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Vivre en Algérie. Du XIXe au XXe siècle

Extraits

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Philosophie

Les Allemands. Lutte de pouvoir et développement de l'habitus aux XIXe et XXe siècles

Ce livre est le dernier dont Norbert Elias a autorisé et contrôlé la publication avant sa mort, le 1er août 1990 à Amsterdam. Il tentait d'y comprendre l'incompréhensible : pourquoi tant d'Allemands, dans les années 1930 et 1940, ont-ils accepté l'extermination des Juifs et perpétré les plus effroyables cruautés ? Elias refuse, à la fois, de l'assigner à un invariant psychologique — la propension sadique de certains individus — ou à un antisémitisme atemporel qui serait le propre de la tradition allemande. L'essentiel réside dans les conditions historiques qui ont rendu possible, dans l'Allemagne des années 1930 et 1940, le processus de "dé-civilisation", la levée des autocontrôles qui bridaient les affects de violence, ainsi que l'obéissance, jusqu'au dernier jour, aux maîtres nazis. Exercer une autorité arbitraire, absolue sur des victimes haïes et stigmatisées, niées en leur humanité, était pour nombre d'Allemands une manière d'affirmer leur propre identité et de rendre tolérable leur soumission à l'autorité. C'est là le constat essentiel de ce livre sombre, lucide et poignant. Roger Chartier

05/2017

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Religion

Rabbins et savants au village. L'étude des traditions populaires juives XIXe-XXe siècles

Les "traditions populaires juives" constituaient pour les tenants de la science du judaïsme ( Wissenschaft des Judentums) un domaine marginal en comparaison des études historiographiques, philosophiques et littéraires juives érudites. Les savants allemands entreprirent néanmoins un vaste travail de collecte, d'analyse et de réflexion théorique autour du folklore juif qui contribua à jeter les bases de la discipline. Du XIXe siècle jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, rabbins, folkloristes amateurs, artistes, collectionneurs et érudits nouèrent ainsi, autour d'enquêtes, de questionnaires, d'inventaires, d'éditions critiques et de l'analyse des sources, de nombreux contacts scientifiques à travers l'Europe, de Paris à Berlin, de Vienne à Budapest... Cet ouvrage éclaire cette histoire, trop peu étudiée, du folklore juif à travers les études ethnographiques, les collections privées, la création de musées, les oeuvres littéraires dans le cadre de la naissance des "littératures nationales" et des combats identitaires.

09/2014

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Sociologie

Animer, entraîner, éduquer. Le sport et ses métiers (XXe-XXIe siècles)

Alors que le sport a connu depuis plusieurs décennies une expansion notable, les besoins d'encadrement se sont accrus donnant naissance à des métiers aux contours protéiformes. Pourtant, ce domaine constitue un domaine peu exploré. Cet ouvrage vise ainsi à engager la réflexion sur un sujet aujourd'hui au coeur du débat public. Il entend apporter quelques éléments de connaissance autour de ce que sont les "métiers du sport" en lien avec l'encadrement des pratiquants. Il articule des textes mobilisant les méthodes de l'histoire, de la sociologie ou de l'analyse des situations d'intervention. Les auteurs proposent des études de cas permettant aux lecteurs de saisir les exigences auxquelles sont confrontés celles et ceux intervenant dans le domaine sportif. Entraîneurs, enseignants ou animateurs sont en effet porteurs de compétences et de représentations de l'exercice de leur métier, liées à leur formation, et participent à transmettre des connaissances qui vont contribuer à orienter le rapport au sport des personnes concernées. L'objet de cet ouvrage est bien de comprendre les dynamiques susceptibles de provoquer une pratique d'intervention, par l'analyse des processus qui ont conduit à la structuration de métiers liés à l'encadrement et l'observation des modalités de leur exercice. Il est aussi de clarifier les liens entre les enjeux sociaux assignés au sport et son encadrement par des professionnels dont il est indispensable de définir les compétences.

