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Ophélie Grevet

Extraits

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Economie

Le gaspillage de l'aide publique

L'aide publique au développement représente en France des sommes considérables Celles-ci sont sans rapport avec les faibles moyens des organisations humanitaires : le premier bénéficiaire en est le continent africain. Cette aide revêt des formes diverses et variées : "zone franc", prêts ré-échelonnés, dons, aide à la construction de grands projets, envoi de coopérants. Pourtant, depuis des décennies, l'argent a été englouti sans enrayer la pauvreté, bien au contraire. La gestion de l'aide publique est aussi absurde qu'inefficace Au lieu d'arriver là où les besoins sont les plus criants, elle termine dans les poches des chefs d'Etats concussionnaires, sert à payer des cathédrales dans le désert ou entretient des armadas de fonctionnaires. La France contribue grandement aux perversions du système, par manque de volonté ou par cynisme diplomatique et commercial, et tente de se rattraper en prônant le droit d'assistance humanitaire. Pendant ce temps, l'Afrique sombre alors que d'autres continents en voie de développement relèvent la tête. Il semble que les dirigeants français soient, malgré leurs belles paroles, de plus en plus tentés de laisser tomber Pourtant, ce serait une erreur stratégique qui nous chasserait définitivement des rangs des grandes puissances mondiales. Nous avons tout à gagner à ce que l'Afrique, avec laquelle nous entretenons historiquement des liens privilégiés, prenne la voie d'un développement durable et sorte enfin du cercle vicieux dans lequel elle s'est progressivement enfermée. Aujourd'hui, la France peut et doit agir en réformant radicalement sa politique africaine : c'est une question de volonté et non de moyens financiers. -- Idées clés, par Business Digest. Sylvie Brunel est géographe et économiste. Spécialiste des questions de développement, elle a travaillé pendant plus de quinze années dans l'humanitaire (Médecins sans frontières, Action contre la faim) et a publié une trentaine d'ouvrages consacrés au développement, en particulier aux questions de famine.

02/1993

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Poésie

Six solitudes

Vincent Calvet livre Six solitudes pour nous réconcilier avec la puissance d'invocation de la poésie Six solitudes, chacune compte une vingtaine de poèmes, tous d'une même unité et puissance d'invocation lyrique. Les Solitudes déroulent des variations de ces rivages au regard de la mer, miroir, où le poète puise la matière des métaphores et des passerelles sonores. La 1ère Solitude est celle de la mer, ce qu'elle est, ce qu'elle porte, ce qui y vit / du règne du vivant, jusqu'aux marins, c'est la femme / la mère, le tout autre. La 2ème Solitude est celle de la voix du poète plongée dans les signes de la mer, d'un "je" qui se déploie alternativement dans le même registre d'invocation et d'un "tu" introduit formellement par un texte en italiques. Cette solitude se referme sur un poème / dauphin égaré / échoué sur la grève /. La 3ème Solitude est celle d'une adresse au lecteur / auteur, une tentative de nouer la parole à un autre, qu'il sait d'avance qu'elle est destinée à échouer dans le langage du soliloque, tentative qu'il vient ranimer dans / le rêve de la mer /. La 4ème Solitude introduit la présence du rêve sur la ligne d'écriture, recourt de nouveau à l'alternance du "je" et du "tu" . Cette présence affleure, elle clignote, "elle" est là. Le miroir s'empare de la réalité de la langue du poète / tu me tends un miroir dans lequel je me vois et prends ma réalité /. La 5ème Solitude introduit la durée écoulée, de l'enfance au temps présent du poème. / C'est une nouvelle solitude qui commence / au Bord de la Mer / dans ton visage / dans son image / dans la Nuit qui vient /. La 6ème Solitude est celle de l'entrée dans la Nuit heureuse / la mère / où le texte et la voix se font prière, adresse absolue à l'infini qui apaise les souffrances et où s'inaugure l'Espoir.

08/2022

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Religion

Les égarés. Le wahhabisme est-il un contre Islam ? 4e édition

Dans l'Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d'un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l'Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique. " Idéologie " et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, " nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans ",promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi Europe, notamment par ces deux " faux amis " de l'Occident que sont le Qatar et l'Arabie. Un schisme dévorant s'est ainsi installé au coeur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n'explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite. Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien. Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géoénergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière. Pire, ils convergent dans la diffusion d'un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.

09/2013

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Droit

Le différend frontalier Cameroun-Nigeria. Apport de la décision de la Cour internationale de Justice à l'exécution de ses décisions

L'exécution des décisions juridictionnelles internationales soulève l'une des questions, sinon la question fondamentale, qu'implique l'autorité des arrêts rendus par la plus haute instance judiciaire des Nations unies : comment assurer de manière effective, en droit comme en fait, la mise en oeuvre de sentences dont l'autorité juridique est indéniable certes, mais évidemment assujettie à la (bonne) volonté des Etats ? D'ordinaire, deux réponses semblent possibles : l'exécution spontanée ou l'exécution forcée. Pourtant, l'expérience de la mise en oeuvre de l'arrêt rendu le 10 octobre 2002 dans l'affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria se démarque de ce schéma classique. Elle n'est ni spontanée ni forcée, mais provoquée. Devant le caractère dérisoire des sanctions possibles en cas d'inexécution, le réalisme diplomatique vient au secours de l'effectivité de la chose jugée. Ainsi, l'ONU (l'organe judiciaire principal et le Secrétaire général) met en place un dispositif de provocation de la négociation dans l'exécution du futur arrêt, pour éviter d'intervenir sur le fondement de l'article 94 § 2 de la charte. Dans cette hypothèse la plus sensible dans le domaine de l'exécution des arrêts de la Cour internationale de Justice, celle où la Cour attribue un territoire disputé à un Etat alors qu'un autre Etat l'occupe en fait, l'alchimie entre procédure juridictionnelle et procédure négociée s'avère efficace. L'exécution de l'arrêt revêt en outre une dimension originale supplémentaire grâce à des mécanismes sui generis tels que la commission mixte Cameroun-Nigeria et un accord post-juridictionnel aux relents capitulaires parrainé par l'ONU et les puissances tutrices. On ne peut témoigner d'une meilleure illustration de la contribution de l'Afrique à l'effectivité des décisions de la Cour internationale de Justice, ainsi qu'au règlement pacifique des différends internationaux.

