psychagogie et publie de nombreux ouvrages de psychologie (souvent réédités). Connu aujourd'hui comme un précurseur de la multi-thérapie, il l'est moins comme écrivain et poète malgré la publication de son vivant de romans et de poésies. L'édition d'une partie du manuscrit Un pays et des hommes récrit en 1929, puis en 1942 et en 1952, dévoile un processus d'écriture, mais aussi une réalité à chaque fois retrouvée, complétée, analysée au fil du temps : celle des années de guerre vécues depuis Genève et en parcourant la Suisse. Un précieux témoignage sur le contexte culturel et politique en temps de guerre, sur les personnalités souvent réfugiées ou pacifistes, telles que Romain Rolland et Stefan Zweig, qui ont marqué l'histoire locale d'un pays traversé par des tensions partisanes, mais aussi des espoirs d'un monde pacifié dont Genève sera le symbole. Trois auteures complètent par trois études, historique, sociale et littéraire, ce document passionnant et jusque-là inédit.

11/2014

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Critique littéraire

Rimbaud

"Tel qu'en eux-mêmes, hélas ! Les critiques le changent, Rimbaud se disloque et s'évanouit. Le seul fait que tous les hommes intelligents aient exhumé de Rimbaud leurs idées, leur croyance ou leurs goûts : Jacques Rivière, une mystique chrétienne ; Rolland de Renéville, une rêverie orientale ; Benjamin Fondane, l'angoisse de Kierkegaard et de Dostoïevski, ce seul fait devrait éveiller la méfiance. A quoi s'ajoute, pour confirmer notre inquiétude, que ceux qui n'ont point transformé le poète en leur sosie, ceux-là, à peu d'exceptions près, n'ont point compris les Illuminations, ni la Saison. Ceux donc qui auraient pu définir le génie de Rimbaud, aveuglés par leur foi et leur mépris du fait historique, n'ont pas su ou peut-être pas voulu s'y astreindre. Ceux qui l'auraient voulu en étaient incapables. Nous prétendions échapper aux reproches et toujours contrôler par l'histoire l'intuition. "Une première partie", écrivions-nous, "qui dénonce dans les interprétations jusqu'ici proposées, les erreurs et les préjugés, prépare et prétend justifier une seconde partie où se précise, espérons-nous, le sens d'un texte dont nous n'acceptons pas qu'il soit annexé par tel clan." Avec les années, l'opinion s'accrédita que nous n'avions pas tellement tort d'intituler Rimbaud notre travail, et non Rimbaud blanc, ou bien Rimbaud noir." Etiemble.

09/1991

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Sorcellerie

Le guide complet des rituels sacrés

Mantras, prières et rituels magiques, un petit livre complet, accessible et en couleurs pour instiller du sacré dans son quotidien. UN RECUEIL DE RITUELS POUR CREER ET GUERIR ! Célébrez les grandes étapes de l'année et instillez du sacré dans votre quotidien. Grâce à ce guide magnifique et complet, vous allez mettre du sens et une intention particulière dans les événements les plus importants de votre vie. S'inspirant de différentes traditions à travers le monde, Athena Perrakis, experte mondialement reconnue en métaphysique, présente ici des bénédictions, des invocations et des rituels pour tout un éventail d'occasions, des fêtes sacrées à la concrétisation de vos désirs, en passant par la recherche de l'amour, la guérison, la richesse et la réussite. Mois après mois, vous apprendrez à célébrer le sacré tout au long de l'année. Créez des offrandes et des autels pour vos cérémonies. Découvrez les cristaux qui apporteront une énergie saine à vos rituels. Apprenez l'art de la fumigation pour purifier et protéger. Utilisez le pouvoir des évocations pour atteindre vos buts et réaliser vos intentions. Approfondissez votre expérience du sacré, trouvez l'inspiration et soignez-vous grâce aux rituels de ce guide qui transcende les religions. " De belles bénédictions, de magnifiques illustrations, un très beau livre... " Yasmin Boland, auteure du best-seller La Lunologie

04/2022

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Sculpture

Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste, Edition bilingue français-anglais

