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Ouvrages généraux

Dans quel monde vivons-nous ?. Phénoménologie de la pandémie

Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical. D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ? Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ?

10/2023

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Physique

Au coeur de l'énergie nucléaire

Outre l'uranium, servant à la réaction nucléaire, on trouve dans le coeur d'une centrale nucléaire divers matériaux gui sont très sollicités pendant le cycle de production d'électricité. En raison des conditions extrêmes de pression, température et irradiation (lui y règnent, le réacteur nécessite un pilotage très précis, et il est indispensable de mesurer et de contrôler le plus finement possible la résistance de ses composants. Cet album propose de comprendre la spécificité et les en jeux du cycle de production nucléaire, à travers le travail de onze doctorants du centre CEA Paris-Saclay : Valentin Drouet, Bertrand Leturcci, Stanislas de Lambert, Anaïs aaumard, Liangzhao Huang, Jean-Michel Scherer, Gabriel Spartacus, Meriem Bouguezzi, Erwan Dupuis, Kévin Touchet et Lizaveta Fralova. Le Commissariat à l'énergie atomique a été créé à la sortie de la guerre afin de mener des recherches visant à développer des applications de l'énergie nucléaire dans les secteurs de la médecine, de l'énergie et de la défense. Cea Trois quarts de siècle plus tard, le CEA a élargi son domaine d'activité, et est devenu un des plus grands centres de recherche du monde. Il couvre dorénavant un grand nombre de champs : biologie, ingénierie, recherche fondamentale, génétique, intelligence artificielle ou encore énergies renouvelables, sous le nom, depuis 2010, de Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

03/2021

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Thèmes photo

Vibrations

Henri Foucault propose dans "Vibrations" un voyage poétique au coeur du jardin mythique de Giverny à travers l'un des procédés photographiques les plus anciens de l'histoire, le photogramme. L'ensemble se compose comme un herbier des rayographies lumineuses et en mouvement des plantes et feuilles récoltées par Henri Foucault. Les pages, liées par une reliure amovible, deviennent des planches botaniques. Les empreintes d'ombres et de lumière évoquent ici, selon l'auteur, les vibrations du vent sur la végétation, et rendent hommage aux scintillations de la peinture de Monet. C'est l'entrelacement entre les arts (sculpture, cinéma et photographie) et la volonté de jouer avec les procédés qui détermine la pratique artistique d'Henri Foucault. S'inscrivant dans la lignée de Man Ray, László Moholy-Nagy, ou encore d'Anna Atkins, il considère le photogramme comme étant l'expression photographique originelle. Invité par le Musée des Impressionnismes de Giverny à participer à l'exposition "Photographier les jardins de Monet" (2015), Foucault s'est donc naturellement tourné vers son procédé de prédilection pour livrer une interprétation et une évocation du jardin d'eau. Dans son texte inédit, "Le Nénuphar Blanc" en référence à un texte en prose de Stéphane Mallarmé, Bertrand Schefer puise dans ses souvenirs nocturnes et nous livre une ode aux illuminations végétales de Henri Foucault.

05/2022

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Histoire de la géologie - Vulg

Histoire de la connaissance géologique du Jura franco-suisse

Près de trois cents ans de recherche sont exposés dans cette première grande synthèse sur l'histoire de la connaissance géologique de l'Arc jurassien. Les différentes parties de cet ouvrage sont consacrées respectivement à la géologie de surface, à la géologie structurale et à l'hydrogéologie. Chacune constitue un ensemble cohérent et indépendant, qui peut faire l'objet d'une lecture spécifique. Une partie introductive donne un aperçu de la géologie du Jura franco-suisse telle qu'elle se présente actuellement. Sous le titre de "Géologie de la surface a sont exposés les résultats de deux siècles de recherche propres au Jura sur les formes du paysage, les surfaces d'érosion ainsi que les glaciations. La partie intitulée "Tectonique, structure et généralités" présente l'analyse de l'évolution des connaissances sur les processus de déformation et de plissement du massif jurassien et sur le rôle des éléments structuraux. Les méthodes d'observation présentées s'étendent de l'approche naturaliste des précurseurs dés le milieu du XVIIIe siècle à l'analyse moderne des structures sur des profils de sismique réflexion. Dans la dernière partie, "Hydrogéologie et karst", est exposé l'apport des personnalités marquantes, de l'époque des précurseurs (milieu du XVIIe siècle) aux années charnières qui suivent le milieu du XXe siècle et qui ouvrent la période dite "moderne". L'histoire des connaissances pour les domaines tels que ressources en eau souterraine, grands travaux, écoulement dans le karst, est analysée jusqu a l'époque actuelle. Les volets "Stratigraphie et Paléontologie net "Théorie glaciaire" sont prévus dans de futurs ouvrages.

12/2021

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Philosophie

Annales bergsoniennes. Tome 7, Bergson, l'Allemagne et la guerre de 1914

Ce septième volume des Annales bergsoniennes, qui paraît dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, ne constitue pas seulement une contribution à une commémoration, mais est aussi l'occasion d'un effort historique et philosophique de synthèse et de contextualisation du rôle de Bergson pendant cette période. En effet, le philosophe fut à la fois un témoin et un acteur de ce conflit. Le statut exact des discours de guerre, l'émergence lente et progressive de la distinction entre clos et ouvert - qui ne prendra son sens définitif que dans Les Deux Sources de la morale et de la religion -, le destin ultérieur du bergsonisme - tant dans son élaboration interne que dans sa diffusion après 1918 et jusqu'à nous - sont, parmi d'autres, les enjeux auxquels un tel livre se devait de se confronter directement. Toutefois, le cas de Bergson interdit de séparer, d'une part, la relation qui fut la sienne à la Première Guerre mondiale, et, d'autre part, sa relation à l'Allemagne, à la philosophie et à la culture allemande en général. Les deux aspects sont étroitement liés, c'est pourquoi le présent volume contient - outre un dossier inédit " Bergson et la guerre de 1914 " - quatre contributions majeures de philosophes, biologistes et sociologues allemands face à la réception du bergsonisme en Europe (Driesch, Scheler, Simmel et Horkheimer), ainsi que la réédition d'une recension consacrée à un ouvrage sur Kant par le jeune Bergson.

