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Heidi Betts

Extraits

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Poches Littérature internation

Les gens de Holt County

Que sont devenus les personnages du Chant des plaines ? Deux ans après, nous revenons à la petite ville de Holt, dans le Colorado. Harold et Raymond McPheron, les deux vieux fermiers qui avaient accueilli chez eux la jeune Victoria, dix-sept ans, chassée par sa mère parce qu'elle était enceinte, encouragent leur jeune protégée à reprendre ses études. Victoria quitte donc la ferme pour s'installer en ville, laissant les deux hommes livrés à leur solitude. Mais c'est la vie qui reprend ses droits, l'avenir qui se dessine pour la jeune femme et son enfant. Alors, les deux hommes, dans toute leur générosité, chassent leur tristesse et se réjouissent. Quand Harold est tué par un taureau, Victoria revient s'installer auprès de Raymond, dévasté. Mais elle repart, poussée dehors par le vieil homme qui se refuse à la voir prisonnière de la ferme, comme lui et son frère l'ont été depuis l'enfance. Avec la question du bonheur de Victoria, Raymond se pose pour la première fois celle de son propre avenir. Après quelques faux pas, il courtise avec succès sa voisine, Rose Tyler. Rose est l'assistante sociale de Betty et Luther. Le couple ne travaille pas, vit de l'aide sociale et habite dans une caravane avec ses deux enfants. Gentils mais un peu simples d'esprit, facilement terrifiés, ils se révèlent incapables de les protéger de la cruauté de leurs camarades d'école ou de celle de leur oncle, paresseux et buveur. Plus bas dans la rue, DJ Kephart, orphelin, vit seul avec son grand-père, qui en a la garde. Hélas, c'est plutôt le petit garçon qui prend soin du vieil homme et assume des responsabilités qui ne sont pas de son âge. Mary survit grâce à l'argent que son mari lui envoie d'Alaska. Bientôt, le mari disparaît et Mary se retrouve sans ressources. Cependant, dans cette petite ville, chacun connaît tout de son voisin, et des connexions inattendues se mettent en place. D'une bouleversante humanité, écrit dans une langue dont la simplicité touche à la poésie, Les Gens de Holt County, même dans ses moments les plus sombres, célèbre l'élégance du cœur et l'espoir.

04/2015

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Poésie

Vous étiez ma maison

Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier. Je me souviens du feu dans l'âtre. Vous. Votre maison. Votre allure de fée. Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Les flammes dans la cheminée. Des tissus, des tapis, des flacons. Un piano. Et des icônes de Marie. Vous. Votre douceur d'aïeule. Et mon corps qui se dénoue un peu, qui replie griffes et crocs. Vous me regardez dans les yeux. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu. Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d'un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes. Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre. Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s'entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les coeurs s'allègent. Votre maison appartient à la forêt. Il n'y a pas de frontière, pas de douane. Vous habitez les bois. Et les bois vous habitent. Des châtaigniers mangent à votre table. Votre potager a le pouls régulier d'un bocage. Mais lorsque la maison se vide sans prévenir, c'est un terrible silence qui s'installe. Questions et doutes refont surface : vers qui se tourner quand les repères disparaissent, quand les lieux familiers deviennent lointains et que les gestes rassurants perdent leur sens ? comment appréhender un tel héritage ? à nouveau la nature bienveillante sera le refuge... L'écriture à fleur de peau de Violaine Lison nous emmène, au rythme des nuits et des chapitres, à nous perdre en forêt et à y découvrir des chemins cachés, des clairières secrètes ou des cabanes de sorcières, pour mieux s'y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.

09/2022

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Littérature étrangère

De ce côté-ci de la mer

Erri De Luca dit de lui qu'il chante même quand il parle. Clin d'oeil amical entre compères. A lire De ce côté-ci de la mer, texte écrit à l'approche de la mort, on sait désormais que Gianmaria Testa chante aussi quand il écrit. Erri De Luca dit de lui qu'il chante même quand il parle. Clin d'oeil amical entre compères. A lire De ce côté-ci de la mer, texte écrit à l'approche de la mort, on sait désormais que Gianmaria Testa chante aussi quand il écrit. Alors qu'il se sait condamné et sans jamais y faire allusion, le chef de gare et auteur-compositeur-interprète ose le récit, une prose légère qui, comme la chanson, court de lèvres en lèvres et se fredonne au-delà des frontières. Gianmaria Testa se raconte au travers des autres, donne en partage des rencontres, paroles ou regards échangés, sonde quel- ques souvenirs d'enfance, le père, la mère, l'attachement à la terre et au labeur, ses racines. Mais l'homme du Piémont embrasse avant tout la Méditerranée, cette mer où depuis trop longtemps dérive et se meurt notre humanité. Le voici en compagnie d'hommes, de femmes, " oiseaux migrateurs " d'un genre très contemporain, contraints à l'exil, l'abandon, la mort. Pour eux, le chanteur réinvente des moments de dignité. Gianmaria Testa puise ses forces dans le sourire d'une femme, dans la lumière pétillante des yeux d'un gamin, et dans la radicalité d'une lecture. Il mate la mélancolie et cherche sans cesse sous le chaos du monde, la douceur et la beauté. L'amitié, il la vit pleinement, il recompose la loyauté et donne des ailes à la solidarité. Il fait de l'écriture une mélodie, et du silence, une réconciliation. Gianmaria Testa, voix grave enroulée de tendresse, chante l'espoir et nous invite à l'imaginer avec lui : " J'ai foi en l'humanité " écrit-il dans son dernier texte. Quatre mots tout bêtes, tout simples, qui, dans notre collection, claquent comme une bannière.

03/2019

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Acteurs

Scandaleuse Sarah. La folle vie de Sarah Bernhardt

Pour les 100 ans de la mort de Sarah Bernhardt, Elizabeth Gouslan retrace l'incroyable parcours de ce monstre sacré, une féministe avant l'heure qui fit scandale à son époque. L'incroyable destin de Sarah Bernhardt, disparue il y a cent ans Elle a vécu au triple galop, à cheval sur deux siècles, exportant sa légende sur cinq continents. De Paris à New York, de Londres à Moscou, tous ont célébré sa beauté, son culot unique et son ambition. Cocteau parle de " monstre sacré " pour la définir et même Freud suspend son portrait dans son cabinet ! De sa naissance en 1844 à sa mort en 1923, la diva a dicté les règles de la vie mondaine, arbitré les élégances, anticipé l'Art Nouveau... Pionnière et narcissique, elle a fabriqué le star system. Seule Sarah Bernhardt sut faire de son quotidien une telle mise en scène, et de sa vie un tel roman à rebondissements. Née dans le ruisseau, d'une mère néerlandaise et d'un père inconnu, elle ne doit sa survie qu'aux largesses du duc de Morny qui entretenait la tante de Sarah. Le dandy donne le coup de pouce qui permet à la sauvageonne d'entrer au Conservatoire et de faire ensuite une carrière sur les planches, à la Comédie française puis au théâtre de l'Odéon. Parcours fulgurant : Sarah, bulldozer à la voix d'or, écrase toutes ses rivales, décroche les rôles titres qu'on ne pensait même pas lui confier, affichant à son palmarès plus de cinq cents spectacles, des dizaines de tournées dans le monde entier et un capital à faire pâlir les plus fortunés. Féministe avant l'heure, Sarah Bernhardt a su tracer sa route dans un monde d'hommes, damant le pion aux machos qui tiraient les ficelles - quitte, notamment, à les mettre dans son lit. Nul doute que cette tornade brune a ouvert la porte à une galaxie d'étoiles. Car, de Bette Davies à Edith Piaf, de Barbra Streisand à Amy Winehouse, de la Callas à Madonna, ces amazones de la scène, à bien y regarder, on toutes quelque chose de Sarah Bernhardt.

