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Thaïs Sire

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Littérature française

Tais-toi sinon…. Les grillons qui chantent faux

Tais-toi sinon... - Les grillons qui chantent faux représente le fruit d'une réflexion axée sur des "situations cliniques" toutes signifiant une problématique qui s'articule autour d'un noyau central : le désir d'emprise. L'auteur met en scène Tristan, un enfant de sept ans sous l'influence de son père. Sensible, intelligent, rêveur, Tristan veut écrire un livre "pour dire ce qu'il n'a pas le droit de dire" .

02/2022

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Comics Super-héros

Immortal X-Men Tome 1 : Haïs et craints

Suite aux événements d'Inferno et de X Lives/X Deaths of Wolverine, l'ambiance n'est pas à la fête au sein du Conseil Secret de Krakoa, au point que Magnéto s'en va ! Qui va le remplacer ? Quels noirs présages Destinée voit-elle dans l'avenir ? Et lorsque les Eternels décident d'éliminer les mutants, le Conseil saura-t-il parler d'une même voix ? Cette série signe le retour de Kieron Gillen (Die, Eternals) dans l'univers des mutants. Il y explore les personnalités des différents membres du Conseil Secret, les mutants qui dirigent Krakoa. Les évènements d'AXE : Judgment Day auront bien sûr une part importante dans les décisions du groupe.

06/2024

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Littérature étrangère

Rire noir

En 1914, alors qu'il est déjà l'homme de lettres habitué à donner des conférences en Amérique, Llewelyn Powys (l'un des frères de John Cowper) s'embarque pour l'Afrique orientale britannique (l'actuel Kenya), où il va vivre pendant cinq ans. Chargé de la surveillance des fermes, d'abord celle de son frère William, qui sera mobilisé durant son séjour pour aller combattre les troupes coloniales allemandes, puis celle du Grand Rift, où paissent 10. 000 têtes de bétail, Llewelyn va vivre une expérience qui le marquera à jamais "dans sa chair" , et qu'il restituera par la suite dans Ebène et Ivoire, puis Rire noir, restés inédits à ce jour. Rien ne manque au tableau de cette Afrique sauvage et de son âpre violence, la loi de la nature se doublant de la présence de l'homme qui, loin de la pondérer, en accroît la brutalité : l'économie de plantation fondée sur l'exploitation de la main d'oeuvre "indigène" (Swahili, Kikuyu, Masaï), les scènes de chasse en brousse, le cycle de la vie et de la mort qui est "le rythme même de l'Afrique" , sans oublier l'impitoyable galerie de coloniaux (dont un collectionneur de crânes humains) auxquels l'apprenti-fermier, abandonnant tout préjugé, finit par préférer l'ami Masaï. L'omniprésence de la mort n'enlève rien à la splendeur des paysages ni aux ombres et lumières du "damier" africain que le regard de l'homme blanc, si profond soit-il, ne peut sonder. Chez Llewelyn Powys, l'Afrique est, bien plus qu'une expérience physique, une expérience métaphysique.

12/2012

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Littérature française

Ouï-dire

"Au seuil de la poétique est écrit : "Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent". Et qu'avons-nous entendu ? L'ouïe cherche à redire, en des poèmes tels que ceux-ci, les rythmes auxquels depuis toujours elle fut éduquée ; car notre vue implique une audition première, et nous ne touchons terre que parlant en notre langue, magnifiquement comme le costume ; de même que les hommes n'auraient pas idée de se présenter à eux (au désert, à la montagne, aux rives) autrement que vêtus de telle manière, nous nous présentons en certaines tournures : le chant-royal, épigrammes, procès-verbaux, parataxes, diérèses, blasons, madrigaux. La poésie est le contraire de l'esperanto. L'homme est greffé ici de l'étrange manière langagée. Implanté à ce flanc de terre où il est nomade, et pareil à un stoïque sacrifié qui dicterait jusqu'à la fin les derniers mots de son agonie, pour que d'autres les entendent, il perçoit l'écho répercuté dans les gorges", Michel Deguy.