10/2014

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Philosophie

L'origine de la connaissance morale suivi de La doctrine du jugement correct

Contemporain de la crise de la philosophie de la seconde moitié du XIXe siècle, Brentano a voulu contribuer à sa renaissance en revenant à ses sources aristotéliciennes. Husserl a reconnu sa dette - celle de toute la phénoménologie -, et Heidegger aussi, envers ce philosophe autrichien en qui ils voyaient celui qui les avait conduits à la philosophie. Dans sa Psychologie du point de vue empirique, il avait défendu la thèse de l'intentionnalité des faits de conscience et esquissé une théorie de l'évidence. Fondamentale pour l'ensemble de sa philosophie, et en particulier pour penser la rectitude ou la correction du jugement et des sentiments d'amour et de haine, cette théorie ne sera pleinement élaborée qu'en 1889 dans L'Origine de la connaissance morale. Cette conférence, et celle, contemporaine, relative à l'évidence, ainsi que l'ensemble des dictées posthumes qui s'échelonnent de 1889 à 1915 permettent d'en saisir la nature et l'évolution. Récusant aussi bien le kantisme que l'utilitarisme, L'Origine de la connaissance morale sera discuté par les membres du Cercle de Vienne et inspirera, outre Husserl, la phénoménologie morale de Max Scheler. Brentano ne s'est pas contenté d'exposer le versant éthique de sa pensée sans lui donner une assise dans la sphère de la logique : c'est le rôle dévolu à La Doctrine du jugement correct qui invite, de son côté, à une réforme d'autant plus radicale de la logique qu'elle met en question la théorie prédicative traditionnelle du jugement.

10/2003

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Actualité politique France

La fièvre des urnes. 2500 ans de passions électorales

Ceux qui croient qu'une élection se définit par des programmes que l'on compare, puis par des bulletins que l'on additionne, se trompent lourdement. La Fièvre des urnes analyse ce grand événement de nos démocraties en questionnant justement son côté rationnel, et en révélant son aspect passionnel. Orgueil, espoir, indignation, colère... : ce sont les passions qui dirigent les candidats et les électeurs, et presque jamais la raison ! Armé d'un savoir immense et jubilatoire, qui va de l'Antiquité à notre époque, Laurent Pernot réfléchit aux différentes manières qu'ont les femmes et les hommes de faire campagne, de convaincre leurs électeurs, et de l'emporter sur leurs adversaires. On trouvera donc dans ces pages une leçon d'Aristote sur l'utilisation du pathos dans un discours politique ; un manuel de campagne rédigé pour Cicéron ; de drôles de scènes d'élections chez Shakespeare, Balzac et Zola ; une analyse du charisme par le sociologue Max Scheler, ou encore le célèbre (publi)reportage de Norman Mailer sur la victoire de John F. Kennedy à la primaire démocrate, ou l'adresse inaugurale de Simone Veil au Parlement européen. L'actualité la plus récente est bien sûr présente à travers les écrits et les déclarations des présidents Sarkozy, Hollande, Macron et Biden. Enfin, les tribulations de Périclès et de Montaigne illustrent les efforts qu'il faut déployer pour se faire réélire en temps d'épidémie. Un essai riche d'anecdotes et d'analyses, qui bouleverse notre façon de participer à une élection et, donc, notre façon de voter.

03/2022

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Cinéma

Eric Rohmer

Que sait-on d'Éric Rohmer, sinon qu'il incarne une manière très française et très raffi née de faire du cinéma ? De lui, on connaît quelques titres : Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, Les Nuits de la pleine lune. On sait aussi combien le cinéaste aimait fi lmer de jeunes et jolies femmes, les "rohmériennes", d'Arielle Dombasle à Rosette, de Pascale Ogier à Marie Rivière. On se souvient encore qu'il lança plusieurs acteurs, qui devaient faire leur chemin sans lui : Jean-Claude Brialy, Fabrice Luchini ou Pascal Greggory. Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses vingt-cinq longs métrages ont attiré en France plus de huit millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, tant il aimait s'inventer des doubles et masquer son visage derrière ses films ? Voici la première biographie d'Éric Rohmer : puritain et esthète, catholique pratiquant et amoureux de la beauté sous toutes ses formes, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et homme de télévision, citoyen désengagé, nostalgique de l'Ancien Régime - qui aura fi ni par voter écologiste. Un homme riche de ses contradictions, et de l'extraordinaire diversité de ses curiosités artistiques. Nourri d'archives inédites, ce livre dessine le portrait d'un grand metteur en scène qui fut également écrivain, dessinateur, compositeur, producteur et parfois même acteur ! Un véritable homme-orchestre, pour qui le cinéma fut la somme de tous les arts.

01/2014

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Histoire de la musique

Play it fuckin' loud ! 1965-1970, de la pop au heavy metal - Une histoire musicale, sociale et politique

Comment, en l'espace de seulement cinq ans, la musique a pu évoluer de la pop des Beatles au heavy metal de Black Sabbath ? L'intensification de la pop music, jusqu'à la création de sous-genres extrêmes est un processus ample, protéiforme qui superpose passé, présent et futur. Le rock'n'roll est né au milieu des années cinquante de la rencontre des styles musicaux noirs et blancs dans une Amérique toute puissante mais qui n'avait rien à offrir à ses adolescents. Dix ans plus tard, c'est l'interaction entre un bouillonnant contexte politique et culturel, les nouveautés artistiques et technologiques britanniques en termes d'enregistrement et d'ampli cation et les stratégies commerciales de l'industrie musicale qui déclenche la mise en orbite du hard rock et du heavy metal. Ce livre se propose de faire la synthèse de cette histoire, jalonnée de concerts historiques (Newport, Monterey, Woodstock, Altamont), de bouleversements sociaux et politiques majeurs (mouvement hippie, guerre du Vietnam, Mai 68) et de celle des artistes qui ont pris part à cette tectonique des plaques musicales. On y croisera, entre autres, les envahisseurs britanniques (The Beatles, The Rolling Stones, The Who), les tenants du San Francisco Sound (Grateful Dead, Jefferson Airplane), les guitar heros (Eric Clapton, Jimmy Page, Je Beck, Peter Green, Jimi Hendrix) et les précurseurs des sonorités hard et heavy (Vanilla Fudge, Iron Butter y, Blue Cheer, Led Zeppelin, Black Sabbath).

