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Le colonel Chabert. suivi de L'interdiction

Extraits

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Littérature française

Le photographe. Suivi de Derrière la porte

"Ce n'est qu'après sa mort que mon père m'est apparu comme un être complexe, infiniment plus complexe que je ne l'avais perçu, et cette découverte m'a rendu plus cruelle encore, si c'est possible, sa disparition". Liège. Faubourg Sainte-Marguerite. Un homme se souvient de son père, jeune veuf inconsolable qui a choisi de s'enfermer dans une existence lisse et sans joie. Qui était-il au-delà des apparences ? Que révèlent les milliers de photographies qu'il a prises dans son quartier sans jamais les montrer à personne ? Au fil des souvenirs, un personnage mystérieux et attachant se dévoile, et naissent les regrets de tout ce qui n'a pas été dit. Le Photographe est suivi du roman Derrière la porte. Un couple improbable se forme. Deux êtres en perdition qui, se soutenant l'un l'autre, vont se lancer dans une fuite sans issue.

06/2021

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Théâtre - Pièces

Le Chat. Suivi de la Première Pierre

Un chat a été retrouvé devant le collège Marcel-Pagnol. Il est mal en point. Une élève tente de le secourir. Une autre intervient : elle pense s'y prendre mieux. Premier désaccord, premiers heurts. En parallèle, nous suivons l'histoire de Louna, en conflit avec ses amies, et que l'équipe pédagogique tente d'aider. Les deux récits vont se mêler, entraînant une cascade de réactions. En 2021, François Hien passe un mois en immersion au sein du collège Henri-Barbusse de Vaulx-en-Velin, pour y écrire une pièce de théâtre à destination de collégiens, sur une commande du metteur en scène Yann Lheureux. C'est dans ce contexte que naît Le Chat, une pièce sur le harcèlement scolaire, représentée depuis à la fois au sein d'établissements, et sur des scènes de théâtre. Plus tard, l'auteur éprouvera le besoin de revenir sur ce processus d'écriture dans La première pierre. Ce texte intime, où il examine sa propre scolarité, déploie à la première personne une réflexion profonde sur le harcèlement. Ces deux approches, différentes, mais convergentes d'un même phénomène, sont réunies au sein du présent ouvrage.

12/2023

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Science-fiction

La fresque. Suivi de Le raid infernal

Fuir. Voilà le seul désir de Lid, lassé par le conflit sans fin qui oppose les siens aux hommes du Sud. Poussé à l'errance, il découvrira une deuxième maison, plus pacifique, mais aussi une étonnante fresque rapportant en détail des techniques depuis longtemps disparues. C'est en l'étudiant qu'il aidera à combattre la nature hostile de son monde, même si la barbarie ancrée dans la nature humaine sait toujours retrouver le chemin de la destruction... Ancien militaire, Jon effectue un long voyage vers Pogra 4 en compagnie de nombreux colons pleins de rêves et d'espoirs. Mais lorsque d'implacables prédateurs spatiaux s'en prennent aux pionniers, le trajet se transforme en véritable raid infernal ! Une course folle à la vie s'engage, bien que la mort attende sans doute à l'arrivée. Reste donc une seule solution : combattre. Du fond des cavernes primitives aux planètes les plus inaccessibles, l'auteur de Gurvan fait briller les mille et une facettes du space opera.

01/2015

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Science-fiction

Le village des damnés. Suivi de Chocky

Pendant toute une nuit, la paisible bourgade de Midwich se trouve coupée du monde par un champ de force invisible. Tout ce qui y respire perd conscience et le lendemain, comme si rien ne s'était passé, Midwich retrouve son calme... Jusqu'au jour où toutes les femmes du village, même les jeunes filles, découvrent qu'elles sont enceintes. Neuf mois plus tard, elles donnent naissance à trente garçons et trente filles aux yeux dorés. Qui sont-ils exactement ? Représentent-ils un danger ?

06/2013

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Poésie

Quercus. Suivi de Le séminaire des nuits

Quercus est le mot latin pour désigner le chêne ; l'auteur, qui dit avoir vécu, enfant, entouré, de chênes, se lance ici, après Virgile et accompagné de Gianni Burattoni et de ses dessins, dans une série de bucoliques. C'est un chant de vie exalté, une déclaration de panthéisme athée assez rare dans la poésie contemporaine. Le séminaire des nuits est une plongée dans le monde fantasmatique de la nuit, avec ses frayeurs enfantines et ses dérives adultes, sa mélancolie et la solitude. Le côté varoque, la tonalité et la maîtrise de cette poésie sont les marques de cet auteur.