Seule collection publique française à conserver une sculpture de l'Américain Duane Hanson, le Musée d'arts de Nantes a choisi pour cet ouvrage d'aller au-delà d'un état des lieux historique de cet art figuratif méticuleusement réaliste, pour affirmer le caractère profondément humain et sensible des sculptures hyperréalistes. Entre émotion et fascination, identification et rejet, onze sculpteurs et sculptrices occidentaux, usant de façon exclusive ou ponctuelle de la représentation hyperréaliste, sont ici réunis. Parmi eux, Duane Hanson et John DeAndrea font figures de représentants de la première heure, mais ce catalogue illustré, reproduisant des oeuvres pour certaines inédites, souligne également l'importance du travail de Gilles Barbier, Berlinde De Bruyckere, Daniel Firman, Sam Jinks, Tony Matelli, Sanaa Murtti, Evan Penny, Marc Sijan et Tip Toland. Chacune à sa manière, leurs œuvres entrent en écho avec les enjeux de la sculpture et du portrait pour placer l'individu social, sensible et singulier au centre de la démarche artistique. L'être humain dans toute sa complexité devient source de création. Pour contextualiser, éclairer et approfondir ces enjeux, le regard de la commissaire Katell Jaffrès rencontre les approches historiques et phénoménologiques de l'historien de l'art Didier Semin et du philosophe Charles Bobant. Textes, oeuvres et images questionnent ainsi nos représentations des corps, des individualités, des sensibilités.

05/2023

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Littérature Allemande

Mélancolie de l'Europe

Ce livre regroupe l'ensemble des textes, la plupart inédits, de Stefan Zweig sur l'Europe, dans la période qui a précédé puis suivi la Grande Guerre et mené au second conflit mondial. Ce recueil regroupe 17 textes écrits entre 1909 et 1941. Publiés à l'origine dans la presse germanophone, ces oeuvres - articles, manifeste, conférence - retracent le cheminement intellectuel d'un humaniste qui, au fil d'une actualité tragique, va se doubler d'un pacifiste de plus en plus en convaincu. Zweig s'y fait le chroniqueur d'une époque de fièvres et de menaces. Ce livre présente certaines facettes peu connues de son auteur, qui, après quelques errements nationalistes (" Le Pays sans patriotisme ") s'est engagé de plus en plus intensément en faveur de la paix, sous l'influence de son ami Romain Rolland. On y trouve ainsi une fiction documentaire sur la signature du traité de Versailles (" L'Echec de Wilson "), un essai visionnaire sur l'uniformisation des villes européennes (" La Monotonisation du monde ") et quantité de réflexions sur l'histoire mouvementée du continent (" L'Idée européenne dans son développement historique ") ainsi que sur les possibilités de son unification. A ce titre, un texte comme " La Désintoxication morale de l'Europe " préfigure de manière étonnante ce que pourrait être une union européenne fondée sur l'amitié entre les peuples et nourrie de 2 000 ans de culture commune.