04/2024

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Autres

L'art du Comprendre N° 26/2022 : La découverte moderne de la pulsion

La pulsion a durablement mis l'être humain au défi de la comprendre. Concept-frontière entre le biologique et le mental, la pulsion demeura longtemps la chasse gardée des psychanalystes qui fixèrent les règles pour l'interpréter. Mais à l'heure où les sciences cognitives bouleversent notre connaissance de l'homme et du cerveau, avons-nous, aujourd'hui, quelque chose de neuf à apprendre de cette notion, vieille de plus de deux siècles ? C'est avec la naissance du vitalisme et du romantisme que l'idée d'un monde travaillé par des forces souterraines émergea sur la scène de la culture européenne. L'interprétation des liens de l'homme à soi, à autrui et au monde en sera radicalement changée. Ce soupçon d'une vie inconsciente et pulsionnelle s'est poursuivi, malgré l'obstruction de divers positivismes. Schopenhauer, Nietzsche, Freud et leurs épigones (Adler, Scheler, Binswanger, Marcuse...) en témoignent. En effet, comme ces penseurs des profondeurs entendent le révéler, la science ne peut abolir la pulsion. Ainsi, elle en proviendrait elle-même généalogiquement, puisqu'elle traduirait la "volonté de connaissance" ou la "pulsion d'emprise" de l'homme sur la nature. Or aujourd'hui, force est de constater que sur l'humanité née des révolutions technoscientifiques et productivistes, planent de mortels diagnostics, établis tant sur une écosphère ébranlée, que sur la virtualité d'effroyables accidents techniques. A l'heure du péril, n'est-il pas alors impérieux d'éclairer à nouveaux frais l'activité productive des pulsions, leur positivité et leur négativité? Tel est l'objet de ce nouveau numéro de L'Art du Comprendre où philosophes, anthropologues et analystes sont conviés à croiser leurs regards pour élucider les liens originels, mais problématiques, entre pulsion et condition de l'homme moderne.

06/2022

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Gestion

La boîte à outils du marketing digital. 2e édition

La transformation digitale dont tout le monde parle, c'est quoi ? Le référencement naturel est-il si important qu'on le dit ? Quelle différence entre brand content et content marketing ? Quand faut-il s'exprimer sur les médias sociaux ? Qu'est-ce que l'inbound marketing ? Le growth hacking est-il une solution efficace ? Comment définir avec précision vos persona ? 60 outils indispensables pour transformer en profondeur vos pratiques marketing ou tout simplement mieux les maîtriser. Pour s'adapter aux nouvelles attentes des clients connectés, les fonctions marketing, communication et vente doivent profondément se réinventer. Cela peut parfois sembler complexe, mais passé le cap des acronymes barbares et des concepts nébuleux, de nouveaux horizons apparaissent. Liste des contributeurs : Guilhem Bertholet, CEO Invox - Content Marketing Agency @guilhem Christophe Boisson, graphiste freelance Fabrice Brianson, président fondateur de Just Amazing @ab_brianson Stéphane Couleaud, CEO Webmecanik @scouleaud Emeric Ernoult, fondateur & CEO Agorapulse @eernoult Florent Hernandez, CEO Sociallymap @Flo__Hernandez Sylvie Lachkar , Sales Education Lead, Social Selling evangelist & certified coach - SAP Sales University EMEA & MEE @sylswan Guillaume Mikowski, Directeur Général de l'agence Brainsonic @guimikowski Christian Neff, CEA Markentive @Markentive_CEO Alina Petrova, responsable de Content Marketing chez SEMrush France @AlinaSEO Sébastien Morizot, VP Digital, @sebarizot Bruno Scher, Consultant en Management de Projets digitaux @SCHERBruno21 Yann Gourvennec, Author and Entrepreneur, CEO Visionary Marketing @ygouvern Frédéric Canevet, Product Manager & Blogeur @conseilsmkg David Victor, Web Project Manager, Fondateur d'UNIKWEB @unikweb Emilie Ogez, Social Media Planner @eogez Emmanuelle Leneuf, Journaliste, Fondatrice du FlashTweet @EmmanuelleL9 Pascal Trambouze, Acteur et metteur en scène du social selling B2C @acteurvente Hervé Kabla, CEO Be Angels @HerveKabla Alban Jarry, Chief Digital Technology Officer, speaker & author @Alban_Jarry Yann Dirheimer, Marketing Manager Hootsuite @YannDirheimer Laure Canart, Directrice Marketing Cegos @LaureCan

03/2020

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Poésie

Temps de préfaces. Le débat théâtral en France de Hardy à la querelle du "Cid"