05/2021

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Poésie

Le début des pieds. Suivi de Ventre

Avec un mélange de fausse candeur, d'humour, et de transparence (transparence qui ne nous épargne rien des mouvements internes du corps), Ludovic Degroote pose dans Le début des pieds l'équation d'une impossible séparation : la séparation du monde tout autant que le rapport au monde est impossible. Récit de chutes, livre d'écoulements, le poème creuse son intériorité en déroulant un regard qui partant de l'intérieur interroge sa place dans le monde : quand bien même on s'y trouve tout entier, on le regarde de l'extérieur - de l'extérieur de tout sauf de son propre corps. Le corps se fait ici le creuset au même titre que le langage des peurs, des maladies, des blessures, des pentes contre lesquelles il est si difficile de lutter. "S'il n'y avait que deux bords on pourrait se rejoindre" dit Ludovic Degroote qui fait le détour par les sitcoms télévisées et les amours de Nathan et Nirina pour rejoindre son propre vertige. Les autres, même personnages virtuels (mais que sommes-nous vis-à-vis des autres justement ? ) peuvent-ils simplifier la complexité du monde, et nos propres complications ? C'est ce qui nous "lie à cette séparation" de soi-même, à ce paradoxe qui pousse à s'écarter de soi sans y parvenir, sans pouvoir même en faire le tour. C'est un épicurisme renversé, en négatif qui est à l'oeuvre ; la mort n'existe pas tant qu'on est en vie, et c'est bien ce qui est terrible, de ne pouvoir se défaire de sa vie sans mourir. Le présent agrandit la plaie de vivre pour Degroote qui attend sans cesse la vie qui "ne saurait tarder" et qui pourtant est là, à creuser les blessures, à mesure que l'on cherche à se sauver, mais à se sauver de quoi puisque la seule issue de la vie est de ne plus vivre ? Que faire contre la mobilité qui est la condition même de la vie sinon suivre le mouvement de ses pieds, que faire contre la fluidité même qui nous traverse le corps sinon la laisser provoquer nos effondrements, que faire sinon accepter de tenir ses cicatrices, en adopter la trace ? Questions qui trouvent leur aboutissement radical dans Ventre, texte inédit que nous publions ici à la suite du Début des pieds lui-même indisponible depuis plusieurs années, et ses poèmes acérés qui agrègent ce que l'on absorbe des autres, tranchent dans le vif de la peau et des os, et de ce qui au fil du temps se rétracte - viscères et mémoire - la peur au ventre, car "nous n'existons que par nos intérieurs" . Ludovic Degroote résout finalement dans ces deux livres réunis la question matrice et motrice de son oeuvre, qui est de supporter la gravité de l'existence avec légèreté, et d'y répondre avec farce et sérieux : "ce qui nous manque c'est de n'avoir pas connu autre chose que la vie" .

06/2023

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Philosophie

La sexualité suivi de Le discours de la sexualité

Michel Foucault avait engagé le projet d'une histoire de la sexualité dès les années 1960, et lui avait notamment consacré deux cours, jusqu'ici inédits. Le premier, donné à Clermont-Ferrand en 1964, s'interroge sur les conditions d'apparition, en Occident, d'une conscience problématique et d'une expérience tragique de la sexualité, ainsi que de savoirs qui la prennent pour objet. Partant d'une réflexion sur l'évolution du statut des femmes et du droit du mariage, ce cours aborde l'ensemble des savoirs sur la sexualité, de la biologie ou l'éthologie à la psychanalyse. Le second, donné à Vincennes en 1969, prolonge en même temps qu'il déplace ces interrogations. Foucault s'y intéresse plus en détail à l'émergence d'un savoir biologique sur la sexualité et à la manière dont celle-ci a été investie dans un ensemble d'utopies au long des me et me siècles : utopies transgressives de Sade à Histoire d'O., utopies intégratives, visant à réconcilier la société et la nature sexuelle de l'Homme, de Fourier à Marcuse. C'est l'occasion pour Foucault d'approfondir sa généalogie critique du double thème de la sexualité naturelle et de la libération sexuelle, engagée dès 1964 mais qui prend d'autant plus de sens après Mai 1968. Ces cours sont deux jalons essentiels pour une archéologie de la sexualité comme expérience moderne. On y découvre un Foucault qui n'hésite pas à faire jouer les données biologiques sur la sexualité contre une certaine conception étriquée du sujet humain ; un Foucault attentif à maintenir le potentiel transgressif contenu dans l'expérience sexuelle et à analyser les conditions économiques, sociales et épistémologiques de sa constitution récente en objet de savoir et en enjeu politique.

10/2018

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Histoire militaire

Dans les tempêtes de l'Histoire. Souvenirs du colonel de La Chapelle, de la drôle de guerre au putsch d'Alger

En avril 1961, le colonel de la Chapelle commande le célèbre 1er régiment étranger de cavalerie. Considérant "qu'il y a des choses qui ne se font pas", il fait le choix d'engager son unité dans le putsch d'Alger. Cet officier courageux a commencé sa carrière à l'âge de 20 ans comme simple soldat. Pendant les vingt-sept ans où il servira la France les armes à la main, Gilbert de la Chapelle sera impliqué dans toutes les guerres où sera engagé notre pays : la campagne de France (1940), la guerre fratricide en Syrie (1941), la dure campagne de Tunisie (1943) et la libération de la France (1944-45) Il part en Indochine en 1951 et s'illustre à la tête d'un groupement amphibie pendant deux ans puis sert un an à l'état-major du commandant en chef, entre autres lors de la bataille de Diên Biên Phu. Après un premier séjour en Algérie, il se voit confier le commandement du 1er REC en 1960. Ces souvenirs offrent un éclairage original sur les tempêtes de l'Histoire qu'a traversées l'armée française au XXe siècle, vécues par un acteur étranger aux passions. Son témoignage, inédit, a été recueilli par le général Lalanne Berdouticq en 1995 sur des cassettes audio. Il se révèle exceptionnel et apporte à l'Histoire bien des précisions sur des événements parfois peu connus.