08/2019

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Ecrits sur l'art

Pierrette Bloch. Textes critiques et entretiens

L'oeuvre de Pierrette Bloch a commencé à être connue du grand public au début des années 2000 par des expositions au Centre Pompidou, à Vevey (Suisse) à la galerie Karsten Greve (Paris/Cologne). Sa carrière d'artiste démarre pourtant au début des années 1950 et se poursuivra dans une discrétion choisie, en passant par des techniques diverses - le collage, le textile, les crins, des signes graphiques proches d'une écriture pour trouver dans des séries de ponctuations noires sur fond blanc ou blanches sur fond noir (qu'elle désignait elle-même ironiquement comme des "pois") le "langage" auquel elle a été identifiée. Cet ouvrage prend appui sur une sélection des textes critiques qui ont été consacrés aux oeuvres de Pierrette Bloch tout au long de son parcours. La multiplicité des regards, dans l'instant même où apparaissent ces oeuvres - donc sans le recul et le savoir que donne l'histoire une fois nie - permet de superposer et recomposer tous ces moments d'échange entre une artiste et ses premiers critiques, son premier public. De l'acteur et mime Etienne Decroux à Philippe Dagen en passant par Philippe Piguet, Daniel Abadie, Elisabeth Amblard et beaucoup d'autres, c'est toute une autre histoire qui se dévide, à l'écart des divers courants artistiques qui ont occupé la scène des années 1950 à aujourd'hui. Histoire qui fut celle de nombreuses femmes artistes tenues dans l'ombre mais aussi celle d'un chemin que Pierrette Bloch avait choisi de parcourir à son rythme, et avec la seule exigence de rester au plus près de ce qu'elle pensait nécessaire de faire. En complément des textes critiques viennent quelques entretiens accordés par Pierrette Bloch pour des films, des catalogues d'expositions ou pour des émissions radio avec des producteurs tels Alain Veinstein et Laure Adler. Ce livre forme un ensemble inédit à ce jour rassemblant une soixantaine de textes accompagnés d'un index des noms ainsi que d'une bibliographie générale.

06/2021

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Musique, danse

LA SYMPHONIE A L'EPOQUE ROMANTIQUE. De Beethoven à Mahler

La symphonie à l'époque romantique évoque, pour le mélomane moderne, une pléiade de grands noms : Beethoven, Schuman, Brahms, Tchaïkovski, Dvorak, Bruckner, Malher, en même temps que le répertoire orchestral le plus enregistré et le plus joué. De sorte que " symphonie " et " romantique " semblent presque synonymes. Pourtant Beethoven en ouvrant magistralement la voie marque si fort le genre que ses successeurs directs, intimidés par sa réussite, ne s'y illustrent que modérément, bien que le plus souvent avec éclat, lui préférant le piano, la musique de chambre ou le lied. Stimulé par l'exemple écrasant de Wagner, le genre retrouve en Allemagne à la fin du siècle sa vigueur, particulièrement avec Brahms, Mahler et Bruckner, tandis que les jeunes écoles russes et tchèques le parent des thèmes nationaux et que les Français en font l'étendard de la musique pure. " Couloir " entre deux siècles prodigieusement féconds en symphonies que sont le XVIIIe siècle et le XXe siècle, la symphonie à l'époque romantique est donc le lieu géométrique d'une série de paradoxes, que ce livre met en lumière. Ainsi cet ouvrage ne se borne pas à dresser une liste d'œuvres et de noms, mais tente une histoire vivante et complexe du genre comme tel de l'intérieur en le situant dans le contexte général de l'histoire musicale, et en tentant une classification originale des œuvres (" symphonies-drames ", " symphonies-cadres). Chaque symphoniste (les plus connus mais aussi d'autres oubliés ou peu joués : Spohr, Raff, Bruch, Berwald) est étudié non seulement pour lui-même, mais aussi dans la façon dont il tente d'assumer le caractère unique et privilégié que cette forme revêt au sein de l'histoire musicale : comme expression d'un individu au nom de la collectivité, d'un " je " qui s'efforce de nous dire " nous " - cela dans le but sans cesse recherché et presque toujours inassouvi de recréer l'union parfaite, réalisée par Beethoven, entre la singularité et l'universalité.

09/1994

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Romans policiers

Macadam graffiti

Après un divorce difficile, le capitaine de police Gérard Durand est de retour dans sa ville natale. S'il redécouvre les lieux de son enfance avec plaisir, toujours équipé de son appareil photo, rien ne se passe comme prévu. La paisible bourgade est devenue une cité dortoir aux quartiers défavorisés dits sensibles avec en prime une grève des éboueurs qui sévit depuis des semaines et le commissariat, comme l'ensemble de la ville, est sous tension. La cohabitation avec sa mère et sa prise de poste à la tête d'une équipe à la PJ locale s'avèrent également compliquées. La première espère que la vie commune ne s'éternisera pas et pousse son fils à plus de sociabilité, les seconds ne comprennent vraiment pas ce capitaine, étourdi, qui travaille en solo et à l'ancienne et semble plus passionné par la photo que par la résolution des enquêtes en cours. Et pourtant, ce ne sont pas les affaires qui manquent ! Un étrange cambriolage chez un présumé pédophile, une jeune fille retrouvée nue, errant sur les voies ferrées désinfectées de la ville et qui se volatilise une fois à l'hôpital, des chiens abattus déposés dans les poubelles d'un quartier pavillonnaire, des attaques et des agressions de pompiers dans la cité, des émeutes à la mairie... et à chaque fois, à proximité, des graffiti de chauve-souris comme autant d'indices semblant vouloir aiguiller la police. Suivant son instinct, Gérard poursuit la piste de Batman, comme a été surnommé le mystérieux graffeur, gagne petit à petit le respect de son équipe et accepte même de sortir avec une collègue de sa mère. Si côté coeur, cette nouvelle relation se solde par un échec, il peut toutefois se réjouir d'avoir résolu ces différentes affaires et d'avoir lever le voile sur l'identité du vengeur masqué... mais quand après la disparition de ce dernier dans la nature et la réapparition de graffs dans la

05/2022

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Littérature française

Quart livre des reconnaissances

Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda dé? nit les contours de ce livre dans son émouvante postface : Les quatre Livres des reconnaissances n'ont jamais fait l'objet d'un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d'anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un re ? et de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d'une relecture ou d'une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d'ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j'ai tenté d'évoquer l'évolution du vers français. Après quoi, en effet, c'est la langue française qui, s'éloignant progressivement et naturellement d'elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d'être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu'aura ? xée le classicisme de nos très lointains descendants. Autrement dit, ceux que nous appelons "grands poètes" représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d'ondes, des crêtes si remarquables qu'on leur donne un nom - un nom d'auteur -, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l'eau dans les mers, les lacs, les torrents et les ? euves. Mais, de l'une à l'autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone. Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.

04/2021

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 4 : Les Mots chuchotés (1917)

1917. Au sein des armées, le carnage du " Chemin-des-Dames " laisse un goût de désillusion et entraîne de fortes rébellions, malgré la proche arrivée des Américains. Tout au cours de l'année, les mutineries s'installent. Au village de Saint-Mars, touché par la guerre comme tous les autres villages, Emilia recueille un aviateur anglais blessé, dont l'avion bombardé s'est écrasé au sol, non loin de chez elle. Quant à Léopoldine, dont le désir était de rejoindre la capitale, elle est entraînée, par l'amour qu'elle porte à son riche et bel amant, dans les pièges d'un double espionnage qui, révélé plus tard, la fera fuir. A Mortagne, déçue par la tournure sauvage de la guerre, Louise, devenue pacifiste, fait chanter à ses élèves La Chanson des Mutins et non plus La Marseillaise. Quant à son amie Hortense, elle se rend chaque semaine à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, pour réconforter son frère, grand mutilé du visage. Sur le front, la grève des tranchées et les mutineries s'installent, engendrant des désordres de toutes natures au sein des armées. Pourtant, à Saint-Nazaire débarquent enfin les premières troupes américaines, et dans le Loir-et-Cher, où Félicie et ses filles s'occupent activement de leurs vignes, les Américains, après avoir établi leur Q.G. à Saint-Aignan, s'activent à construire un gigantesque complexe pour approvisionner les troupes du front en matériel et en nourriture. Dans sa nouvelle saga " Guerre et Femmes ", Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter " les femmes " en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage, en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives, tout en s'appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu'elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l'Histoire et au roman populaire