Le dbat thtral de Hardy au Cid, en ce temps de prfaces , favorise la naissance et l'affirmation de la conscience d'un nouveau thtre et de son rle social et littraire. Ce sont les thoriciens de ce dbat qui crent la dramaturgie du thtre moderne. Ils crivent pour un thtre rel , en tenant compte des conditions matrielles de la reprsentation (J. Scherer). La littrature de l'crit et de l'oral, spcifique du thtre, trouve ses normes, ses techniques, ses postulats valables pour n'importe quel type de thtre. La langue dramatique apparat dans sa magie, son ambigut, sa profondeur musicale. La varit des propositions, des problmes poss et des pices sur la scne offre la garantie de l'esthtique d'un nouveau thtre, marquant les signes d'une nouvelle mentalit, franaise et europenne. La force d'invention de l'auteur (de l'homme) va gagner, pilote par les lois du thtre enfin dcouvertes, avec tout un bagage des questions de l'criture. En quelques annes, la dramaturgie change radicalement, sans constriction, sans rigidit, avec le triomphe de la nature humaine, ses passions, sa destine : on dcouvre que l'essence aussi a des techniques. Il faudra attendre trois sicles pour le savoir, grce Freud et ses disciples. Texte thtral et hors-texte (la scne) retrouvent leur chemin unitaire, dans cette nouvelle critique sur l'criture, les signifiants textuels, le dit, le temps et le lieu de la scne, travers l'articulation logique de l'action (l'histoire), canalise le long de rythmes internes et externes. Dramaturgie et smiologie marchent ensemble dans le dbat thtral de 1625 au Cid. Il faut revenir l'essence de ses textes pour redcouvrir la rhtorique, la technique et la sociologie du thtre. Les conditions exceptionnelles de la naissance de l'tat franais moderne ce moment-l et de la prise de conscience d'une unit sous le signe de l'loquence et de la littrature favorisent l'effet d'un dbat salutaire auquel la France et l'Europe doivent une bonne partie de leur futur culturel.

01/1997

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Sciences politiques

La guerre par ceux qui la font. Stratégie et incertitude au XXIe siècle

Ils sont pilotes de combat, officiers des forces spéciales ou commandants de sous-marin nucléaire. Ils sont Français, Allemand, Britannique ou Italien. Depuis vingt ans, ils ont été engagés en opérations extérieures en Afrique, en Afghanistan, dans les Balkans ou en Irak à la tête de régiments de légion étrangère, de parachutistes, d'artillerie ou de logistique ; ils ont commandé les frégates les plus modernes au large de la Libye et de la Syrie ou survolé des territoires de guerre en Asie, en Afrique et en Europe à bord d'avions de guerre électronique. Durant ces opérations, ils ont connu la réalité de la guerre et constaté son évolution. Ils ont mesuré la fragilité de la paix et la montée des violences. Ils ont choisi de prendre le temps de réfléchir à leur métier, pour éclairer les évolutions toujours incertaines de la scène stratégique et analyser les défis de demain. Entre Européens, ils ont comparé leurs approches. Dans cet ouvrage, ils livrent leurs réflexions, leurs interrogations, leurs convictions. L'insistance mise sur l'asymétrie n'est-elle pas le symptôme de notre impuissance à penser le monde d'aujourd'hui ? Sommes-nous plus qu'hier menacés par la surprise stratégique ? Le réchauffement climatique se traduira-t-il par la guerre en Arctique ? La stratégie de Daech est-elle si nouvelle ? La technologie est-elle dépassée ? Les opérations militaires seront-elles toujours plus légères ? Quels sont les rapports entre les pillards du désert et les vedettes rapides des puissances émergentes ? Ce sont ces questions et bien d'autres qui trouvent ici un éclairage saisissant, et les réponses qui sont proposées dessinent un monde incertain, mais sur lequel nous pourrons agir dès lors que nous ferons l'effort de le penser. Avec les contributions de : Werner ALBL Bruno BARATZ Jean-Christophe BECHON -Christopher BORNEMAN Xavier BUISSON Jacques FAYARD Eric GOSSET Jacques LANGLADE DE MONTGROS Alain LARDET Christophe LUCAS Richard OHNET Philippe POTTIER Angelo RISTUCCIA Charles SAINT FORT ICHON Rodolphe SCHEEL

03/2016

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Histoire des idées politiques

Le national-socialisme, doctrine de la rancune. Suivi de "Discours sur la liberté"

Publié dès 1937 aux Pays-Bas, "Le national-socialisme, doctrine de la rancune" de Menno ter Braak, est l'un des essais les plus célèbres de la première moitié du XXe siècle. Régulièrement réédité dans son pays d'origine (tout récemment encore en 2019), il connaît ces dernières années un fort regain d'intérêt, y compris à l'étranger : en témoignent les traductions anglaise (2021), arabe (2020), espagnole (2021) et italienne (2019). D'autres textes de ter Braak ont été traduits en serbo-croate, en slovaque et en tchèque. Etrangement, cet auteur n'a jamais été traduit en français. Auteur d'une oeuvre importante, contemporain de Johan Huizinga (1872-1945) et d'Eddy du Perron (1899-1940), avec lesquels il a entretenu une correspondance suivie, ami de Thomas Mann, Menno ter Braak, historien de formation, alerte dès 1937 ses compatriotes sur la montée du sentiment pronazi. Co-fondateur en 1936 du "Comité de vigilance contre le national-socialisme", "politicien sans parti" comme il se définissait lui-même, il a mis fin à ses jours le jour de la capitulation des Pays-Bas, quatre jours après l'invasion de son pays par les troupes hitlériennes. Germaniste, auteur d'une thèse de doctorat sur l'empereur romaingermanique Othon III, lecteur attentif de Nietzsche et de Max Scheler, il voit dans le ressentiment et la rancune qui se sont, pour reprendre ses termes, "émancipés" (nous dirions aujourd'hui : "décomplexés") la véritable cause de l'essor du populisme chez certains de ses pairs comme dans l'opinion publique ; il dénonce la passivité, la "bienveillance" , pour ne pas dire la complaisance, d'une partie des intellectuels de l'époque à l'égard du fascisme, du nazisme et de l'antisémitisme. Ce qui ne l'empêche pas de se montrer tout aussi exigeant dans sa critique des dévoiements des idéaux de démocratie, d'égalité et de socialisme au sein même des milieux démocrates et socialistes.

