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Histoire de France

LE CHRISTIANISME EN OCCIDENT. Du début du VIIème siècle au milieu du XIème siècle

Entre le VIIe et le XIe siècle, le christianisme d'Occident est d'abord une réalité géographique en expansion. Perdant du terrain au sud (en Espagne, en Sicile), il en gagne bien davantage au nord et à l'est, en même temps qu'est menée à bien la conversion des " païens " de l'intérieur. A l'évangélisation des Anglais fait écho la création des royaumes chrétiens de Hongrie et de Pologne. Mais les promoteurs ont changé : l'initiative pontificale, celle de Grégoire le Grand, a fait place à celle d'Otton III, l'empereur qui voulut être moine. Entre les deux a vécu la construction carolingienne, où fut affirmée - et non contestée - la vocation du souverain à conduire l'Europe chrétienne vers son salut. Cette mission a passé, au IXe siècle, par une mise en ordre de la croyance, des textes, des pratiques. Sollicitée comme modèle par le pouvoir franc, Rome fut l'instrument d'une uniformisation qu'elle a soutenue tout en ne l'expérimentant elle-même que sur le tard. Chemin faisant, la chrétienté orientale a aussi trouvé son identité dans une progressive affirmation - territoriale, juridique, dogmatique - face à un Orient où se multipliaient les particularismes nationaux. Evêques, moines et laïcs sont les acteurs de cette évolution. Si les premiers ont toujours gardé l'oreille des puissants et fait valoir leur rôle pastoral, les moines, par leur constante réforme interne, ont maintenu intact le prestige de leur état, proposé en modèle à une société dont ils s'estiment volontiers être l'ordre majeur. Les laïcs, eux, ne se sont pas toujours reconnus dans les directives de l'Eglise constituée : au milieu du VIIIe siècle, le succès de la prédication " apostolique " d'un Aldebert sonne comme un avertissement aux contestations du début du XIe siècle. Les textes et images réunis dans le présent volume illustrent quelques-uns des thèmes de cette histoire.

05/1997

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Sciences politiques

Retour aux Fondamentaux - Pour une République Civique (Manuel à l’usage du citoyen)

Les valeurs de la République sont universelles. "République" , du latin res publica, au sens propre "chose publique" , désigne l'intérêt général, le gouvernement, la politique et enfin l'Etat. La république (Politeia) de Platon, Le politique (Politikie) d'Aristote et De la république (De re publica) de Cicéron traitent tous des formes de gouvernement. Res désigne la cause plaidée. Historiquement il s'agit de la cause de la plèbe, plaidée par le tribun - représentant des "tribus" - devant le Sénat romain composé des patriarches des familles connues de Rome. En 1576 Jean Bodin la définit dans Les six livres de la République comme le "droit gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine" . Jean-Jacques Rousseau, dans Du contrat social, comme "tout Etat régi par des lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être ; car alors seulement l'intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain". République prend alors le sens de communauté d'esprit ou d'idée, dans le sens d'une recherche du bien commun dans un domaine donné. Un des objets privilégiés du modèle républicain est l'approfondissement des notions de : nationalité fondée sur la citoyenneté, intégration, laïcité, éducation civique, mission fondatrice de l'Ecole, égalité de tous devant la loi, prévalence de l'intérêt général, organisation territoriale équilibrée, garantie des libertés publiques, définition et rôle des services publics, civisme versus "montée des communautarismes" etc. , ainsi que le développement, à partir de ces notions, du dialogue entre les cultures et entre les nations. A l'heure des communautarismes, de la désintégration du tissu social et de l'espace public, ce modèle républicain est de pleine actualité. A partir des valeurs républicaines, il s'agit d'ouvrir un chemin d'universalisation et de fonder la paix sur le dialogue des cultures, les échanges et la reconnaissance mutuelle des différentes nations.

10/2017

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Droit pénal

Immersion dans le droit judiciaire familial. Questions choisies et réponses concrètes

DROIT BELGE Si la procédure devant les juridictions familiales continue d'être régie par les dispositions du Code judiciaire, il n'en demeure pas moins que le contentieux familial présente des spécificités qui nécessitent d'appréhender les concepts de manière précise. Nourries par leur expérience de magistrates de la famille, Solange Brat et Dima Karadsheh ont choisi de nous immerger dans les principales difficultés de la procédure familiale, tant en instance qu'en appel, pour nous proposer des réponses concrètes qui sont à la fois conformes aux principes et applicables dans la pratique. Les autrices analysent la doctrine, la jurisprudence la plus récente de la Cour de cassation et des dizaines de décisions des juges du fond, dont de nombreuses inédites. En première instance, sont notamment examinés la compétence territoriale, la portée du principe dispositif, les différentes mesures que le tribunal de la famille peut prononcer et le mécanisme de la saisine permanente. En degré d'appel, sont étudiés notamment les conditions de recevabilité de l'appel principal et de l'appel incident, la distinction entre jugement avant dire droit et définitif avec ses conséquences au niveau de l'appel différé, les différents effets de l'appel, parmi lesquels l'effet dévolutif qui suscite nombre de questionnements. La question de l'interaction entre la saisine de la cour d'appel et la saisine permanente du juge d'instance en cas de survenance de circonstances nouvelles est également abordée. L'ouvrage doit son originalité à la présentation de nombreux cas pratiques : les autrices accompagnent ainsi Caroline et Maxime, ex-couple à la ville devenu "couple procédural" , parents de deux enfants, dans les méandres des procédures initiées pour régler leur séparation, du tribunal de la famille à la cour d'appel. Le lecteur trouvera également, au fil des pages et rassemblés en fin d'ouvrage, des fiches de synthèse, des arbres décisionnels et des notes récapitulatives pour l'aider à y voir clair dans les problématiques traitées. Cet ouvrage constitue un outil précieux et convivial, indispensable à tous les familialistes.

06/2023

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Logements, guides pratiques

Le logement - enjeux, crises et mutations. Un tour d'horizon

La politique du logement doit faire face à des défis considérables : plus de 9 millions de mal logés, plus de 2 millions de demandeurs de logements sociaux pour 400 000 attributions annuelles avec des durées d'attentes de plusieurs années dans les grandes villes, un parc privé de copropriétés en difficultés croissantes, la disparition, jusqu'à récemment, des investisseurs institutionnels et de l'offre de logement à loyer intermédiaire, au détriment de la mobilité résidentielle... le défi de la rénovation énergétique du parc, l'explosion depuis 20 ans des inégalités de patrimoine immobilier... Nous sommes tous confrontés, locataire ou propriétaire, citoyen, parent, étudiant, salarié, employeur- aux défis que ce sujet soulève. L'augmentation continue des prix dans les grandes agglomérations y rend de plus en plus difficile l'accès au logement pour les jeunes, les salariés, les ménages modestes ou de la classe moyenne ; l'étalement urbain qui en résulte est source de multiples maux : allongement des déplacements domicile-travail, coûteux financièrement et au plan environnemental, conflits d'usages entre logement, agriculture et milieux naturels, ségrégation sociale et territoriale renforcée... . La question du logement est ainsi devenue aussi structurante, sinon plus, que la question de l'emploi dans la construction des parcours de vie et de notre modèle urbain et social. Confrontés à ces défis, les acteurs, privés et publics, élus, professionnels de l'immobilier et de la ville, chercheurs et universitaires, financeurs, administrations locales et nationales, se mobilisent. Quels diagnostics, quelles mutations à l'oeuvre, quelles perspectives et quelles stratégies pour des politiques du logement ? Et comment les décliner dans l'espace, entre renouveau de la ville existante et développement de celle-ci ? Autant de questions sur lesquelles des acteurs de premier plan ont été conviés à témoigner dans un cycle de 16 conférences. La restitution qui en est faite dans ce livre, sans viser à l'exhaustivité, propose un tour d'horizon de la diversité des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté en matière de logement.