10/1966

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Littérature française

Tout dire

On assiste depuis ces dernières années, à la télévision, à un phénomène nouveau dont la mesure n'a peut-être pas suffisamment été prise en compte : des gens arrivent à raconter leur vie en cinq minutes. En cinq minutes, tout est dit. On est parfois un peu effrayé de cette incroyable maîtrise du récit autobiographique, de cette manière de livrer en quelques phrases tout le déroulé d'une vie parce qu'on se demande ce qui peut bien rester à vivre, après. A l'extrême opposé, il y a tous ces romans d'une vie qui gisent dans les tiroirs, le plus souvent inachevés, qui cherchent dans la nuit des mots la nuit des vies. Rien ne tient. Aucun événement, aucun sentiment ne trouvent leur juste traduction. On se dit que décidément une vie ne se laisse pas bien décrire par les mots. Et puis on se dit aussi que sa vie n'est pas aussi intéressante que ça. Pourquoi emmerder tout le monde avec ses petites mains gelées sous les préaux des écoles ? Tout dire se situe dans le vide laissé entre ces deux façons de se dire.

03/1995

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Critique littéraire

Lire Réda

" Piéton de Paris " arpentant la ville et ses banlieues, " homme au Solex " baguenaudant sur les départementales ou familier des gares et des trains, " amateur éclairé " de jazz, tenant du vers mesuré, prosateur jouant librement du mélange, Jacques Réda, encore " capitaine de la N.R.F. ", est devenu, livre après livre, depuis 1968 un personnage au ton reconnaissable, aux prédilections singulières quand les poètes ont plutôt fui la cité et les aspects du contemporain. Au-delà de cette imagerie, une lecture plus serrée engage dans les subtilités d'une œuvre désormais abondante, qui est toute d'attention et de ferveur pour transcrire au plus juste et au plus large les figures terrestres ; une œuvre de solitude, têtue et buissonnière, capable d'humour et pudiquement grave, toujours un peu à côté du lieu où la critique littéraire voudrait l'assigner, et que ce recueil d'articles ne veut qu'accompagner, comme on s'avance sur un territoire changeant, un pas derrière l'écrivain qui seul pilote.

04/1994

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Critique littéraire

Lire Frénaud

Dès la Libération, André Frénaud était un poète connu : à l'instar de Louis Aragon, de Paul Eluard et de Pierre Emmanuel, il avait affronté avec les armes qui étaient les siennes l'incarnation visible du mal, et comme eux, il en retirait la gloire. D'autre part, comme le constate Jean Rousselot, " il est sans conteste le poète d'aujourd'hui qui rejoint de plus près le mouvement philosophique de son temps - de Jean-Paul Sartre à Albert Camus ". Pourtant, c'est avec une discrétion apparemment recherchée, et avec une lenteur peu propice à l'enthousiasme des médias, qu'il a apporté pièce après pièce les éléments d'une œuvre qui s'impose aujourd'hui comme un ensemble architecturé. C'est son exploration que propose ce livre, par des témoignages, des lectures d'ensemble, des études de détails, afin de mieux pénétrer, dans ses circonstances, ses intentions, ses tensions et ses articulations, une œuvre qui se poursuit et continue de nous interroger.

01/1985

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Littérature étrangère

Tout dire

Un matin de septembre, dans une banlieue de Lima, un jeune homme s'assied devant son ordinateur et se met à écrire son premier roman et aussi sa propre histoire. Il s'appelle Gabriel Lisboa. Issu d'un milieu très pauvre, il s'inscrit à l'université d'Etat où ses brillants résultats lui permettent d'obtenir une bourse pour l'université de Lima, une des plus prestigieuses du pays. L'ambition de Gabriel est de devenir écrivain et lorsqu'il obtient un stage dans l'un des grands journaux du pays sa vie bascule. L'initiation au métier de journaliste, la poursuite de brillantes études universitaires, la rencontre avec des étudiants poètes lui permettent de surmonter peu à peu sa timidité, ses complexes de classe, sa peur des femmes et de s'ouvrir à la culture et à la littérature. Roman sur la jeunesse, l'amitié et l'amour, Tout dire est aussi un grand roman d'apprentissage, un récit passionnant sur la difficulté pour un jeune homme déshérité de trouver sa place dans le monde et de se construire une identité. Mario Vargas Llosa a publiquement soutenu la publication de Tout dire :

10/2016

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Philosophie

Pourquoi rire ?