02/2023

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

05/2021

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012

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BD tout public

Parades Nuptiales. Edition bilingue français-espagnol

RESUME Léon est gardien d'un Musée des Sciences Naturelles et décide un jour de partir à la conquête de l'amour. Après des années passées au milieu des animaux, et ne sachant pas s'y prendre auprès de ces dames, il puise naturellement son inspiration auprès des techniques animales qu'il connaît par coeur. L'effet produit par ses parades nuptiales n'est pas concluant, suscitant tour à tour l'effroi, la dérision et la colère, Léon Lanimal devra user de tout son répertoir afin de parvenir, ou non, à ses fins. A la fin de l'ouvrage, histoire de se coucher un peu moins bête, un petit précis scientifique éclaire le lecteur. Ses textes simples résument les différentes parades nuptiales des animaux dont Léon s'inspire. L'AUTEUR Aurélie Pollet est née en 1983 et après une jeunesse radieuse en Belgique au pays de la pluie et de la bière, elle revient à Paris et entre aux Arts déco pour entamer sa formation artistique. Freelance depuis trois ans, c'est une touche à tout qui aime passer du coq à l'âne. Elle jongle entre la BD et le dessin animé, entre les vers solitaires et les pommes de terre, les cannibales et les bètes infernales, les poux et les marabous... Elle a réalisé entre autres des bandes dessinées pour Diantre ! Edition, et de nombreux films d'animation pour l'émission karambolage sur arte. Elle travaille en ce moment sur plein de projets divers et variés... MOT DE L'AUTEUR Fascinée par la diversité et l'originalité de certaines parades nuptiales animales, j'ai eu envie d'en faire l'inventaire à travers l'histoire d'un individu maladroit incarnant le caractère périlleux et vain des entreprises amoureuses. L'idée était de créer, par le décalage entre les moeurs des animaux et les us et coutumes des humains en matière de séduction, un univers aussi absurde qu'instructif. BIBLIOGRAPHIE Beurk ! Un ténia chez Diantre ! Edition Beurk ! Un pou chez Diantre ! Edition Beurk ! Une araignée chez Diantre ! Edition Disparues, dans le recueil de BD M. A. L, chez Les Editions du Pied de Biche Bandes dessinées Ma vie à Jules Fé dans le magazine Phosphore, Bayard presse Bande dessinée Un passage de Robinson Crusoé dans le magazine hollandais Hollands Diep Signatures prévues Librairie Le pied de biche (www. lepieddebiche. com)

07/2012

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Romans historiques

Sapiens Au matin du Monde Tome 2 : Par-delà les montagnes de la lune

Fuyant la haine de certains chefs et chamans de leur ancienne tribu, un petit groupe de jeunes humains s'avance en terre inconnue. Ils ont échappé à leurs poursuivants. Ils ont affronté les dangers de la nature, les bêtes sauvages, les torrents furieux. Ils ont bravé la neige et le froid, franchi des sommets noyés de brouillard et balayés par le vent. Devant eux, des collines, des vallées, des forêts s'étalent à perte de vue. Que vont-ils y découvrir ? Des animaux qu'ils n'ont jamais côtoyés ? D'autres clans ? hostiles ou amicaux. Un territoire où s'installer ? Parviendront-ils jusqu'au paradis mythique de leurs ancêtres ? Le clan semble bien faible face à la terrifiante puissance des éléments et ses membres se sentent tout petits en contemplant l'immensité de Ga'Hé. Ils n'ont que quelques armes de pierre à opposer aux multiples prédateurs qui hantent ces contrées inexplorées. Ils n'ont pas de fourrure pour leur tenir chaud, pas de crocs ni de griffes pour mordre et lacérer, ils ne courent pas assez vite pour attraper une proie ou échapper à un fauve mais ils possèdent un atout unique et formidable : leur cerveau. Grâce à cet organe mystérieusement alambiqué, ils ont développé les facultés essentielles à leur survie. Ils sont solidaires, ils prévoient l'avenir, ils coopèrent dans les tâches quotidiennes, ils créent, ils communiquent, ils inventent. Dans ce deuxième volet de la saga Sapiens, nous accompagnons ce petit clan dans sa quête de la terre promise. Lancés dans cette folle aventure semée d'embûches ils peuvent compter sur le courage et la pugnacité d'Aakin, le dévouement et les dons de Chahin, les médecines et l'oreille attentive d'Hozimi et Uhiri, les conseils avisés de Jocal, l'imagination débordante de Dahik. Ils profitent des talents de chasseurs de Sa'lou, iazin, Misukaï ou Odhran, de ceux des femmes qui ont en charge la vie du clan, de l'aptitude de Brago a apprivoiser les animaux. Thanyr et Meiko taillent des armes et des outils dans le silex salutaire. Ka ja, Dahik, Brago apprivoisent l'Art. Ils agrémentent les objets usuels de sculptures et de motifs qui les rendent agréables à regarder. Ils découvrent la notion du beau et le plaisir qu'elle engendre.

03/2012

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Essais

Penser la perception

Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d'un polyptique composé de : L'Exclusion (éditions Jean Fournier, 2015), Pas encore une image (L'Atelier contemporain, 2019) (A paraître en 2023 : Le Dernier mur, L'Atelier contemporain.). Le premier livre posait et étudiait le constat : ce que je regarde n'est pas ce que je vois ; le second : l'image n'est plus à regarder, mais à lire et l'écriture n'est plus à lire mais fait image. Penser la perception aborde la question du film, de la photographie et de l'écriture. Ce livre, je l'ai conçu (construit) comme un roman où les épisodes interviennent, se suivent dans une dramatisation qui transforme la parole de chaque artiste selon un programme et ses intentions. Montrer des artistes à des moments différents, montrer des artistes en des endroits différents, poser presque les mêmes questions ou poser des questions différentes, montrer ce qui existe et montrer ce qui change comme par exemple une manière de montrer un transitoire malgré l'invariant des questions posées qui n'exclut pas une discipline – tel est l'enjeu du livre : il raconte les vies du mouvement. Ces réflexions, souvenirs, entretiens, écoutes et paroles, ces silences et ces rires, sont aussi le symptôme d'une animation magique de l'image et de l'écriture qui se nourrit des énergies parmi les plus farouches et les plus obscures. La parole est mystérieuse et obscure. L'écoute est mystérieuse et obscure. Un homme, une femme ou bien deux hommes, l'un parle l'autre écoute, se trouvent dans cette situation de l'échange et de l'attente, ils émettent une succession d'ondes permanentes, ils apaisent la peur, ils s'aident à parler des énigmes de l'univers, ils s'aident à l'injonction. Ils excédent toujours la pensée et la signification. Entretiens avec : Jean-Marie Straub et Daniel Huillet, Jean-Luc Godard, Roberto Matta et Alain Jouffroy, Betty Goodwin, Patrick Tosani, Georg Baselitz, Chantal Akerman, Gérard Garouste, Nathalie Sarraute, Jana Sterbak, Gisèle Freund, Francis Ponge, Marguerite Duras, Jean-Luc Moulène, Jean-Michel Alberola, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, Joris Ivens, Antoine d'Agata, Pierre Tal Coat, André du Bouchet, Pipilotti Rist, Jean-Pierre Bertrand, Helmut Newton et Alice Springs, Raoul de Kayser...