04/2023

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Histoire de France

De Gaulle-Mitterrand. Une mésentente féconde

Cette juxtaposition de deux incontestables grandes figures manque néanmoins, à mon avis, d’une dimension plus historique et dialectique. Tout se passe en effet comme si deux centres de courant alternatif, de temps à autre réunis, provoquent un impossible courant continu. Le général de Gaulle avait tracé une voie royale, mais interrompue de pannes catastrophiques où la «source Mitterrand» venait suppléer au manquement de l’Autre et apportait de vraies solutions innovantes sans lesquelles l’inspiration gaullienne aurait pu devenir inopérante : dès les origines obscures, la rébellion des mouvements de résistance à la centralisation voulue, depuis Alger, par l’Homme du 18 juin ; par la suite, la véritable invention de Mitterrand dans le combat pour la réforme de l’empire colonial, là où de Gaulle se crispe entièrement sur un RPF intransigeant, à mauvais escient, de l’Indochine à l’Afrique noire et, pour finir, au Maroc de Lyautey lui-même. Puis de Gaulle, ayant bouleversé toute sa vision de l’avenir, en sera récompensé grâce à des alliances complexes par le miracle du 13 mai 1958 où Mitterrand risque véritablement la disparition, et pas seulement politique et morale. Le retour de François Mitterrand scande alors les ratés du projet monarchique en restaurant une grande gauche démocratique puis en utilisant l’anarchie croissante du régime sous Giscard pour créer un principat nouveau qui instaure la régionalisation territoriale, le primat de l’Europe à l’extérieur et le primat des médias en substitut du parlementarisme. Pourtant, le projet unitaire de rétablissement de la France, né du désastre de 1940, se heurte presque parallèlement chez les deux hommes à une tentative, sans doute prématurée, d’opposition à l’hégémonie américaine en 1968 dans la tragédie, en 1990 dans la farce sans lendemain. Ces deux grands projets, pourtant héroïques, retomberont partiellement brisés. Et si, en 2016, la reconstitution de ce nouveau projet d’Europe indépendante, porté par une sorte de «gaullo-mitterrandisme», encore à moitié conscient, redevenait l’issue d’une crise qui s’aggrave d’heure en heure ?

05/2016

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Revues

Cahiers d'études romanes Nouvelle série. N°46 (1/2023) : Création d’espaces et espaces de la création. Les formes de mémoire des lieux littéraires et artistiques. Italie, Espagne, Provence

Le volume 46 est consacré à la mémoire des espaces de création : les lieux d'écrivains, les espaces biographiques patrimonialisés, les parcs littéraires, et plus largement le retentissement de la mémoire des lieux sur l'écriture, dans l'aire culturelle romane qui couvre la Péninsule italienne, la Péninsule ibérique et la Provence. Le volume 46 des Cahiers d'études romanes est consacré à la mémoire des espaces de création : les lieux d'écrivains, les espaces biographiques patrimonialisés, les parcs littéraires, et plus largement le retentissement de la mémoire des lieux sur l'écriture, dans l'aire culturelle romane qui couvre la Péninsule italienne, la Péninsule ibérique et la Provence. Les contributions cherchent à décrire et analyser des formes de réciprocité entre la perception des espaces, la création littéraire et artistique et la mémoire des lieux de cette création qui contribue à construire, de nos jours, une identité patrimoniale et territoriale. La première partie du volume, La valorisation des espaces de création et l'expérience de l'oeuvre, porte sur la dimension patrimoniale des espaces de création pour comprendre le rapport entre l'écriture, la mémoire, la réception et la représentation dynamique des productions artistiques. La littérature constitue un guide pour connaître un territoire et le territoire lui-même constitue un guide pour la littérature. La seconde partie, La mémoire des espaces dans la création, propose d'étudier plusieurs modalités du retentissement offert par les images issues de l'espace sur l'écriture (littéraire, graphique et audiovisuelle), en soulignant une véritable expérience de l'être qui va plus loin que l'affinité avec un paysage ou un lieu affectif. Au carrefour des recherches biographiques, géocritiques, écocritiques et de l'intérêt suscité par la géographie culturelle, le tourisme littéraire et la patrimonialisation du littéraire, le volume offre des réflexions différentes et complémentaires sur la mémoire des espaces, ainsi que sur leur inscription dans un patrimoine culturel, matériel et immatériel.

05/2023

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Ethnologie

Du point de vue de l'ethnicité. Pratiques françaises

Depuis une vingtaine d’années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du « modèle républicain français d’intégration » témoignent implicitement d’un malaise face à cette question, tout en l’occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd’hui n’est pas tant le principe d’égalité des droits que la difficulté contemporaine à l’assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où « la culture d’origine » est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l’« ethnicité » réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques. Plutôt que de s’intéresser aux prétendus « problèmes » que pose l’immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d’interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s’agit de considérer que la « différence » des populations nommées « immigrées », « deuxième génération », « gens du voyage », existe peu en tant que telle, qu’elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné. Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l’université Michel-de- Montaigne Bordeaux III, IUT Département « Carrières sociales » et chercheure à l’UMI 3189 ESS-CNRS-Bamako / Dakar / Ouagadougou / Marseille. Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au Département d’Ethnologie et d’Anthropologie sociale de l’université Bordeaux-Segalen et chercheure à l’UMR 5185-ADES-CNRS / université Bordeaux-Segalen. Avec les contributions d’Hélène Bertheleu, Bernard Chérubini, Henri Courau, Dominique Crozat, Denys Cuche, Angélina Etiemble, Mohamad Fazani, Zahia Kessar, Gaëlla Loiseau, Abdourahmane Ndiaye, Dragoss Ouedraogo, Yves Raibaud, Claire Schiff et Maryse Tripier.

02/2012

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Histoire régionale

Histoire de la Réunion de la Lorraine à la France. Tome 3

"Ce troisième volume de l'Histoire de la Réunion de la Lorraine à la France est pour l'essentiel consacré à Charles V Léopold de Lorraine, appelé parfois le Duc sans duché. Ce personnage exceptionnel, est né le 3?avril 1643 à Vienne. Il est mort le 18?avril 1690 à Wels en Autriche. Il fut duc de Lorraine et de Bar en titre de?1675 à?1690. Charles V de Lorraine, militaire expérimenté, joua un rôle primordial dans la défense de Vienne en 1683, puis lors des opérations de reconquête de la Hongrie. Bien qu'il n'y ait pas eu d'alliance formelle entre le Royaume de France et l'Empire ottoman, Louis XIV, à l'époque, dans le but d'affaiblir la puissance des Habsbourg mais aussi dans le cadre de sa politique d'expansion territoriale visant entre autres la Lorraine, apporta un soutien ponctuel à la Porte. De ce fait, pour le duc Charles, les armées du Roi Soleil qui avaient envahi la Lorraine en 1670, incarnaient une menace tout aussi redoutable que pouvaient l'être les Janissaires des forces ottomanes. La famille de Lorraine avait toujours entretenu des liens étroits avec les Habsbourg, même si leurs intérêts parfois divergeaient. Charles V de Lorraine chercha en permanence à maintenir un équilibre, qui se révéla plutôt précaire, dans ses relations avec ses deux puissants voisins. Il navigua habilement entre les deux puissances, cherchant à maintenir la paix et à protéger les intérêts et l'indépendance de son duché. Il n'empêche qu'à cette époque, les intérêts de la famille de Lorraine étaient plus proches de celle des Habsbourg que du Royaume de France en raison de facteurs géographiques, culturels, religieux et politiques. C'est en Europe centrale, particulièrement en Autriche et en Hongrie qu'allait se jouer le destin de cet éminent personnage que fut Charles V de Lorraine. Si l'on en croit Voltaire, Louis XIV, en apprenant sa mort, déclara : "?J'ai perdu le plus grand, le plus sage et le plus généreux de mes ennemis.?""

