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Youri De Paz

Extraits

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Shojo/fille

Don't fake your smile Tome 8

Dans Don't Fake Your Smile, Kotomi Aoki décrit avec une finesse rare la difficulté d'être adolescent, dans une société bien trop cruelle. N'attendez plus pour plonger dans cette oeuvre importante et inclusive ! Niji pense avoir retrouvé la mémoire et semble désormais connaître l'identité de son agresseur. Mais comment être sûre d'elle ? Et si elle ne se trompe pas, à qui peut-elle se confier ? Ne sachant vers qui se tourner, elle commence à douter d'elle-même et ne sait plus comment se comporter avec les autres. Heureusement, l'arrivée d'une journaliste fraîchement diplômée pourrait bien lui apporter des réponses...

01/2022

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Littérature étrangère

L'envie

"Que ressent une époque en train de périr envers ce qui vient à sa place ? " L'imposant André Babitchev, éminent et arrogant membre du trust soviétique de l'industrie alimentaire et directeur d'une usine de saucisses dernier cri, recueille chez lui un homme qui dormait ivre au coin d'une rue, un homme que la nouvelle société a laissé sur le côté, Nicolas Kavalérov. Celui-ci devient pour un temps son serviteur et son parasite : car le véritable protégé de Babitchev, Volodia Makarov, le prototype de l'homme nouveau, le jeune footballeur triomphant qu'aime la jeune fille dont Kavalérov est lui-même amoureux, sera bientôt de retour... D'un côté les hommes nouveaux, sportifs, matérialistes, soucieux d'hygiène et de rendement. Au XIXe siècle ils disséquaient les grenouilles, aujourd'hui ils construisent des avions et des combinats géants de saucisses. De l'autre côté l'éternel "homme du souterrain", intelligent et inutile, individualiste et terré dans son trou, dévoré par l'envie. [...] La sobriété de style d'un Bounine, la sophistication des constructivistes, l'impertinence d'un dandy se marient au burlesque et à l'inquiétant. (G. NivAr) Fable symbolique d'une ironie féroce sur le fossé entre ceux du monde d'hier et qui ne sont rien et les vainqueurs du monde nouveau, L'Envie remporta à sa parution en 1927 en Union soviétique un immense succès : il était le roman crucial de son temps... Si moderne !

02/2020

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Littérature française (poches)

LA BELLE VIE

L'auteur de La petite gare, un des meilleurs nouvellistes russes d'aujourd'hui, raconte de nouveau le Grand Nord, les voyageurs pêcheurs et chasseurs, ces solitaires qu'il affectionne. Et parfois survient une femme, le temps trop court d'entrevoir le bonheur...

10/1979

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Littérature étrangère

Grandeur et déclin de Lily Bourbon, poétesse et catin

Lily Chapiro, devenue Lily Bourbon par son mariage avec un ci-devant puis promue coryphée de la poésie soviétique pour enfants grâce aux vers de son mari, qu'elle finit par déposséder de son identité même, est une désarmante aventurière, alliage de cynisme soviétique et de ruse féminine. A l'âge de quatre-vingt-seize ans, elle débarque aux Etats-Unis où, grâce à son énergie inouïe et à d'habiles liftings en tous genres, elle est encore en position de repartir à la conquête des hommes. Ainsi s'amorce un roman picaresque et loufoque où l'excentricité de Lily Bourbon, l'attachante naïveté de son jeune-vieux mari yankee et l'impayable aplomb de son amant mexicain composent une sorte de western comique russo-californien. Supercheries et fiascos s'enchaînent comme dans une " grande fantaisie " musicale et bouffonne où l'humour est tissé d'acuité visuelle et teinté d'une tristesse ténue. On ne s'ennuie pas une minute avec Iouri Droujnikov, ce professeur russe de Berkeley, ancien dissident et, hélas, récemment disparu en pleine création. Etudes littéraires iconoclastes et romans sur la grande peur des apparatchiks soviétiques composent avec la série californienne une œuvre riche et attachante. Fayard a déjà publié son roman satirique Des anges sur la pointe d'une aiguille, retenu par l'université de Varsovie comme un des dix meilleurs romans du XXe siècle.