Expérience subversive, le rire est une arme de libération massive contre les oppresseurs, un outil pour résister aux forces d'anéantissement, pour briser les fers de l'existence et saluer la reconquête d'une liberté. Il faut rire de tout, et d'abord du pouvoir, de la misère, de la mort, mais, précisait l'humoriste Pierre Desproges, pas avec n'importe qui, et surtout pas avec les ennemis de la liberté. Pour être digne de ce nom, le rire doit dynamiter nos certitudes, ébranler notre identité au moment même où elle risque de se figer, interrompre le cours ordinaire des choses et introduire dans notre quotidien de la surprise, de l'ouverture, de la rencontre. Mieux : il dessine les contours d'une communauté. Le rire vient saluer la reconquête d'une reconnaissance mutuelle, d'un partage possible, d'une transmission à venir. Bref, il émancipe. "Ceux qui cherchent des causes métaphysiques au rire ne sont pas gais", prévenait Voltaire. Ce volume qui reprend les interventions des philosophes, psychanalystes, historiens ou acteurs, spécialistes de la littérature ou du cinéma, réunis au Forum Le Monde-Le Mans (novembre 2010) entend bien le démentir.

10/2011

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Poésie

Entendu / dire

J'ai écrit ces poèmes jusqu'à l'heure où l'on ferme boutique, Jusqu'à l'heure où le coeur ralentit, où l'ennui gagne, où la poche est percée, où le Manitou se tait, où la femme murmure "j'ai peur de cette salamandre" , où la tache de sang gagne les marges du corps, où le mâle et la femelle cessent de s'obéir, de se respecter, où les mots espèrent en nous le silence, où la généalogie manque autant d'ancêtres que de descendants, où la lune a cessé d'être céleste, jusqu'à l'heure où le maraudeur des marais revient couvert de morsures, où le sac de farine explose, où le baiser devient un viol, et l'incendie volontaire, où la nuit se retire, où la femme se dévoile de manière irréfutable, où les lèvres s'amincissent jusqu'à disparaître, où le rire s'éteint aussi lentement qu'un volcan, où l'encre se répand, où les larmes sont aussi rapides qu'une pluie drue d'hiver, jusqu'à l'heure qui ne veut rien dire, où l'avocat du diable commence à parler. REGARDS PAR LA FENETRE Ce que je voyais parfois, brusquement, se substituait à moi, à lui, à elle, à nous, à eux, à toi et à vous. J'étais ce que je voyais, lui aussi, comme elle, comme nous, comme eux, comme toi, comme vous. L'image brûlante avait été prise. Ce que je voyais parfois, brusquement, me paraissait être le reflet de ce qui se situait derrière moi, derrière lui, derrière elle, derrière nous, derrière eux, derrière toi, derrière vous. Je me retournais, et fugitivement, j'apercevais, le temps d'un éclair, mais inversé, ce qui me faisait face, lui faisait face, nous faisait face, leur faisait face, te faisait face, vous faisait face. Par-dessus l'épaule de l'homme aveugle, se devine en effet une autre vision, faite de peur, d'appréhension, de pressentiments, de prophéties, sans ordre, indispensable à notre survie à nous les voyants.