10/2023

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Littérature française

Cocaïne. Business model

Né dans une cité de la banlieue parisienne, Tarek, garçon brillant et séduisant, est repéré dès le début de sa scolarité par ses professeurs. A dix-huit ans, grâce à une procédure d'exception, il intègre Sciences-Po sans concours. Constamment renvoyé à son statut de " minorité visible ", il choisit de se tourner vers le trafic de drogue pour sortir d'une mauvaise passe un ami de toujours, le jeune et fougueux Moussa. Mais à la différence de ses camarades d'enfance, Tarek a pour lui le bagage intellectuel acquis durant ses études. C'est ainsi qu'après avoir parfaitement intégré les notions d'offre et de demande, d'approvisionnement, de distribution et de gestion des ressources humaines, il conquiert le marché avec succès, aidé par son fidèle chauffeur-partner, Moussa. Lorsqu'il comprend pourtant, une fois son compte en banque bien rempli, que la pérennité d'une entreprise repose à long terme sur la mépris de la clientèle - en rognant sur la qualité du produit et en gonflant les prix - et plus encore sur la capacité à se débarrasser de la concurrence - y compris par des méthodes les plus expéditives - une certaine lassitude commence à s'immiscer en lui... Saura-t-il se reconvertir à temps ? Après avoir calculé son pouvoir de séduction sur l'échelle des notations financières, après avoir pleuré la perte de la fille qu'il aimait dans un faire-part de mariage, Christophe Mouton poursuit son obsession : subvertir les codes littéraires en y appliquant le langage souvent déshumanisé de la modernité. Cette fois, c'est au vocabulaire du management entrepreneurial qu'il s'est attaqué pour narrer l'ascension d'un jeune dealer de banlieue. En appliquant la terminologie de la gestion et du commerce à son récit, il revisite avec un humour cinglant le roman d'apprentissage. Quant au parcours sans faute de son héros, qu'il décrit comme un modèle d'auto-entreprise - voilà bien un constat provocateur qui semble gommer tout jugement moral. Pourtant le cynisme de certaines industries légales ne nous incite-t-il pas à adhérer à la même logique ? Car sous ses dehors ironiques et légers, Cocaïne est un roman très ambitieux, une véritable fresque sociale qui croque aussi bien, de la façon la plus mordante, le profil des " consommateurs ", que celui du jeune de quartier bénéficiaire d'une discrimination positive qui ne fait que le stigmatiser davantage. A la fois drôle et très bien vue, cette chronique pose la question de la liberté individuelle face aux déterminismes de tout poil, critique sociale qui ne nie pas ses influences balzaciennes.

02/2014

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Esthétique

Libre cours. A l'épreuve de l'oisiveté

Par son originalité et la simplicité apparente de son style alerte Marion Milner occupe une place à part dans le panthéon de la pensée psychanalytique. Sa réflexion sur la créativité dans la séance comme à l'extérieur de ce cadre sont une source constante de renouvellement pour la réflexion. Sa perspective s'inscrit dans le sillon tracé par Winnicott : il s'agit pour elle de souligner les mouvements susceptibles de favoriser l'authenticité d'un sujet - en s'affranchissant de la pression que peuvent exercer sur lui ceux qu'il aime ou qu'il redoute. Dans ce livre, la réflexion emprunte le chemin de l'analyse des états d'âme qui accompagnent les variations du quotidien dans les situations les moins bien balisées. C'est ainsi que l'auteur est amenée à poser la question de la vacance : que faire de son temps libre ? Si l'on a des certitudes sur le monde, une telle interrogation disparait. Mais si l'on est moins affirmatif, plus conscient de l'identité des autres que de la sienne propre, le problème devient réel. Le risque de vivre par raccroc, à la remorque de l'autre, de ses désirs et de son bien être, s'accroit. En l'occurrence, malgré leur émancipation, la question reste cruciale pour bien des femmes. Faisant recours à une méthode tient de l'enquête, de la psychanalyse et de l'observation de soi, l'auteur, qui a mené constamment une double activité de peintre et de psychanalyste, s'efforce de recenser et d'analyser les mouvements intimes de la vie quotidienne pour parvenir à cerner ce qui nous rend créatif et peut arracher notre pensée aux ornières du conformisme, de la routine et de la complaisance. Pour y parvenir, Marion Milner part de l'analyse de son journal intime. Elle en reprend les notations cursives pour en souligner certains aspects imprévus et profonds. Au demeurant, lorsque certaines de ses pensées sont consacrées aux jours les plus noirs de la décennie précédant la seconde guerre mondiale, elles offrent une ressaisie remarquable de l'écho intérieur de la montée des fascismes en Europe. Libre cours rappelle alors les plus belles pages du Monde d'hier de Stefan Zweig. A ce titre, comme le souhaite l'auteur, le livre permet "à toute personne ordinaire de prendre conscience de certains des processus à l'oeuvre à l'intérieur d'elle-même". Et de ce qu'il en advient en temps de crise.

07/2023

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Histoire internationale

Histoire de l'Europe éditée d'après les carnets de captivité (1916-1918). 2 volumes

Le 18 mars 1916, Henri Pirenne et son collègue Paul Fredericq sont arrêtés et déportés en Allemagne, parce que tous deux incarnent, aux yeux de l'Occupant, la résistance des universitaires gantois à la réouverture de leur Alma Mater. Incarcéré dans des camps de prisonniers militaires et civils, puis assigné à résidence dans la ville universitaire d'Iéna, l'historien belge est finalement relégué à Creuzburg, une bourgade rurale de la Thuringe. Il y passe presque deux ans, du 29 janvier 1917 jusqu'à l'Armistice. Afin de résister intellectuellement et moralement à un isolement difficile à supporter, Henri Pirenne se lance, du 31 janvier 1917 au 7 août 1918, dans l'écriture de l'esquisse d'une histoire de l'Europe. Interrompu en pleine histoire de la Renaissance par l'arrivée à Creuzburg de sa femme et de son plus jeune fils, l'historien abandonne son manuscrit, qui sera publié à titre posthume, en 1936, par son fils Jacques. Accueillie comme un véritable tour de force intellectuel, parce que rédigée avec l'aide d'un "simple manuel scolaire", l'Histoire de l'Europe connaît un immense retentissement dans le contexte d'inquiétude et d'incertitude suscité par les succès des régimes totalitaires, ainsi que par l'exacerbation des tensions internationales qui précède immédiatement la deuxième guerre mondiale. L'oeuvre présentée ici méritait une triple révision scientifique. Il convenait en effet (1) de la restituer en tant qu'exercice de résistance quotidienne, mais aussi d'analyse de la diversité des parcours historiques des nations européennes - parcours qui avaient abouti à la guerre ; (2) d'éclairer ses conditions de production scientifique ; et (3) d'en restaurer le texte inachevé et inabouti, qui avait pâti de nombreuses coupes et révisions, ainsi que de l'accumulation, lors de son édition, d'une multitude d'erreurs factuelles concernant tant les événements et les personnages historiques, que les localisations et les datations. Traduite en anglais, en néerlandais, en allemand, en italien, en japonais et en croate, et régulièrement rééditée, l'Histoire de l'Europe est un classique de l'histoire intellectuelle du XXe siècle. Cette nouvelle édition inclut plus de soixante pages restées inédites, rétablit le texte des carnets de captivité et y ajoute des informations factuelles dont l'auteur ne disposait pas lors de sa rédaction. Elle est complétée par la réédition des Souvenirs de captivité en Allemagne (mars 1916-novembre 1918), publiés par Henri Pirenne en 1920, qui restitue le climat et les conditions d'existence du savant durant sa déportation en Allemagne.