04/2022

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Correspondance

Ecris-moi vite et longuement. Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campion

" Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour). Kiki Françoise " Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la "petite musique" de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

09/2021

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Littérature étrangère

Le Bruit du temps

" Je n'ai pas envie de parler de moi, mais d'épier les pas du siècle, le bruit et la germination du temps... " Même s'il s'en défend, avec Le Bruit du temps, publié en 1925 et rédigé en Crimée dès 1923, Mandelstam signe son livre le plus autobiogaphique et donc la meilleure introduction qui soit à son oeuvre. Il y évoque le Pétersbourg d'avant la révolution et sa formation de poète : de la bibliothèque (russe et juive) de son enfance à l'étonnant professeur de lettres, V. V. Gippius, qui lui a enseigné et transmis la " rage littéraire ". Mais le livre est aussi une éblouissante prose de poète, qui annonce Le Timbre égyptien. Une prose où le monde sonore du temps (concerts publics, mais aussi intonations d'acteurs, chuintements de la langue russe) constitue la base du récit, une prose qui jaillit d'un regard à travers lequel le monde semble vu pour la première fois, avec une étonnante intensité. Mandelstam compose ainsi une suite de tableaux d'une exposition sur la préhistoire de la révolution. Le livre s'achève au présent sous une chape d'hiver et de nuit (" le terrible édifice de l'Etat est comme un poële d'où s'exhale de la glace "), face à quoi la littérature apparaît " parée d'un je ne sais quoi de seigneurial " dont Mandelstam affirme crânement, à contre-courant, qu'il n'y a aucune raison d'avoir honte ni de se sentir coupable. Pourquoi traduire une nouvelle fois Le Bruit du temps alors qu'il existe déjà deux traductions en français, l'une, médiocre, dans une anthologie de proses de Mandelstam intitulée La Rage littéraire chez Gallimard, jamais rééditée ; l'autre, extrêmement précise, par Edith Scherer, à L'Age d'homme, reprise dans la collection " Titres " chez Christian Bourgois ? Sans doute parce qu'il fallait faire appel à un poète pour donner à entendre dans une langue d'une grande richesse, la musique et l'éclat si particuliers de cette prose. Nous avons commandé cette traduction nouvelle à Jean-Claude Schneider, admiré de poètes allemands comme Hölderlin, Trakl, Bobrowski, qui avait déjà traduit de Mandelstam, à La Dogana, des poèmes de Simple promesse et surtout le magnifique Entretien sur Dante, précédé de La Pelisse.

02/2012

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Ouvrages généraux

L' homme étranger au monde. Écrits d'anthropologie philosophique

Si l'un des gestes les plus significatifs de Günther Anders fut d'accepter de sortir du langage technique de la philosophie académique en raison de l'urgence qu'il y avait à penser et à intervenir devant la destruction à l'oeuvre dans le siècle, on aurait tort d'oublier que sa conception de l'obsolescence de l'homme repose d'abord sur une tentative de discernement de ce qu'est cet humain qui n'a plus cours. Le présent volume se présente donc comme prolégomènes et socle de ce qui deviendra la critique impitoyable de son époque, qui est aussi la nôtre. L'anthropologie philosophique dont il est question ici, dans le sillage de Max Scheler et de Helmut Plessner est une façon d'échapper à l'analytique existentiale de Heidegger. A la différence de l'animal, immergé dans un monde qui lui est donné comme un matériau a priori, l'homme, d'abord sans monde, "libre de monde" , n'accède à un monde qu'après coup, en devenant homo faber et en construisant a posteriori le monde qui lui manque. Absolument libre, cet homme fait en même temps l'expérience d'une absence irréductible de liberté. S'il peut disposer librement de son moi, le fait d'être ce moi le dépasse. Il est irrévocablement lui-même et personne d'autre, mais cette existence en tant que moi est en même temps hautement contingente. D'où un problème d'identification avec soi. Chez l'athée qu'est Günther Anders, l'homme ne se sauve pas de ces tentatives d'identification ratées par un saut dans la foi, à la manière de Kierkegaard, mais par un saut dans l'action. Penser l'homme comme étranger au monde, comme a posteriori, l'oblige à envisager la relation a priori du vivant au monde et à thématiser un "a priori matérial" qu'il explore à travers des objets comme l'instinct, le besoin, la veille et le sommeil. Mais le parcours d'Anders ne s'arrêtera pas là, puisqu'il insiste finalement sur les limites d'une telle anthropologie, et remet en cause l'anthropocentrisme dont elle peut procéder. Il ne peut que constater la tension voire la dimension "schizophrénique" dont sera marqué sa pensée, entre une distance envers l' anthropocentrisme et son intérêt fervent pour une humanité parvenue au stade de la survie.

11/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 789, juillet-août 2022

Les Cahiers vous proposent de passer un été avec Pier Paolo Pasolini et Rainer Werner Fassbinder, dont les films brûlent encore, cent ans après la naissance du premier et quarante après la mort du second. Intraitables, ces deux cinéastes n'ont jamais opposé conscience de l'histoire (les ruines fumantes du fascisme et du nazisme) et foi inébranlable dans la fiction, dans la truculence de la chair, des mythes, bazardant toute approche naturaliste. L'incandescence d'Accattone et de Tous les autres s'appellent Ali anime le travail de cinéastes aussi différents que Wang Bing, Catherine Breillat, Albert Serra ou Nadav Lapid, qui livrent aux Cahiers leur choc devant Saló ou, pour ceux qui ont été partie prenante des tournages, Ingrid Caven et Bulle Ogier. L'ensemble de trente pages consacrées à ces deux cinéastes et en particulier au bouillonnement des années 1970 questionne leur rapport à la télévision, aux mythes, au corps en général et à la sexualité en particulier. Il inscrit aussi tout le numéro sous les auspices d'une approche délibérément non-patrimoniale des films qui nous arrivent restaurés : : Chantons sous la pluie, (l'occasion de réévaluer la part de Gene Kelly dans la mise en scène), mais aussi les chefs-d'oeuvre de Djibril Diob Mambéty ou les propositions singulières de Coni Beeson et de Tacita Dean. Qu'ils soient découverts en festival (on trouvera dans nos pages la moisson de Côté court et du Festival d'animation d'Annecy) ou distribués au retour de Cannes (les derniers films de Dominik Moll, Damien Manivel, Saeed Roustaee...), les films que nous vous invitons à voir cet été ont tous en commun la nécessité absolue du grand écran, du dispositif de la salle, que le président Macron, dans une récente "sortie" médiatique sur laquelle Bruno Icher revient dans sa chronique mensuelle - appelle à "réinventer" . Une trilogie de "Jean-Louis" traverse aussi ce numéro de juillet-août. Comolli et Schefer, deux penseurs qui les a nourris au cours de leur histoire ; et Trintignant, qui comme aucun autre, rappelle Mathieu Macheret dans un portrait substantiel au prisme de ses rôles, a su "incarner le doute fondamental" : une bonne définition de la démarche critique de la revue qui aux oukases politiciennes et au fléchage culturel a toujours substitué des joies cinéphiles, obtenues par secousses (Fassbinder), pirouettes (Donen), courts-circuits (les écrits poétiques de Bunuel sur le cinéma), assomptions (Damien Manivel), trouées de fantastique (L'Esprit sacré, qui sort ce mois-ci). Surprenant été à tous !

