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Alvaro Marchetti

Extraits

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Sociologie

Normativité et critique en sciences sociales

Dans l'interface entre la philosophie et les sciences humaines s'est développée progressivement pendant le XXe  siècle une sorte de conviction selon laquelle toute critique digne de ce nom était nécessairement "normative" . Cette conviction a-t-elle encore une raison d'être aujourd'hui ? D'ailleurs, que signifie être normatif ? Que signifie être critique ? Y a-t-il une forme privilégiée de critique ou un lieu privilégié pour faire la critique ? Les réponses à ces questions qui se renvoient souvent l'une à l'autre peuvent parfois conduire à des "positions dogmatiques" difficilement compatibles avec l'esprit du travail scientifique. Cet ouvrage vise donc à contribuer à l'élucidation de ces deux grands thèmes qui posent des défis conceptuels et épistémologiques tant aux étudiants qu'aux chercheurs chevronnés.   Nous espérons que les études présentées dans cet ouvrage pourront aider le lecteur ou la lectrice à repenser ces questions et à s'engager dans un travail conjoint de renouvellement théorique en sciences sociales.

06/2022

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Beaux arts

Heidegger et la question de l'habiter. Une philosophie de l'architecture

Peut-on être architecte sans avoir lu Heidegger ? Peut-on bâtir au sens vrai sans avoir approché la pensée, complexe et profonde, de l'auteur, en 1951, de l'essai " Bâtir, habiter, penser " ? La question peut sembler incongrue ; elle s'impose pourtant comme une évidence à la lecture de ce livre. Partant du fait qu'il ne suffit pas d'être abrité pour habiter, différence primordiale que Heidegger établit tandis que l'Allemagne de l'après-guerre construit à tout-va, c'est à la question de l'être de l'homme qu'il en vient. Et, au fil de sa réflexion, l'architecte, que le philosophe appelle à être jardinier du monde, se révèle être un protagoniste clé de l'accomplissement de l'existence humaine. La dissection méthodique et éclairante du raisonnement heideggérien opérée ici ale mérite de ne pas s'adresser aux seuls philosophes ; tout architecte ou apprenti architecte y trouvera matière à nourrir à la fois sa sensibilité intime et sa pratique. A l'instar d'un Alvar Aalto ou d'un Peter Zumthor dont les emblématiques thermes de Vals, décryptés dans cet ouvrage, sont une incarnation consciente et explicite de ce que l'architecture doit au philosophe allemand.

06/2019

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Romans historiques

L'arbre de nuit

François Costentin est l’assistant d’un cartographe de Dieppe. Il dessine la terre, guidant les rois et les navigateurs qui veulent parcourir le monde. Les étagères de son atelier normand sont remplies d’une colonie de livres augustes ; beaucoup racontent l’Inde, en particulier Goa, la plus belle ville du monde d’après les voyageurs qui en reviennent ébahis. François veut la voir lui aussi. Jean Mocquet est apothicaire et chirurgien. Il a la charge d’intendant du Cabinet des singularités du roi Henri IV. Il a découvert Goa grâce au livre du botaniste portugais Garcia da Orta, qui révèle l’infinité de plantes, d’épices, d’herbes indiennes et leur utilité. Jean n’a qu’un désir : herboriser à Goa. Dona Margarida da Fonseca Serrão est veuve à 24 ans. De haute noblesse, attachée à la cour du vice-roi du Portugal et aux valeurs de sa classe, que peut-elle espérer à présent ? Elle s’est résignée à cette vie de conventions et de rigueur. Mais une lettre du frère de son défunt mari l’appelle elle aussi en Inde. Dom Alvaro y occupe une haute charge à Goa, il fera d’elle sa femme. Ils embarquent à Lisbonne sur une caraque amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix, de ses rêves. Mais aucun voyageur ne peut prévoir l’horreur d’une traversée de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, coupée par un hivernage à Mozambique. Avant d’atteindre la Rome de l’Orient, d’apercevoir la richesse des entrepôts de Goa, l’or de ses églises, combien meurent de fièvre, du scorbut, ou sont emportés par les tempêtes et la chute d’un mât ? À Goa, François, Jean et Margarida, rapprochés par le hasard, liés à jamais par la violence de cette aventure, cherchent leur place dans cette société codifiée, hostile, où tous veulent jouir de la vie, s’enrichir, avant de rentrer au Portugal.