08/2008

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Littérature étrangère

Potemkine ou le troisième coeur

Il y avait à l'époque près de cinquante mille Russes qui vivaient à Paris (à la veille de la Première Guerre mondiale, ils étaient à peine plus de trente-six mille dans toute la France). Ils priaient dans des églises orthodoxes, envoyaient leurs enfants dans des écoles russes et discutaient de Dostoïevski au café de La Rotonde, sur les portes duquel un habitué caustique avait proposé un jour d'inscrire le slogan : "Psychopathes de tous les pays, unissez-vous !" Fiodor Zavalichine, aussi appelé Théo, fait partie de ces Russes installés en France pour fuir la révolution bolchevique et, comme beaucoup d'entre eux, il se rend lui aussi à une projection du chef-d'oeuvre d'Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine, en novembre 1926. En tant que militaire, il a pris part en 1905 à la répression de la mutinerie au sein de la flotte russe et, lorsqu'il découvre sur le grand écran la reconstitution impressionnante de ce massacre dans le port d'Odessa, il est soudainement convaincu d'avoir participé à un crime... Il se précipite au commissariat le plus proche pour faire des aveux, puis essaie de soigner ses remords et sa culpabilité dans un hôpital psychiatrique. C'est là qu'il apprend dans les journaux le récit d'un horrible fait divers : sept femmes sont retrouvées égorgées dans une fosse commune à Deauville. Il attribue sans hésitation ce massacre à son ancien compagnon d'armes et grand mutilé, Ivan Domani, pour qui il avait justement accepté de faire des photos érotiques de sept jeunes créatures. Débute alors pour Théo un long périple chaotique, entre violence et rédemption... Potemkine ou Le troisième coeur est un livre stupéfiant qui nous confirme plus que jamais que Iouri Bouïda, qui jouit d'un grand prestige dans son pays, occupe une place de choix dans la grande tradition littéraire russe.

01/2012

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Littérature étrangère

La mouette au sang bleu

Ida Zmoïro avait connu la gloire très jeune, dès sa première apparition au cinéma. La Seconde Guerre mondiale sévissait alors et les soldats soviétiques avaient été bouleversés par cette beauté juvénile portée à l'écran. Des sacs entiers de lettres d'amour lui parvenaient depuis le front, elle était la plus grande comédienne que l'Union soviétique connaîtrait. Mais en 1943, alors qu'Ida est en route vers un tournage, un terrible accident de voiture met brusquement fin à sa carrière : la splendide actrice est défigurée. Si elle remonte sur scène pour jouer La Mouette de Tchékhov, elle s'exile bientôt en Angleterre où elle passera plusieurs années avant de revenir en Union soviétique grâce à l'intervention de Staline, qui lui interdira pourtant de rentrer à Moscou ; elle finira par s'installer dans la petite ville de Tchoudov. Il est trois heures du matin lorsque Ida Zmoïro, à présent âgée de quatre-vingt-cinq ans, se traîne jusqu'au commissariat avant de s'effondrer. Sa mort inexpliquée intervient quelques jours seulement après la disparition de plusieurs «colombes», ces jeunes filles qui suivent les cortèges funèbres, un oiseau au creux des mains. Ida les connaissait bien, elle leur enseignait la danse, leur apprenait à se coiffer, à s'habiller et à se maquiller. Mais qui pourrait s'en prendre aux «colombes» et à la belle actrice au sang bleu ? Ce sang bleu et froid qui est la marque des plus grandes, ce sang bleu «qui oblige l'artiste à considérer son ouvrage d'un oeil critique, à supprimer le superflu et à rajouter l'indispensable». A travers cette enquête, Iouri Bouïda nous livre un récit foisonnant de destins violents, parfois déchirants, qui s'entrecroisent autour de la tragédienne au visage balafré. La mouette au sang bleu est un roman sombre et puissant, un texte construit avec maîtrise dans la grande tradition romanesque russe.