09/2021

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Science-fiction

L'énigme de givreuse. Suivi de La haine surnaturelle

L'intrigue démarre sur un champ de bataille fin 1914. Des brancardiers découvrent après le combat un soldat grièvement blessé et, à quelques mètres du corps, un second militaire, sosie du premier. Au poste de secours, les médecins –constatent que les deux hommes sont en possession du même livret militaire, portent exactement les mêmes blessures. A leur réveil, chacun affirme s'appeler Pierre de Givreuse. Ils ont les mêmes sentiments, les mêmes souvenirs, les mêmes expressions, comme si Pierre de Givreuse s'était dédoublé d'un coup. Ni la mère, ni la fiancée ne sont capables de dire avec certitude lequel est le véritable Pierre de Givreuse. Au-delà des méandres amoureux qui s'en suivent, Rosny pose dès le début les bases de cette énigme. Cette " duplication " tient-elle du miracle métaphysique, ou est-elle explicable ? Quel est le secret qui se cache derrière l'existence de ces deux êtres que rien ne différencie ? Sous l'apparence d'un récit simple et sans fioritures, L'Enigme de Givreuse aborde de multiples thématiques et propose différentes strates de lecture. Tout à la fois récit de guerre, étude de moeurs, allégorie scientifique, réflexion sur l'identité. ce roman méconnu de l'auteur de La Guerre du feu présente une version personnelle du thème du double, motif essentiel de la littérature fantastique...

10/2017

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Histoire des idées politiques

La morale anarchiste. Suivi de : L'esprit de révolte

La morale anarchiste ? Fondée sur l'altruisme, elle a pour objectif l'égalité pour tous et de tous et un seul moyen d'y parvenir : la lutte par et pour la solidarité et la défense de l'intérêt commun.

10/2022

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Littérature française

Idées de la nuit. Suivi de L'Homme-Balai

Idées de la nuit poursuit, dans sa forme quasi nietzschéenne, faite de courts chapitres qui sont autant de poèmes en prose, le chemin ouvert par Traité des sirènes, paru il y a deux ans au Bruit du temps. Mais, si la musique n'est pas absente du présent livre, avec des chapitres comme "Le chant dehors" , ou "La cigale" , la réflexion porte ici, de manière plus générale, sur la poésie, le fait poétique de la lumière : comment cette "autre clarté" qui, chez Hölderlin est donnée au poète mais qui, pour Philippe Beck semble dans le tunnel de l'époque sans cesse rejetée, et devant donc être tout aussi inlassablement cherchée, gagnée sur l'obscurité. Tout le livre peut apparaître comme une suite de variations sur ce thème des relations du clair et de l'obscur, de la poésie et de la nuit ; en même temps qu'il propose une sorte de panorama de ce thème poético-philosophique, de Platon ("La fin de la caverne") aux romantiques ("Le goût pour la nuit, une bizarrerie") et jusqu'à Mandelstam ("Projet de suppression de la lune"). Mais il y a surtout, dans ces pages, une tentative de créer une sorte de nouvelle cosmogonie, une "phénoménologie spéculative frottée de réel" , pour reprendre les mots que lui-même utilise pour définir l'oeuvre de Merleau-Ponty. Et cela afin de décrire de manière absolument inédite le monde, l'homme, l'origine de la pensée, en n'hésitant pas à convoquer les "tournoiements intuitifs" de l'étonnant Jean-Pierre Brisset (dont on doit la redécouverte à l'Anthologie de l'humour noir d'André Breton). Philippe Beck affirme ici une fois de plus son refus de la nuit pure de l'idéalisme platonicien, sa volonté de décrire notre condition d'hommes reliés par les paroles et les pensées, et plaide pour le poète chercheur qui fait danser les idées ou joue le rôle de l'éclaireur, sachant que ce monde-ci détient tous les secrets qu'il exprime. L'homme-balai, le deuxième livre de ce recueil est comme une mise en application pratique de cette ambition proclamée. Dans ce Journal de "non confinement" (parce qu'il ne s'agit en rien d'un journal intime mais de paroles non-cloisonnées, toujours adressées à un autre que soi) tenu quotidiennement en 2020, Philippe Beck tente de comprendre le sens de l'expérience que fut ce "moment de césure évidente" et de contrainte sédentaire. Il analyse en philosophe et en poète les éléments qui ont été le propre de ces journées - les applaudissements aux soignants ("La parole des mains"), le masque ("La rareté masquée"), etc. Un tel regard, sans cesse nourri de citations merveilleusement appropriées, se révèle particulièrement réjouissant et éclairant lorsque, au coeur du livre, Beck pousse à son terme l'idée de Swift voyant dans ses contemporains affublés de perruque des hommes-balais et montre que l'homme pollueur d'aujourd'hui, soulevant lui-même une poussière qu'il peine à effacer, est en réalité à l'inverse du sympathique balai "rendant propre en étant sale lui-même et aidant à nourrir le feu" . Ou lorsque, moderne La Fontaine, il convoque pour décrire le monde dans lequel nous vivons "des animaux respectés et réels (non idéalisés), exactement comme aux fables" . Philippe Beck, tout au long de ces pages, ne cesse de mobiliser une armée de métaphores, seules armes selon lui capables de former "une santé, une force de découpe dans les douleurs, pour aider à montrer les yeux différents qui regardent des choses prochaines" . En réponse aux "extrêmophiles" , il ose opposer la bonté profonde du poète qui "crée de nouvelles images actives" .