02/2022

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Criminalité

Ce petit morceau de tissu rouge. Récit de l'enquête qui a mené aux frères Jourdain

Directeur de la police judiciaire du Nord, Romuald Muller s'exprime sur l'affaire dite des " frères Jourdain " dans le premier livre consacré à ce fait divers à l'origine de la création du fichier judicaire des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais). La nuit du 11 au 12 février 1997, Peggy, Amélie, Audrey et Isabelle vont fêter le carnaval du Portel, sur la Côte d'Opale, dans le Nord de la France. A 17 et 20 ans, les quatre amies se déguisent en Pierrot, en Marquise, en Mousquetaire et en Indienne, prêtes à s'amuser toute la soirée, malgré le froid et la pluie qui fouette leurs visages. Mais, le lendemain, elles ne reparaissent pas. Leurs mères, Marie-Josée Merlin et Laure Lamotte, deux femmes à l'allure de mères au grand coeur, ne croient pas à la fugue, leurs amis non plus. Les proches se mobilisent et entraînent avec eux toute une population. Des actions médiatiques amèneront finalement la saisine de la police judiciaire. Chef de la brigade criminelle à la police judiciaire du Nord à cette époque, Romuald Muller raconte l'enquête de l'intérieur, notamment le travail minutieux de son équipe, qui a permis de remonter aux frères Jourdain. Deux " bêtes humaines ", aussi appelés " Siamois de l'horreur " lors des procès, qui n'ont pas hésité à rhabiller leurs victimes avec leurs costumes de carnaval avant de les enterrer sous le sable. L'enquête démontrera que ces deux hommes, déjà largement connus de la justice, les ont violées puis étranglées dans leur camionnette blanche, conçue comme une prison de ferraille. En policier aguerri, marqué pour toujours par ce dossier, Romuald Muller raconte l'innocence d'une jeunesse costumée, un carnaval pluvieux mais joyeux au bord de la mer, un vieux fourgon bigarré, des frères à l'allure patibulaire, installés dans une décharge, les corps des quatre victimes découverts sous la dune, rhabillés dans leurs costumes et, surtout, la dignité de deux mamans face à des assassins dénués d'humanité. Il rend ainsi hommage à ces jeunes filles et à leurs mères, ainsi qu'à leurs proches, tout en montrant l'implication sans faille des policiers d'investigation à l'heure où se profile la très contestée réforme de la police judiciaire, en vigueur au 1er juillet 2023, qui affectera, en mutualisant des services, l'autonomie et l'efficacité d'un service majeur de la police.

09/2023

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Littérature française

Le Lion

Au terme d'un long voyage en Afrique Orientale, l'auteur s'arrête dans un Parc Royal du Kenya où les animaux vivent en liberté et sécurité absolues sous la protection de quelques hommes. Le directeur du Parc est John Bullit, géant roux, grand chasseur repenti. Cette visite, qui devait durer 48 heures, se prolonge, car l'auteur se trouve pris dès son arrivée dans un drame étrange où s'affrontent les Blancs, les Noirs et une bête royale. Les personnages de ce drame sont Bullit lui-même, sa femme Sybil, leur fille de dix ans Patricia, un jeune guerrier Masaï, beau comme un demi-dieu : Oriounga, et le vieux pisteur borgne Kihoro. Le héros est le lion King. Patricia aime passionnément le lion qu'elle a recueilli et élevé lorsqu'il n'était qu'un nouveau-né aveugle et sans force. Et King lui a rendu cette tendresse comme l'eût fait un être humain. Mais quand le fauve est devenu le plus grand lion du Parc, il inspire à Sybil Bullit - qui, elle, est venue d'Europe - une terreur panique. Elle obtient de son mari qu'il chasse King de la maison et le renvoie à la savane. Patricia, qui ne peut pas vivre sans le grand fauve son ami, son jouet, son amour, a obtenu en dédommagement qu'on la laisserait passer chaque jour quelques heures, dans la brousse, avec son lion. Une vie merveilleuse et terrible s'engage, se poursuit et se dessine sous les yeux de l'auteur, parmi les troupeaux de bêtes sauvages sur qui la petite fille a le pouvoir de l'habitude et de l'innocence. C'est Patricia elle-même qui, pour mener jusqu'au bout un jeu de charme et de puissance, entre le grand lion King, et Oriounga, le guerrier Masaï, va provoquer l'événement qui lui fera perdre son royaume et le paradis. Histoire vécue ou roman ? Cela importe peu. On est plongé, de la première à la dernière ligne de ce livre étrange, dans un monde où les choses les plus incroyables sont contées avec l'accent de la vérité la plus vraie. Un monde où les antilopes, les singes, les buffles, les rhinocéros et les éléphants mènent leur vie enchantée dans la brousse et les savanes qui s'étendent au pied du Kilimandjaro.

04/1958

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Religion

Sacrifices en Islam. Espaces et temps d'un rituel

Sacrifier, mettre à mort rituellement une victime animale, voilà qui s'inscrit au coeur de multiples pratiques des sociétés musulmanes, qu'elles soient transplantées en Europe, ou qu'on les observe parmi ce milliard d'individus qui, à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie, suit la foi révélée par le Prophète Muhammad. Egorger de ses ongles la victime animale au Maghreb, boire ou se baigner dans le sang de celle-ci dans les cultes zar soudanais, partager et cuisiner les chairs des bêtes égorgées au sein de la communauté, comme dans la Grèce arienne, ou solliciter une protection. Que reste-t-il de l'islam dans ces formes quotidiennes du sacrifice ? Encore faudrait-il, ou non, distinguer celui-ci de l'abattage rituel des animaux nécessaires à la consommation halal des chairs, tout comme dans le cas des viandes juives casher. On peut mettre pourtant en évidence un modèle musulman du rituel sacrificiel, que reconstruit l'anthropologue à partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète. Le sacrifice que se propose de faire Abraham de son fils, Isaac pour les juifs, Ismaël pour les musulmans, répond à des questions fondamentales : comment peut-on naître d'une femme ? Comment assumer le rôle de père et la soumission du musulman à Dieu ? Questions que pose aussi le sacrifice effectué pour la naissance d'un enfant. Voilà la vision orthodoxe qui inspire le sacrifice du Pèlerinage à La Mekke, et celui effectué le même jour dans ressemble de la communauté musulmane à l'occasion de la fête de l'ayd al-kabir. L'islam n'inscrit pas, contrairement au christianisme, le sacrifice au coeur de son dogme. Il lui accorde cependant une place essentielle dans ses pratiques rituelles : accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur du lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales à l'universalité que celles qu'induit le modèle ibrâhimien, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : "cuisines du sacrifice" dette u sacrificielle, fonctions thérapeutiques, etc. Une première synthèse donc, illustrée d'exemples tous contemporains, qui nous apporte sur la pratique des sociétés musulmanes un éclairage unique.