11/2019

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Droit pénal

La paix des ménages. Histoire des violences conjugales, XIXe-XXIe siècle

Si la question des violences conjugales est aujourd'hui présente dans les médias et l'espace public comme un " fait de société ", nommé et condamné, leur lente définition n'avait été écrite. C'est chose faite avec ce livre, contribution majeure à la compréhension du XIXe siècle et à la définition de ces " brutalités domestiques ", et désormais disponible en poche. Devenue un " fait de société ", la question des violences conjugales avance lestée de chiffres, mais aussi d'une " belle " mythologie : nous autres modernes serions les premiers à lutter contre elles, à les juger réprouvables et même à les punir. A l'heure où les historiens s'emploient à revisiter la place de l'Etat dans l'organisation des sociétés, ce livre est une contribution majeure à la compréhension historique de la place du droit et de la justice dans le processus de pacification des mours qui tenaille tant le XIXe siècle. Nourri des centaines d'affaires de violences conjugales dont les tribunaux n'ont pas cessé d'être saisis, il souligne la difficulté de saisir ces violences bien particulières, pour les victimes notamment, il plonge le lecteur dans l'ambiance des tribunaux et il fait le pari de se placer au plus près des magistrats qui traitent ces affaires. Y apportant des arguments solides et historiquement fondés, il permet également d'alimenter les débats citoyens et d'aller à l'encontre de certaines idées reçues : les hommes battus existent aussi, le XIXe siècle ne fut pas que celui du " droit de correction " et peut-être, ayant fait de ces violences un " fait de droit " et non pas un " fait de société ", savait-il mieux les punir qu'aujourd'hui.

12/2023

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Histoire internationale

L'inquisition espagnole. XVe-XIXe siècles

Tortures, bûchers, sorcières et fanatisme sont les images que l'Inquisition espagnole (1479-1834) a laissées dans les consciences. Créée pour combattre les conversos ou les morisques, qui s'obstinaient à rester secrètement juifs ou musulmans, elle s'empara ensuite du peuple chrétien pour le modeler selon les idéaux définis et les règles édictées par le concile de Trente. Elle commença la chasse aux livres, aux clercs audacieux, aux étudiants vagabonds que l'Europe de la Renaissance avait produits en abondance. En même temps, elle mit à la disposition de l'Etat monarchique un peuple homogène, aux croyances et aux réflexes conformes. En luttant contre les minorités religieuses, l'Inquisition se mit en en réalité au service de l'Etat.

11/2009

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Régionalisme

Serrières (en Ardèche) au XXe siècle

Le 24 septembre 1961, une foule nombreuse vint saluer la venue du général de Gaulle à Serrières, un peu moins de trois siècles après l'étape qu'y fit l'étrange cortège de trois barques qui ramenait de Perpignan le duc de Richelieu mourant. Le Rhône, depuis toujours, ajoué un rôle essentiel dans la vie économique de la commune, qui déjà en 1414, accueillait plusieurs foires et marchés. Interrompue durant la Première Guerre mondiale et fortement ralentie lors de la seconde, la foire de Serrières demeure tout autant un centre d'activités commerciales qu'un lieu de débats passionnés sur les grands événements contemporains : l'affaire Gaston Dominici, la défaite de Diên Biên Phu, la Toussaint rouge d'Alger, le passage au nouveau franc y furent largement commentée et c'est en pleine foire que l'on apprit dans les cafés, par la radio, l'assassinat de Kennedy. Lors de celle de 1944, on ne put que constater, consterné, que pour la première fois depuis 1828, il n'y avait pas de pont entre Sablons et Serrières. Le 1°' septembre, à 0 h 45, une terrible déflagration avait arraché chacun de son sommeil : les Allemands en déroute avaient fait sauter le pont ; seuls subsistaient les deux portiques de chaque côté, desquels pendaient lamentablement des câbles retenant une partie du tablier qui, lentement, s'enfonçait dans le Rhône. Au petit matin, l'ampleur de la catastrophe apparut au grand jour ; depuis la rue de l'Eglise jusqu'aux écoles publiques, tous les immeubles étaient pratiquement inhabitables et tous les vitraux de la face est de l'église avaient été pulvérisés. Pour la troisième fois de leur histoire, les habitants se contentèrent d'un bac à traille pour traverser le fleuve, avant que le nouveau pont soit mis en service, fin 1950. Jusqu'en 1965, le cinéma qui ferma ses portes à la mort de son propriétaire, M. Schaeffer, fut l'attraction de fin de semaine, dans la cité. Jeunes et moins jeunes se retrouvaient, venant à pied, en cyclomoteur, en autocar et par le train, depuis les villages voisins, dans cette salle qui accueillit de nombreux artistes et des manifestations diverses et où Berthe Sylva, l'interprète des célèbres Roses blanches, monta sur scène pour la dernière fois. Figure incontournable de Serrières, fille de cordonnier et descendante de mariniers, Louise Marthouret, gardienne du musée, qui passionna tant de visiteurs par ses commentaires, sut entretenir toute sa vie une certaine légende de la batellerie et fit l'admiration de journalistes et d'écrivains, tels que Bernard Clavel.