10/2012

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Philosophie

Hegel en 60 minutes

En tant qu'étudiant déjà, Hegel reçut plusieurs avertissements pour pratique démesurée de jeu de cartes et consommation excessive de vin rouge. Sans aucun doute, Hegel est l'un des penseurs les plus anticonformistes - ou le plus cool, comme on dirait aujourd'hui. Une plaisanterie raconte qu'il aurait découvert l'Esprit du Monde dans un moment d'ivresse. En réalité, son explication du monde est fascinante et reste d'une grande actualité. Hegel est le premier à avoir reconnu la dimension du devenir dans toute sa portée. On peut à juste titre l'appeler le Darwin de la philosophie. Selon Hegel, tout est en mouvement perpétuel. La vie de l'homme est un processus, tout comme la nature et l'histoire. L'homme naît en tant que nourrisson, il devient un enfant, puis un adolescent et finalement un adulte. Il en va de même pour l'histoire de l'humanité, qui, partant du plus simple, progresse inlassablement. Une époque suit une autre. Pour Hegel, chaque époque est traversée par un esprit qui la caractérise. Ce fameux " Zeitgeist ", ou, comme dirait aussi Hegel, l'Esprit du monde se manifeste dans les convictions des hommes, dans la morale, la justice, l'art, la musique ou l'architecture. Mais Hegel va plus loin et développe l'idée majeure selon laquelle les époques et les différentes formes que revêt l'esprit ne se succèdent pas par hasard, mais seraient déterminées par un principe de mouvement logique, la fameuse dialectique. Le pendule de l'histoire se balance tantôt dans telle direction, tantôt dans l'autre, de manière dialectique. Néanmoins, l'humanité se dirige lentement et irrémédiablement vers un but ultime. Sur la base de citations et d'exemples, le livre explique le fonctionnement de la dialectique, qui est aussi le moteur de l'histoire de l'humanité. Où finit l'histoire ? En sommes-nous juste des spectateurs ou aussi des acteurs ? Qui est ou plutôt, qu'est-ce que l'esprit du monde ? Le livre est paru dans la collection à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2019

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Sociologie

Enrichissement

Luc Boltanski et Arnaud Esquerre restituent le mouvement historique qui, depuis le dernier quart du XXe siècle, a profondément modifié la façon dont sont créées les richesses dans les pays d'Europe de l'ouest, marqués d'un côté par la désindustrialisation et, de l'autre, par l'exploitation accrue de ressources qui, sans être absolument nouvelles, ont pris une importance sans précédent. L'ampleur de ce changement du capitalisme ne se révèle qu'à la condition de rapprocher des domaines qui sont généralement considérés séparément - notamment les arts, particulièrement les arts plastiques, la culture, le commerce d'objets anciens, la création de fondations et de musées, l'industrie du luxe, la patrimonialisation et le tourisme. Les interactions constantes entre ces différents domaines permettent de comprendre la façon dont ils génèrent un profit : ils ont en commun de reposer sur l'exploitation du passé. Ce type d'économie, Boltanski et Esquerre l'appellent économie de l'enrichissement. Parce que cette économie repose moins sur la production de choses nouvelles qu'elle n'entreprend d'enrichir des choses déjà là ; parce que l'une des spécificités de cette économie est de tirer parti du commerce de choses qui sont, en priorité, destinées aux riches et qui constituent aussi pour les riches qui en font commerce une source d'enrichissement. Alors l'analyse historique revêt, sous la plume des auteurs, une deuxième dimension : l'importance, l'extension et l'hétérogénéité des choses qui relèvent désormais de l'échange ouvrent sur une critique résolument nouvelle de la marchandise, c'est-à-dire toute chose à laquelle échoit un prix quand elle change de propriétaire, et de ses structures. La transformation, particulièrement sensible dans les Etats qui ont été le berceau de la puissance industrielle européenne, et singulièrement en France, devient indissociable de l'analyse de la distribution de la marchandise entre différentes formes de mise en valeur. On comprend d'entrée que cet ouvrage est appelé à faire date.

02/2017

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Actualité et médias

L'Echéance. Français, vous n'avez encore rien vu

     L’Échéance ! Nous y sommes, comme tous les pays surendettés. Mais nous ne voulons rien voir. La pression des marchés financiers fera voler en éclats les programmes électoraux et imposera une tout autre politique. Pas d’illusions, elle exigera « du sang, de la sueur et des larmes ». Ce peut être l’occasion de redresser la France comme en 1945.     Deux crises se conjuguent : celle des finances publiques et celle de la finance privée. Elles forment ensemble une machine infernale qui étrangle la France.     Cette enquête implacable met en lumière les faits, souvent inconnus, les décisions oubliées et les comportements qui, pour la première fois de son histoire, ont ruiné notre pays en temps de paix.     Nulle fatalité dans ce désastre. La mondialisation et la financiarisation sont les mêmes pour tous. D’où vient que la France ait moins bien résisté que la Suède, le Canada, l’Allemagne et bien d’autres ?     Il va nous falloir prendre des décisions radicales, révolutionnaires parfois. Interdire les déficits et accroître l’investissement, surtaxer les hauts revenus et contrôler les prestations sociales, briser l’économie de spéculation et soutenir l’économie réelle, défendre les droits des jeunes et pas seulement les droits acquis des aînés, imposer une réglementation plus stricte à l’activité bancaire comme au droit de grève, renforcer les syndicats et favoriser les entrepreneurs… Bref, mener une politique de crise qui échappe à notre clivage droite-gauche tout en empruntant à l’un et à l’autre.     Après avoir lu L’Échéance, vous ne pourrez plus en douter : nous n’avons de choix qu’entre une révolution culturelle et le chaos.    Avec l’indépendance et la clarté qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages, François de Closets révèle les dessous d’une invraisemblable démagogie. Journaliste financière à Challenges, Irène Inchauspé démonte les perversions qui ont transformé l’activité bancaire en une émission de fausse monnaie.