02/2023

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Poésie

Lire malongui

Avec émotion, nous représentons nos sentiments, nos douleurs, nos joies envers l'Afrique, qui a connu la division, l'esclavagisme, l'oppression coloniale, la discrimination raciale, la domination, les injustices... Ces poèmes courts et harmonieux sont inspirés par les civilisations anciennes du continent (le berceau de l'humanité). With emotion, we represent our feelings, our pains and our joys towards Africa, which has known divisions, slavery, colonial oppression, racial discrimination, domination, injustices... These short and harmonious poems are inspired by the ancient civilizations of the continent (the cradle of humanity). Com emoção, representamos nossos sentimentos, nossas dores, nossas alegrias para com a África que conheceu divisões, escravidão, opressão colonial, discriminação racial, dominação, injustiças... Esses poemas curtos e harmoniosos são inspirados nas antigas civilizações do continente (o berço da humanidade).

09/2021

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Littérature française

Lire Tue

Ce livre est un objet dangereux. Une fois déchiré le cellophane, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime se trouve entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe, en tourne les pages... Et c'est lui qui va l'actionner... Pourquoi avoir acheté un livre intitulé Lire Tue ? Ayant de surcroît l'apparence et les proportions d'un paquet de cigarettes ? Pourquoi avoir ôté le cellophane formant l'ultime protection contre cet objet dangereux ? Pourquoi avoir poursuivi la lecture malgré l'avertissement de la première page : " Lisez plus avant vous êtes mort... " ? Lequel avertissement sonne aussi comme une menace... Seul, enfermé chez lui pour dévorer ce qu'il croit être un polar, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime est évidente. Il la tient entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe... il ressent la densité qui s'en dégage quand il tourne les pages... sa nature imprévisible... N'a-t-il pas par inadvertance acquis " l'oeuvre de trop " ? N'a-t-il pas cru un peu vite que lire procédait d'un acte unilatéral et sans conséquence ? Des produits alimentaires sont retirés par millions des grandes surfaces lorsqu'on détecte en eux des risques infinitésimaux, mais la littérature n'est soumise à aucune surveillance sanitaire parce que personne n'estime qu'elle puisse être nocive... Une fois le volume ouvert, le lecteur n'a d'autre choix que de l'avaler d'une traite, comme un paquet de sèches, pour apprendre au seuil de sa vie, de la lecture et de la mort, qui il était réellement...

09/2023

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Littérature anglo-saxonne

Fire Rush

1979, banlieue industrielle de Londres. La jeune Yamaye vit seule avec son père dans une cité-dortoir et travaille de nuit à l'usine. Le week-end, direction la Crypte, le club underground où elle oublie son quotidien morose. Musique dub et reggae dancehall galvanisent les corps. Là, au coeur du temple de la diaspora jamaïcaine et dans les effluves de ganja, on y parle politique et abus policiers. Un soir, elle danse avec Moose et s'engage dans une histoire d'amour qui lui fait caresser l'espoir de pouvoir s'émanciper de sa condition. Mais un drame scelle le destin de la jeune femme, qui se lance alors dans une quête d'elle-même et de ses origines. De gang en rave, d'amour en débâcles, de Bristol à la Jamaïque, Fire Rush est un premier roman électrisant à la langue chamarrée et combative.

08/2023

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Critique littéraire

Lire Tardieu

Poète explorateur du langage, dramaturge de l'absurde, romantique contrarié, Jean Tardieu parcourt les différents motifs de la dualité fondamentale : séparation du monde et des mots, du sensible et de l'intelligible, de l'envers et de l'endroit, de l'espace, du temps, du moi. Sur un mode tantôt ludique, tantôt grave, une oeuvre qui n'a pas pour ambition de dire le sens, mais de le désigner en creux, comme un manque, ou d'en faire scintiller les éclats dispersés...

12/1988

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Histoire régionale

Autrefois Sare

La machine à remonter le temps existe ! Rien d'utopique dans cette affirmation... et pour s'en convaincre, il suffit de feuilleter les pages des livres de la collection " Autrefois " et le moment magique, presque onirique, s'enclenche alors tout naturellement. Sare ne se raconte pas, Sare se découvre. Il faut voir ce village de bon matin, lorsque le soleil étincelle sur La Rhune. Les vifs genêts égayent les douces collines peuplées de fougères. La brume qui traîne sur le vieux clocher se dissipe peu à peu : Sare apparaît, lumière et sérénité. Les pierres marquent d'un éclairage magique la beauté de ses maisons blanches. L'ombre et la lumière jouent toutes les aventures humaines dans cet amphithéâtre, un des plus beaux que l'on connaisse.