02/2012

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Beaux arts

Habiter en hauteur. Traditions organiques : des tours de la Borde (1961-1968) de Frédéric Brugger aux réalisations contemporaines

Les tours de la Borde (1961-1968) sont une des réalisations coopératives les plus exemplaires de logements subventionnés dans le contexte lausannois du second après-guerre. S'inscrivant dans "l'action pour l'encouragement à la construction d'immeubles à but social" lancée par les pouvoirs publics lors d'une période de grande pénurie de logements à loyers bas, elles ont confirmé la réputation d'un des meilleurs architectes qui aient pratiqué à Lausanne durant la seconde moitié du XXe siècle : Frédéric Brugger. L'étude des tours de la Borde, basée sur des archives en partie inédites, permet d'illustrer un mode spécifique d'habiter "en hauteur", cette "unité de voisinage" procédant d'une logique qui cherche à atteindre de hautes densités par la construction de bâtiments élevés, un choix judicieux qui a donné lieu, dans ces années-là, à des débats animés et qui, curieusement, fait encore de nos jours l'objet d'intenses discussions. Enfin, à travers l'étude monographique des tours de la Borde, il est mis en relief et en perspective la qualité d'une réalisation d'inspiration organique, ancrée dans le sillage des trajectoires humanistes de Frank Lloyd Wright, Alvar Aalto, Hans Scharoun, Otto Senn et Ernst Gisel, des architectes auxquels Frédéric Brugger faisait fréquemment référence et qui sont encore une source d'inspiration pour l'architecture contemporaine.

03/2014

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Espagnol apprentissage

CAPES espagnol. Epreuve de composition, Edition 2020

Cet ouvrage, universitaire et méthodologique, s'adresse aux candidats qui préparent l'épreuve complexe de la composition écrite du concours du CAPES d'espagnol. Il leur propose une préparation efficace et méthodologique, pour la session 2020, puisqu'il présente deux oeuvres au programme : le récit Naufragios (1542) de l'explorateur Álvar Núnez Cabeza de Vaca et le film documentaire En construcción (2001) du réalisateur José Luis Guérin. Les deux oeuvres constituent les supports des dossiers à partir desquels construire une composition, en lien avec les thèmes et axes d'étude suivants : 1. Thème du cycle 4 du collège : Langages. 2. Axe d'étude de la classe de seconde, séries générales et technologiques : La création et le rapport aux arts. 3. Axe d'étude du cycle terminal, séries générales et technologiques : Fictions et réalités. 4. Axe d'étude de l'enseignement de spécialité langues, littératures et cultures de la classe de première : Echanges et transmissions. 5. Axe d'étude de l'enseignement de spécialité langues, littératures et cultures de la classe de première : Altérité et convivencia. Après avoir présenté les attendus d'une bonne composition, l'ouvrage s'organise en deux parties, respectivement consacrées à chacune des deux oeuvres. Des articles très documentés font une étude précise des oeuvres et apportent les éléments indispensables pour maîtriser leur contexte, historique, politique, artistique et leurs enjeux. Des exemples de dossiers rédigés complètent cette préparation.

08/2019

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Beaux arts

Aalto

Alvar Aalto (1898-1976) a laissé une trace unique dans le modernisme. Influencé à la fois par le paysage et par l'indépendance politique de sa native Finlande, il imagina des bâtiments chaleureux, courbés et empathiques qui tranchent résolument avec les créations lisses, mécaniques et géométriques de la plupart de ses contemporains européens. Qu'il s'agisse d'une église, d'une villa, d'un sauna ou d'un bibliothèque publique, les structures organiques d'Aalto tendaient à remplacer le plâtre et l'acier par la brique et le bois, incorporant souvent des formes ondulantes, comme la houle, qui apparaissent aussi dans son mobilier, sa verrerie et ses luminaires. Attentif aux détails, Aalto insistait sur l'humanité et le rôle sociétal de l'architecture : "L'architecture moderne n'exige pas d'utiliser de nouveaux matériaux immatures ; le principal est de travailler avec des matériaux qui favorisent une ligne plus humaine". Nombre de ses immeubles publics, comme la mairie de Säynätsalo, le centre de conférences de l'Otaniemi Technical University, le National Pensions Institute d'Helsinki et la Maison de la Culture d'Helsinki, sont des repères autant psychologiques que physiques de la Finlande en reconstruction après le ravages de la guerre. Ce livre rassemble les oeuvres clé d'Aalto afin de présenter l'architecte considéré comme le champion d'un design écologiquement sain et progressif, avec un sens profond du foyer.