08/2011

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Poésie

Ku Tashi ! A Wassa ! - Recueil de poèmes

"Ku Tashi ! A Wassa" est un miroir, dans lequel de nombreuses gens, mieux des situations de nombreux Etat se reconnaîtront. Causticité, verve embrasée, c'est là une insurrection de conscience, qui témoigne de l'indignation inouïe, qu'éclot la tourbe de nos vécus. C'est une critique rationnelle de toutes les franges de la nation : les gouvernants, les gouvernés, l'Elite, la Jeunesse. C'est là, le théâtre chancelant entre bigarrés ressentis, nourris de récrimination : l'espérance et la déception. Cela s'illustre, par des poèmes alliant facture attifée et méticuleuse, mêmement critique aiguisée et acérée ; avec des titres à l'instar de "Complot Etatique" ; "République" , qui sont des questionnements, sur les sens de République. Outre, c'est la réprobation dans "l'Elite" , qui constitue les radicelles de nos chancres sociétaux, avec de surcroît la culpabilité de la plèbe dans "Talaka" ; ou encore plus patibulaire la sénilité déplorable de la jeunesse, comme l'illustre "La mort" . C'est aussi un sorite, des hydres apparaissant tels des goulots de strangulation, à l'émancipation naturelle de la Nation avec "Déconfiture" , "la loi Aguiara" , "Grève" ; outre le questionnement sur le devenir National avec "Déveine éducationnel" , "Régimes" . Au-delà de l'évocation des problèmes socioculturels, ayant pour soutènements la religion, nos assuétudes culturelles ; or ce n'est là qu'une fugue de nos responsabilités, en démontrent "Talibizo, Almajiri" , "Gangrène" . En plus, subsiste celle de la désagrégation de nos patrimoines naturels (Mère nature), dans "Ceinture verte" , "Les yeux mouillés du fleuve" . La subversion conscientale s'ensuit avec "Wa key ! Halte" , "Halte" , "Scandale" , "Contresens" et "Assez ! " ou toutes les violences perpétrées sous la chape étatique. En revanche, ces encres noires d'indignation ne sont guère une résignation de l'auteur, mais davantage une invite à plus d'union, de solidarité, d'amour et de civisme, dans "Union" ; "Brassage" ; "Réagis, agis, surgis" Les problèmes de notre nation, ne sont là que les corollaires de nos agissements communs. La condition sine qua non de ce dé

10/2017

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Histoire internationale

J'ai vu la misère. Récit d'une Amérique en crise

L'Amérique de 1934 est plongée dans la Grande Dépression. Souhaitant réunir un autre type d'informations que celles récoltées par les fonctionnaires de l'administration, Harry Hopkins, proche de Roosevelt et directeur de la FERA (Federal Emergency Relief Administration) constitue une équipe de seize "enquêteurs", composée pour l'essentiel d'écrivains et de journalistes, et confie à chacun d'entre eux une région du pays particulièrement touchée par la crise. Martha Gellhorn, la plus jeune du groupe, est envoyée en Caroline du Nord, dans les villes ruinées par la fermeture des usines textiles. Des semai­nes durant, confrontée à la misère et au désespoir de la population, elle accumule des dizaines d'interviews, visite villes et bidonvilles, enregistre tout ce qu'elle voit et tout ce qu'on lui raconte. La matière de ses rapports pour la FERA nourrit quatre novellas réunies sous le titre anglais de The Trouble I've Seen, emprunté au célèbre negro-spiritual éponyme. Martha y suit le destin de cinq personnages, à l'existence brisée par la crise : Mme Maddison, admiratrice du président Roosevelt, prend part à un programme de réhabilitation rurale contre l'avis de ses enfants ; Joe et Pete, ouvriers et syndicalistes, perdent leur emploi après avoir participé à une grève visant à améliorer les conditions de travail ; Jim, jeune homme ayant fini par trouver un poste, en vient à voler son employeur afin que la femme qu'il aime et lui puissent être convenablement vêtus lors de leur mariage ; Ruby, une petite fille de onze ans, rejoint un groupe de jeunes prostituées dans le seul but de s'acheter des bonbons et des patins à roulettes. Le livre appartient au rayon de la fiction, mais son contenu, tout ce qui en fait la chair, relève du reportage. Il parut en 1936 aux Etats-Unis et en Angleterre, et fut salué par une critique élogieuse. "Je tiens Martha Gellhorn pour un écrivain véritablement remarquable", écrit HG Wells dans la préface.

05/2017

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Etudes IFSI

Les sens au coeur du soin. Valoriser les savoirs soignants forgés dans la relation avec les patients

Les soignants travaillent dans la relation étroite avec les patients, dans le corps à corps, ce qui engendre une mise en éveil de tous les sens humains. Ce livre, destiné aux soignants et étudiants, met en évidence l'importance de ces savoirs d'expérience. La confrontation aux sens relève du travail invisible des soignants, de cette face cachée des soins qui revêt une grande part d'indicible car elle suscite des ressentis, des émotions que les normes imposent de maîtriser. Souvent tus, ces savoirs sensibles, car issus des sens, sont pourtant au centre de la relation de soin. Les auteurs lèvent le voile sur ce travail des sens au coeur du soin. Ils s'intéressent surtout aux sens des soignants, particulièrement les infirmières et les aides-soignantes, les plus proches des patients. Un tel travail en proximité physique et psychique, en corps à corps, d'esprit à esprit, engendre la mise en éveil de tous les sens chez les professionnels du soin et les étudiants, en même temps qu'une mise en alerte, tant les signes repérés dans la clinique jouent sur la qualité générale des soins. Les auteurs détaillent ce qui se passe et s'éprouve dans la relation. Ces efforts pour révéler ce qui reste souvent dans l'entre-soi, entre initiés, contribuent à valoriser les savoirs soignants forgés au plus près des patients et des personnes accompagnées. Pour approfondir la mise en lumière du vécu des sens, des entretiens ont été menés avec des professionnelles et des étudiantes en soins infirmiers. Ils permettent de témoigner directement du coeur de métier qu'est l'entrée en contact avec un patient. Les réflexions sur le travail des sens partagées dans ce livre concernent l'ensemble des soignants. S'interroger sur les sens et les émotions, les siens et ceux d'autrui, est fondamental pour les soignants et les étudiants, tant les situations et les personnes rencontrées peuvent ébranler les certitudes et nécessiter de chercher à comprendre ensemble.

09/2022

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Royaume-Uni

Princesse Alice de Battenberg. Le tragique destin de la mère du prince Philip

Voici le portrait émouvant d'une princesse au destin hors du commun : Alice de Battenberg, arrière-petite fille de la reine Victoria, nièce de la dernière tsarine de Russie, soeur de Louis Mountbatten, vice-roi des Indes, belle-fille du roi George Ier de Grèce et mère de Philip d'Edimbourg. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, Alice de Battenberg a grandi entre l'Allemagne et l'Angleterre. La jeune fille, malentendante de naissance, se marie en 1903 avec Andréas de Grèce et de Danemark, avec qui elle aura cinq enfants dont Philip, futur duc d'Edimbourg. La Première Guerre mondiale puis la guerre gréco-turque conduisent la Grèce au chaos. Chassée de son pays, une partie de la famille s'installe en France, les deux aînées sont confiées à leur grand-mère en Angleterre. Le couple se déchire. Alice tombe dans une profonde dépression. Diagnostiquée, à tort, schizophrène, elle est internée de force par sa mère et son mari. A son grand désespoir, elle ne verra pas son fils grandir et n'assistera pas aux noces de ses filles. A sa sortie de clinique, elle prend ses distances, s'installe en Allemagne où elle dénonce la montée du nazisme. Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la Grèce pour secourir les plus démunis et cache chez elle une famille juive. Le 20 novembre 1947, Alice assiste au mariage de son fils avec la future reine Elisabeth. De retour en Grèce, elle fonde un couvent et revêt l'habit de nonne. En 1967, après le coup d'Etat militaire, de nouveau contrainte à l'exil, Alice est invitée par la reine à résider au palais de Buckingham. Elle vit ses deux dernières années auprès de son fils et noue une relation chaleureuse avec le futur Charles III. Le mémorial de Yad Vashem lui décernera le titre de Juste parmi les Nations. Selon son voeu, la princesse repose à Jérusalem en l'église Marie-Madeleine, à côté de sa tante la grande-duchesse Elisabeth de Russie.