04/1999

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Romans historiques

Le temps des Foudres

La propagation d'une épizootie (épidémie animale) dont personne ne comprend l'origine, la durée, la dangerosité et voilà que les natures humaines les plus noires se manifestent avec leur lot de petits et grands escrocs, de charlatans et de faiseurs de remèdes. L'autorité réagit, les plus grands esprits scientifiques de ce temps débattent, agissent et bâtissent des organisations pour que cela n'arrive plus. La souffrance des petites gens, leur combat pour survivre dans ce monde paysan, la complexité des décisions à prendre pour les gouvernants d'un XVIIIIe siècle pré-révolutionnaire confronté à une épizootie et voici l'histoire qui nous éclaire de nouveau. En 1772 une terrible épizootie fit son apparition dans le Pays Basque et le Béarn et décima les bovins. Clarinote, veuve d'un éleveur, subit de plein fouet la crise économique qui en fut la conséquence. Le gouvernement fit appel aux scientifiques pour stopper les ravages, et c'est ainsi que Félix Vicq d'Azyr, jeune médecin ambitieux fut envoyé sur place pour prendre les mesures adéquates : confinement des bêtes, interdiction des foires, désinfection des étables, abattage des troupeaux. Cette crise sanitaire amena la création de la Société Royale de Médecine (SRM) chargée de la lutte contre les épidémies et épizooties et de la labellisation des remèdes. Marie-Anne Lavoisier s'éprit de Félix, chantre de la SRM, et sa passion la conduisit à s'intéresser de près à son fonctionnement. Dans le Sud-Ouest un drame de plus s'abattit sur Clarinote. Son neveu, Vincent, devenu plus tard député du Tiers Etat, n'oublia jamais ce qu'il s'était passé dix-sept plus tôt à l'autre bout du royaume. Persuadé de la culpabilité de Lafitte, personnage inquiétant, il ne renonça pas à le démasquer avec l'aide du gendarme Toussaint et son amie Liloÿe, jeune basco-béarnaise domestique de Mme Lavoisier. L'ensemble des personnages, de statuts sociaux variés, propose une vision immersive de la fin de l'Ancien Régime, des décisions du gouvernement en terme de santé publique suite à l'épizootie, à leurs conséquences sur la population, à la Révolution dans sa grandeur et ses excès. La marche de l'histoire est symbolisée par celle de Vicq d'Azyr lors de la cérémonie de l'Etre suprême qui conduira à son décès. Il ne s'agit pas d'aventures amoureuses et criminelles ayant pour décor le XVIIIème siècle, mais d'histoire des sciences ayant comme décor des aventures humaines.

05/2020

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Littérature française

La pute des Hérétiques

Au XVIIIe siècle, le protestantisme menace la tradition installée. Catholiques et protestants s'affrontent autour d'enjeux économiques et dynastiques. La Martinique n'est pas épargnée. L'appartenance religieuse et les habitudes culturelles sont régentées jusque dans les cases des esclaves. La duplicité est une conduite courante dont les résidents blancs donnent l'exemple. Les gouvernements successifs naviguent à vue sur des crêtes d'équivoque. En effet, les ordonnances de persécutions des hérétiques de 1685, même adoucies en 1724, ne peuvent s'appliquer dans l'île. Victime de pénuries, celle-ci est tributaire des commerçants, capitaines protestants ennemis de la religion du Roi de France. La Martinique est alors " punie " par la disette, les Anglais et les ravages des fourmis dans les plantations de canne. De plus, les capucins espagnols des ranchs d'Amérique refusent de vendre au gouvernement les bêtes de somme dont l'île a besoin. Quand l'industrie est en faillite, la religion est plus que jamais un espace de manipulation politique. Les curés maîtres de la conscience religieuse et de l'état civil luttent par tous les moyens, même non avouables, contre les évangiles secondaires et les idéologies sauvages. Certains nègres employés sur les navires de commerce, manipulés par un maître considéré comme hérétique par la religion dominante, deviennent à leur insu multiculturalistes. Dans ce bouillon de cultures où se côtoient catholiques, adeptes de la religion réformée, anglicans, musulmans et animistes, des destins se croisent. Parmi eux, le candide Joseph, nègre de Basse-Pointe et fervent catholique, se découvre protestant, dissimulateur puis blasphémateur. Emma, voluptueuse mulâtresse de la Trinité, devient sultane à Oran pour contrarier la puissante famille dont elle est issue. Camille, négresse esclave de l'habitation Beauséjour, se voit appelée à mettre au monde un nouveau Messie natif des Caraïbes. John, Irlandais capturé par les musulmans et esclave à Oran, retrouve le goût d'aimer auprès d'Elisa, mulâtresse victime de l'inceste institué dans certaines familles de planteurs... Ces personnages ne sont pas imaginaires. La trace de chacun affleure dans les documents d'époque. André Quion-Quion est journaliste grand reporter d'images à France Télévision en Martinique. Depuis 1984, la caméra est devenue son second instrument de l'écrit par l'image. Autodidacte, amateur d'archives, chercheur sur l'Histoire, la culture navale et les moeurs maritimes des Antilles du Sud, c'est aussi un historiographe rigoureux et passionné. Après deux ouvrages traitant du rôle civilisateur de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes dans l'histoire de la Martinique, il nous livre ici son premier roman.

06/2020

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Sociologie

Les jeunes et la politique. Approches psychosociologiques de la conscience politique des jeunes

C'est " connu ", entre les jeunes et la politique, ça n'a jamais vraiment été le grand amour ! Oh, bien sûr, il y a toujours eu quelques exceptions à cette règle. Des têtes brûlées attirées par le clinquant des extrêmes. Mais rien ne justifiant la boutade de cette vieille ganache renégate de Clemenceau qui aimait à dire que " ceux qui ne sont pas anarchistes à 17 ans sont des imbéciles, au même titre que ceux qui le sont encore à 40 ". Bref, les jeunes seraient par nature frivoles, superficiels, peu ou pas préoccupés des affaires de la cité ou du monde. Mieux, ou pire, outre leur propension à oublier de s'inscrire sur les listes électorales ou à ne voter que lorsque les matraques médiatiques les y incitent, ils (elles) fonctionneraient uniquement à l'égoïsme apolitique, à la hiérarchie, à la compétition, à la consommation, à la violence, au conformisme, etc., et ne seraient, au bout du compte, que de la graine de résignés à cet horizon soi-disant indépassable du libéralisme capitaliste qui remplit les stades de braillards, les Mac Do d'estomacs sur pattes, les canapés de drogué(e) s d'insipide et de réclames, etc., et les boulevards de la lutte des classes de pauvres hères béats d'adhésion à cette chiennerie qui ne leur garantit même plus d'échanger la certitude de ne pas mourir de faim contre le risque de mourir d'ennui. De ce discours, qui a toujours été celui des maîtres du Vieux Monde, ce livre de Gérard LECHA ne fait qu'une bouchée. Gérard LECHA, en effet, via une enquête psychosociologique menée pendant plusieurs années dans un cadre universitaire, et après s'être démarqué de l'arnaque consistant à approcher la jeunesse comme catégorie sociale, nous démontre, en effet, et de manière limpide, qu'une majorité de jeunes s'intéresse à la politique (mais à leurs manières) et rayonne d'espérances en un monde meilleur pétri de valeurs libertaires, égalitaires, autogestionnaires, pacifistes, antimilitaristes, etc. On l'aura donc compris, ce livre n'est rien d'autre qu'une bombe au royaume d'un système qui, non content de nous exploiter et de nous opprimer, n'a de cesse de nous faire passer sous les fourches caudines de l'aliénation en essayant de nous persuader que nous ne sommes que de la graine d'esclaves. Pour peu que l'on veuille bien considérer que la jeunesse n'est pas qu'une question d'âge, c'est un, véritable hymne à l'espoir dont l'importance ne devrait échapper à personne car personne, avec le temps, n'échappera à ses conclusions.