11/2014

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Lycée parascolaire

Mathéméthodes, classes de seconde et première. Aide à l'apprentissage, méthodologie...

Série "Mathéméthodes" Plus qu'un aide-mémoire, davantage qu'un simple recueil d'exercices, mieux qu'un livre de cours, le présent ouvrage a l'ambition d'être un support pour des activités permettant l'assimilation des connaissances et techniques mathématiques de base, ainsi que l'initiation aux méthodes de résolution des problèmes de mathématiques, pour lutter contre l' "échec en maths" . L'élève des classes de Seconde y trouvera une aide précieuse pour assimiler les notions de son programme, et surtout pour apprendre à les mettre en oeuvre. Cet ouvrage est un complément idéal pour le cours et peut être l'outil de base pour l'enseignement des mathématiques en classe de Seconde. L'élève des classes de Première l'utilisera pour des révisions et mises au point tout au long de l'année. Il pourra également compléter les listes de méthodes données, au fur et à mesure de l'avancement de ses connaissances. Le professeur pourra l'utiliser comme outil pour un enseignement modulaire individualisé et diversifié : avec des exercices d'application directe, des exercices de recherche illustrant diverses méthodes de résolution, pour des problèmes classés par thèmes. Et pour les meilleurs des élèves, des méthodes de résolution qui débordent le cadre des programmes français actuels. Et tous ceux qui s'intéressent aux mathématiques trouveront dans ces pages de quoi rafraîchir leurs connaissances, acquérir des bases solides pour l'étude des mathématiques élémentaires, se divertir en apprenant à résoudre les types de problèmes les plus divers (surtout en géométrie...). SOMMAIRE Partie 1 Savoir et comprendre. 1 Calcul élémentaire - notations. 2 Puissances - Factorisations. 3 Equations et systèmes d'équations du premier degré. 4 Notion de fonction. 5 Fonctions affines - Signe de ax + b. 6 Valeur absolue - Approximations d'un réel. 7 Racine carrée. 8 Fonctions usuelles. 9 Les vecteurs du plan. 10 Propriété de Thalès. 11 Repère d'une droite. 12 Repère d'un plan. 13 Equations de droites. 14 Orthogonalité dans le plan. 15 Trigonométrie. 16 Transformations planes. 17 Géométrie dans l'espace. 18 Statistique. Partie 2 Méthodes et méthode. 19 Calculer. 20 Comparer deux nombres. 21 Utiliser une fonction - Proportionnalité. 22 Démontrer que deux droites sont parallèles. 23 Démontrer que deux droites sont perpendiculaires. 24 Démontrer que trois points sont alignés. 25 Démontrer que trois droites sont concourantes. 26 Démontrer que des points sont cocycliques. 27 Comparer des longueurs. 28 Comparer des angles non orientés. 29 Déterminer un lieu géométrique plan. 30 Problèmes élémentaires de construction. 31 Calculer des angles, des longueurs, des aires. 32 Calculer un volume. 33 Chercher et résoudre. Index Ancien programme

01/1994

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015

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Economie

La grande évasion. Le vrai scandale des paradis fiscaux

Nicolas Sarkozy le répète comme pour s'en convaincre : "Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est terminé." Alertés par plusieurs scandales retentissants, au Liechtenstein et en Suisse, les pays membres du G20 ont lancé une offensive sans précédent contre ces territoires secrets. Mais rien n'a vraiment changé sous le soleil clément de ces oasis fiscaux. Ce livre est une plongée au coeur d'un système tout entier au service de l'évasion fiscale. Plus de 12 000 milliards de dollars continuent de dormir dans quelques soixante-dix "paradis" protégés par d'ingénieux banquiers jamais à court d'imagination pour dissimuler l'argent de leurs clients. Le secret bancaire est attaqué ? Qu'importe ! Les trusts anglo-saxons offrent les mêmes garanties d'anonymat. Cette immersion en eau trouble révèle surtout que les plus gros consommateurs des paradis fiscaux ne sont pas les particuliers mais les entreprises. En logeant leurs bénéfices dans ces territoires, les multinationales réalisent des économies d'impôts colossales tout en continuant de bénéficier des infrastructures (éducation, santé, routes...) payées par le reste de la collectivité. En France, les entreprises du CAC 40 sont deux à trois fois moins imposées sur leurs bénéfices que les petites et moyennes entreprises. Au Royaume-Uni, un tiers des 700 premières sociétés du pays ne payent tout simplement pas d'impôt. Ces pratiques, souvent légales, sont à l'origine d'une profonde iniquité. Il ne faut jamais perdre de vue que ce qui n'est pas payé par Jacques l'est forcément par Paul. Si les paradis fiscaux sont une calamité pour les pays riches, la situation vire au cauchemar pour les pays en développement. Chaque année, entre 800 et 1 000 milliards de dollars quitte illicitement le Sud pour trouver refuge au Nord. Pour chaque euro d'aide qui rentre, c'est donc dix euros qui sortent ! La bataille des paradis fiscaux est encore loin d'être gagnée. Il n'est pas nécessaire d'aligner des divisions de blindés pour la remporter. Encore faut-il la livrer.

01/2010

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Ethnologie

Ethnologie et langage. La parole chez les Dogon, 3e édition revue et corrigée

"Dans une région montagneuse et tourmentée de l'Afrique Occidentale, où le problème de la subsistance se pose de façon aiguë, une population a frappé depuis longtemps les observateurs par la hardiesse de son architecture, la qualité de son artisanat, la vitalité de ses rites et la beauté de ses manifestations culturelles. Depuis les travaux classiques de Marcel Griaule, les Dogon sont un des hauts lieux de la littérature ethnographique. Geneviève Calame-Griaule, sa fille, en renouvelle l'étude. Civilisation du verbe : le mythe même de la création y atteste le rôle primordial de la parole. Les ancêtres des hommes, êtres proches du poisson, descendus sur la terre avec "l'Arche du monde", reçoivent le miracle de la parole de Nommo, leur compagnon, lui-même fils de l'oeuf fécondé par la "parole" d'Amma. Dans ce monde créé, tout "parle". L'homme cherche son reflet dans tous les miroirs d'un univers à son image, dont chaque brin d'herbe, chaque moucheron, est porteur d'une "parole", d'un symbole. Si la réalité est ainsi comme un livre dont il faut, pour un esprit dogon, interpréter les signes et décoder le message, il est clair que ces "archives de la parole du monde" se sont constituées, au cours des siècles, selon des habitudes et des lois qui dominent la mentalité dogon. D'où une théorie et une mythologie de la parole ; d'où l'inventaire de ses rôles dans la vie amoureuse et religieuse comme dans la solution des conflits sociaux ; d'où sa place enfin parmi les autres moyens d'expression que sont la plastique et la musique. C'est toute la conscience qu'une collectivité a d'elle-même et du monde qui nous est ainsi restituée. Vaste inventaire. Patient déchiffrement. Mais cette analyse exemplaire que fait Geneviève Calame-Griaule des rapports entre le langage et une société particulière revêt alors un sens universel." (Présentation de la première édition, Paris, Gallimard, 1965) Geneviève Calame-Griaule.