11/2015

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Littérature étrangère

D'une rive l'autre

"Invité à un colloque sur la littérature, l'écrivain soviétique Nikitine débarque, avec son ami et collègue Samsonov, à Hambourg où les accueille Mme Herbert qui donne une réception en leur honneur. Une discussion animée, violente par moments, entre les écrivains soviétiques et les éditeurs allemands montre que les souvenirs de la guerre hantent encore les esprits. Cependant, restée seule avec Nikitine, Mme Herbert lui révèle qu'elle n'est autre qu'Emma, la toute jeune fille qu'il a aimée à Koenigsdorf, en mai 1945. À partir de là, le roman va se poursuivre dans un aller et retour entre le présent et le passé qu'un mot prononcé, une image entrevue, suffisent à faire resurgir. Mais la jeunesse est loin, c'est à peine si Nikitine reconnaît Emma. Et pourtant, sous la froide politesse d'un amour-propre qui craint d'être blessé, Emma laisse percer la vérité : elle n'a jamais cessé de l'aimer. La fraternisation de Nikitine avec la jeune Emma, sa prisonnière, était un sujet tabou. La quête de fraternité avec un Allemand de l'Ouest est, aujourd'hui encore, un sujet brûlant. En l'abordant, Bondarev montre qu'il est un écrivain de courage", Bulletin Gallimard, avril 1980.

04/1980

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Littérature française

Yakout. Une (Fatma) malgré elle

"On" les appelait toutes "Fatma", pour eux c'est plus aisé à retenir. Leurs prénoms n'étaient pas faciles à prononcer. Elles étaient servantes ou femmes à tout faire des colons en Algérie. Yakout en faisait partie. Elle a été précipitée dans cette situation. Roland passait par là, Yakout n'a pas eu le temps ni le confort d'avoir des préjugés. On ne peut les avoir que lorsque l'on a une stabilité relative. Elle n'avait plus de boussole, elle a peur, son mental est dans la phase : survie. Elle n'est pas apte à avoir des préjugés ,elle juge. Yakout a tranché, sauf pour cet homme, elle a transcendé ses origines, là ses sens ont décidé pour elle. Leurs vies seront liées pour une destinée commune dans un climat de guerre et de désolation.

01/2021

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Littérature étrangère

Mise à mort d'un pigeon

Ces nouvelles, en apparence "tranquilles", saisissent un moment de la vie de gens simples : une vieille dame balte va chercher ses souvenirs au pays natal, une vigoureuse ouvrière va travailler au noir chez des gens aisés, des jeunes gens jouent au tennis dans le crépuscule d'été. On pense d'abord, et à juste titre, qu'il y a dans ces pages un brin de mélancolie tchékhovienne. Il y a aussi, comme chez Tchekhov, l'entraînement de la lecture, le désir de savoir "comment ça finira". Le drame est présent de même, feutré, mais révoltant, celui de la nouvelle qui donne son titre au présent volume : Mise à mort d'un pigeon. La malveillance de voisins influents oblige un vieux retraité à se débarrasser de ses pigeons : une fois, deux fois, trois fois l'opération sera manquée. La quatrième... Quant à Des jeux sans fin, c'est une "ciné-nouvelle" sur le monde du football que l'auteur, ancien journaliste sportif, connaissait bien : vision apocalyptique du public (cent mille spectateurs), vitalité des sportifs, fantaisie, facéties des journalistes, nostalgies, tristesses : en peu de pages, un univers entier.

02/1982

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Littérature étrangère

Epitre à Madame ma main gauche

L'aube d'une nouvelle époque sur la place Rouge... Une femme dont le fils a un jour disparu dans une faille du temps pendant qu'elle mettait la pendule à l'heure d'été... Un ivrogne qui a accès à une autre dimension... Une méditation sur un tableau du XVIIe, des objets qui disparaissent et réapparaissent, des instants d'éternité encastrés dans les secondes d'une existence...