12/2011

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Histoire internationale

Histoire de l'Allemagne XIXe-XXe siècle. Le long chemin vers l'Occident

De la fin du Saint Empire romain germanique (1806) à la réunification de 1990, le cours de l'histoire allemande a suivi un chemin bien particulier, plus d'une fois catastrophique. L'absence d'Etat national et la présence de deux grandes puissances germaniques (l'Autriche et la Prusse) ont retardé voire altéré l'établissement de la démocratie, laquelle n'a triomphé (brièvement) qu'à la faveur de la défaite de 1918 et de nouveau après celle de 1945 - mais seulement en 1990 à l'est. Les perpétuelles hésitations des élites entre " petite " et " grande " Allemagne plongent leurs racines dans un très ancien passé et ne s'estompent vraiment que dans la seconde partie du XXe siècle à travers la construction européenne - ce n'est que depuis quinze ans qu'il n'y a plus de " question allemande "... Il est passionnant, pour un Français, de suivre là-dessus l'évocation et la réflexion de l'un des meilleurs spécialistes d'outre-Rhin. Heinrich Winkler ne néglige aucune des clefs mises à la disposition de l'historien, s'intéressant spécialement aux mythes et aux lectures de l'Histoire sur lesquels les Allemands, génération après génération, ont deux siècles durant vu leur avenir et construit leur projet. Son ouvrage, magistral, est une somme sans précédent où la sûreté et la richesse de l'information le disputent à l'intelligence de l'événement et à la hauteur de vue. A l'intersection du politique, du culturel et de cent autres approches du passé, il concilie avec bonheur l'histoire-récit et l'histoire-problème.

04/2005

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Histoire de France

Panoramas du XIXe siècle

Dès la publication originale du présent ouvrage, en 1938, Dolf Sternberger apparut comme le pionnier d'une nouvelle vision de l'histoire. Le panorama était l'un des objets par excellence d'une époque qui prétendait donner de sa propre histoire le plus imposant spectacle. Dans de telles oeuvres venaient converger des avances technologiques aussi diverses que le chemin de fer ou l'éclairage, mais aussi la physiologie des sens et la philosophie matérialiste, ainsi que l'art de la scène de genre ou celui du cliché photographique. Sous la plume, incomparablement savante, de Sternberger, les voyages en groupe et la décoration d'intérieur finissent par se fondre dans une synthèse aussi fluide qu'élégante. La méthode descriptive de Sternberger sait pointer dans le passé ce qui touche au plus près le lecteur d'aujourd'hui : la justesse et, pour ainsi dire, l'attaque de ses analyses sont aussi lumineusement stimulantes que celles de ses proches contemporains, Walter Benjamin et Siegfried Kracauer.

12/1996

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Généralités

Histoire du XIXe siècle

Dans la lignée de L'Histoire du XXe siècle, une nouvelle édition en couleur du " classique " de Serge Berstein et Pierre Milza. La référence indispensable pour comprendre le XIXe siècle, pour tous les étudiants en Histoire, en IEP ou en classes prépa littéraires. Les " plus " de cette nouvelle édition : Une nouvelle maquette couleur Des résumés introductifs et des documents iconographiques en début de chaque chapitre De nombreuses cartes et graphiques en couleur Des documents sources et des citations en exergue

07/2021

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Beaux arts

Autoportraits du XXe siècle

L'autoportrait est tout à la fois un moyen d'affirmation de soi en tant qu'artiste, l'occasion de montrer sa capacité à rendre la ressemblance, la meilleure façon de pouvoir disposer d'un modèle. Il est surtout un espace véritable de liberté pour celui qui regarde comme aucun autre. C'est pourquoi le genre n'a cessé tout au long du XX ? siècle - siècle de l'invention de la psychanalyse et des remises en cause artistiques, siècle aussi des idéologies implacables - d'être un enjeu fondamental. Sur le plan esthétique et plastique. Face à l'histoire et à l'épreuve du temps. En termes d'identité, et d'interrogations de l'artiste sur lui-même et sa place dans la société. "Regardez-moi", disent les uns, "Mon oeuvre c'est moi", disent les autres. Car ne se satisfaisant plus d'un portrait qui lui "ressemble", l'artiste lui a donné une nouvelle ambition : c'est à l'oeuvre même que l'autoportrait doit ressembler, il doit en être l'emblème.

04/2004

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Histoire de l'art

Relations artistiques entre la Corée et le Japon aux XXe et XXIe siècles

Au-delà des aléas de l'histoire et de la politique entre la Corée et le Japon aux XXe et XXIe siècles, les deux nations - chacune avec sa culture et son originalité - possèdent des points communs et des affinités, notamment dans le domaine de l'art. C'est ainsi que les échanges culturels et artistiques sont florissants à titre individuel comme au sein des institutions. Cet ouvrage met en lumière un axe Corée-Japon à travers l'histoire de l'art, dans une perspective européenne, fondé sur une philosophie, une identité culturelle et des échanges universitaires et artistiques. Les oeuvres réalisées dans tous les domaines - peinture, photographie, sculpture, installation, littérature - font découvrir, sur une triple localisation (Paris- Séoul-Tokyo), une esthétique commune. Les artistes coréens et japonais apportent ainsi une force et une profondeur inégalées à la création contemporaine.