03/2023

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Philosophie

Les affects de la politique

Pourquoi certaines injustices conduisent-elles à des révoltes quand d'autres sont subies passivement ? Comment expliquer que la contestation s'empare d'une partie du corps social sans que personne n'ait pu l'anticiper ? Qu'est-ce qui maintient le peuple tranquille ou, au contraire, le met en mouvement ? Après "Nuit debout" et les manifestations sociales qui ont émaillé 2016, ces questions prennent un relief particulier. Pour Frédéric Lordon, ce ne sont pas les "idées" qui mettent les individus en mouvement, mais les affects. Même lorsqu'un groupe étaie sa révolte sur une théorie, cette théorie puise son énergie à la source de passions comme l'indignation, la crainte ou l'espérance. En s'appuyant sur la théorie des affects de Spinoza, Frédéric Lordon propose une interprétation tout à fait originale de l'idéologie (qui installe les peuples dans la servitude volontaire) et de la contestation (où l'équilibre affectif est rompu, rendant intolérable ce qui était jusque-là toléré). Car la politique est un art d'affecter. "Ce que je m'apprête à faire, cette décision que je vais prendre, qu'est-ce que ça va leur faire ?", voici la question au principe de toute pratique politique : persuader, convaincre, c'est affecter. En s'appuyant sur des situations politiques récentes et connues, ce livre analyse quelques-uns des procédés de cet art, non sans montrer tout ce qui le grève d'aléas... et de possibles ratages. Car les hommes politiques, sociologiquement séparés de la population, n'ont qu'une connaissance lacunaire des complexions passionnelles de ceux à qui ils s'adressent et, en réalité, ignorent presque tout de ce qui "leur fait quelque chose". Ce livre stimulant déploie une théorie concrète des affects politiques et montre que c'est par un usage des passions, autant que par un exercice de la raison, que l'on a une chance de transformer ce monde.

10/2016

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Philosophie du droit

La bicatégorisation de sexe. Entre droit, normes sociales et sciences biomédicales

Comment l'identité sexuée et avec elle, l'évidence de la différence des sexes, est-elle construite et continuellement produite par le droit ? Cette question constitue le fil directeur du présent ouvrage. Le fait d'être juridiquement assigné à la naissance à un des deux sexes civils ne clôt pas le moment où cette assignation revêt un intérêt pour le droit. En théorie, la règle juridique porte en France la prétention à être " aveugle au sexe ". Mais l'histoire longue et les analyses contemporaines de la confrontation des ambiguïtés sexuées avec le droit mettent en évidence qu'en pratique, le sexe est un puissant opérateur normatif. C'est toujours en fonction de l'assignation initiale à un sexe, qui s'articule aux stéréotypes sociaux véhiculés par l'exigence de la bicatégorisation sexuée, que les corps et les conduites sont normés. Cette structuration sociale et juridique de l'identité sexuée engage aussi bien celles et ceux qui souhaitent en changer ou qui en revendiquent une troisième, que celles et ceux pour lesquels il s'agit d'une évidence dont la remise en question ne serait nullement censée les concerner. L'apparence (vêtement, esthétique) est en effet susceptible d'une interprétation juridique variable et différenciée selon qu'il s'agit d'une femme ou d'un homme. En retour, l'exigence d'apparaître aux yeux du droit comme une femme ou comme un homme implique des pratiques de normalisation des corps et des trajectoires sociales : l'imposition d'interventions médico-chirurgicales lourdes à des nouveaux-nés au motif de leur ambiguïté sexuée, même s'ils sont en parfaite santé ; le refus d'admettre sur le plan civil le caractère intersexué des personnes qui ont pu échapper à ces interventions ; les contraintes concrètes que les critères juridiques restrictifs du changement de sexe à l'état civil font peser sur la vie des personnes. Ce sont ces dispositifs, qui ont connu des évolutions récentes, que l'ouvrage se propose d'analyser.

05/2021

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Récits de voyage

Les mots sont des pierres. Voyages en Sicile

L'oeuvre de Carlo Levi occupe une place centrale dans la littérature italienne du XXe siècle. Curieusement, elle est très peu traduite en français. Les lecteurs ne connaissent guère que le magnifique Le Christ s'est arrêté à Eboli ; or, plusieurs de ses livres manifestent une force d'écriture aussi grande que celui-ci. Les mots sont des pierres, qui a reçu le prestigieux Prix Viareggio, est particulièrement important dans son oeuvre. Publié pour la première fois en 1955 chez Einaudi, il était jusqu'ici inédit en français. Il s'agit d'un témoignage passionnant sur la Sicile, ses lieux et sa géographie, mais plus encore sur la vie du peuple, ses luttes, sa culture. Il contient, écrit Vincenzo Consolo, "une sorte de rythme urgent, une tension et presque une fièvre du regard et de l'intelligence dans la façon de cueillir voracement la réalité et de la restituer aussitôt, dans sa pureté et dans sa signification la plus vraie". Les mots sont des pierres est, dit Carlo Levi, "le récit de trois voyages en Sicile et des choses de là-bas, telles qu'elles peuvent tomber sous l'oeil averti d'un voyageur dépourvu de préjugés." Ces récits sont de tonalités très diverses. Il y a l'histoire de ce fils de cordonnier sicilien devenu maire de New York et qui revient, presque comme une divinité, le temps d'une courte visite, dans son village natal. Levi découvre ensuite le vieux monde sicilien des soufrières et la première grève de ses travailleurs. Puis c'est Palerme, Palerme faste et misérable aux rues grouillantes d'humanité, aux souterrains des couvents remplis de cadavres embaumés, Catane, noire de lave, et enfin le désespoir des paysans de Bronte, le désespoir de toute cette Sicile qui pleure ses morts et souffre des injustices, l'histoire de Francesca Serio, mère d'un syndicaliste assassiné par la mafia, sa ferme détermination : "les larmes ne sont plus des larmes mais des mots, et les mots sont des pierres".