04/2024

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Cuisine asiatique

Cuisine du vietnam cambodge laos

Ce livre est l'occasion unique de rendre hommage à Maman qui nous a transmis sa cuisine, avec toutes ses spéci ? cités dues à son histoire. Issue d'un métissage cambodgien et vietnamien, Maman, le cordon bleu de la famille, a fait revivre les saveurs et le goût des plats du pays au restaurant. Les épices, les herbes, les racines et les condiments sont les composantes essentielles de cette cuisine, dont Maman seule connaît le secret de leur combinaison pour donner à chaque plat un goût parfait. Toutes ces saveurs sont déclinées de multiples façons dans les recettes traditionnelles de ce livre. Alors lancez-vous et régalez-vous ! Virginie TA TABLE DES RECETTES B Bar entier parfumé au galanga et à la citronnelle Beignets de banane Bo bun au boeuf Boeuf sauté au satay Boeuf sauté et riz aux tomates Boeuf sauté façon laotienne Brochettes de boeuf à la citronnelle Brochettes de porc caramélisées à la vietnamienne Brochettes de poulet au curry, sauce aux cacahuètes C Crabe farci Crème de mangue et de pamplemousse Crevettes sautées à la vietnamienne Crevettes sautées au basilic Cuisses de grenouille sautées au curry Cuisses de poulet à la citronnelle F Filets de cabillaud à la citronnelle Filets de canard à la sauce satay Filets de dorade au gingembre et aux haricots noirs Flan cambodgien Fondue au satay Fraîcheur d'été au melon G Gambas mijotées à la vietnamienne J Jarrets de porc mijotés aux épices L Lotte sautée à l'indochinoise M Mangues rôties à la cannelle et au miel Milkshake de corossol P Petits pâtés impériaux Porc au caramel Porc haché sauté à la citronnelle Porc sauté aux navets salés, au tofu et aux haricots longs Mar thoa Poulet sauté au miel et au gingembre R Raviolis au porc Riz gluant Riz indochinois Riz sauté à la vietnamienne Rouleaux de printemps aux crevettes S Salade d'ananas aux crevettes Salade de boeuf à la citronnelle Salade de chou au poulet Salade de mangues vertes Salade de papaye verte aux crevettes Salade laotienne de crevettes Niom Ban Cann Sandwich vietnamien Sauce nuoc-mâm améliorée Soupe au boeuf Phô Soupe de poisson à la citronnelle Soupe de poisson au curry Soupe de porc haché et de crevettes Cu tiev Phnom Penh Soupe de tamarins aux crevettes T Tapioca et bananes au lait de coco

10/2021

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Littérature française

Le Lion

Au terme d'un long voyage en Afrique Orientale, l'auteur s'arrête dans un Parc Royal du Kenya où les animaux vivent en liberté et sécurité absolues sous la protection de quelques hommes. Le directeur du Parc est John Bullit, géant roux, grand chasseur repenti. Cette visite, qui devait durer 48 heures, se prolonge, car l'auteur se trouve pris dès son arrivée dans un drame étrange où s'affrontent les Blancs, les Noirs et une bête royale. Les personnages de ce drame sont Bullit lui-même, sa femme Sybil, leur fille de dix ans Patricia, un jeune guerrier Masaï, beau comme un demi-dieu : Oriounga, et le vieux pisteur borgne Kihoro. Le héros est le lion King. Patricia aime passionnément le lion qu'elle a recueilli et élevé lorsqu'il n'était qu'un nouveau-né aveugle et sans force. Et King lui a rendu cette tendresse comme l'eût fait un être humain. Mais quand le fauve est devenu le plus grand lion du Parc, il inspire à Sybil Bullit - qui, elle, est venue d'Europe - une terreur panique. Elle obtient de son mari qu'il chasse King de la maison et le renvoie à la savane. Patricia, qui ne peut pas vivre sans le grand fauve son ami, son jouet, son amour, a obtenu en dédommagement qu'on la laisserait passer chaque jour quelques heures, dans la brousse, avec son lion. Une vie merveilleuse et terrible s'engage, se poursuit et se dessine sous les yeux de l'auteur, parmi les troupeaux de bêtes sauvages sur qui la petite fille a le pouvoir de l'habitude et de l'innocence. C'est Patricia elle-même qui, pour mener jusqu'au bout un jeu de charme et de puissance, entre le grand lion King, et Oriounga, le guerrier Masaï, va provoquer l'événement qui lui fera perdre son royaume et le paradis. Histoire vécue ou roman ? Cela importe peu. On est plongé, de la première à la dernière ligne de ce livre étrange, dans un monde où les choses les plus incroyables sont contées avec l'accent de la vérité la plus vraie. Un monde où les antilopes, les singes, les buffles, les rhinocéros et les éléphants mènent leur vie enchantée dans la brousse et les savanes qui s'étendent au pied du Kilimandjaro.