02/2022

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Critique littéraire

La responsabilité de l'écrivain. Liitérature, droit et morale en France (XIXe-XXIe siècle)

Un écrivain peut-il tout dire, et si non, quelles sont les limites ? Celles-ci ont-elles évolué, ou les interdits sont-ils permanents ? Un écrivain doit-il tout dire, et si oui, les lois de la République des lettres lui font-elles obligation d'enfreindre celles du pouvoir et de la morale ? Telles sont quelques-unes des questions qu'aborde ce livre d'une ampleur intellectuelle et politique considérable. La liberté de l'auteur est indissociable de sa responsabilité, autrement dit d'une réflexion sur le rôle social de l'écrivain et sur les pouvoirs, réels ou supposés, de l'écrit. C'est ce lien que l'une des meilleures spécialistes de la condition des écrivains à travers l'histoire s'est attachée à penser pendant dix ans. L'étude traite ces questions à quatre moments-clés, qui marquent autant d'étapes dans l'histoire de la morale publique en France : la Restauration, le Second Empire, la Troisième République et la Libération. On y revisite des procès célèbres : ceux de Béranger, Courier, Flaubert, Baudelaire, ceux des naturalistes et, à partir d'archives inédites, ceux des intellectuels collaborationnistes. L'épilogue examine la redéfinition de ces enjeux des années 1950 à nos jours : les formes de censure se font plus discrètes, la parole de l'écrivain a perdu de son poids dans l'espace public, mais l'actualité montre que la littérature peut encore être scandaleuse.

03/2011

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Sciences historiques

Le social derrière le handicap. Etude historique du cas italien (XIXe-XXe siècles)

L'histoire sociale de l'infirmité qui fait l'objet de cet ouvrage n'est que le fragment d'une histoire plus générale, celle du corps, dont elle représente une dimension spécifique. Du point de vue temporel, le parcours de recherche développé par cet essai concerne une époque précise, la deuxième partie du XIXe siècle et le début du XXe, au cours de laquelle l'infirmité du corps est un concept encore faiblement codifié. C'est seulement avec les mutilés et les invalides occasionnés par la Première Guerre mondiale, qu'on assistera en effet à " l'invention " du handicap, ainsi qu'à la prise en compte de formes d'incapacité physique ou mentale jusque-là inédites. Néanmoins l'infirmité existe, depuis toujours, et elle est au centre de lectures sociales, culturelles et de l'imaginaire très complexes et sédimentées, qui sanctionnent invariablement le statut d'infériorité de l'individu infirme. Du point de vue contextuel, ce sont l'Italie (en particulier la ville de Milan), les biographies individuelles (gens du peuple, un homme politique, un lettré), le pouvoir religieux, les carrières des prêtres infirmes, les accidents dans le système industriel naissant, la littérature et, même, les pages d'un quotidien qui constituent le terrain de l'enquête réalisée. Avec le concept de violence symbolique, l'infirmité se révèle enfin comme une clé pour saisir les cadres au sein desquels on situe les individus présentant des déficits corporels. Un tel pro-sus fait appel à un mécanisme de renversement des causes et des effets, mais aussi de transformation de l'histoire en nature, de l'arbitre culturel en concept naturel. Parmi les héritages pluriels que l'infirmité a laissés à notre société et aux chercheurs, cette histoire s'avère d'une grande actualité.

02/2019

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Histoire de la population

Propriété défendue. La société française à l’épreuve du vol. XIXe-XXe siècles

"Gare aux voleurs", "Ne tentez pas les pickpockets", "Protégez votre foyer", "Ne soyez pas cambriolable"... Ces slogans alarmistes qui saturent notre paysage sonore et visuel depuis plusieurs décennies témoignent d'une sensibilité aiguë au vol dont ce livre veut comprendre les fondements et les recompositions du XIXe siècle à nos jours. Il s'ouvre au lendemain de la révolution de 1830, dans une France qui célèbre la propriété, quand s'impose une morale dure aux voleurs, appuyée par une justice impitoyable. La protection des biens inspire des politiques de sécurité publique et des pratiques de surveillance privée (les serrures se renforcent, les chiens aboient, les voisins épient). Solidement enraciné, ce consensus propriétaire résiste au défi des contestations politiques, des crises et des guerres du XXe siècle, mais il cède sous la pression des mutations sociales et culturelles qui s'accélèrent avec les années 1960-1970. Au temps des assurances et de la consommation de masse, le vol n'est plus la menace prioritaire ; plus banal, il n'en reste pas moins le principal facteur de l'insécurité moderne. Fondé sur de foisonnantes sources originales, ce livre explore deux siècles d'histoire de France dans ses aspects les plus méconnus ; sous les auspices d'Arsène Lupin et de Jean Valjean, il s'intéresse autant aux exploits criminels des bandes organisées qu'aux menus larcins des voleurs de poules (ou même de livres) ; il questionne aussi bien le statut disputé des objets trouvés que le drame des pillages par temps de guerre. Essai érudit et enlevé, il éclaire notre rapport complexe à la propriété et au vol pour expliquer les enjeux contemporains de la sécurité.