07/2022

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Musique, danse

Symphonie n°1 (conducteur A3). en sol mineur

Méhul est peut-être, sous la Révolution, le Consulat et l'Empire, le seul compositeur français d'envergure à avoir parfaitement compris et assimilé les dernières perfections de la musique de son temps. Formé par un Allemand, puis par un Alsacien, il s'est donné pour but, lors de la composition de ses symphonies, de montrer "qu'un Français peut suivre de loin Haydn et Mozart" . Haydn reste le grand modèle de Méhul ; franc-maçon, celui-ci était membre du Concert de la Loge olympique qui commanda au maître viennois, si populaire alors en France, ses six Symphonies parisiennes. En 1807, au sommet de son art, Méhul a su assurer, au service de l'opéra comique, la réciproque fertilisation des musiques allemande et française et de son propre génie orchestral. La découverte des deux premières symphonies de Beethoven constitue alors le choc qui le conduira, en l'espace de trois années, à composer ses cinq symphonies. La première symphonie, en sol mineur, frappe d'­emblée par ce double constat : sa maîtrise formelle tout d'abord, et l'économie des moyens mis en oeuvre, remarquable chez un compositeur qu'on disait bruyant (absence des trompettes, des trombones, utilisation rare des timbales), au service d'une force expressive évidente. Le premier mouvement est un allegro de forme sonate bithématique ; le premier thème, qui laisse la part belle aux grands intervalles dramatiques et aux arpèges, contient, dans une formule d'accompagnement des basses, le matériau de base (une levée sur un tétracorde ascendant) du deuxième thème, exposé en si bémol majeur. Après le développement, c'est curieusement ce deuxième thème qui sera réexposé le premier, en sol majeur ? ; procédé d'inversion, fréquent chez Méhul, qui permet au mouvement de se clore avec toute la force dramatique du premier thème. Le deuxième mouvement est un andante dont les variations contrastées montrent tout ce que Méhul doit à Haydn. Schumann, en 1838, dira de cette symphonie : "la ressemblance du dernier mouvement avec le premier de la Symphonie en do mineur de Beethoven et des scher­zos de ces deux symphonies est remarquable" . La cinquième de Beethoven et la première de Méhul ne doivent en fait rien l'une à l'autre, ayant été composées à peu près en même temps ; si le menuet de la sympho­nie de Méhul (dont la première partie est confiée aux seuls pizzicatos des cordes) est un scherzo d'esprit très beethovenien, il n'est guère dans la lettre de la cinquième symphonie. En revanche, on comprend mieux comment le thème principal du quatrième mouvement (allegro agitato), avec sa levée de trois croches répétées, a pu frapper Schumann. Ce thème est un moto perpetuo, avec une broderie de la dominante caractéristique du style de Méhul. Le deuxième thème, plus mélodique, par sa brièveté et sa répétitivité conserve la tension dramatique qui parcourt le mouvement entier jusqu'à sa fin. François Bernard

10/2018

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Histoire de la peinture

Traité de peinture. Tome 2, Lexique et diagramme

"Dans le Lexique, [les mots] s'agitent à la façon des puces dans les poils du chien et sautent de-ci de-là, parfois bonds immenses, parfois d'un poil à l'autre. Ils tissent alors des fraternités étranges que Lucrèce trouvait condamnables parce qu'elles produisent des monstres comme dans les images où une tête humaine vient à se souder à un corps de taureau. Varron plongea sa vie dans cette marmite grouillante et instable et, malgré le soin qu'il prit à rationaliser en introduisant des règlements exportés de la grammaire, rien n'y fit ; ceci sautait à cela. Le Lexique que je propose est donc de cette espèce : il fait cause commune au mouvement des images et peut, modeste, s'attarder sur un détail ou, vaniteux, aller au-devant des plus grandes monstruosités, tout comme Lucrèce qui, tout en disant "cela ne se peut" , laisse aller son imagination à des combinaisons de corps ou de végétaux qui n'auraient pas déplu à Ovide". (Christian Bonnefoi) Second tome du Traité de peinture, ce Lexique des termes de la peinture est composé comme un roman lexical. Renouant avec la tradition des traités de la Renaissance, Bonnefoi prolonge l'action de la peinture et son savoir muet, sa technè, dans le médium du langage. Les rubriques classées par ordre alphabétique et appelées à s'enrichir virtuellement se développent dans des registres d'écriture variés passant de l'élaboration conceptuelle d'un terme à son inscription dans une histoire des techniques de la peinture ou à sa reprise poétique. Ainsi en est-il par exemple des notions de "détail" , "condensation" , "effacement" , "mode d'exposition" , "seuil" , "verso" ou encore du "collage" parmi une centaine d'autres termes du Lexique. Véritable "dispositif" , qui constitue avec le "Tableau" et le "Remake" l'un des trois modes techniques de la pratique de Bonnefoi, le "Collage" se développe dans une réflexion sur l'épaisseur du plan, la profondeur d'une réserve qui remonte à la surface picturale et la déborde, comme les souvenirs de la mémoire involontaire ou les "avant-corps" qui se détachent du "tableau" , tels les simulacres de Lucrèce. Comme l'écrit Bonnefoi, le collage n'est pas réductible à cette invention technique des cubistes, "il signifie que la surface comme entité, héritée du Quattrocento, n'est plus apte à accueillir les nouvelles formes, qu'il faut la dupliquer, voire la démultiplier, développer son expansion aussi bien dans ses marges que dans son épaisseur et sa matérialité" . Ce précepte vaut du même coup pour la langue où "le mot qui va prendre en relais la pointe la plus avancée de la peinture ne s'en détache pas pour autant entièrement ; il en conserve la coloration qui est sa façon à elle, la peinture, d'exister au-delà de son lieu, c'est-à-dire dans la langue" . La correspondance épistolaire (avec Jean Louis Schefer, Gilles Hanus, Pascal Bacquè, Norbert Hillaire, Michel Guérin ou Dina Germanos Besson) s'invite dès lors elle aussi dans l'élaboration des notions, qui convoquent pêle-mêle l'événement biographique, l'instance de la critique historique, la rêverie, la recommandation adressée au peintre, ou encore la description fine de ses opérations. Empruntées à la philosophie (l'accroissement du réel de Bergson), à la poésie (le calme bloc de Mallarmé), ou au roman (le Pays de l'Obscur de Proust) ou encore construites depuis l'expérience du peintre (comme ce que Bonnefoi nomme la division de la division), les notions du Lexique s'étoffent et densifient la constellation des relations qu'elles entretiennent entre eux au fil d'une lecture ouverte sur un labyrinthe des circulations possibles. Ce second volume du Traité comporte, en première partie, une introduction au Diagramme, qui est une mise en espace et une stratification de l'oeuvre de Bonnefoi.