04/1958

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Shonen/garçon

Pumpkin Scissors Tome 20

Le service de renseignement de l'Empire, et plus particulièrement sa 3e section, est le moins enclin à se rendre sur le champ de bataille. Pourtant, grâce à leur étonnante façon d'appréhender l'ennemi - peu importe les machines qui leur font face, ils s'intéressent aux individus qui les pilotent -, les Pumpkin Scissors sont parvenus à renverser trois des huit graffifias, les chars d'assaut dynamiques de l'Anti-Ares. La 3e section est ainsi devenue le fer de lance de la lutte contre l'ennemi qui ravage la capitale, en abordant le conflflit sous l'angle de l'humain. De son côté, le caporal Oland mène un rude combat contre lui-même, à la recherche de ses souvenirs perdus. Désormais équipé du Centipède, une arme dont se servait l'unité 901 TAC pendant la guerre, il poursuit sa traque de l'adversaire. En parallèle, l'unité secrète du service de renseignement, "Juggernaut", pour l'heure à l'état de prototype, est envoyée à la capitale. Théâtre du drame humain de la guerre, au goût de chair, de sang et de métal, la ville est aussi l'objet d'un affrontement plus théorique entre les dirigeants des deux camps...

11/2021

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Photographes

Stéphane Spach, photographe

Stéphane Spach glane et collecte. Il soustrait le décor, fixe, et répète. Il n'en plante un que pour mieux révéler les contours et la matérialité nue de l'objet. Il s'agit presque toujours de délier l'objet, de le dégager de ses liens, afin de (le) faire voir autrement (de faire sentir, toucher autrement, car ces objets ainsi saisis sont pleins d'entailles, de plis et d'éraflures). Alors, la familiarité - ou l'absence - des relations qu'avec lui nous entretenions se met subrepticement à vaciller. Le familier inquiète, et c'est par là qu'il suscite, qu'il oblige presque, l'attention. L'attention particulière qu'il déploie lorsqu'il saisit (capture) des paysages n'est qu'un autre versant de ce travail qui s'attache à produire le cadre d'une célébration de l'ordinaire. Une banalité - des lieux, des éléments qui les composent - qui se situe au seuil de nos regards familiers, de leur absence ou de leur effacement.

11/2022

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Autres éditeurs (P à T)

L'ogre qui n'aimait pas manger les enfants

Un nouveau personnage parfait pour Halloween !

10/2022

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Lycée

La peau de chagrin. Texte intégral et dossier pédagogique

Ruiné, désespéré, Raphaël de Valentin veut se jeter dans la Seine. C'est alors qu'il entre en possession d'un talisman en peau de chagrin, qui lui permet d'exaucer ses moindres désirs... en raccourcissant sa vie. Dans ce roman de l'énergie, Balzac déploie tout son génie créateur pour illustrer le pouvoir destructeur des passions. TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie et contexte- Genèse et genre de l'oeuvre- Chronologie et carte mentaleLES ROMANS DE L'ENERGIE, CREATION ET DESTRUCTION- Analyse du parcours- Groupements de textes- Histoire des artsVERS LE BAC- Explications linéaires guidées- Sujets de dissertation et de commentaire guidés- MéthodologieCAHIER ICONOGRAPHIQUE.

05/2022

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Le Gard à pied. 52 Promenades et Randonnées

Le département du Gard déploie une palette de sites remarquables avec 465 monuments classés comme le célèbre Pont du Gard. 52 balades à travers le territoire méditerranéen pour parcourir les marais salants du Midi à Aigues-Mortes, la vallée du Vidourle autour de Sauve, l'abîme de Bramabiau près de Camprieu ou encore la grotte de la Cocalière à Courry. Il existe aussi de nombreux villages médiévaux tels que Vézénobres et Castillon-du-Gard.