01/2021

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Musées français

Peintures italiennes du XIVe au XIXe siècle. Musée Jacquemart-André

Le présent catalogue est né du mémoire de l'Ecole du Louvre de Nicole Blondel, dirigé par Michel Laclotte et soutenu en 1975, consacré aux seuls tableaux italiens des XIVe et XVe siècles du musée parisien. Ce travail inaugural, qui reste au coeur du présent ouvrage, a été complété et actualisé par Giancarla Cilmi, qui y a adjoint toute la collection italienne de Chaalis qu'elle a étudiée dans un master, puis qui a élargi ses recherches aux "Jacquemart-André collectionneurs d'art italien" dans sa thèse soutenue à l'EPHE en 2019. Ainsi le présent catalogue étudie-t-il les deux parties d'une collection qui n'en forment qu'une, comme en témoignent certains transferts d'oeuvres entre Paris et Chaalis auxquels procéda elle-même, en son temps, Nélie Jacquemart-André (1841-1912).

09/2023

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Critique littéraire

Femmes et littérature, une histoire culturelle. Tome 2, XIXᵉ-XXIᵉ siècle : francophonies

Femmes et littérature, une histoire culturelle offre pour la première fois un ample panorama de la présence des femmes en littérature, du Moyen Age au XXI ? siècle, en France et dans les pays francophones. Composé de deux volumes, l'ouvrage rend compte des multiples formes que prend leur production selon le temps auquel elles appartiennent : poésie, théâtre et roman, correspondance, journal intime et autobiographie, essai, pratique journalistique, littérature populaire et littérature pour enfants. Leur participation active à la vie littéraire, leur présence dans les cours et couvents, salons, cercles et académies, dans la presse et les médias, leur rapport au manuscrit, au livre et à l'édition, leurs réflexions sur l'éducation ainsi que sur leur "condition" spécifique sont analysés et mis en perspective. Fruit du travail collectif d'une dizaine de spécialistes, une telle synthèse contribue à enrichir considérablement les connaissances existantes. Elle rend ainsi toute sa place à une production littéraire souvent ignorée, rarement reconnue à sa juste valeur.

03/2020

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Sciences politiques

Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique (XIXe-XXIe siècle)

La mafia naît sur les décombres du « régime féodal » mais c’est avec l’avènement de la démocratie et du capitalisme qu’elle connaîtra son essor. Elle s’enracine très tôt à Naples, en Sicile, en Calabre et doit sa prospérité à des « pactes scélérats » passés avec une fraction de l’élite politique et sociale – tel un pouvoir invisible qui va insidieusement corroder l’ordre social. Ce livre reconstitue dans la durée l’histoire de ces sociétés secrètes et de leur expansion à travers le continent européen. Il visite leur berceau et en retrouve les premiers acteurs, aristocrates véreux, notables sans scrupules, fermiers parvenus, tueurs à la botte… Il interroge les accointances invisibles de ces « sectes criminelles » avec la démocratie naissante et les suit dans leur conquête de l’Amérique. Il révèle aussi l’échec du fascisme à éradiquer une plaie mafieuse qui a su se jouer de son pouvoir totalitaire. Avec la Guerre froide, on découvre la mutation affairiste des réseaux mafieux et la complexité de leurs méthodes pour parasiter l’économie libérale. C’est l’époque de l’explosion du trafic de drogue, de l’essor des paradis fiscaux, des compromissions de la banque vaticane et des scandales immobiliers, où se côtoient boss criminels, hommes politiques, industriels et financiers. Avec la chute du Mur, de nouvelles nébuleuses criminelles vont se faire jour en Europe, qui utiliseront ce « modèle » pour conquérir de nouveaux territoires. Le phénomène mafieux n’est pas consubstantiel à la démocratie, écrit Jacques de Saint-Victor, et pas davantage au capitalisme ; mais il est le mieux à même de tirer profit des insuffisances de l’une et de l’autre.