10/2010

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Littérature étrangère

Les étangs purs

Dans ce livre autobiographique, qui tient à la fois du roman par la persistance des personnages et du recueil de nouvelles par l'autonomie de chaque chapitre, c'est une démarche bien particulière que celle de Iouri Naguibine qui évoque ici son enfance. Démarche analogue à celle du pêcheur qui jette son filet, et c'est pourquoi les étangs de Moscou, dont deux bandes de gamins se disputent les rives, apparaissent à la fois comme un endroit bien précis et comme le lieu symbolique où seraient enfouis les souvenirs. Chasse aux papillons, leçons de langues étrangères, mort d'un élan sorti de la forêt et que l'on pourchasse dans les rues, jeu des Trois Mousquetaires, rencontre d'une fillette "collectionneuse d'échos", bagarres entre bandes rivales, activités des jeunes pionniers, tout cela est rendu d'autant plus vivant, présent, qu'on le sent fragile, voué à disparaître. Dispersés, tués à la guerre, la plupart des camarades, telle Génia que le narrateur a connue le temps d'une promenade en barque et qui lui avait donné, "dans dix ans", un rendez-vous sur les marches du Bolchoï. Seule reste, vingt ans après, Nina, le premier amour de jeunesse, mariée avec un autre, et qui n'a pas vraiment changé. C'est sur cette note nostalgique que s'achève ce beau livre où il semble à celui qui est revenu, pour un jour, aux étangs purs, que ce sont les mêmes feuilles d'automne qui craquent sous ses pas.

10/1979

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Littérature étrangère

Voleur, espion, assassin

"Dans la vie, il n'y a pas de tragédies, il y a soit de l'amour, soit le vide. Et pour comprendre la vie des autres, il faut avoir vécu la sienne". Narrateur dans la plus belle tradition russe, intellectuel averti et fin connaisseur des vicissitudes soviétiques, Iouri Bouïda nous livre avec Voleur, espion et assassin une autobiographie d'envergure. De son enfance d'après-guerre dans la région de Kaliningrad jusqu'aux premiers bouleversements de la perestroïka, Bouïda n'évoque jamais la violence et la désolation du quotidien sans recours au burlesque : des toilettes gelées, de l'érotisme au milieu de ruines teutoniques et des discours que plus personne n'écoute. Puisque la plupart des autres préfèrent la vodka, notre héros monte rapidement l'échelle sociale. Il devient membre du Parti communiste, rédacteur en chef d'un quotidien au fin fond de la campagne, puis chargé de la communication au comité régional du Parti. C'est l'écriture qui va le sauver, même s'il doit s'y reprendre à plusieurs fois avant de saisir ce que sa grand-mère lui disait avant sa mort : "La liberté, c'est toi. Seulement, n'oublie jamais que la prison aussi, c'est toi". Né après la mort de Staline, marqué par un système politique et social en déclin, Bouïda dresse le portrait d'une société aussi défaillante que débrouillarde, aussi cruelle que capable de tendresse. Voleur, espion et assassin nous parle du courage individuel, de l'intégrité malgré tout, et d'une joie de vivre indéfectible.

03/2018

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Poésie

Marathon pour Christ

Marathon pour Christ est un recueil de 365 poèmes et le défi a été de l'écrire en 365 jours. L'auteur nous partage sa relation avec son créateur, les difficultés à vivre dans un monde matérialiste et la relation de l'homme au Divin. Sur ce parcours poétique, la poésie frôle parfois la philosophie et la rythmique des psaumes bibliques. On retrouvera dans l'ouvrage de la mélancolie, de la colère, de la crainte, de la joie mais surtout de l'espérance en Christ. Certains poèmes sont simples à comprendre mais d'autres sont un peu plus complexes, tout comme l'auteur qui se dit être un homme simple et complexe à la fois. Marathon pour Christ nous embarque dans une course truffée d'imprévus.

