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Newton, Riviera

Extraits

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Littérature française

Déneiger le ciel

Déneiger le ciel. Cette nuit lui paraissait être une porte. S'il la franchissait, il serait libre d'aller et venir n'importe où. Dans le présent, les souvenirs, partout, tant que ses jambes le soutiendraient. A. B. David a soixante ans et vit dans une ferme isolée, sur les hauteurs. Pour la première fois en vingt-six ans, il a décidé de ne pas déneiger la commune. Le soulagement est vite effacé par la culpabilité en ce 23 décembre glacial quand son vieil ami Pierre, inquiet de sentir venir la tempête, l'appelle à l'aide et qu'Antoine, son " fils de rechange ", lui annonce qu'il est en rade à trente kilomètres de là. David n'y tient plus, son tracteur est en panne, il part à pied. Commence alors pour lui une nuit hallucinée. Pour résister au froid qui l'anesthésie et à l'ivresse de la neige omniprésente, il se grise de ses souvenirs, chante et danse. Dans cette veille subconsciente au pays des ombres, là où la frontière entre ciel et terre a disparu, la nature déchaîne les sentiments de David comme les éléments, convoquant les fantômes du passé et les ombres du présent. L'image de sa femme, tuée par un chauffard, celle de sa fille, venue lui annoncer son divorce, Muriel encore, qu'il voudrait savoir aimer, le fantôme de Martine, mystérieuse disparue que charrie la rivière... mènent autour de David un bal étrange. En entraînant une fois de plus son lecteur dans ce décor qu'il décrit si bien, en disant l'errance nocturne d'un homme trouvant son chemin à travers la neige mais en proie à la détresse intérieure, André Bucher explore un univers âpre et poétique qui remet l'homme au cœur de la nature, et laisse la place aux croyances païennes et panthéistes.

01/2007

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Littérature étrangère

Daroussia la douce

A Tcheremochné, dans cette région bousculée par l'histoire que l'on appelle Bucovine, vit Daroussia. Tout le monde se moque d'elle dans le village, de son mutisme, de son prétendu handicap mental. On la dit folle mais Daroussia sait qu'elle n'est pas simple d'esprit. Si elle ne parle jamais aux autres ses pensées fusent sans retenue, et il n'y a qu'au cimetière, seule près de la tombe de son père, que Daroussia la Douce parvient à converser à voix haute. De plus, la simple mention d'une sucrerie provoque d'affreuses migraines chez Daroussia, elle est comme frappée d'une hache mal aiguisée. Pour apaiser la douleur, elle s'immerge dans la rivière ou s'enterre jusqu'à la taille. Un jour, arrive Ivan Tsvytchok, un excentrique fabricant de guimbardes. Tous deux s'entendent à merveille et décident d'habiter sous le même toit. Ivan fait son possible pour aider Daroussia, il parvient même à la faire parler, mais lorsqu'il rentre un jour habillé en soldat soviétique, la souffrance et le mutisme se réveillent... Pour comprendre comment un uniforme et de simples sucreries peuvent ainsi torturer Daroussia, Maria Matios nous plonge dans l'enfance de cette orpheline, une enfance intimement liée au destin de l'ouest ukrainien. Balancée dès la fin de la Première Guerre mondiale entre la Pologne, la Roumanie, l'Allemagne et l'Union soviétique, cette région aussi surnommée la douce Bucovine a lourdement marqué l'identité de ses occupants successifs. Grâce à son style singulier et puissant, Maria Matios parvient à décrire ces chairs meurtries par l'histoire, elle dresse avec justesse le portrait de Daroussia et de ses aînés qui incarnent le XXe siècle européen autant que les crises et combats qui secouent, aujourd'hui encore, cette région du monde.

02/2015

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Science-fiction

La vengeance de la Vouivre

La Vouivre, dragon ailé avec une longue queue, sillonne le ciel les nuits de pleine lune ou les nuits d'orage. Sur son front brille un énorme rubis, l'escarboucle, appelé aussi "l'oeil de la Vouivre". D'après une légende, ce dragon se transforme, certaines nuits, en une jeune femme très belle, à la longue chevelure rousse, pour se baigner dans les eaux glacées de la rivière La Loue. Elle dépose alors sur la berge son escarboucle. Malheur au promeneur qui tente de s'emparer du bijou. La naïade redevient dragon et massacre le voleur... Or, une nuit de l'an 1347, un chevalier s'approche de la jolie baigneuse. Ce n'est pas l'escarboucle qui l'attire, mais la femme. Et pour la première fois, celle-ci se trouble et ressent un étrange sentiment. Alors qu'il s'apprête à la toucher, une flèche fend l'air et lui perce le coeur. Bouleversée, la femme se penche sur la victime... Quand elle relève la tête, elle s'aperçoit que son escarboucle a disparu. Le roman nous entraîne dans une aventure fantastique et passionnante, qui mêle fiction et histoire, celle de la quête, par la Vouivre, de son "oeil" de feu. Trois siècles plus tard, la guerre de Dix Ans fait des ravages. Profitant des troubles de l'époque, la Vouivre réussira-t-elle à récupérer son bien ? Ce livre reprend une légende comtoise très connue qui a inspiré de nombreux auteurs. Historien, Jean-Louis Clade n'avait jamais osé aborder le genre romanesque. Un concours de circonstance l'a conduit à rédiger cette fiction qui mêle le fantastique à l'histoire. Le roman s'adresse à un très large public. Il n'a qu'un but, celui de divertir.

05/2012

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Policiers

Je reste roi d'Espagne

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine.