10/2012

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Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023

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Architecture

Rénovation de logements courant fin XIXe-début XXe siècle à Lausanne. Architecture et réhabilitation

La réhabilitation des immeubles de logement de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle représente une part très importante dans la pratique des architectes. Considérés individuellement, ces bâtiments s'affirment comme ordinaires, mais dans leur ensemble, ils contribuent à la définition du caractère urbain des villes. Lors de transformations, le problème consiste en comment garantir de bons résultats fondés sur le respect et la compréhension de l'architecture à transformer. Au cours de la dernière décennie, une collaboration s'est établie entre la ville de Lausanne et l'EPFL dans cadre du cours "UE-F : architecture et réhabilitation" , permettant d'analyser des immeubles in situ. Cette publication comprend une sélection de travaux d'étudiants exemplaires sur la rénovation d'immeubles d'habitation à Lausanne, accompagnés par des textes d'experts. Le but est de sensibiliser les opérateurs et le public, en agissant dans le seul espace d'action possible que le "patrimoine silencieux" nous offre : la conscience des valeurs élaborées par une culture du quotidien qui mérite d'être sauvegardée en dépit de son caractère courant.

06/2023

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Sciences historiques

Peurs, terreurs face à la contagion. Choléra, tuberculose, syphilis (XIXe-XXe siècles)

Que faire lorsque survient une épidémie ou une contagion grave ? Faut-il isoler les sujets atteints, tenter d'enrayer le mal par un dépistage systématique ? Doit-on plutôt insister sur l'hygiène individuelle, voire collective ? Quel rôle assigner à l'Etat et aux autorités locales ? Faut-il "laisser faire", user de coercition ou s'en remettre à la médecine et aux médecins ? Ces questions (et bien d'autres), nos sociétés postindustrielles croyaient naguère encore ne plus avoir à se les poser : le choléra, la tuberculose et la syphilis - trois fléaux de l'Europe du XIXe et du premier XXe siècle -, à grand'peine jugulés, ne relevaient-ils pas d'un passé totalement révolu ? Or l'irruption du SIDA est venue réveiller les mêmes peurs, les mêmes discours d'exclusion, les mêmes doutes sur l'efficacité de la science, discours dont la nocivité le dispute, aujourd'hui comme hier, à la stérilité. Sans doute l'historien peut-il ici jouer un rôle décisif. Mesurant et analysant les effets quantitatifs et qualitatifs de la contagion sur une société, il en observe et en décrit le vécu, le dit et le non-dit. Sa relecture du passé le conduit, sans juger ni décider, à interroger le présent. Voilà pourquoi un groupe d'historiens et de médecins, sous l'égide de la Société de Démographie historique, confrontent leur "connaissance sociale" des contagions et des épidémies et la livrent au public.

11/1988

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Sciences historiques

Histoire de la ville de Saint-Nazaire. Tome 3, Du début du du XIXe siècle au début du XXe siècle

Parue en 1925, cette monumentale histoire de la ville de Saint-Nazaire (plus de 1000 pages) est un véritable monument de l'histoire régionale et l'oeuvre de toute une vie. Elle est due à Henri Moret, qui fut directeur des bureaux de l'administration municipale de Saint-Nazaire, entre 1881 à 1896 et auteur, également, d'une histoire du Croisic. Rééditée plusieurs fois en fac-similé, cette Histoire de Saint-Nazaire méritait enfin une nouvelle édition, entièrement recomposée et proposée en trois tomes : Tome 1 : des origines à la Révolution ; Tome 2 : la Révolution ; Tome 3 : du début du XIXe siècle au début du XXe siècle. Dans un remarquable journal de la ville de Saint-Nazaire nous voilà témoins, au travers des événements marquants, locaux et nationaux, des tenaces et assez incroyables efforts déployés par les diverses municipalités nazairiennes pour faire de la ville une des réussites majeures des indus - tries maritimes et portuaires. L'on y suit également comment de simple bourgade, Saint-Nazaire devient sous-préfecture et supplante, à marches forcées, toutes les vieilles cités historiques des alentours grâce à son dynamisme économique... et sa fabuleuse position géographique ! Au travers des diverses archives compulsées, voici reconstruit minutieusement, ce qu'a été le passé ancien de Saint-Nazaire, jusque dans l'entre-deux-guerres.