03/2023

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Poésie

Syrie, l'invention de la guerre. Suivi de Sednaya

Relevant de " l'art documentaire " (Carole Talon-Hugon) ou d'une " factographie " (Marie-Jeanne Zenetti), ce livre de poésie est composé de deux récits d'investigations complémentaires dont l'ambition serait de produire un savoir inédit sur le conflit qui sévit en Syrie depuis 2011. Syrie, L'invention de la guerre (qui donne son titre au livre) se concentre sur les événements qui ont eu cours tout au long de l'année 2013. Fondée sur des " Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne " - soumis en application de la résolution 22/24 du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, cette série de récitatifs s'intéresse aux protocoles de production, d'attestation et de transmission de la vérité des documents sources et, dans une perspective forensique, tache d'ouvrir des points de vue et des lignes de dire pour essayer de renouveler la valeur discursive et démonstrative des représentations de la guerre. La seconde partie du livre s'intitule " Sednaya " et se concentre sur cette prison d'Etat située à 20 kilomètres au nord de Damas où des milliers d'opposants au régime syrien y trouvent la mort, sous la torture ou exécutés par pendaison. Cette fois, à partir de plusieurs types de rapports officiels émanant des sphères juridique et diplomatique (Amnesty international, Observatoire syrien des droits de l'homme, commissions d'enquêtes internationales), s'organise un récit qui tache de rendre compte des états de faits établis au sein de la prison en reconstituant le " parcours " des victimes depuis leur arrivée en détention jusqu'au jour de leur mort. Ce texte de Frank Smith se propose de "dérouter la politique par la poésie" en reprenant les Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, illustrant ce que Goldsmith revendique : un " geste d'écrire [ qui] est un transfert littéral de langage d'un lieu à un autre, proclamant que le contexte est le nouveau contenu ". Il ne s'agit pas tant ici de montrer et mettre à disposition une masse de documents que de permettre de la voir, de se familiariser avec, de " mettre en évidence " et " rendre manifeste ", à partir d'un traitement et d'une expérimentation singulièrement poétiques. Le texte explore les effets détonants que peut produire le simple déplacement d'un même texte, dès lors qu'il se voit attribuer un nouveau public, un nouveau statut, un nouveau voisinage, un nouvel horizon d'interprétation, de nouveaux branchements institutionnels, avec chaque fois de nouvelles attentes, de nouvelles normes éthiques, de nouvelles formes de sensibilité et de nouvelles implications politiques - bref, de nouveaux effets de sens. Frank Smith a travaillé à France Culture, il est cinéaste.

05/2023

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Histoire des idées politiques

De l'action directe suivi de L'idée dominante

Extrait : " Si vous choisissez la liberté, la fierté et la force de l'âme individuelle, et la libre fraternisation des hommes, comme le but que votre vie doit manifester, alors ne les bradez pas. Pensez que votre âme est forte et qu'elle tiendra le coup ? ; et lentement, au prix d'une lutte acharnée peut-être, la force grandira. Et le renoncement à des biens pour lesquels d'autres troquent la dernière possibilité de liberté deviendra facile. A la fin de votre vie, vous pourrez fermer les yeux en disant : " Je n'ai pas été contrôlé par l'idée dominante de mon époque ? ; j'ai choisi ma propre allégeance et je l'ai servie. J'ai prouvé par ma vie qu'il y a en l'homme ce qui le sauve de la tyrannie absolue des circonstances, ce qui, à la fin, conquiert et refaçonne ces circonstances, le feu immortel de la volonté individuelle, qui est le salut de l'avenir. " Il nous faut de tels hommes, des hommes qui s'engagent envers leur âme et qui s'y tiennent, non pas quand c'est facile, mais quand c'est difficile, quand l'orage gronde, quand le ciel est blanc et la foudre bleutée, quand les yeux sont aveuglés et les oreilles assourdies par la guerre des contraires, quand le ciel est plombé et que la grisaille ne se lève jamais. Tenir bon jusqu'au bout : voilà ce que signifie avoir une idée dominante, que les circonstances ne peuvent briser. Et de tels hommes font et défont les circonstances. " Voltairine de Cleyre est une militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912), connue pour son anarchisme sans adjectif et sa pensée-libre vaste, son féminisme et son engagement dans la révolution mexicaine.