09/2004

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Sciences politiques

Thématiques

Lorsqu'une guerre holocauste frappe à ce point des civils en une guerre au nom d'une religion de dictature commerciale, le choc des religions, capitalistes ou intégristes musulmanes, chrétiennes, juives, n'est rien d'intime, de fort intérieur, si digne d'intérêt, sinon de strict intérêt financier personnel, de Cartel, Trust, firme, Politique-Religieux, d'objectif esclavagiste pur, la Religion d'exploitation capitaliste à son summum espéré, ad mortem, du Vivant planétaire. Religion imposée, de nulle intimité, méthode de Torture d'Inquisitions Lucifériennes mode de frappe premier. L'intégrisme met à mal les plus modérés des croyants, qui assez crédules pour se fier à Sectes, les généralisent en religions, communs dénominateurs du Savoir Universel, Sectes entrant en concurrence létale avec enseignement scolaire, universitaire, formation professionnelle, économie donc, les annihilant pour mieux régner, tuant dans l'oeuf tout prémisse de Démocratie. Daechisation totalitariste des sociétés, notamment dites de Race Blanche, au contact d'immigrations y compris choisies, véhiculant un musulmanisme d'apparence correct pour ses affinités avec les violences éducatives envers la Femme affichées des Intégrismes en radicalisations terroristes s'alliant discrètement en Union Sacrée avec Extrêmes-Droites Néo-nazies-Nazies traditionnelles, adeptes d'Hitler et de Mein Kampf. Les classes irréligieuses et Religieuses modérées Musulmanes, de quelques origines et nationalités qu'elles fussent, Occidentales, Africaines, NordAfricaines, Hindoues, Asiatiques, décimées, rejetées, objets de violences et haines raciales, pour non-respect des traditions rituelles violentes des violences euthanasiques dogmes Religieux domestiques, éducatives, Politiques, envers la Femme, l'Enfance, les Animaux, le Vivant, violences SM Sataniques sinon dites modérées en fait courantes, inadmissibles déjà en soi. Si modérément infl ; igées, fait considéré faiblesse traître envers le Nazisme. L'acculturation des femmes, des hommes, aura entraîné cette guerre, les hommes devenus frustres, brutaux, brutes ignorantes mufl ; es, d'un niveau élémentaire primaire de grands Singes enfants Primates conçus roboïdes Tueurs case-système de compréhension unique, que les Femmes, promises au nettoyage ethnique complet intenté, auront en devoir de rééduquer, en supplément de tâches domestiques de bêtes de somme esclaves sexuelles, domestiques, intellectuelles, battues, corrigées des viols conjugaux, droits à l'inceste, de Codes Gréco-Romains-Napoléon revenus en force, réduisant à Camp carcéral concentrationnaire leur condition, engendrant générations d'enfances violentes, prêtes à tuer, générées de cette ignorance requise sous peine de mort violente, imposée des hommes, à populations de femmes adoubées, dépassées, calculées sous-races sous espèces d'intelligence limitée de conscience végétale d'Opium Véganiste de Secte terroriste, ignorantes elles-mêmes des coups, blessures, surmenages induits de ces viol

03/2019

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Histoires du soir

Une jolie histoire chaque soir

190 histoires courtes remplies de tendresse pour émerveiller les enfants à l'heure du coucher ... Ce joli recueil matelassé contient 190 d'histoires courtes et variées pour les tout-petits. Un format adapté à la lecture du soir, avec des histoires drôles et attachantes, et de magnifiques illustrations pour le plus grand plaisir des enfants. Un tendre moment de complicité et de partage avant de s'endormir.

10/2022

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Policiers

Le bal des frelons

La montagne, le grand air, la nature, ce n’est pas aussi sain et bucolique qu’on le pense. D’abord parce qu’il y a les vestiges de l’ancienne usine de tungstène, pas loin. Ensuite parce qu’il y a le village, loin de tout. Enfin parce qu’il y a les habitants du village. C’est ça le pire. À commencer par Michel, le maire. Pusillanime, cupide, il fait ses petits trafics et prélève gentiment sa dîme sur les fonds publics, sous l’œil de sa secrétaire Coralie, toujours vierge à 40 ans passés et qui ferait tout pour ne plus l’être ; si possible, avec Monsieur le maire, ce serait mieux.Au nombre des administrés, on compte Antonin, pas si méchant pour un gardien de prison à la retraite ; sauf qu’il veut tuer sa femme Martine qui lui tape sur le système. Il ne sait pas toutefois que Martine – qui vient de retirer de la banque toutes les économies du couple sans dire où elle a caché le magot – se verrait bien veuve elle aussi, et riche. Si possible, il faudrait que Monsieur le maire, son ex-amant, l’aide à trucider Antonin, ce serait mieux. Il y a également Rémi, tellement dégoûté du genre humain qu’il ne parle plus qu’à ses poules Sten et Dhal et aux morts, sa femme Mariel en l’occurrence, qu’il a déterrée du cimetière où elle reposait. Évidemment, si elle était vivante, ce serait mieux. Sans oublier les citadins, Baptiste et Loïk, totalement insensibles au charme de cette belle contrée pyrénéenne. Ils forment un couple presque fusionnel, n’aiment que le rock’n’roll (hard) et leur hérisson Caroline. Loïk est venu là pour se venger d’Antonin, à cause d’une histoire… de femme. Baptiste explique à son amant que s’il oubliait cette vieille affaire, ce serait mieux, mais comme presque tous les personnages de ce roman, Loïk ne se caractérise ni par sa sagesse ni par son discernement. Alors il vaut mieux imiter Maxime l’apiculteur et enfiler sa combinaison protectrice pour traverser cet essaim de frelons aux dards venimeux. Dans ce village de l’Ariège, ce n’est certes pas l’ours qui fait des apparitions sporadiques qui est le plus dangereux…Pascal Dessaint l’amoureux de la nature nous offre une tout autre facette de la vie des bêtes avec cette farce drôle et cruelle qui s’inscrit dans la lignée de Siniac ou du Charles Williams de Fantasia chez les ploucs. Chassé-croisé délicieusement méchant, mené d’une plume alerte et impeccablement construit, Le Bal des frelons nous ramène à cette vérité première : l’homme est un loup pour l’homme. Mais les moments de tendresse qui éclairent le récit nous empêchent de désespérer totalement du genre humain.Pascal Dessaint est l’un des auteurs les plus primés du roman noir français. Il est par ailleurs l’un des organisateurs du « Marathon des mots » à Toulouse.