09/2011

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Littérature étrangère

M-T et l'histoire des merveilles de la forêt

"Crac, voici l'histoire. Vraie ou fausse, qui le sait ? Mais comme c'est une vieille histoire, il faut que tu l'écoutes en croyant qu'elle est vraie, même si elle est fausse. D'accord ? Oui !" Il était une fois un village au fond d'une vallée, dans l'île de Shikoku. C'est là que jadis se sont rassemblés des fuyards, bannis hors de la ville du château. Ils ont fondé, après un long périple, une société autonome de rebelles. La forêt les entoure et, dans la forêt, des forces mystérieuses : les "merveilles". Une rivière capable de détruire une armée entière. Un déluge qui dévaste la terre. Un chef, surnommé le "destructeur", des jeunes femmes appelées les filles de l'île des "pirates", des villageois qui ressemblent aux démons de l'enfer bouddhiste, une géante, des vieillards qui ne savent plus s'ils vivent un rêve ou rêvent leur vie et qui disparaissent dans les nuées au clair de lune et un enfant qui est né avec une malformation qui semble la marque fatale des "merveilles de la forêt". Dans ce roman complexe et magique, Kenzaburô Ôé prend le ton d'un conteur. Il nous raconte, dans un style envoûtant, l'histoire mythique de son village natal, telle que la psalmodiait sa grand-mère. A travers les légendes et les anecdotes venues de son enfance, il tente de tisser le fin réseau de l'histoire et du rêve, autour de ce signe mystérieux : M/T. La nostalgie émerveillée est ici accompagnée d'une réflexion brillante sur la structure des révoltes, sur les sociétés autarciques et sur les mythologies régionales. Et surtout, l'auteur du Jeu du siècle offre à son fils, Hikari, qui est, depuis longtemps, le centre de son oeuvre, un bouleversant témoignage d'amour.

10/1989

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Littérature française

Le chemin des méandres

Le chemin des Méandres est une autobiographie inhabituelle qui se révèle peu à peu, non pas de façon chronologique, mais à la façon d'une mosaïque, en passant d'un évènement à un autre, en faisant émerger un souvenir, un poème, un saut temporel. Le tout est saupoudré d'émotions et de prises de conscience qui se manifestent par étapes. L'auteure y raconte non seulement des parties de vie, mais elle nous les fait également vivre en découvertes progressives, suivant un paysage intérieur, comme le ferait le parcours d'une rivière en terres inconnues. Chemin faisant, c'est une recherche de vérité, où la quête spirituelle sert de guide à la découverte de soi. Les images suggérées, liées aux évènements, donnent à la lecture une animation visuelle, comme la création d'un montage cinématographique. L'ensemble du livre est structuré sur une trame en filigrane, qui suit un processus créateur, approche étudiée durant plusieurs années par l'auteure. Roxane-Becca d'Aubervilliers est née en France, juste après la Deuxième Guerre mondiale, de mère juive. Après des études en Arts, elle émigre au Québec, afin de refaire sa vie sur de nouvelles bases. Tout au long de son périple, elle cherche à se défaire de cette cloche de verre qui l'isole du monde extérieur. Sa quête l'amènera à explorer plusieurs cultures et pratiques religieuses, avant que son passé ne la rattrape, pour mettre en lumière les origines de son mal-être. La guérison souhaitée n'aura plus la même signification, au fur et à mesure du chemin parcouru. Elle nous fait parfois grincer des dents face à l'injustice et à la douleur ressentie, mais aussi sourire, devant les synchronicités et la beauté de la vie.

03/2020

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Animaux, nature

D'eau et de lumiere. De l'Aubrac au Lot... Avec 1 DVD

Le road-movie d'un grand-père qui fait découvrir à ses deux petits enfants les enjeux de l'eau à travers un périple qui débutera par la vallée du Lot - Aveyron, en passant par le plateau de l'Aubrac et une Boralde. Une balade sur et sous l'eau qui les emmènera à Espalion et au musée du scaphandre. Sur les berges du lot, une petite fille joue avec son frère et demande à son grand père : d'où elle vient l'eau de la rivière ? Pour leur montrer le parcours de cette eau essentielle à la vie, le grand père va leur faire découvrir les paysages qu'elle traverse dans le département de l'Aveyron avant de s'écouler vers la mer. Nous allons parcourir la vallée du Lot pour monter sur le plateau de l'Aubrac. Nous y observerons sa flore, sa faune terrestre et aquatique pendant les quatre saisons. Pour ensuite suivre une boralde, source issue de la fonte des neiges des hauts plateaux. Découvrir et plonger dans le lac de Castelnau-Lassouts-Lous pour enfin revenir sur le Lot à Espalion où le scaphandre autonome a été inventé et visiter, avec son fondateur, le musée qui lui est dédié. A travers ce périple, nous allons mesurer la beauté de cette nature qu'il faut préserver afin de protéger la flore et la faune nombreuses que nous allons croiser sur ce parcours : La loutre, le cerf, le cingle, les vaches, tous les poissons de ces rivières et en particulier les silures, les grenouilles... Nous pourrons y observer tous les types de pêche pratiquées sur ces cours d'eau : pêche à la ligne, à la cullière, au fouet... Une découverte poétique des enjeux de l'eau dans les paysages superbes de l'Aveyron vus de dessus et vus de dessous...

06/2018

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Photographie

Descente au paradis

Le département d’Indre-et-Loire a la forme prédestinée d’une feuille de vigne, suivant à peu près les limites de l’ancienne Touraine. Le livre propose le récit du vagabondage de deux amis, le photographe et l’écrivain, à travers les paysages du « jardin de France » cher à Rabelais. Le voyage suit le fil conducteur des rivières. Il commence les pieds dans l’eau : tous les ans, à la même date en été, trente ou quarante personnes (sans compter les enfants, les chiens et les écrevisses) se rassemblent pour un déjeuner dans la rivière, hors du temps et de ses fatigues. Dans cette scène s’exprime précisément le tempérament des Tourangeaux, ces « fainéants sublimes » dont parle Balzac, habitants d’un pays où le temps ne passe pas à la même vitesse qu’ailleurs : ils ont gardé de la longue fréquentation des rois un esprit agile et goguenard, et l’habitude de n’en penser pas moins. La promenade se poursuit le long des rivières, à travers les forêts, les villes et les vignobles (la Loire est aussi un fleuve de vins, et la figure du vigneron exprime avec une intelligence particulière l’esprit ligérien), ponctuée de haltes chez les pêcheurs, paysans, techniciens, cuisiniers, libraires, artistes, vignerons, citadins ou ruraux, qui donnent vie à ces lieux. Le ton du livre est celui d’une flânerie légère et attentive, volontiers ironique, mettant souvent en scène les deux voyageurs, nourrissant le récit d’anecdotes, de souvenirs, de pensées furtives, d'évocations littéraires. Les photos de Jean-Luc Chapin proposent une vision personnelle et intense des lieux, des monuments, des gens. Le texte de Jean-Marie Laclavetine qui accompagne les photos de Jean-Luc Chapin est une version abrégée de celui qui paraît simultanément, sans illustrations, dans la collection « Le sentiment géographique », sous le titre Au pays des fainéants sublimes.