11/2022

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Littérature étrangère

Yermo

La vie de l'écrivain américain George Yermo forme une extraordinaire matière romanesque. Né Guéorgui Yermo-Nicolaïev en 1914 à Saint-Pétersbourg dans une famille de la grande aristocratie russe, il est élevé à New Salem, sous le signe de Melville, d'Emily Dickinson et de Henry James, tous originaires de cette région encore empreinte des valeurs puritaines des fondateurs des Etats-Unis. Après de brillantes études, une déception amoureuse le transformera en reporter pendant la guerre d'Espagne, et ses articles le rendront célèbre. Puis, au début des années cinquante, après une brève carrière d'universitaire, c'est la visite d'un palais qui changera le cours de son existence : le palazzo de la famille Sanseverino à Venise lui apparaît comme la matérialisation de la maison de tous ses rêves d'enfant. Le palais, son passé et ses secrets, et Lise, sa propriétaire, seront désormais au centre de sa vie. Yermo est une vaste réflexion sur la création, et un très bel hommage à Nabokov. C'est un livre riche, foisonnant, comportant des digressions sur la peinture, le théâtre et le cinéma, la philosophie et l'esthétique, les littératures russe et américaine, mais c'est surtout l'originalité du personnage principal, fascinant, qui en fait un texte convaincant d'un bout à l'autre.

02/2002

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Poches Littérature internation

Le train zéro

Une gare perdue au fin fond de la Russie, dans la boue, le froid, les relents de chou et de vodka. Et toutes les nuits, un train qui passe… Nul ne sait d’où il vient, où il va, ni ce qu’il transporte. Dans ce no man’s land isolé du reste du monde vivent des gens qui aiment, espèrent, tuent et meurent, empoisonnés par l’attente d’une réponse qui ne vient jamais, par un mystère qu’il leur est interdit de chercher à connaître sous peine de mort. Il est difficile de qualifier ce récit court et puissant: trop cru, trop réaliste pour être une simple parabole, c’est pourtant du destin de la Russie et du destin de l’homme qu’il nous parle. Tout en plongeant le lecteur dans un monde concret de terre, de fer, d’odeurs, de bruits, de chair et de sang, il relève de la même veine mythique que Le Désert des Tartares et débouche insensiblement sur une dimension tragique qui nous dépasse. Traduit du russe par Sophie Benech.

01/2012

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Littérature étrangère

Des anges sur la pointe d'une aiguille

A la fin du mois de février 1969, Igor Makartsev, rédacteur en chef très en vue de la Pravda des travailleurs, s'effondre devant le Kremlin, victime d'un infarctus. A l'origine de ce malaise, un samizdat, déposé par un inconnu sur son bureau, dont la lecture ébranle sa foi dans l'idéologie soviétique et dont la possession le plonge dans les affres de l'angoisse. Pendant sa convalescence, les rênes du journal sont reprises d'une main de fer par un certain Iagoubov, émissaire du KGB, qui entend assainir l'entreprise. Malgré ce raidissement, le manuscrit interdit continue de passer de mains en mains : Iakov Rappoport, vieil homme cynique, rescapé du Goulag et paradoxalement auteur de la propagande du journal, cherche à étouffer l'affaire ; la jeune Nadia Sirotkina, fille d'un général du KGB s'enflamme et s'éprend d'Ivlev, intellectuel passé de la confiance aveugle dans le système à une activité clandestine de dissident. Au sein de la rédaction, les tensions s'exacerbent tandis que chaque parole, chaque geste est retenu contre son auteur. Ecrit dans le sillage du printemps de Prague, et d'abord diffusé sous forme de samizdat, ce roman montre comment l'URSS, à peine délivrée de la tyrannie stalinienne, se trouve progressivement soumise à l'autorité du KGB, hydre avide de pouvoir absolu. Fourmillant de personnages hauts en couleur et d'anecdotes où perce l'humour noir soviétique, ce " livre essentiel " selon Soljénitsyne, recrée, dans une structure originale, l'atmosphère de l'époque brejnévienne.