02/2011

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 13. 5 mangas

Ce pack manga contient : Somehow Good Smell (176 pages - Volume : One Shot) : Le strict professeur Konishi-sensei a toujours été intrigué par l'homme désordonné assis à côté de lui, Nagumo-sensei. Pour une raison obscure, il est apaisé quand il sent son odeur... Un jour, Nagumo-sensei l'invite chez lui et à la suite de cette soirée trop arrosée, il l'embrasse...! The pornography novelist is trained (174 pages - Volume : One Shot) : Momiji Tanimoto est auteur de romans érotiques mais ne sait pas bien décrire ce genre de scènes dans ses livres. Son ami d'enfance, Ryû, lui demande alors de faire l'amour avec lui pour avoir de l'expérience. Comment va-t-il réagir face à cette demande, venant de la personne qu'il aime en secret ? My Dear (174 pages - Volume : One Shot) : Le soir, il se rend dans la clinique après les heures de consultation. Et Motoki, le directeur de la clinique Wada, attend ces visites avec impatience... avec son visage imperturbable de médecin. Il s'appelle Kashima, c'est un homme courageux qui s'est voué aux yakuza, et qui est l'assistant du jeune chef du groupe Kitora. Mais en réalité, c'est un homme loyal et maladroit, qui n'a de cesse de penser à son chef. Et malheureusement, Motoki est tombé amoureux de lui. Lorsqu'ils font l'amour après les consultations, ils sont comme deux bêtes affamées. Au début, il pensait qu'ils n'étaient que de simples sex friends, mais... plus leurs corps se touchent et s'emmêlent, plus il a du mal à supporter cette relation, et ses sentiments commencent à déborder. Voici l'histoire d'un amour à sens unique...Dr. Virgin (176 pages - Volume : One Shot) : Impossible d'avoir une érection, et impossible de jouir... Satoru Andô, neurologue, est impuissant. C'est comme ça depuis qu'il est né, et de toute sa vie, il n'a jamais eu d'érection. En d'autres termes, c'est un puceau des plus purs qui soit, n'ayant aucune expérience sexuelle et n'ayant jamais éjaculé non plus. Même après être devenu médecin et entrepris des recherches, sa situation ne s'améliore pas. Mais un jour, Kamijô, le jeune physiothérapeute qui lui tape sur les nerfs, apprend son problème et lui dit : " Je peux vous faire de la rééducation, je suis un pro ". Mais que compte-t-il lui faire... ? Doctor's Special Desire (174 pages - Volume : One Shot) : Shizuka, médecin dans une clinique dentaire, et surtout masochiste convaincu, est désespéré : c'est difficile pour lui de trouver un partenaire qui soit le sadique de ses rêves. Mais lorsqu'il rencontre Mitake, lieutenant d'un clan yakuza, il commence à entrevoir une lueur d'espoir : aurait-il finalement trouvé la perle rare ? Ils commencent donc à sortir ensemble, mais Shizuka ne tarde pas à s'apercevoir que Mitake n'est pas du tout du genre sadique, surtout avec la personne dont il est amoureux... Il va falloir que Shizuka fasse son éducation !

02/2014

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Histoire et Philosophiesophie

Mémoires récréatifs, scientifiques et anecdotiques d'un physicien-aéronaute. Tome 1, La Fantasmagorie

Paris 1798 Je ne tardai point à m'installer dans l'ancien couvent des Capucines, sur la place Vendôme... Voyons comment ce genre si nouveau d'exhibition fut accueilli du public. L'apparition presque subite de ces ombres, de ces spectres, de ces habitants des sépulcres et des enfers mêmes, au milieu d'une population si légère, si étourdie, d'une imagination si mobile, firent un effet prodigieux. La salle ne désemplit pas, quoique le prix, des places fût fixé à trois et six livres. Les gens du monde accoururent les premiers, et, avides de toutes les émotions nouvelles, s'empressaient de se procurer ces distractions funèbres... Longtemps, de la Monarchie finissante aux troubles révolutionnaires, de l'Empire vainqueur aux années de la Restauration, E.G. Robertson promènera sa silhouette de savant et de montreur d'images à travers l'Europe. Voyageur incroyable, il le sera sur les routes mais aussi dans la pensée et par le regard. Physicien-aéronaute, il fréquente les milieux savants, lance des expériences qui touchent à l'ensemble des sciences expérimentales d'alors - la physique et l'optique, la chimie et la médecine, l'univers tourmenté du magnétisme. Au cœur de ces savoirs encore enthousiastes personne ne lui est inconnu ; à l'affût, il capte les découvertes, interroge, discute, modifie. Expert en mécanique, il utilise les idées de chacun, invente des machines à merveilles. Il s'en prend au monde des images qui deviennent sa passion, conçoit et met en œuvre la fantasmagorie dont lés scènes cocasses ou tragiques confondront les Cours, les Salons et l'ensemble des villes d'Europe. Au hasard du répertoire La Nonne sanglante, Nostradamus et Marie de Médicis, Louis XVI recollant sa tête, l'Apothéose d'Héloïse, le Tsar Paul l- et la métamorphose des bêtes... A chacune de ses randonnées, il s'éprend des paysages et des airs lors de ses exhibitions en ballon aérostatique. Constamment en éveil, il observe les contrées, ici la Russie ou le Danemark, là le Portugal ; note le détail des lieux, relève les coutumes et les mœurs. Il glane d'innombrables anecdotes pour une mise en tableau de ses contemporains. Il aime mener sa vie selon les promesses de son enfance, s'éprend d'une machine nouvelle dont il dessine les plans, s'offusque des violences, de la sottise et de la guerre partout présentes : il sait parler d'une amitié, de ses conversations peu banales, avec Galvani, Napoléon ou le tsar ; il nous confie ses déboires et les derniers moments de sa petite fille. Peu d 'angoisse, mais une folie certaine des objets ; pas de déception, mais la visite constante et troublante des simulacres. Ces Mémoires nous disent tout cela. Mélange nerveux de descriptions, d'imagination et d'humour, ils constituent un document inestimable sur ces années d'innovations et d'incertitudes. A l'orée du XIXe siècle, ils nous présentent un récit en images de ces temps-là et choisissent, à leur manière, d'en traduire l'impact et la gravité par des jeux d'ombres et des effets de couleur.

02/1985

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Littérature française

Le Bestiaire

A l'image des bestiaires du Moyen Age, les animaux de Jean Giono peuvent être réels, mais sont le plus souvent fantasques ou imaginaires. Affabulateur de génie, l'auteur nous fait découvrir les caractéristiques du "grain de tabac" de la "bête du Gévaudan" , du "cheval de paille" , de l' "émeraude" , du "minus" , ou encore du "verrat-maquereau" . Parfois ces bêtes, microscopiques ou monstrueuses, surgissent de situations extravagantes d'une grande drôlerie où le narrateur se met en scène. Mais la plupart des textes sont de simples descriptions de l'animal où, avec bonhomie et précision, on parle de sa nature et de ses moeurs. Le ton de Giono est pince-sans-rire et se joue allègrement du discours académique. Les 19 textes qui composent l'ouvrage sont rédigés entre 1956 et 1965, comme des divertissements alors que Giono travaille à de grands romans. Il s'amusera à les compléter par des séries de citations (la plupart inventées de toutes pièces) sous le titre de marginalia. Des citations d'autant plus incongrues qu'elles n'ont finalement aucun rapport avec l'animal décrit. Comme Borges dans Fictions, Giono est un raconteur d'histoires, celui qui aime si bien brouiller les pistes et perdre le lecteur dans le vertige du paradoxe. L'édition du Bestiaire a été réalisée par Henri Godard, collaborateur à l'établissement des oeuvres complète de Giono en Pléiade. Initialement paru en 1991 aux éditions Ramsay de Cortanze, le journal Le Monde le chronique à sa sortie de façon dithyrambique : "Sait-on jamais à quoi s'en tenir avec Giono ? Il y avait le "premier" et le "second" , l'avant et l'après-guerre, celui des "livres heureux" et puis "l'amateur d'âmes. "... En voici, si ce n'est un troisième, du moins un autre, ou plusieurs autres : un Giono espiègle, farceur, dadaïste, un trapéziste des mots qui vous piège dans les lacets de la virtuosité et du pastiche. Un culbuteur iconoclaste, facétieux, chahuteur (mais, bien sûr, plus sérieux qu'il n'en a l'air). Ce Giono singulier, multiforme, est celui du Bestiaire. Il apparaît aux alentours de 1956. L'auteur travaille alors au Bonheur fou et s'accorde, en marge de la création romanesque, quelques répits, quelques "distractions" , comme l'explique Henri Godard dans sa préface, qui donneront naissance aux premiers de ces textes. Les autres suivront, étalés sur dix ans, publiés ici ou là du vivant de Giono, mais jamais réunis sous un titre commun. Le résultat de ce regroupement est insolite et explosif. Giono s'avance, l'air faussement patelin, entouré de toute une "ménagerie énigmatique" : (...) bestioles et bestiasses en tout genre, réelles ou rêvées, toutes prétextes à d'éblouissantes compositions qui raviront les amateurs d'exercices de style, de chausse-trappes et de surprises littéraires. Car Giono se délecte de l'ambiguïté de ses chimères. Celles-ci sont autant de points de départ pour des fables, des métaphores, des descriptions pseudo-scientifiques, des piques satiriques, des allusions inquiètes aux méfaits d'une civilisation diabolique, des accumulations joyeuses de mots ou de proverbes". Le Monde. Publié le 15 mars 1991