10/2011

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Esotérisme

Gardiennes de la lune. Vers la voie du féminin sauvage

Symbole de féminin et de connexion à la Nature, la Lune est le marqueur d'un nouveau courant de développement personnel. Un parcours personnel mois par mois, et tous les outils pour se mettre au diapason de la lune, écouter ses propres rythmes, optimiser son potentiel, et cheminer sur la voie puissante du féminin sauvage. Dans la pureté de la nuit, elle veille et attend que de ce monde nous reprenions contact avec elle. La Lune, depuis toujours, guide nos pas selon quatre phases qui s'appliquent à toute chose : naissance, croissance, décroissance, mort. En tant que femmes, nous portons en nous cette essence cyclique qui nous relie aux mouvements de la vie. Il est temps de réveiller cette sagesse que nous avons enfouie. Animatrice de cercles de femmes et maître reiki, Stéphanie Lafranque nous invite ici à suivre l'appel de la Lune, pour renouer avec notre nature originelle, nous ouvrir à une meilleure connaissance de soi et de ce qui nous entoure. En nous connectant à notre cycle, apprenons à écouter notre propre rythme, à prendre soin de notre écologie intérieure, à nous réapproprier notre pouvoir. Affirmons qui nous sommes véritablement : des femmes libres, instinctives et créatives. Devenons étoile, herbe folle, rivière, prenons conscience de l'impermanence des choses, sentons-nous appartenir au vivant. Incarné par les dessins poétiques de l'artiste plasticienne Vic Oh, ce livre nous apprend à déchiffrer les énergies de la Lune, à lire ses phases, à ressentir son passage dans les constellations, à utiliser les archétypes lunaires, à redécouvrir les plantes magiques et à faire entrer des rituels dans nos vies. Au fil des mois, cheminons sur la voie puissante du féminin sauvage. Soyons souveraines en notre royaume, gardiennes de notre bien-être et de la Lune.

03/2019

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Littérature française

Des chauves-souris, des singes et des hommes

Paule Constant revient à l'Afrique, terreau de son oeuvre romanesque depuis Ouregano publié en 1980. Une petite fille, Olympe, veut courir avec les garçons du village qui la sèment près de la forêt. Elle découvre au pied d'un manguier une chauve-souris qu'elle emporte avec elle. Chez les Boutouls, société de guerriers et de chasseurs, les garçons rapportent le cadavre d'un énorme gorille qu'ils prétendent avoir tué. Transportée au village, la bête est dépecée et cuisinée, et tous les voisins sont invités à prendre part au festin. Agrippine arrive de Belgique pour organiser des vaccinations dans la brousse. Elle rejoint une Mission où l'attendent une quinzaine de religieuses qui soignent la population. Le Docteur Désir, avec qui elle partage une pirogue, va de village en village pour vendre des colifichets. Il troque sa marchandise contre la peau du gorille. Virgile, jeune ethnologue en tournée scientifique pour étudier le réveil des maladies endémiques causées par les plantations d'hévéas, s'arrête à la Mission. Agrippine et Virgile diffèrent dans leurs hypothèses sur la propagation des maladies. Au dispensaire se présentent des villageois, car une étrange épidémie commence à décimer le village. Olympe, qu'on désigne comme ayant le mauvais oeil, est battue et abandonnée au bord du fleuve. Débarque alors une petite équipe de chercheurs en primatologie qui redescendent de la Montagne des singes. Soudain le lecteur comprend que l'histoire se passe au bord de la rivière Ebola et que s'est mis en marche le processus implacable de la diffusion d'une épidémie terrifiante. On est alors à la fin d'une histoire racontée avec maestria. On ne l'oubliera pas de sitôt.

03/2016

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Théologie orthodoxe

Descente vers la Résurrection

"Ce n'est pas le désert, que l'infini rassure, dénombrable au-dessus, le beau ciel étoilé, dessous indénombrable, poussière et grains de sable. Ce n'est pas le désert où la parole résonne, aplanit le Baptiste et règne le Seigneur. C'est une descente profonde où chante une rivière, la source de la source en dessous de la mer. Ce n'est pas le désert, mais l'exil en hiver, au printemps le salut, c'est cela le Carême. C'est une quarantaine, élargie en amont par trois semaines entières, le temps d'apprendre à vivre avant que de mourir". Au travers de ses homélies de Carême, François Esperet partage une spiritualité de la descente lumineuse et profonde vers le Royaume, avec la liberté de celui pour lequel le sacré n'est jamais exclusif du profane. Cette "descente profonde" nous amène au tombeau et à l'expérience de la mort de Dieu, qu'elle nous fait traverser pour nous donner la chance de communier au miracle absolu de la Résurrection. François Esperet a connu plusieurs vies : officier de gendarmerie, administrateur de la ville de Paris, éditeur, conseiller de grands dirigeants après l'avoir été du maire de Paris... Marié depuis plus de vingt ans et père de six enfants, il a fait de la liberté en Jésus Christ son mot d'ordre, et du Royaume son proche horizon. Devenu orthodoxe au terme d'une mue spirituelle qui l'a conduit dans l'Eglise d'Orient, il a été ordonné diacre en 2018 et prêtre en 2022. Il officie au séminaire russe d'Epinay-sous-Sénart, sanctuaire où cohabitent et communient Russes, Ukrainiens et Français depuis plus de dix ans.