09/2016

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Pédagogie

A l'école, on fait musique

Gérard Authelain aime à rappeler que son vrai métier est celui de musicien intervenant à l'école. Après avoir partagé avec une équipe la responsabilité du CFMI de Lyon, il revient à ce qui fut sa profession et sa passion : permettre aux enfants de découvrir la musique à travers une pratique adaptée à leur âge, et qui soit une authentique pratique artistique. A l'école, on fiait musique est un témoignage et une réflexion sur trente années de recherches, d'essais, d'espoirs, de déceptions, de rognes, de convictions défendues fermement avec beaucoup d'autres, y compris avec les plus jeunes dont il ne cesse de s'émerveiller de leur potentiel. Il rejoint par là tous ceux qui ont mis leur force de combat dans une éducation populaire toujours à réactiver. Il n'est pas étonnant, que dans cette course à l'essentiel, il ait rejoint un autre défenseur du droit à la culture pour tous, Philippe Meirieu, qui a accepté de préfacer cet ouvrage. Une telle préoccupation s'avère plus importante que jamais à un moment où les projets de décentralisation, encore indéfinis à l'heure où est publié ce livre, devront prendre en compte une histoire qui ne peut être ignorée, car elle exprime quelque chose qui rejoint l'homme, enfant ou adulte, dans les régions les plus secrètes de sa vie. La formation est plus que jamais une tâche qui doit mobiliser les énergies, car il y va de l'avenir d'un monde dont le visage dépend pour une part des efforts menés par là collectivité humaine ou de ses abandons. Enseignants où élus, responsables parents, personne ne peut être indifférent à ce qui se passe dans l'école et à sa mission au service de l'enfant, ce qui n'est pas tout à fait la même chose que de mettre l'enfant en conformité avec l'idée qu'on se fait de l'école.

01/2003

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Sociologie

Le Conflit n'est pas une agression. Rhétorique de la souffrance, responsabilité collective et devoir de réparation

Dans cet essai, Sarah Schulman fait le pari de lier les relations intimes, les luttes contemporaines autour du racisme ou du sida et la politique internationale. Elle met en avant la persistance, ici et là, de fallacieuses accusations d'agressions mobilisées pour décliner la responsabilité de chacun dans une situation conflictuelle. Ce travail profond, aussi courageux qu'impertinent, montre comment la sanction et la répression prennent le pas sur l'auto-analyse à l'échelle individuelle et collective, et comment l'altérité sert de justification à la violence et à l'exclusion. En décrivant l'action de "groupes nuisibles" dans les mécanismes de l'engrenage de la violence, Schulman expose la manière dont les groupes affinitaires, les communautés, les familles, ainsi que les groupes religieux, ethniques ou nationaux tissent des liens à travers leur refus, partagé, de changer leur manière de se percevoir mutuellement. Elle montre également comment les comportements dominants et les comportements traumatisés se rapprochent par leur commune incapacité à tolérer les différences des autres. Le Conflit n'est pas une agression est un livre à la fois militant, géopolitique, témoignage historique et essai féministe. Pouvant aussi bien servir de manuel comportemental pour la vie en collectivité que de guide militant permettant de comprendre les grands enjeux sociétaux de ces dernières années, il analyse en détail des événements tels que le conflit israélo-palestinien, Black Lives Matter, ou encore la lutte contre le sida et fait remarquablement écho à des événements antérieurs à sa publication, comme l'affaire Weinstein et le mouvement Me too. Plus largement, cet ouvrage tente d'offrir des solutions à une question complexe : comment désamorcer un conflit ? En distinguant le conflit de l'agression, Sarah Schulman revalorise la notion même de conflit et lui offre une valeur tant ontologique que symbolique. Loin de constituer une agression, celui-ci doit être mis en avant comme une façon d'entamer le dialogue entre les différentes strates constituant la société, en dépit des questions de nationalité, classe sociale, race et/ou genre.

02/2021

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Archéologie

Aleria et ses territoires

Dans l'histoire de la Corse, Aleria occupe une place tout à fait privilégiée : les Phocéens, puis les Etrusques, y fondèrent la première cité au cours de la seconde moitié du vie siècle av. J.-C. Ses ruines, qui avaient déjà attiré l'attention de Prosper Mérimée vers le milieu du XIXe siècle, ont fait l'objet, entre 1954 et 1984, de fouilles systématiques portant principalement sur la nécropole étrusque et la cité romaine. Depuis cette date, l'activité de recherche s'y était considérablement ralentie, jusqu'en 2003 où plusieurs missions préventives, mettant en évidence les problèmes de conservation des tombes étrusques, des édifices romains et des objets trouvés lors des fouilles, ont permis d'engager différentes actions d'inventaire, d'étude et de fouille archéologique. Entre 2018 et 2021, le Projet Collectif de Recherche Aleria et ses territoires : approches croisés, financé par le Ministère de la Culture et la Collectivité de Corse, s'est fixé pour objectif de prolonger et de renforcer ces actions, tout en optimisant le dialogue entre les différents acteurs de l'activité archéologique et, plus largement, culturelle de l'île. Réunissant quelque 8o intervenants rattachés à plus de 20 institutions, il s'est traduit concrètement par un large éventail d'actions portant sur le site et son territoire, de l'étude géophysique à la fouille, de l'analyse des matériaux à celle des contenus, de la recherche d'archives à la rédaction de volumes monographiques. Une vingtaine des chercheurs qui a oeuvré au sein de ce projet collectif apporte dans ce premier volume un éclairage spécifique sur différentes périodes de l'occupation du site, depuis l'Age du Bronze jusqu'à la fin de l'Antiquité, en mettant ainsi en évidence la contribution fondamentale que la recherche sur Aleria est en mesure d'apporter à l'histoire et à l'archéologie de la Corse mais aussi, bien au-delà, à la reconstruction du passé de l'ensemble du monde méditerranéen.