03/2024

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Littérature française

Les Corps et le temps. Suivi de L'Etroite peau

Ces récits tentent d'accorder le présent de nos CORPS et le TEMPS sans mesure ; nos existences actuelles avec une permanence du souffle humain qui traverse les âges et les lieux. S'enracinant dans le concret, ils vont parfois du réalisme à l'insolite, essayant de rendre l'imaginaire familier : deux amies sont broyées par la guerre civile ; une tête se réveille, seule, sur un trottoir ; une femme au volant de son taxi parcourt les rues surpeuplées du Caire ; précédée par son corps, Eva se promène dans un jardin de Paris ; sur un lit d'hôpital, quelqu'un fait l'apprentissage de la mort ; la dernière lettre de l'alphabet entre en révolte ; un paysan de la vallée du Nil affronte les dieux ; au bord de la Seine un homme étrange attend le voyageur... Noter bref passage sur terre, avant l'engloutissement final, brasse les temps révolus avec le nôtre, renferme un monde de fenêtres, de rires, d'interrogations ; contient l'angoisse, mais aussi sa dynamique ; embrasse toutes les cruautés, mais aussi l'amour. A ces nouvelles ont été ajoutées, à la fin du volume, celles de L'étroite peau. Ce livre, paru en 1965, est maintenant épuisé.

10/1995

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Littérature étrangère

La fine planque. suivi de Le pope et l'ouvrier

Un ingénieur qui vend la moitié d'un pont au marché noir, un pope consacré "sans avoir ses diplômes de pope, grâce à un coup de piston", quatre intellectuels marginaux qui vont en équipe exécuter des travaux de terrassement pour lesquels ils ne sont pas qualifiés, et tant d'autres tricheries graves ou vénielles, est-ce cela la Russie d'aujourd'hui ? Oui. D'hier et d'aujourd'hui : au pays de la désorganisation et de la pénurie, la combine est reine. Oui et non. Car tous ces "combinards" sont des hommes de Russie aux élans généreux, au coeur indulgent ou, comme la marguillière Véra Ivanovna qui entretient pas à pas la vie de sa communauté, à la persévérance madrée. L'univers de Kalédine est remuant, animé par un dialogue pittoresque, un enchaînement ininterrompu de petits faits et de détails qui en font une sorte de joyeux reportage. "L'abeille laborieuse n'a pas le temps d'être triste", dit le proverbe. Les astucieuses marguillières non plus. Les faux travailleurs non plus.

12/1993

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Littérature anglo-saxonne

Le tour d’écrou. Suivi de L'autel des morts

La plus célèbre des "Histoires de fantômes" de l'auteur britannique publiée pour la première fois en 1898, et rééditée à l'occasion de son adaptation en série diffusée sur NETFLIX. Dans une vieille et vaste demeure anglaise hantée par des fantômes, une jeune gouvernante est engagée pour veiller sur deux petits orphelins... Suivie de l'étonnante nouvelle L'autel des morts, Le tour d'écrou est la plus remarquable des " histoires de fantômes" écrites par Henry James. Le Tour d'écrou a fait l'objet de neuf adaptations au cinéma dont la plus connue est certainement celle du réalisateur espagnol Alejandro Amenabar avec Les Autres en 2001. L'oeuvre fut autant adaptée pour la télévision. Après l'énorme succès sur NETFLIX de la série d'anthologie de Mike Flanagan The Haunting of Hill House, inspirée du roman de Shirley Jackson (La maison hantée), la saison The Haunting of Bly Manor s'inspire de la nouvelle d'Henry James. Compte tenu de l'engouement pour la série et pour l'édition parue en 2020, une deuxième édition est proposée aux éditions OKNO.

03/2023

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Poésie

Mes forêts. Suivi de Le paysage, l'intime, la poésie

Son nom semble la relier à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase. Dans ce recueil écrit au coeur d'une forêt, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. "Mes forêts... " , dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin d'ombres et de lumière, "qui donne sens à ce qu'on appelle humanité" .

10/2021

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Religion

De la considération. Suivi de L'architecture de saint Bernard

De la considération est le dernier ouvrage de saint Bernard de Clairvaux (mort en 1153), son testament politique et religieux. Il s'agit de cinq livres dictés par lui, entre 1148 et 1152, à l'adresse de l'un de ses anciens moines devenu pape sous le nom d'Eugène III. Contraint à s'exiler en France, celui-ci s'était tourné vers Bernard de Clairvaux pour lui demander conseil. Avec une verve et une liberté prodigieuses, l'abbé adresse ses recommandations, remontrances et encouragements au successeur de Pierre, en l'occurrence plus apte à affronter les rigueurs de la vie monastiques qu'à gouverner l'Eglise. Saint Bernard souhaitait une très large audience à cet enseignement : " Pour être le destinataire de cet écrit, précisait-il au pape Eugène, il ne faut pas que tu en sois le seul bénéficiaire. " Puisse le voeu de Saint Bernard être exaucé ! L'ouvrage reproduit l'excellente traduction réalisée par Pierre Dalloz en 1941, en l'augmentant d'un texte signé du même auteur : " L'architecture de saint Bernard ".