06/2018

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Histoire internationale

Histoire de la pensée au Pays de Liège. Tome IV, XIXe-XXIe siècles

Après la perte de son indépendance, la Principauté de Liège ménagea un nouvel essor de la pensée en se fixant d'abord sur la question du langage — en lien avec l'apprentissage chez les sourds et muets, la naissance du comparatisme en philologie, et la formation d'un pays neuf : la Wallonie. La création de l'Université donna l'occasion d'inviter des penseurs comme Schmerling qui, le premier, découvrit l'homme de Néandertal élargissant ainsi considérablement l'histoire humaine, ou comme Schwann qui venait d'établir la nature cellulaire de tout le vivant. Quant aux travaux de Delboeuf, ils furent remarqués par William James, Freud et Bergson, tandis que Louis Verlaine initiait à la psychologie animale et Bobon à la psychopathologie de l'expression. En outre, le développement considérable des sciences appliquées favorisa l'ouverture particulière à la Russie (dont témoignera encore Georges Simenon) et à la Chine. La vie sociale fut repensée avec l'émergence du concept de justice sociale et de droit international du travail, illustrée par le cinéma des frères Dardenne. La vie religieuse manifesta sa vitalité avec la formation d'une nouvelle religion (l'antoinisme), ainsi que la rénovation radicale de l'esprit oecuménique. L'ouverture à l'univers allait trouver un développement soutenu grâce à l'Institut d'Astrophysique et au Centre Spatial de Liège.

07/2020

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Théâtre - Essais

Transparences du passé. Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles)

Comment le théâtre a-t-il fait en France après les guerres de Religion qui ont ensanglanté le XVIe siècle ? Comment s'est-il emparé de la violence inscrite dans la mémoire du chaos juste passé ? Par quels effets frappants saisit-il le public ? Par quels détours le raisonne-t-il ? Massacres, guerres civiles anglaises, premiers génocides indiens, débuts de l'esclavage : la première modernité a consacré une part importante de son théâtre à représenter ces moments d'une extrême violence. La tragédie cherche alors des causes au chaos et des formes pour leurs mises en scène. Qu'elle en rejoue l'événement violent dans les pièces d'actualité ou qu'elle choisisse de le figurer dans des fictions lointaines, elle réfléchit une l'Histoire dont l'origine est le sang. Christian Biet a défendu ce théâtre contre une histoire littéraire trop souvent oublieuse et cantonnée à la tragédie régulière classique. Il l'a édité, commenté, fait jouer. Dans cet ouvrage crucial, fruit de vingt années de recherche, il montre à partir de cas et de pièces, l'actualité de ce corpus pour un public du XXIe siècle. Car ce théâtre fonctionne pour nous à la manière d'un miroir sans tain, les revenants des catastrophes lointaines révèlent comme en transparence notre temps contemporain de l'après-catastrophe.

11/2023

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Sciences historiques

Histoire des universités. XIIe-XXIe siècle

L’histoire des universités permet de mieux comprendre une partie de notre héritage intellectuel et du fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs. Chaque époque a dû résoudre le dilemme renaissant entre préservation du savoir passé et intégration de l’innovation. Aux origines mêmes de l’institution, dès le Moyen Âge, c’est le défi de nouveaux savoirs en même temps que le souci de leur légitimation et de leur utilisation sociale qui ont donné naissance à l’université. À l’époque moderne, elle a dû faire face aux ruptures religieuses, politiques et intellectuelles nés. À partir du XIXe siècle enfin, la multiplicité des modèles nationaux, locaux et internationaux attestent de manière persistante que le projet d’un enseignement supérieur distinct de la stricte transmission d’un savoir figé devait évoluer en rythme avec la société. La comparaison des temps et des lieux permettra au lecteur d’amorcer des réflexions sur le présent incertain des enseignements supérieurs grâce au recul critique fourni par le regard historique.

08/2012

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Sciences historiques

Etre esclave. Afrique-Amériques (XVe-XIXe siècle)

En Afrique, aux Antilles et sur le continent américain, les esclaves ont été des acteurs majeurs et pourtant largement mésestimés de l'histoire. A rebours de l'historiographie dominante, ce livre, qui repose notamment sur les nombreux récits de vie qu'ils ont transmis, s'attache ainsi à montrer qu'ils ont contribué à l'évolution culturelle et sociale des côtes et de l'arrière-pays africains, à la création de nouvelles sociétés métissées aux Amériques ou à l'invention de formes de résistance. En restituant l'intensité des échanges noués entre l'Afrique et les Amériques, et en décrivant l'importance de phénomènes tels que la traite dans l'Atlantique sud ou la généralisation de l'esclavage interne précolonial dans les sociétés africaines du XIXe siècle, Etre esclave offre une synthèse particulièrement éclairante des apports les plus récents de l'historiographie internationale sur l'esclavage.