01/2005

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Littérature russe

Les aventures d'un sous-locataire

Quand Stalen Igrouïev arrive à Moscou dans les années quatre-vingt-dix, il rêve comme tant d'autres de devenir écrivain. Mais il est plus enclin à passer du temps auprès des femmes et à s'adonner à la boisson qu'à se mettre véritablement à écrire. Puis il rencontre celle qui l'inspirera : Phryné. Femme-monde, initiatrice de trente ans son aînée et miracle de la nature, elle devient une compagne idéale et sa muse, et va bouleverser le cours de son existence. Rythmé par mille rebondissements et mené par une voix irrésistible pleine d'humour, ce roman picaresque se lit tout à la fois comme la déclaration d'un amour éternel et une réflexion sur ce qu'est la vie d'un écrivain. Mais il brosse également un formidable tableau de la Russie de la seconde moitié du XX ? siècle, dans sa violence et ses excès, qui résonne particulièrement aujourd'hui.

10/2021

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Littérature russe

L’Abominosaure

Dans cette nouvelle à la fois tragique et grotesque, miroir déformant dont les distorsions révèlent des vérités enfouies et oubliées, Iouri Bouïda évoque une fois de plus la face sombre de la Russie dont la mémoire est hantée par un passé qui pèse toujours sur son présent comme sur son avenir.

05/2023

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Psychologie, psychanalyse

Réenchanter la mort

Les rites funéraires ont toujours été là pour nous aider à affronter ce moment si délicat et difficile qu'est la perte d'un être cher. Mais notre monde, pris de vitesse, soumis à la rationalité et à l'efficacité, fait de moins en moins appel à eux, qui obligent à ralentir et nous ramènent à nos incertitudes face au grand mystère de la mort. Au point que nous avons délégué ce qui, autrefois, faisait intimement partie de la vie. La mort s'est professionnalisée : ce sont les soignants qui assistent au dernier souffle, ce sont les pompes funèbres qui organisent le dernier grand voyage. De l'annonce du décès à la dispersion des cendres, en passant par la veillée funèbre ou la cérémonie des funérailles, il y a moyen de revisiter les rites. En réinvestissant ainsi notre rôle de vivants confrontés à la mort, nous apprendrons ensemble à surmonter l'épreuve. Et faire du temps du deuil un moment intense, où la tristesse peut côtoyer la beauté, la créativité, la communion des coeurs et, parfois même, la joie.

09/2018

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Littérature étrangère

La fiancée prussienne et autres nouvelles

"Les canons grondaient, tirant des boulets taillés dans les moraines des glaciers préhistoriques. Des caravanes hanséatiques se traînaient dans le brouillard. Le diable en personne, sous l'apparence d'un Poisson monstrueux, exhibait son épine dorsale au-dessus de la plaine de Frisches Haff. L'aubépine était en fleur. L'églantine. Cela sentait la pomme. A toutes les saisons de cette éternité tombait une pluie qui ondoyait sous le vent soufflant de la mer. L'époque prussienne... Je vivais dans une éternité que je voyais dans un miroir. C'était une vie qui était en même temps un rêve. Les rêves sont de l'étoffe dont sont faits les mots. " Les nouvelles de Iouri Bouïda rassemblées ici explorent toutes ce territoire situé entre la Vistule et le Niémen qui fut autrefois la Prusse orientale. Le mythe d'un passé glorieux a laissé des traces dans la région de Kaliningrad, l'ancienne Königsberg, mais le quotidien de ses habitants est froid, noir et violent. La misère matérielle et affective est partout, et la violence n'est pas seulement physique. Le ton du présent recueil, dédié à la mémoire d'un territoire, est donc résolument tragique. Mais ces trente nouvelles -traversées par plusieurs personnages récurrents et que l'on peut donc lire commee un roman - nous font également penser au romantisme de E.T.A. Hoffmann, la démesure russe en plus.

01/2005

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Policiers

Menace

Léo et son fils, Thomas. Esther et sa fille, Morgane. Ils décident de passer des vacances ensemble. Les premières pour cette famille recomposée. L'endroit : une maison isolée, en bord de mer dans un coin perdu de Bretagne. Seulement, Thomas déteste son père. Il lui en veut de refaire sa vie après "le drame"... Il déteste aussi Esther, déteste ces vacances et déteste cet endroit. C'est vide. Dépeuplé. Il n'y a rien à faire ici... Il voudrait aussi détester Morgane. Il n'aime pas ses attitudes, ni la façon qu'elle a de le regarder fixement ou de toujours sourire quand il ne faut pas. Malgré cela, elle a des tas d'idées originales pour faire passer le temps. Elle le lui a dit, "On va bien s'amuser..." Un jeu ? NON. Des intuitions, des rumeurs. Des lettres anonymes, des objets qui disparaissent. Des bruits dans les murs, une maison au loin... Thomas DOUTE. Thomas COMPREND. Thomas SAIT... Mais à son âge, comment peut-il empêcher le pire d'arriver ? Léo en est sûr, tout se passera bien. Mais il a oublié un détail : ils ne se connaissent que depuis 6 mois.