04/2024

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Chine

Origines et defaite de l'internationalisme en Chine 1919-1927. Anthologie

Avec la fin de l'isolement séculaire de l'Empire du Milieu, l'industrie capitaliste moderne s'était développées ur les côtes et le long des grands fleuves. Entrée en contact avec un mode de production supérieur, le mode capitaliste, la structure économique de la Chine était contrainte de se différencier et entrait en crise. L'unité du marché chinois, basée sur une homogénéité du mode de production, se brisait et on voyait se créer toute une série de marchés qui gravitaient autour du commerce des différentes puissances impérialistes. De fait, même si un seul Etat survivait il n'existait plus une Chine, mais plusieurs Chines, où le pouvoir réel était aux mains des seigneurs de la guerre. la première tache de la révolution démocratique-bourgeoise était donc l'unification, le rétablissement de l'unité étatique, et pour ce faire elle devait combattre contre toutes les puissances étrangères qui avaient intérêt à maintenir la division de la Chine, pour pouvoir utiliser chacune sa part de marché. Le développement du capitalisme en Chine avait entraîné le développement du prolétariat moderne ; notre anthologie reconstitue les étapes et les modalités de l'entrée en scène de cette classe ouvrière dans la vie économique, sociale et politique de la Chine entre 1919 et 1927. les bas salaires, les longues heures de travail, les lamentables conditions de sécurité et d'hygiène, les accidents du travail, les maladies professionnelles, les punitions corporelles, tous ces éléments se coalisèrent pour créer une nouvelle force sociale. En juin 1919, la première génération d'ouvriers en Chine entama une nouvelle époque de luttes ouvrières ; avec peu d'expérience historique et sans forte tradition de classe, elle se lança dans des grèves de revendication et dans la bataille politique. Elle n'avait pas encore acquis une conscience de classe, mais la situation dans laquelle elle vivait était plus que mOre pour son action. la spontanéité ouvrière se heurta à la féroce répression du patronat, des seigneurs de la guerre et de la main de fer des puissances impérialistes. Au cours de cette vague de grèves trade-unionistes se formèrent les syndicats modernes en Chine, surtout dans les régions côtières et en Chine centrale. Cette avant-garde fit preuve d'un esprit de sacrifice exceptionnel dans la lutte, mettant à la disposition de internationale son audace, sa vigueur et sa combativité. En plus des syndicats modernes, le premier cycle de luttes ouvrières fut marqué par la naissance du Parti communiste chinois (PCC) en juillet 1921. Dès sa fondation, l'Internationale communiste envoya quelques représentants en Chine pour diriger ses premiers pas. Le 21 janvier 1924, Lénine mourut. Pour le groupe dirigeant de l'IC s'ouvrit une phase de confusion stratégique, qui allait rapidement dégénérer dans la synthèse du capitalisme d'Etat russe, personnifiée par la thèse de Staline de la construction du socialisme dans un seul pays. Pour le jeune parti communiste de Chine, qui n'avait que trois ans d'existence, des années de marche sans boussole commençaient. Dans l'intérêt d'un accord avec les grandes puissances et les étrangers, Tchang Kaï-chek coupa les artères du mouvement révolutionnaire. Détruit et vaincu comme parti ouvrier, le PCC devint l'expression du courant populiste paysan de Mao Zedong. Il a fallu un siècle pour que la Chine réalise sa métamorphose économique et sociale ; pays semi-colonial au début du XXe siècle, pays de jeune capitalisme dans les années 1960, puissance émergente de impérialisme aujourd'hui. L'histoire de la Chine durant les cent dernières années est l'histoire de ce passage. Hier elle subissait invasion des capitaux et des produits bon marché de l'Occident, aujourd'hui elle envahit le globe de ses produits et exporte ses capitaux dans les cinq continents. Hier l'Occident brisa les murailles érigées pour Isoler l'Empire céleste, aujourd'hui c'est l'Occident qui doit faire face à des tentations répétées de protectionnisme contre les exportations modernes de la Chine. Hier la Chine fut une proie de l'impérialisme, aujourd'hui elle réclame sa place à la table du partage du monde. On tente à présent d'ensevelir sous une épaisse couche d'oubli le souvenir du puissant mouvement ouvrier qui secoua les villes chinoises de 1925 à 1927. A l'époque, la classe ouvrière n'avait pas la force du nombre ; aujourd'hui la masse des salariés s'est énormément accrue. Si le développement du capitalisme s'accompagne inévitablement de la lutte économique, ces salariés trouveront dans la meilleure tradition syndicale et politique des premières générations d'ouvriers les raisons d'un engagement internationaliste.

03/2021

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Mer

Dictionnaire amoureux de la mer

"La mer, bergère d'azur infinie...". "Ce livre dit la mer, il dit l'aimer, l'avoir toujours aimée : il ne dit pas toute la mer, vaine ambition d'un fou. Même la grenouille y regarderait à deux fois. Ce livre dit le vieil homme et la mer, la femme et la mer, une lutte contre soi, contre ses rêves, une quête à la vie à la mort de l'horizon ni près ni loin, une osmose avec les éléments dont l'être humain fait partie - s'il n'est ici-bas le maître du jeu. Ce livre dit la mer et les marins, les écrivains, les travailleurs du grand métier, les artistes charmés, charmeurs, les damnés du poisson. Il dialogue avec l'univers par-dessus les jours et les flots. C'est un coquillage où l'on entend, j'espère, battre le pouls du verbe aimer. Ce livre raconte une histoire océanique, la mienne, il ne prétend jamais connaître la mer ni la réduire à ses cadenas, ses tics, l'exhiber à travers les mots comme une bestiole de foire. J'aime la mer et je m'en souviens, j'y vais, je vous emmène avec moi. J'en suis natif comme tous les êtres vivants de terre et d'eau, je vous fais part de cet amour plus vaste que ma voix, plus humble que mes songes. Un voyage, oui, autour du monde intérieur que je m'efforce d'encercler quand je prends la mer ou mon stylo. Quand je perds la raison à la barre d'un voilier qui ne réagit plus au vérin du " pilote ", et perd la raison lui aussi. Quand une île heureuse vient à moi, donnée comme un livre de vie. Quand c'est crado, les ports, les grèves, les abysses, les gens du fric, quand elle gâche tout, la pollution, quand il étouffe, le corail d'Australie, des Antilles – ou qu'il renaît, squelette radieux. Quand il n'y a plus rien à dire tellement c'est beau, la mer, infiniment beau, et que l'on n'est pas seul au bord de cet infini. Aimer la mer, c'est au minimum être deux, être tous. Aimer la mer c'est "être" - c'est vivre".

05/2018

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Histoire de France

Les pendules à l'heure

L'ami, le confident de Céline, remet les pendules à l'heure pour nous raconter ce que fut la réalité de la vie sous l'Occupation, les trahisons, les bassesses, l'héroïsme, le courage ou les mensonges qui nous firent tant de mal. Pierre Monnier nous décrit aussi avec brio les événements qui ont précédé le 10 mai 1940 : la trahison anglaise, le jeu des communistes, la lâcheté des dirigeants français... Tout cela, non seulement il l'a vécu, mais il le raconte avec sa verve accrocheuse et il dévoile les rôles tenus par certains, leur double jeu, leurs compromissions. Après un tel livre, les prébendiers de la Résistance ne sortiront pas indemnes de soixante-dix années de mensonges et de falsifications de l'Histoire. Les pendules à l'heure : un livre à découvrir d'urgence pour faire taire les assassins de la mémoire. Lire Pierre Monnier, c'est aussi entrer dans l'intimité d'un témoin de l'histoire qui fut l'ami ou le confident des grands noms du XXe siècle : Louis-Ferdinand Céline bien sûr, qu'il fut le premier à oser rééditer après-guerre, mais aussi Robert Brasillach, Thierry Maulnier, Kleber Haedens, Charles Maurras, Léon Daudet et bien d'autres. Grâce à Pierre Monnier, un grand nombre de mensonges volent en éclats, des évidences s'imposent, et l'adversaire principal surgit au grand jour, comme le cloporte que l'on découvre en soulevant une pierre. Il rapporte ce qu'il a observé avec une claire objectivité, sans concessions et dans la langue la plus directe. Il porte sur les hommes et les faits le regard le plus pénétrant, le plus révélateur et donne ainsi une vision authentique de ces années de fer, de feu et de sang qu'il libère de tous les mensonges dont elle est grevée par ceux qui s'acharnent à mettre le peuple de France en "condition". Ce livre de l'honnêteté historique est, par voie de conséquence, le plus irritant pour les groupes de pression qui prétendent réduire notre mémoire à une perception limitative, réductrice et manichéenne. Les Pendules à l'heure, c'est l'arme au service de chaque Français pour une intrépide libération de la mémoire et du jugement...