07/2023

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Critique littéraire

Pourquoi lire ?

Devant le brio, l’érudition, la drôlerie et l’acuité de cet essai – salutaire ? oui, salutaire – de Charles Dantzig consacré à sa passion prédominante, la lecture, on ne peut que s’incliner, livre à la main, et le citer : « Voilà pourquoi la lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l’orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »Et ailleurs, des conseils (« ne pas lire Mein Kampf quand on a perdu son emploi depuis des années dans un pays à forte inflation »), des rosseries (« les éditeurs tentent comme ils peuvent de ne pas vendre et de préserver la littérature, rien n’y fait. Ainsi est né Twilight, le premier roman de vampire qui ne soit pas fait avec du sang, mais avec du navet »), des douceurs (Proust), et des ajustements dans les deux sens (Joyce et sa notoriété, l’emploi du verbe savoir chez Marguerite Duras). Et enfin, une conception de la lecture comme « sœur de la littérature », toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s'exclamer, s'enthousiasmer, applaudir, et dont on n'a qu'une envie: (la) relire.

09/2010

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Poésie

Dire ouf

Dans Dire ouf il y a Deerhoof, groupe indie rock américain + un peu de soi entraperçu dans trois états superposés (la matière change).

05/2016

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Philosophie

Le rire

Pourquoi rions-nous de voir quelqu'un trébucher ? Pour quelles raisons Molière continue-t-il de nous amuser ? Comment expliquer qu'un jeu de mots ou un trait d'esprit prêtent à sourire ? Dans Le Rire, qu'il publie en 1900, Bergson apporte à ces questions des réponses décisives. S'appuyant sur des exemples quotidiens et de nombreuses références littéraires, il décrypte les formes du comique pour y déceler un ressort commun : l'"interférence de deux séries", c'est-à-dire la présence simultanée de deux éléments distincts ou incompatibles. Au passage, il ne manque pas d'analyser le rôle social ambivalent d'un réflexe qui tout à la fois manifeste l'élan vital et brime les comportements hors normes. Si cette oeuvre, qui doit beaucoup à une tradition classique, méconnaît les manifestations transgressives, sombres, ludiques ou absurdes, du rire, elle n'en demeure pas moins capitale pour qui veut comprendre le "propre de l'homme".

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Philosophie

Lire Descartes

Pourquoi lire Descartes ? Parce qu'il n'est pas sûr que les usages scolaires et isolés du Discours de la méthode n'aient pas contribué à une incompréhension de cette philosophie : trop souvent la limpidité de sa langue occulte la complexité de sa pensée. Comment lire Descartes? En reprenant son mouvement - comme le fait Pierre Guenancia dans la première partie de cet ouvrage -, en réorganisant la lecture de l'œuvre à partir de ce qui en est la causalité première, l'impulsion et le moteur : l'idée de liberté. D'elle, tout part ; à elle, tout aboutit : la méthode, la physique, le modèle des corps-machines, la métaphysique, dont les principaux " Objets " sont l'âme et Dieu, la morale. Lire Descartes, d'autres générations de philosophes l'ont entrepris, posant à l'œuvre des questions qui ont fini entre autres par constituer le cartésianisme - c'est l'objet de la deuxième partie de ce livre : sur les rapports entre le mécanisme et la finalité, le concept d'institution de la nature, le problème de la technique, la critique de l'histoire, l'absence d'une politique cartésienne, la vérité, la représentation des passions. En cela, l'œuvre de Descartes, pratique méthodique du questionnement et non pas système clos sur lui-même, demeure ouverte aux interprétations qui toujours la relancent.