03/2022

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Intelligence artificielle

SMA et Smart Cities. Journées francophones sur les systèmes multi-agents (JFSMA'22) St-Etienne, Edition 2022

Cet ouvrage contient l’ensemble des contributions sélectionnées et présentées lors de la trentième édition des Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents (JFSMA) qui s’est tenue à Saint-Étienne, du 27 au 29 juin 2022, dans le cadre de la Plate-forme Intelligence Artificielle (PFIA 2022). Par essence pluridisciplinaire, le paradigme multi-agent fournit un cadre conceptuel pour l’étude et la conception de systèmes dont la dynamique globale est le résultat des interactions entre des entités autonomes - agents - qui interagissent dans un environnement commun. Les travaux de recherche qui sont associés à ce paradigme proposent ainsi des modèles, des méthodologies, des techniques et des outils pour notamment répondre à différents problèmes que l’on peut décliner selon quatre aspects : Le développement de systèmes informatiques décentralisés où l’approche SMA permet l’intégration flexible et la coopération de logiciels et de services autonomes ; La résolution collective de problèmes pour laquelle il s’agit de résoudre de manière distribuée un problème qui se pose globalement à la collectivité d’agents ; La simulation de phénomènes complexes où la modélisation multi-agent apporte un cadre conceptuel permettant la représentation et la simulation de systèmes faisant intervenir différentes entités en interaction ; Le développement de systèmes médiatisés où utilisateurs humains et agents artificiels interagissent directement ou indirectement, dans le cadre d’activités collectives de type éducatif, culturel ou social. Depuis déjà 30 ans, les JFSMA sont un moment privilégié d’échanges scientifiques transversaux. Elles réunissent des chercheurs qui étudient, utilisent et font évoluer le paradigme multi-agent pour adresser des problématiques issues de domaines liés à l’informatique (intelligence et vie artificielle, génie logiciel, robotique collective, etc.), à l’automatique et aux sciences humaines et sociales (économie, sociologie, etc.) et aux sciences naturelles (éthologie, etc.). Par tradition, chaque édition des JFSMA met en avant une thématique spécifique que les auteurs sont invités à prendre en compte dans leurs contributions, s’ils le souhaitent. Pour cette trentième édition, le thème des journées est «SMA et Smart Cities».

06/2022

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Musique, danse

LA SYMPHONIE A L'EPOQUE ROMANTIQUE. De Beethoven à Mahler

La symphonie à l'époque romantique évoque, pour le mélomane moderne, une pléiade de grands noms : Beethoven, Schuman, Brahms, Tchaïkovski, Dvorak, Bruckner, Malher, en même temps que le répertoire orchestral le plus enregistré et le plus joué. De sorte que " symphonie " et " romantique " semblent presque synonymes. Pourtant Beethoven en ouvrant magistralement la voie marque si fort le genre que ses successeurs directs, intimidés par sa réussite, ne s'y illustrent que modérément, bien que le plus souvent avec éclat, lui préférant le piano, la musique de chambre ou le lied. Stimulé par l'exemple écrasant de Wagner, le genre retrouve en Allemagne à la fin du siècle sa vigueur, particulièrement avec Brahms, Mahler et Bruckner, tandis que les jeunes écoles russes et tchèques le parent des thèmes nationaux et que les Français en font l'étendard de la musique pure. " Couloir " entre deux siècles prodigieusement féconds en symphonies que sont le XVIIIe siècle et le XXe siècle, la symphonie à l'époque romantique est donc le lieu géométrique d'une série de paradoxes, que ce livre met en lumière. Ainsi cet ouvrage ne se borne pas à dresser une liste d'œuvres et de noms, mais tente une histoire vivante et complexe du genre comme tel de l'intérieur en le situant dans le contexte général de l'histoire musicale, et en tentant une classification originale des œuvres (" symphonies-drames ", " symphonies-cadres). Chaque symphoniste (les plus connus mais aussi d'autres oubliés ou peu joués : Spohr, Raff, Bruch, Berwald) est étudié non seulement pour lui-même, mais aussi dans la façon dont il tente d'assumer le caractère unique et privilégié que cette forme revêt au sein de l'histoire musicale : comme expression d'un individu au nom de la collectivité, d'un " je " qui s'efforce de nous dire " nous " - cela dans le but sans cesse recherché et presque toujours inassouvi de recréer l'union parfaite, réalisée par Beethoven, entre la singularité et l'universalité.

09/1994

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Littérature française

Chroniques de l'anonyme Tome 4 : La possession en famille

Ce type de possession est assez énigmatique, car on ne s'attend pas à le trouver dans les familles, il faut le définir ; le Grand Larousse Universel nous donne une approche succincte et précise dans un long article. " Possessif. ive ; adj et n (lat. possessivus) se dit de quelqu'un qui éprouve un besoin de possession, de domination excessive envers une autre personne, qui cherche à l'accaparer pour soi-seul." Il parait juste d'imaginer que cette forme de possession ne peut exister à l'intérieur des familles, car le lien unissant toutes les personnes est l'amour, les sentiments, le respect, le soutien dans l'épreuve, l'entraide pour résoudre les problèmes du moment, la compréhension par une approche de toutes les valeurs conquises par la familles au cours des temps. Il arrive cependant que la collectivité familiale se disloque : des séparations de produisent pendant des périodes indéterminées et les liens se relâchent. La possession n'est pas détectable à première vue ; on ne s'y attend pas ; on n'en a jamais entendu parler. C'est au cours du temps que les relations se gâtent dans des raisonnements confus, des sous-entendus, des moues, des grimaces, des silences, des rebus contraires à ce que l'on attend, des rejets de la personne quelle que soit son attitude : il, ou elle aura toujours tort. Le possesseur est gouverné et asservi par les certitudes qu'il a mises en lui au cours de son existence et surtout dans sa jeunesse, par la famille d'abord, ensuite par la religion plus au moins dominante dans laquelle baigne tout son environnement. Si les idées ancestrales sont dominantes au point que l'on puisse plus s'en défaire, on les conservera toute sa vie et, selon son évolution dans la hiérarchie de la famille, on les imposera autres. Les répercussions sont imprévisibles, parfois fatales.

03/2019

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Notions

L'enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain

" L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie. " Ce texte a été rédigé entre janvier et avril 1943, alors que Simone Weil était engagée en tant que résistante dans la France libre à Londres. Le général de Gaulle lui avait demandé un rapport afin de prévoir l'avenir de la France après la guerre, car il souhaitait l'établissement d'une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme pour la Libération. Simone Weil mourut le 26 août 1943 et ne put achever son écriture. Née en 1909, Simone Weil fut élève de l'Ecole normale supérieure, disciple du philosophe " Alain " , et agrégée de philosophie en 1931. D'abord enseignante en lycée, elle abandonne un temps sa carrière et travaille comme ouvrière, entre autres chez Renault. Militante syndicale et proche des milieux anarchistes, elle s'engage dans les Brigades internationales en 1936 et, malgré son dégoût de la guerre, part se battre en Espagne. Mais elle en revient désillusionnée. Elle quitte la France en 1942 pour New York et, enfin, Londres, où elle rejoint la résistance gaulliste pour la France Libre. Atteinte de la tuberculose, elle meurt le 24 août 1943 dans un sanatorium de Londres, âgée seulement de 34 ans. Son oeuvre est considérée comme l'une des plus marquantes du XXe siècle.