11/2023

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Critique littéraire

Études anglaises - N°2/2015. The British Contemporary Novel: 2008-2015

Catherine BERNARD Writing Capital, or, John Lanchester's Debt to Realism John Lanchester's fourth novel Capital (2012) offers a scathing, satirical denun- ciation of the excesses of capitalism, commodity fetishism and globalisation. The choral structure of the novel also allows the text to function as a world-novel, embracing as it does the criss-crossing lives of protagonists, each embodying a facet of a ramifed present. Reworking the basic principles of realistic representation, it appropriates the language of materialism to bring it to work paradoxically against the reifcation of affects and identity. With Capital, the "credit crunch" novel claims a different form of accountability that emerges through the very "stuff" of fiction. Le quatrième roman de John Lanchester, Capital (2012), offre un portrait satirique des excès du capitalisme, du fétichisme de la marchandise et de la globalisation. La structure chorale du roman transforme aussi le texte en roman-monde. Il embrasse les vies interdépendantes de protagonistes qui, chacun, incarnent une facette d'un présent densément ramifé. Retravaillant les principes de base du réalisme, le roman s'approprie le langage du matérialisme pour l'amener à oeuvrer contre la réifcation des affects et de l'identité. Avec Capital, le roman "de la crise" ("credit crunch fiction") revendique une forme de responsabilité qui s'incarne dans la matière même de la fiction. Vanessa GUIGNERY The Way We Live Now : Jonathan Coe's Re-evaluation of Political Satire This paper examines Jonathan Coe's oeuvre to discuss the evolution of his modes of portraying contemporary Britain. While Coe is well known for his satirical state-of- the-nation novels and for his commitment to political fiction, his recent essays reveal his misgivings about the effectiveness of political satire and Condition-of- England novels in the new millennium. This paper will navigate between Coe's fiction and non-fiction to examine the forms political engagement may take in the contemporary British novel. Cet article parcourt l'oeuvre de Jonathan Coe afin d'analyser l'évolution de ses modes de représentation de la Grande-Bretagne contemporaine. Coe est connu pour ses romans satiriques qui offrent un "état de la nation" et pour son attache- ment à la fiction politique, mais ses essais récents révèlent ses doutes quant à l'efficacité de la satire politique et de romans qui décrivent la condition de l'Angleterre à l'heure du nouveau millénaire. Cet article naviguera entre les écrits fictionnels et non-fictionnels de Coe pour envisager les formes que peut prendre l'engagement politique dans le roman britannique contemporain. Jean-Michel GANTEAU Vistas of the Humble : Jon McGregor's Fiction Jon McGregor's novels are characterised by a constant attention to detail and to the ordinary. They address the realities of individual, social and anthropological vul- nerability through narratives whose frail form countermands any attempt at abstraction and totalisation. In this article, I evoke the forms and modalities of vulnerability through the prism of the characters' and narratives' dependence on trauma, of systematic relationality and of attention to singularities. By throwing light on invisibilities and by giving voice to the inarticulate, McGregor writes ethical and political novels and uses the position of the precarious witness to contribute to the creation of some narrative democracy whose purpose, in Guillaume Le Blanc's terms, is to enlarge our sense of the common. Les romans de Jon McGregor se donnent pour tâche une attention permanente aux détails et à l'ordinaire. Ils s'ordonnent ainsi à l'évocation de la vulnérabilité indivi- duelle, sociale et anthropologique à travers des récits dont la forme vulnérable refuse toute totalisation. Les modalités et visages de la vulnérabilité sont ici évoqués à travers les motifs de la dépendance au trauma, de la mise en relation systématique, et de l'attention aux singularités. En mettant en lumière l'invisible et les invisibles, et en redonnant voix aux inaudibles, Jon McGregor fait oeuvre éthique et politique : il se pose en témoin précaire et contribue à l'élaboration d'une démocratie narrative dont le but est, selon les termes de Guillaume Le Blanc, de "créer du commun" . Peter CHILDS Food Chain : Predatory Links in the Novels of David Mitchell Humans are for David Mitchell predatory animals, whatever their civilized com- plexity. His novels contain numerous examples of individuals and groups who would oppress others in the name of logic, desire, morality, technology, survival or sheer force of will. That people prey on animals, resources and other human beings is only one dimension to Mitchell's fictional world but it is consistent and stark, from the cannibals that appear in Cloud Atlas and The Thousand Autumns of Jacob de Zoet through the warring factions in number9dream to the more fantasti- cal parasitic predators of Ghostwritten and The Bone Clocks. In this essay, I review aspects to this theme while analysing Mitchell's fictional world, which increasingly seems to be governed by interlinkages not only within narratives but metaleptically across them. David Mitchell considère les êtres humains comme des prédateurs, quel que soit leur degré de civilisation. Ses romans comportent de nombreux exemples d'individus et de groupes qui oppriment autrui en invoquant pour cela la logique, le désir, la morale, la technologie, l'instinct de survie ou leur volonté de puissance. Le fait que des hommes s'en prennent