09/2014

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Littérature étrangère

L'étoile du généralissime

Entre le retour à Moscou, en 2005, d’un ex-dissident qui s’intéresse à la médaille de généralissime de Staline, les menées du KGB revisité, les recherches délirantes du FBI, les scènes où Staline et son petit clan politique délibèrent sur le sort du monde, les ambitions du cheikh du Koweït, la soirée au Bolchoï avec un ténor enrhumé et qui le paiera d’une décennie au Goulag – c’est d’un vrai carnavalisme qu’il s’agit dans ce roman à suspense loufoque, cette « rocambolade » mondiale entre Kremlin et Far-West utopique… Dans cette intrigue ficelée avec l’humour et le sens de l’absurde qui le caractérisent, Iouri Droujnikov, conteur infatigable et facétieux, nous entraîne dans un va-et-vient entre le présent et le passé, entre Moscou, Koweït-City et la Californie, mêlant allusions littéraires, analyse comparative des mentalités russe et américaine, méditations sur la vie, la mort et les éternelles passions humaines.

04/2012

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BD tout public

Alpha Tome 11 : Fucking patriot

Les nouvelles relations entre nations ont bouleversé l'ordre du monde. Brillant agent de renseignements, Alpha s'est affirmé un farouche combattant de leurs dérives meurtrières. L'efficacité de son parcours d'espion, la puissance de ses relations et la droiture de ses principes en ont fait une personnalité à la fois redoutée et enviée... Et si tout cela n'était qu'une vitrine prête à voler en éclats en un clin d'oeil ?

09/2009

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Autres langues

La petite gare et autres récits. Edition bilingue français-russe

Une jeune fille aux yeux sombres, en larmes, sur le quai d'une gare battue le vent froid de l'automne ; deux jeunes pêcheurs, à l'aube, au bord d'une rivière ; un homme qui marche dans la nuit et fait une étrange rencontre... Découvert par Aragon, l'écrivain Iouri Kazakov donne vie aux gens simples et à la nature généreuse dans un style limpide et sensible.

06/2009

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Poches Littérature internation

La petite gare. Et autres nouvelles

" Vassia ! cria-t-elle, en regardant d'un œil absent les voyageurs qui se détournèrent. Vassia ! Embrasse-moi... - Ben quoi... " fit-il tout bas. Il se rejeta en arrière d'un air excédé, puis se pencha sur la petite. Il se redressa bien vite, à croire qu'il avait achevé un pénible travail et bondit sur le marchepied. La jeune fille poussa un léger cri, mordit sa lèvre tremblante, se couvrit le visage de ses mains et les laissa retomber aussitôt.

03/2000

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Poches Littérature internation

Le disgracié

Dans la Russie d'Alexandre Ier et de Nicolas Ier, le jeune Guillaume Kuchelbecker, que ses camarades appellent le Disgracié, est poète et condisciple de Pouchkine. Sa jeunesse est celle de la poésie russe, de la vie à Saint-Pétersbourg, des salons où l'on se moque de lui, des voyages dans l'Europe de la Sainte-Alliance, au Caucase, et de la naissance d'un grand amour. Jusqu'à ces journées de Pétersbourg, en décembre 1824, où l'insurrection est noyée dans le sang... La tempête a enlevé Kioukhlia... De forteresse en forteresse, puis en exil en Sibérie, c'est une autre disgrâce qui frappe Kuchelbecker, une longue vie... Que deviendra-t-il ? Et que deviendra ce grand amour si pur ?