02/2000

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Critique littéraire

Lire Reverdy

Cent ans après sa naissance (1889), l'intérêt pour l'œuvre de Pierre Reverdy ne cesse de croître. Les études ici rassemblées donnent des vues tour à tour panoramiques et fragmentées de cette œuvre toute en concentrations et en dispersions, en lignes de fuite et en quêtes d'horizons, en opacités traversées de brisures lumineuses. Au terme de ces études, Yvan Leclerc esquisse une brève et discrète antibiographie de ce poète si soucieux de préserver son retrait et sa passion pour l'effacement. Il y évoque notamment les secrets qui entourèrent la naissance de Reverdy - clé parmi d'autres pour entrer dans un univers poétique où le blanc et le silence, l'énigme et les encadrements sans cesse remodelés tiennent une telle place.

10/1996

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Critique littéraire

Lire Reverzy

Entre 1954, année où paraît le premier roman de Jean Reverzy, Le Passage, couronné par le prix Renaudot, et 1959, date de la mort prématurée de l'écrivain, cinq ans auront suffi à l'élaboration d'une œuvre essentielle, absolument préservée de l'usure du temps. Œuvre personnelle, soutenue par une voix grave et sensible, attentive à l'humain ; œuvre méditative, dont le propos universel - la vie, la mort - nous touche en un point où le mensonge n'est pas de mise ; œuvre profondément littéraire enfin, révélant une interrogation lancinante sur le pouvoir - et plus encore " l'impouvoir " - de l'écriture romanesque. Dans le mentir-vrai de la littérature, Jean Reverzy n'a cessé de vouloir s'approcher toujours davantage du vrai : cet ouvrage collectif entend explorer les divers aspects de l'itinéraire tracé par une écriture forte et singulière - mais avant toute chose inciter à lire, ou à relire, Jean Reverzy.

01/1997

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Littérature française

Fire Lane

Dans le décor décavé d'un Greenwich Village mi-réel, mi-halluciné, Axl Ex tente à peine de survivre à l'instant qui passe. Lorsque sa route croise celle de Swell, sorte de Nadja surréalisto-punk, il se dit que les choses pourrait peut-être enfin changer. Mais longue sera la remontée vers la lumière.

10/2017

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Littérature étrangère

Wild Side

A seize ans, Matthew n'a connu que le quartier du Queens à New York et une existence solitaire avec sa mère. A la faveur d'un héritage inattendu, une nouvelle vie s'offre à lui : Manhattan et ses avenues chics, la fascinante Veronica, ainsi qu'un voisin musicien qui l'embarque dans ses aventures, un certain Lou Reed... Matthew plonge avec eux dans un tourbillon d'amour, d'art, de liberté - au risque de se perdre. Entre L'Attrape-coeurs de J. D. Salinger et Just Kids de Patti Smith, Wild Side nous emporte dans le New York fiévreux des années 70, à travers le regard grave et moqueur d'un héros inoubliable.

08/2018

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Poésie

Rire noir

Les nouvelles de Murat Özyasar nous entraînent dans un espace jusqu'à récemment peu défriché de la littérature turque, le Sud-Est de la Turquie, et plus particulièrement la ville de Diyarbakir. Menés par une écriture vive, rythmée, tour à tour drôle et poignante et qui se fait l'écho de problématiques de la région, ses personnages nous conduisent à travers cette cité qui fut jadis "Amed la Noire" en vertu du basalte à la base de son architecture et qui subit encore aujourd'hui les conséquences d'une guerre plus que trentenaire. Loin du pathos où d'autres tomberaient facilement Ozyasar raconte, à travers ses personnages ets a langue hybride (un turc "contaminé par le kurde"), le Diyarbakir d'aujourd'hui, un territoire qui, malgré le deuil impossible des tragédies passées, reste animé, envers et contre tout, par une formidable pulsion de vie.