02/2023

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Droit

Le droit des baignades. 7e édition

Se baigner à partir d'une plage située en bordure de la mer, d'un lac, d'une rivière ou dans une piscine, municipale ou privée, est un acte simple et un plaisir de la vie de tous les jours. Pourtant, malgré l'accumulation des dispositions édictées et des moyens mis en oeuvre, le nombre de noyades et d'accidents demeure alarmant, et la responsabilité des acteurs locaux est de plus en plus souvent mise en cause. Depuis la loi créatrice de 1951, le droit des baignades s'est engorgé, complexifié, dilué et se révèle d'une rare complexité. Afin de démêler l'écheveau des législations et réglementations, la 7e édition du Droit des baignades rassemble et commente, de manière synthétique et pédagogique, l'ensemble des textes régissant la matière. Entièrement refondue, cette nouvelle édition prend en compte les dernières modifications législatives et réglementaires applicables et la jurisprudence fondatrice qui en a donné l'interprétation. Le droit des baignades couvre tous les aspects de la matière, tels que l'apprentissage de la natation, la surveillance des baignades et le sauvetage, l'aménagement de l'espace public attribué à la baignade, les pouvoirs de police détenus par les maires, la propreté des plages, la salubrité dans les piscines, les diplômes, brevets et qualifications permettant de surveiller, d'encadrer et d'enseigner la natation et les activités aquatiques. Cet ouvrage de référence a pour objectif de rendre ce droit accessible à tous : maires, sapeurs-pompiers, sauveteurs, policiers, instituteurs, chefs d'établissements, responsables de bases de loisirs ou de colonies de vacances, parents, etc. En vous permettant de connaître exactement vos droits, mais également vos devoirs et vos obligations, l'ouvrage contribuera à mieux assurer la sécurité des lieux de baignades.

04/2018

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Littérature française

Peasant Chronicles

Septembre 1972, jour de rentrée scolaire. Le narrateur descend le large escalier en terrazzo qui mène à l'étage où se trouvent les chambres, avant de s'arrêter. La porte de l'unique chambre du rez-de-chaussée est ouverte. Quelques personnes entourent le lit. Certaines sont assises, d'autres se tiennent debout. Sa mère y est allongée... Septembre 1980. Alors qu'il écoute Régis raconter ses "exploits" avec une engagée de la caserne où il est stationné, le narrateur aperçoit une inconnue entrer dans la salle. Son acolyte lui explique que c'est la soeur d'un copain de régiment. Intrigué, son regard est tout de suite accroché par une silhouette qui se distingue pourtant à peine. Alors qu'elle s'approche, il ne peut s'empêcher de la dévisager. Entre ces deux faits marquants qui bornent son récit, Denis Bour raconte son enfance, son adolescence, puis le passage à la vie d'adulte avec un certain humour, un peu de dérision (la petite voix qui l'accompagne depuis toujours...), au rythme d'anecdotes (tout est vrai) et de portraits de ceux qui ont compté pour lui. Il dépeint la vie à la campagne dans les années 60 à 80. Une vie gaie et insouciante. Celle d'un autre siècle. Né en 1961 dans un petit village de Moselle qui jouxte la rivière du même nom, Denis Bour a grandi dans l'exploitation agricole familiale. De retour du service militaire avec son diplôme d'agronomie en poche, il y travaille en association avec son père pendant une dizaine d'années, avant de tout quitter et de changer de vie. Nul ne sait ce que l'avenir réserve, car certains événements emportent tout sur leur passage, y compris les certitudes les plus inébranlables...

09/2021

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Littérature française

La version qui n'intéresse personne

Elle croyait qu'ici, à l'autre bout du monde, au confluent de la rivière Klondike et du fleuve Yukon, elle aurait le droit de vivre libre. De coucher avec qui elle veut, d'aimer qui elle veut, à visage découvert et sans honte. Mais la femme sans honte se déshonore - et contre la femme sans honneur, tous les coups sont permis. A dix-huit ans, Sacha et son meilleur ami Tom quittent Montréal sur le pouce et aboutissent à Dawson City, au Yukon, où ils trouvent enfin la communauté de punks, d'anars et de vagabonds dont ils rêvaient. Ils adoptent une chienne-louve, Luna, et s'installent sur la Sixième Avenue, dans une cabane sans électricité ni eau courante. De jobs d'été en hivers chômés, de nuits blanches en road trips, d'amantes en amants, des années joyeuses passent dans un monde immense. Mais quand Sacha tombe amoureuse d'un autre, Tom se sent trahi : Sacha n'est qu'une pute, une profiteuse qui mérite d'être punie. Il répand son fiel ; le village choisit son camp. Puis la pandémie frappe. En quarantaine dans une cabane isolée, seule avec un coloc dont elle doit repousser les avances pressantes, Sacha compte les jours, tandis que les Dawsonites confinés font son procès. La version qui n'intéresse personne, c'est l'histoire inouïe et cruelle d'une victime imparfaite qui, comme si c'était tout naturel, deviendra l'accusée. C'est le cri d'impuissance et de rage qu'elle adresse à celles et ceux qu'elle voyait comme son unique famille, afin que son humanité lui soit rendue. C'est son ultime tentative d'être comprise, crue, aimée.