09/2015

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12 ans et +

Gardiens des cités perdues Tome 7 : Réminiscences

Vous rêvez de visiter l'atlantide ou la mythique cité de Shangri-La ? Suivez le guide ! Sophie ne sait plus quelle stratégie adopter. Ses amis eux-mêmes semblent avoir perdu la foi : leur retentissante victoire en Atlantide aurait dû marquer un tournant décisif dans le combat contre les Invisibles, et pourtant la lutte paraît au point mort. Toujours prêtes à déstabiliser le monde des elfes, Vespéra et Lady Gisela ont disparu dans la nature. Quant à Fintan, prisonnier du Conseil, il refuse obstinément de révéler quoi que ce soit de leurs sombres plans. Pour couronner le tout, les jeunes recrues du Cygne Noir reçoivent un véritable coup de massue à l'énoncé du verdict du procès d'Alvar, toujours amnésique. Mais quand Sophie et Fitz, victimes d'une nouvelle attaque, échappent de justesse à la mort, ils n'ont plus guère le choix. S'ils veulent garder une chance de l'emporter face à ces ennemis sans pitié, il leur faut dès à présent changer radicalement de tactique pour adopter celle de leurs adversaires – quitte à trahir leur nature et leurs plus intimes convictions... Dans ce septième tome de Gardiens des Cités perdues, Shannon Messenger fait sortir de l'ombre, avec un délice évident, les secrets les plus inquiétants du monde des elfes... Sophie Foster n'a pas fini de vous réserver des surprises !

11/2018

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Afrique sub-saharienne

Un Muuntu à Rome : histoire d'un ambassadeur du roi Koongo au Vatican

Les relations diplomatiques entre le royaume de Koongo et le Saint-Siège, riches et très anciennes, méritent d'être longuement étudiées. L'auteur lève le voile sur ces années florissantes du royaume mais aussi sombres à cause de l'esclavage introduit par les Portugais et les Espagnols. A travers la figure, particulièrement de Dom Antonio Manuel Ne Vunda, se dévoile cette histoire. Dom Antonio Ne Vunda et ses compagnons, affaiblis par les conditions du long voyage, arrivèrent au Vatican le 2 janvier 1608 où ils furent bien accueillis. Son objectif fut atteint avec une brève rencontre avec le Pape Paul V où il put livrer le message du roi Alvare II, roi de Koongo ; fatigué par le voyage, il reçut le sacrement des malades et mourut le 5 janvier 1608, le jour de la fête de l'Epiphanie. Le Pape Paul V avait été marqué par le courage et l'humilité de Dom Antonio Manuel Ne Vunda : il l'honora par des célébrations solennelles. Un monument du prince de Koongo fut érigé et le pape fit frapper une médaille commémorative de l'ambassade, en 1608. Dom Antonio Manuel Ne Vunda, dans son voyage qui apparaît comme initiatique, découvre que l'homme est le loup de l'homme. Un ouvrage qui lève le voile sur les relations diplomatiques entre le royaume de Koongo et le Saint-Siège et qui met brillamment en lumière les intrusions étrangères auxquelles était confronté l'Etat de Koongo, menaçant tant sa souveraineté que son intégrité territoriale.