06/2023

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Poésie

Douanes

Les douanes sont ces lieux qui n'en sont pas, dans les ports et les aéroports, où l'on contrôle la légalité de ce que l'on emporte avec soi au moment de passer la frontière. Ce sont des lieux où l'on vous demande d'où vous venez, qui vous êtes, ce que vous faites. Ou ce que vous venez faire ici. Solmaz Sharif semble écrire à partir de l'impossibilité de répondre à ces questions. Elle semble écrire à partir de la difficulté de ce passage des frontières, d'un territoire à un autre, de la mémoire au présent, d'une identité à l'exil. Dans "Mire" , son extraordinaire premier livre, Sharif se servait des termes du dictionnaire militaire américain pour évoquer la violence de l'état, la violation de l'intimité et les guerres impérialistes. Plus de dictionnaire ici, mais la difficulté d'un apprentissage solitaire, un "gribouillis" d'alphabet, des rayures sur des ardoises d'école, ou le décryptage phonétique du persan. Plus de "mire" précise, létale, face aux agents de sécurité, face au pays hostile, mais un "regard oblique" , louche, déformé qui guette l'arrivée d'une mère dans le miroir convexe des couloirs de l'aéroport. Seule face à ses origines perdues, irrattrapables, passagère en sursis dans la grande caravane de l'occident, Sharif interroge ses racines iraniennes, qui ne sont que des racines inconnues, des souvenirs inventés, un passé recomposé. Elle est "d'ailleurs" , que ce soit à Shiraz, la ville de ses parents, ou en Californie, où elle vit. Un ailleurs qu'elle a malgré elle "appris à être" . Solmaz Sharif revendique une poésie politique - ne dit-elle pas dans un poème que "toute nation déteste ses enfants" ? - et une position de femme considérée comme une barbare dans un pays de colons. Passer une frontière, est acquis pour les uns, impossible ou douloureux pour les autres, confinés derrière les barrières. "Visa" vient de "voir" nous dit-elle, et c'est ce regard qu'elle démultiplie tout au long de ces "douanes" : l'oeil noir des caméras de surveillance, le regard d'un amant sur son corps nu ou celui des policiers quand elle se déshabille, les souvenirs dans le rétroviseur, les prisonniers politiques à la télévision, tout ce que notre origine sociale ou ethnique nous autorise à voir, ou nous oblige à imaginer. A rebours de cette Amérique de synthèse droguée aux produits dévitalisés, à la richesse monétaire et au voyeurisme, Sharif retrace les rites anciens de ses ancêtres, et opère, à l'image des anciens tanneurs chassés en périphérie des villes à cause de la puanteur et qui décharnaient les peaux des bêtes pour produire du cuir, une forme de desquamation du poème, qui détache la chair émotionnelle de l'os de son identité. Comme ses ancêtres elle fabrique avec des mots des seaux de cuir qu'elle plonge dans le puits du passé pour en faire remonter un "reflet" de soi-même. Elle retourne chercher tout ce qu'elle avait soustrait d'elle faute de pouvoir "supporter de le regarder". L'exil peut-il prendre fin, lui qui vous touche jusque dans votre intimité, dans votre refus d'être touché, tant il vous habitue à "perdre même la perte" , tant tout retour est impossible quand on vient de "nulle part" ? Solmaz Sharif raconte le passage, le franchissement, une identité en quête de paysage, des cyprès, un chemin de pierres, un signe de la main.

10/2023

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Décoration

Les "Fables" de La Fontaine. Quatre siècles d'illustration

Les Fables de La Fontaine : L'œuvre la plus lue - par petits et grands - de la littérature française a été aussi la plus illustrée. C'est par centaines en effet que se comptent depuis 1668 les éditions des Fables signées d'artistes aussi divers que François Chauveau, Jean-Baptiste Oudry, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Benjamin Rabier, Jean Lurçat, Marc Chagall... A travers l'image, Alain-Marie Bassy nous fait vivre l'histoire d'une oeuvre littéraire sur quatre siècles, dissipant au passage nombre d'idées reçues, ouvrant de nouveaux espaces, de nouveaux horizons. Un descriptif bibliographique précis des éditions consultées, deux index détaillés, font, en outre, de ce livre superbement illustré, un ouvrage de référence irremplaçable. La Fontaine, dans ses Fables, est avare et paresseux. Avare de descriptions, de notations de décor, d'époque, de couleur, de circonstance. Sa véritable paresse est de confier au lecteur le soin de construire un univers imaginaire où il dessine à touches rapides des silhouettes en mouvement. Il se contente de mobiliser notre attention et notre imagination. D'où vient que ce recueil, qui néglige avec autant de désinvolture la description et le symbole, soit devenu, en quatre siècles, l'œuvre la plus illustrée de la littérature française ? Car elle le fut, dès l'origine, par le burin de François Chauveau, et depuis 1668, les éditions illustrées se comptent par centaines. Et, au-delà de l'illustration du livre, la peinture, la sculpture, les arts décoratifs, aujourd'hui le cinéma d'animation et la publicité s'emparent des sujets des Fables. Premier paradoxe de l'œuvre du fabuliste. Mais ce n'est pas le seul. Car depuis quatre siècles, le crayon des illustrateurs n'est pas innocent. Si on lit les Fables avec plaisir à l'âge mûr, on les découvre dès l'enfance. Or les illustrations suppléent à l'imaginaire parfois défaillant de l'enfant. Elles fixent une vision de l'œuvre dans sa sensibilité. Qui a découvert les Fables à travers l'illustration d'un Chauveau ou d'un Grandville, d'un Oudry ou d'un Benjamin Rabier, n'en conserve pas à l'âge mûr le même souvenir. Les illustrations des Contes de La Fontaine sont sans doute plus connues et plus appréciées des bibliophiles que celles des Fables. Mais rarement une illustration a eu autant d'importance dans le destin historique d'une œuvre littéraire. Grandeur et faiblesse des Fables : second paradoxe, aussi surprenant que le premier. Enfin, si l'illustrateur fixe une vision, c'est qu'il effectue des choix, c'est qu'il porte un jugement - intuitif ou explicite - sur l'œuvre. En passant du système des textes au système des images, des reclassements s'opèrent : l'œuvre s'inscrit dans des traditions de genre et de goût différentes de celles que reconnaît le critique littéraire. Ne découvrira-t-on pas avec étonnement, chez ce poète qui passe pour le chantre de la France, une affinité certaine jusqu'au XIXe siècle, avec les conceptions des paysagistes hollandais ? Troisième paradoxe. A travers le prisme de l'illustration, hommes, bêtes et lieux se transforment. De François Chauveau à Jean Lurçat ou Marc Chagall, on assiste à l'affrontement de l'homme et de l'animal pour l'empire de la Fable ; on s'émeut de la longue agonie de la mythologie des Fables ; on découvre de nouveaux espaces, de nouveaux horizons. Les Fables de La Fontaine, quatre siècles d'illustrations, 296 pages, 168 illustrations en noir et 9 illustrations en couleurs.