09/2023

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Poésie

L’oeuvre poétique 1956-1991 suivie d’Inédits

Redonner à lire l'oeuvre poétique de Maurice Bourg nous a semblé un acte nécessaire : quelle façon plus appropriée de célébrer le centième anniversaire d'un poète ? Tout au long d'un cheminement de trente-cinq ans (1956-1991) et de onze recueils parus, cette oeuvre se présente comme une louange à la Parole poétique dans ses diverses manifestations. Qu'il s'agisse de dire son bonheur face au monde minéral (Jeu de Francheval, Pour une minéralogie), de déchiffrer le message que porte la voix de la rivière (Tardoire), qu'il entreprenne de peindre les tableaux changeants qu'offre la forêt (Saisons qui portez tout) ou de redonner vie à ses racines ardennaises (La nuit s'écarte, D'aubes qui fondent en mémoire), il associe dans sa démarche approfondissement et recherche passionnée de la transparence. Si certains critiques ont souligné à propos le caractère philosophique et mystique de cette oeuvre, Maurice Bourg tient à ce que la poésie soit aussi, et avant tout, désir et fête. De la "joie minérale" éprouvée devant le cristal de quartz aux "mots pleins en chair" cueillis dans la forêt, du garçon "au regard épris d'hirondelles" à cet enfant qui aimait "la cétoine au coeur des roses", le réel dans lequel nous suivons les pas du poète est profond et solide. Il ne l'empêche pas, toutefois, de s'évader librement jusqu'au pays des nuages. Inestimable complément inclus dans la présente réédition : les nombreux textes inédits - prêts à la publication, fragments d'oeuvres inabouties ou simples brouillons - retrouvés dans ses archives. Soucieux d'exigence et de rigueur, redonnant aux mots toute leur authenticité, c'est à l'abri des dogmes et des modes que Maurice Bourg a édifié son oeuvre, dans la lumière d'un vécu où nous aimons à nous reconnaître.

03/2019

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Littérature française

Ici un paysage

"Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession". Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. "Il y aurait la voiture de location" . Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud...

03/2023

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Thaïlande

Thaïlande

Première fois au "pays des hommes libres" ? Ne manquez aucune de ses pépites, des khlongs de Bangkok, la Venise de l'Orient, à Ko Samui en passant par Chiang Mai, la "Rose du Nord" et les villages montagnards du Triangle d'Or, grâce à nos pages "Incontournables" et "Itinéraires". Vous voyagez en famille ? Envie d'explorer palais royaux, grottes sanctuaires et wat dorés ou de partir en trek dans la nature luxuriante ? De contempler les plus beaux spots marins de la planète ou de dorloter vos chakras sur une plage paradisiaque ? Cap sur nos sélections "En voilà des idées" pour un séjour selon vos envies. Et entre les visites ? Consultez nos "Carnets d'adresses" pour sillonner un joyau du patrimoine mondial à vélo (magique au petit matin), vivre la vie de fermier (bio) thaï, vous déplacer en rod daeng (taxi collectif), goûter la cuisine de rue, arpenter un marché flottant, longer en train la rivière Kwai avant de siroter un thé glacé sur un lit de toile suspendu au-dessus de l'eau, vous restaurer dans une maison sur pilotis d'un village de pêcheurs ou au beau milieu d'une plantation, embarquer pour aller voir les lucioles... Envie de séjourner "autrement" ? Suivez les conseils des habitants avec qui vous avez "Rendez-vous" : qu'ils soient cheffe étoilée, responsable d'une ferme perlière, fondateur d'un Coconut Museum oeuvrant pour la préservation des cocoteraies ou véritable "Hero of Asia" militant pour la cause animale, tous ont eu à coeur de partager leurs lieux de prédilection. NOTRE AUTEUR Arkanae Sawangkamol, qui a longtemps travaillé pour l'office de tourisme national, séjourne régulièrement dans son pays natal où il aime avant tout s'éloigner des sentiers battus, dans le centre mais aussi dans le nord...

10/2023

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Policiers

La vallée du saphir

- I-LA-KAK' ! Monza articula ce nom lentement, faisant claquer sa langue comme un coup de fouet pour prononcer la dernière syllabe. Jamais un nom de ville n'avait suscité autant de remue-ménage à Madagascar. Jusqu'en 1998, Ilakak' n'était qu'un petit hameau, traversé par le principal axe routier du sud malgache. Depuis cette date et la découverte d'un saphir bleu près de sa rivière, Ilakak' était devenue une ville de près de trente mille habitants. Une ville de planches et de clous, qui évoquait le Far West des ruées vers l'or. Des baraquements construits dans l'urgence, pour les besoins des prospecteurs affluant par milliers des quatre coins du pays. C'était la fièvre. La fièvre du saphir bleu. Bon sang ! Monza aussi aurait bien empoigné une pioche et creusé. Mais il n'était pas là pour ça. L'inspecteur Monza débarque à Ilakak', au sud de l'île Rouge, pour s'attaquer à sa première enquête avec l'incorrigible détermination du débutant. Un ombiasy (un "sorcier" guérisseur), doyen du village voisin, a été assassiné. L'oeuvre de dahalos, ces bandits voleurs de zébus ? Ils craignent pourtant les pouvoirs de ces sorciers, capables de trouver des plantes pour lutter contre la peur, la fatigue, et même, dit-on, pour éviter les balles. Qui, alors, pour oser s'en prendre à un tel homme ? Pour l'instant, Monza l'ignore. Ce qu'il sait, c'est que la ville du saphir bleu rend fous tous ceux qui y débarquent. C'est Mamabé qui le lui a dit. Elle sert du café tous les matins à la gare routière et voit tout, sait tout, entend tout. S'il veut résoudre sa première enquête, Monza va devoir comprendre la folie qui ronge Ilakak'. La comprendre, la vivre, et tenter d'en sortir vivant...

10/2016

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Littérature étrangère

Le clan du sorgho rouge

Le Clan du Sorgho rouge nous plonge dans l'Empire rural des années 30, où communistes et nationalistes du Kuomintang se vouent une lutte sans merci tout en combattant en ordre dispersé l'envahisseur japonais. A Gaomi, au pays de Mo Yan, le narrateur nous conte l'histoire de son grand-père, chef des brigands du lieu, de sa grand-mère, propriétaire d'une grande distillerie d'alcool de sorgho, tous deux héros de la résistance - tant aux envahisseurs qu'aux recruteurs -, qui mènent les paysans à la bataille. Scènes d'amour, de frénésie et de cruauté, scènes épiques, où l'horreur se mêlent au comique, se succèdent dans cette ode à la liberté et à l'indépendance. Les villageois ne se battent ni par idéal communiste, ni par devoir patriotique, mais par attachement à leurs proches, à leurs héros et, surtout à la terre mère. Le sang coule et inonde de rouge les champs de sorghos rouges et la rivière noire. Le soleil couvre de reflets d'or l'eau, la terre imbibée de sang, les figures des hommes ives et emporte le lecteur dans la tempête, entre rire et douleur. Le Clan du sorgho rouge, publié en 1986, a été le premier grand succès de Mo Yan. Un succès dû à la liberté et à la force du style, face aux canons de l'époque. Reçu comme une remise en cause de l'histoire autorisée des débuts du PC, il a été sauvé de la critique officielle par son vrai héros : le petit peuple des paysans pauvres. Zhang Yimou en a tiré un film, Le Sorgho rouge, qui a reçu l'ours d'or de Berlin en 1988. Le premier des cinq chapitres du roman a été publié par les Editions Actes Sud (Le Clan du Sorgho). Nous publions enfin laversion intégrale.