10/2017

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Histoire de France

Hippolyte Verré, capitaine au long cours et armateur. Oléron 1828 - Nantes 1899

Hippolyte Verré, né à Saint-Georges d'Oléron en 1828, mort à Nantes en 1899, est un arrière-grand-père de l'épouse de l'auteur. Il était capitaine au long cours et a possédé et commandé plusieurs trois-mâts : la Jeune Marie, la Marguerite et la Divatte, dont l'histoire a été reconstituée depuis leur construction, l'historique de leurs voyages, jusqu'à leur disparition. Cette étude s'intéresse également aux deux grands pères de son épouse, mariniers de Loire, à son beau-frère Jules Pichaud, capitaine au long cours, à deux cousins de son épouse, Gustav Feydt et Gabriel Bronkhorst, eux aussi capitaines au long cours et enfin à Etienne Barjolle, le dernier capitaine et propriétaire de la Marguerite. Nés tous les cinq autour de l'année 1830, ils suivent des trajectoires parallèles. Ils commencent très jeunes comme mousses, puis ils ont le parcours classique de jeunes hommes doués et ambitieux, d'abord novices, puis matelots, lieutenants, seconds. Ils obtiennent, jeunes, leur brevet de capitaine au long cours et commandent, comme salariés, de grands trois-mâts. Après quelques années au service d'un ou de plusieurs armateurs nantais, bordelais, havrais ou marseillais, ils prennent des parts dans les bateaux qu'ils commandent, ou achètent leur propre bateau, souvent grâce à la dot de leur femme. La maturité venue, vers 45/50 ans, ils se retirent et deviennent armateurs à temps plein, c'est-à-dire qu'ils se contentent alors d'armer des navires dont ils confient le commandement à de jeunes capitaines. Pour chaque voyage décrit dans ce livre, l'auteur a retrouvé l'armateur, le capitaine, la destination du navire et les différentes escales, les marchandises transportées à l'aller et au retour, le déchargement du navire avec les bénéficiaires du chargement, et, quand il existe, le rapport de mer du capitaine. L'ouvrage livre le tableau passionnant d'une dynastie de capitaines-armateurs de la seconde moitié du XIXe siècle, le jeu des alliances matrimoniales d'Oléron à Nantes, et bien sûr les navigations et les activités commerciales dans l'Atlantique, l'océan Indien et le Pacifique.

09/2019

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Histoire de France

Les années électriques (1880-1910)

Christophe Prochasson nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. La France " fin-de-siècle " est loin d'être, contrairement à des clichés qui ont la vie dure, joyeuse et insouciante. La Belle époque est celle d'une société qui travaille dur, épargne et vit chichement. C'est le temps de l'inquiétude et du nihilisme. Des anarchistes et des grèves ouvrières. De l'affaire Dreyfus et de scandales politico-financiers. C'est une France hésitante entre l'industrie et l'artisanat, la ville et la campagne, la foi catholique et la laïcité, la rente et le profit, l'Empire et ses départements, etc. Pourtant, c'est elle qui enfante L' intellectuel, personnage complexe, exigeant et parfois exaspérant. En Europe, Nietzsche, Dostoïevski, Unamuno et, en France, Barrès, Gide et Claudel constatent, comme l'écrit ce dernier, que " le monde n'est pas infini, il est inépuisable ". Ce faisant, ils contestent la scientificité de la science, la rationalité de la raison et fondent leur système et leur art sur le moi, le désir, l'instant, l'opposition, l'aventure personnelle, l'acte " gratuit ", etc. Face à ces " immoralistes " volontaire, les divers académismes imperturbablement se manifestent en publiant qui un roman social, qui une philosophie de la certitude ou en peignant une nature morte aussi fidèle que possible. Christophe Prochasson, pour mieux nuancer son tableau d'une époque si contradictoire, nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. Ces créateurs enjambent le siècle avec la vigueur de leur jeunesse, la puissance de leur individualité et la conviction que les sentiments l'emporte sur la raison. Ils sont survoltés, y compris pour certains, dans leur désespoir : ce sont bien les années électriques.

03/1991

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Télévision, radio

Télé Start. 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo

Télé Start : 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo en France ! Sorti en octobre 2020 aux éditions OMAKE BOOKS, le livre Presse Start racontait l'histoire de 40 ans de magazines de jeux vidéo en France. C'est désormais au tour des émissions de télévision sur les jeux vidéo d'être passées au crible... Avec Télé Start, découvrez l'histoire de 40 ans d'émissions TV consacrées aux jeux vidéo ! Des précurseurs (Superdéfi, Microludic, Pixifoly...) aux plus populaires (Hugo Délire, Micro Kid's, Télévisator 2, Cyberflash, La Planète de Donkey Kong, Le Journal des jeux vidéo...), toutes ces émissions ont marqué l'enfance des fans de jeux vidéo ! - Le premier ouvrage entièrement dédié à l'histoire des émissions télévisées françaises sur les jeux vidéo ! - Le livre analyse également les chaînes de TV entièrement dédiées aux jeux vidéo (C : , Game One, No Life...), ainsi que les publicités et dessins animés de l'époque explorant ce thème. - L'ouvrage se veut très complet en mettant aussi en avant d'autres émissions originales, parfois plus confidentielles, issues de pays francophones (Luxembourg, Monaco... .) - Pour cet ouvrage, l'auteur a retrouvé animateurs, producteurs, réalisateurs et comédiens qui ont participé à ces émissions. Près de 25 témoins parfois de renom (Georges Beller, Jean-Michel Blottière, Alain Le Diberder, Fred Moulin, Marcus, Cyril Drevet, Karen Cheryl...) racontent donc en exclusivité pour Télé Start, dix, vingt ou trente ans après, les coulisses de la création de ces émissions souvent très innovantes. - Tous les acteurs de l'époque livrent donc leurs souvenirs de ces émissions, parfois sans concession, souvent avec beaucoup d'humour et surtout à travers un tas d'anecdotes folles. Vous apprendrez par exemple : - Comment le journaliste Jean-Michel Blottière a réussi à imposer le premier magazine TV consacré aux jeux vidéo, Micro Kid's ? - Comment est née Cléo, la ravissante créature virtuelle qui captivait les téléspectateurs de Canal + ? - Comment Nintendo a-t-il lâché les droits de Donkey Kong à un producteur français ? - Comment Medialab a-t-il révolutionné le petit écran avec ces personnages en images de synthèse, animés en temps réel ?

09/2022

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Littérature française

La France goy

"Trente ans après L'Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi cet homme s'était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c'était son père qui allait me les fournir", C. D. L'enquête s'emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales : lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main d'Henri Gosset, le père de Jean. C'est l'étincelle qui fait exploser le réel, et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXe siècle, jusqu'aux racines de l'antisémitisme français et à son "patient zéro", Edouard Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi, n'a pas rencontré l'auteur du best-seller haineux La France juive, il a en revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain. Léon initie Henri à l'antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, praticien réputé de l'hypnose, fondateur de l'Ecole de psychologie dont Henri devient un des professeurs et son trésorier. Mais les mauvaises fréquentations d'Henri ne l'empêchent pas de tomber follement amoureux d'une jeune institutrice anarchiste, Marcelle Bernard. De l'union de ces extrêmes naîtra Jean Gosset... Léon Daudet, Edouard Drumont, Charles Maurras, les leaders anarchistes Gustave Hervé et Almeyreda, Clemenceau, Caillaux, le directeur du Figaro Calmette, Dreyfus, Zola, Jules Bonnot, Jean Jaurès et tant d'autres, c'est une humanité grouillante et furieusement vivante qui habite La France goy. La fresque couvre les deux décennies qui précédent la première guerre mondiale. L'époque est féroce, avec ses scandales (Panama), ses campagnes de diffamation contre les Juifs, les capitalistes dénoncés comme espions par L'Action Française, les procès, les grèves, les attentats anarchistes, et les duels au petit matin blême... Au carrefour de tous ces complots, la presse, corrompue par la politique et inversement, la littérature, le théâtre, et même du cinéma puisque c'est de cette tourbe que naîtra le cinéaste Jean Vigo.