02/2021

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Littérature étrangère

Corps royal des quêteurs Tome 1 : La table du roi Salomon

Canterbury : des ruelles pavées à l'ombre d'une cathédrale mythique, un honorable archevêque, des étudiants, des pubs et des bicyclettes. Tirso Alfaro, doctorant espagnol en art médiéval, s'ennuie à mourir au musée de la ville, où il officie comme guide : jusqu'au jour où, sous ses yeux, un moine dérobe la précieuse patène ancienne, fleuron de la céramique vitrifiée des maîtres cordouans, qu'il était venu étudier. Echouant à convaincre les autorités que l'oeuvre qui continue de briller de tous ses feux derrière la vitrine blindée est une réplique, Tirso est renvoyé à Madrid, où l'attend une offre d'emploi énigmatique, assortie d'un extravagant test d'aptitude... qu'il réussit. Il intègre alors le Corps royal des quêteurs : une organisation secrète, établie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, et dont la mission consiste à localiser et à rapatrier par tous les moyens les oeuvres du patrimoine historique national que les rapines des guerres des XIXe et XXe siècles ont éparpillées à travers le monde. Les objets ainsi "volés aux voleurs" sont remplacés par de parfaites copies (le procédé mis en oeuvre à Canterbury). La première mission de Tirso, qui porte sur l'un des secrets les plus insondables de l'histoire des civilisations, le lance sur la trace du roi Salomon et de Lilith, l'incomparable reine de Saba. L'amour et l'action le disputent à l'intrigue et à l'aventure, dans ce roman érudit et trépidant qui nous plonge au coeur des histoires de l'art.

06/2017

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Beaux arts

Glenn Murcutt. Projets et réalisations (1962-2002)

En plus de trente années d'une carrière hors normes, depuis les rivages d'un continent isolé où une culture encore neuve côtoie les paysages les plus anciens et les mieux préservés de la planète, Glenn Murcutt a développé une architecture domestique originale. Simples, raffinées, expressives, les quelque cinq cents maisons qu'il a conçues pour son Australie natale sont considérées aujourd'hui comme les exemples les plus probants de ce que pourrait être une " architecture écologique ". Influencée par la philosophie de Henry David Thoreau comme par le minimalisme de Mies van der Rohe, par les constructions vernaculaires australiennes comme par les leçons d'Alvar Aalto, son architecture se veut une forme de " traduction du paysage " dans lequel elle s'inscrit, modelée par le concept d'économie qui la fonde - économie d'espace, d'énergie, de matériaux... L'attribution, en 2002, du prix Pritzker (le Nobel de l'architecture) à ce praticien inclassable témoigne de l'écho que rencontrent aujourd'hui ces questions dans les cénacles internationaux. Ce livre cherche à donner à voir et à comprendre cet œuvre singulier en élucidant ses origines, ses ressorts et sa portée. Un essai critique approfondi analyse le parcours, le mode de travail et les idées de Glenn Murcutt, et dégage les raisons de son importance dans le panorama de l'architecture d'aujourd'hui. Une section largement illustrée présente ensuite en détail trente-trois de ses projets et bâtiments réalisés entre 1968 et 2001.

10/2003

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Grandes réalisations

Théâtre Marigny. Histoire, architecture et spectacles

T Le théâtre doit son nom au frère de la marquise de Pompadour, le marquis de Marigny qui, à la fin du XVIIIe siècle initia des embellissements aux Champs-Elysées. En 1883, le Panorama Marigny est inauguré. Situé sur les Champs-Elysées, il est l'oeuvre de Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra, et construit à l'emplacement du théâtre dirigé, entre autres, par Jacques Offenbach et le fils de l'immense mime Deburau. L'édifice en forme de dodécagone, sana points d'appui à l'intérieur offre à ses spectateurs une expérience immersive unique, les plongeant notamment au coeur de batailles célèbres. La mode de ce genre de spectacles étant passée, en 1893, le panorama est aménagé en théâtre d'après les plans d'une star de la Café Society, l'architecte Edouard Jean Niermans. Les succès et les échecs se succèdent au cours des années qui voient, en 1925, les architectes Alvaro de Grimaldi et André Ulmer moderniser la salle désormais dédiée à l'opérette et aux revues sous la direction de Léon Volterra. Au lendemain de la guerre la compagnie Renaud-Barrault l'investit, invite Jouvet et Vilar, s'entoure d'artistes et de compositeurs, et fait du théâtre une ambassade de la culture française. Puis vient la compagnie Grenier-Hussenot avec ses acteurs fétiches : Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle. Robert Manuel, Elvire Popesco et Hubert de Malet reprennent le flambeau et font jouer, entre autres, Annie Girardot. Commence alors l'aventure de "Au théâtre ce soir", où le journaliste Pierre Sabbagh présente en dix-sept ans 416 pièces aux téléspectateurs. Thierry Le Luron, Jean-Paul Belmondo s'y produisent. En 2000, Robert Hossein en assure la direction et Pierre Lescure lui succède en 2008. Vient en 2013 le moment des grands travaux confiés à l'agence d'architecture Clé-Millet Architectes et la réouverture du théâtre en 2018. Ce livre invite le lecteur au coeur d'une aventure passionnante sous la conduite d'une historienne, Pascale Gransard, et de l'architecte, Stéphane Millet, auteur de la toute récente rénovation du théâtre. L'histoire d'une grande scène parisienne et son évolution architecturale se répondent ici au sein d'une rare iconographie.