11/2018

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Critique littéraire

Lire Michaux

Cet ouvrage inédit de Raymond Bellour propose un " Parcours de Michaux ", au double sens duchemin parcouru par Michaux et des sentes que le lecteur peut tracer dans l'oeuvre de cet écrivain majeur. " Il y a environ vingt ans, quand j'entrepris l'édition des Oeuvres complètes d'Henri Michaux dans la Bibliothèque de la Pléiade, je me trouvai confronté à deux difficultés. La première concernait la possibilité de "penser en chronologie", puisque telle était la forme éditoriale que devaient prendre ces volumes. La seconde difficulté, qui découlait de la première, était la nécessité de séparer l'élaboration critique proprement dite de la part d'information érudite indispensable. Je décidai donc de conserver une cloison aussi étanche que possible entre les Notices et les Notes sur le texte destinées à introduire chaque livre ou recueil publié par Michaux. Ce principe me permit de concevoir ce dont je découvris au fur et à mesure de l'avancée de l'édition la réalité confusément entrevue dès sa mise en route : la construction d'un discours critique, à la fois discontinu et continu, tenant au propre de chaque oeuvre mais saisissant par là aussi tout l'oeuvre dans son développement, sa logique, son histoire intime. Une sorte de livre de Notices, ou de chapitres, dont je formai ainsi très tôt le dessein, et dont l'écriture de chacune d'entre elles, au fur et à mesure des dix années environ de leur rédaction, me confirmait l'efficience. C'était bien, trente ans après mon premier livre sur Michaux (Henri Michaux ou une mesure de l'être, " Les Essais ", Gallimard, 1965), un second livre sur Michaux que j'avais entrepris, à la fois plus ample et beaucoup plus fouillé ".

03/2011

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Autres éditeurs (K à O)

Docteur Rire

Pour guérir les jambes de la petite Lolotte, il faut de l'algus blum. C'est une algue rare qu'on ne trouve qu'au bord de l'océan. Docteur Rire, le clown de l'hôpital, et son ami Rodolphe quittent leurs montagnes et partent en chercher à bord d'un engin incroyable qui roule, qui flotte et qui vole. Réussiront-ils à en rapporter ?

04/2021

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Essais

Lire Piaget

Cet ouvrage est un précieux outil de travail pour aborder avec profit et sans fastidieuses recherches l'oeuvre considérable de Piaget. Après avoir exposé les éléments essentiels de la pensée piagétienne et en explicitant le langage utilisé, les auteurs formulent des suggestions utiles à la lecture des textes originaux. Ils proposent divers programmes de lecture selon les différentes catégories de lecteurs : psychologues, pédagogues, épistémologues, linguistes, mathématiciens, biologistes, etc. Les auteurs analysent aussi les principaux ouvrages de Piaget et présentent une bibliographie très complète. Cet ouvrage a été rédigé par Rémy Droz et Maryvonne Rahmy.

04/2022

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Livres 3 ans et +

Dire non

Quand on découvre le non, cela donne l'impression d'être libre, d'agir comme des grands. Mine de rien, pour vraiment savoir dire oui, il faut d'abord bien savoir dire non.

08/2020

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La vie quotidienne

Oser dire

Mine de rien, oser dire ce que l'on ressent, ce n'est pas toujours facile, mais c'est comme cela qu'on devient soi-même.

03/2024

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Notions

Le rire

Pourquoi rions-nous de voir quelqu'un trébucher ? Pour quelles raisons Molière continue-t-il de nous amuser ? Comment expliquer qu'un jeu de mots ou un trait d'esprit prêtent à sourire ? Dans Le Rire, qu'il publie en 1900, Bergson apporte à ces questions des réponses décisives. S'appuyant sur des exemples quotidiens et de nombreuses références littéraires, il décrypte les formes du comique pour y déceler un ressort commun : l'"interférence de deux séries", c'est-à-dire la présence simultanée de deux éléments distincts ou incompatibles. Au passage, il ne manque pas d'analyser le rôle social ambivalent d'un réflexe qui tout à la fois manifeste l'élan vital et brime les comportements hors normes. Si cette oeuvre, qui doit beaucoup à une tradition classique, méconnaît les manifestations transgressives, sombres, ludiques ou absurdes, du rire, elle n'en demeure pas moins capitale pour qui veut comprendre le "propre de l'homme".

10/2013