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Art, culture

Déviances féminines dans la famille hispanophone. Evolution et transgression du modèle familial traditionnel, Textes en français et en espagnol

Cet ouvrage explore les concepts de modèle et de transgression tels qu'ils se manifestent en "terres hispanophones". Dans la continuité du séminaire "femmes en résistance(s) ou en rupture", les communicants se sont intéressés à la question de la déviance féminine. Toutefois, dans un esprit de renouveau, la famille fut au coeur de cette nouvelle activité de recherche. Constitutives de l'ordre social, les normes et les transgressions structurent la société et régulent les relations entre les hommes et les femmes. Société et famille sont deux réalités intimement liées : les choix de la communauté familiale sont déterminés par la norme sociale et sont, par conséquent révélateurs de valeurs sociétales. Structure de base de toute communauté, le cercle familial constitue le cadre privilégié dans lequel les enfants apprennent l'ensemble des règles de comportement qu'ils devront assimiler pour intégrer pleinement la collectivité à l'âge adulte. Espace de fabrication des individus, de conventions, de contraintes et d'interdits, la famille est également source d'oppression. Dans de nombreuses sociétés, la raison du "sexe fort" s'impose aux autres membres de la maisonnée, notamment aux épouses et aux filles, premières victimes des normes de genre. Aussi, l'existence de modèles familiaux sexués implique des pratiques féminines "hors la loi" qui sont à l'origine de profils de femmes "atypiques" telles que les divorcées, les prostituées, les filles-mères, les mères infanticides ou celles qui délaissent leur(s) enfant(s) pour diverses raisons, les femmes dont la transgression s'inscrit dans la violence comme les filles parricides ou les épousés maricides. C'est pourquoi la question des marginalités féminines au sein de l'intimité familiale nous donne l'occasion de mieux saisir les règles sociales que tout individu se doit de respecter s'il ne veut pas se retrouver marginalisé ou exclu. Aucune construction sociale n'étant immuable, nous nous sommes également attachés à comprendre comment des pratiques féminines dissidentes contribuent, ou pas, à déplacer les interdits et à faire évoluer les normes familiales et sociétales. 3RIX 22 €

07/2021

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Italie

Somnambules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle

Les Somnanbules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle, est un grand livre un sujet important : la naissance des formes de communes en Italie au Moyen Age. Si ce sujet a déjà abondamment fait l'objet de recherche de la part des historiens-médiévistes, avec cet ouvrage Chris Wickham remonte aux touts débuts de cette émergence des formes consulaires (la période 1090-1150) pour montrer que ces premières formes de gestion collective des villes italiennes étaient le fait de divers citoyens qui n'avaient pas exactement conscience de ce qu'ils étaient en train de créer (les somnanbules qui passaient d'une ville à l'autre, sur des chemins non balisés, en essayant de promouvoir cette nouvelle forme de collectivité). En voulant s'affranchir des pouvoirs ecclésiastiques et princiers, ces pionniers de la "formation" des assemblées citoyennes n'avaient pas en tête un "idéal-type" de la notion de "commune" , telle qu'elle sera formalisée à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, mais participaient néanmoins à un changement social et politique de premier ordre dans l'histoire européenne. Après un premier chapitre introductif et historiographique où l'auteur se démarque d'une histoire téléologique des communes, sont ensuite étudiées les émergences (qui avaient des formes différentes) des formes consulaires dans trois villes italiennes, Milan, Pise et Rome. L'importance, que souligne Wickham, de la diversité des configurations sociales et des agents-acteurs de l'histoire des communes ; le développement des assemblées citoyennes ; les serments collectifs passés entre différents somnanbules ; la tension entre ces somnanbules et les élites - tous ces sujets, au-delà des premières formes de communes italiennes médiévales, font que cet ouvrage est fondamental non seulement pour mieux comprendre l'histoire du Moyen Age italien, mais aussi pour mettre en lumière la façon dont sont organisées des formes de gestion collective des affaires communes dans les sociétés occidentales...

12/2021

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Entreprise en difficulté, proc

Entreprises en difficulté et fiscalité

DROIT BELGE La crise de la Covid-19 a secoué les économies européenne et mondiale. Dans ce contexte, de nombreux Etats ont réagi en adoptant de nouveaux dispositifs pour les entreprises en difficulté. En Belgique, après la loi du 21 mars 2021 - qui a introduit le prepack plan dans notre arsenal juridique -, c'est la transposition de la directive "restructuration" , attendue pour l'été 2021 et finalement réalisée par une loi du 7 juin 2023, qui a fait l'actualité. Outre un état des lieux du droit belge à la suite de cette transposition, cet ouvrage aborde différentes questions fiscales qui jalonnent non seulement la vie des entreprises en difficulté, mais également celle de leurs dirigeants et de leurs créanciers parmi lesquels le créancier public "Etat belge" . Sur le plan fiscal, l'appréhension des entreprises en difficulté suscite de nombreuses questions : Quel est le statut fiscal des abandons de créance du point de vue tant du créancier que du débiteur, dans le cadre ou en-dehors d'une procédure de réorganisation judiciaire ? - Une fois que la procédure de réorganisation est lancée, quel est le statut de la créance fiscale ? - Quelles sont les interactions entre les procédures administratives (plan de paiement, règlement administratif de dettes, exonération des intérêts de retard, etc.) et les procédures d'insolvabilité du Code de droit économique ? - Quelles sont les règles qui régissent le recouvrement des impôts que génère l'activité d'une entreprise (en difficulté) ? - Dans quelle mesure les dirigeants d'entreprises peuvent-ils être inquiétés par le fisc ? Un équilibre doit certainement être trouvé entre l'intérêt de l'Etat (et de la collectivité) à percevoir des impôts et celui de ne pas voir une entreprise, fragilisée mais viable, passer de vie à trépas en raison d'un impayé. Cet ouvrage met en exergue la manière dont le droit belge concilie les intérêts des différentes parties prenantes menacées par des réactions en chaîne.

12/2023

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Littérature française

Rencontre avec la nuit

"Je t'avais promis d'écrire un livre sur toi. Nous étions à la cafétéria de l'hôpital, à l'une de ces tables rondes non loin de la machine à café, près des plantes vertes. A cette époque, tu passais déjà tes journées dans le fauteuil roulant que tu haïssais, qui symbolisait ta condition de femme totalement dépendante. [...] A mes paroles, tu avais souri un peu, d'un sourire que je n'arrivais plus à traduire, qui ne signifiait plus rien d'intelligible pour moi, sinon la vanité de ma promesse. Qu'est-ce que cela pouvait bien te faire, que j'écrive un livre sur toi ? De toute façon, tu ne serais plus là pour le lire ! Non. Ce qui occupait ton esprit, c'était ta prochaine rencontre avec la mort. Maintenant, la lutte était derrière toi, la date du rendez-vous fixée, les modalités connues. Comme tu perdais un peu la mémoire, il fallait souvent te les rappeler: dans trois semaines, le samedi 12 mai à 10 heures." Trois ans après le départ de sa mère, Jacqueline Voillat prend la plume avec courage pour accomplir la promesse faite à sa mère, et nous donner à lire ce témoignage tout à la fois lucide et émouvant. Elle rend ainsi hommage à sa mère qui, avec opiniâtreté, a obtenu que l'on reconnaisse son souhait et son droit de quitter ce monde volontairement et dignement avec l'aide de l'association Exit. Ce livre ne cache en rien les difficultés et les questionnements, sur le plan affectif, éthique et politique, qu'un tel geste représente pour les proches, les soignantes et les soignants, mais aussi pour les autorités et la collectivité dans son ensemble, c'est-à-dire chacune et chacun d'entre nous. Il a le mérite de dire les choses avec franchise, de raconter cette expérience bouleversante sans faux-fuyant et d'affronter les peurs que suscitent la séparation et la mort. II nous livre ainsi un message d'espoir et d'amour.

04/2012

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Développement personnel

Je suis à terre ...