09/2014

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Théâtre

Sous la ceinture

Après des heures d’avion et de route à travers le désert, Dobbit arrive sur le site industriel de son nouvel emploi, une usine qui fabrique des unités d’on ne sait quoi. Il occupe le poste de vérificateur tout comme Hanrahan, avec lequel il partage sa chambre, et Merkin, leur supérieur. Dobbit doit s’habituer au fonctionnement absurde de son service, dans lequel les lits sont vissés au sol et les murs sont équipés de bips permettant à Merkin d’appeler l’un ou l’autre de ses employés, accroissant encore la rivalité préexistante entre les deux hommes. Dans un premier temps, Hanrahan met en place une stratégie d’évincement de son nouveau collègue : il est méchant, mesquin, pervers. Dobbit cherche la bonne entente tout en exposant un caractère plus ou moins ambigu, tantôt honnête et manipulateur. Merkin, quant à lui, prend un malin plaisir à envenimer les rapports entre ses deux subalternes. Lors de la "Fête du jour et de la reprise économique", la rivière chimique qui coule près de leur lieu de travail prend feu. Merkin, maîtrise malgré lui l’incendie et se voit déjà muté en Espagne en raison de son bon comportement. Dobbit et Hanharan deviennent solidaires et nouent une alliance en se projetant tous les deux à la tête du Service de Vérification. Dans une ultime mesquinerie, Merkin conduit Dobbit à mentir à Hanharan au sujet de sa femme. Les rapports s’enveniment à nouveau. Finalement, Merkin n’est pas muté, et dans l’absurdité la plus complète, tout repart à zéro, alors que d’étranges yeux jaunes autour de l’entreprise se multiplient. Dans un univers à la fois à Orwellien et Kafkaien, cette comédie noire décrit avec acuité le monde de l’entreprise mais en fait aussi une métaphore beaucoup plus large des relations humaines à travers des dialogues acérés.

01/2013

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Histoire de France

La Bérézina. Suisses et français dans la tourment de 1812

En 1812, la campagne de Russie marque un tournant dans l'épopée napoléonienne. Sur le trajet aller, les Russes semblent refuser le combat et pratiquent la politique de la terre brûlée. Néanmoins, après sa victoire à la Moskova (Borodino), Napoléon atteint Moscou. Le gouverneur russe ayant incendié la ville, la Grande Armée ne peut s'y maintenir. Une pénible retraite débute. Koutousov marche sur les pas de l'envahisseur et lui inflige de terribles pertes. Il espère encercler toute l'armée napoléonienne et l'anéantir totalement à la Bérézina. Mais, grâce à l'action valeureuse des pontonniers du général Eblé, des ponts de bois sont construits et permettent de franchir la rivière. Par ailleurs, les combats qui se déroulent du 26 au 29 novembre 1812 sur les deux rives de la Bérézina tournent à l'avantage de Napoléon. Les troupes suisses s'illustrent durant ces journées mémorables. L'ouvrage relate ces épisodes historiques et, tel un guide touristique, décrit les lieux que chacun désormais peut visiter en suivant les traces de la Grande Armée dans sa tragique destinée. L'objectif de ce livre est de mieux faire connaître un événement militaire essentiel dans l'histoire du continent européen. Plus que tout autre, les Suisses et les Français se sont illustrés au passage de la Bérézina. Deux siècles après, un large public, napoléonien ou non, s'intéresse à un événement qui a marqué des générations d'Européens. Illustré et très accessible, il offre une approche aisée de la campagne de Russie. Le guide du voyageur permettra à chaque lecteur de visiter mentalement les lieux qui virent s'affronter les armées de vingt nations. Des conseils pratiques et des itinéraires bien décrits se révéleront utiles pour éventuellement préparer dans de bonnes conditions son propre périple en Biélorussie.

04/2012

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Histoire de France

Indo-chine. Une histoire coloniale oubliée Tome 1, Découverte, évangélisation, colonisation

L'Histoire de l'Indo-Chine (orthographe d'avant 1909) est mal connue des Français qui pourtant s'y installèrent en maîtres durant un siècle. La colonisation, fait récurrent des peuples dominants depuis l'aube des temps, n'en finit pas de soulever de vives controverses en France. Ce livre tente d'apporter un éclairage sur notre aventure coloniale en Asie du Sud-Est. Pour le meilleur et pour le pire, c'est en Indochine que l'influence de la France s'est exercée le plus tôt, avec le plus de persévérance et avec le plus de bonheur. Qui de nos jours connaît l'équipée évangélique en cette terra incognita des jésuites Alexandre de Rhodes ou Pigneau de Behaine, qui se souvient des aventures commerciales et guerrières de Jean Dupuis, des exploits de Francis Garnier, Henri Rivière, de la conquête des coeurs avec Henri Mouhot, Auguste Pavie ou Alexandre Yersin ? Durant près de trois cents ans la France a exercé là-bas son influence, au point d'en modifier le mode de vie, les croyances morales, la géographie physique et celle des frontières et la pensée de ses habitants. L'auteur raconte l'histoire, insupportable et remarquable à la fois, de l'épopée coloniale de nos aïeux dans ce territoire d'Asie qu'ils appelèrent Indo-Chine. Il conte le passé que nous avons eu de 1550 à 1956, avec ces peuples Kinh, Khmer et Lao qui restent nos amis, nos frères à jamais. L'ouvrage abondamment pourvu des faits événementiels de l'Histoire se lit, sans précipitation, tel un roman d'aventures épiques. La dramaturgie qui suit les indépendances des trois pays de l'ex Union française et le désintérêt lamentable apporté ensuite par la France n'y est que rapidement évoqué.