02/2001

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Autres langues

Le lieutenant Kijé. Edition bilingue français-russe

"L'histoire saugrenue du lieutenant Kijé a pu passer pour l'invention d'un esprit fantaisiste. Il n'en est rien. Tynianov l'a trouvée dans deux recueils d'anecdotes du temps de Paul Ier et a poussé le scrupule jusqu'à laisser à ses héros leur nom authentique. Celui de Kijé paraît dans un volume publié officiellement en 1901. Celui de Sinioukhaïev dans un autre, publié en 1935. Pas très drôles, à vrai dire, leurs deux sorts. Mais "où finit le document, je commence". Tynianov va simplement resserrer leurs deux cas et voilà : la nouvelle fera le tour du monde. Pour une part, à cause de sa bouffonnerie, pour l'autre, parce que, partant de deux mystifications involontaires, l'auteur aura, en quelques pages, révélé la réalité d'une époque", Lily Denis.

06/2017

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Sciences historiques

Mon service dans l'ancienne Garde impériale du régiment Semionovski. 1905-1917

"La noblesse russe avec laquelle la vie des anciens officiers de la Garde était organiquement et indissociablement liée", écrit Iouri Vladimirovitch Makaroff dans ses mémoires, avant de nous livrer "avec véracité et impartialité" ce qu'a été sa vie au sein du prestigieux régiment Semionovski, entre 1905 et 1917. L'auteur, d'un style enlevé, dévoile le quotidien à l'intérieur du régiment : manoeuvres, fêtes religieuses, traditions, commémorations, gardes, Cercle, puis le ton change. L'officier, engagé dans la conflagration mondiale, décrit les combats, l'héroïsme, les liens qui pouvaient s'établir entre les officiers et les soldats. Si certains chefs sont perçus comme exceptionnels, les critiques sur la façon dont la guerre est conduite ne manquent pas. Makaroff se désole des pléthoriques Etats-majors, des ordres absurdes et du tragique déficit d'armement. Grièvement blessé, il rejoint Petrograd.

11/2017

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Poésie

Crépuscule d'impressionniste

"Enfant de la Volga, ma vie fut un exil", conclut avec lucidité Iouri Koublanovski. Le recueil de poèmes qu'il rassemble ici pour la première fois, écrits de 1982 à 2016, rend compte de son long exil européen ("la pénombreuse sapinière de l'Europe"). Fier de n'avoir pas "courbé l'échine sous la faucille et le marteau", admiré de Brodsky et Soljenitsyne, le poète sera finalement revenu vivre dans l'"ursine Russie", admettant avoir "rendu les armes". Chez lui, la fureur s'assagit progressivement d'amertume lorsque, "vieil auroch", il nous parle de son pays d'origine. S'il a survécu à une vie d'errance, c'est par son sentiment de l'infaillible beauté, toiles des peintres, musique ou paysages. Il aura vécu comme "Les flammes des genêts (qui) chassent / Sur le gravier un vent juste vers son but". Jacques Darras

03/2018

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Littérature étrangère

De petits riens sans importance

Chronique romanesque, De petits riens sans importance se déroule pour l'essentiel à Saint- Pétersbourg, entre 1900 et 1925. Surviennent entre ces deux dates la guerre du Japon, la révolution de 1905, la première guerre mondiale, la révolution de février 1917, le coup d'Etat d'Octobre, la guerre civile, enfin la construction de l'Etat soviétique. L'auteur décrit tous ces événements avec la précision d'un témoin, la sensibilité d'un peintre, mais aussi la distance ironique de celui qui sait que "la vie, de toute façon, reste un brouillon qu'on ne corrige ni ne met au propre". A travers toute une galerie de personnages tragiques ou comiques, Annenkov dessine la fresque d'une époque de bouleversements inouïs, s'accompagnant de furieuses destructions et de morts innombrables. Les individus sont pris dans un tourbillon qui, au fil du temps, ne laisse dans la mémoire de chacun qu'une brume de souvenirs aussi fantomatiques que la capitale de l'ancien empire de Russie.

03/2018