04/2012

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Histoire de France

Il portait l'ancre d'or. Colonel Christian Marsaud de Labouygue, de l'Infanterie coloniale (1880-1952)

L'aventure était dans le Havresac de ces Marsouins qui parcouraient mers et océans des continents asiatique et africain. L'ardeur d'une jeunesse " instruite pour vaincre " et l'enthousiasme légué par leurs aînés les entraînaient à se surpasser pour continuer l'uvre coloniale grandiose, d'un Empire qui ne voyait pas se coucher le soleil. Christian Marsaud, comme ses camarades, a vécu grandement les événements qui se sont déroulés en Cochinchine, au Niger, avant de regagner la France métropolitaine pour participer à la Grande Guerre. Une blessure vint interrompre momentanément cette carrière, à défaut d'interrompre sa vie. Affecté au ministère de la Guerre, il devait travailler pendant deux ans, près du général Galliéni, dont il fut un des élèves. Il repart en opérations extérieures au Togo. Au ministère des Colonies et à l'Ecole Militaire de Saint-Cyr, où il enseigna la géographie. De retour en opérations extérieures au Cameroun, il y rencontra le célèbre docteur Eugène Jamot, vainqueur de la maladie du Sommeil, propagée par la mouche Tsé-Tsé. Là, devait se terminer le temps de l'expatriation Outre-Mer. Il fut appelé à la Maison militaire de la Présidence de la République, à l'Elysée, par le Président Paul Doumer et confirmé ensuite dans ses fonctions par le Président Albert Lebrun, jusqu'en 1940. Il pressentait le désastre d'une défaite de nos armées et mettait un terme à sa carrière à Bordeaux, avec le sentiment, comme son père, le colonel d'Etat-Major-Général Joseph Marsaud, la veille de sa mort, qui s'était écrié : " J'ai fait mon devoir. Vive la France  ; ! " Christian Marsaud de Labouygue, repose au Pays Basque, sa seconde patrie, qu'il aimait tant, dans le petit cimetière de Saint-Pierre-D'Irube.

01/2021

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Poésie

Fragile est le vol de l’oiseau. Suivi de La cabriole des papillons

Fragile est le vol de l'oiseau - Suivi de La cabriole des papillons évoque le ressenti de l'auteure face au souvenir d'images trop fortes pour être oubliées. A travers ses poèmes, elle aborde des thèmes tels que la mort, l'amour, la fragilité, ainsi que nos interrogations face aux défis de l'existence humaine.

03/2024

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Littérature française

La vie des Basiles. Suivi de L'envers de la tête

Les deux textes réunis sous cette couverture appartiennent à l'ensemble des derniers essais que René Daumal publiera en revue et ils doivent être considérés comme les essais de la maturité. Parmi ceux-là, deux textes hors du commun : La vie des Basiles et L'envers de la tête, en ce qu'ils représentent le souci constant et fondamental de leur auteur, une soif insatiable, voire absolue, de connaissance. En ce sens, exemplaires sont La vie des Basiles et L'envers de la tête puisque s'y mêlent, s'y croisent et s'y recouvrent sans cesse, les diverses voix (ou voies) de René Daumal, puisque s'y incarne la plus ambitieuse des spéculations poétiques. Autrement dit encore, deux essais tout aussi profonds qu'émouvants, échappant au genre même de l'essai, d'une spiritualité et d'une subtilité sans pareilles, et pour lesquels René Daumal lui-même, dans sa correspondance, déclarait combien il pouvait y tenir.

11/2016

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Histoire de France

Souvenirs militaires du Colonel Girard 1766-1846

Nombreux sont les soldats de Napoléon qui ont raconté les événements extraordinaires auxquels ils ont pris part. La plupart des récits parvenus jusqu'à nous n'étaient pas destinés à la publicité, mais au cercle familial et à la descendance des mémorialistes. Découverts plus d'un siècle après leur rédaction, les cahiers d'Etienne-François Girard sont un témoignage exceptionnel sur la vie militaire de la fin de l'Ancien Régime à la chute de l'Empire. Cette autobiographie emporte le lecteur de Châteaudun, où l'auteur voit le jour dans une famille pauvre de la paysannerie beauceronne, à Toulon, ville dont il est trois fois le maire sous la Restauration et le régime suivant. De 1784 à 1814, de quels faits d'armes l'ascension du soldat de métier Girard est-elle jalonnée ! Orphelin, analphabète, engagé comme simple fantassin au régiment de Neustrie, qui devient le 10e d'infanterie après la Révolution, il fait avec cette unité les premières campagnes de la République. Au siège de Toulon, il est de ceux qui conquièrent au sabre et à la baïonnette une redoute anglaise. A l'armée des Pyrénées-Orientales, à celle d'Italie, à la Grande Armée - il est à Iéna aux côtés de l'Empereur - en Espagne et pendant la campagne de France, où il commande une brigade, Girard risque mille morts. La modestie qui caractérise son témoignage n'en donne que plus de force à ces pages d'héroïsme.