09/2019

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Religion

Les officiers français des zouaves pontificaux. Histoire et devenir entre XIXe et XXe siècle

Entre 1860 et 1870, plus de 10 000 volontaires catholiques ont défendu par les armes le pouvoir temporel du Pape Pie IX. Venus d'une trentaine de pays, tous ont répondu à l'appel du Souverain Pontife, menacé dans son intégrité par les troupes du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie, désireux de réaliser l'unité italienne. Parmi eux, 3 000 Français se sont engagés pour six mois ou pour dix ans. Près de 150 sont officiers, aumôniers ou médecins. Ce sont eux, ces cadres du régiment, que cet ouvrage se propose d'étudier. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils fait pendant leurs années au service du Pape et quelles ont pu être leurs motivations ? Organisé en trois parties distinctes, l'ouvrage présente une étude richement documentée et novatrice sur les Zouaves pontificaux. L'auteur a reconstitué le parcours de ces derniers défenseurs des Etats Pontificaux, non seulement en amont, depuis leur enfance et à travers leurs origines familiales, sociales et géographiques, mais aussi en abordant ce qu'ils sont devenus après la fin de l'existence officielle du régiment. Leur histoire, leurs engagements, ainsi que ceux de leurs descendants, ne s'arrêtent en effet pas ainsi mais courent sur toute une vie, s'écrivant entre le XIXe et le XXe siècle : ce qu'ils ont été, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils sont devenus et le souvenir qu'ils ont laissé s'inscrit dans un itinéraire personnel beaucoup plus large sur lequel ce livre apporte un éclairage inédit, permettant de dégager le sens qu'ils ont voulu donner à leur vie.

05/2017

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Critique littéraire

Histoire de la littérature française des XXe et XXIe siècles. 2e édition

L'auteur propose ici une synthèse équilibrée, aussi attentive aux écrivains de la "Belle Epoque" qu'à la production la plus contemporaine. Sans les illusions déformantes d'une interprétation "moderniste" ou "traditionaliste", l'histoire de la littérature des XXe et XXIe siècles qu'il dessine n'est pas plus celle d'un progrès que celle d'une décadence. Cet ouvrage suit les mutations de la littérature dans l'histoire. Le panorama qu'il dresse des ouvrages les plus récents en fait un outil unique pour l'étudiant confronté aux problématiques littéraires de notre temps.

06/2018

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Allemagne

De la Prusse à l'Afrique. Le colonialisme allemand, XIXe-XXIe siècle

Le passé colonial de l'Allemagne est mal connu en France, hormis l'évocation du génocide des Hereros et des Namas (1904-1908) dans l'actuelle Namibie. Cet ouvrage original revisite l'histoire des XIXe, XXe et XXIe siècles en interrogeant la naissance d'un discours national en Prusse, suivie du développement d'un colonialisme allemand à la fois continental en Europe et ultramarin en Afrique.A partir d'éclairages inédits, ceux de cercles intellectuels berlinois et ceux de femmes installées aux colonies, ce livre étudie l'évolution du discours et de la pratique de la germanisation et de la colonisation. La germanisation de l'Europe centrale et nord-orientale, mais aussi la politique pratiquée en Alsace-Moselle sont analysées et mises en rapport avec la situation coloniale en Afrique, longtemps restée un angle mort de la recherche sur l'Allemagne. Pourtant, la colonisation du Togo, du Cameroun, de l'Afrique orientale et de l'Afrique du Sud-Ouest illustre la globalité d'une politique de puissance au profit de la métropole. Ainsi apparaît la convergence entre la politique de colonisation-germanisation en Europe et en outre-mer. La réflexion débouche sur l'histoire postcoloniale et l'actualité. Les notions d'espace européen, de " transimpérialité ", de reconnaissance postcoloniale et de " softpower " allemand éclairent tant le passé que les enjeux du présent. Ce livre propose une alternative originale à la recherche mainstream en introduisant des réflexions sur l'éloquence et sur le genre.

01/2022

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Sciences historiques

La révolution matérielle. Une histoire de la consommation (France XIXe-XXIe siècle)

Ecrire l'histoire de la consommation en France, c'est raconter l'histoire de tous les Français : celle de nos grands ancêtres, de nos parents, de chacun d'entre nous. C'est aussi raconter l'histoire de la révolution matérielle qui s'est opérée sous l'influence des innovations techniques et commerciales, des avancées sociales, de nouvelles moeurs, etc. Ce sont toutes ces transformations depuis le milieu du XIXe siècle que ce livre retrace en articulant production et consommation, conditionnements sociaux et libre-arbitre du consommateur, culture matérielle et représentations symboliques. L'historien Jean-Claude Daumas décrit les usages de la société française – dites-moi quel canapé vous avez choisi et je vous dirai qui vous êtes –, montre comment les consommateurs s'approprient les objets – de la lessiveuse au smartphone en passant par la bicyclette, le presse-purée et le blue jean –, dans une savante dialectique où le hasard n'a pas de place. Cette histoire de la consommation se lit aussi comme celle de la conquête progressive du bien-être, avec ses victoires – le triomphe de la consommation de masse pendant les Trente Glorieuses – et ses défaites – la hausse des niveaux de vie n'a jamais aboli les inégalités sociales –, sans oublier ses nouveaux mandarins, qui prônent la rupture et la décroissance au nom de la protection de la planète...

10/2018