11/2012

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Religion

L'exégèse d'Isaïe 8, 1-8

La péricope Isaïe 8, 1-8 se révèle d'une richesse prodigieuse : la naissance du fils du prophète, répondant au nom étrange de Maher-Shalal-Hash-Baz, n'est pas sans lien avec celle de l'Emmanuel, au chapitre précédent. Si elle évoque le cours tranquille de la rivière Siloé, les versets bruissent surtout des guerres et des conflits du Proche-Orient ancien, avec l'inexorable montée en puissance du royaume d'Assyrie. Après un exposé fouillé des difficultés diverses du texte hébreu, quatre étapes de l'histoire de l'exégèse de ce texte sont étudiées. 1a traduction des Septante présuppose un certain nombre d'options, qui ne manqueront pas de peser sur la tradition chrétienne antique. La même constatation vaut autant pour l'exégèse juive, dont un très riche panorama nous est présenté ici, que pour l'exégèse des XVIe-XIXe siècles. L'exégèse chrétienne du Moyen Age est marquée par le commentaire de Jérôme ; mais les commentateurs ne cessent d'approfondir la recherche et d'apporter des éléments innovants, tant à l'époque carolingienne qu'aux XIIe et XIIIe siècles. l'exégèse protestante du XVIe siècle est aussi bien historique que morale et christologique ; de Joannes OEcolampade à Augustin Marlorat, c'est ici encore un corpus d'une grande richesse qui est examiné. De la sorte, l'ensemble du volume propose un parcours exégétique d'un extrême intérêt, qui confirme l'importance du champ disciplinaire encore peu fréquenté qu'est l'étude de l'histoire de l'exégèse. Ce volume est issu de la cinquième des "Journées bibliques", organisées par le laboratoire d'études des monothéismes / Institut d'études augustiniennes (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Paris IV) et le Groupe de recherches sur les non-conformistes religieux des XVIe et XVIIe siècles et l'histoire des protestantismes (GRENEP, faculté de théologie protestante de l'université de Strasbourg).

03/2013

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Critique littéraire

XXe siècle

Benjamin Crémieux n'appartient pas à la génération des fondateurs de La NRF, il la rejoint, sollicité par Rivière, en 1920. Jusqu'à la guerre il est un des critiques majeurs de la revue où il rédige de nombreuses notes mais aussi des articles plus étendus sur les sujets les plus divers. Passionné de théâtre, il est quelque temps en charge de la critique dramatique. Grand passeur de la littérature italienne contemporaine en France, il révèle au public français Pirandello, dont il devient le traducteur attitré, halo Svevo et bien d'autres encore. XXe siècle réunit en 1924 les études critiques essentielles publiées par Crémieux dans La NRF. La première étude, consacrée à Proust, est remarquable par sa compréhension précoce de la structure d'une oeuvre qui n'avait pas encore paru dans sa totalité et de l'esthétique de son auteur. Les autres sont consacrées à des contemporains qui, s'ils ne sont pas tous capitaux au même titre que Proust, n'en sont pas moins remarquables. Pierre Benoit n'a plus la stature que lui conféraient ses prodigieux chiffres de vente, mais ce qu'écrit Crémieux de Luc Durtain ou de Pierre Hamp devrait nous inciter à relire des auteurs méconnus. Ses lectures de Larbaud, Jules Romains, Paulhan... sont fécondes et témoignent de sa méthode humaniste, fondée sur une identification intellectuelle avec l'auteur et sur une maîtrise parfaite de son oeuvre. Pour Crémieux : " Critiquer, c'est juger Mais c'est aussi comprendre, définir, s'identifier. " La récente ouverture des archives n'a pas livré l'ensemble des textes promis pour la deuxième série de XXe siècle, toutefois la présente édition est complétée par les critiques consacrées aux frères Tharaud et à Edmond Jaloux.

11/2010

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Beaux arts

Vie d'un musée 1937-2005

L'histoire du musée national des Arts et Traditions populaires (Atp), qui a commencé à la fin des années 1930, se termine au printemps 2005 par une fermeture définitive. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d'ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c'est " un crève-cœur, la fin d'une aventure et l'enterrement d'un grand projet ". C'est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d'enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. A l'origine des Atp, il y a d'abord la folle ambition d'un homme, Georges Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l'ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l'ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu'en province le mouvement des écomusées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l'établissement s'enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s'appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d'ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.

03/2005

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Critique littéraire

Une histoire de la NRF

La Nouvelle Revue française a cent ans. C'est une longévité rare pour une revue de littérature et de critique. Aussi singuliers sont la notoriété et le rayonnement qui furent les siens dès les premiers temps de sa publication et durant tout le siècle. Quels étaient donc le projet et la situation d'André Gide et de ses amis cofondateurs pour que cette aventure se prolongeât si durablement ? S'agissait-il de faire école, d'élever une bannière ? Assurément non. Seulement, ici, la littérature a tous les droits. Rien ne lui est opposable. Ni la religion ni la politique, ni les moeurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. Peu importe que l'on considère la parole de l'écrivain comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline. Seuls comptent l'intensité d'écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l'ordre de la connaissance et du discours qu'on lui accorde, au-delà de toute doctrine et "préoccupation" qui la limiteraient. "Sans prévention d'école ni de parti", telle fut La NRF : comme le disait Jacques Rivière, l'un de ses grands directeurs, "un lieu d'asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s'il veut bien se montrer". Et il s'est bien montré, avec Gide et Claudel, Proust et Martin du Gard, Larbaud et Supervielle, Saint-John Perse et Michaux, Malraux et Sartre, Alain et Blanchot... Et par la voix de tant d'autres, tous gravitant autour d'un même soleil. Cette chronique de La NRF, riche en amicales et laborieuses complicités mais aussi en querelles, questionnements et détours inattendus, montre à quel point cette singulière histoire éditoriale s'est entremêlée à un grand siècle de littérature.