Lorsque l'accident et la maladie s'imposent à vous, sur une longue période, vous n'évitez pas de sortir de l'épreuve transformé et votre relation à la vie et à la mort est profondément modifiée. Accidenté au début du livre, l'auteur "est à terre" et l'enjeu est de savoir dans combien de temps et par quels moyens il garde une chance de guérison. L'auteur apporte le témoignage de sa relation avec la maladie et le monde médical. Il constate les erreurs de jugement dont il a parfois été victime tout en essayant de les relativiser. Cependant, dans le même temps, son récit est largement positif vis-à-vis du corps médical et des médecins qui l'ont suivi. Il dit combien sa relation avec les infirmièr(e)s et les aides-soignantes lui a été précieuse dans sa vie quotidienne et les liens de sympathie qui savent s'établir à cette occasion. Il dit aussi l'importance de sa vie familiale pour faire face. Compte tenu de son âge, au-delà des 85 ans, il fait partie de cette tranche d'âge dite "à risque" avec le COVID 19. Il tente donc une approche sociologique de ce monde âgé des centres de convalescence et des maisons de retraite dans lesquels il a été soigné. Il entame ainsi une double réflexion : d'une part, sur la place que nous donnons aux "vieux "dans la société, la part qu'ils y prennent et le rôle actif qu'ils devraient pouvoir y conserver dans l'intérêt même de la collectivité ; d'autre part, sur les rapports avec "la douleur" , "les contraintes de l'âge" et la mort. Il fait la promotion d'une organisation lucide et libre de "la fin de vie" pour chacun, dans les conditions de son choix. Ce témoignage est important et d'actualité par les sujets qu'il aborde ; mais il n'a d'autre ambition que d'ouvrir un dialogue.

11/2020

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Régionalisme

MEYTHET. De l'an II à l'an 2000

Pleinement insérée dans la couronne de l'agglomération annécienne où, pour beaucoup, elle ne semble vouée qu'à se maintenir comme cité dortoir et de transit en direction de Frangy puis, par-delà le franchissement du Rhône, celle de Paris, la ville de Meythet ne saurait oublier son identité propre, toute faite du labeur des générations qui s'y sont succédées et des particularismes qui distinguent sa mémoire collective. Village atypique du duché de Savoie qui, de quelques feux regroupés autour de sa cure et de son église, voit surgir en moins d'une génération une cité urbaine à son tour attentive à ne pas seulement devenir un exutoire pour sa tentaculaire voisine, le voilà dépourvu à l'issue de la Révolution des attributs les plus élémentaires qui signent la réalité d'une collectivité avec lieu de culte, place publique, école et cimetière et n'aura de cesse que de lier ses intérêts à son voisinage, tout en conservant jalousement comme principal avantage, son indépendance. Car malgré de multiples tentatives d'absorption, Meythet, cité sur les manuscrits depuis le XIIIe siècle, restera toujours une entité propre qui se signale, au fil des générations, par l'accumulation des intelligences et l'ardeur des volontés, vraies richesses de la ville, qui toujours la façonnent et où il fait bon vivre. L'an 2000, symbolique porte ouverte sur l'espace et l'aventure humaine, ne laisse-t-il pas entendre une ère novatrice chargée d'espérance vitale et de satisfactions matérielles ? Il n'en serait rien, à Meythet comme ailleurs, si le concept de la modernité ne puisse s'appuyer sur un passé historique discerné permettant, par l'analyse, une meilleure reconnaissance de son terroir. C'est toute la finalité de cet ouvrage de mémoire qui s'engage hardiment, de la municipalité révolutionnaire de François Vernex jusqu'aux projets architecturaux de demain, une opération d'envergure voulue par les élus qui auront la charge de passer le siècle et d'aborder le prochain millénaire.

11/1999

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BD tout public

Héros du peuple Tome 1 : L'assassin sans visage

Ils ont juré d'unir leurs forces et de mettre leurs pouvoirs au service de la collectivité, ce sont les Héros du Peuple. Shanghaï, de nos jours. Des meurtres particulièrement violents ensanglantent la mégalopole chinoise. Sur chaque scène de crime, on retrouve une page extraite du Petit livre rouge de Mao Zedong. Règlement de comptes mafieux ou oeuvre d'un déséquilibré ? L'inspecteur principal Wan Chen ne sait que penser. De son côté, le Ministère de la Sécurité de l'Etat soupçonne des agents extérieurs, ennemis du Parti et de la Révolution, d'être impliqués dans ces assassinats. Il demande à Wan de faire équipe avec Shao Qian, une agente des services secrets. Alors que leur enquête les mène sur les traces de la Bande Verte, une triade réputée dissoute depuis les années 1950, ils découvrent bientôt que le meurtrier qu'ils recherchent est doté de capacités physiques hors-normes, développées au cours d'une série d'expérimentations menée par une unité secrète de recherche scientifique du gouvernement. Dans le même temps, le professeur Tsu, scientifique ayant participé au programme de recherche sur les mutations humaines, tentent de réunir un groupe d'individus aux facultés extraordinaires afin de lutter contre les ennemis du peuple, à commencer par ceux qu'il a lui-même contribué à créer. Wan et Shao parviennent à mettre l'assassin hors d'état de nuire. Mais ils réalisent qu'un danger beaucoup plus grand menace la sécurité de l'Etat : la Bande Verte, qui s'est relevée de ses cendres, ourdit un complot dont la réalisation pourrait entraîner la mort de millions d'individus. Pour lutter contre ce péril, ils vont devoir s'allier aux disciples du professeur Tsu. Régis Hautière, Olivier Vatine et Patrick Boutin-Gagné nous propulsent dans une nouvelle série explosive ! Du divertissement haut de gamme, entre pulp, série B et récit de super-héros au coeur de l'ADN Comix Buro.

09/2018

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Sciences historiques

L'engagement et l'émancipation. Ouvrage offert à Jacqueline Sainclivier

Dans le court XXe siècle de l’âge des extrêmes, la part de l’acteur en tant que sujet constitue d’évidence une thématique privilégiée et des plus nécessaires en Histoire. Les formes justement extrêmes de l’aliénation, de l’acceptation ou de l’enfouissement comme les répliques inverses d’affranchissement, de libération ou d’extériorisation interrogent sur les besoins conjoncturels de faire groupe, ou sous-groupe, de se donner ou de se désinhiber. En mettant la focale sur les figures de l'engagement, à travers des portraits d'acteurs et des tableaux de groupes, c'est à une traversée du XXe siècle fait d'individus intervenant sur leur quotidien et celui de la collectivité, que ce volume convie. Mais, bien que le jalon des guerres soit présent – de la Première guerre mondiale à la guerre d’Algérie en passant par la guerre froide –, une lecture seconde apparaît, celle frappée au sceau de l’émancipation. Dans un siècle dernier marqué par les victimes et placé sous l'emprise du traumatisme, le passé des femmes et des hommes figurant dans ce tableau distille un air épris de liberté, d'action et d'autonomie. Ces destins se disent et se lisent à la mesure des possibles induits par des contextes empreints de fortes contraintes politiques, sociales et culturelles, mais aussi de résolutions à mener librement une existence, à conquérir et pouvoir affirmer une identité, voire à changer la vie. Les débats historiographiques transverses à ces deux thématiques et à ces portraits, précisent ou reprennent des discussions qui ont nourri l'histoire contemporaine sociale et politique ces vingt dernières années. En particulier, l'articulation entre histoire culturelle et histoire politique, études de genre et des féminismes, emboîtements d'échelles, histoire orale, mais aussi écriture de l'histoire avec témoins, mémoire de la résistance et de l'occupation trouvent ici place. Ce volume offert à Jacqueline Sainclivier forme ainsi une variation contemporaine en quatre mouvements autour d’une certaine conception de l’histoire.

10/2015