10/1986

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Cirque

Nouma Hawa, Reine des fauves. La véritable histoire de la première dompteuse du monde

Cet essai relate le parcours invraisemblable d'une petite lingère ardéchoise dévorée d'ambition qui va faire de sa propre vie un roman d'aventures digne d'un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale. A la scène comme à la ville, Nouma Hawa aura été une femme libre - en un temps où l'émancipation féminine n'est encore qu'un horizon. Mariée plusieurs fois, elle a connu les divorces, la solitude (si malvenue pour une femme mûre de l'époque) et même, selon certaines rumeurs, un libertinage assumé. Sur l'arène, elle alimente les fantasmes les plus troubles de ses contemporains, frêle sylphide parmi les bêtes sauvages, intrépide amazone face à des dangers souvent mortels, étendant l'empire de sa séduction jusqu'à réduire à des matous les fauves les plus féroces de son seul regard de braise. C'est la femme fatale à tous égards, faisant sienne sans sourciller la lourde réputation des premières dompteuses, qui seraient à la fois sauvages, dépravées et dominatrices. Apanage qui toucherait au vulgaire si notre héroïne n'avait su en faire, précisément, ses armes et sa parure, et disons-le, jusqu'à son bouclier médiatique. Née en 1845 (et morte en 1925), la belle Nouma Hawa va vivre "de plein fouet" le virage du XIXème au XXème siècle, période de profondes mutations qui se répercutent évidemment sur le monde du cirque. Tout d'abord, l'Exposition internationale d'Electricité (1881) ainsi que l'Exposition universelle de 1889 marquent un tournant dans l'économie du spectacle ambulant. On y découvre les inventions les plus révolutionnaires, notamment le phonographe et le kinétoscope, ainsi que d'autres créations de Thomas Edison comme l'ampoule et les générateurs électriques, dont les forains vont profiter pour développer des attractions originales et innovantes et des équipements modernisés afin de prendre en marche le train du progrès. De même, l'apparition du cinématographe (dont la popularisation devra beaucoup au monde du cirque) va bouleverser la conception des numéros qui sauront ingénieusement intégrer des projections filmées. L'industrie du cinéma, précédant de peu la Première Guerre mondiale, s'empare très vite elle-même de l'image des fauves qui ont le don de faire voyager les spectateurs (mobilisant par conséquent nombre de conseillers animaliers, souvent d'anciens dresseurs). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, en 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer, l'un des plus anciens studios de cinéma, choisit pour emblème un lion rugissant, image acccompagnée bientôt du son (enregistré sur gramophone en 1928). Quant à Nouma Hawa, son sens inouï de l'adaptation, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l'utilisation des médias - et dans la médiatisation de sa propre vie - feront d'elle une star à tous les âges de son existence. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d'enfants et de leurs parents magnétisés par celle que ses contemporains surnommèrent à juste titre "la Reine des fauves" et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Epoque.

11/2023

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Monographies

Chères images. Peinture et écriture chez Gilles Aillaud

Dans son hommage à la peinture figurative et animalière de Gilles Aillaud, Nicolas Pesquès entremêle avec finesse notations poétiques, fragments de théorie sur l'art, descriptions de tableaux, bribes de souvenirs en compagnie du peintre. Le côtoiement des formes et des couleurs de Gilles Aillaud, l'encourageant à écrire, semble lui révéler en même temps qu'écrire et peindre sont deux formes d'un semblable besoin d'expression, qui, sans se confondre, convergent vers la même question impossible. "? La seule question qui vaille est celle à laquelle on ne peut pas répondre. Les bêtes nous indiquent la possibilité de ne pas la poser. L'expression est ce que nous avons trouvé de mieux pour ne pas la résoudre sans l'étouffer. Par la peinture, par le poème, nous la restituons dans son malheur. ? " (Dans le mauve à l'aplomb des corbeaux) On ne trouvera aucune réponse définitive à l'énigmatique question, ni dans la peinture de Gilles Aillaud, ni dans la littérature de Nicolas Pesquès ? ; seulement "? des formules possibles, inventives et vouées à la vision de sa nuit ? ". La formule qu'il invente dans son livre s'élabore dans une intimité étroite et de longue date avec l'oeuvre de l'artiste lié au courant de la Figuration narrative. Ce volume constitue une traversée de la peinture de Gilles Aillaud en cinq chapitres ? : Dans le mauve à l'aplomb des corbeaux (texte d'une monographie parue chez André Dimanche en 2005), Pan ! (paru dans Sans peinture, L'Atelier contemporain, 2017), Après l'image, Chères images, et Vous la dirai-je (inédits). Cherchant sans relâche une manière de dire attentive à l'étrangeté de ce qui se présente, Nicolas Pesquès tente de cerner au plus près la singularité du sillon creusé par le peintre dans la réalité rugueuse ? : "? Peindre ce que l'on a devant soi, présenter le monde. Gilles Aillaud, une fois accompli le choix de cet écart plutôt que celui de la philosophie - mais celle-ci n'a pas cessé d'accompagner sa démarche -, n'a jamais eu d'autre souci. Il s'est d'emblée installé au coeur perpétuel de la peinture. ? " Ce coeur de la peinture, ce noyau, chez Gilles Aillaud, est celui d'une figuration des existences animales, végétales, minérales ? : "? Il ouvre et accède au monde. A ses rivages, à ses arbres, à ses cailloux. Il ouvre et accède au grand large de l'anonyme flux des choses précises. ? " (Dans le mauve à l'aplomb des corbeaux) Choses anonymes et précises à la fois, que le peintre saisit à la croisée du mystère de leur venue et de l'évidence de leur présence. L'écrivain tente de suivre le peintre dans ce flux, ce labyrinthe où il s'est engouffré, où l'idée d'achèvement n'a plus cours, où seuls comptent les mouvements de la pensée et les gestes de la main, toujours à recommencer ? : "? Le labyrinthe ? : c'est l'autre nom du dehors, c'est tout ce qui est là? : le paysage, la bête qui vaque, la main qui dessine, l'homme qui bifurque et continue. C'est peut-être la première image, celle de notre connaissance des choses, de la peinture, etc. Gilles Aillaud a toujours voulu y revenir, y séjourner. Que faire après l'image s'il n'y a rien avant ?? En produire d'autres, de nouveaux textes, de nouveaux tableaux ? ; c'est cela vivre dans le labyrinthe. ? " (Après l'image) Le labyrinthe, à la fin, apparaît comme un fourmillement d'images. Non seulement celles de la peinture, mais aussi celles du langage, qui toutes deux défont les logiques discursives et grammaticales parfois réductrices. Si la rencontre entre la peinture et la parole a lieu, c'est par la grâce d'un étoilement d'images ? : "? Et si l'idiome commun à toutes les expressions était l'image ?? Et qu'à l'empire du discours on puisse opposer un étoilement du corps et de la pensée, un rayonnement de plusieurs puissances. Une imagerie venue de partout et de tous nos sens. Ce serait l'empire de l'image, toutes images confondues, pour faire rentrer le discours dans le rang. Décoloniser l'espace occupé par la grammaire, laisser les images à leur tâche, nous abasourdir par leur manège et leur grégarité. ? " (Vous la dirai-je)

09/2023