06/2022

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Poésie

Poésie et travail. Une anthologie de poésies sur le travail et les métiers

Ce recueil de poèmes sur le travail et les métiers présente une mine d'or pour celui qui veut les multiples facettes du travail et les effets très variables qu'il peut avoir sur l'homme. Ainsi, le travail est présenté tantôt comme une tare, pour les ouvriers qui, dans les usines où l'ennui sévit (Jean Follain), sont constamment exhortés : ne rêvez pas ! pointez, grattez, vaquez, marnez, bossez, trimez ! Ne vous reposez pas ; le Travail repose sur vous (Jacques Prévert), et pour les employés qui vaquent à leurs occupations sordides, huit heures par jour ; le reste de leur temps, ils dorment (Francis Ponge) ; tantôt comme une bénédiction, car, quand un homme se donne à son travail, il est vivant comme un arbre au printemps, il ne fait pas que travailler, il vit (D. H. Lawrence) ; une fois comme abrutissant [Débit et Crédit, Débit et Crédit ; mon âme ne danse pas avec les chiffres (Antonio Ramos Rosa)] et fatigant devant tout ce qui reste à faire (Roland Dubillard), au point où l'ouvrier souhaite une fièvre typhoïde pour enfin se reposer (Robert Desnos) ; et une autre fois comme exaltant [par exemple pour le boulanger qui, à tant pétrir, jubile (Géo Norge)] et enrichissant: Travail de mes dix doigts et travail de ma tête, travail de Dieu, travail de bête, ma vie et notre espoir... la nourriture et notre amour (Paul Eluard) ; souvent comme une prison, une laisse qui me coupe les os (Jean Cocteau) ; parfois comme un devoir et un mal nécessaire : On se crève au boulot, mais pour manger, on mange (Cesare Pavese) ; la main de la misère tourne le moulin (Francis Ponge) ; mais aussi comme constitutif pour l'homme [à tel point que, quand il voudrait ne rien faire, l'homme est comme une bête (Cesare Pavese)] et comme générateur d'un futur meilleur. En fin de compte, le travail, cette chose inexprimable, faite de vertige, d'effort, de joug, de volonté (Victor Hugo) échappe peut-être à une définition.

05/2006

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Pléiades

Théâtre complet. Tome 1, Théâtre de jeunesse ; Drames en vers

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964

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Ethnologie et anthropologie

Femme, indigène, autre. Écrire le féminisme et la postcolonialité

Dans Femme, indigène, autre, Trinh Minh-Ha explore la question de l'écriture d'un point de vue postcolonial et féministe. Ce livre qui s'inscrit à l'intersection de plusieurs domaines - critique littéraire, anthropologie, études culturelles, études de genre - juxtapose de nombreux discours contemporains issus des cultures dominantes afin de bousculer les normes de l'écriture littéraire et académique. Tout en s'adossant aux grands monuments de la discipline (Roland Barthes, Jean-Paul Sartre, Virginia Woolf, etc.) Trinh Minh-Ha remet en cause l'orthodoxie stylistique et théorique exigée dans le processus de production de connaissances et d'oeuvres littéraires afin d'établir un nouveau rapport au langage. Se faisant, elle interroge les usages d'une nouvelle génération de théoriciennes féministes postcoloniales, donnant la voix à des femmes de couleurs qui remettent en question le discours majoritaire en éclairant des métarécits situés, une approche non-linéaire et ouverte de l'écriture. En s'éloignant des modèles et discours académiques traditionnels, Femme, indigène, autre propose de nouvelles "manières de savoir" qui performent une forme de langage alternative, plus proche des traditions orales et spontanées des communautés indigènes. Prenant appui sur sa propre histoire personnelle, l'autrice restitue les échos de l'histoire de sa grand-mère, conteuse au Vietnam, afin d'illustrer le rôle des femmes comme dépositaire d'un héritage ancestrale et donc créatrice de langage. A mi-chemin entre le livre théorique et l'oeuvre littéraire, cet ouvrage atypique publié en 1989 détone tant par sa forme que son propos et participe à la recherche d'une nouvelle façon d'articuler les luttes et recherches d'une génération d'écrivains et d'écrivaines. Le langage - et par association l'acte d'écrire - devient ainsi le miroir de la construction théorique des grandes luttes du XXIe siècle. Cet ouvrage, considéré comme un classique de la littérature féministe postcoloniale en langue anglaise, est le premier livre de Trinh T. Minh-Ha traduit en français. Avec une préface inédite d'Elvan Zabunyan.