09/2021

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Grossesse et maternité

Ma bible du devenir parent. De la conception aux premiers mois de bébé

Les conseils sur l&prime ; accueil d&prime ; un nouveau-né ; sont nombreux, mais n&prime ; abordent souvent que l&prime ; aspect technique et gé ; né ; raliste de cette arrivé ; e bouleversante. C&prime ; est là ; que se dé ; marque la mé ; thode SVP (Sé ; ré ; nité ; à ; votre porté ; e), breveté ; e et dé ; jà ; utilisé ; e par de nombreux professionnels : cette mé ; thode de pré ; paration à ; la parentalité ; et d&prime ; accueil de l&prime ; enfant met la dimension é ; motionnelle au centre de la construction familiale. L&prime ; objectif de cette mé ; thode est de favoriser la sé ; curité ; affective et é ; motionnelle des parents et de l&prime ; enfant, pour pré ; server la sé ; ré ; nité ; de chacun et un attachement é ; quilibré ; .

La premiè ; re partie de cet ouvrage pré ; sente la mé ; thode et les disciplines sur lesquelles elle s&prime ; appuie &ndash ; notamment la sophrologie, la mé ; ditation, l&prime ; hypnose et l&prime ; é ; nergé ; tique &ndash ; , ainsi que les diffé ; rentes é ; tapes du devenir parent, du projet de bé ; bé ; à ; ses premiers mois. Des té ; moignages illustrent la pluralité ; des expé ; riences possibles.

La seconde partie permet de mettre en application la mé ; thode, tant pour les parents que pour les professionnels. Les pratiques sont classé ; es par thé ; matiques, pour un accè ; s simplifié ; en fonction des besoins du moment (in utero, naissance, premiers jours, etc.), et chacune est pré ; senté ; e avec une partie explicative (intentions, objectifs, bienfaits) et une partie animation (contenu pré ; cis permettant l&prime ; application).

Cette mé ; thode aux effets remarquables s&prime ; adresse à ; tous les parents et soignants, et n&prime ; oublie pas d&prime ; é ; voquer les naissances pré ; maturé ; es, le deuil pé ; rinatal, l&prime ; adoption, la PMA et nombreuses autres situations.

05/2023

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Actualité médiatique France

La France sens dessus dessous ! Les caprices de Marianne

Un livre coup de poing ! Quel drôle de pays au sein duquel nous nous prenons pour le nombril du monde, certains d'avoir toujours raison, critiquant sans cesse, nous flagellant en permanence, dénigrant nos hommes politiques, les idolâtrant lorsqu'ils sont morts, en invoquant inlassablement de Gaulle comme sauveur de la nation... Il faut psychanalyser Marianne ? ! Nos hommes politiques eux-mêmes auraient besoin d'une bonne analyse sur leur rapport à la dette et leur culte de la dépense d'Etat un peu névrotique et leur méfiance envers les entreprises et l'argent. Ce livre est le cri du coeur, une sorte de révolte après un an et demi de pseudo drame sanitaire, où l'Etat a donné le pire et le meilleur de lui-même. , faisant pleuvoir des déluges d'euros sur salariés et entreprises et en même temps mettant des boulets aux pieds de ces mêmes entreprises en les tenant en garde à vue. Marianne est schizophrène, indéniablement. Elle veut les prix cassés de la grande distribution qui va acheter le moins cher possible au bout du monde ce que nous ne voulons pas acheter plus cher, mais protéger le petit commerce ? ; elle veut faire ses courses le dimanche mais qu'on ne travaille pas ce jour-là? ; on veut bien l'Euro mais pas l'Europe ? ; choisir la nationalité de son plombier ? ; exporter, mais ne pas délocaliser ? ; racheter les entreprises étrangères mais sans étrangers au capital des nôtres ? ; être gouvernée au centre, mais certainement pas voter pour lui ? ; réprouver les grèves, mais soutenir les grévistes ? ; ne jurer que par les syndicats, mais se syndiquer moins que les autres, etc. Paradoxes qui font peut-être notre charme, mais qui font aussi de nous un pays capricieux, un peu dépressif, qui ne rêve que de plans de retraite pour cultiver ses plans de tomates mais surtout en partant à la retraite le plus tôt possible. Nous sommes divisés par nos propres clivages et ne nous soignons qu'à coup de mesures à effets de seuils, d'exemptions et de statuts spéciaux. Hélas, nous ne pouvons plus rien attendre des autres ? : politiques, médecins, policiers, juges... car à force, les autres, c'est nous ? !

11/2021

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 1, La République des illusions (1945-1951)

Est-il possible, près de trente ans après sa parution, les archives étant désormais accessibles, de transformer un récit historique, riche de témoignages nouveaux et de documents inédits, en un livre d'histoire ? Telle est la question posée par la réédition abondamment remaniée et enrichie de La République des Illusions (1945-1951). Le premier tome de cette monumentale Histoire de la IVe République commence lorsque, dans ce pays ruiné, exsangue, mais animé d'une rare vitalité qu'est la France de 1945, deux forces s'affrontent : le général de Gaulle et le parti communiste. C'est autour d'eux que la vie du pays se détermine. Nul n'aurait alors imaginé qu'en moins de deux années de Gaulle eût quitté le pouvoir et que les communistes fussent éliminés du gouvernement. Sur ces événements, comme sur tous ceux qui marquent ces années souvent dramatiques, La République des Illusions fait le point et apporte des éclairages inattendus. C'est une invraisemblable époque où les drames, les intrigues se succèdent. Des scandales politico-policiers éclaboussent les dignitaires du régime : l'affaire des vins met en cause un chef d'Etat, l'affaire des généraux incrimine le chef d'état-major général des armées. La France vit à l'heure de la cassure du monde en deux blocs. C'est le temps du rideau de fer entre Moscou et Washington, de la guerre froide qui menace de dégénérer en troisième conflit mondial. La France connaît en 1947 et 1948 des grèves d'une violence aujourd'hui inimaginable. Etait-elle à la veille d'un coup de force communiste ? Certains l'ont pensé. Avaient-ils raison ? A travers les crises mondiales, l'instabilité ministérielle, la IVe République accomplissait cependant une oeuvre considérable. La France se modernisait, elle jetait les bases de la construction européenne, une initiative française. En 1951, avec la fin de la première législature de la IVe République, c'en est fini des illusions qui avaient accompagné l'immédiat après-guerre. Le régime doit affronter la réalité : le problème de la décolonisation qui devait précipiter, sept ans plus tard, sa chute.

09/1993