02/2024

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CM1

Tout le programme CM1. 900 questions réponses

Depuis 1989, Les Incollables accompagnent les enfants sur la route de l'apprentissage et du jeu. Les questions-réponses offrent un moment de jeu, de convivialité et de connaissance aussi. Eh oui, car selon nous, on n'apprend jamais mieux que quand on y prend du plaisir ! Dans ce titre : tout le programme de CM1 est synthétisé en 900 questions-réponses. En bonus : des pages rupture avec des quiz 100% divertissement et des quiz pour coller ses parents ou découvrir qu'ils sont eux aussi Incollables. 2 éventails à emporter partout pour apprendre en s'amusant. Toutes les matières sont traitées et les questions sont conformes au nouveau programme. Le tout dans une boîte pratique et super solide. Les Incollables, un concept unique et innovant déjà adopté par plus de 60 millions d'enfants.

05/2023

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023

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Beaux arts

Le style international. Edition revue et augmentée

C'est quelque temps après la célèbre exposition du Museum of Modern Art de New York "Modern Architecture : International Exhibition", qu'a paru en 1932 le livre de Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson The Internation Style : Architecture since 1922 qui en constitue le prolongement durable. Il s'agissait de faire connaître au public américain les développements récents de l'avant-garde notamment européenne que les auteurs avaient pu observer lors de voyages avec les nouvelles recherches de Alvar Aalto, André Lurçat, E.G. Asplund, Erich Mendelsohn, Erik Bryggman, Hans Scharoun, J. J. P. Oud, Josef Albers, Le Corbusier, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Otto Eisler ou Walter Gropius. Le projet du livre, s'attachant à illustrer et à défendre l'architecture moderne d'avant-garde, participait d'un mouvement général qui tendait à une codification architecturale. Ainsi le Style International est défini à partir de trois principes : l'accent mis sur l'effet de volume plutôt que de masse, la régularité par opposition à la symétrie, et le refus de l'ornement surajouté au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. Evoquant le programme du Bauhaus, le terme "international" renvoie aux aspirations universalisantes des avant-gardes européennes, à leur souci de privilégier les solutions collectives sur les actes créateurs individuels, à leur volonté d'inscrire l'architecture dans une dimension socialisante et politique au sens large du terme. Par opposition, le terme " style " induit les aspects formels, voire formalistes de l'architecture d'avant-garde. Ce livre qui a fait l'objet de plusieurs rééditions accompagnées de préfaces ou de postfaces réactualisées de la part des deux auteurs a été reçu comme un véritable manifeste et il conserve tout son intérêt historique quant à la connaissance de la pensée architecturale dans l'entre-deux-guerres. Approuvé ou contesté The International Style demeure un des textes majeurs pour comprendre l'architecture du XXe siècle.

04/2018

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 13, continuum spatial

La notion de " continuum spatial " est un mode d'organisation de l'espace rendu possible notamment par l'usage d'ossatures métalliques puis en béton armé autorisant une certaine autonomie des enveloppes par rapport à la structure bâtie. Il ne doit pas être seulement envisagé sous son seul aspect formel et ses effets plastiques, mais aussi comme une façon d'habiter l'espace avec des pratiques spécifiques. Les limites entre les intérieurs habités et le contexte extérieur commencent à s'estomper. Un mode de vie nouveau ouvre la voie à un processus de dissolution entre domaines privé et public. Les caractères associés aux anciennes manières de définir l'espace, notamment résidentiel, par pièces distinctes et séries de plans se succédant dans une enfilade, disparaissent au profit de mise en continuité des parois-limites des pièces entre elles. De nouvelles enveloppes spatiales introduisent et mettent en valeur des suites modulables de vues, de lumières ou de passages entre les intérieurs et les extérieurs, avec une dématérialisation partielle de ces enveloppes tirant parti de correspondances d'alignements, de l'implicite à l'explicite. Les rapports plein-vides, les jeux de lumières directes ou réfléchis, les distributions sont effectivement modifiés. L'auteur distingue deux types d'opération pour décrire et analyser ce mode d'organisation en " continuum " : la décomposition et la fusion. Le pavillon de Barcelone de Mies van der Rohe (1929) et l'orphelinat d'Aldo van Eyck (1959) sont des références de décomposition contrôlée où les architectes utilisent un principe de dissociation et de compénétration des limites avec apparition d'espaces intermédiaires et des effets alternés d'ouverture et de fermeture. Le pavillon de la Finlande d'Alvar Aalto pour l'Exposition universelle de New York (1939) et la maison Duncan de Bruce Goff (1965-1967) déclinent des procédés de fusion. Ce mode exploite un jeu de déformations continues des parois sur le thème de l'ondulation dont les replis donnent lieu à des effets divers entre enveloppes internes et externes.