11/2022

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Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

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Histoire de France

Histoire des Girondins. Tome 2

Lamartine, orateur exceptionnel qui avait le sens de la formule, a lui-même rédigé l'argumentaire de son ouvrage : " J'entreprends d'écrire l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus grand drame des temps modernes, résument en eux les idées, les passions, les fautes, les vertus d'une époque... Cette histoire pleine de sang et de larmes est pleine aussi d'enseignements pour les peuples. " Et il ne manquait pas de citer la lettre envoyée par Victor Hugo : " Tout ce que j'ai déjà lu de votre livre est magnifique. Vous saisissez ces hommes gigantesques, vous étreignez ces événements énormes avec des idées qui sont à leur taille. Ils sont immenses, mais vous êtes grand. " De fait, Lamartine ne se limite pas au destin finalement tragique du parti des Girondins - Vergniaud, Guadet, Gensonné, Buzot, les époux Roland... -, mais étend son récit de la mort de Mirabeau, en avril 1791, jusqu'à thermidor et la chute de Robespierre, qui devient peu à peu le héros principal de la tragédie révolutionnaire mise en scène ici. Car, comme le souligne Mona Ozouf, " plus qu'au livre d'histoire, plus qu'au poème ou même au roman, c'est au théâtre que font penser ces Girondins ", le livre dont l'auteur prend souvent ses aises avec la réalité historique pour produire des effets plus saisissants. La réussite fut totale, le succès éclatant. Toutes proportions gardées, Lamartine devenait pour la Révolution française ce qu'avait été, quarante ans auparavant, Chateaubriand avec Le Génie du christianisme pour la religion. Comme son illustre confrère, il avait su capter la sensibilité et les attentes de ses contemporains, leur livrant l'histoire que, à la veille de la révolution de 1848, ils voulaient lire. Aujourd'hui, l'Histoire des Girondins est autant un témoignage sur cette époque qu'une fresque épique sur la Révolution brossée par un magicien du style.

01/2014

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Critique littéraire

La littérature de l'anarchisme. Anarchistes de lettres et lettrés face à l'anarchisme

Cet ouvrage tente de restituer une image globale des rapports entre l'anarchisme et les milieux littéraires de 1848 jusqu'à la fin des années 1930. Au-delà de la période de la fin du siècle, marquée par les attentats à la bombe qui ont inscrit une image souvent stéréotypée du mouvement dans la conscience du grand public, et au-delà des rapports avec le symbolisme et les avant-gardes poétiques, auxquels on a souvent réduit l'influence de l'anarchisme dans la sphère littéraire, ce livre vise à offrir un tour d'horizon des productions variées des auteurs qui ont mis leur plume au service du drapeau noir. A travers nombre de sources inédites et avec une attention particulière à la création et aux débats littéraires véhiculés par les nombreux journaux et périodiques de la presse militante, sont ainsi examinés les rapports des anarchistes avec les grands mouvements littéraires de l'époque (romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme) et la conception anarchiste de la culture et de l'éducation. Une série de monographies et d'études d'oeuvres sont ensuite consacrées à des auteurs appartenant au monde la culture officielle qui ont mis en scène des anarchistes dans leurs oeuvres - dont notamment, Anatole France, Montherlant, Ernest Psichari, Villiers de l'Isle-Adam, Roland Dorgelès - et à la découverte de romanciers et littérateurs proches de l'anarchisme ou actifs dans le mouvement. Parmi eux figurent plusieurs ayant joui en leur époque d'une certaine notoriété - Han Ryner, J. H. Rosny aîné, Jules Lermina, Jehan Rictus -, alors que d'autres - Brutus Mercereau, Fernand Kolney, Henri Rainaldy, K.X. e nombre de nouvellistes - sont demeurés dans l'essentiel presque totalement inconnus en dehors des circuits du mouvement libertaire. Une conclusion vient clore ce tour d'horizon et souligner la richesse et la diversité de la création anarchiste en littérature, sur un arc temporel bien plus long que celui à l'intérieur duquel on a généralement tendance à la limiter.