02/2011

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Théâtre

Les vies de Swann. Suivi de Le temps des suricates

LES VIES DE SWANN : Mathieu, auteur en quête de succès, et Hannah ont un petit garçon d'un an, Swann, doté du pouvoir extraordinaire de se projeter dans l'avenir et d'exposer ainsi à son père les différentes étapes de sa vie future. Armé d'un imaginaire aussi sauvage qu'enfantin, le duo se transporte chaque nuit dans des aventures mouvementées, dangereuses, transgressives, comiques ou merveilleuses : celles des vies de Swann. LE TEMPS DES SURICATES : Oyonnax, petite ville connue pour son musée du peigne, accueille ce soir Hamlet en tournée. Mathieu et Edouard, les petits rôles, échoués dans leur loge, attendent, l'oreille rivée au haut-parleur du retour. Rien à signaler à part la vie qui semble avancer sans eux. A moins que cette représentation ne leur offre enfin l'opportunité de reprendre leur destin en main... Dans une fugue drolatique et mélancolique ils nous entraînent aux confins de l'envers du décor, dans le secret des coulisses.

02/2019

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Littérature étrangère

Milton. suivi de Le jugement dernier

Quelque peu connu comme graveur, mais longtemps méconnu dans son propre pays en tant que poète, Blake n'y fut découvert à ce titre que vers la fin du siècle dernier par Swinburne, puis par Yeats qui l'édita. Assidûment publié et jalousement commenté depuis lors, il est l'objet d'innombrables gloses polyvalentes ou complémentaires comme si, à l'instar de l'Ecriture, il avait sans cesse quatre sens. C'est presque vrai. Blake accomplit mieux que tout autre le Romantisme anglais, s'il est vrai que l'essence de ce mouvement fut de s'ouvrir avec élan, après le siècle de la Raison, à l'Imagination, que Blake égale au Verbe et, par là même, rend souveraine. Des voix venues de l'éternité lui dictent un long poème qu'il appellera Milton. L'auteur du Paradis perdu dont la pensée l'accompagne et le fascine depuis l'adolescence descend du séjour des bienheureux sur la terre afin de pénétrer celui qui est en quelque sorte son héritier spirituel et de rectifier par sa bouche de vivant les erreurs qu'il a commises dans ses écrits. Notre recueil comporte en outre Une Vision du jugement dernier dans laquelle Blake décrit ou plutôt recrée sous forme littéraire une fresque aujourd'hui perdue qui montrait les fins dernières de l'Homme enveloppées d'un pardon universel. Qu'en sera-t-il de l'audience de Blake dans les années à venir ? Les aspects irrationnels, ou plutôt non mathématiques de sa pensée devraient cesser de nous être étrangers. D'autre part, nous aurions mauvaise grâce à taxer d'outrance ou d'utopie une inspiration libertaire qui a conduit Blake à exécrer l'esclave, l'oppression des femmes, le travail forcé des enfants.

02/1999

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Théâtre

Hippolyte. Suivi de Phèdre, 1e édition

Hippolyte : Un siècle avant Racine, Robert Garnier écrit autour de ce trio maudit de la mythologie grecque, formé par le roi Thésée, sa nouvelle femme Phèdre, et son fils Hippolyte. Le dramaturge se concentre sur le jeune homme, innocence faite homme, qui fuit non seulement l'amour et les femmes, mais le commerce des hommes en général. Il va pourtant se trouver au coeur des malheurs annoncés par l'ombre d'Egée, venue des enfers. Calomnié à tort par Phèdre, dont il a repoussé l'amour, Hippolyte devient en effet victime et figure sacrificielle malgré lui. Phèdre : Racine s'attache plus particulièrement à Phèdre, mariée à Thésée, roi d'Athènes. Celui-ci est déjà absent depuis de longs mois lorsque le bruit de sa mort se répand. Profitant de cette disparition et poussée par sa nourrice, Oenone, Phèdre confie à Hippolyte, fils de Thésée, l'amour impossible mais passionné qu'elle éprouve à son encontre. Ce dernier la rejette violemment, même lorsqu'elle tente désespérément de le convaincre en lui offrant la couronne. C'est alors que l'on apprend le retour de Thésée, dont le décès n'était qu'une rumeur... La création de Hippolyte suivi de Phèdre a lieu le 6 novembre 2019 au Théâtre National Populaire (TNP) dans une mise en scène de Christian Schiaretti et avec Francine Bergé, Louise Chevillotte, Philippe Dusigne, Juliette Gharbi, Kenza Laala, Clémence Longy, Colin Rey, Julien Tiphaine, Marc Zinga et Adrien Zumthor.