à des animaux, à des ressources naturelles ou à d'autres êtres humains n'est qu'un des aspects de l'univers fictionnel de Mitchell, mais il s'agit là d'une dimension structurante, à l'origine de la noirceur de l'oeuvre dans son ensemble - des cannibales de Cloud Atlas et The Thousand Autumns of Jacob de Zoet aux prédateurs parasites de type plus fantastique dans Ghostwritten et The Bone Clocks en passant par les factions en guerre dans number9dream. Cet article recense plusieurs composantes de ce motif récurrent dans la fiction de Mitchell, laquelle paraît de plus en plus fortement régie par des liens se tissant non seulement de manière interne aux différents récits, mais aussi de manière externe entre les récits eux-mêmes, sur un mode métaleptique. Marc POREE "What if ?" : The Speculative Turn of Will Self's Fiction "Et si ?" Révélant de lui-même les extravagantes hypothèses de travail dont il aime à procéder, Will Self est friand de spéculation. Une spéculation de type "métaphysique" , rejoignant celle des poètes de la première moitié du dix-septième siècle (cloués au pilori par Johnson avant que d'être réhabilités par T. S. Eliot). Une spéculation, dont le caractère cérébral s'accommode pourtant d'une volonté de faire que le roman s'incorpore et digère ce qui ne relève a priori pas de lui (les sciences, la pensée). Une spéculation, enfin, qui procède à rebours de l'évolution du lectorat et de la technologie, en oeuvrant à renouer avec un mécanisme de "sensibilité unifiée" que Self sait être anachronique, mais qui pose, à nouveaux frais, la question de la nécessaire difficulté en art. "What if ?" Never wary of unveiling the fantastical conceits which he is wont to proceed from, Will Self is (over)fond of speculation. A speculation that is meta- physical in kind, related to that implemented by the poets of the first half of the seventeeenth century (vilified by Johnson before being rehabilitated by T. S. Eliot). A speculation, the cerebral nature of which is found to be more than compatible with the processes of incorporation and digestion, at the hands of the novel, of all that is allegedly foreign to it (the sciences, thought). A speculation, lastly, bent on restoring a mechanism of "unified sensibility" which Self knows to be anachronis- tic, given the average reader's pursuits, but which offers a fresh take on the neces- sary difficulty of art. Camille MANFREDI Tales from the Pigeon-Hole : James Kelman's Migrant Voices This article offers to dwell on James Kelman's concerns with liminality and cultural identity by outlining the dynamics of displacement, dislocation and relocation in his recent novels You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) and Mo Said She Was Quirky (2012). While paying attention to Kelman's interest in the potential for subversion of the in-between, the article anal- yses the narrators' strategies of self-preservation and self-transformation with a view to better understand Kelman's own perception of the predicament of the contemporary Scottish writer in the postcolonial and global contexts. Cet article se propose d'éclairer le traitement des motifs de la liminalité et de l'identité culturelle à travers les dynamiques de décentrement, dislocation et délocalisa- tion dans les récents romans de James Kelman, You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) et Mo Said She Was Quirky (2012). En gardant à l'esprit l'intérêt de Kelman pour le potentiel subversif de l'entre-deux, cet article analyse les stratégies de préservation et de transformation de soi développées par les narrateurs. Elles permettront d'éclairer la tâche qui, selon Kelman, revient à l'auteur écossais contemporain dans le contexte à la fois du postcolonial et de nos sociétés mondialisées. Christian GUTLEBEN Whither Postmodernism ? Four Tentative Neo-Victorian Answers This paper sets out to examine in what ways recent neo-Victorian fiction illustrates twenty-first-century fiction's quest for new novelistic possibilities. On the basis of David Mitchell's Cloud Atlas (2004), Andrea Levy's The Long Song (2010), Michel Faber's The Crimson Petal and the White (2002) and Rosie Garland's The Palace of Curiosities (2013), it will be argued that neo-Victorianism broadens the scope of postmodernism by conceiving a cosmopoetics in which a referential and an aesthetic globalisation are combined, by imagining alternative forms of fictional historiography, by challenging various forms of orthodoxy and by questioning the limits of the human. Although it suggests evolutions and variations in relation to late twentieth-century historiographic metafiction, the novel of the new millennium nevertheless cannot be said to forsake postmodernism. Cet article se propose d'examiner dans quelle mesure la fiction néo-victorienne récente illustre la tentative de la fiction du vingt-et-unième siècle d'explorer de nouvelles possibilités romanesques. En prenant comme exemples Cloud Atlas de David Mitchell (2004), The Long Song d'Andrea Levy (2010), The Crimson Petal and the White de Michel Faber (2002) et The Palace of Curiosities de Rosie Garland (2013), nous soutiendrons que le néo-victorianisme élargit le spectre du postmodernisme en concevant une cosmopoétique où se mêlent référentialité et esthétique mondialisées, en imaginant d'autres formes d'historiographie fictionnelle, en remettant en cause diverses formes d'orthodoxie et en s'interrogeant sur les limites de l'humain. Bien que le roman du nouveau millénaire suggère des variations et des évolutions par rapport à la métafiction historiographique de la fin du vingtième siècle, on ne peut cependant pas considérer qu'il renonce au postmodernisme.

08/2015