08/2019

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Religion

Paul VI à travers son enseignement

" Au soir d'une journée où j'ai pris congé du diocèse que Jean-Paul II m'avait confié il y a près d'un quart de siècle, je ne veux manquer de rendre un ultime témoignage en m'acquittant d'un dernier devoir. Il s'agit de la promesse faite, il y a un an, à Mgr Macchi, le dévoué secrétaire de Paul VI : je m'étais engagé à présenter l'ouvrage que sa piété exigeante et fidèle a consacré à la mémoire de ce grand pape... A trente ans de distance, faut-il méditer à nouveau la parole du Christ que Paul VI répéta au soir de sa vie : Quand le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? ". C'est à cette question que j'ai voulu répondre, en disant à nouveau aux fidèles ma confiance en l'avenir. Jésus ressuscité nous dit en effet : "Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps " (Mt 28, 20). Il est avec nous, alors même que nous partageons la solitude de sa Passion. Mgr Macchi a rassemblé et ordonné ces textes de Paul VI avec la volonté d'un véritable attachement qui prouve la confiance que Paul VI avait placée en lui. Il a mis en évidence leur cohérence et leur logique... Beaucoup résonnent à nos intelligences et à nos coeurs avec une proximité et une force qui les rendent immédiatement présents. On les croirait écrits pour réveiller le courage de notre foi les jours de désarroi et de doute ; leur vigueur de plume les rend irrésistibles. Ils ouvrent des chemins vers un renouveau ou, plutôt, vers un nouvel état du monde et de l'Eglise dans la fidélité intégrale à l'Evangile. Que nous dit Paul VI qui soit si saisissant d'actualité ? Ne gardez pas les vêtements usagés qui vous isolent dans un monde qui en porte d'autres, si différents des vôtres. Ne vous attachez pas à ce qui est devenu caduc, dépassé ; nos contemporains diraient obsolète. Mais revêtez les habits qui montreront que vous participez au grand mouvement de l'humanité ; elle va vers une destination peut-être inconnue et sans doute redoutable. C'est le Christ, Alpha et Oméga, qui, en faisant de nous ses disciples, nous donne la mission d'y témoigner de la Bonne Nouvelle du salut des hommes. Est-il absurde, voire criminel, de se laisser ainsi emporter vers des destinations incertaines, en y apportant la confiance et la certitude du chrétien ? Faut-il proférer à mi-voix comme don Alvaro dans le Maître de Santiag " Au seuil de l'ère nouvelle, je refuse d'entrer " et s'échapper vers des contrées imaginaires qui nous coupent de la vie et des progrès ? Faisons confiance à la Providence. Et par l'amour, l'exemple, le courage, ouvrons les voies du salut de l'humanité. Démasquons la fascination de la mort pour que l'humanité reçoive l'Evangile et devienne ainsi plus humaine et plus spirituelle. L'exemple de Paul VI nous est, à ce titre, d'un grand secours. Il aura mené à son terme une oeuvre dont il ne fut pas le promoteur : le deuxième Concile du Vatican ; il a veillé à le mettre en application pour préparer l'avenir. Il manifesta sa vraie grandeur, faisant preuve d'audace et de prudence, de maîtrise et de charité, de lucidité et de volonté. Paul VI nous enseigne ainsi la voie de la fidélité, du courage et de l'humilité. ".

11/2005