02/2009

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Littérature étrangère

Lianes d'amour. Kinzinga

Une case plantée au sommet d'une colline, quelque part en Afrique Centrale, dans les années cinquante : c'est le début. Une ville avec ses immeubles, son aéroport dans les années quatre-vingt-dix : c'est la fin. Comment trois générations ont opéré ce "miracle", malgré l'égoïsme des uns, la rapacité des autres ? Sous la forme d'une saga, Munkonda Mbuluku Mikiele présente l'image positive d'un développement qui saurait respecter la tradition. Dans une langue poétique, sans didactisme, mais non sans pédagogie, par-delà une magnifique histoire d'amour, émergent les deux axes de réflexion qui sous-tendent son œuvre : Quelle démocratie assurera le développement de tous ? Quelle éducation saura valoriser chacun ? " Tandis que je dormais, je vis le soir revenir. J'étais tout enfant, marchant à côté de mort père, dans le village où les gens nous saluaient avec entrain. Où allions-nous ? Nous dépassâmes les dernières cases en planches, là où aujourd'hui se dressent les immeubles de luxe, tels des aigrettes, les pieds dans la rivière. Nous la traversâmes. Les oiseaux dans la forêt criaient. Ils nous appelaient. Nous avançâmes. Devant nous, les reptiles fuyaient. Un caméléon nous regarda de ses gros yeux. - Le voilà enfin celui dont je t'ai toujours parlé. Si ça se mangeait, je t'en aurais nourrie tous les jours, afin que tu te remplisses de sa sagesse. Cet animal est ton idéal. Ne dis rien sans réfléchir ; tu regarderas toujours d'où tu viens, et où tu vas ; ne va jamais trop vite, ne cours pas après mille et mille chemins, et que ton cœur soit ouvert à la vie. Le cœur de l'homme est un fruit d'amour. Et l'amour lui-même, l'oasis du pardon.

08/2004

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Photographie

Dans l'objectif d'Albert Perronne. Porrentruy et l'Ajoie en photographies, 1920-1970

En 1981, Albert Perronne (1891-1982) léguait au Musée de l'Hôtel-Dieu de Porrentruy (MHDP) l'intégralité de son oeuvre photographique, soit près de 30 000 clichés consacrés en majorité à la ville de Porrentruy et à son district, réalisés entre 1922 et 1974. Le lecteur découvrira au fil des pages toute la valeur de ces images qui représentent un témoignage historique unique de la vie ajoulote. Pendant plus de quarante ans, le photographe a en effet immortalisé les événements et personnalités de la vie sociale, religieuse ou économique. Au travers de très beaux clichés, parmi lesquels de nombreux portraits, il nous fait revivre des moments comme la foire de Porrentruy, la fête des narcisses à Damvant, les premières autos tamponneuses, le carnaval, mais également des sujets plus graves comme la guerre. Guidé par une préoccupation quasi scientifique. Albert Perronne n'a pas non plus cessé de s'intéresser aux changements dans l'urbanisme bruntrutain, nous permettant de retrouver les étapes qui ont conduit la ville sur la route de la " modernisation " : apparition de nouveaux quartiers, adaptation des rues au trafic automobile, pavage de la vieille ville, installation du téléphone, mais aussi électrification des chemins de fer ou construction des viaducs. Pionnier de la photographie aérienne dans le Jura, Albert Perronne offre les premières vues du ciel des localités ajoulotes. Enfin, il nous emmène aux temps "héroïques" des débuts de la spéléologie jurassienne, en proposant des photographies des fouilles réalisées au Mont Terri, de ses explorations dans le trou du Creugenat ou de sa découverte de la rivière l'Ajoulote. Les photographies présentées dans cet ouvrage, accompagnées d'un texte d'introduction, constituent une occasion rare de (re)découvrir en images l'histoire régionale, avec des événements, des personnes, des lieux chargés de souvenirs et d'émotions.

02/2014

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Musique, danse

J.S. Bach. Pasions, Messes et Motets

Après le volumineux ouvrage consacré par Gilles Cantagrel aux cantates de J. S. Bach, celui-ci traite d’un ensemble d’oeuvres non moins capitales dans le répertoire de la musique occidentale : les deux Passions (selon saint Jean et selon saint Matthieu), les messes (et en particulier la Messe en si mineur), les motets.Afin de constituer un ensemble cohérent sur l’ensemble de la production vocale de Bach, on a ajouté ici quelques pages chantées issues du Petit Livre de musique pour Anna Magdalena Bach, ainsi que du recueil de chorals publié par l’éditeur Schemelli en 1736 (si toutes ne sont pas de Bach lui-même, elles font partie aujourd’hui du répertoire lié au compositeur). Comme dans l’ouvrage précédent dont il constitue le complément logique, on trouve ici, précédés d’introductions générales, le texte original des oeuvres avec sa traduction en vis-à-vis et un commentaire pas à pas qui constitue un guide d’écoute permettant à l’auditeur attentif d’approfondir sa perception. L’information, d’ordre historique, spirituel et musical, ouvre des perspectives sur les détails de l’écriture et la richesse infinie de ces chefs-d’oeuvre. Tenant compte des résultats les plus récents de la recherche musicologique, cet ouvrage se trouve également d’une grande accessibilité pour tout mélomane, l’érudition de Gilles Cantagrel s’exprimant toujours dans un langage des plus clairs. Gilles Cantagrel, de longue date familier de l’Allemagne musicienne des XVIIe et XVIIIe siècles, est l’auteur de nombreux ouvrages, et en particulier : Bach en son temps ; Le Moulin et la Rivière, Air et variations sur Bach ; Dieterich Buxtehude ; De Schütz à Bach ; Les Cantates de J.-S. Bach.

08/2011

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016