09/2014

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Essais

Lee Miller. Une vie sans filtre

Peu d'artistes auront eu un destin aussi flamboyant que Lee Miller (1907-1977). Originaire d'une petite ville américaine, Lee grandit dans une famille aisée et progressiste, sous le regard aimant mais troublant d'un père, passionné de photographie qui, très tôt, la fit poser nue devant son objectif. Victime d'un viol à l'âge de 7 ans, témoin du suicide de son petit ami à l'adolescence, la jeune femme décide de partir pour Paris à 18 ans, et y découvre le milieu du théâtre. Elle étudie ensuite l'art à New York, tout en posant comme mannequin. Si elle fait d'abord la couverture de Vogue, c'est être photographe qui l'intéresse. De retour à Paris, elle devient l'élève, la muse et l'amante de Man Ray, qui sera son grand amour. A Montparnasse, elle côtoie nombre d'artistes, poètes, peintres, créateurs : Breton, Foujita, Chanel ou Cocteau... Toujours désireuse d'ailleurs, elle vit ensuite quatre années au Caire puis rejoint Londres en 1939. Elle immortalise alors avec son appareil photographique les horreurs du Blitz. Devenue reporter de guerre pour les Etats-Unis, elle découvre Büchenwald et Dachau, un choc qui se traduira par ses photographies, particulièrement crues. Elle se marie enfin avec le collectionneur et artiste anglais Roland Penrose, avec qui elle aura un fils dont elle ne se sentira jamais proche. Sa vie s'organise alors entre les voyages, les visites d'amis tels Eluard ou Picasso, et ses créations culinaires de "haute gastronomie" ... Ce n'est qu'à sa mort, en 1977, que son oeuvre photographique sera véritablement découverte, grâce à soixante mille négatifs retrouvés dans son grenier. Carolyn Burke est biographe, critique d'art et traductrice. C'est à Paris, où elle a vécu pendant plusieurs années, qu'elle a fait la connaissance de Lee Miller, juste avant sa mort. Elle vit à Santa Cruz, en Californie.

06/2023

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Pléiades

THEATRE COMPLET. Tome 2, Drames en vers, Drames en prose, Théâtre lyrique, Théâtre en liberté, Théâtre moderne, Fragments

"Si on le prend à l'origine qu'est-ce, en vrai, que le romantisme sinon la manifestation d'un état de crise dont le siège se trouve toujours dans le fond même de notre esprit ? Oui, cet esprit est ainsi fait qu'il supporte avec peine le malaise de vivre sans cesse sous la coupe de la raison. Car il se sait plein de ressources qu'il tient pour autrement fécondes : l'or qu'il puise dans son instinct, autrement dit dans ce monde vraiment abyssal qu'est l'inconscient. Quand l'asphyxie produite par cet état de choses est devenue intolérable, on peut dire que le romantisme a vu enfin venir son heure. Il n'attend plus pour exploser que l'étincelle que la moindre occasion fait naître. Par sa révolte, le romantisme signifie au monde rationnel son intention de défendre jusqu'à l'exhaustion ce qu'il tient pour le suc de la personne humaine : savoir la musique intérieure que nous donne le sens du sacré. [... ] Il se trouve que Victor Hugo s'est fait, en France, l'incarnation de cette force irrépressible que représente le romantisme. Inspirateur d'un coup de force dont l'objectif était de doter le théâtre d'un genre qui fût, au plus haut point, digne de la Révolution : voilà son titre de gloire véritable. De toutes les oeuvres que cette époque vit éclore, il n'en subsiste presque aucune dont on garde le vivant souvenir. Sauf celles, il faut le reconnaître, dont il est l'auteur. Cette survivance, il va sans dire que Hugo la doit beaucoup moins à ses vertus de dramaturge qu'à son seul génie oratoire. Il n'y a donc pas lieu de séparer ses drames de son oeuvre poétique. Le meilleur de son théâtre n'est autre chose qu'un magasin de morceaux de bravoure dont le lyrisme fait tous les frais. Sorti du livre, le théâtre de Hugo est donc contraint d'y rentrer. On ne saurait mieux se soumettre à sa destinée". Roland Purnal.

01/1964