01/2020

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Littérature française

Kim. suivi de Le quatrième sexe

Cette autobiographie romancée à tiroirs est en fait un roman initiatique dans lequel Manuel mêle ses expériences passées qui lui ont permis de devenir dans l'intimité un dominant. De ses 12 ans à ses 50 ans, par petites touches impressionnistes, il nous mène là où le mal fait du bien et où le bien a toujours une fin.

12/2021

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XXe siècle

Le petit fiancé. Suivi de Circonstances

New York, début du vingtième siècle. Les Juifs de Russie et d'Europe centrale immigrent par milliers. Certains fuient les pogromes, tous espèrent un avenir meilleur. Ils ont pour point de chute le quartier du Lower East Side, qualifié à l'époque de ghetto. C'est là qu'est née Flora, jeune fille juive dont le rêve est d'épouser le médecin qui fera d'elle une vraie New-Yorkaise. Mais son père adoré mijote tout autre chose. L'Amérique et les dollars ne l'ont-ils par détourné du Dieu de ses ancêtres ? Seul un gendre talmudiste pourrait lui assurer le salut, et ce gendre sera importé de Russie. Comment dès lors convaincre Flora qui découvre avec consternation le jeune immigré timide et maladroit ? Dans ce court roman, Le Petit Fiancé, comme dans la nouvelle Circonstances, Abraham Cahan met en scène, avec drôlerie et férocité, les drames ordinaires de toute immigration, les rêves brisés ou trop chèrement exaucés, les trahisons, les renoncements, les regrets...

11/2021

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Science-fiction

Le Loupiot suivi de Hors Normes

Erell croyait en avoir fini avec la guerre, fini avec ses semblables. Mais une fois encore, il est sommé de partir. Il n'a plus qu'une idée en tête : trouver une planète déserte, à l'abri des hommes qu'il exècre. Il croit enfin la découvrir, derrière un champ d'astéroïdes presque infranchissable. Mais rien n'est simple dans un univers livré à la convoitise... Et si celui qui pouvait remettre Erell sur le chemin de l'humanité n'était justement pas humain, mais animal... le Loupiot ? Ils appartiennent à la même promotion. La promotion sacrifiée, qu'une panne informatique a privée d'enseignement et coupée durant des années du reste de l'empire. Aujourd'hui, pour l'extérieur, ils sont devenus des hors normes promis à l'élimination. Pour survivre, Kavan et ses amis n'ont d'autre choix que fuir. Il leur faut alors apprendre à se cacher, à chasser et à déjouer les pièges sur une planète dont ils ne savent rien. Et la vie de broussard n'a rien d'un jeu... Deux space operas d'action dans la grande tradition des damnés de l'espace, par l'auteur de Gurvan et de Cal.

09/2014

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Récits de voyage

Londres suivi de Le nouveau Londres

Londres fut la plus durable passion de Paul Morand. Des conquérants normands à la diplomatie insulaire en passant par les pubs, les clubs, les courses de lévriers et les maisons hantées, il compose une encyclopédie à la gloire de la capitale britannique et des Anglais : "À leur amour de l'excentricité seul on peut juger déjà que les Anglais furent un grand peuple". Une oeuvre majeure pour mieux comprendre "cette ville qui fait de la lumière avec rien, avec des gris".

04/2012

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Littérature étrangère

Muss suivi de le Grand Imbécile

Malaparte a commencé à écrire Muss en 1931. Ce devait être une biographie, Le Caporal Mussolini, qui serait confiée à Grasset. Il l'a retravaillé en 1943-1945, puis après-guerre, mais le projet est resté inachevé. Muss est une brillante analyse historique des conditions d'émergence du fascisme, de son inscription dans l'histoire italienne, une préfiguration aussi de ce que sera l'Allemagne d'Hitler à partir de ce qu'il voit de l'Italie de Mussolini. L'ambiguïté de son rapport au Duce apparaît à plein quand il mêle des bribes de leurs conversations, les souvenirs de ses séjours en prison ou en " déportation ", quand il passe de la colère à la froide réflexion politique, de l'admiration à l'amertume. Dans Le Grand imbécile, Malaparte imagine une révolte de ses compatriotes contre Mussolini. À travers cette vengeance bouffonne du peuple contre le dictateur (loin de sa mort expédiée d'avril 1945), il célèbre le caractère profond des Italiens, le goût de l'ironie, de la dérision qui les sauve en toute occasion. C'est un thème constant de son oeuvre, parfois décliné à l'envers quand il les critique sans pitié, mais il en donne ici une représentation digne de Bruegel puisqu'il appelle de ses voeux la résurgence d'une coutume de la Renaissance qui narguerait " Le Grand Imbécile " et le ridiculiserait définitivement, seule fin digne de celui qui a été une injure permanente au goût, au beau, à la raison. On rit beaucoup, d'autant plus que Malaparte a écrit Le Grand Imbécile en 1943, après la chute de Mussolini, à la lecture de ce texte exalté et d'une grande drôlerie,

02/2012